L'ile aux prisonniers

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

Télémaque a écrit : 10 nov. 2017, 08:14 waouw... :shock: :bravo:
Quelque chose t'a choqué particulièrement ?... :?:

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Télémaque
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par Télémaque »

Ah non, j'adore, mais disons que ton récit a pris une tournure plus "chaude" qu'au début.
surtout ne change rien: continue. :)
Les liens qui libèrent...

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

Télémaque a écrit : 13 nov. 2017, 02:37 Ah non, j'adore, mais disons que ton récit a pris une tournure plus "chaude" qu'au début.
surtout ne change rien: continue. :)
Rassure-toi, l'avenant continue sur le même style avec encore quelques belle scène croustillantes et attachantes ! :-)

Pour mon écriture, il se termine vu qu'il ne me reste plus que l'épilogue final à écrire... :bandeau:

Bonne lecture ! ;) :bave:

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

La suite :


Brice encaissa une gifle, une seconde, grognant en tentant de se retourner.
Comprit qu’il était à nouveau entravé, à l’étirement émanant de ses avant-bras, identique aux mollets soigneusement joints.
Il perçut la voix de Mirl grondante, juste au dessus de sa tête :
- Tu as mis la dose ! Il va rester inconscient un long moment...
- Juste une demi seringue...
- Le quart ! Je t’avais dit de ne pas dépasser le quart Helke !...
- Laisse-le émerger, nous avons le temps !...
Il perçut les protestations fusant à l’écart.
Comprit qu’il était à nouveau enfermé dans la maison des gardiennes, certainement allongé sur le sofa.
- Bon alors ! Ronchonna Naïg, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?...
- Cela se voit que tu est en veine, toi ! Ironisa Mirl.
Brice reprit lentement conscience, cœur battant au ralenti, knock-out.
C’était Eva Von Foem qui l’avait escorté elle-même dans le sous-sol de sa maison.
Helke attendait dans une cave.
Dès leur apparition, elle avait enfilé une paire de gants en latex, la souveraine bloquant brusquement le garçon d’un bras refermé sur sa taille, l’autre main gantée de cuir étouffant ses gémissements.
La cousine l’avait piqué dans la hanche, Brice sentant immédiatement ses jambes se dérober, retenu par les deux femmes.
Il avait sombré.
Aux cris et aux voix amusées qui discutaient à la table, il comprit qu’elle jouaient aux cartes.
Une furieuse partie de poker.
Le garçon avait reconnu les femmes, ainsi que le rire d’Abra.
Avant que le ton monte.
Un glapissement furieux de Naïg, râgeuse :
- Vous croyez peut-être que je n’ai pas vu votre petit manège ?
- Pardon ?... S’indigna Helke.
Il y eut un bruit de chaises violemment repoussées, le ton aigre de la petite brune :
- Mirl qui se met à tousser systématiquement avant d’abattre une quinte, toi qui tripote ton collier ou tes bagues dès que tu est sure de faire un brelan...
- Cela ne va pas non ?... Gronda Helke.
- L’autre Abra qui nous ressort des cartes déjà passées qu’elle doit planquer dans ses manches, comme d’habitude !...
- Certainement pas ! Protesta l’intéressée, outrée.
- Alors secoue tes manche !
- Il n’en est pas question !...
- Puisque vous le prenez ainsi !
Un claquement de talons furieux précéda celui, violent de la porte, alors que les filles rigolardes la rappelaient :
- Naïg c’était pour rire !
- Reviens !
- Promis, on arrête !...
Écoutèrent trois secondes, eurent un cri de joie mutuel et enthousiaste :
- Yess !...
- Là, elle va vraiment faire la gueule !...
- Tant-mieux, elle nous fichera la paix !...
- On se refait une manche ?... Demanda Mirl.
- Oui mais on la joue sérieux...
- Dommage, c’était marrant de tricher...
Mirl toussa, exagérant sa quinte te toux, finissant hilare.
- Comment se partager les prisonniers ?... Émit Abra.
Helke réfléchit :
- La brune pour toi, Brice pour Mirl... Je prends la française...
La répartition sembla satisfaire ses complices.
Une nouvelle partie de poker s’engagea.
La cheftaine prévint d’un ton suave :
- Ne fatiguez pas trop les deux français, Eva organise son petit « catch game » sur la plage, demain.
- C’est vrai ?... S’enthousiasma Abra.
- Oui. En plus, elle accepte mon idée de capturer deux prisonniers au lieu d’un...
