La fête foraine

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Gwenboyfriend
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L'adaptation de Gwendoline par just jaeckin
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La fête foraine

Message par Gwenboyfriend »


Gwen et la diseuse de bonne aventure

Seule dans l’obscurité Gwen regarde les écrans de télévision sur lesquels sa sœur et ses deux amies circulent librement, insouciantes et inconscientes de la menace qui pèse sur elles.

Ces images sont insupportables mais la seule façon de ne pas les voir est de regarder les autres écrans de télévision et ce qui est montré lui est encore plus insupportable. Il s’agit d’elle bâillonnée, ligotée sur cette chaise fixée au sol, impossible à renverser. D’autres écrans affichent des gros plans de son visage et de sa bouche couverte par l’horrible bâillon. Et aussi de ses bras, de ses poignets, de ses cuisses et de son torse entourés de cordes qui pénètrent sa chair et la brûlent. Et enfin de ses yeux qui expriment l’effroi face au destin que lui ont promis ses ravisseuses.

Pour peut-être la centième fois Gwen tire sur ses liens. En vain.

Elle entend des visiteurs s’approcher de la roulotte où elle est emprisonnée. Quelqu’un appuie sur la poignée. Sans résultat bien sûr. Gwen a entendu sa ravisseuse fermer la porte à clef. Soudain une voix s’élève.
- Tu vois bien qu’il n’y a personne.
C’est une voix de femme. Douce, cristalline. Son compagnon s’amuse.
- Une diseuse de bonne aventure qui ne sait pas qu’elle va avoir des clients. Je n’ai pas confiance.
- Tu es bête.

Gwen tente d’appeler à l’aide. Bien sûr son bâillon étouffe ses cris et les transforme en sanglots ridicules mais ils sont derrière la porte. Ils peuvent entendre.
- On dirait qu’il y a quelqu’un.
- Tu es sûr. Qu’est-ce que tu entends ?
- Ce n’est pas très net. Des sanglots ou des soupirs.
- Et tu as l’intention de déranger ces personnes ?

Gwen enrage. Qu’est ce qu’est en train d’imaginer cette femme. Si au moins elle pouvait renverser la chaise sur laquelle elle est ligotée. Faire du bruit. Mais c’est impossible la chaise est solidement vissée au sol. C’est à peine si elle peut frémir. Ses chevilles et ses cuisses soigneusement liées aux pieds de la chaise. Son torse entouré de cordes qui fixent son dos au dossier. D’autres liens s’occupent de sa taille et de son bassin et garantissent que ses fesses sont bien collées au siège. Ses ravisseuses n’ont négligé ni ses bras ni ses poignets ni ses mains. Ils sont parfaitement liés dans son dos, appuyés contre le dossier de la chaise. Elle ne peut même pas agiter ses doigts. Ce qui serait inutile de toutes façons puisque les rares objets susceptibles de la libérer sont hors d’atteinte.

Mais elle a réussi à attirer l’attention du couple qui est derrière la porte. Ils appuient à nouveau sur la poignée. Gwen tente de crier aussi fort que le lui permet la boule de mousse enfoncée dans sa bouche et qui transforme ses appels au secours en autant de sanglots ou de soupirs.

Comment aurait-elle pu imaginer le piège que cachait l’immense fête foraine qui venait de s’installer dans la ville alors qu’avec sa sœur et ses deux amies elle venait de quitter avec plaisir la famille malsaine où elles avaient passé toute leur existence ?

Du haut de ses vingt-deux ans Gwen était la plus jeune des quatre. Et la plus enthousiaste évidemment. Aussi quand, à peine franchi le portail qui les conduisait vers ce lieu de plaisir et de joie, elle avait été abordée par une diseuse de bonne aventure elle n’avait pas résisté. Sa sœur et ses amies l’avaient vivement encouragée. Elle avait gaiement grimpé les escaliers qui menaient à l’intérieur de l’antre de la vieille femme. Vieille femme qui correspondait tout à fait à l’image que Gwen se faisait d’une sorcière. Courbée, les cheveux gris, rieuse, âgée et sans âge.

La femme l’avait aidée à s’asseoir, lui avait servi une tasse de thé.
- Tu es venue avec tes amies.
Gwen avait souri, pas très douée la diseuse de bonne aventure.
- Tu te moques de la vieille femme parce que tu crois qu’elle se trompe qu’elle ignore qu’il y aussi ta soeur : Beth.
Gwen avait évidemment été impressionnée. Cette vieille connaissait son métier. Elle n’avait pas été déçue quand la femme avait exhibé un paquet de carte qu’elle avait battu puis avait étalé cinq cartes choisies par Gwen.
- Vous venez du même village. Vous êtes très unies. Vous venez d’arriver... C’est étrange.
- Quoi donc ?
- Je ne vois que vous quatre, peu d’amies
- Seulement Myriam et Maud. Elles sont restées au village.
- Pas de famille.
- Nos familles ont disparu au moment du grand bug. Nous étions très jeunes. Ma sœur me protégeait puis nous avons rencontré Diana et Phyllis. Nous sommes arrivées au village. La famille de Myriam et Maud nous a recueillies.
- Quelle chance
- Pas vraiment. Leurs parents nous traitaient comme des esclaves. Myriam et Maud nous aidaient en cachette.
- C’était mieux que tous les orphelins obligés de vivre dans des camps.
- Peut-être, mais quand les chemins de fer ont été construits et que les premiers trains à vapeur sont apparus nous avons préféré partir.

Mise en confiance, émue de revivre ses souvenirs, Gwen ne se rendait pas compte qu’elle en disait beaucoup plus sur elle que ce que devinait la vieille femme.
- Maud et Myriam ont tenté de vous retenir.
- Elles ont fini par comprendre que nous devions partir.
- Je vois qu’elles vous ont aidées.
- Oui, elles nous ont donné un peu d’argent.
- Mais elles ne sont pas les seules à vous avoir aidées.

Gwen était impressionnée. Cette femme était très forte.
- C’est vrai, Ingrid nous a parlé d’une vieille dame qui pourrait nous héberger. Elle savait qu’elle était toujours là parce que grâce au train, le courrier circule à nouveau.

Gwen se sentait de plus en plus détendue. C’était si reposant de discuter avec cette charmante vieille dame même si elle ne prédisait pas grand chose pour l’instant.
- Maud et Myriam devaient être heureuses de savoir que vous saviez déjà où loger.
- Elles ne le savent pas.
- Ah bon ?
- Ingrid nous avait demandé de n’en parler à personne. Elle ne voulait pas que tout le monde vienne lui demander l’aide de son amie.
- Mais elles doivent être inquiètes.
- Nous leur avons promis de leur écrire dès que nous serions installées.
- Et vous l’avez fait.
- Aujourd’hui, nous avons laissé la lettre à notre logeuse.
- En somme, les seules personnes susceptibles de s’inquiéter de vous ne savent pas où vous êtes.

La phrase bien que dite avec douceur avait inquiété Gwen. Heureusement la diseuse de bonne aventure avait enchaîné.
- J’admire votre enthousiasme. À présent installe toi sur ta chaise que je te dise ton avenir.

À cet instant l’attention de Gwen avait été attirée par des bruits de l’autre côté du rideau qui partageait la roulotte en deux parties.
- Ne t’inquiète pas. Ce sont mes prochains clients. Tu ne veux pas connaître ton avenir ?
- Si bien sûr
Gwen s’amusait par avance de toutes les promesses de bonheur que cette vieille femme allait inventer.
C’était ce qu’elle avait envie d’entendre.
- Toi et tes amies vous allaient voyager.
- Où ?
- Partout à travers l’Europe.
- Quand ?
- Dès maintenant.

