Les aventures de Katy Stone

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Gwenboyfriend
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Re: Les aventures de Katy Stone

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Reptations

Depuis combien de temps Katy est-elle fixée à ce banc infâme. Elle ne le sait pas. Pas davantage que le nombre de fessées qu’elle a reçues. Ses tourmenteurs lui en administraient une à chaque fois que l’occasion se présentait. À chaque fois qu’ils étaient inoccupés et passaient près d’elle. Ils ne prenaient plus la peine de compter.

Deux d’entre eux s’en étaient amusés. Leur dialogue infâme résonne encore à ses oreilles.
- Tu ne crois pas qu’elle en a reçus plus que prévu.
- Qui s’en inquiète ?
- Elle, peut-être.
- Et à qui pourrait-elle se plaindre ?
L’homme avait éclaté de rire.
-Tu as raison. Passe moi le battoir que je commence.

Les deux hommes s’étaient alors joyeusement relayés et n’avaient cessé leur ignoble tâche que quand ils avaient été certains que l’effet des coups allait en diminuant par rapport à la douleur et l’humiliation qu’elle éprouvait déjà.

À présent, elle est seule sur le pont dans cette position inconfortable et humiliante. La nuit est tombée et les lumières du pont et des étoiles diffusent une lueur blafarde qui ne font que contribuer à l’angoisse et au désespoir de la prisonnière.

Elle n’est plus exposée à la brûlure du soleil mais l’horrible gaine est toujours serrée sur son corps. Elle résiste au sommeil de crainte de ne pas se réveiller. Mais elle finit par sombrer dans un sommeil douloureux où elle revit les coups qu’elle a reçus. Et se réveille brutalement.

Quelque chose a changé. Les sangles qui la fixaient au banc ne sont plus là. Elle se redresse péniblement. Elle est toujours enfermée dans cette gaine. Toujours bâillonnée. Son visage est toujours prisonnier de cette capuche qui entoure sa tête son front, sa bouche. Ne laissant libre que ses yeux et son nez. Elle doit trouver un moyen de se libérer. Elle prend appui sur ses fesses et tente d’avancer. Ça ne marche pas. Elle comprend qu’elle n’a pas le choix. Se met à plat ventre commence à ramper sur le pont. À la recherche d’un objet susceptible de couper les lacets qui maintiennent l’infâme matière contre son corps. Mais elle ne voit rien.

Elle s’interrompt, épuisée. Même si elle trouvait un tel objet comment pourrait-elle l’utiliser alors que ses bras et ses mains sont enfermés dans cet infernal vêtement. Qu’elle ne peut utiliser aucun de ses membres. Elle se débat de toutes ses forces dans l’espoir stupide de faire céder les lacets. C’est évidemment inutile.

Elle ne peut pas rester la prisonnière de ces monstres. Autant se jeter dans l’océan même si ça signifie le triomphe de Richard et de ses complices. Non. Elle ne peut pas permettre ça. Il doit y avoir un autre moyen.

Le projecteur ! Pourrait-il dégager assez de chaleur pour faire fondre ses lacets. Même au prix de douloureuses brûlures, elle doit prendre le risque. Elle reprend sa lente reptation. Elle devine la sueur qui s’accumule entre sa peau et l’infâme combinaison de latex. Des larmes de rage s’écoulent sur ses yeux. Elle atteint enfin le projecteur. La lampe est protégée par une épaisse vitre. La chaleur dégagée est insuffisante pour brûler ses liens. Elle doit tenter de casser la vitre sans détruire la lampe. Elle tente de la frapper avec ses pieds. Le coup qu’elle assène est ridiculement faible. Comment a-t-elle pu penser qu’il en irait autrement.

Il lui semble entendre des rires. Évidemment, ils sont tous en train de l’observer. De se réjouir de ses tentatives ridicules.

Telle une horrible confirmation de ses craintes, tous les projecteurs du bateau s’allument et inondent le pont d’une série de feux croisés au centre duquel se trouve la malheureuse captive.

