L'ile aux prisonniers

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moimoi2
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par moimoi2 »

La prochaine fois il fera peut-être un peu plus attention ? :cartes:

pistache

Re: L'ile aux prisonniers

Message par pistache »

J'ai eu du mal à me mettre dans l'histoire mais maintenant j'ai hâte de lire la suite^^

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

C'est vrai que j'aime bien détailler et que j'aurais tendance à faire des intro assez longues, ce qui peut être rebutant pour la lecture... :-)

Je vous poste la suite :

Mirl lui ayant ordonné de marcher à deux pas devant les chevaux, Brice put suivre la conversation que les deux femmes eurent en laissant leurs montures aller nonchalamment :
- Pourquoi Eva nous convoque ?...
- Elle est déjà au courant pour les selles... Émit Helke.
- Si c’est Naïg qui a encore été raconter je ne sais quelles fadaises, je vais lui...
- Ce n’est pas elle ! Coupa la grande blonde.
- Amber ?... Jeta Mirl d’un ton suspicieux.
- Si elle est venue t’apporter elle-même les directives, je ne vois pas qui d’autre à part elle...
- Cette garce de rouquette !...
- De toute manière, l’une des filles aurait fini par lâcher le morceau...
- L’autre ferait mieux de s’occuper de ses marmites et de ses casseroles, au lieu de fouiner son nez partout !...
- Eva adore les ragots... De toute manière, nous ne tarderons pas à être fixées...
La fin du trajet se poursuivit en silence, au pas monotone des chevaux, Helke mettant pied à terre pour ouvrir la grille en fer forgé, poussant le garçon d’un geste sec entre les omoplates, par la même occasion :
- Reste à deux pas... Ne t’avise pas de broncher !...
Comme à l’accoutumée, elle nouèrent les rênes de leurs montures au pin qui semblait se dresser près de la maison pour ce seul but, marqué par les nombreuses cicatrices du cuir brun.
- Avance ! Nous allons passer par la porte de service !...
D’une main refermée sur sa nuque, Mirl se chargea de jouer les guides, le poussant devant elle.
Passée une porte de chêne noir, ce fut une enfilade de couloirs éclairés par de nombreux chandeliers figurant des flambeaux, de nombreux tableaux de maitres tapissant les murs de pierre.
Le cerveau de Brice fonctionnait en surmultipliée, enregistrant d’abord le chemin, s’imprégnant du décor, à la fois surprenant et luxueux.
Pour finir par déboucher dans la grande pièce dont il gardait un souvenir peu reluisant, précédant son passage humiliant dans le puit.
Helke prit la relève pour le pousser d’une main ferme posée sur son épaule, jusqu’au centre de la pièce :
- A genoux !...
Une caresse attendrie récompensa son bon-vouloir, obtempérant aussitôt, avec le souffle chaud de l’allemande sur sa nuque, accompagné de la caresse du gant de cuir :
- Parfait !...
Eva fit son entrée.
Brice ne put se retenir, croisa le regard de la grande blonde, levant les yeux sur elle, une fraction de seconde.
Helke eut un bref sursaut, l’entendant souffler, sarcastique :
- Vous auriez pu me prévenir que c’était soirée new-wave...
La blonde détailla la tenue de sa cousine, ne pouvant s’empêcher de lever les yeux au ciel, agacée.
Eva Von Foem s’avançait, faisant claquer les talons de ses cuissardes d’agneau, moulantes comme une seconde peau, à l’instar de la mini-jupe assortie, censée masquer la peau de ses cuisses musclées ou s’étirait le lycra de hautes chaussettes noires remontées sur ses collants chair.
Dans un cliquètement de bracelets et de colliers brillant de mille feux, la gouvernante passa majestueusement devant eux pour aller poser ses fesses sur son «trône», faisant sourire le garçon.
Elle prit le temps d’ouvrir son blouson de ses mains gantées de mitaines.
Brice se douta qu’elle le prendrait mal s’il lui demandait ou elle avait garé sa moto...
Malgré qu’il la trouvait toujours aussi sexy, rien qu’à sa manière sensuelle de libérer sa crinière blonde retenue par une pince qu’elle déposa sur le guéridon à sa droite :
- Vous devez vous douter ce qui vous vaut cette entrevue à cette heure... Non ?...
- Si c’est pour les punitions, sache qu’elles sont totalement justifiées... Hasarda Helke.