- Mon rêve se réalise ! S’extasia Mirl, amusée.
- Ton petit fantasme de regarder deux prisonniers faire l’amour ensemble ?...
- Que oui !...
- Tu parles !... Ricana Abra.
Brice réussit à se tourner légèrement en biais, se rendant compte que Eulalie se tenait agenouillée face à la cheminée, une autre fille, italienne qu’il ne connaissait que de vue, se tenant également dans la même position, côte à côte.
Un rugissement vainqueur monta de la table, Mirl abattant ses cartes :
- Un carré ! C’est mon tour de veine !...
Elle s’enleva de sa chaise.
Dans le brouillard visuel de ses yeux, le garçon put se rendre compte qu’elle portait un ensemble de tailleur d’un blanc immaculé, dansant sur des boots assorties.
Vint s’accroupir à son niveau, lui tapotant doucement la joue, ronchonna à l’attention de Helke :
- Je suis bonne pour le laisser se reposer : Tu me l’as totalement anesthésié !...
- Fouette-le ! Cela le ravigotera !...
- Tu as dit que je ne devais pas le fatiguer !...
- Alors, masse-le !...
Helke affichait un large sourire moqueur.
Soupirante, la grande blonde libéra les lianes lui entravant les jambes, l’attrapa par le torse, Brice se retrouvant visage enfoui dans l’opulente poitrine, le temps qu’elle lui délie les mains.
Lui agrippa un bras, l’aidant à se lever :
- En route ! Je vais te réveiller, tu peux me faire confiance !...
Mirl le traina pour gravir l’escalier, se déchargea de son fardeau sur son lit bas, décoré de barres métalliques couleur d’or.
Elle emplit un grand verre d’eau, s’octroya pour elle une solide rasade de vodka ou flottaient des glaçons crachés par un petit distributeur.
- Bois... Cela va t’aider à éliminer les restes du soporifique...
Elle le garda sous le feu de son regard azur, goutant l’alcool translucide.
- C’est malin ton petit jeu du « Je ne jouis jamais »...
Afficha un sourire ironique :
- Tu comptes nous le faire subir à toutes ?...
- Je déteste votre manière de nous considérer comme de vulgaires jouets à plaisir !... Gronda-t-il, la voix cassée.
- N’empêche, grâce à cette particularité, tu bénéficie d’une certaine immunité ainsi qu’un traitement de faveur particulier... Quoique Eva et Helke finiront par se lasser... Je ne donne pas cher de tes os, lorsque cela arrivera...
Elle déposa les verres sur une tablette, dézippa ses boots, retirées langoureusement puis jetées à l’écart.
Lui prit le menton, l’obligeant à la regarder :
- N’oublie pas que tu devrais être en train de moisir dans une geôle indonésienne...
Cracha dédaigneusement :
- Monsieur qui fait son difficile sans se rendre compte de sa chance inouïe !...
- Ma réelle chance sera de fuir cette île !... Répliqua Brice.
- Si tu réussis, je t’offre le champagne en France, railla-t-elle.
D’un mouvement sec de la main, elle le plaqua sur le lit, l’enfourcha, faisant remonter sa jupe cintrée au ras de l’elastique de ses bas crème, s’abaissa lentement lui caressant le torse, le vrillant de son puissant regard azur, eut un rire mutin :
- J’exige un acompte de tes lèvres, au cas ou tu t’envolerais cette nuit !...
Elle s’abattit, lui prit la bouche, sensuelle et captivante, l’embrassant à pleine bouche, le caressant en même temps...
Finit par se détacher lentement.
La grande blonde alla reprendre son verre, lui fit prendre une gorgée, avant elle.
Le fixa encore de son intense regard azur :
- Si je te donnais les clés de la liberté, me donnerais tu, toi, cette bouillonnante sève que tu finiras forcément par offrir à l’une de nous ?...
- La ficelle est un peu grosse !...
- Il ne te vient pas à l’esprit que je peux aussi désirer me venger de Helke et Eva Von Foem ?... Non ?...
- Pour quelle raison ?... Parce que vous avez l’obligation de lui rembourser une selle ?...
- Non... A cause du fait que je sois moi aussi obligée de moisir sur cette ile... Comme toi...
Brice ouvrit des yeux ronds, interloqué.
- Nous sommes toutes des parias, mis à part Helke et Eva... Interpol nous recherche pour meurtres, trafics divers, enlèvement. Un retour en Europe n’est plus possible...
- Donc, vous êtes aussi captive que moi ?...
- Un peu beaucoup... Nous pouvons uniquement aller sur le continent indonésien, pas plus loin... Même le Canada nous est interdit de cité...