La fanfare avait alors retenti et des mains fermes avaient saisi les poignets de Gwen dans son dos pendant que d’autres appuyaient sur ses épaules pour la maintenir assise sur la chaise.
Gwen avait crié.
- Au secours
- Tu peux crier tant que tu veux, personne ne t’entendra avec la fanfare qui se met en marche.

Les complices de l’horrible femme n’étaient pas restées inactives et avaient liées les poignets et les bras de la jeune femme derrière le dossier de la chaise.

Gwen continuait de se débattre entre les mains de ses ravisseuses et, bien qu’elle soit consciente que c’était inutile, tentait d’appeler à l’aide en hurlant de toutes ses forces.
Une des criminelles avait alors réagi.
- Elle commence à nous casser les oreilles.
- Qu’est ce-que vous attendez pour la bâillonner

En entendant ces mots, Gwen avait cessé de hurler et avait commencé à supplier.
- Non !! Ne me bâillonnez pas.
- Trop tard ma mignonne. Mais console toi en sachant que même si tu n’avais pas crié on aurait fini par te bâillonner.

Gwen avait cessé de se débattre et avait obstinément serré les lèvres. Il avait hélas suffi à ses adversaires de pincer son nez jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche pour reprendre sa respiration. Elle avait alors senti un infâme chiffon roulé en boule s’enfoncer dans sa bouche puis, avant même qu’elle envisage de recracher l’ignoble matériau, une étroite bande de tissu avait été insérée entre ses lèvres suivie d’une bande plus large qui avait recouvert sa bouche et son menton. Elle avait senti les solides nœuds qui étaient serrés sur sa nuque et avait compris que ses appels à l’aide seraient à présent réduits à de ridicules sanglots, soupirs ou gémissements.

Les kidnappeuses s’étaient un instant interrompu pour admirer l’efficacité de leur travail.
- Je crois qu’elle va faire moins de bruit à présent.

À cet instant Gwen avait réalisé que ses bras et ses poignets étaient attachés et qu’elle était bâillonnée mais que ses jambes et ses chevilles étaient libres et qu’elle n’était pas fixée à la chaise.

En plus de la vieille femme, il n’y avait que deux jeunes femmes. La diseuse de bonne aventure n’était pas un adversaire dangereux. Si elle arrivait à assommer la ravisseuse la plus proche d’un coup de tête, il ne resterait qu’une ennemie. Évidemment elle serait attachée mais elle pouvait compter sur l’effet de surprise si elle était suffisamment rapide.

Gwen se leva d’un bond et fut aussitôt repoussée sur sa chaise… par la vieille femme. À cet instant seulement elle prit conscience de deux informations qui lui avaient été échappée.

La première était que la vieille femme était loin d’être vieille. Comme pour le confirmer, cette dernière retira ses oripeaux et se redressa révélant dans ce mouvement une femme superbe autoritaire et terrifiante.
La deuxième information était que la chaise n’avait pas bougé quand elle avait été rejetée sur elle. Ce qui signifiait qu’elle était solidement fixée au sol de ce qui devenait pour la captive un terrifiant lieu de détention.

Gwen n’avait pas vraiment l’état d’esprit nécessaire pour examiner les conséquences de ces informations. Son attention était monopolisée par le fait que deux mains fermes appuyaient sur ses épaules et l’immobilisaient pendant qu’une autre ravisseuse liait soigneusement son torse en l’entourant de nouvelles cordes qui brûlaient sa chair à travers son chemisier léger et la fixait contre le dossier de sa chaise.

En quelques minutes tout le haut de son corps avait été immobilisé.

La jeune femme continuait pourtant de résister en agitant se jambes et en tentant de soulever ses fesses du siège sur lequel, bien malgré elle, elle était posée.
- Qu’est-ce que vous attendez pour finir de la ligoter.
- C’est tellement amusant de la voir gigoter.
- C’est vrai mais nous avons encore du travail.

Celle qui ne ressemblait plus du tout à une vieille femme et qui était manifestement la chef de ces criminelles avait alors confirmé les pires craintes de la captive.
- Nous devons nous occuper des compagnes de cette petite dinde.

Se faire traiter de dinde n’était évidemment pas agréable mais le pire était évidemment d’apprendre qu’elle n’était pas la seule victime programmée de cet enlèvement.

Une des femmes avait saisi les chevilles de la captive pendant que sa complice les attachait solidement.

Elle se préparait à les relier aux pieds de la chaise quand sa compagne l’avait retenue.
- Attend, je crois que sa jupe pourrait m’aller.
- Tu aurais pu t’en apercevoir plus tôt.
- Si on s’y prend bien, on doit pouvoir la retirer sans l’abîmer.
- Tu parles de la jupe.
- Évidemment. De quoi d’autre ?

Gwen était très fière de sa jupe. Une jupe moulante qui s’arrêtait à mi-cuisse qu’elle avait achetée à son arrivée dans la cité. Si stupide que cela paraisse dans la situation où elle se trouvait, en être dépouillée lui était insupportable. Elle avait tenté de protester. Mais son bâillon avait étouffé son cri de rage.

Pas assez toutefois pour que ce cri soit inaudible.
- Et bien au moins on sait que le bâillon n’est pas assez efficace.
- On s’en occupera tout à l’heure. Pour l’instant tiens lui les jambes pendant que je la soulève.
- Et qui va lui retirer la jupe.

À cet instant, la chef était intervenue. Étant donné qu’elle manifestait un certain agacement devant la désinvolture de ses complices, Gwen avait espéré qu’elle allait leur interdire de perdre du temps à retirer ses vêtements. Elle avait été déçue.
- Je vais lui retirer sa jupe.

Les deux femmes avaient manifesté leur surprise. Elles ne s’attendaient pas à un accord aussi clair.
- Les trois autres sont encore loin du stand des lutteuses et Mona s’arrange pour les retenir. Nous pouvons perdre quelques minutes à jouer avec cette petite idiote.

Cela n’avait pas été long. Gwen ne pouvait évidemment rien faire pour s’opposer aux actes de ces ignobles femmes et avait senti sa jupe glisser le long de ses hanches en agitant faiblement ses jambes solidement maintenues par une des ravisseuses et en poussant des cris de protestation mal étouffés par son bâillon.
- Elle n’est pas très docile et elle gigote un peu trop.
- Elle va apprendre que nous savons guérir les jeunes écervelées un peu trop nerveuses.

De nouvelles entraves avaient entouré le buste, la taille, les cuisses, les mollets et les chevilles de la prisonnière. Tous ces liens étaient soigneusement reliés au dossier, au siège aux barreaux ou aux pieds de la chaise. Les noeuds étaient atrocement serrés et Gwen sentit les cordes s’enfoncer dans sa tendre chair créant une intolérable brûlure.

Humiliée, elle était incapable de retenir des gémissements de douleur et de rage.

Une des ravisseuses avait réagi.
- Décidément le bâillon n’est pas assez épais.
- C’est facile à corriger.

Libérée un instant de l’infernal tas de chiffon qui obstruait sa bouche, Gwen avait supplié.
- Ne me bâillonnez plus. Je vous promets que je n’appellerai pas à l’aide.
- Tu apprendras qu’il vaut mieux éviter de faire des promesses que tu ne peux pas tenir.