Le garçon nota qu’elle semblait peu sure d’elle, brusquement.
Eva la foudroya du regard pendant une seconde, silencieuse, avant de rétorquer d’un ton glaçial :
- Vos petites soirées du samedi, hein !...
Pour toute réponse, sa cousine se racla la gorge.
- Vous me fatiguez avec vos petites agapes !... Je finirai par vous les interdire !...
La gouvernante passa ses mains derrière sa nuque, s’étirant en gardant les deux femmes sous le feu de son regard :
- Naïg s’est plainte à mon endroit d’avoir été écartée- ses index dessinèrent les guillemets- de vos dernières « féstivités »...
- Elle devient incontrôlable dès qu’elle est ivre !... Grogna Helke.
- Et vous allez encore la neutraliser samedi prochain, si je ne m’abuse ?...
- Poker ! Répondirent les deux femmes, d’une seule voix.
L’ambiance se détendit quelque peu, Eva daignant sourire à leur réflexion :
- Vous êtes incorrigibles... Elle viendra encore pleurer dans mon giron !...
Elle fit semblant de s’apercevoir de la présence de Brice :
- Tiens ! Le français qui tenait tant à me rencontrer !...
Son index se dressa, péremptoire :
- Approche !...
D’un geste sec, elle le fit tourner sur lui-même, appréciant la peau marquée d’un regard aigu :
- Vous l’avez soigné...
Ordonna ensuite, l’invitant du geste :
- Dézippe-moi mes cuissardes...
Le garçon hésita deux secondes, le ton enflant :
- Retire-moi mes bottes !... En français, c’est clair, non ?...
Ses yeux lançaient des éclairs.
Il obtempéra, jambe droite d’abord, le zip miaulant lentement en troublant le silence de la pièce, le geste se renouvelant pour la cuissarde de la jambe gauche retirée lentement.
Eva lui griffa la nuque d’un geste tendre :
- Merci ! C’est parfait !...
Elle se dressa de son fauteuil d’un geste souple, rasa Brice de ses jambes pour venir se planter face à Helke :
- Qui commande ici ?...
Sa cousine la fixa, fronçant les sourcils, suspicieuse :
- Toi d’abord : Tu m’ordonnes et je répercute les ordres... Pourquoi me poses-tu la question ?...
- Parfois... Je me le demande moi-même...
Helke comprit parfaitement le sens au son de la voix perfide :
- Et les chevaux... Qui s’en occupe ?...
- Les chevaux, c’est mon domaine ! Rétorqua Mirl.
- Nous y sommes...
Eva s’avança d’un pas nonchalant face à elle.
Brice, malgré lui, ne put s’empêcher d’admirer la technique :
Un violent coup de genou foudroyant au plexus pliant la geôlière avec un hoquet, souffle coupé, l’avant-bras de la gouvernante claquant la mâchoire offerte, envoyant Mirl au sol.
Un dernier tour sur elle-même en virevoltant avec la grâce d’une gazelle, Eva cueillit la tempe offerte de son talon, envoyant la blonde au tapis pour le compte.
Revint se planter devant Helke :
- Tu lui expliqueras que c’est bien elle qui doit s’assurer du parfait entretien de mes équipements d’équitation... Et qu’elle me doit cinquante-mille dollars pour réparer les dégâts !...
Un demi-tour majestueux suivit, Eva Von Foem revenant s’asseoir à sa place, invitant Brice d’un geste de la main :
- Mes cuissardes...
Dès qu’il eut obéi, elle eut son traditionnel geste dédaigneux de la main :
- Cela ira... Récupère ta carpette... Vous pouvez disposer...
Elle toisa sa cousine, la voyant venir vers Brice :
- Pas lui ! Elle !...
La fixa d’un regard courroucé :
- Ton français, je te le confisque jusqu’à nouvel ordre !...
Le garçon nota que Helke accusait le coup, mâchoire crispée, avant de faire demi-tour pour agripper Mirl qui reprenait péniblement ses esprits, et l’aider à se relever.
Quittèrent la pièce sans un mot de plus.
Eva considéra le garçon pendant un instant.
A la manière d’un trophée qu’elle viendrait de ravir à sa pire rivale, satisfaite, et lubrique, en même temps.
Son hurlement lui vrilla les tympans, ricochant sur la pierre des murs :
- Amber !...
La grande rousse aux yeux verts s’encadra dans la porte, s’appuyant négligemment au chambranle :
- Oui, Eva ?...
- J’ai faim !... Dresse le couvert pour deux !...
L’américaine se passa une langue mutine sur les lèvres :
- Je lui enlève son boxer tout de suite ?... A consommer sur place le jeune homme, ou à emporter ?...
Eva soupira longuement, exaspérée.

