la course ou la vie

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Télémaque
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Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs.
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Re: la course ou la vie

Message par Télémaque »

Caroline, es tu optimiste ou fataliste ? :saitpas:
Ecris nous vite la suite.
Quelle que soit la fin, l'histoire est belle, haletante et très beine écrite.
Merci
Les liens qui libèrent...

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caroline
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Re: la course ou la vie

Message par caroline »

Suspense?
caroline a écrit :Elle tombe sur le lit, désarticulée. Il tombe à côté d’elle.
Ses mains attrapent le collier ouvert sur le lit.
Le fermer sur son cou ...Le cadenasser...
Ses mains tremblent. Il est à peine conscient. Machinalement, il réussit à refermer le collier sur le cou de sa prisonnière et à le cadenasser.
Maintenant partir, quitter ce lit et cette chambre.
Il essaye de se lever. Il ne peut pas. La drogue a gagné. Il perd connaissance et s’affale sur elle, les mains serrées sur la chaine du collier.

……………………………………………………………………………………………………………………………………

J’ai repris conscience depuis quelques secondes. Hébétée. Je ne sais pas où je suis, si je rêve ou pas.
J’ai mal à la tête. J’ai mal au ventre. J’ai mal aux yeux.
Une masse informe écrase mon dos. Je me tortille pour me dégager.
Caro, Caro. Réveille toi. Souviens toi.
Petit à petit je reprends mes esprits et le contrôle de mon corps libéré de son fardeau.
Les souvenirs reviennent un par un.
Ma fuite, mon retour, lui assis sur mon ventre, le piquet dans ma main tordue, la seringue, les coups, les étoiles……le néant….
Je suis à plat ventre sur un lit. Dans sa chambre ? Je sens un truc qui serre mon cou. J’y porte mes mains.

Oh non…Ce n’est pas possible. LE collier de cuir.
Je suis de retour dans la chambre-cachot. Il m’y a portée.
Tout ça pour ça. Tu aurais dû fuir.


Je pleure, à genoux, les fesses sur les talons, furieuse après moi, désespérée, remplie de regrets.
En secouant la tête je devine un corps à travers mes larmes.
LUI ! Il est là. C’était lui la masse qui m’écrasait.
Soulagée, je le regarde, étendu sur le ventre à côté de moi, inerte, ses mains sur la chaine.
La seringue a fait son effet.
L’espoir renait. J’ai un avenir.

Je me calme, stoppe mon angoisse et mes tremblements.
Il est évanoui. Je dois en profiter. Je m’occuperai de mon cou plus tard.
Je tire sur la chaine pour la libérer de ses mains. Il n’a aucune réaction. Il dort profondément.
Ma dernière chance. Vite !
Je pousse son corps pour le basculer sur le dos. Il est lourd, mou, inerte. Mes forces sont décuplées. J’y arrive presque facilement.
Je reprends mon souffle, consciente que je vais l’attacher, le fixer au lit, lui faire prendre mon ancienne place, inverser les rôles.
Des ondes jubilatoires m’envahissent et me stimulent.

Tout est prêt : des menottes attachées à deux barreaux excentrés de la tête du lit par un bracelet fermé, l’autre étant ouvert pour serrer un poignet. Deux cordelettes sur le pied de lit pour attacher des chevilles écartées. Bref, ce qui était destiné à m'écarteler est maintenant disponible pour lui.
Je n’y crois pas. C’est un cadeau du destin. La chance a choisi mon camp.

A genoux au dessus de lui, je menotte sa main droite, puis la gauche en serrant les bracelets au maximum.
Ses bras font un V ( pas celui de la victoire, celui du vaincu). Je me retourne et attache solidement ses chevilles aux barreaux du pied de lit.
Je contemple mon œuvre avec fierté et malice. Il va être mon jouet. Morte de rire ! J’imagine déjà la tête qu’il va faire, lui prétentieux, infaillible, maitre dominateur, expert, pervers, tombé entre les mains de sa proie. Quand il va découvrir ça, je devine le sentiment le plus fort qui va l’habiter : la rage .
Il va se débattre comme un fou, mais j’ai vérifié. Même s’il est plus fort que je l’étais, les entraves sont solides et les barreaux aussi.

Je me rappelle toutes mes contorsions vaines et mes efforts surhumains qui me laissaient haletante, en sueur, déprimée, résignée, prête à me rendre.
Je suis tellement heureuse que je m’applaudis en poussant des petits cris de joie.
Oublié le collier qui m’enchaine au mur. Oubliées les douleurs de mon ventre et de mon visage.
Oublié mon œil enflé que j’ai du mal à ouvrir. Oubliés les bleus qui marbrent mon corps.

- Et maintenant, tu fais quoi ?
- Bah…je vais le fouiller…puis me rincer le visage et le corps….
- Et tu vas faire quoi de lui ? Te venger ?
- D’abord trouver comment enlever ce collier et…. attendre son réveil.