L’horrible femme avait alors enfoncé une énorme boule de mousse dans la bouche de la captive puis avait glissé une étroite bande de tissu entre ses lèvres qu’elle avait nouée sur sa nuque. Recracher l’infâme matière était impossible.

Comble de l’humiliation l’objet était emballé dans le slip de la captive qui lui avait été arraché aussitôt après qu’elle ait été débarrassée de sa jupe.
- Tu crois que ça rend le bâillon plus efficace ?
- Non mais c’est plus amusant.

Le rire cruel des trois femmes avait blessé la malheureuse prisonnière.

- Achevons notre travail.

Gwen, terrifiée par ses propos s’était interrogée. Que pouvait faire de plus ses horribles femmes. Elle était à peine capable de remuer ses doigts. Ses poignets liés dans son dos étaient reliés à un des barreaux de la chaise.

Bien sûr, il restait son bâillon à compléter. La malheureuse jeune femme l’avait compris quand la diseuse de bonne aventure avait appliqué sur sa bouche une large bande de sparadrap.
Le plus douloureux était peut-être le regard cruel et ravi qu’affichait la criminelle quand elle passait soigneusement la main sur la bande collante pour vérifier qu’elle adhérait sur chaque millimètre de la peau de sa victime alors que les yeux de cette dernière ne faisait que lui renvoyer un regard suppliant.

- J’aime que tu me regardes ainsi ma mignonne.

Gwen s’était alors sentie incapable de retenir des larmes de rage et de désespoir. Ce qui n’avait qu’accroitre le plaisir de ses tortionnaires.

- Elle est superbe ainsi.
- Mais il vaut mieux être prudentes.


Deux autres bandes de sparadrap avaient été appliquées sur la bouche de la prisonnière qui avait réalisé alors que ses protestations les plus fortes se réduisaient à des sanglots ridicules.

Confrontée aux regards cruels de ses ravisseuses, Gwen avait baissé la tête. Elle le regrettait depuis amèrement. Parce que cette dernière marque d’insolence avait fait l’objet d’une nouvelle punition.

Une des femmes avait tiré les cheveux de la captive l’obligeant à relever la tête.
- Il me semble que cette petite effrontée ose fuir notre regard.
- Nous allons lui apprendre à garder la tête droite.

Gwen avait alors senti que la criminelle derrière elle réunissait ses longs cheveux blonds. Inquiète de son objectif, elle avait supplié dans son bâillon et lancé un regard implorant à celle qui lui faisait face.

La réponse de cette dernière n’avait rien de rassurant.
- Ne t’inquiète pas ma mignonne. Nous faisons juste une tresse.

Quel intérêt de lui faire une tresse ? S’était alors interrogée la malheureuse jeune femme. Elle avait compris quand une corde avait été nouée sur la tresse et reliée aux liens de ses bras. L’obligeant à garder la tête droite.

Gwen ne pouvait que regarder ses ravisseuses qui lui faisaient face et semblaient chercher un moyen de l’humilier davantage.

- Elle peut à peine frémir.
- Elle peut encore se servir de ses doigts.
- ça ne lui sera pas très utile.
- Mais notre travail n’est pas achevé.
- Il y a un moyen simple.

Les yeux de Gwen avaient supplié une nouvelle fois ses tortionnaires. En vain.

Les abominables femmes avaient enfermé les mains de leur victime dans une moufle de cuir qu’elles avaient soigneusement lacée jusqu’à ce que les deux mains soient plaquées la paume de l’une contre le dos de l’autre. Un dernier lacet fixé à l’extrémité de la moufle avait été relié au barreau de la chaise. Privant la captive de la possibilité même de bouger ses mains ainsi enfermées.

- Cette fois, je crois qu’on ne peut pas faire mieux.
- Il vaut mieux encore vérifier.

La chef des criminelles avait alors tiré sur les pans du chemisier de la prisonnière découvrant sa poitrine.
- Je savais que cette petite garce ne portait pas de soutien-gorge.

Chacune des criminelle s’était alors munie d’une plume et avait commencé à caresser Gwen qui, incapable de se maîtriser, avait tiré sur ses liens, gémi dans son bâillon et avait surtout confirmé qu’elle était incapable du moindre mouvement. Elle ne réussissait qu’à resserrer davantage les noeuds de ses entraves.

Satisfaites de leur expérience deux des femmes avaient alors quitté la roulotte. Laissant la captive en compagnie de celle qui s’était fait passer pour une diseuse de bonne aventure.

Epuisée, terrifiée, Gwen ne pouvait que regarder la femme effrayante qui lui faisait face.
- Je pourrais t’admirer pendant des heures mais j’ai promis de te dire ton avenir et je vais tenir parole.

L’horrible femme avait marqué un temps d’arrêt. Goûtant le regard désespéré de Gwen et ses efforts ridicules pour soulager la tension de ses liens.

- Tes amies vont bientôt te rejoindre et vous allez parcourir le continent avec nous. Vous ferez partie des attractions. Vous serez même parmi les attractions les plus appréciées. Les visiteurs se bousculeront pour vous voir. Certains joueront même avec vous. N’est-ce pas merveilleux ?

Les yeux de Gwen exprimaient la terreur la plus immense qu’elle ait jamais connue.

- Qu’est-ce qui ne te plait pas ? Le fait d’être ligotée et bâillonnée. C’est bien peu de choses par rapport au succès que toi et tes amies allaient rencontrer. Et puis vous ne serez pas constamment ligotées.

Le soulagement de Gwen en entendant ces mots fût de courte durée.

- Vous serez aussi enchaînées, enfermées dans des cages, des carcans, suspendues par les bras, les pieds, les cheveux. Vous serez entravées, bâillonnées de toutes les façons imaginables.

L’horrible femme marqua un temps d’arrêt.

- Au fait, je m’appelle Alexandra et tu as rencontré mes assistantes Marlène et Olga. Mais toi et tes amies devront nous appeler « Maîtresse ». Enfin quand vous ne serez pas bâillonnées et quand vous serez autorisées à parler. C’est-à-dire très rarement.

Alexandra alluma alors les postes de télévision qui faisaient face à la captive.

- Je dois te laisser. Tu vas pouvoir assister à la capture de ta soeur et de tes amies. Profite bien du spectacle. Mais si ça t’ennuie tu peux aussi constater à quel point tu es bien ligotée et à quel point cela te rend belle.

L’effrayante femme désigna les écrans de télévision qui montraient la captive sur tous les angles. La malheureuse jeune femme pouvait ainsi voir des gros plans sur son visage bâillonné. Sur ses bras, ses cuisses, ses chevilles et se poignets ligotés. Sur ses mains enfermées dans l’horrible moufle de cuir.

La criminelle avait alors quitté la roulotte. Gwen avait entendu le son de la clef qui tournait dans la serrure. Elle avait tiré de toutes ses forces sur ses liens, tenté de crier à travers le bâillon. Avait renoncé à tout espoir jusqu’à l’instant où le couple avait essayé d’ouvrir la porte de la roulotte.

Depuis cet instant, Gwen écoute les propos qu’échangent l’homme et la femme. Cherchant un moyen d’attirer davantage leur attention. Mais c’est impossible ligotée et bâillonnée comme elle l’est. Aucun objet n’est à sa portée et ses efforts pour tenter de faire céder les vis qui maintiennent la chaise fixée au sol sont ridicules. A nouveau, elle tente de crier à travers son bâillon. Mais son gémissement est si faible.

Pourtant l’homme n’arrive pas à admettre que cette roulotte soit fermée à clef. Il continue d’appuyer sur la poignée. Pour la plus grande exaspération de sa compagne.