A suivre...

Bonne lecture ! ;)

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Télémaque
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Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs.
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par Télémaque »

Je viens de lire l'ensemble du récit: très belle histoire, bravo !
je l'ai trouvée bien écrite, excitante et j'attends la suite avec impatience .
Merci. :bravo:
Les liens qui libèrent...

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

Merci Telemaque !

Une intense session de bondage s'annonce... :menottes:
Mais je n'en dis pas plus... :gagged:

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

La suite !

Brice se retrouva seul, un long moment.
La souveraine s’était enlevée de son siège, l’index menaçant :
- Reste à genoux, jusque mon retour !...
Puis elle sortit de la pièce au claquement des talons de ses bottes.
Seule Amber réapparut, suivie d’une soubrette que le garçon ne put s’empêcher d’admirer : Une superbe métisse aux longs cheveux frisés lui tombant sur la poitrine, jetant un magnifique regard noir quelque peu dédaigneux à son attention, avant que la rousse n’ordonne sèchement :
- Dresse les couverts, Ophélia ! Ne lambine pas !...
Le côté pile de la serveuse révéla de longues jambes fuselées, sa robe noire ultra courte ne réussissant à masquer l’attache des jarretelles retenant les bas noires à coutures.
Il dut détourner la tête, se sentant cramoisir subitement, tandis que la fille se déhanchait langoureusement pendant ses allers-et-venues, cambrée sur ses escarpins aux talons proéminents qui provenaient certainement de la collection personnelle d’Eva Von Foem.
Celle-ci réapparut, jeta un coup d’œil sur l’ordonnancement de la table, tandis que la soubrette s’était figée au garde-à-vous, tête basse.
- Cela ira... Va chercher les entrées...
La fille se remit en mouvement pour quitter la pièce, poussant sa desserte.
La blonde claqua des doigts vers Brice :
- Tu peux te relever... Passons à table, veux-tu ?...
Une seconde, il se demanda quelle serait sa réaction s’il refusait.
Elle avait troqué son ensemble de motarde à la Bardot pour une longue robe de soirée mauve sertie par un corset pigeonnant en cuir brun fermé par un lacet.
Brice réalisa sa bourde juste avant de tirer sa lourde chaise, rappelé à l’ordre d’un raclement de gorge agacé.
Se pressa de venir tirer celle de la souveraine qui siffla d’un ton sec :
- Cela commence bien !...
Le garda sous la foudre de son regard, tirant sa serviette d’un geste brusque et la dépliant dans un claquement sec de tissu.
L’allumeuse métisse refit son apparition, déposa chaque assiette recouverte d’une cloche d’argent devant chacun, reprit sa pose solennelle pour débiter d’un ton légèrement rauque :
- Suprême de saumon aux amandes et ses petits légumes, madame...
Un profond soupir gonfla l’opulente poitrine d’Eva Von Foem, levant un regard agacé sur la soubrette :
- Encore du poisson ?... J’avais pourtant indiqué à Amber que...
Elle laissa sa phrase en suspens, levant les yeux au ciel.
Attaqua tout de même sa propre assiette, lentement.