- Il faut tenter un putsch ! Une rébellion pour prendre le contrôle de l’île et mettre Eva Von Foem à bas de son trône.
Amusée, Mirl leva les yeux au ciel :
- Je ne crois pas qu’Helke laisserait faire une chose pareille, la révolution, c’était en 1789, chez vous, ici, ce serions nous qui finirions sur l’échafaud, pas la reine !...
Le garçon allait répliquer mais elle lui coupa d’autorité la parole, haussant le ton :
- Cela suffit les idées rebelles et libertaires : Il suffirait que Helke t’entende pour que nous soyons punis tous les deux, donc trêve de plaisanterie !...
Enfla d’avantage la voix :
- Je vais te punir pour cette rébellion insensée et idiote qui conduirait à un bain de sang !...
Elle tira une chaise posée près de son armoire qu’elle ramena au côté du lit :
- Viens t’allonger immédiatement dessus, en travers !...
Il dut accélérer le mouvement, tiré du lit d’un geste sec par le bras.
Elle ouvrit une porte de son armoire, révélant un grand nombre de lianes soigneusement roulées et liées, accrochées sur des barres.
Jeta un lot de liens près du garçon.
Brice dut se soulever, le temps qu’elle lui entoure la taille, fignolant une ceinture épaisse.
Chaque cheville fut prise, l’obligeant à relever les jambes haut, retenues par une corde fixée à ce harnais.
Ses biceps furent collés au bois des pieds, une corde les liant étroitement au meuble, à la fois inconfortable mais sans être douloureux.
Ses cuisses subirent le même sort, un lacis se refermant sur la peau, un large nœud décorant sa prise.
L’obligea à joindre les mains, enroulant une longue torsade sur les poignets, à la manière de menottes serrées, l’entravant.
Elle lui agrippa les cheveux, s’abaissant sur lui, l’obligeant à tordre la nuque sur lui :
- Si tu ouvres la bouche, je te laisse ainsi toute la nuit !...
Récoltant un regard effaré.
Mirl prit une corde, l’enroulant en huit.
Retourna prendre son verre de vodka.
Elle lui tourna autour, la corde venant glisser sur la peau.
claqua sur les fesses offertes, aléatoirement, le faisant gémir sourdement.
La jeune femme éclata d’un rire sarcastique :
- Alors ?... On veut toujours renverser le pouvoir ?...
Elle se servit du lien à la manière d’un fouet enroulé autour de son poignet, intensifiant sa frappe, visant les fesses et l’extérieur des cuisses.
Vint devant lui, les épaules subissant quelques frappes cuisantes, se délectant sans façon de ses grimaces douloureuses.
- Eva apprécierait de te voir entravé de la sorte, le sournois rebelle français !...
La blonde déroula son fouet improvisé, le temps de se débarrasser de sa jupe, le garçon pouvant constater qu’elle ne portait nulle culotte.
Extrêmement désirable, uniquement en bas blancs, blazer et top moulant.
Reprit son fouet de corde, venant se coller au visage offert :
- Lève la tête, applique-toi de la langue et fais-moi mouiller...
Brice obtempéra, liquant tendrement, jouant de son muscle, attiré brusquement d’une main ferme sur la nuque pour le plaquer entre les cuisses musclées largement ouvertes.
Le rythme respiratoire s’accélérait, au dessus de lui, Mirl haletant sourdement.
- Oui... Mhhh... Oh... Mhhh... Continue... Oh...
Elle feula, muselant sa jouissance de son poing dans la bouche.
La grande blonde reprit sa respiration lentement, le gardant plaqué contre ses lèvres, ondulant des hanches.
S’écarta, avant de s’abaisser, le libérant tranquillement, sensuellement, le caressant de ses mains entre chaque déroulement de corde.
Lui ordonna de s’allonger dans les draps, le chevauchant encore.
Lia des noeuds autour des barres, refermant une large cordée sur les avant-bras, lui laissant une longue distance pour lui permettre de s’installer confortablement, bras étirés au dessus de la tête :
- Tu vas rester ainsi pour dormir... Je veux être certaine que tu ne tenterais pas de t’éclipser durant mon sommeil...
Elle s’effeuilla langoureusement, retirant le blazer puis son top.
Déroula délicatement ses bas, un à un, le long de ses jambes fuselées.
S’allongea près de lui, refermant les draps, vint se lover contre le torse offert, soupirant de bien-être :
- Bonne nuit, prisonnier !...
Son souffle chaud lui chatouilla la peau, régulier, sombrant rapidement dans un sommeil paisible.


