vice et versa

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Télémaque
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Inscription : 15 janv. 2015, 12:19
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Ce que j'adore : fan de toutes les immobilisations possibles, du Shibari au vacuum bed. j'aime la contrainte des liens, le sentiment de liberté qu'ils confèrent et l'abandon que l'on ressent au fur et à mesure de l'immobilisation.
Ce que je déteste : je n'aime pas trop les suspensions compliquées, ni les positions où l'esthétique prime sur la simplicité et l'efficacité.
Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs.
Localisation : Entre Sud Bretagne et Nord vendée

vice et versa

Message par Télémaque »

Bonjour,

je laisse volontairement en suspend l'histoire "le journal" -Pour être franc, je suis un peu en panne d'inspiration et je crains de tourner en rond; mais je vous poste un nouveau récit avec les mêmes personnages: narrateur, Shina et Laure, auxquels je me suis attaché. ;)

Bonne lecture.


Week-end de novembre un peu triste : ciel plombé, avec sa petite pluie fine et pénétrante, lumière blafarde et température en grève. Bref, pas du tout une journée à un mettre le nez dehors.
Shina est absente, en voyage pour son travail, je suis donc seul avec Laure. J’ai fait du feu, la chaleur qui diffuse est douce, quelques lampes allumées éclairent la pièce d’une lumière chaude, et la radio diffuse FIP en sourdine. Je lis, couché sur le canapé, une tasse de café à portée de mains quand j’entends ma colocataire descendre. Elle est derrière moi, masquée par le dossier.
- Je m’ennuie…
- Fais comme moi, prends un livre ou profite du temps pour ne rien faire, c’est bon aussi de glander de temps en temps.
- J’ai envie de quelque chose d’autre.
Sur ces mots, elle se plante devant moi, provocante. Je reste un moment stupéfait : elle a revêtu son petit short de cuir noir, si court et si serré qu’il rend la nudité sage. Elle ne porte en haut qu’un petit débardeur en coton gris qui lui arrive au-dessus du nombril, et rien aux pieds, laissant apparaitre la plupart de ses tatouages et piercings. Ses longs cheveux noir tombent naturellement sur ses épaules, elle me regarde, un petit sourire aux lèvres, bras croisés, les jambes légèrement écartées. Allumeuse.
- Ouais ?…
- Je voudrais qu’on joue tous les deux
- Ouais !…
- Mais j’ai envie qu’on inverse les rôles.
- C’est-à-dire ?
- Habituellement, lors de nos jeux de corde, c’est moi qui t’attache, et toi qui profite. Je ne dis pas que je n’en tire aucun plaisir, j’adore ça, mais là, aujourd’hui, j’aimerais sentir les cordes sur mon corps, et pouvoir m’abandonner entre tes mains.
- Et tu crois que je saurais faire ?
- J’ose espérer que depuis que je te ligote, tu as retenu quelques notions de base.
- Je pense. C’est assez tentant comme proposition, et si je me débrouille bien, je pourrais même continuer à lire tranquille sans risque d’être dérangé.
- Mufle !
- Eh, c’est ton idée, moi je m’adapte. Attends-moi ici, je vais chercher de quoi satisfaire tes fantasmes pervers.

Je monte au dernier étage prendre dans notre malle de jeux de quoi attacher Laure. Je suis assez excité par la tournure que prend cette journée maussade ; et cette nouvelle version de nos jeux. Si j’ai toujours adoré être attaché, la perspective de pouvoir inverser les rôles, prendre la main, et m’occuper intimement de Laure m’enchante, j’imagine les corde sur son corps, les positions que vais pouvoir lui faire prendre… Je fais un rapide inventaire de ce dont nous disposons, et prends plusieurs rouleaux de cordes de chanvre, celles qui sentent si bon quand on les manipule, plusieurs bâillons –ball gag, plug-gag, et quelques sangles de cuir.
Je descends les bras chargés de mes trésors, sous l’œil gourmand de ma future victime.
- Tout ça rien que pour moi ?
- Evidemment, qui d’autre ? pour une fois que c’est moi qui ai la main, je ne voudrais pas me trouver dépourvu.
Je dépose le tout devant la cheminée, et pour être à l’aise, recule le canapé et la table basse. L’espace ainsi créé dégage un bel espace de jeu sur le tapis épais, au chaud.
- Bon, pour commencer, on va faire classique : vient vers moi, et tourne-toi, mains dans le dos.
Laure s’exécute et se place devant moi comme demandé. Je saisi une première corde, la double, et enserre ses coudes en repassant les bouts dans la boucle. Je sais que mon modèle est assez souple, mais pour une première fois je ne veux pas aller trop loin : je fais plusieurs tours en serrant modérément. Sans se toucher, les coudes se rapprochent, obligeant Laure à se cambrer. Je sécurise ce premier lien en faisant plusieurs tours en entre les coudes, et termine par plusieurs nœuds que je serre volontairement un peu violemment.
Laure se tait, elle respire juste un peu plus fort alors que je prends une deuxième corde. Je procède comme avec la première, et entoure ses bras et son torse juste sous les seins. Je veille à bien placer ma corde en dessous, quitte à les effleurer à chaque tour. Ses bras sont collés à son dos, je continue en passant cette fois au-dessus des seins, ce qui les font ressortir gentiment. J’ai fait 5 tours en dessous, 5 tours au-dessus, et je sécurise le tous en passant plusieurs fois ma corde entre les bras et le dos. J’essaie de bien aligner mes cordes, sans qu’elles se croisent pour l’esthétisme et le confort. Je plaque doucement Laure contre moi et lui murmure à l’oreille :
- Alors, est ce que l’élève se débrouille bien ?
- C’est pas mal pour un début, les bases sont acquises, mais j’attends de voir la suite pour juger.
Sa voix est légèrement enrouée, je sens son excitation monter en même temps que la mienne, je la serre un peu plus fort contre moi, caressant doucement ses seins durcis.
- OK, alors on continue ma belle, tu n’as encore rien vu…

