Au nom de la loi

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Utten
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Au nom de la loi

Message par Utten »

Soudain, il n’y eut plus un bruit dans la rue, c’est comme ça que Laurence s’en rappelle, et c’est ce qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille, comme un jour férié quand tous les habitants de l’immeuble ont migré à la campagne ou ailleurs. Et la sonnette de sa porte qui vint rompre le silence, pas l’interphone, non, mais bel et bien quelqu’un qui avait pu monter dans les étages.

Elle hésita un peu: legging blanc et t-shirt à manches longues, oui, elle se trouvait présentable.

Un bel homme en uniforme, c’est ce qu’elle découvrit en ouvrant la porte, qu’on aurait pu confondre avec un représentant de commerce ou un vendeur d’assurance vie. Mignon, oui, ça c’est sûr, mais elle connaissait l’uniforme et ça ne pouvait que l’inquiéter.

- Police Sanitaire, madame. Vous permettez que j’entre?

La question était pure forme et n’attendait pas vraiment de réponse. D’ailleurs, il était déjà entré, refermant la porte derrière lui.

- Madame, nos services ont détecté une baisse de libido importante dans cette zone depuis quelques semaines et très exactement de cet appartement. Vous connaissez la situation délicate du pays et la loi de 2019, j’en suis certain.

- Mais... Ecoutez, ce doit être une erreur, monsieur,...

- Lieutenant.

- Lieutenant, ça doit être une erreur: j’ai signalé mon changement d’état civil il y a deux mois, mon mari a quitté le domicile, nous sommes en instance de divorce.

Il prit un air sévère, pas content d’être pris en défaut, et tendit le bras gauche pour la faire reculer.

- Un pas en arrière, madame. Le temps de vérifier.

Et de lever sa main droite vers sa bouche pour parler à son poignet. Demander au central une vérification d’information.

- Ca va prendre quelques minutes. Madame, depuis combien de temps n’avez-vous pas été attachée?

C’était dit. A se demander si quelqu’un l’avait dénoncée ou pas. Son ex-mari peut-être? Non, même s’ils ne s’entendaient plus, il ne pouvait pas lui envoyer la police, pas lui. Un voisin? Elle ne se rappelait pas s’être froissée avec aucun d’entre eux, bien au contraire, tout le monde s’entendait à merveille dans l’immeuble. Alors, quoi? Quoi faire? La police sanitaire avait la réputation de rendre obsolète n’importe quel détecteur de mensonge. Alors, dire la vérité?

Laurence se figea.

- Je... ça fera huit semaines demain, lieutenant.

Sang froid, maîtrise du geste, pas de précipitation, il glissa une main dans sa poche pour attraper un collier de serrage en plastique.

- Je vois. Restez calme, madame. Tournez-vous et mettez les mains dans le dos.

Elle avait peut-être une chance de s’expliquer quand même.

- Attendez s’il vous plaît. Justement, une voisine devait passer cet après-midi pour m’attacher, il y a plus de deux heures. C’est pour ça que je suis là. Elle a sûrement été retardée mais elle va arriver. Je peux même aller la chercher si vous voulez.

- Ne bougez pas, madame. On va vérifier tout ça mais tournez-vous. D’accord?

On lui avait dit qu’ils pouvaient se montrer violents, Laurence ne se sentait pas rassurée du tout, même si cet officier semblait très calme, posé et pas le moins du monde agressif. Alors elle se tourna, mit les mains dans le dos et sentit le collier en plastique se resserrer sur ses poignets. Trop serré. Ca lui pinçait la peau si bien qu’elle ne put retenir une grimace.

- Désolé si je vous ai fait mal. Où rangez-vous vos cordes?

Bien sûr, elle allait répondre mais déjà il s’était éloigné, cherchant à droite et à gauche, désignant l’entrée de la chambre:

- Là? Oui, évidemment, ça ne peut être que là.

Alors il s’y engouffra et reparut moins d’une minute plus tard en tenant le sac où elle conservait ses cordes, bâillons et autres accessoires. Pas besoin d’être un fin limier pour le trouver: il était rangé dans le placard de la chambre. On lui avait toujours dit qu’en cas de contrôle, c’était moins suspect s’il était à portée de main; ça laissait penser qu’il était véritablement utilisé.

