la suite
Couchée sur le côté, menottée, je le regarde s’éloigner.
Avant de quitter la chambre, il se retourne et me fait un coucou souriant, condescendant et moqueur en tapotant la poche où il a mis la clé.
Je lui tire la langue, boudeuse.
Tu te crois malin Paul ?
Dès qu’il est hors de ma vue, je jubile.
Yes ! Ca a marché. Caro tu es trop géniale !
Me doutant qu’il allait peut être se méfier et découvrir la clé dans ma culotte, j’ai collé une deuxième clé derrière un barreau du lit.
Je m'allonge sur le dos pour savourer le succès de ma ruse et ma position de prisonnière avec ces bracelets d’acier qui enserrent mes poignets sous mes reins.
Les jambes écartées, les yeux fermés, excitée par la situation, j’hésite .
Prisonnière de ses caprices….hum hum..Ca peut être fun…Etre fessée? Oh là là !
Le film et les émotions de cette option traversent ma tête et mon corps.
Je suis tentée, mais je n’ai pas monté tout ce stratagème pour cela.
En revoyant les contorsions d’Anne So qui m’avaient tant troublée sur la scène de la grange, je me tortille pour faire passer les menottes devant moi en les glissant sous mes fesses. La cordelette ne me gêne pas car elle est assez longue pour permettre cette gymnastique.
Ca y est, c’est fait. Je récupère la clé de secours et après quelques essais infructueux, mes menottes sont déverrouillées.
Yes ! Trop forte !
Il était temps !
- Alors Caro ? Tu es libre ? J’arrive !
C'est ça, fous toi de moi. Tu vas tomber des nues mon amour.
Je me tortille, grogne, grimace, remue la tête, les bras coincés sous mon dos, en lui tirant encore la langue.
- Bon ! Alors c’est quoi ton kif ? Tu ne peux plus te passer d’être attachée . C’est ça ?
Il est debout près de moi, les bras croisés en me toisant avec un air supérieur, limite suffisant.
- Maintenant, je vais réfléchir à ce que je vais faire de toi. Toi la rebelle, toute une après-midi et une nuit à ma botte. Le méga-pied !
Je baisse les yeux, penaude, feignant la soumission.
- Que dirais tu d’une petite fessée pour commencer ? Allez ! Mets toi sur le ventre et enlève tes mains de tes fesses !
En exagérant mes pleurnicheries, je prends tout mon temps pour me retourner.
- Surprise ! Surprise ! Je crie, joyeuse, les yeux brillants , en écartant et en moulinant mes mains libres, savourant son air incrédule et stupéfait.
- Espèce de…Oh non ! J’aurais dû m’en douter. Putain, c'est pas vrai. Quel con !
Je m’agenouille sur le lit face à lui, exhibant les menottes devant ses yeux pour le narguer.
- Tu me dois une faveur mon chéri ! Mais on peut sans doute déjeuner avant ? Qu’en penses tu ? Il faut que tu prennes des forces !
Le déjeuner est délicieux avec des œufs, des tomates, du jambon, du pain grillé, de la confiture et des petits chocolats, tout çà arrosé de café et de jus d’orange à volonté. Pendant ces trente minutes de pur bonheur, Paul n’a cessé de se et de me demander quelle serait cette faveur...
- Bon ! Tu es prêt à entendre la faveur ? ( je m'essuie les lèvres )
- Ben oui , je n'ai pas le choix. (il a l'air un peu inquiet)
- J’ai envie de t’attacher sur le lit et de faire ce que je veux de toi.
- Oh non !
- Oh si ! Ca va être super fun. Et je ne vais pas te battre moi. Tu m’as promis Paul. ( j'ai pris ma voix câline)
- Toi alors ! Tu m’as bien piégé . Il est gêné, lui le pur mâle à la merci d’une petite nana.
- Oui je sais .( j'ai presque envie de le consoler)
- Viens ! Je lui prends gentiment la main et l’entraine vers la chambre.
- Je suppose qu’il ne sert à rien de discuter.( résigné )
Je souris en secouant la tête et en lui lâchant la main.
- Allonge toi mon amour et laisse toi faire, lui dis je d’une voix douce. Ferme les yeux et ne bouge pas. Fais moi confiance !
Je prends un bandeau noir que j’avais dissimulé dans le tiroir d’une petite table, monte sur le lit et m’assieds sur son ventre.
Penchée sur lui, appuyée sur mes mains, je dépose sur ses lèvres et ses paupières closes des petits bisous tendres.
- Je vais te bander les yeux, relève un peu ta tête !
Il obéit sans protester.
Aime t’il ce jeu ? Une fois le bandeau noué derrière sa nuque, je prends ses mains et les lève vers la barre supérieure métallique de la tête du lit autour de laquelle je les menotte ensemble. Il tire sur ses bras faisant cliqueter les chaines, ressentant sans doute cette impuissance troublante que j’avais moi même éprouvée.
- Ca va ? Tu n’as pas mal ? Il secoue la tête en silence, et respire profondément comme pour se calmer.
Je frotte mes seins sur son buste, l’embrasse dans le cou, lui mordille les oreilles, fais courir mes lèvres et ma langue sur sa poitrine et ses épaules avec des gémissements gourmands. Je le sens qui se tend vers moi, le souffle de plus en plus court en répétant mon prénom… « Caroline…Caroline…»
Le feu dans mon ventre et sur mes joues, la bouche grande ouverte, les yeux fermés, je réalise que ça va trop vite et me laisse tomber sur le dos à côté de lui , ma main droite serrant son avant-bras gauche tendu par les menottes. On reste là tous les deux quelques secondes, silencieux, reprenant nos esprits.
Puis je me déplace vers le bout du lit où je m’agenouille entre ses pieds nus écartés, les fesses sur mes talons, mes mains sur ses chevilles. Mon regard remonte le long de ses jambes moulées dans le jean, s'attarde sur le renflement qui gonfle sa braguette, la large ceinture de cuir noir sous sa taille fine, ses abdominaux en tablette de chocolat, son torse luisant de gouttes de sueur, ses pectoraux étirés par sa position, sa barbe de trois jours et ses traits cabossés.
Trop craquant !
Je déboucle sa ceinture, déboutonne sa braguette, et commence à baisser son jean. Pas facile ! Il colle à sa peau.
- Soulève ton cul ! Je ris en tirant sur l’arrière de son jean. Toute surprise de le voir obéir sans protester.
Oh ! Oh Paul !
Le jean glisse sur ses hanches, jusqu’à ses cuisses, entrainant son boxer noir taille basse ceinturé Calvin Klein.
- Eh ! Pas si vite ! Espèce d’exhibitionniste ! je dis en remontant le boxer sur ses hanches et en titillant de mes doigts son sexe érigé qui tend le tissu « Couché mon beau ! Sois patient ! Je vais m’occuper de toi plus tard»
- Ah ! C’est malin ! Paul soupire en remuant son derrière.
Je prends mon temps pour enlever son jean, embrassant sa peau au fur et à mesure qu’elle apparait, de l’intérieur de ses cuisses que ma langue lèche voluptueusement à ses orteils que mes petites dents pointues mordillent sans retenue.
à suivre? la fin est proche.