Au coin du feu ...

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Paddy

Au coin du feu ...

Message par Paddy »

Ceci est une très courte nouvelle, écrite il y a quelques années au plsu fort d'une relation D/S et fétichiste avec une bonne amie ...

"Enjoy yourselves..."


Voilà plus d’une heure que je me tortille de plus en plus désespérement au pied de son fauteuil, pendant qu’elle lit nonchalamment sa revue, daignant de temps en temps lever vers moi un regard moqueur. J’ai très chaud et la transpiration colle mon tee-shirt à la peau. Il faut dire que pour ajouter à mon supplice, déjà terrible en soi, elle n’a pas trouvé mieux que de faire un bon feu de bois dans la grande cheminée de notre living room. Après m’avoir évidemment saucissonné comme il se doit.

Je n’ai pas eu mon mot à dire, du reste, bâillonné comme je l’étais, je n’avais pas la moindre chance de lui faire changer d’avis. Je ne pouvais que la regarder s’activer auprès de la cheminée, chacun de ses gestes calculé pour faire monter la pression en moi, comme celui de se pencher en avant pour ramasser les buches et faire remonter le bas de sa jupe, et me laisser entrevoir les trésors qui s’y cachent… Assis sur le large tapis face à la cheminée, mains liées derrière le dos et solidarisés à la taille à l’aide d’une cordelette, je ne suis pas en situation de m’opposer à ses caprices. Le voudrais-je d’ailleurs … ? Si je me débat c’est autant pour son plaisir que le mien…

Elle m’a fait asseoir tout à l’heure, face à ce feu qui crépite et projette ses étincelles à travers le foyer, pour m’attacher les chevilles avec toute la tendresse dont elle est capable. Elle m’a longuement caressé les jambes, comme d’habitude gainé de l’un de ses collants les plus fins et les plus doux, avant de nouer et de resserrer une fine cordelette, après de nombreux tours autour de mes chevilles. Pour les genoux, ses mains se sont insinuées entre mes cuisses pour glisser le lien et le nouer hors de portée de mes mains. Ses caresses se sont faites alors plus pressantes et plus …. « ciblées » … au point de faire apparaître au grand jour le trouble envoûtant dans lequel me plonge à chaque fois cette situation.
« Mmmmpppphhhh….. ! ? ! »

Puis elle s’est relevée, me laissant là, assis au milieu d’un tas de cordes ressemblant à autant de serpents endormis. J’ai ramené mes genoux à mon menton en une tentative touchante de faire glisser le foulard noué serré sur ma nuque et qui bloque ce collant enfoncé dans ma bouche. Je n’ai réussi qu’à faire monter d’un cran l’excitation qui me noue le ventre, mais n’est ce pas là le but que je recherchais ….

Mes orteils s’agitent sous le nylon alors que je tente de relacher la pression autour de mes chevilles, en les croisant et les décroisant. Peine perdue… Elle s’est assise dans ce fauteuil, dont le cuir ciré luit par intermittence à la cadence des flammes qui montent de la cheminée. Je suis à ses pieds, à ma place devrais je dire. Je sais qu’elle éprouve du plaisir à inverser les rôles dans notre intimité. Après tout, n’est elle pas ma secrétaire dans la journée ? Est ce que je ne prend pas moi aussi du plaisir à la soumettre à ma volonté de petit chef … ?
Si j’ai été particulièrement pénible au bureau je sais que je dois m’attendre à des positions plus contraignantes ou des situations plus humiliantes. Parfois, c’est la durée du jeu qui est allongée. Je m’offre à elle et elle peut faire de moi ce qu’elle veut. Je ne sais jamais d’avance ce qu’elle a imaginé comme tourment, ce qui est une source d’angoisse supplémentaire. Ne m’a t-elle pas par exemple « exhibée » une fois devant sa meilleure amie ? Je sais aussi qu’elle aime à me protéger lorsque je suis ainsi placé entre ses mains sans aucun bouclier.

Elle s’est saisie d’un magazine, qu’elle feuillette en silence. Seul le bruissement du nylon sur mes jambes et le grincement des cordes troublent sa lecture. Parfois je me risque à lacher un faible gémissement, pour me rappeler à son bon souvenir, et pour qu’elle s’occupe un peu de moi.

Elle a décidé de retirer ses chaussures à talon, et de me repousser sur le sol avec ses pieds encollantés qu’elle finit par poser sur mon corps. Je sens ses orteils me titiller les côtes, s’immiscer entre mes jambes, se poser sur ma bouche… Mes doigts cherchent fébrilement les nœuds qui retiennent cette corde autour de mes poignets… Comme je voudrais là, la prendre dans mes bras, la serrer contre moi, la déshabiller délicatement et lui faire l’amour sur le champs. Mais elle n’est pas encore décidée … Mes gémissements ont fini par déranger sa lecture…. Elle s’est levée, à ramassé quelques cordes qui trainaient là et en riant et se moquant de son cher « petit chef » a encore restreint mon espace de liberté. Je suis saucissonné des pieds à la tête, bras collés au corps, mains croisées dans le dos, jambes repliés et ramenées sur les fesses. Mes pieds subissent l’assaut de ses ongles vernis.

De nouveau ses gestes se font caresses pour moi, son souffle s’accélère un peu. Sa poitrine se soulève alors que ses lèvres s’entrouvrent et finissent par se poser sur mon bâillon trempé de salive… Le temps s’arrête, des escarbilles giclent en tous sens au milieu des éclatements secs qui secouent sporadiquement les bûches de chêne. Sa bouche est dans mon cou, elle me susurre des mots tendres et coquins dans l’oreille. Je fonds… C’est le moment qu’elle choisit pour me détacher. Je sens ses mains se glisser derrière mon dos, fourrager les nœuds qui me bloquent les poignets et soudain la tension se relâche. Pendant que je fais glisser la corde, elle arrache le bâillon de ma bouche et me donne un long baiser passionné…. Ses mains, en aveugle, se sont déjà attaquées à la corde qui m’attache les genoux ….

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