De retour derrière elle, l’officier saisit une corde qu’il plia en deux et lui entoura la poitrine par dessus son chemisier, juste sous les seins qui remontèrent un peu, et la tira fermement dans son dos. La corde très longue lui permit de faire deux autres tours à ce niveau, puis deux autres au dessus, lui écrasant légèrement les seins, avant de la faire passer par dessus l’épaule droite, de la nouer entre ses deux seins et de la ramener dans son dos par dessus l’épaule gauche.

- Mais puisque je vous dis que ma voisine doit passer. Je vous assure, tout ceci est inutile.

Peine perdue, il ne semblait pas écouter le moins du monde, concentré sur le noeud qu’il terminait. Solide. Tendu.

- Je compte bien vérifier ça, madame. Ne vous inquiétez pas.

Continuant son ouvrage, il lui entoura le ventre un peu plus bas que le nombril d’une autre corde elle aussi pliée en deux, enserrant aussi ses poignets et de la même manière il en fit trois tours plutôt serrés, et finit en faisant passer les derniers centimètres entre le dos de Laurence et ses poignets. Plus elle était attachée et plus il semblait se détendre. Finalement il la fit asseoir par terre, adossée contre le canapé. Là il entreprit de lui ligoter les chevilles, croisées, les jambes repliées si près du corps qu’il termina en nouant la longueur restante aux cordes qui lui enserraient la poitrine, juste entre les deux seins.

Laurence se retrouva ainsi comme en tailleur, la tête penchée en avant et incapable de se relever.

- Quel appartement?

- Pardon?

- La voisine. Quel appartement?

- C’est le 32, à l’étage supérieur.

Elle essaya de lever la tête suffisamment pour le voir. Juste assez pour distinguer sa silhouette qui se dirigeait vers la porte. Il ne bluffait donc pas tout à l’heure et allait vraiment vérifier. Pourvu que...

- Attendez! S’il vous plaît, attendez. Vous n’allez pas me laisser comme ça, hein?

- C’est juste, vous avez raison.

Il rebroussa chemin mais pas pour la libérer, non. Un instant plus tard, un bandana était glissé entre ses lèvres et noué très serré sur sa nuque. La porte d’entrée se refermait doucement. Il était peut-être encore temps d’appeler à de la clémence mais à quoi bon. Si au moins Véronique voulait bien confirmer son histoire, elle pourrait éviter une peine d’internement...

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moimoi2
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Re: Au nom de la loi

Message par moimoi2 »

Très sympa. Court et bien écrit, j'attendrai la suite ;)

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Utten
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Re: Au nom de la loi

Message par Utten »

Le temps peut sembler très long lorsqu’on est pliée en deux, ligotée et bâillonnée. Laurence en faisait l’amère expérience. La loi est la loi mais jusqu’à ce jour elle l’appliquait a minima avec son mari - ex-mari devrait-on dire - en se contentant d’une paire de menottes aux poignets et aux chevilles quand ils regardaient tranquillement le film du dimanche soir à la télévision. Pas de bâillon ou rarement. Lui était plus respectueux des règles: il insistait pour être solidement attaché et plus régulièrement. Ainsi, de se retrouver toute contrainte et incapable de retenir sa salive ne l’enchantait pas du tout.

Il ne s’était écoulé que dix minutes quand on frappa à la porte - Laurence aurait parié sur presque vingt-cinq - et que Véronique apparut. Comme à l’habitude quand on la croise dans l’immeuble, cette femme au bord de la cinquantaine portait une jupe large, noire en l’occurrence, et un chemisier blanc très soigné fermé très près du cou. A peine entrée, elle se précipita:

- Oh mon Dieu, Laurence... Est-ce que...

D’emblée, elle se mit à défaire cette corde qui remontait des pieds vers sa poitrine. Enfin Laurence put se redresser un peu, soulagée, avant qu’on ne fit glisser le bâillon hors de sa bouche.

- Ah! Merci Véronique. Je suis désolée de vous avoir impliquée là-dedans...

- Ce n’est rien, ma petite Laurence, ce n’est rien. Tu sais, moi et la police... Non d’un chien, comment est-ce qu’il t’a attachée!

