L'ile aux prisonniers

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

pistache a écrit : 18 janv. 2018, 07:11 J'aimerai bien connaître la suite, sacrée intrigue.............
Je posterai la suite lorsque j'aurai cinq minutes ! ;)

pistache

Re: L'ile aux prisonniers

Message par pistache »

Oui, je comprends..........En tout cas Bravo!!!

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

La suite :

La douleur s’éveillant de ses poignets liés tira brutalement Brice de la semi-torpeur comateuse ou il était plongé.
Aveuglé par un bandeau de cuir, un mors de corde épais lui distendant la mâchoire.
Depuis combien de temps pouvait-il être attaché ainsi, les bras tendus en hauteur, certainement dans la salle des punitions ou Helke l’avait déja amené auparavant.
Des gémissements plaintifs s’élevaient derrière lui, confirmant qu’il n’était pas seul.
Étais-ce Ophélia ?... Un autre captif ? Si elle n’avaient pas abattu la fille...
Lui savait que c’était Abra, montée la première, qui l’avait relevé.
Helke suivait, dents serrées.
La crosse de son fusil l’avait envoyé au pays des songes pour un long moment.
C’était elle qui s’était chargée de l’entraver durement, poignets crochetés à une poulie tendue haut.
Il avait reconnu le parfum de l’intendante, déjà muselé et aveuglé.
Elles étaient revenues au bout d’un moment.
Une valse de coups râpeux leur avait empreint la peau du dos, longue, cuisante, le laissant à demi évanoui comme l’autre entravé, sous la puissance de la salve.
Et l’attente avait duré, insoutenable.
La porte couina, suivi du bruit des bottes.
Un sifflement.
Faisant hurler Brice.
Cette fois, Helke visait les cuisses et les fesses.
Les coups pleuvaient, à intervalles irrégulières.
Nombreux, insupportables, le faisant crier à plein poumons pour supporter la brulure sourdant ensuite.
La blonde s’occupa ensuite de l’autre captif qui dut subir le même sort.
Aux cris, il reconnut le ton rauque d’Ophélia.
Qui dut s’évanouir après une courte salve, une gifle d’eau résonnant, ruisselante sous les pieds du garçon.
- Détachez-les !...
La voix de Naïg ricochant sur la voute :
- Eva a dit que nous...
- Je me fiche d’Eva ! Gronda Helke.
La poulie descendit sans prévenir, Brice tombant au sol, incapable de tenir sur ses jambes flageolantes.
Ébloui par la lumière vive, Helke lui ôtant son bandeau d’un geste sec, obligé de cligner des yeux pour s’apercevoir que c’était bien Ophélia, coincée dans le carcan, qui lui tournait le dos.
Abra dut maintenir la fille menaçant de s’effondrer pendant que la brune lui déliait les jambes.
Ils furent trainés au centre de la pièce.
La porte claqua furieusement, à l’image de Mirl qui s’avança d’un pas marteleur, retroussant déja les manches de son chemisier, Helke jetant d’une voix calme :
- Non, Mirl !
Les deux blondes se firent face, se défiant d’un regard au lance-flamme.
La suédoise expira longuement.
- Une gifle ! Juste une !
Helke acquiesça d’un hochement de tête.
Brice s’étala, une myriade d’étoiles explosant dans ses rétines sous l’uppercut foudroyant, avant Ophélia.
- J’aurais du passer la totalité de mes bagues aux doigts !...
- Mirl ! Souffla Helke, exaspérée.
Ils furent agrippés d’une main leur broyant le cou.
La blonde les obligea à la fixer, ses yeux bleus les fusillant :
- J’espère que Eva m’autorisera plus tard à vous éplucher la peau, ce n’est que partie remise !
Les rejeta dédaigneusement au sol.
- Abra ! Naïg ! Liez-leur les poignets, nous allons rendre compte à ma cousine...
Les deux femmes obtempérèrent.
Le garçon remarqua que la lesbienne n’y mettait aucune fougue furieuse, contrite et semblant désolée pour Ophélia, l’autre brune, à l’inverse, liant douloureusement les bras de Brice, ricanante.
Ils furent liés d’une longe aux chevaux, encadrés à distance par les femmes perchées sur les montures, à la manière d’un convoi d’énemis publics numéros un, fusil à pompe menaçant.
Tirés douloureusement d’un pas rapide dans le soleil couchant, toussant sous la poussière soulevée par les sabots, Mirl éclata d’un rire sarcastique au passage de la plage :
- Appréciez la vue, vous n’êtes pas prêt de revenir l’admirer de sitôt !...
Entrés au domaine, les prisonniers furent houspillés, parcourant au pas de charge les couloirs menant dans l’immense pièce principale ou Eva Von Foem les accueillit d’une froideur de banquise, siégeant dans son trône.
- Tout de même !...
Sa manière de les fusiller du regard, le nez frémissant, annonçait une fureur contenue.
Brice se revit une seconde, tandis qu’une violente bourrade l’obligeait à s’agenouiller, à la place qu’occupait Eulalie à présent, ayant gagné l’honneur de favorite, remplaçant Ophélia.
Aux pieds de la souveraine qui jouait négligemment d’un escarpin nerveux, les considérant, jambes croisées.