Désespérée à l’idée d’avoir ainsi été dupée et de s’être montrée aussi naïve, elle s’immobilise.
Richard, Michaël et l’ensemble de l’équipage s’approchent et l’entourent.

- N’est-elle pas mignonne ainsi exposée.
- Et calmée surtout. Je crois qu’elle a compris la leçon. N’est-ce-pas que tu as compris, petite garce.

Humiliée, Katy hoche la tête affirmativement.
- Tu veux qu’on te libère de ce costume.

Katy approuve à nouveau.
- Tu seras sage et obéissante.

Katy sent la rage et la colère monter en elle. Elle doit la contenir. Ses ennemis triomphent pour l’instant. Se révolter n’y changera rien. Elle doit céder. Elle hoche à nouveau la tête.

Richard se tourne vers les marins.
- Libérez là de son fourreau.
- Et c’est tout ?
- Non, bien sûr. Vous l’enchaînez et vous me l’amenez.
- ça va nous prendre un peu de temps.
- Prenez le temps qu’il vous faut mais n’en abusez pas.
- Nous connaissons les limites monsieur.

Les servantes interviennent.
- Pour être sûr qu’ils sont raisonnables nous allons les accompagner.
Richard et son second sourient cruellement.
- Vous avez raison, c’est plus prudent.
Les deux hommes s’éloignent. Michaël se retourne vers l’équipage.
- N’oubliez pas de la bâillonner.

A table

Nue, allongée et écartelée sur la table du salon du yacht de ses ravisseurs, Katy attend la suite des événements dont elle devine qu’ils lui seront peu favorable. Ses poignets et ses chevilles sont liées à des cordes qui se dirigent chacune vers un coin de l’immense meuble et disparaissent sous le plateau. Une autre corde entoure sa taille et disparaît elle aussi de chaque côté du plateau. D’autres liens enserrent ses cuisses et son torse.
La captive devine un infernal enchevêtrement particulièrement bien conçu par ses ravisseurs car le moindre mouvement de ses membres ou de son corps se répercute dans les autres liens qui ne font que se resserrer. Ce qui l’incite stupidement à se débattre et à serrer davantage les nœuds.
Ses gémissements de rage et de douleur sont réprimés par le masque qui recouvre sa tête ne laissant visible que ses yeux et son nez et qui constitue entre autres choses un efficace bâillon.

Par un cruel raffinement dont ses geôliers ont le secret, le haut du masque est équipé d’un anneau métallique auquel est fixé une corde qui elle aussi s’enfonce sous la table pour rejoindre sans doute les autres liens puisque là aussi le moindre mouvement de tête se répercute sur les cordes de ses poignets, de ses chevilles et du reste de son corps. Et qu’inversement le moindre mouvement de son corps se répercute sur son crâne.
Elle s’efforce de rester calme et de cesser de se débattre. Ce qui malheureusement lui laisse le temps de penser aux derniers jours.

D’une certaine façon, la situation s’était améliorée puisqu’elle avait obtenu le droit de circuler librement sur le bateau.

Librement n’est peut-être pas le bon terme dans la mesure où ses poignets étaient enchainés et croisés dans son dos puis reliés à un collier métallique. Evidemment, ses chevilles aussi étaient enchaînées et elle était bâillonnée avec un bâillon boule. Mais au moins avait-elle le droit de marcher sur le pont même si ça signifiait de devoir supporter les regards et les caresses des marins qui travaillaient sur le pont. Car, bien entendu, elle était entièrement nue. Ce qui donnait une bonne excuse aux marins de la caresser pour recouvrir régulièrement son corps de crème solaire.

Et ils se livraient à leur tâche avec beaucoup de soin sans se priver de remarques qu’elle aimerait oublier. Les « tu aimes ça salope », « elle va jouir, la garce » pleuvaient sans retenue. Katy aurait aimé pouvoir les insulter en retour mais cela demeurait difficile en étant bâillonnée. Et c’était sans doute préférable parce qu’elle n’aurait obtenu que quelques humiliations supplémentaires. Et les occasions d’être humiliée ne manquaient pas.