Tout en discutant, elle défaisait une par une les cordes qui la retenaient. Laurence paraissait soulagée, ça se lisait sur son visage. Bientôt il ne resta plus que ses mains et ses pieds à détacher. Véronique peinait à défaire le noeud caché entre ses chevilles mais gardait le sourire:

- J’y suis presque, ma chérie. Je vais quand même avoir besoin d’une pince ou de ciseaux pour couper le zip sur tes mains. Tu as ça quelque part?

Elle lui indiqua le troisième tiroir dans la cuisine.

- Et voilà!

- Merci encore Véronique. J’espère que je ne vous ai pas causé de problème mais c’est tout ce que j’ai trouvé à dire à ce policier sur le moment. Sinon, j’étais bonne pour un week-end en centre de réhabilitation, c’est sûr.

- Pas d’inquiétude: nous finissions justement une séance avec mon mari, je venais de lui enlever son bâillon quand ce capitaine - ou lieutenant, je ne sais plus - à sonné à la porte. Du coup, il l’a trouvé par terre au milieu du salon dans une belle robe de soirée noire en satin, de longs gants d’opéra, des bas et de talons hauts, ligoté très serré. Mon cher mari se targue d’être un bon citoyen: hogtie très serré, coudes joints, double-bâillon, etc. Bon, pour le coup, je venais de le lui enlever le bâillon. Alors le policier a fait de sa grosse voix: ‘bâillon! allez-y, allez...’. Toujours besoin de se donner de la contenance ces gars de la police sociale, et l’air de tout savoir mieux que les autres. Et ben, le bon citoyen, je lui remis ma culotte dans la bouche et j’ai serré un foulard par dessus!

- Oh, non! C’est de ma faute.

- Mais non! Il sera tellement fier de s’en vanter à la première occasion... Et puis, il valait mieux le faire taire: il aurait été capable de répondre à côté quand Columbo m’a demandé si j’avais prévu de venir d’attacher aujourd’hui. J’ai profité que son téléphone se mette à sonner pour descendre. D’ailleurs il me faisait des signes de la tête, comme si j’étais sa domestique qu’il congédie. Non mais!

Au début détendue, souriante même, Laurence se referma. Avec son petit air rebelle, Véronique l’amusait, et d’imaginer son mari en situation lui rappelait de bons moments. Mais un détail la dérangeait:

- Son téléphone? Vous voulez dire qu’il n’est pas parti?

- Je... Non. Enfin, pas encore.

- Mais il va revenir alors! Oh non. Véronique, vous devez me rattacher. S’il me trouve comme ça...

Laurence était au bord de la panique. Plus calme, Véronique entreprit de la rassurer, même si elle prenait un air beaucoup plus grave.

- Ca va aller. Oui. Tu as raison. Enlève ton haut, ne garde que ton legging. Et...oh! tu ne portes pas de soutien-gorge?! Bah, peu importe. Allez, assied-toi ici ma chérie.

Véronique avait tiré une grande chaise vers le milieu de la pièce et ramassé une longue corde. Elle avait regardé dans le sac, rapidement, mais elle savait de quoi elle pouvait disposer. Prête. A l’inverse de Laurence, pieds nus, seins nus, et hésitante. Pourtant elle savait qu’à tout instant le policier pouvait revenir. Alors, elle s’assit, plaçant ses mais derrière le dossier de la chaise sans attendre qu’on le lui demande.

En quelques minutes, elle se retrouva ligotée. Ses poignets attachés ensemble, les bras bien parallèles, tirés vers le bas, la corde fixée à un barreau horizontal de la chaise. Elle se tenait bien droite, collée au dossier, retenue par quelques tours de corde au niveau de la taille et plusieurs encore autour de sa poitrine et de ses bras. Ses cuisses et ses genoux étaient solidement attachés. Véronique termina par les chevilles en les attachant parallèles, tirées sous la chaise par ce qui restait de la corde, et fixées au même barreau que celle qui descendait de ses poignets.

- Ca ira? Tu préfères que j’en rajoute un peu?

- Non. Je pense que ça ira.

Comme pour confirmer, Laurence s’agita un peu sur la chaise. Effectivement, ses liens semblaient tendus, sans lui faire mal, impossible de bouger. Elle les examinait vite fait. Quand elle releva les yeux, Véronique tenait dans sa main un rouleau d’adhésif gris.