- Est-ce que tu vas enfin te calmer. Qu’est-ce que ça peut te faire que cette roulotte soit fermée à clef ?
- Tu as raison mais c’est quand même bizarre.
- Essaie donc avec la clef.
- Comment est-ce que tu l’as trouvée ?
- Cachée dans un pot de fleurs. C’est original.

Gwen entend la clef tourner dans la serrure. La porte va s’ouvrir. Elle va être sauvée.

- Qu’est-ce que vous faites ici ?

Gwen reconnait la voix de Marlène.

- Nous avons entendu du bruit, comme si quelqu’un gémissait.
- Enfin, mon ami croit avoir entendu du bruit. Ce n’est pas mon cas.
- Je crois savoir de quoi il s’agit. Je vais vous montrer.

La porte s’ouvre. Les trois personnes pénètrent dans la roulotte. Gwen est cachée par le rideau qui partage la roulotte en deux parties.

L’homme réagit.
- Il n’y a personne.
- Derrière le rideau peut-être.

Gwen s’efforce de crier, de gémir plutôt, aussi fort que le permet son bâillon. Elle remarque que les images affichées sur les télévisions ont changé. Il ne reste plus que les gros plans sur ses liens et sur son bâillon. Et un mystérieux compte à rebours.

Pendant ce temps, Marlène a répondu.
- Votre amie est très perspicace. Cela se passe derrière le rideau.

Gwen ne comprend pas le plan de sa ravisseuse. Le rideau s’ouvre. Dévoilant la prisonnière aux yeux des visiteurs.
- Cette demoiselle est une candidate pour l’attraction reine de l’évasion.
- J’ai vu l’écriteau qui disait que vous en cherchiez.
- Vous ne plaisantez pas avec les entretiens d’embauche.
- Autant vérifier tout de suite ses capacités.
- Elle n’a pas l’air très douée. Elle est ligotée depuis combien de temps ?
- Presqu’une heure. Il lui reste quarante minutes pour faire ses preuves.
La criminelle désigne le compte à rebours qui défile sur un des écrans.

Gwen s’agite dans ses liens. Proteste dans son bâillon.
- Elle n’a pas l’air contente.
- Elle pensait sans doute que nous lui proposions un de ces numéros factices où tout est truqué. Nous détestons ça. Nous refusons de tromper notre public.

Gwen supplie le couple du regard, gémit dans son bâillon. Ils ne peuvent pas croire ce qu’affirme sa ravisseuse.

L’homme s’approche. Examine les liens de la captive.
- Vous ne plaisantez vraiment pas. Ces noeuds sont très serrés.
- Je vous l’ai dit. Nous souhaitons un spectacle de qualité. Le public pourra vérifier ses liens comme vous le faites et s’assurer que nous ne le trompons pas.

La compagne de l’homme se penche à son tour sur les entraves de la jeune femme.
- Les cordes s’enfoncent dans sa chair.
- Si les liens sont trop lâches, les spectateurs penseront que c’est truqué.
- Et c’est pour ça que vous avez enfermé ses mains dans l’espèce de moufle ?
- Evidemment.
- Et c’est aussi pour cette raison qu’elle n’a pour tout vêtement qu’un chemisier largement ouvert?
- Elle avait caché des objets tranchants dans sa jupe et ses sous-vêtements.
- Et c’est mal ?
- Le public déteste les tricheuses. La reine de l’évasion doit se libérer grâce à ses muscles et sa souplesse.
- Pourquoi l’avoir bâillonnée.
- Pour qu’elle ne soit pas tentée d’abandonner avant la fin. Et puis le public aime que la reine de l’évasion soit bâillonnée.

L’homme semble avoir des doutes. Gwen le supplie du regard. Tente de lui faire comprendre que Marlène ment. Malheureusement sa compagne remarque les yeux suppliants de la captive. Elle se penche vers elle.
- Dis donc, espèce de salope, t’essaierais pas de me piquer mon mec.

Des larmes de rage coulent sur le bâillon de la prisonnière. Comment ce couple peut-il croire les mensonges de sa ravisseuse et l’humilier ainsi? L’homme réagit.
- Ne t’inquiète pas ma chérie. Cette petite garce n’a aucune chance. Si jolie qu’elle soit dans ses liens.
- Plus jolie que moi.
- Je ne sais pas. Je ne t’ai jamais vue ligotée et bâillonnée. On pourrait essayer.
- Espèce de pervers.
Le couple s’embrasse longuement.

Gwen désespérée s’agite, tire sur ses liens, bafouille un appel à l’aide, étouffé par la boule de mousse enfoncée dans sa bouche. Ils vont bien finir par comprendre que ce n’est pas un jeu.

Enfin le baiser prend fin. L’homme interroge alors
- Pourquoi les écrans avec les gros plans sur ses liens ?
- Pour l’aider. Elle voit les liens et les nœuds et elle peut trouver comment se libérer.
- Cela n’a pas l’air efficace.
- En effet mais il lui reste vingt minutes pour réussir.
- À quoi sert le gros plan sur le bâillon.
- À rien mais c’est amusant.

Le couple et Marlène éclatent de rire.

Gwen gémit une nouvelle fois. Tire encore sur ses liens. La femme s’approche d’elle.

- Allons. Ne t’énerve pas comme ça. Au pire dans vingt minutes tu seras libre. Évidemment tu n’auras pas cet emploi. Mais sincèrement tu n’es vraiment pas douée.
- Ne vous inquiétez pas, nous avons un autre rôle pour elle qui lui ira comme un gant.
- Ah oui. ! Lequel ?
- Prisonnière des Arumbayas.
- Je serais ravie de voir ça.
- Dans ce cas, je vous offre deux entrées. Venez quand vous voulez. Nous ne partons que dans deux jours.

La captive ne peut pas croire que ce couple l’abandonne aussi cyniquement. Elle se débat dans ses liens, supplie à travers son bâillon. La femme après avoir pris les entrées offertes s’approchent d’elle. Lui caresse les cheveux.
- Comment peux-tu être aussi stupide. N’as-tu pas encore compris que tu ne fais que resserrer les nœuds quand tu te débat et que les cordes pénètrent encore plus dans ta peau. Tu n’es vraiment pas faite pour le rôle de reine de l’évasion mais tu seras parfaite dans celui de prisonnière.

L’homme prend la main de sa compagne.
- Rentrons. Cette salope m’a excité en gigotant et en gémissant.
- T’es vraiment un pervers.
- Me dit pas que tu n’es pas excitée.
- Je ne te le dis pas.

Le couple s’éloigne abandonnant la pauvre Gwen entre les mains de Marlène.

- J’espère que tu as compris la leçon. Nous savons comment convaincre les curieux. Rien ne les surprend. On est dans une fête foraine. Personne ne viendra à ton secours. Toutefois, il faudra punir ta ridicule insurrection. Cela attendra ce soir mais tu auras ce que tu mérites. Je te conseille à présent de te tenir tranquille.

Sur cette dernière menace, Marlène quitte la roulotte. Gwen entend la clef tourner à nouveau dans la serrure.

Tous les écrans de télévision se rallument. L’image de celui qui affichait le compte à rebours change. La prisonnière a le choix entre regarder des gros plans sur ses liens et son bâillon ou des images des visiteurs insouciants qui profitent pleinement des attractions de la fête foraine. Les pires sont celles où elle voit Phyllis, Diana et Beth se promener dans l’ignorance du piège qui va bientôt se fermer sur elles.