A suivre !...

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fredchl
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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

La suite :

Le "Catch Game" Première partie.



Les prisonniers avaient reçu ordre de s’étaler en ligne au petit matin.
Face à eux, sur une surélévation rocheuse taillée en plateau, se tenaient leur geôlières regroupées.
Naïg et Abra, vêtues d’une combinaison militaire, encadraient les trois autres, Helke et Eva Von Foem se dressant sur leur cheval piaffant, la cheffe moulée dans un pantalon d’équitation crème enfermé dans de hautes cuissardes fauves, son chemisier vaporeux flottant sous la bise.
La poitrine de la souveraine se trouvait dessinée par son body de satin blanc, un short de cuir blanc soulignant ses cuisses ou montaient de longues chaussettes opaques assorties, chaussée de santiag ou courraient les fils d’or de ses initiales, identiques à celles de sa selle.
Son regard se trouvait masqué sous un chapeau Stetson.
Mirl contrastait, moulée dans une combinaison de lycra noir brillant au soleil, en bottes d’équitation, enfilant tranquillement des gants souples et long d’agneau de même teinte, fixant les captifs.
Ils étaient dix.
Cinq garçons, cinq filles.
Brice se trouvait entouré de Ophélia semblant rageuse de se trouver parmi eux, et d’Eulalie postée près d’un Bénito quelque peu amusé de se trouver désigné.
Les autres lui étaient inconnus, n’ayant peu été à leur contact.
Bénito au courant de la joute qui démarrerait, expliqua à mi-voix de manière qu’elles n’entendent pas :
- La souveraine organise un jeu de cache-cache sur l’île : Le but est de réussir à leur échapper en se cachant pendant une heure...
- Et si elles nous coincent ?...
- C’est le seul jour ou nous sommes autorisés à les défier...
Eulalie le fixa, surprise, souffla :
- Les défier ?...
- Nous pouvons les combattre à mains nues pour les empêcher de nous kidnapper. Si elles nous attrapent, nous devrons nous soumettre à toutes leurs fantaisies...
- Cela aurait été surprenant de l’inverse ! Railla Brice.
- Helke et la souveraine sont les plus perfides : Elles nous capturent au lasso pour nous trainer au domaine, et je vous garantis que ces fieffées garce visent parfaitement bien, en se faisant plaisir.
Il fit une pause, s’assurant que les geôlières ne le regardaient pas, continua :
- Au domaine, cela tourne à « l’orgie », comme elles nomment leur vulgaire partouze : Leur jeu est de se bâfrer de nourriture, de boire, tout en se tapant chaque prisonnier sur des coussins...
- Charmantes réjouissances ! Grogna Eulalie.
S’effara de la réfléxion émise par Bénito :
- Tu vas surement en faire les frais : Abra n’arrête pas de te lorgner... Ou alors elle vise Ophélie...
- Génial...
Le garçon baissa d’un ton, expliqua :
- Regardez sur votre gauche : Le petit sentier qui monte en zigzaguant...
- Oui ?...
- Des que Helke tirera un coup de fusil pour lancer le jeu, courrez et montez, c’est par ici que se trouvent le plus de cachettes... Ne faites pas comme les autres ignares qui vont s’élancer sur la plage, Helke et Eva se feront un plaisir de leur cavaler après...
- Il restera toujours les trois autres !
- Oui mais elles, sont à pied, et ne sautent jamais du rocher... Ces idiotes font le tour...
L’explosion subite du coup de feu les tétanisa une seconde, s’élançant sous le cri de Bénito :
- Courrez !...
Il prit la tête, Brice encourageant les filles et les poussant.
Gravirent la pente au pas de course, se sentant pousser des ailes.
Bénito plongea sous un tas de planches vermoulues, Brice et Ophélia se serrant à couvert d’un buisson d’épineux.
Eulalie, profitant de sa taille fine, se recula à plat ventre sur des troncs entremêlés, ne dépassant qu’un bout de sa tête.
Au loin, ce n’était déjà que cris enjoués des poursuivantes, mêlés à ceux, effrayés, des captifs rattrapés.
Brice sentait son cœur marteler sa poitrine, sur le qui-vive.
L’attente dura, avant que des pas lents ne se rapprochent, suivi d’un cri triomphant derrière lui et Ophélie :
- Qui voila ! Justement ceux que je cherchais !...
Naïg les avait pris à revers, contournant une cabane.
Une large bande de cuir lui ceignait les reins, ou étaient fixées des pochettes qu’elle ouvrit, sortant une fiole et un mouchoir.
Ricana, vidant le contenu de la bouteille sur le tissu :
- Qui veut faire une petite sieste dans mes bras en premier ?...
Ils comprirent qu’elle allait les chloroformer, faisant déjà un pas.
Une montée d’adrénaline emporta Brice qui fusa dans les jambes de la brune surprise et jetée à terre, hurlant furieuse :
- Sale petit con !...
Boula sur le sol, roulant pour se redresser et lui faire face.
Mais avait perdu son traitreux mouchoir dans sa chute.
Fut encore percutée par l’arrière, Bénito l’étalant d’un fougueux coup d’avant-bras entre les épaules.