- Ah...

On notait de la déception ou de la résignation dans sa voix.

- C’est pour me bâillonner je suppose?

- J’ai bien peur d’en être obligée, ma petite Laurence.

- D’accord... Allez-y et... oh, non, non! Attendez, s’il vous plaît... Mes cheveux... Dans le sac, il doit y avoir un bonnet de bain, blanc, en plastique. Ca protégera mes cheveux et ...

- Je l’ai!

L’affaire fut donc réglée: elle lui enfila le bonnet sur la tête, cachant bien ses cheveux dessous, plia un foulard en une boule épaisse qu’elle présenta devant sa bouche et l’y enfonça avant d’appliquer l’adhésif tout autour de sa tête. Une opération soigneuse pour Véronique qui tentait de réaliser le bâillon le plus lisse possible, depuis la racine du nez jusqu’au menton.

Puis elle chuchota:

- Ca va?

Laurence hocha la tête. Si elle avait pu sourire... Tant de délicatesse à se faire ligoter, ça changeait. Et puis un foulard propre dans la bouche, ça lui semblait bien mieux qu’une petite culotte sale, en particulier celle qu’elle apercevait dans l’ouverture de sa chambre, là-bas.

C’est à ce moment-là que le lieutenant reparut.

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moimoi2
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Re: Au nom de la loi

Message par moimoi2 »

Je parie que les 2 finiront attachées ^^ Perso ça me gênerait pas tant que ça d'être l'agent :twisted:

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Utten
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Re: Au nom de la loi

Message par Utten »

moimoi2 a écrit :Je parie que les 2 finiront attachées ^^
Bien sûr. Mais...

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Re: Au nom de la loi

Message par Utten »

Le visage de Véronique se ferma. Impressionnée ou inquiète. Elle avait beau se dire qu’elle n’avait rien à se reprocher, on ne savait jamais vraiment à quoi s’attendre avec les gens de la police sociale. Certains lui avaient parlé d’internements d’un ou deux jours, jamais eux, toujours quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui... Ce n’était pas de la légende urbaine mais pour peu on pouvait le croire.

- Bien...

L’officier afficha un air satisfait en découvrant Laurence ligotée et bâillonnée, pas jusqu’à féliciter l’une ou l’autre, mais quand même... Il s’approcha et prit le temps de tourner tout autour de la chaise, tirant sur une corde là, vérifiant un noeud ici. Véronique se tenait droite juste à côté, les mains jointes devant elle.

- Est-ce que ça ira, lieutenant?

- Oui, oui. Belle initiative, madame.

- Merci. Et bien dans ce cas, je vais vous laisser...

Un dernier regard vers Laurence avant de se diriger vers la porte, impatiente d’échapper à l’autorité publique.

- Un instant s’il vous plaît. Vérification de routine: quand avez-vous été attachée pour la dernière fois?

Stoppée dans son élan, Véronique se retourna et cette fois elle semblait vraiment inquiète.

- Mais. Pourquoi me demandez-vous ça, lieutenant? Vous avez bien vu mon mari tout à l’heure. Nous sommes en règle, je vous l’assure.

- Aucun souci. En ce qui le concerne, madame, mais et vous? Répondez à la question.

Il venait de prendre une fine corde dans le sac, qu’il pliait en deux tout en s’avançant vers elle. Celle-ci tétanisée était en train de perdre ses moyens, livide.

- Qu’est-ce que vous faites? Attendez, laissez moi réfléchir. Oui, oui. Je sais! C’était il y a trois semaines, un vendredi soir. Il m’a fait asseoir par terre, toute nue, il a attaché mes pieds ensemble puis les mains devant moi, croisées, sous les jambes. Ensuite il a joint mes poignets et mes chevilles, vous voyez, j’étais toute penchée en avant, la poitrine contre les genoux. D’ailleurs, il a ajouté une corde qui passait sous mes cuisses et sur mon dos. Après, il m’a demandé quel bâillon je souhaitais, j’ai dit du tape, et il m’a bâillonnée avec du sotch marron, vous savez, celui qui sent très fort la colle et qu’on utilise pour les emballages, il sait que je déteste celui-là, pourtant il m’en a collé au moins six morceaux sur la bouche.