Particulièrement au moment des repas quand la servante venait la chercher sur le pont pour lui annoncer qu’elle était invitée à la table du maitre puis saisissait la corde fixée au collier de la captive pour la tenir en laisse jusqu’à la table en question. Pourtant, ces repas étaient une instant privilégié pour la prisonnière puisqu’elle était enfin libérée de son bâillon et qu’elle retrouvait pendant quelques trop courts instants l’usage de ses mains qui pour l’occasion étaient enchaînées par devant. Elle en aurait presque oublié le fait d’être fixée à la chaise par des chaînes reliées aux anneaux de ses chevilles, au collier et à la ceinture métallique.

C’était ridicule. Qu’aurait-elle pu tenter entourée d’adversaires si elle avait eu la possibilité de se lever de sa chaise et de se précipiter sur ses ravisseurs.

Pourtant, elle tentait de profiter le mieux possible de ces instants. Et essayait de négocier avec Richard et Franck. Ce qui n’était pas facile puisqu’elle continuait d’être traitée comme une esclave. Le début de la conversation était toujours le même.

- Puis je avoir la permission de parler, Maître.

Etre contrainte de prononcer une telle phrase lui était presque insupportable. Mais elle n’avait pas le choix. La menace de retrouver l’horrible costume de cuir ou d’un bain forcé dans l’océan lui était insupportable. Mais elle ne pouvait pas chasser le sentiment que ces ignobles individus avaient réussi à la mater.

Elle ! Katy Stone !

La réponse invariable de Richard ne pouvait que confirmer ce sentiment.
- Tu le peux, esclave. Mais n’oublie pas que tu dois faire preuve de respect si tu ne veux pas retrouver ton bâillon plus vite qu’il n’est nécessaire.
- Je ne l’oublierai pas, Maître.

Elle pouvait alors enfin tenter de négocier sa liberté en promettant un accord avantageux pour ceux qui l’auraient libéré. Invariablement Franck faisait alors remarquer qu’une fois libre et ayant retrouvé la puissance de l’empire Stone rien ne l’empêcherait de trahir sa parole.

Plutôt que des vaines promesses, elle avait tenté d’insister sur le fait qu’elle souhaitait que les humiliations qu’elle avait connues ces derniers jours ne soient pas répandues et qu’elle avait tout intérêt à ce qu’ils trouvent ensemble une histoire qui préserverait sa fierté et leur donne un rôle prestigieux dans sa libération.

Elle n’avait jamais réussi à les convaincre et avait fini par comprendre qu’ils ne la laissaient tenter de négocier sa liberté parce qu’ils s’amusaient de ses vains efforts pour les convaincre.

Elle avait alors renoncé et c’était contenté des quelques instants de liberté relative que lui offraient ces repas. Consciente qu’en agissant ainsi, elle ne faisait que se plier aux désirs de ses maîtres.

Jusqu’à aujourd’hui.

A l’instant où au lieu d’une table bien dressée, elle l’avait découverte vide de tout objet, elle avait compris qu’une nouvelle épreuve l’attendait.

Elle s’était montrée soumise quand ils avaient retiré ses chaînes et son bâillon puis avait tenté de les bousculer et de de se précipiter vers le pont prête à se jeter à l’eau et à nager jusqu’à être secourue ou à jusqu’à être épuisée et couler.

Mais elle n’était pas allée aussi loin. Les marins l’avaient maîtrisée et portée jusqu’à la table. Elle s’était débattue, les avait insultés mais n’avait eu en retour que ricanements et remarques insultantes.

Ils l’avaient déposée sur la table puis ligotée soigneusement dans ce système horrible de cordes où chaque mouvement ne faisait que resserrer davantage ses liens.

Ils l’avaient observée jusqu’à ce qu’elle comprenne la stupidité de ses actes et cesse de se débattre.
Richard s’était approché.