Brice dut se retenir de sourire, parce qu’elle prenait vraiment son temps : Mâchait presque au ralenti, prenait une gorgée de vin entre chaque bouchée, après s’être soigneusement tamponnée le coin des lèvres avec sa serviette posée sur ses genoux, cassait son morceau de pain de la même manière, d’un geste précieux, puis reprenait sa fourchette, le petit doigt en l’air.
- Cela te plait ?...
- C’est très bon...
- Forcément, c’est autre chose que la soupe à l’eau du dortoir...
Il vida son verre de Sancerre blanc, le dégustant.
Pensa brusquement que le vin était peut-être encore bourré de neuroleptiques et qu’il allait à nouveau sombrer.
Mais l’examen du verre transparent ne révéla pas de traces suspectes.
Retint encore un petit sourire narquois.
Des que leur verre se vidait, la soubrette s’empressait aussitôt de le remplir.
Brice aurait bien fait durer le petit jeu, mais le ton sec de la blonde tétanisa la métisse :
- Ophélia ! Ne ferais-tu pas une gageure de le rendre ivre, sombre idiote ?...
- Vous me voyez désolée, madame...
- La soirée est loin d’être finie !...
- Ah bon ?... Nous allons faire un poker-déshabilleur ?...
La réflexion amusée du garçon tétanisa Eva, le fusillant du regard, jetant d’une voix blanche :
- J’ai horreur des petits malins qui se croient autorisés à faire de l’esprit !...
Elle repoussa ses couverts d’un geste brusque, le conserva sous le feu de sa fureur tandis que la métisse débarrassait d’un geste mécanique.
Il lui sembla que la fille mettait une heure à aller chercher le plat suivant, avec la sensation désagréable que la foudre grimpait en intensité.
- Certains des prisonniers te tueraient pour occuper ta place, en ce moment même !...
La souveraine se détendit, peu à peu.
Se resservit un verre de vin, bu à petites gorgées.
- Est-ce que je serai libéré, un jour ?...
Elle détourna ses yeux de biais :
- Je ne crois pas, non... Esclave tu est... Esclave, tu resteras...
Ajouta afin qu’il comprenne :
- Rien, outre ma décision exceptionnelle, ne peut te faire quitter cette ile...
Un rictus ironique éclaira son visage :
- Te concernant, c’est pire parce que je ne crois pas qu’Helke te pardonnera ta petite fantaisie... Mirl également...
La blonde secoua la main, prit un ton douloureux :
- Je ne pense pas qu’elle digère l’histoire de ma selle de sitôt.
La métisse refit son apparition, déposa les desserts sur chaque assiette :
- Croustillant de chocolat mentholé sur un lit de praliné...
- Enfin quelque chose d’appétissant !... Apprécia Eva.
Son regard exprima sa gourmandise, dévorant d’avance la crème fraiche.
Elle gouta une première bouchée, eut une moue satisfaite.
Fit un petit geste de tête en direction d’Ophélia :
- Elle... Est-ce que tu la trouves appétissante, toi aussi ?...
La métisse fixa Brice d’un air hautain.
- Elle est très jolie...
- C’est ma favorite... Abra m’en veut encore de lui avoir soufflée, je crois...
Eva reprit une bouchée, l’avala, avant de continuer :
- Ophélia n’a pas son pareil pour exciter une personne...
Elle eut un petit rire de gorge :
- Même moi, je me suis faite ensorceler !...
Il nota que la métisse s’empourprait et qu’elle fixait un regard adorateur sur la souveraine.

A suivre...

Bonne Lecture !