Elle voudrait ne plus les regarder mais elle ne peut pas s’en empêcher, habitée par l’espoir qu’elles vont réaliser qu’il n’est pas normal qu’elle ne les ait pas rejoint et qu’elles devineront que cette fête foraine est un repaire de criminelles endurcies. Mais elle ne voit rien de tel sur les écrans. Ses amies et sa sœur s’amusent sourient s’arrêtent aux stands.

Gwen angoissée les observe s’attendant à chaque instant de voir surgir une assaillante qui va les capturer et les ligoter sous les acclamations d’une foule enthousiaste.
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Alexandra_TV
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Pouvant être de nature soumise ou neutre c'est selon la situation et les jeux.

Alexandra
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Re: La fête foraine

Message par Alexandra_TV »

J’ai adoré ce que j’ai lu.

J’ai dévorée chaque mot de ton récit.

Très hâte de lire la suite.

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Joss
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Re: La fête foraine

Message par Joss »

Bravo ! Joli texte bien écrit qui donne envie de lire la suite!
Quelle est cette "énorme boule de mousse dans la bouche" ? Une sorte d'éponge comme je le préconise dans mes posts sur les bâillons ou sinon quel genre de mousse ? Je pose la question car dans ses vidéos, Steve Villa introduit parfois une grosse boule ou une balle très molle pour remplir la bouche de Sharye. Je me suis toujours demandé si on trouvait ce genre d'objet dans le commerce...

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Mad Hatter
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Re: La fête foraine

Message par Mad Hatter »

Alors pour le grand bug je me demande si c'est une référence au bug de l'an 2000. https://vimeo.com/4810412
Ou par rapport à la série "the leftofervs"
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Gwenboyfriend
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Re: La fête foraine

Message par Gwenboyfriend »

Merci pour vos messages.
Pour la boule de mousse, l’idée vient des vidéos de Steve Villa justement. Je n’en sais donc pas plus sur la matière ni si elle se trouve dans le commerce.
Pour le grand bug, c’est seulement parce que je souhaite que l’histoire se passe dans un monde qui n’est pas exactement le nôtre mais où la technologie semble avoir disparue. Donc pas d’allusion au bug de l’an 2000. Je n’ai pas vu « the leftlovers » mais l’idée de la possibilité de la possibilité inquiétante d’un grand bug est une idée assez partagée me semble-t-il. Là je l’utilise seulement dans un contexte ludique.
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eric
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Re: La fête foraine

Message par eric »

C'est toujours un bonheur de lire tes histoires car la trame, les rebondissements sont captivants.
J'ai hâte de pouvoir lire la suite.
Merci pour le partage

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Gwenboyfriend
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Re: La fête foraine

Message par Gwenboyfriend »

Beth et la lutteuse

Face au stand des lutteuses. Beth, sous le regard inquiet de Diana et Phyllis, résiste difficilement à la tentation de répondre au défi de la bonimenteuse : affronter et ne pas être vaincue par la championne des lutteuses pendant dix minutes.

Beth est confiante. Elle sait qu’elle peut sembler ridicule face à la géante qu’elle doit affronter. Mais elle sait aussi qu’elle est souple et rapide. Et qu’elle sait aussi où frapper un adversaire pour lui faire mal. Même le mettre KO. Plus d’un s’en est rendu compte au village.

Pourtant Diana tente de la dissuader
- Ne fais pas ça.
- Cet argent nous serait utile.
- Si tu gagnes. Mais si tu perds.
- Ton manque de confiance me peine.
- Cette femme est une géante et manifestement très forte.
- J’en ai dissuadé des plus forts.
- Que tu avais eu le temps d’observer. Celle-là tu ne sais même pas comment elle bouge.
- Au pire, on ne joue pas notre argent.
- Non. Tu t’engages seulement à rester exposée, ligotée et bâillonnée pendant vingt-quatre heures.
- Sauf si quelqu’un relève le défi pour me libérer
- Et tu souhaites que Diana, Phyllis, Gwen ou moi le fassions.

Diana marque un temps d’arrêt.
- Qu’est-ce qui te prend ?
- Gwen, elle ne nous a toujours pas rejoint.
- T’inquiète pas, elle doit s’amuser avec tout ce que promet la diseuse de bonne aventure. Et pour répondre à ta question. Je ne souhaite pas que vous preniez le risque de prendre ma place. Mais peut-être pourriezvous convaincre quelqu’un de le faire. En lui disant qu’en plus de l’argent elle aurait quatre amies fidèles.
- Tu es folle.

Phyllis intervient.
- Laisse-la faire. On ne sait jamais. Elle pourrait gagner. Et si ça ne la gêne pas de rester ligotée et bâillonnée pendant vingt-quatre heures, c’est son affaire.
- Tu as raison pendant ce temps, nous allons partir à la recherche de Gwen.
- Ah non, vous restez, j’ai besoin de savoir que mes amies sont là pour me soutenir.
Diana soupire.
- D’accord, tu as gagné, nous allons assister au spectacle. J’espère que nous n’aurons pas à le regretter.

Depuis la roulotte où elle est ligotée et bâillonnée, Gwen a assisté à toute la scène. Elle a tout vu et tout entendu. Désespérée, elle n’essaie même plus de tirer sur ses liens. Ni d’appeler à l’aide. Elle a compris qu’elles sont victimes d’un plan préparé de longue date. Elle n’en comprend pas le mobile. Quel intérêt à déployer tant d’efforts pour capturer quatre orphelines victimes du grand bug.

Le grand bug. Il est responsable de la fin des technologies. Pourtant les écrans qui sont devant elle ressemblent à ceux qu’elle a vu dans les livres sur l’avancée technique du XXIeme siècle. Et ils fonctionnent parfaitement.

Elle se reprend. Faut-il qu’elle soit stupide pour s’interroger sur l’origine de ces stupides écrans qui ne servent qu’à lui montrer que Beth va bientôt tomber dans un piège. Elle doit trouver un moyen de se libérer. Elle tire une nouvelle fois sur ses liens et constate que ses efforts sont ridicules et qu’elle ne peut que continuer à suivre les événements sur les écrans de télévision.

Beth est ravie. Elle se prépare pour la lutte. Elle a accepté de porter une tenue qui se limite à une petite culotte et un soutien-gorge. La même que celle de la lutteuse. Enfin pas les mêmes tailles. Elle s’observe dans le miroir. Elle a toujours été fière de son corps. De sa taille fine, de ses cuisses, de ses seins, de sa peau douce. Elle aime voir ses cheveux roux qui ondulent sur ses épaules. Elle songe un instant à les attacher. Pour éviter d’offrir une prise à son adversaire. Elle sourit. C’est inutile. Diana se trompe quand elle pense qu’elle n’a pas suffisamment observé la lutteuse. Elle a tout enregistré dans sa tête, sa façon de bouger, sa vélocité ou plutôt son absence de vélocité. Elle sait comment elle va s’y prendre pour ne jamais être prise dans l’étau des terrifiantes mains. Elle sait même où frapper pour la mettre KO. Ce genre d’adversaire ne compte que sur sa force et sa résistance à la douleur. C’est ce qui les perd.

Il est temps d’aller sur le ring. Elle arrive la première et passe au milieu d’une allée de spectateurs moqueurs. Elle ne s’en inquiète pas. Elle sait qu’ils l’acclameront quand elle aura triomphé. Elle monte sur le ring. Son adversaire la rejoint. Encouragée par les acclamations des mêmes spectateurs.