- Ma chère, vous pouvez ainsi constater l’avantage certain des cordes sur les chaînes. Ce sont vos efforts ridicules mais plaisants à observer qui sont la cause de l’immobilité quasi totale à laquelle vous êtes soumise.

- Vous êtes une ordure.
- Un homme d’affaire ma chère qui cherche la meilleure façon de promouvoir et de vendre un produit de qualité tel que vous.

Michaël s’était alors approché et avait commencé à effleurer les seins de la captive avec une baguette pendant que Richard effleurait le sexe de la jeune femme avec une plume.

Comprenant les intentions des infâmes criminels, elle avait protesté, supplié. C’est alors qu’un des marins avait appliqué le masque qui la bâillonnait.

Stupidement, elle avait tenté de s’opposer à l’orgasme qui s’approchait et n’avait réussi qu’à le rendre plus puissant plus douloureux avec son corps qui se tordait dans ses liens et ses gémissements étouffés par le bâillon.

Ils l’avaient alors abandonnée. Après avoir toutefois introduit un objet ovoïde dans son vagin et un autre dans son anus. Les deux maintenus par une courroie qui passait entre les lèvres de son sexe puis entre ses fesses et qui était nouée autour de sa taille.

Depuis cet instant Katy attend avec angoisse le retour de ses ravisseurs. Certaine qu’ils vont alors déclencher les deux sextoys qu’ils lui ont imposé et provoquer un nouveau et douloureux orgasme.

C’est alors qu’elle voit un écran s’allumer en face d’elle. Sur l’instant, elle ne comprend pas ce qu’elle voit « 15 : 00 »Puis les chiffres changent « 14 : 59 ». Et continuent de changer « 14 : 58 ». C’est un compte à rebours. Et elle n’a aucun mal à comprendre ce que signifie. Ce compte à rebours. Dans moins de quinze minutes un des œufs vibrants va se déclencher. Elle sera incapable de contrôler son corps. Les cordes qui brûlent déjà son corps et ses membres vont se serrer davantage si impossible que cela paraisse.

Mais le pire est bien ce compte qu’elle ne peut s’empêcher de fixer comme si cela pouvait le ralentir. Elle tente de détourner le regard mais ne peut pas résister à la tentation de vérifier combien de temps il reste. A peine sept minutes. Comment est-ce possible ? Elle tente d’appeler malgré son bâillon. Puis imagine que ses tortionnaires sont certainement en train de l’observer derrière une vitre ou un écran. Jouissant du spectacle qu’elle offre.

A peine quatre minutes. Elle tire sur ses liens se tortille en tous sens ne faisant qu’accroître la douleur. Moins d’une minute. Les secondes défilent. Elle ne peut plus s’empêcher de regarder.

Le compte à rebours arrive sur zéro.

Rien ne se passe.

Katy éprouve un intense soulagement. Ces salauds ont voulu l’effrayer. Mais ils n’ont pas été jusqu’au bout. C’est l’avantage d’avoir affaire à des lâches.

C’est alors que l’œuf dans son sexe se déclenche.

Le contrôle de son corps lui échappe à nouveau. Elle se tort dans ses liens. Des pensées se bousculent. Ces ordures ont anticipé son soulagement. Ont joué avec.

Ce sextoy ne cessera donc pas de vibrer.

Elle gémit se tord, jouit. Mais l’objet dans son corps ne cesse pas.

Elle connaît un nouvel orgasme. Elle supplie.

Mais c’est inutile. Dans l’enchevêtrement de ses pensées, elle imagine les hommes et les femmes du navire se réjouissant du spectacle qu’elle offre.

L’œuf cesse enfin sa vibration. Au grand soulagement de la captive.

Jusqu’à ce qu’elle voie de nouveaux chiffres s’afficher et le compte à rebours redémarrer.
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Re: Les aventures de Katy Stone

Message par Gwenboyfriend »

A bon port

Debout face au bastingage. Katy regarde le port où le bateau va bientôt accoster et où son destin va se sceller.
Bien qu’elle ne se fasse guère d’illusion.