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moimoi2
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par moimoi2 »

J'ai pas lu le dernier message mais "A consommer sur place le jeune homme, ou à emporter ?" m'a bien fait rire ;)

Toujours bien écrit ! Je me demande comment ce jeune homme arrivera à s'en sortir ... La ruse ? La trahison ? :shock:

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

moimoi2 a écrit : 08 nov. 2017, 17:30 J'ai pas lu le dernier message mais "A consommer sur place le jeune homme, ou à emporter ?" m'a bien fait rire ;)

Toujours bien écrit ! Je me demande comment ce jeune homme arrivera à s'en sortir ... La ruse ? La trahison ? :shock:
Oui, la réflexion de la rousse me fait bien rire aussi ! :miam:

Tu dois avoir des dons divinatoire parce que j'ai écrit un passage dimanche dernier ou justement le récit s'oriente sur la ruse émise par les prisonniers...
Mais une des geôlières émets aussi le pourquoi de leur présence sur l'île... Une trahison envers la souveraine pourrait se déssiner également...
Va savoir... :langue:

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

La suite :

A la suite du dessert, Brice put gouter un alcool léger fabriqué à partir de maïs fermenté et de plantes cueillies sur l’ile.
Avant que la servante ne revienne sur l’ordre d’Eva Von Foem.
Qui ajouta, hautaine :
- J’espère que tu as apprécié ce souper... Maintenant, tu vas divertir notre soirée... Sois-en digne !...
Ordonnant à l’attention de la métisse :
- Arnache-le !...
Le regard de la fille fit comprendre au garçon qu’il ne valait mieux pas protester.
Dut se laisser enfiler un genre de muselière composé de sangles en cuir lui modelant le visage.
Idem pour le torse, Ophélia lui faisant enfiler un harnais soigneusement tendu, la comtesse surveillant l’opération d’un air quelque peu ironique, soufflant d’un ton suave :
- Conduis-le à mes appartements... Je te donne carte blanche pour le préparer...
La jeune fille fixa à nouveau la souveraine de son regard adorateur :
- Vous me comblez...
Eva Von Foem garda le prisonnier sous le feu de son regard durant le temps que la métisse aille chercher des liens.
Brice dut joindre ses poignets, la fille enroulant les membres d’une fine corde tressée, gardant une bonne longueur de lien en réserve, formant une entrave ressemblant à une paire de menottes, au ras des poignets.
Elle prit la longueur pendante, l’obligeant d’un coup sec et autoritaire à le suivre :
- Tu as entendu la souveraine !... En avant !...
Il dut la suivre dans le couloir, grimper d’un pas rapide une successions d’escaliers.
Fut tiré encore pour traverser le couloir.
Une porte s’ouvrait sur une grande chambre, savamment décorée.
Un grand lit de bois noir en occupait une large partie.
Ce que Brice prit d’abord pour un baldaquin, ressemblait à une charpente solide gravée, supportant un treuil de bois artisanal sculpté comportant un énorme mousqueton.
- Reste debout bien droit. La souveraine peut arriver d’un instant à l’autre...
Ophélia ouvrit un coffre poussé contre un mur, prit des liens identiques à ceux qui menottaient le prisonnier.
Les étendit sur la largeur du lit :
- Tu vas t’allonger dessus, bien droit...
Elle l’obligea d’autorité à obéir.
Lui libéra les mains, prévenant d’un ton mauvais :
- Un geste mal-venu, une tentative de fuite, c’est Eva qui s’occupera de te remettre dans le droit chemin.
S’abaissant sur la nuque, impérieuse :
- Moi aussi, j’ai tenté de foutre le camp... J’en garde une expérience douloureuse... Ne joue pas au malin... Elle peut-être extrêmement dangereuse...
- Pourquoi...
- Chuutt... Ne pose pas de question !... Tais-toi !...
La fille joignit le geste à la parole, Brice obligé d’ouvrir la bouche, muselé par un bâillon de corde épais lui écartelant la mâchoire.
Elle fit un nœud tendu sur la nuque, se pencha à nouveau sur lui pour souffler :