L’arbitre fait son discours. Présente les deux adversaires. Le gong retentit. Le combat commence.

Au début tout se passe comme Beth l’a prévu. Sûre de l’avantage que lui donne son poids, la colosse tente de bloquer Beth dans un coin du ring. La jeune femme fait semblant d’être terrorisée. Et profite de l’ouverture laissée par la lutteuse pour lui échapper. La même scène se rejoue plusieurs fois. Intérieurement Beth ne peut s’empêcher de se réjouir de la stupidité de son adversaire qui s’obstine à la même stratégie ridicule. Sans avoir à regarder la pendule elle sait qu’il reste à peine trois minutes pour remporter la victoire.

Diana et Phyllis ont les yeux fixés sur le chronomètre fixé au mur qui égrène le temps qu’il reste. Elles n’osent pas croire que leur amie va triompher.

Toujours durement ligotée et bâillonnée sur sa chaise, Gwen a aussi les yeux fixés sur l’écran. Serait-il possible qu’elle échappe à son cruel destin ? Alexandra est debout à ses côtés. Une main posée sur la tête de la prisonnière. Elle a promis à la captive que si Beth était victorieuse, elle serait libérée. Gwen avait pris cette remarque comme une moquerie de plus. Mais à présent, elle se surprend à espérer. Ses liens lui semblent moins serrés son bâillon moins insupportable. Elle sent la tension de sa ravisseuse. Devine qu’elle craint l’échec.

Jusqu’à ce que la criminelle tourne vers elle ses yeux cruels.
- Toi et tes amies êtes vraiment stupides.

À cet instant, la colosse saisit les cheveux de Beth qui croyait encore une fois profiter de l’ouverture qui lui était offerte. La jeune femme est tirée en arrière puis plaquée au sol, la lutteuse juchée à califourchon sur elle. Il reste plus d’une minute. Largement le temps de la ligoter.

Beth se reproche alors la prétention dont elle a fait preuve.

Le chronomètre s’arrête et l’arbitre prend la parole.
- Chers spectateurs, chères spectatrices, vous serez d’accord avec moi pour admettre que Beth est en fâcheuse posture et que notre lutteuse n’aura aucun mal à la garroter dans le temps qui reste.

Un immense oui répond à l’affirmation de la foraine.

Dans la roulotte où elle est prisonnière, Gwen n’arrive pas à croire que le public soit complice de cette infamie.

Alexandra qui a deviné les sentiments de sa victime s’amuse de son incrédulité.
- Tu as raison ma chérie. Seules quelques personnes soigneusement disséminées sont au courant de ce qui se passe ici. Le reste du public croit que c’est du chiqué. Ou a décidé de croire que c’est du chiqué. Cela leur permet d’accepter le plaisir qu’ils éprouvent à vous voir ligotées et bâillonnées. Tu as déjà eu l’occasion de le constater.

Gwen comprend que la terrifiante femme fait allusion au couple qui n’a eu aucun mal à se laisser convaincre qu’elle était une candidate au numéro de reine de l’évasion. Le désespoir et l’humiliation qu’elle a alors ressentis amènent une bouffée de rage. Elle tire une nouvelle fois sur ses liens et sent les nœuds se resserrer et les cordes s’enfoncer dans sa chair.

Alexandra qui apprécie l’infect spectacle sourit en lui caressant les cheveux.

- Le public va vous adorer. Mais tu ferais mieux de te concentrer sur le combat. Le meilleur est à venir.

Beth immobilisée par la poigne de la lutteuse se débat pour tenter de se libérer. Ce que ne manque pas de souligner l’arbitre qui tient aussi le rôle des d’oratrice ou plutôt de bonimenteuse.
- N’est-elle pas mignonne quand elle gigote ?

Un immense éclat de rire souligne la moquerie.

Beth constate que ses efforts sont vains et cesse de lutter.

Au milieu du public Diana et Phyllis sont les seules à ne pas apprécier le spectacle.
- Il faut faire quelque chose.
- Si tu as une idée, je suis preneuse. Tout le monde s’amuse du spectacle et aucune de nous deux n’est capable d’affronter cette femme.

La bonimenteuse continue son discours.
- Nous allons laisser une chance à cette impudente jeune femme. Le souhaitez-vous ?

Une ovation souligne l’accord de la foule.
- Tu vois, tout n’est pas perdu.
- Tu ne comprends rien. Ce n’est qu’une façon de poursuivre le spectacle et de ridiculiser Beth.

Dans la roulotte, la malheureuse Gwen est arrivée à la même conclusion. Folle de rage, elle tire à nouveau sur ses liens crie dans son bâillon.

Toujours à ses côtés, Alexandra pose sa cravache entre les seins de sa victime qui se calme, terrifiée par la menace implicite.
- Je vois que tu es raisonnable. Reste tranquille et profite du spectacle.

Pendant ce temps, le public enthousiaste écoute quelle chance va être offerte à la malchanceuse lutteuse.
- Nous allons relancer le chronomètre et si notre amie réussit à ne pas être reprise dans l’étreinte de la grande Zara dans les cinq prochaines minutes, elle sera considérée comme victorieuse.

Un silence déçu répond à cette proposition.
- Évidemment, il y a un gage avant que cette petite idiote retente sa chance.

Les spectateurs retiennent leur respiration.
- Ses poignets seront attachés dans son dos.

Une ovation souligne l’odieuse proposition.

Diana se tourne vers Phyllis.
- Tu dois quitter cet endroit
- Le chapiteau ?
- La fête foraine. Et trouver des policiers. Les prévenir que nous sommes victimes d’une tentative d’enlèvement.
- Nous… ?
- Beth s’est fait piéger et on ne sait pas où est Gwen.
- Mais dans ce cas on devrait rester ensemble.
- Si je reste, nos ravisseuses vont moins se méfier. Ça te laisse une chance mais ne perd pas de temps.

Phyllis se dirige vers la sortie.

Dans la roulotte, Gwen a assisté à l’échange entre ses deux amies. Une caméra les filmait en gros plan et elle entendait tout ce qu’elles disaient. De même qu’Alexandra à côté d’elle. Gwen est désespérée à l’idée que ses amies vont tomber dans un piège.
- Tes idiotes d’amies ne se sont même pas rendu compte que leur badge était équipé d’un micro. C’est presque trop facile. Voyons donc où en est celle sur le ring.

Beth a senti une corde qui enserrait ses poignets. La lutteuse a serré les nœuds de toutes ses forces. Puis a relâché son étreinte. Beth s’est relevé péniblement dans l’impossibilité de s’aider de ses mains attachées dans son dos.

A l’instant où elle est debout, le chronomètre redémarre. Elle doit tout faire pour ne pas se retrouver prise entre les bras de la terrifiante Zara dans les cinq prochaines minutes. Cette dernière s’approche lentement, sûre de sa victoire. Mais Beth a décidé de changer de stratégie. Elle ne va pas fuir. Elle va frapper. Ses mains sont inutilisables mais elle peut utiliser ses jambes et ses pieds. Elle attend que son adversaire soit à la bonne distance. Prend appui sur ses jambes et s’élance son pied droit en direction du cou de la lutteuse… Qui saisit la cheville de la jeune femme et la jette lourdement sur le sol. Beth est à nouveau maîtrisée. Face contre terre.

La bonimenteuse reprend la parole.
- Décidément, cette demoiselle est malchanceuse. Mais nous sommes décidés à lui donner toutes les chances qu’elle mérite… Nous allons donc la libérer… de son soutien-gorge.