Quinze minutes plus tard, assise en tailleur entre ses jambes, tournée vers son visage, rincée, rafraichie, nue, enchainée par le cou, je guette son réveil. Je suis prête.

Hum...Hum...?

Tchocobo

Re: la course ou la vie

Message par Tchocobo »

Génial ce renversement de situation, j'aurais pensé qu'elle se serait enfuie en le laissant attaché :lol:

Bouya2

Re: la course ou la vie

Message par Bouya2 »

Donc, finalement, les deux sont attachés.
Ils sont bien avancé. Je me demande comment tu vas en tirer un de là ? :lol:

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Emma
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Ce que je déteste : les obsédés, les curieux mal intentionnés, les trolls, les prétentieux et les pédants
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Re: la course ou la vie

Message par Emma »

et ils ne sont même pas dans de beaux draps du coup :lol:
Tchocobo a écrit :Génial ce renversement de situation, j'aurais pensé qu'elle se serait enfuie en le laissant attaché :lol:
oui c'est vrai que j 'aurais fait ça à sa place !!
:gagged: :bandeau: L'art si attachant du bondage :bandeau: :gagged:

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caroline
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Re: la course ou la vie

Message par caroline »

La suite. Désolée pour l'attente.

Je ne vois pas le temps passer. Etonnamment sereine. Patiente.
Il est inoffensif. Il ne peut plus te faire du mal. C’est pour ça.
- A ton réveil tu auras la plus mauvaise surprise de ta vie, lui dis je à voix basse. Tu seras fou de rage.

Le voir là menotté, attaché, à ma merci, ravive des souvenirs douloureux.
Les liens, les viols, les coups, les frayeurs, la honte, la culpabilisation, le désespoir.
Des images violentes de vengeance se bousculent dans ma tête.
Avec mes mains, mes pieds, mes ongles et mes dents, je peux le frapper, lui arracher les yeux, le mordre partout, le pincer partout, le griffer partout, le détruire.
Avec la chaine de mon collier, je peux l’étrangler. Avec mes doigts je peux l’étouffer. Avec…avec…avec...ça n’en finit pas.
Mais avec ce que je suis, je ne peux rien faire de tout ça.

Il commence à bouger.
Ses mains s’ouvrent puis se ferment. Son corps se contracte puis se relâche.
Il est en train de se réveiller. Il essaye de remuer les bras, les jambes. Ses paupières se soulèvent puis se baissent.
Son visage grimace. Il soulève la tête, ouvre les yeux, me voit.
Il réalise. Il se souvient.
Son hurlement sauvage me fait sursauter.
Il est en rage. Je le savais.

Pendant quelques secondes, la peur me gagne.
Et s’il se libérait ?
L’inefficacité totale de ses soubresauts me rassure. Il est impuissant. Les barreaux n’ont pas faibli d’un pouce.
Il grogne, m’insulte, me menace. Les mâchoires serrées, il tire sur les menottes et sur les cordes.
Je le regarde se démener, s'énerver, s’épuiser.
A bout de souffle et de venin, il se calme, la nuque sur le matelas, les yeux vers le plafond, écartelé, haletant.
Il ne te voit plus. Il sent ta présence.
Je pose mes mains sur le lit, avance sur mes genoux et m’assieds sur son ventre. Je le domine avec une étrange sensation de pouvoir malgré ma nudité, mon visage tuméfié et mon cou enchainé. Son arrogance a disparu.
Il te craint.

- Alors ? Comment tu te sens ?
Je parle d’une voix calme. Il soupire, ne répond pas.
- Tu as peur de moi ?
- Tu rigoles ! Moi peur de toi ? Jamais. Tu finiras par te soumettre. Tu n’es pas libre.
Il a tendu son menton et son regard vers mon collier et sa chaine. Il se force à être fort, mais sa voix tremble légèrement.
- C’est vrai en partie, mais moi, je peux marcher, me laver, aller aux toilettes, boire, me servir de mes mains et… peut être me libérer. Toi, c’est moins sûr. Je peux aussi te toucher (je serre sa gorge un bref instant ). Tu vois….Qu’en dis tu ?
- Tu es trop lâche, trop soumise, trop gentille.
Il éructe. Il bave. Il ricane. Je souris.
- Serais tu mauvais perdant ? Moi qui croyais que tu m’aimais.
Je tapote sa joue et quitte le lit.

Hors de son champ de vision, adossée au mur, à côté de la petite table de nuit, je reste immobile et silencieuse.
Des bruits de chaine, des grincements de lit, des grognements de bête.
Il se débat encore. Patience. Il va se rendre compte qu'il dépend de moi.
Les minutes s’écoulent.