- Qui devrais-je éxécuter en premier ?... Gronda-t-elle.
Ils la regardèrent ôter ses bagues une à une, tranquillement.
- Mes escarpins ! Ordonna-t-elle à l’attention d’Eulalie.
Un pouffement nerveux et incontrôlable monta derrière Brice, après l’engouement de la fille lançant d’un ton admiratif :
- Moi j’adore ! Vos Louboutin vous donnent un charme fou !...
Eva Von Foem se tétanisa une seconde.
Eulalie dut se protéger des chaussures retirées d’une main preste pour lui jeter à la figure :
- Quelle dinde !...
La gifle lui éclata sur la joue droite tel un pétard, une seconde marquant la gauche pour le compte.
La souveraine s’enleva de son fauteuil.
Enfila soigneusement des gants de peau, prit un collier ressemblant à un lacet de cuir fin, jouant avec entre ses doigts pour s’avancer dans leur direction :
- Toujours Mirl ! Décidément !...
L’interréssée baissa les yeux au sol.
Brice se dit qu’elle allait devoir encaisser une nouvelle fois le perfide jeu de jambes d’Eva Von Foem, se préparant au spéctacle.
A l’inverse, la souveraine se planta face à Ophélia.
L’obligea à la fixer, lui prenant doucement le menton de ses doigts gantés :
- Tu me déçois profondément, Ophélia... Je n’aurais jamais pensé que tu me ferais autant de peine... Souffla-t-elle.
Hurla sa question :
- Pourquoi ?
Frondeuse, les yeux noirs la rivèrent :
- J’en avais marre du poisson ! Je rêvais d’un bon hamburger sur une montagne de frites !...
- Ton insolence te conduit tout droit à la mort, tu le sais ?...
Eva Von Foem retira lentement ses doigts.
Le cuir du lacet miaula, enroulé d’un tour de bras autour du cou, la captive hoquetant, attirée contre le ventre chaud, son souffle se transformant en gargouillis, l’étranglement se resserrant sous la poigne ferme.
La femme referma son bras, l’empêchant de se débattre.
Brusquement, l’armement du fusil à pompe résonna, ponctuant l’ordre sec d’Helke :
- Eva ! Arrête !
La souveraine la toisa hautaine :
- Pardon ?...
Le canon se retrouva sous sa gorge, l’obligeant à relâcher Ophélia qui roula au sol, toussant et crachant, aspirant l’air d’un sifflement aigu.
Eva Von Foem fixa sa cousine de biais :
- Tu oses donc me menacer ? Qui te permets de me donner des ordres ?...
Elle repoussa le canon d’un geste sec, s’écarta.
Brice vit les jambes gainées venir à lui.
Il ne sentit que le déplacement d’air, la souveraine tournoyant d’un tour sur un pied, vit juste le nylon fumé approcher son visage à une vitesse fulgurante, percuté en pleine tempe.
Des mouches voltigeant dans les rétines, n’entendit que la voix grondante :
- Lui, je savais qu’il tenterait fatalement de fuir !...
Le garçon tomba dans les jambes de Mirl qui le retint, à la limite de sombrer dans le néant, les oreilles sifflantes.
La jupe vaporeuse de la souveraine vint lui chatouiller la peau, grondant à l’adresse de la suédoise :
- Toi, tu iras quinze jours aux arrêts, dans une geôle, vulgaire prisonnière pour le manquement à ta vigilance !...
Elle eut un geste négligent de la main :
- Eux, vous me les lâchez en pleine mer...
Eva Von Foem retourna se poser sur son siège, grondant sèchement :
- Vous êtes toujours là ?...
Helke fit un pas, puis un autre. Calme.
- C’est fini, Eva...
Un rire sarcastique lui répondit.
- Que veux-tu ? Une augmentation ?
- Non. Je te relève de tes fonctions. Tu n’est plus en état de gérer l’île. Ta folie arrive à sa limite. Il est temps que cela cesse... Tous ces meurtres... Tu me dégoute !...
La souveraine la fusilla du regard, fit un petit geste dédaigneux désignant le garçon :
- Dès demain, vous émasculerez tous les prisonniers mâles, tes petites parties de jambes en l’air t’amoindrissent ! Tu deviens un peu trop affective à mon gout !...
Son ton enfla, déraillant :
- J’en ferai mes choses, mes larves, je les tuerai un par un à coups de fouets, il ne restera que des femmes, que des amantes amoureuses... Nous ferons de cette île un paradis saphique...
- Elle fait un burn-out, ou quoi ? Souffla Abra, médusée d’une telle ineptie, malgré sa répulsion des hommes.
Son fusil à pompe claqua à son tour, pointé sur Eva.
Mirl l’imita brusquement.
Helke attira doucement Eulalie, l’écarta hors de portée des armes, haussant la voix :
- Eva Von Foem, a compter de cet instant, je vous déclare inapte au gouvernement de Foem Island et vous relève immédiatement de vos fonctions et de votre autorité, pour l’intégrité et la sécurité de l’île, et des ses occupants.
Un rire démoniaque lui répondit.
- Les filles ! Ligotez-moi cette folle !...
Elles se ruèrent sur Eva Von Foem.

A suivre...

Bonne lecture ! ;)

pistache

Re: L'ile aux prisonniers

Message par pistache »

Vraiment bien cette suite et pleine de rebondissements........

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