Une nouvelle acclamation salue l’infâme proposition.

Gwen qui face aux écrans suit le supplice de son amie ferme les yeux. Incapable d’en supporter davantage. C’est la dernière échappatoire qui lui reste, ligotée comme elle est sur sa chaise. Malheureusement sa ravisseuse ne l’entend pas ainsi.
- Je te conseille de ne pas garder tes paupières baissées. J’ai le moyen de t’obliger à garder les yeux grands ouverts.
Gwen, qui ne doute pas de la sincérité de la menace, obéit et doit assister au triste spectacle qui lui est imposé.

La bonimenteuse a tendu un couteau à la lutteuse qui coupe les bretelles du soutien-gorge de Beth. Puis l’oblige à se lever et la maintient solidement par les épaules après avoir rendu le couteau à l’oratrice qui coupe lentement le tissu entre les seins de la jeune femme jusqu’à ce que le sous-vêtement tombe sur le sol. A cet instant, Zara lâche sa victime en la poussant à l’extrémité du ring et le chronomètre redémarre pour cinq nouvelles minutes.

Beth comprend qu’elle n’a aucune chance. Qu’il s’agit juste de faire durer le plaisir pour le public autour du ring qui s’enthousiasme à chaque fois qu’elle perd et qu’elle va recevoir un nouveau gage. Elle refuse pourtant d’abandonner. Il doit y avoir un moyen de vaincre cette femme malgré ses poignets liés dans son dos. Elle se jette au sol et réussit à faucher les jambes de son adversaire qui déséquilibrée un instant vacille. Beth en profite pour se relever et lui donner un violent coup de pied au visage. Le coup porte. La lutteuse est sonnée. La jeune femme regarde le chronomètre. Elle doit encore tenir deux minutes. Elle recule face à son adversaire qui avance lentement vers elle. Encore troublée par les coups reçus.

Au milieu du public. Diana se surprend à espérer que son amie triomphe.

De même que Gwen qui sourirait si elle n’était pas gênée par son bâillon.

Jusqu’à ce que ce qu’elle voit le pied de l’arbitre tendu derrière les chevilles de Beth en train de reculer.

L’avertissement ridicule de Gwen, étouffé dans son bâillon, et évidemment inaudible au delà de la roulotte, amuse beaucoup Alexandra qui lui donne pourtant une tape sur la tête.
- De quel droit essaie-tu de prévenir ton amie ? esclave !

La traîtrise a réussi. Beth se retrouve sur le sol. Surprise, gênée par ses poignets liés. Elle n’arrive pas à se relever avant que son adversaire soit sur elle alors qu’il ne reste que trente secondes à tenir.
- Décidément notre amie est malchanceuse, elle a failli gagner ce round. Quel dommage d’avoir ainsi trébuché. Que lui attachons nous à présent ?

Outrée par l’outrecuidance de la bonimenteuse. Beth réagit.
- Vous êtes des menteuses et des tricheuses.
- On dira que cette petite garce a répondu à la question. Je propose… Le bâillon.

Un énorme hourra salue l’infâme proposition.

Désespérée, Beth supplie ses adversaires.
- Non, je m’excuse, ne me bâillonnez pas.
- Trop tard ma mignonne.

La bonimenteuse arrache alors le slip de Beth et l’enfonce dans sa bouche. Ensuite une mince bande de tissu vient s’insérer dans la commissure de ses lèvres.
- Ce sous-vêtement sera plus utile ici.

La jeune femme sent le nœud serré qui se forme sur sa nuque.

Humiliée, honteuse d’être ainsi exposée à un public moqueur elle se relève péniblement.
- Pour nous avoir insultées, la demoiselle devra tenir quinze minutes sur le prochain round. Il n’y aura pas d’interruption quand elle sera maîtrisée, elle sera ligotée. Si à la fin du round, elle peut encore se tenir debout, elle aura une dernière chance. Sinon, elle aura perdu.

Les acclamations du public sont de plus en plus enthousiastes.

Diana est totalement désespérée. Il est impossible que le public n’ait pas vu la traîtrise de l’oratrice. Mais cela ne l’a pas gêné. Elle envisage de quitter le chapiteau mais elle se sent incapable d’abandonner son amie. Ce que lui confirme le regard de Beth terrifiée à l’idée de devoir échapper pendant quinze minutes à la terrible lutteuse.

Le gong retentit. Le chronomètre se lance. Beth s’efforce d’échapper aux bras puissants de la lutteuse. Mais son abattement est trop fort. Et elle est prise dans l’étreinte de Zara sans tenter de résister. Cette dernière, consciente d’avoir le temps, ligote minutieusement les bras de son adversaire malchanceuse au-dessus et au-dessous des coudes. Elle relie les liens entre eux puis fixe une autre corde qu’elle fait passer sur le torse de sa victime qu’elle aide ensuite à se relever. Geste dont l’oratrice ne manque pas de relever « l’élégance ».

- N’est-ce pas merveilleux la gentillesse dont fait preuve notre lutteuse d’aider ainsi son adversaire mal avisée d’avoir voulu l’affronter.

Face à l’écran de télévision, Gwen ne supporte plus d’assister à la défaite programmée de son amie. Ses yeux supplient sa ravisseuse d’arrêter la diffusion de ce spectacle infâme. Celle-ci reste indifférente aux supplications silencieuses de sa prisonnière.
- Allons ma chérie, tu ne veux pas couper avant la fin. Et puis on ne sait jamais, ton amie peut encore gagner.

L’éclat de rire cruel dément le sens de ces paroles.
Beth regarde le chronomètre, il reste encore dix minutes. Désespérée, elle n’essaie plus de fuir. Ce qui ne plait pas à son adversaire.
- Tu devrais essayer de m’échapper parce que sinon, je vais avoir encore plus de temps pour te ligoter. Et ce sera plus douloureux pour toi.

Dans un sursaut d’énergie. Beth fonce tête première dans le ventre de la lutteuse. Surprise, la terrible femme se plie en deux. Beth décide de profiter de sa chance et lui donne un coup de genou en plein visage. Zara bascule sur le sol. Beth se prépare à lui donner un coup de pied quand l’arbitre la retient.
- On ne frappe pas un adversaire à terre.

Le public confirme cet avis en huant la jeune femme qui ligotée et bâillonnée ne peut pas répondre que les règles ne sont pas les mêmes selon les adversaires. Elle se contente de regarder le chronomètre et constate qu’elle doit tenir encore cinq minutes.

Zara se relève péniblement.
- Tu te débrouilles bien. Le public est content. A présent, c’est mon tour de te donner une leçon.
Beth devine que les coups qu’elle a portés n’ont pas été aussi efficaces qu’ils le semblaient et que la lutteuse a encore de l’énergie. Elle décide de tenter une dernière chance en portant un coup de tête au visage de son adversaire qui est encore à moitié relevée. Mais cette dernière bloque son élan et la jeune femme se retrouve de nouveau à terre. La lutteuse s’assoit derrière elle l’attire contre son torse et ligote le buste de la captive avec des cordes qui passent dessus, dessous et entre ses seins puis par dessus ses épaules et sous aisselles pour être reliées aux liens de ses bras.
La jeune femme constate que le haut de son corps est totalement emprisonné à l’instant où le gong annonce la fin du round.

La bonimenteuse reprend la parole.
- Nous arrivons au dernier round de quinze minutes. Pour laisser une chance à cette inconsciente demoiselle nous conviendrons que si à la fin elle est encore capable de se tenir debout et de marcher, elle aura gagné.