Alors qu’elle parlait, le policier s’était rapproché de plus en plus. Elle venait de finir son histoire plaquée contre le mur, les bras tirés en arrière et sentait la corde qu’il enroulait sur ses poignets collés l’un contre l’autre, par dessus les manches de son chemisier.

- Mais pourquoi faites vous ça? Je vous jure que c’est vrai. Retournez voir mon mari, demandez-lui si vous ne me croyez pas!

- Madame, c’est bien ce que j’ai fait. Et ce n’est pas exactement ce qu’il m’a raconté, voyez-vous.

Le ton irrité de sa voix ne présageait rien de bon, Laurence le sentait bien, tout aussi inquiète pour elle que pour Véronique maintenant, propulsée sur le sofa, les mains liées dans le dos. Et voici que l’officier s’agenouillait et lui attachait les chevilles, sans prendre le temps de lui enlever ses chaussures à talons, faisant passer le lien autour des chevilles et sous ses chaussures.

- S’il vous plaît, puisque je vous le dis...

Et la voilà retournée à plat ventre sur le sofa, les jambes relevées vers ses fesses pour finir son ligotage en hogtie. On dit toujours de ne pas résister à un agent de la police sociale. Si elle s’en était souvenue, Véronique n’aurait pas senti ses mains toucher ses talons...

Laurence assistait à ce spectacle, toujours attachée sur sa chaise, tournée face à elle mais impuissante, sauf à lancer de petits ‘Mmm Mmm’ lorsque l’officier se dirigea vers la salle de bain. Il revint très rapidement, tenant dans ses mains un de ses collants: à coup sûr, il venait de fouiller dans sa corbeille à linge sale, et celui-là, c’est celui qu’elle avait porté la veille toute la journée, prêt à s’en servir pour bâillonner Véronique.

- Non. Un instant. Attendez...

Il s’arrêta.

- Je... Je me suis trompée, j’ai confondu. C’était avant. Oui, je me rappelle maintenant. Il y a trois semaines, c’était chez ma belle-soeur, le dimanche... Son mari vient de partir pour un mois en voyage d’affaire.

- Et?

- Il est arrivé qu’il retarde son retour d’une semaine. Alors elle craignait de se retrouver en infraction. On a bu le café ensemble et elle nous a demandé avant de partir si nous pouvions l’attacher. Mon mari a suggéré de m’attacher moi aussi, comme ça moi aussi je serais en règle. Ma belle-soeur est allée me chercher une vieille blouse en nylon du siècle dernier, un de ces vieux vêtements de femme de ménage ou presque. Elle, elle avait passé un maillot de bain une pièce, vous voyez, un de ces trucs intégral qui vous recouvre entièrement jusqu’aux épaules. Et des gants de ménage en caoutchouc. Parfois j’ai du mal à comprendre ma belle-soeur - je l’aime beaucoup, c’est pas ça - un bonnet de bain, ça m’aurait semblé plus adéquat, des lunettes de piscine aussi peut-être, des gants! Pfff... Bref, mon mari m’a demandé d’enlever mes vêtements et de passer la blouse; j’ai quand même gardé ma culotte et mes bas. Et pendant que je me changeais, il a commencé à l’attacher à l’un des poteaux sous la mezzanine. D’abord, elle a joint les mains dans le dos, les doigts croisés, et il lui a enfilé un petit sac en plastique transparent dessus, il semblait assez épais, en le tirant vers le haut le plus possible, puis il lui a scotché les poignets par dessus avec un rouleau d’adhésif noir. Les gants, le sac, le scotch: elle n’était pas prête de s’en sortir. Ensuit, il l’a poussée contre le poteau et l’y a attachée: plusieurs tours d’adhésif au niveau du ventre, pareil au niveau des chevilles et au niveau des épaules. Après, il a trouvé un grand rouleau de film transparent, il a commencé à l’envelopper par les pieds et il l’a entièrement filmée au poteau en tournant et en remontant jusqu’aux épaules. Elle a fini complètement immobile, et ravie. C’est moi qui l’ai bâillonnée à ce moment-là, avec un joli bâillon-boule blanc sanglé derrière sa tête. Je l’ai fait sans aucune méchanceté ni esprit de revanche même si l’accoutrement qu’elle m’avait choisi ne me plaisait guère; je me sentais assez ridicule pour tout vous dire. Malgré tout, je l’apprécie beaucoup ma belle-soeur, elle avait eu l’occasion de nous ligoter ensemble quelques fois moi et mon mari, d’une façon très agréable et très attentionnée... Donc là, ça a été mon tour: mon mari m’a placée dos à l’autre poteau et il m’a attaché les poignets dans le dos, derrière le poteau, les mains paume contre paume. Avec une corde. Puis il m’a ligotée de la tête aux pieds: un harnais de poitrine, le haut des cuisses, très haut, presque à hauteur des fesses, au-dessus des genoux et les chevilles. Ridicule mais solidement saucissonnée. J’ai à mon tour été bâillonnée, avec un long morceau de tissu blanc qui faisait deux fois le tour de ma tête, croisé dans ma bouché puis noué sur ma nuque. Bah, ce n’est pas ce qu’il y a de pire, mais je trouve assez désagréable de mordre là-dedans. Il nous a laissées comme ça pendant presque trois quarts d’heure. Ah oui! avant de nous détacher, sa soeur lui faisait MMmmooo-ooo: elle a réussi à lui faire comprendre de nous prendre en photo. Il a pris mon téléphone. Si vous remontez chez moi, vous verrez que je dis la vérité: la photo doit forcément être dedans et il y aura forcément la date et l’heure quelque part...