- Je t’aiderai, le moment venu... Il y a un moyen pour quitter l’île... Joues le jeu, tu est dans les bonnes grâces de la souveraine... Fait pas l’idiot...
Un grognement étouffé lui répondit.
La servante prit un couteau effilé, tailla le slip en loques.
Débarrassé de son seul sous-vêtement, Ophélia referma les liens, l’aida à se retourner, l’entoura encore des lianes, l’obligeant une nouvelle fois à changer de côté, sur le ventre.
Réitéra l’opération, Brice se retrouvant les jambes soudées l’une à l’autre, un lacis de nœuds empêchant le moindre écartement, ferme, sans contrainte, du haut des cuisses aux mollets, la fille tissant tranquillement un filet de corde emprisonnant les chevilles et les pieds.
Elle prit encore d’autres cordes, réparties pour enlacer l’entrave, soigneusement nouée.
- Tu connais l’expression : Grimper au plafond ?...
- Mmmmfffrrr...
- Bon vol ! Ricana-t-elle.
Brice sentit les liens se tendre.
Il décolla d’abord de quelques centimètres du lit.
Puis dix.
Ophélia se décala, faisant exprès afin qu’il puisse se rendre compte qu’elle activait la touche d’un boitier commandant le treuil électrique.
Le fit encore s’élever par à-coups.
Elle s’approcha au ras de son visage :
- La souveraine me fait un honneur d’ouvrir les hostilités.
Lui tira brusquement la langue, révélant un magnifique piercing à la boucle d’argent brillant sous les feux des lampes :
- Il parait que tu as ridiculisé Helke... Je pense qu’elle n’a pas su user des bons arguments... Je ne te donne même pas trente minutes pour me remplir la bouche.
Se pencha d’avantage pour déposer un petit baiser sur le bâillon le muselant.
- Dommage... Tu ne peux même pas profiter de ta langue...
- Je constate que les hostilités vont bon train ! Coupa un ton sec, Eva Von Foem s’encadrant dans la porte.
Vint lentement se planter à la tête du lit, se déhanchant.
Elle se passa deux mains langoureuses dans les cheveux, ébouriffant sa longue tignasse emmêlée, véritable tigresse au sex-appeal indéniable.
Nota l’évolution qui gagnait le garçon à la vue du spectacle offert.
- Notre eunuque semble regagner du poil de la bête...
- Une émotion passagère peut-être ?... Susurra Ophélia.
Eva Von Foem se passa une langue mutine sur ses lèvres pulpeuses :
- Quand je dis toujours que ma cousine ne sait pas y faire...
- Il serait certainement bon d’entretenir cette montée de sève brusque et soudaine...
- D’autant plus si cela ne se produit qu’une fois par an ! Ironisa la souveraine.
Ajouta d’un souffle plus rauque :
- Ophélia ! Cette robe me coupe le souffle ! Si tu venais me l’ôter ?... Non ?...
La métisse refit son petit regard énamouré, de biais, se déchaussa lentement de ses escarpins, et s’enleva du lit :
- Certainement madame...
Elle l’enlaça tendrement, déposant de petits baisers dans le cou à portée, ses mains glissant sur le fin tissu, parcourant amoureusement la longueur des cuisses, remontant lentement sur les hanches, répétant son mouvement.
- Ophélia ! Tu divagues ! Mes boutons...
Lesdits boutons sautèrent un à un de leur gangue de tissu à la vitesse d’un effeuillage de gogo-girl.
Lent, sensuel, les doigts de la métisse plissant délicatement le tissu d’une caresse érotique entre chaque, faisant haleter Eva Von Foem.
Elle releva lentement les bras pour faciliter le retrait de la robe.
La soubrette tira le tissu coincé par le corset cintrant la taille, aida la souveraine à se débarrasser de sa robe, apparaissant en bas retenus au corset par des rubans mauves coupant ses longues cuisses fuselées.
Une nouvelle salve de baisers passionné précéda le déshabillage langoureux de la métisse.
Entravé dans ses liens, Brice se trouvait au supplice de deux jeunes femmes aussi belles l’une que l’autre, l’éffeuillage révélant les dessous de la soubrette, un porte-jarretelle à la dentelle arachnéenne retenant ses bas couture, nulle culotte cachant sa toison fine à la couleur de ses cheveux frisés.