Rigolards de voir la brune cracher des giclées de sable.
Devenue d’avantage furibarde.
Leur fit signe d’un geste appuyé, les invitant :
- Venez les chiens, je vais vous éclater !...
Se statufia, une pétarade arrivant en trombe, Mirl apparaissant, dressée sur un Quad.
- Fais chier ! Il ne manquait plus que l’autre rabat-joie de suédoise !...
La blonde hurla à son intention :
- Dégage d’ici ! Je t’avais prévenue qu’ils étaient pour moi !...
- Désolée, je n’ai pas trouvé ton carton indiquant la réservation sur ton français, ma petite blondinette !...
- Comment tu m’as appelée ?...
- Blondine l’emmerdeuse ! Tu n’as que de te...
Mirl bondit, Naïg mangeant le sable une seconde fois, mâchoire claquée d’une droite foudroyante, à demi-assommée.
- Alors la G.I Joe de pacotille ?... On ne tiens plus debout ?... Faudrait sérieusement reprendre l’entrainement !...
La brune lui sauta dessus, furieuse, éjectée à nouveau, revenant immédiatement à la charge.
Une furieuse bataille s’engagea.
La grande blonde avait l’avantage de ses longues jambes, Naïg
devant parer les nombreux coups de bottes lui claquant les bras finissant marbrés de marques rouges.
Elle dut passer au corps à corps, temporisant ses frappes techniques qui claquèrent le visage de Mirl qui se laissa brusquement tomber en arrière.
Un savant ciseau cueillit la taille de la brune qui roula au sol, se retrouvant perfidement étranglée par la reptation des cuisses musclées refermées sur le cou.
Etouffant, Naïg fut éjectée, roulant à nouveau pour lui faire face.
La lame de son coutelas fusa de sa botte, vibrant d’un son métallique.
Bravant son adversaire d’un fusillement bravache des yeux.
Hautaine, Mirl mit les poings sur les hanches :
- Tu crois m’impressionner avec ça ?... Je te fouetterai devant les prisonnier pour t’apprendre à jouer du couteau contre nous, espèce de traitre !...
Elle reprit sa position de défense, vint au contact, esquivant habillement la lame frôlant son ventre à plusieurs reprises.
Les trois prisonniers suivaient la scène d’un air hagard, craignant de voir la lame déchirer la combinaison d’un traitre coup de poignet.
Un hoquet ponctua le coup de genou coupant le souffle de la brune, Mirl tournoyant sur elle même pour claquer le poignet d’un coup de botte qui fit lâcher le coutelas tournoyant au sol.
Naïg se trouva agrippée, tendue au bout des mains refermées sur son cou.
Le violent coup de tête la percuta, ses yeux se révulsant.
Dodelinante, titubante, la brune fut fauchée d’un coup de pied à l’épaule, l’envoyant rouler au sol, vaincue.
Haletante, la grande blonde jeta d’un ton dédaigneux :
- Retourne donc prendre des cours de self-défense, en attendant que je rende compte à Eva de ton comportement.
Concentrée à sa lutte, elle se rendit compte alors que les trois captifs l’entouraient, indécis.
Décida pour eux, se jetant sur Ophélia, les autres fuyant, effrayés de devoir l’affronter.
La métisse lutta fougueusement contre la prise puissante de la blonde serrée contre elle, tenta de se dégager, une longue jambe s’insinuant entre ses cuisses, sentit le lycra doux de la seconde se refermer sur sa peau en équerre, lui immobilisant le bas du corps.
Les bras se refermèrent d’un étau puissant, l’écrasant contre la poitrine souple.
Le souffle saccadé, Ophélia augmenta sa fougue pour se débattre.
S’essoufflant, comprit que le but de Mirl était de la laisser se fatiguer à lutter.
C’était fait.
La geôlière l’envoya rouler sur le ventre puis s’abattit sur ses reins, la peau fine de ses gants se refermant sur la bouche.
- Mmmffhh... Mmmhhhh
- Chut... Chut... Il faut être sage, maintenant, tu as perdu !...
Mirl se déhancha sur elle l’obligea à soulever le torse, enroulant un lacis de corde sur la peau.
La laissa retomber, lui attrapant les poignets et lui faisant d’autorité coller ses avant-bras l’un contre l’autre, liés du chanvre enroulé du poignet au coude, véritable immobilisation ferme, une dernière corde passée dans l’enroulement venant se nouer à celle lui ceinturant la taille.
- Essaie de courir ainsi, si tu l’ose...
Elle s’enleva du corps, la releva, entrainée d’autorité au Quad, devant s’allonger sur l’arrière du siège, la blonde prenant encore un rouleau de corde, lui joignant les cuisses, passant les longueurs de liens dans le cadre du cycle, émettant un petit rire sournois :
- Ce serait dommage que je te perde en route !...
- Je suis morte de rire... Grogna la captive.
S’inquiéta de sentir une odeur bizarre se rapprocher de son visage, le tampon humide lui recouvrant la face, l’asphyxiant à chaque inspiration.
Elle tenta de bloquer sa respiration, mais Mirl, patiente, laissa le mouchoir en place.
Poumons en feu, la métisse dut inspirer, respirant le chloroforme, sentit ses oreilles bourdonner, la gorge brûlante, sa vue se troublant, la blonde laissant retomber la tête inerte.