Il faut croire qu’elle l’avait convaincu finalement puisqu’il se détendit, baissant les bras.

- C’est inutile madame, ça correspond à peu près à ce que m’a dit votre mari.

Détendu... pas tant que ça. Il gardait sa voix grave et froide, mais dans sa grande mansuétude défit le hogtie au grand soulagement de Véronique qu’il remit assise. Assise mais toujours les mains et les pieds attachés. Interdite. Elle qui s’attendait à être libérée. Non. Il avait sorti son carnet de contravention, il griffonnait dessus, très concentré, en observant Laurence. Cette dernière redoublait d’effort pour garder son calme, la bouche gorgée de salive, les poignets ankylosés. Peut-être que si elle avait eu les jambes ligotées un peu plus droit ça aurait été un peu moins inconfortable. Malgré tout, elle se disait qu’elle s’en sortait avec une simple amende, pas trop mal...

D’ailleurs, il venait de poser le PV sur la table. Il décrocha alors son téléphone et composa un numéro:

- Appartement 32? (...). Oui. Lui-même. Votre femme est ici avec moi. Veuillez descendre d’ici quinze minutes, monsieur.(...) Précisément, monsieur, elles vous attendront. Quinze minutes, monsieur, pas avant. Merci de votre coopération.

Il rangea son téléphone, son carnet, son stylo, puis s’adressa à Véronique:

- Madame, les services de l’état vous remercient de votre aide. Je ne doute pas que votre amie ici présente en fera de même. Comme vous avez pu l’entendre, votre mari viendra vous détacher toutes les deux dans un instant. Souhaitez-vous un bâillon avec que je prenne congé?

- Non merci, lieutenant.

La main portée à la tempe, il salua, d’une manière très très officielle et quitta l’appartement de Laurence.

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moimoi2
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Re: Au nom de la loi

Message par moimoi2 »

Je ne suis pas sûr que le mari les détache forcément ... :twisted:

nonobound
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comme lien j'adore les menottes, le froid au début j'adore, et le fait de se dire que sans la clé on ne peut rien faire
Ce que je déteste : ce que je déteste je ne sais pas encore en fait, vu que je n'ai que très peu d'expérience
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Re: Au nom de la loi

Message par nonobound »

étrange contexte mais très sympathique :)

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Gwenboyfriend
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Ce que je déteste : Les scènes de viol et de torture, U69, la fin des histoires de John Willie, Eric Stanton, Eneg, Jim.
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Re: Au nom de la loi

Message par Gwenboyfriend »

Amusante, l'idée d'un pays où le bondage est la loi. Je suis curieux de voir comment ça va évoluer
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gloubiboulga
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Ce que je déteste : La violence
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Re: Au nom de la loi

Message par gloubiboulga »

Très original, je pense que tous ici nous espérons l'avènement d'une telle société.....
Je signerais illico pour rentrer dans cette police.....ëtre payé pour ligoter et bâillonner, le rêve!

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