Le public approuve une nouvelle fois. Le gong retentit. Beth se réfugie dans un coin du ring. La lutteuse s’approche lentement. Beth se précipite vers l’autre extrémité. Elle espère que les coups portés ont diminué et ralenti son adversaire.

Espoir déçu.

La lutteuse lui coupe la route et la maîtrise sans difficulté.

Gwen qui continue d’assister à l’atroce spectacle, pousse un cri de rage, heureusement étouffé par son bâillon à l’idée que le combat est achevé.

Elle sent la main d’Alexandra qui lui caresse les cheveux.
- Ne t’inquiète pas ma chérie. Zara ne va pas lui attacher les chevilles tout de suite. Ce sera pour la fin. Elle va d’abord perfectionner ce ligotage. Quand elle aura fini. Ton amie aura de la chance si elle peut bouger son petit doigt. D’ailleurs tu es bien placée pour en juger.

Gwen songe que l’habileté de ces femmes en matière de ligotage est indéniable et, fascinée malgré elle, observe la suite de l’inégal combat.

Sur le ring, l’arbitre a tendu un foulard à la lutteuse que cette dernière applique sur la bouche Beth avant de le nouer sur sa nuque. Achevant ainsi le bâillon. L’arbitre passe la main sur le tissu pour éliminer les faux plis.
- Tu es magnifique ainsi ma chérie.

La lutteuse relâche Beth qui constate qu’il reste encore dix minutes avant la fin du round. Elle essaie de se précipiter à l’autre extrémité. Mais Zara saisit ses cheveux et l’attire vers elle. Elle noue une corde autour de la taille de sa victime. Une importante longueur de corde pend devant le ventre de Beth. La lutteuse la fait passer entre ses cuisses et la relie aux liens de ses poignets. La malheureuse jeune femme sent le lien tendu au maximum qui s’insère entre les lèvres de son sexe et le sillon de ses fesses.
- Plutôt agréable comme sensation. Non ?

Sur cette moquerie, la lutteuse relâche sa malchanceuse adversaire qui voit qu’il lui reste encore sept minutes à tenir. Epuisée, tout le haut de son corps immobilisé, trahie par les sensations que procure le frottement de la corde quand elle se déplace ou tire sur les liens de ses poignets, elle tente pourtant une dernière fois de vaincre sa talentueuse adversaire en lui donnant un ultime coup de tête dans le ventre. Mais la lutteuse n’a aucun mal à parer le coup et la rejette au sol. Elle lui attache alors les cuisses au dessus des genoux puis l’aide à se relever.

Beth se tient difficilement debout et constate qu’elle peut à peine marcher. Il reste quatre minutes avant la fin du round. Les acclamations du public emplissent le chapiteau. Elle aperçoit les yeux désespérés de Diana. Elle tente encore de marcher refusant d’accorder la victoire à son adversaire.

La bonimenteuse n’hésite pas à le souligner.
- Voici une jeune femme têtue. Si elle arrive à traverser le ring avant le gong nous lui accorderons la victoire.

Zara saisit la captive et la dépose au coin du ring.
- Tu dois traverser en diagonale et atteindre l’autre coin en moins de deux minutes. Si tu tombes tu perds.

Beth avance péniblement sans remarquer que le silence s’est installé. Chaque pas constitue pour elle un supplice entre la corde qui frotte contre son sexe et ses cuisses qui sont immobilisés par les liens au-dessus de ses genoux. Elle s’efforce d’oublier la brûlure des cordes qui s’enfoncent dans sa chair et qui semble grandir à chaque pas. Elle refuse de regarder le chronomètre sur lequel défilent les secondes qui l’approchent de sa défaite.

Sur la chaise où elle est ligotée face aux écrans qui montrent la lente progression de son amie, Gwen est fascinée. Il reste une minute. Beth a fait plus de la moitié du chemin. Ses ravisseuses accepteront-elles de lui accorder la victoire ?

Alexandra a deviné les espoirs de la prisonnière.
- Tu ne crois tout de même pas que ta stupide amie a la moindre chance.

Beth est à présent au trois-quarts du chemin.
- Il te reste trente secondes ma mignonne.
Pourquoi lui avoir dit ça. Trente secondes, c’est si peu. La jeune femme tente d’accélérer et ne voit pas le fil du micro de la bonimenteuse que celle-ci a soudain tendu. Elle trébuche et se retrouve sur le sol à l’instant où le gong retentit.

Une acclamation joyeuse salue sa défaite. Zara est déjà sur elle et ligote ses chevilles puis plie ses jambes jusqu’à ce que ses talons touchent ses fesses. Elle relie alors les liens des chevilles à ceux des poignets et des bras. Beth gémit dans son bâillon à l’instant où la géante saisit ses cheveux et la soulève d’une seule main pour la montrer au public enthousiaste.

La lutteuse descend du ring et traverse la foule en brandissant la captive tel un trophée.

Impitoyable elle prend son temps. Beth impuissante sent des mains qui touchent son corps, ses siens, ses cuisses, ses fesses. Humiliée, elle tire sur ses liens. Ne réussit qu’à les serrer davantage.

La sortie du chapiteau lui semble inaccessible. Elle croise le regard affolé de Diana. Pourvu qu’elle ne tente pas de s’interposer. La prisonnière est certaine que ce serait un prétexte suffisant pour que son amie soit à son tour maîtrisée et capturée.

Heureusement la jeune femme tourne les talons et sort du chapiteau. C’est ce que souhaitait Beth. Pourtant, elle éprouve alors un terrifiant sentiment de solitude.

Enfin, elles atteignent la sortie. Le soulagement de Beth est de courte durée. Elle est suspendue par une corde attachée à ses cheveux sur l’estrade à côté de l’entrée du chapiteau.

La bonimenteuse reprend la parole.
- Cher public, n’hésitez pas à venir vous moquer de cette petite idiote. Vous avez même le droit de la toucher ou de la caresser mais il vous est interdit de la frapper ou de la blesser.

Beth n’est guère soulagée en entendant ces mots. La douleur de ses cheveux de ses membres ligotés dans une position inconfortable, le frottement des cordes sur son corps, jusque dans ses parties les plus intimes suffisent à occuper ses pensées.

Mais laissent suffisamment de place au sentiment d’humiliation pour être ainsi exposée.

Impitoyables, les spectateurs commencent à escalader les marches qui lui permettront d’atteindre la captive.

Dans la roulotte où elle a assisté à ce terrifiant spectacle, Gwen entend la terrible sentence d’Alexandra.
- Deux sur quatre. Occupons de ton amie Diana à présent.
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stephanie
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Re: La fête foraine

Message par stephanie »

Bravo et merci;
On s'imagine très bien à la place de Gwen ou de Beth.
Très bonne façon de commencer le week-end.

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foulards6384
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Re: La fête foraine

Message par foulards6384 »

Un plan parfaitement préparer, je suis d'accord avec Stéphanie ou d'imagine a la place de Gwen, piéger et obliger de regarder ses amies tomber un apres l'autre dans le piège qui leurs a était tendut.
je bouge pas :police: je ne regarde pas :bandeau: je ne parle pas :gagged:

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cowboygf
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Ce que je déteste : les chochotes et les bisounours!!!

Re: La fête foraine

Message par cowboygf »

une magnifique histoire avec toujours des details precis, j'attends ces histoires avec impatience :bravo:
ps: je me permet de demander si un beau gosse ne pourrait pas faire parti des bondeurs (un reve personnel :lol: :lol: )Image

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