Soudain, il se met à rire et à me parler d’une voix normale, presque joyeuse .
- Caroline ? Tu as marché ?… Je t’ai bien eue…Je plaisantais ... Je voulais te faire peur…Bien sûr que je t’aime ma petite poupée chérie... Je regrette si tu as eu mal…Je ne faisais que jouer... Je voulais savoir jusqu’où tu irais….Je m’en veux.
Caroline, méfie toi de son numéro de charme.
- Rappelle toi nos nuits d’amour. ..Si je t’ai attachée, c’est parce que j’avais trop peur que tu me quittes... Et tu aimais ça... J'étais persuadé que tu voulais être à moi…avec moi…Je suis désolé…Mais je ne pouvais pas concevoir ma vie sans toi...
Tu as raison de m’en vouloir... Je ne me rendais pas compte de tes souffrances, je te jure... Je t’ai sauvé la vie, rappelle toi... Je t’ai donné un beeper... Si je ne t’aimais pas, jamais je n’aurais fait ça... Et c’est toi qui m’as demandé de t’attacher dans le bois…Pardonne moi….Je ne ferai plus ces erreurs…Jamais plus…Je tiens trop à toi... Ma seule excuse c’est mon amour…
Viens m’embrasser.

Son discours hâché et décousu est presque touchant. Si je ne connaissais pas ses talents de manipulateur, je me ferais avoir.
- Et s’il était sincère ?
- Tu es folle ou quoi ?


Il continue sur un ton larmoyant. Je me bouche les oreilles. Je ne veux pas me laisser attendrir une fois de plus.

- STOP ! je me lève en criant. Si tu m’aimes comme tu dis, tu vas me donner le code Sim de l’IPhone que j’ai pris dans ta poche. C’est à toi n’est ce pas ? Je m’approche du lit et le lui présente au dessus de sa figure.
- Si tu me libères, je te le donne.
- Ttttt…Tu sais bien que je ne vais pas faire ça.
- Donc, je ne te le donne pas.
Il croit que tu vas céder.

Je saute sur le lit. A quatre pattes, mes genoux enserrant ses côtes, mes mains à plat encadrant sa tête, mon visage à vingt centimètres du sien, je vise ses yeux d'un regard perçant.
- Ok. Tu veux la jouer comme ça ? je lui demande d’une voix glaciale. Très bien ! Alors écoute moi bien:
Soit je me comporte comme tu l’as fait avec moi ( je marque un temps d’arrêt). Tu es ma chose, tu m’appartiens. Je joue avec toi et avec ton corps quand et comme j’en ai envie. Je décide si tu es méchant et je te punis à mon gré. Je te laisse attaché aussi longtemps que je veux. Je te jette quand j’en ai marre.
Soit je reste qui je suis et j’agis comme je suis. Normalement. Sans volonté de domination, sans idées perverses.
Mais il va falloir me convaincre, car je n’ai pas confiance en toi. Tu as intérêt à trouver des solutions qui me conviennent et me rassurent.
Tu dis que je suis trop gentille. Mais si je me libère sans ton aide, je n’aurai aucune raison d’être trop gentille….Et crois moi, ça peut arriver. Motive moi pour ne pas te détruire... directement ou indirectement.
Réfléchis bien. La balle est dans ton camp. Tu n’auras pas une deuxième chance. Je te laisse quelques minutes. Si c’est pour me supplier ou me manipuler, n’y songe même pas.
Je reste quelques secondes en position au dessus de lui, tranquille, déterminée. Il déglutit péniblement mon discours et évite mon regard.

Waouh Caroline ! Est ce bien toi ? Tu l’as impressionné.

Limite euphorique, trop contente de moi, je recule contre le mur derrière la petite table.
Assise cette fois, les jambes repliées, les mains autour de mes genoux, j’attends, le sourire aux lèvres.


A terminer.
Avez vous des idées sur ses réactions ?....J'ai plusieurs options. :saitpas: ..

Tchocobo

Re: la course ou la vie

Message par Tchocobo »

Trop d'options, tellement de supense :lol:
En tout cas encore bravo :bravo:

Bouya2

Re: la course ou la vie

Message par Bouya2 »

La situation est très ouverte. A toi de nous impressionner ;)

jeana1fr
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Re: la course ou la vie

Message par jeana1fr »

ce serait trop dommage qu'elle ne prenne pas le dessus

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caroline
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Re: la course ou la vie

Message par caroline »

Bouya2 a écrit :La situation est très ouverte. A toi de nous impressionner ;)
Hum oui...je veux bien vous impressionner, mais j'ai un peu de mal à entrer dans la peau du pervers à ce moment là.
Alors je m'étais dit...peut être que des "connaisseurs" pourraient me donner des idées pour ne pas être trop à côté de la plaque. :?
Mais tu as raison , c'est à moi de décider.
J''ai déjà réfléchi à quelques possibilités, mais ce n'est pas encore évident pour moi de faire un choix. :saitpas:
jeana1fr a écrit :ce serait trop dommage qu'elle ne prenne pas le dessus
Tchocobo a écrit :Trop d'options, tellement de supense :lol:
L'héroïne a bien sûr ses désirs ...mais est ce que ça ne dépend que d'elle ? :sifflote:

En tous cas, un grand merci à vous tous pour vos commentaires :bravo:

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