A suivre...

Bonne lecture ! A vos commentaires ! ;)

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Re: L'ile aux prisonniers

Message par cowboygf »

superbe description de la souveraine j'aimerais être a son service!! :lol: :lol:

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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

cowboygf a écrit : 27 nov. 2017, 15:20 superbe description de la souveraine j'aimerais être a son service!! :lol: :lol:
Euhhh... Personnellement, moi non, tu t'en rendras compte en lisant la suite... Même si je t'avoue qu'elle est sexy en diable... :twisted:

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Re: L'ile aux prisonniers

Message par cowboygf »

eh bien vivement la suite!!! :lol:

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Re: L'ile aux prisonniers

Message par fredchl »

La suite :

Le "Catch Game" seconde partie et "la fuite".



Brice avait couru un bon moment pour s’éloigner, regard aux aguets, vérifiant autour de lui que nulle geôlière ne le repérait.
Il avait perdu ses deux compagnons, Benito entrainant Eulalie pour lui dénicher une cache.
Plongea brusquement parce qu’Helke apparut derrière un tas de rondins, perchée sur son cheval, scrutant les alentours d’un oeil concentré.
Pour sa chance, elle rasa le buisson qui le masquait, regardant à l’opposé.
Perçut ensuite la pétarade du Quad, l’obligeant à s’accroupir et se protéger derrière un tas de bois.
Il reconnut Ophélia, tête ballottant, entravée, crut que Mirl l’avait découvert, ralentissant, scrutant de son côté.
Fut soulagé d’entendre le son du moteur s’éteindre au loin.
Lorsque la branche craqua derrière lui, l’alertant, il était trop tard, les bras de la suédoise le ceinturant pour le tirer en arrière.
Ricanante.
S’amusa comme pour Ophélia à le laisser lutter contre elle, roulant enlacés sur le sol, l’étouffa perfidement de ses bras, obligé d’inspirer par le creux du sillon des globes plantureux de la suédoise qui finit par le bloquer sur le dos, maintenu les bras en croix :
- Nous allons bien nous amuser, tous les trois !...
Elle le fixa, le relâchant, haletant sous elle.
Ressortit la fiole et le mouchoir de la poche accrochée à sa ceinture.
Jura sourdement, éjectée sournoisement sur le côté sans s’y attendre, Brice cavalant pour lui échapper.
Il tomba sur le ventre, jambes fauchées par les bras de Mirl lui sautant dessus.
Sentit le poids de la femme peser sur ses reins.
Le mouchoir de chloroforme s’abattit sur son visage, l’obligeant à respirer le produit volatile, se débattant au début.
Se sentit faiblir, devenant amorphe.
Le tissu s’évanouit, Mirl l’attrapant sous les aisselles pour le trainer et le hisser sur la selle du Quad.
Le voyage se déroula au ralenti, maintenu d’un bras refermé sur la taille, la tête du garçon reposant au creux de l’épaule de sa kidnappeuse.
Il se sentit emporté, monté à l’étage, posé sur le lit, incapable de réagir.
Ophélia subit le même sort, débarrassée langoureusement de ses liens, inconsciente.
La grande blonde les dévêtit, le short et les spartiates pour Brice, sandales et la robe pour la fille gémissante.
Il l’entendit sortir, son pas botté faisant vibrer les marches de l’escalier.
Dut s’endormir, car lorsqu’il reprit conscience, Mirl se tenait assise sur le lit, la métisse entre ses bras, lui faisant manger des grains de raisin pris sur un plateau d’argent posé près d’elle.
Goba l’une des boules, mâchée tranquillement, expliqua d’un souffle doux :
- J’ai préféré vous ramener ici, Naïg n’osera pas venir... Je signalerai son comportement à Helke et Eva, je trouve qu’elle devient incontrôlable...
Elle reprit son jeu, un moment, nourrissant ses deux captifs, tour à tour :
- Cela vous fera du bien de manger... Ensuite, en remerciement, vous ferez l’amour devant moi... J’ai toujours rêver pouvoir assister aux ébats d’un couple.
- Si nous, on ne veut pas ? Ronchonna Ophélia.
- Je crains que tu ne sois pas en rapport de force, ton refus te verrai subir une intense correction.
Elle eut un petit rire :
- Ne me dis pas que pousser Brice à la jouissance te rebute. Il me semble que vous avez déja fait connaissance...
- Oui mais les jeux de la souveraine sont bien plus intenses...
- Ben voyons ! Ne t’en fais pas, je suis aussi imaginative qu’elle...
Mirl l’éjecta subitement sur les oreillers, lui bloqua les bras :
- Tu fais ce que je t’ordonne, autrement je te fouette au sang, c’est clair ?...
Son intense regard azur fixa longuement celui, noir, de la métisse.
- D’autant plus que je suis particulièrement satisfaite de t’avoir ravie aux autres !...
S’enleva tranquillement du lit, ordonnant, l’index péremptoire dessinant l’espace :
- Je vous veux tête bêche ! Immédiatement !...
Le temps qu’ils changent de pose, elle sortit des cordes de son armoire, revint s’agenouiller près d’eux.
Les joignit l’un contre l’autre, un lacis de lien leur entourant les poignets collés contre les mollets de l’autre, Brice se retrouvant dans l’entrejambe d’Ophélia qui, elle même, avait le membre du garçon contre les lèvres.