Le soutien-gorge de même dentelle sauta, libérant deux fruits murs couleur de miel aux aréoles sombres dressant fièrement leur pointes en direction du supplicié.
Ophélia entreprit de débarrasser Eva Von Foem de ses escarpins à talons, celle çi s’abattant tranquillement dans les oreillers surmontant la tête du lit, s’alanguissant, étalée en travers sur les draps de satin :
- Fais-moi plaisir... Aguiche-le...
La soubrette ne se fit pas prier, s’agenouilla sur le lit pour s’approcher du captif immobile, un petit filet de salive glissant lentement sur son menton.
- Attends, Ophélia... Je t’interdit d’utiliser tes mains...
La souveraine descendit du lit, fouilla le coffre pour dénicher la bonne longueur de liane.
Elle revint menotter sa complice d’une liane de chanvre torsadée autour des poignets retournés dans le dos :
- Ta langue... Uniquement ta langue...
- Je peux le faire cracher ?... Émit timidement la métisse.
Elle encaissa une petite claque sur la fesse, Eva jetant d’un ton dédaigneux :
- Certainement pas !...
La souveraine reprit sa pose nonchalante.
Déjà au supplice, Brice dut subir l’épreuve de la langue joueuse et mutine, s’amusant à le parcourir, juste à bonne hauteur, le piercing lui provoquant des frissons lui traversant le corps, une furieuse montée d’adrénaline fusant dans ses reins, tendu à l’extrême, sexe battant sous la charge mutine l’exacerbant, gémissant d’impuissance sous son bâillon, des gouttes de salives ruisselant sur les reins de la fille le torturant.
- Il ne va pas tenir... Souffla Ophélia.
- Arrête... Va nous ouvrir une bouteille de champagne pour lui laisser le temps de récupérer...
Libérée de ses liens, la métisse s’enleva du lit, quitta la pièce.
La grande blonde tourna sur le lit, mains sur la nuque.
Tendit lentement son pied gainé d’un bas chair d’une reptation
langoureuse.
Vint frotter délicatement le torse offert, frottant le nylon recouvrant ses doigts de pieds sur l’épiderme, électrique :
- C’est bien plus excitant qu’une séance de dessin sous la férule de Helke, non ?...
- Mhh, mhhh... Approuva Brice d’un grognement.
- Évidemment...
Son pied prit de l’élan, le poussant à l’épaule.
L’entravé se mit à aller-et-venir d’avant en arrière, la jeune femme poussant encore d’un coup de talon.
Brice dut fermer les yeux, le fin nylon des bas chair frottant son sexe à chaque passage, de la plante du pied.
Eva le poussa au supplice, s’amusant de ses halètements.
Ralentit le rythme, s’amusant de le regarder se balancer lentement au dessus-d’elle.
Son pied repartit.
En travers, Brice se sentant tournoyer sur lui-même, ralenti peu à peu par la corde, repartant dans le sens inverse.
La souveraine continua son petit jeu, stoppant lorsqu’ Ophélia réapparut, portant un plateau chargé de coupes en équilibre sur la main droite, seau à champagne au creux du coude gauche, une bouteille humide émergeant d’un iceberg de glaçons.
Fit le service, ayant un coup de tête pour le garçon :
- Et lui ?...
- Crois-tu qu’il le mérite ?...
La soubrette prit le temps de venir se lover dans les bras d’Eva qui l’enlaça de ses bras.
- Je ne sais pas... J’hésite... Ce n’est qu’un prisonnier, après tout...
La grande blonde émit un petit rire :
- Comme toi, non ?...
Trancha d’une voix douce :
- Sers lui donc une coupe... Si ça peut lui éviter de ramollir...
Elle chercha la télécommande du treuil, le fit redescendre au ras des draps.
Retira le bâillon douloureux lui muselant la parole, le garçon soufflant.
- Ophélia ! Nettoie-lui la bouche de ta langue !...
La métisse s’empressa, langue mutine se mélangeant, jouant avec celle du garçon, sous l’œil excité d’Eva.
Celle-ci fit exprès d’éjecter la jeune fille d’une violente bourrade, prit sa place, aspirant tendrement la bouche offerte, sa main malaxant le membre relâché, lui redonnant une seconde vigueur.
