J'ai regardé tous les sujets du "parc" et je n'ai pas vu de sujet semblable. Néanmoins, il est toujours possible que je sois passé à côté ! Si tel est le cas , veuillez m'en excuser

Sujet du jour donc qui m'interpellait, c'est la vision du fétichisme vue de manière officielle et le rapport entre bondage et fétichisme. Je m'explique.
Tout d'abord prenons la définition de notre cher Larousse, amis des petites têtes blondes

définition du larousse : concernant le fétichisme
Déviation des pulsions sexuelles d'un sujet sur un objet érotique de substitution qui peut être aussi bien une partie déterminée du corps (cheveux, seins, fesses) qu'un objet (vêtement, chaussure).
Stricto sensu, je ne suis pas vraiment d'accord avec cette définition. Elle laisse apparaître un prétendu monopole du plaisir ne revenant qu'à un seul facteur, ce qui me semble erroné.J'y reviendrai plus tard en m'appuyant sur les deux points suivants.
Premièrement,
Il m'apparrait régulièrement quand je lis des histoires ou recueil de témoignages de pratiquants (pouah ce terme me fait penser à la religion brrr), que le bondage n'est pas leur seul petit faible en matière de préférence sexuelles.
En effet, si certains l'accompagne d'une préférence vestimentaire (tenue d'équitation, hauts talons, etc..), d'autres d'une préférence pour une partie du corps (pieds par exemple, jambes, etc..) ou encore certains l'associent à une relation plutôt sm, voire une association élaborée de ces divers paramètres, cela me laisse à penser que le bondage ne serait qu'en fait une partie seulement des préférences d'une seule et même personne.
Le comportement sexuel est bien plus complexe qu'il n'y parait : le passé, les Evènements, l'éducation, la culture, autant de choses qui vont le construire et sur lesquels notre conscient et notre inconscient s'appuient afin de répondre favorablement à certains stimulus. Savoir le pourquoi n'a pas d'importance, il y a attirance, c'est un fait, la vivre me semble la meilleure chose à faire. Si l'être humain est programmé pour se reproduire, j'aime à penser que je ME suis programmé pour ressentir ce que je ressens, point à la ligne.
D'autre part, si je reprends les termes de la définition, à savoir déviation, cela laisse à penser qu''il y a détournement. Qui dit tel action, dit forcément usage non prévu, ou en dehors de la norme. Hors quantifier la norme au seul désir d'une relation simple éveillé par nos instincts, revient à simplifier les comportements sexuels à la simple envie de perpétuer l'espèce.
Dès lors, nous ne retrouverions pas face à deux individus dotés de capacités de raisonnement et dont les actes posés minutieusement ont amené une attirance mutuelle mais juste deux animaux qui se laissent aller à leur instincts pour lesquels ils ont été eux mêmes conçus.
Sincèrement désolé, mais j'aime à penser que l'être humain, doté de capacités cognitives et de conscience d'autrui exceptionnelles, est arrivé à dépasser les pulsions simples lui sortant de son ridicule cortex cérébral...
Ces deux points me ramènent donc à la définition même revue au dessus. Si je comprends bien, pour la grande majorité, vue du grand public, le fétichisme est la redirection totale de la pulsion sexuelle sur seul facteur déterminé. Si je peux considérer le bondage comme un fétichisme (oui pourquoi pas après tout en y réfléchissant il est bien plus que ça mais tout dépend la définition que l'on en fait), le seul fait de me faire ligoter (ou de ligoter), est la seule chose qui puisse assouvir ma pulsion sexuelle. Hors c'est faux, c'est la réunion entre une partenaire (consentante lol), le bondage, une relation sexuelle qui serait l'ensemble d'une pulsion à proprement dit pour mon cas, et non uniquement le bondage. (bien que juste pratiquer le bondage sans relations soit déjà une source intense de joie j'en conviens).
Dans la même lignée, cela reviendrait à dire que je serais, ou que nous serions, incapable d'avoir une relation sexuelle dite "standard", ce qui n'est absolument pas le cas pour la plupart d'entre nous. Dès lors, ne faudrait il pas quelque peu modifier la définition bâclée du Larousse?
En effet, au lieu de définir le fétichisme par "une déviation de la pulsion sexuelle", ne conviendrait il pas mieux de le définir, comme étant "une partie de la pulsion sexuelle" (et en y rajoutant bien que celle-ci pourrait dès lors s'accompagner ou non d'un rapport suivi) ,qui constitue l'ensemble des préférences d'un même individu?
Si l'on adhère au dernier postulat que j'ai cité, et en suivant son idée, le bondage ne serait à lors à proprement parler pas un fétichisme? Etant donné qu'il peut s'accompagner ou non d'un rapport sexuel, et que celui-ci n'adhère donc pas en tout point non plus à la première définition du terme?
Bon j'ai mal de crâne je pense avoir assez réfléchi, et vous, y avez vous déjà pensé? Comment qualifieriez vous tout cela? Vous aussi avez-vous plusieurs "fétiches" comme ces maudits bien pensants aiment à le décrire ?
Personnellement je n'aime pas que l'on catalogue dans telle ou telle catégorie de personnes, et je pense également qu'il n'est pas bon de tout expliquer en notre comportement. Le désir a aussi sa part de mystère, de surprise, c'est un voyage avec l'autre certes, mais aussi avec soi-même. On ne se connait pas dès le départ en la matière, et avec le temps nos préférences s'affinent, j'aime à croire donc que rien n'est figé ni acquis, mais que tout n'est que choix et volonté propre. (oui je tiens à ma liberté, c 'est paradoxal je l'avoue)