- Excitez-vous mutuellement, en revanche, si l’un de vous jouis, je le ligote pour la nuit sur la chaise !...
La menace les incita à de lentes caresses, langues joueuses, subissant les frappes claquantes de Mirl sur leurs fesses offertes, tournant autour du lit, les yeux brillants, appréciant leur souffle court, les gémissements de la fille concourant les halètements de Brice.
S’amusa à les changer de position, l’un sur l’autre, sur le côté, Ophélia finissant sur Brice sous le regard amusé de la grande blonde la caressant, au passage.
Ses paumes coururent sur l’épiderme offert, chaudes, rendantcompte de la sourde excitation la gagnant.
Continua ses attouchements langoureux, déliant les cordes lentement, profitant de l’instant.
Récolta à son tour de longues caresses sensuelles de la part de ses deux prisonniers récompensés par un fiévreux baiser des lèvres pulpeuses, gonflées de désir.
Ophélia profita du moment, souffla, sensuelle :
- J’aimerais vous soumettre une idée...
- Quoi donc ?
- Que ce soit vous, notre captive, obligée d’assister à nos ébats, j’adorerais enfiler votre combinaison, comme si c’était moi qui vous avais enlevée...
Un regard étonné la fixa :
- En voila une idée !
- Vous ne voulez pas ?
L’hésitation de Mirl ne dura qu’une seconde, défit son ceinturon qu’elle posa sur la chaise, prévenant :
- Pas de blague, sinon gare !...
- Je laisserai du lâche dans les liens...
- Viens me déshabiller...
La métisse s’enleva du lit.
Brice assista à un effeuillage érotique carabiné, les bottes retirées une à une, le zip fermant le lycra moulant descendu peu à peu, s’échangeant des caresses et des baisers.
Intégralement nue, Mirl se chargea d’habiller la fille, lui enfila les gants, souriante tandis qu’elle considérait Ophélia qui enfilait les bottes noires.
- Si les autres te voyaient, elles seraient folles de jalousie...
- Naïg et Eva seraient furieuses !
Faisant rire la grande blonde, allant s’installer confortablement sur le lit.
La métisse récupéra les cordes, s’appliqua à enrouler les bras, étirés contre les barreaux de la tête de lit, le chanvre tendu et noué délicatement.
Brice se chargea de lui joindre les chevilles :
- Ne serrez pas trop fort, cela couperait la circulation du sang.
- Silence ! Prisonnière ! Railla la fille.
Elle quitta le lit, déambula dans la chambre, regard fureteur.
- Qu’est que tu fais ?...
- Je cherche de quoi museler cette bouche frondeuse !
- Certainement pas ! Ne fouine pas dans mes affaires !
La blonde se fit suspicieuse, voyant la fille dénicher un foulard dans l’armoire.
- Hé ! Non ! Tu ne vas tout de même pas...
Vivement, Ophélia revint la baîlloner, étouffant les grommellements outrés.
En compensation, elle eut droit à une séance langoureuse, les deux s’activant à refaire monter l’excitation de Mirl, Brice goutant le bourgeon caché d’une langue fouineuse, provoquant les gémissements sous le foulard.
Ophélia la fixa, souffla, excitée elle-même :
- Goute cet instant que tu ne vivras qu’une fois dans ta vie, prisonnière !
Elle enlaça le garçon, en biais pour que leur captive puisse les voir, enferma son visage de ses paumes gantées.
Lui suçota les lèvres, puis l’embrassa à pleine bouche, leur langues se cherchant, jouant, mouvantes.
La poitrine de Mirl se soulevait à un rythme rapide, haletante face au spectacle offert.
Ophélia s’abaissa, aspira le membre tendu, gorgé de sang.
Brice souffla longuement :
- Oh... Ton piercing... Je tiendrai pas huit jours...
La métisse leva un regard égrillard, sa langue le titillant.
Tandis qu’il subissait la fellation de sa vie, sa main se tendit, fouillant l’entrejambe de la grande blonde se tortillant bientôt sous les doigts impérieux, cramoisie, gémissante.
Le garçon fit rouler brusquement la fille sur les draps, la débarrassa d’une partie de la combinaison descendue à mi-cuisses, la faisant haleter à son tour, perdu entre ses cuisses couleur de miel, une main sur la nuque l’obligeant à la fouiller, poussant de petits cris, ondulant des hanches.
Elle souffla, gémit, son ton rauque montant, les yeux clos :
- Viens... Viens... Je veux te sentir en moi...
La combinaison fut tirée, Brice remontant d’une reptation sur le corps offert, sentit les jambes se nouer sur ses hanches.
Elle poussa un cri rauque, empalée d’un coup, gémit à chaque coup de rein, tête dodelinant sous l’effet du plaisir lui embrasant le ventre, tandis qu’il alternait la vitesse, tantôt rapide, ralentissant, reprenant un rythme soutenu.
Elle se cabra, le soulevant littéralement, l’explosion de plaisir la fauchant.
Continua de sentir le va-et-vient rapide.
Brice eut l’impression de s’écarteler, une myriade d’étoiles dans les rétines, se vidant à longs traits avec la sensation qu’il n’en finirait jamais de jouir.
Retomba lentement sur sa complice d’amour, s’échangeant un profond baiser.
Ignorèrent la voix étouffée émise sous le foulard.
Reprirent lentement leur souffle, se caressant mutuellement.
Brice capta l’angle de vue d’Ophélia, regardant la chaise.
Comprit avant même qu’elle le fixe intensément de ses yeux noirs.