Se recula après un long moment, commentant, excitée :
- Je comprends mieux que Helke soit amoureuse de toi...
Attira Ophélia, reprenant tendrement sa bouche pour un long baiser langoureux et sensuel, roulant, enlacées, sur les draps.
Ils burent une gorgée de champagne glacé, les deux femmes se relayant pour le faire boire.
Ophélia gardait le garçon sous le feu de son regard noir prometteur, semblant espérer pouvoir essorer le trophée, émit une constatation hautaine :
- Il serait bon de motiver sa fougue...
- Une petite fessée à quatre mains ?...
- Vous êtes démoniaque...
Brice reprit de la vigueur, ses globes joufflus marqués d’une main ferme.
Eva Von Foem claquait d’une paume douce, alors que la métisse marquait la peau de ses doigts, intensifiant sa frappe.
Le garçon gémit d’abord, haletant, ses cris allant crescendo, poussant un « ah ! » rauque, plus fort, encaissant une valse de tapes claquantes, les deux femmes s’amusant à coordonner leurs mains, accélérant le rythme, finissant par battre comme si elles jouaient de la caisse claire.
Les cris du garçon rythmant leur jeu.
Il finit rouge des deux côtés, cramoisi du visage et les fesses en feu sous le regard ironique des jeunes femmes se moquant, reprenant une gorgée de champagne.
Le treuil ronronna, activé par la blonde, le faisant atterrir sur le ventre.
Le duo à quatre mains défit les liens.
Excitant, caressant, lent, jouant des paumes, des griffes de leurs ongles, de leur bouche.
Lui laissant les poignets entravés, elles le firent rouler sur le dos, rieuses.
Un jeu sensuel de caresses reprit, étendues à ses cotés, se soulevant par-dessus le torse du garçon pour s’embrasser à pleine bouche.
Lui accordant parfois leur bouche et leur langue, parcimonieuses.
Brice n’en pouvait plus.
Il eut droit à deux bonnes gorgées de champagne.
Eva Von Foem le chevaucha lentement, ébouriffa ses mèches blondes d’une main sensuelle, venant reposer au ras du pubis du garçon, amazone hautaine, fière et sensuelle.
Se débarrassa de son slip satiné, s’aidant des paumes, roulant des hanches au-dessus de lui, le couvant d’un regard langoureux.
S’abattit doucement, le guidant de la main pour s’empaler.
Les yeux clos, le garçon dut lutter, sentant immédiatement le plaisir jaillir, lave brulante au creux de ses reins, tandis que la souveraine, soufflante et gémissante, le pilonnait, semblant monter un fougueux étalon, Ophélia la caressant, distribuant sa bouche enduite de salive, tantôt au garçon, ensuite à sa maitresse.
Eva Von Foem dut sentir qu’il ne tiendrait pas au contact de son fourreau brûlant, ruisselant de cyprine.
S’enleva brutalement, le frustrant, pour se rejeter sur le dos, ordonnant, haletante :
- Ophélia ! Ta bouche ! Délivre-le !...
La métisse ne se fit pas prier, fixa un instant Brice, vint pêcher un langoureux baiser, jetant, vicieuse :
- Tu ne tiendras pas cinq minutes !...
Plongea, bouche en avant.
Brice se concentra au maximum, fermant les yeux.
Une rivière. Une grosse rivière. Une très très grosse rivière.


A suivre...

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Télémaque
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Ce que j'adore : fan de toutes les immobilisations possibles, du Shibari au vacuum bed. j'aime la contrainte des liens, le sentiment de liberté qu'ils confèrent et l'abandon que l'on ressent au fur et à mesure de l'immobilisation.
Ce que je déteste : je n'aime pas trop les suspensions compliquées, ni les positions où l'esthétique prime sur la simplicité et l'efficacité.
Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs.
Localisation : Entre Sud Bretagne et Nord vendée

Re: L'ile aux prisonniers

Message par Télémaque »

waouw... :shock: :bravo:
Les liens qui libèrent...

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