Je saisi une troisième corde, et commence à lui attacher les poignets paume contre paume. Plusieurs tours autours, deux pour sécuriser, un nœud pour finaliser, et je laisse volontairement un bout libre descendre jusqu’au sol pour la suite. Pour changer, je prends une large sangle de cuir que je passe et boucle autour de sa taille. Je vois son regard interrogateur, mais je l’ignore et continue. Je prends alors le bout libre de corde, le fait passer entre ses jambes et le ramène vers moi. Je tire doucement pour le faire rentrer dans ses fesses, ce qui les met encore plus en valeur, le chanvre marque bien les volumes sur le cuir luisant… je fais remonter la corde pour l’appliquer sur son sexe. Je vérifie la longueur et fais un nœud à l’endroit judicieux, puis je passe la corde entre le cuir de la ceinture et la peau de son ventre et je tire doucement. La corde se met en place, je continue à la tendre jusqu’à ce que Laure pousse un gémissement, et la noue à la ceinture.
- Alors ?
- Oooh, ça devient très précis.
- Très. On continue ?
- S’il te plait
Je l’aide à s’assoir, puis à se coucher sur le ventre. Tous ces mouvements ne font qu’amplifier la pression du crotch-rope sur son bas ventre, lui laissant échapper des soupirs de plus en plus suggestifs.
Je lui attache les jambes de façon classique : une corde sous les genoux, une au-dessus, et une troisième pour les chevilles que je croise pour éviter que ma belle ne puisse rouler sur elle-même. Je prends mon temps, appliquant doucement les cordes sur ses jambes magnifiques, et laissant parfois trainer mes mains sur sa peau douce.
Pour terminer, je prends une dernière corde que je fixe à celle passant entre ses fesses. Celle-ci est tendue, et je suis obligé d’insister pour réussir à insérer la corde. D’une main je tends ce lien et de l’autre je lui plie les jambes. Je fais le passer entre ses chevilles, et, continuant à tendre, je ramène l’extrémité au niveau de la corde qui relie ses bras à son buste, et enserre sa poitrine , formant ainsi un strict hogtie. Je tends, ses jambes sont repliées, ses pieds sur les fesses touchent ses doigts. La tension se reporte à la fois sur la corde qui presse son sexe, et sur celle qui entoure sa poitrine.
Content de moi je m’allonge à ses côtés
- Alors ?
- Mmmh ! tu es vraiment doué en fait, j’avoue. Aah , c’est horriblement bon, où à tu appris ça ?
- J’ai une bonne mémoire visuelle, une certaine connaissance de l’anatomie féminine et avec un peu de feeling, on peut faire des miracles.

Je reste allongé à ses côtés, et la caresse doucement. J’adore sentir des fesses musclées à travers le cuir fin de son short, caresser ses cuisses repliées, ses bras entre les cordes. Je l’embrasse un long moment à pleine bouche, puis attrape un ball gag de taille moyenne.
- Aller, ouvre la bouche, il faut que je termine mon œuvre.
La boule de latex rouge entre facilement entre ses lèvres, je boucle la sangle derrière sa nuque doucement mais suffisamment pour qu’elle ne puisse pas la repousser avec sa langue, et l’embrasse encore une fois par-dessus la balle souple.

Je reste à ses côtés, mes caresses, et surtout l’action de la corde judicieusement posée ne tarde pas à l’entrainer aux portes du plaisir. Elle tire un peu plus sur ses bras, et je l’entends haleter à travers le bâillon.
Je me relève et m’assois sur le canapé à côté.
- Profite bien ma belle, je reste là pour m’assurer qu’il ne t’arrive rien, et assister au spectacle de ton corps magnifique entravé à mes pieds.
Elle ne me répond pas, mais je vois à ses mouvements saccadés qu’un nouvel orgasme se prépare…

A suivre…
Les liens qui libèrent...

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