Le ceinturon. Ses fioles de chloroforme alignées dans leurs compartiments.
Il répondit d’un signe négatif de la tête.
Elle répéta, insista son signe d’affirmation décidé de la tête.
Le repoussa tendrement pour pouvoir s’agenouiller sur le lit.
Le regard noir intense se dévia sur Mirl commençant à émettre des signes d’impatience.
Le visage de la jeune fille se transforma en un maque dur, sifflant d’un ton narquois :
- C’est surprenant parfois, la manière dont les événements peuvent basculer d’un instant à l’autre... Tu ne trouves pas ?...
La métisse se pencha :
- Trois ans ! Trois ans que je ronge mon frein à devoir patienter que l’occasion tombe pour m’enfuir d’ici !
Elle afficha une joie malsaine :
- Ce jour est arrivé, geôlière !
Rejeta d’un geste la réflexion inquiète de Brice :
- Si on échoue, elle vont nous massacrer...
- Nous serons loin lorsque les autres s’apercevront de notre disparition !
Ricana :
- J’ai volé les clés du yacht de la pute de souveraine... C’est pour cette raison que je faisais partie des désignés pour le jeu, cette idiote pensait me punir, ignorant qu’au contraire, c’était l’idéal pour tenter le coup !...
- Tu as piqué ? Non ?...
- Si ! Eva a faite fouiller la maison de fond en comble sans les trouver forcément, vu que je les avais déjà cachées hors du domaine !...
Ajouta, mauvaise :
- L’amour et le désir émoussent les précautions, souvent !...
Elle s’enleva d’un bond du lit, ré-enfila la combinaison.
Fouilla le ceinturon, trouva le mouchoir, vidant une fiole complète sur le tissu.
Revint à pas lents sur Mirl, s’agenouilla à son côté.
Le foulard sauta d’un geste sec, la suédoise gronda d’un ton rauque :
- Vous n’atteindrez jamais les eaux territoriales, elles vous tueront avant ! Détachez-moi avant de faire une bêtise, j’en tiendrai compte !...
Pour toute réponse, le mouchoir s’abattit sur sa bouche et son nez :
- Tant-pis ! Je tente le coup !... Mon étoile veille sur moi !
Mirl hoqueta, toussa, tentant de dévier le visage.
Ses mouvement perdirent leur fougue, ses yeux se révulsant.
Ophélia lui fit inspirer longtemps le chloroforme, ordonnant :
- Habille-toi ! Trouve des vêtements, Brice ! Nous n’aurons que cette unique occasion ! Allez !
Elle vérifia l’inconscience de leur geôlière, laissant le menton reposer sur la gorge pour lui prendre le poul :
- Bonne nuit, salope !...
Trente secondes plus tard, ils descendaient les escaliers à pas de sioux, silencieux.
Parcoururent l’île baignant dans le crépuscule en restant à couvert, Ophélia murmurant :
- J’ai caché les clés du bateau au pied d’un arbre... Nous devons les retrouver pour prendre la poudre d’escampette.
S’étant repérée, elle accéléra le pas, Brice attrapé par la main pour éviter de le perdre.
Elle s’arrêta, fouillant les ténèbres de plus en plus opaques :
- C’est celui du bout ! Gaffe, nous serons à découvert...
Brice prit la tête, rampant au sol, imité par la jeune fille qui s’approcha d’un tronc, fouilla le sable meuble d’un mouvement fiévreux.
Tendit un anneau, soulagée :
- Les clés de la liberté, mon cher !
Ils prirent la course pour se diriger vers le hangar à bateaux.
Brice aurait préféré un des Jet-Ski, mais aucune clé n’entrait dans les serrures.
A la première sollicitation, le moteur du Yacht toussa, son ronronnement emplissant l’espace.
Ophélia avait détaché l’amarre, le faisant sortir du hangar.
- Il fait trop noir... On ne voit rien !
- Bah ! C’est tout droit !...
Elle mit les gaz, le sol vibrant sous leurs pieds.
Malgré la distance, ils perçurent un long sifflement, un second.
Des coups de feu retentirent.
- Merde ! Elles sont déjà à nos trousses !...
La jeune fille poussa le régime au max.
- Tant-pis si on est pris...
- Autant mourir en beauté !
- Les eaux territoriales sont à une vingtaine de miles nautiques.
Si nous les rejoignons, ces garces seront hors zone de l’île... Nous serons libres !...
Brusquement, un faisceau de lumière éclaira l’arrière du yacht.
Plus inquiétant, le moteur se mit à hoqueter, le régime tombant d’un coup.
Brice s’alarma, consultant les jauges :
- Le réservoir est à sec, nous n’avons plus d’essence !
Pour lui donner raison, le moteur s’étouffa, le rugissement des scooters à leurs trousses emplissant le silence.
- Allonge-toi sur le sol ! Vite ! Nous n’avons pas de temps à perdre !
Elle fouilla les coffres, dénicha des cordes :
- Je vais t’attacher... Tu est mon otage ! Maintiens cette version, cela te sauvera peut-être...
- Mais... Toi ?...
- Eva s’occupera de mon cas... C’est ainsi...
Ophélia lui lia les poignets dans le dos.
Joignit soigneusement les chevilles, entravées d’une longueur de corde, rapidement.
Helke se rapprocha, puis Abra.
La métisse dut plonger au sol, une salve de coup de fusil déchirant l’air, les plombs sifflant autour d’elle.
C’était fichu...


A suivre...

Bonne lecture ! A vos commentaires !

pistache

Re: L'ile aux prisonniers

Message par pistache »

J'aimerai bien connaître la suite, sacrée intrigue.............

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