La séance avec les œufs vibrants avait duré des heures. Le temps entre chaque période de vibration pouvait varier. Un autre symptôme de la cruauté de ses ravisseurs. Après chaque séance elle espérait que c’était la fin de son supplice. Mais le compte à rebours redémarrait. Et elle était incapable d’éviter de regarder les secondes qui s’égrenaient jusqu’à atteindre l’instant fatal où les infâmes sextoys se déclenchaient. Où elle se tordait dans ses liens. Où elle gémissait dans son bâillon. Où elle sentait les nœuds se serrer encore et encore. Où les cordes s’enfonçaient douloureusement dans sa chair. Où si incroyable que cela lui paraisse, elle ne pouvait pas éviter un nouvel orgasme. Et un autre. Et un autre…

Quand enfin l’horrible compte à rebours avait définitivement cessé, ces tortionnaires l’avaient laissée de longues minutes sur la table, ligotée, bâillonnée, incapable du moindre mouvement. Les yeux fixés sur le compteur dans la crainte de voir une nouvelle fois les minutes s’afficher et le compte à rebours redémarrer.

Enfin, deux des servantes étaient entrées. L’avaient libérée de la table. Avaient enchaîné ses poignets croisés dans son dos. Puis les avaient reliés à un collier dentelé qui recouvrait la totalité de son cou. Les dents du haut obligeaient la captive à garder la tête haute. Les dents du bas lui rappelaient qu’elle devait garder ses poignets croisés le plus haut possible dans son dos pour éviter que les pointes ne s’enfoncent douloureusement dans la chair de ses épaules.

Dès les premières minutes, la douleur dans ses bras lui avait semblé intolérable. Elle avait tenté de supplier ses geôlières du regard. Les deux femmes avaient fait naître un faible espoir dans l’esprit de Katy quand elles avaient évalué la tension de la chaîne entre les bracelets de ses poignets et le froid collier de métal.

- Je pense qu’on pourrait retirer un maillon.

En entendant ses mots, la captive avait supplié à travers son bâillon. C’était bien tout ce qu’elle pouvait faire depuis qu’elles avaient enchaîné ses chevilles avec une chaîne étroite qui lui permettait à peine de marcher maladroitement.

Denise, la plus cruelle avait tiré les cheveux de sa victime en arrière. Katy s’était immédiatement calmé .
- Je crois que son bâillon n’est pas assez efficace.
Louise, l’autre servante avait alors retiré le bâillon boule et avait brandi sous les yeux de la prisonnière une large sangle de cuir auquel était fixé un large cône de plastique.
- Vous n’allez pas me bâillonner ainsi.
- Je ne vois pas ce qui pourrait nous en empêcher.
Katy n’avait pas pu s’opposer à l’insertion du cône entre ses lèvres et avait docilement baissé la tête quand Denise avait serré la sangle sur sa nuque.
- Puisque tu te montres docile, nous n’enlèverons pas de maillon à la chaîne entre tes poignets et ton cou. Nous sommes gentilles. Non?

Katy avait baissé la tête en signe d’assentiment. C’est à cet instant qu’elle avait pris conscience que ses ravisseurs l’avaient définitivement matée.

Cette pensée avait déclenché une vague de désespoir qui l’avait submergée. Elle avait senti qu’elle perdait l’équilibre. Heureusement les deux servantes l’avaient retenue.
- Je crois qu’elle a enfin compris et qu’elle va être sage. N’est-ce pas que tu vas être sage?

Quand elle avait baissé une nouvelle fois la tête, la prisonnière n’avait même plus la force de se reprocher sa docilité.

Une ceinture métallique avait été fixée à sa taille et elle avait à nouveau conduite sur le pont face à Michaël, Robert et à tout l’équipage.

Une légère tape sur les fesses avait suffi pour qu’elle comprenne qu’elle devait se mettre à genoux face à cette assemblée qui jouissait visiblement du spectacle qu’elle offrait.

Robert avait pris la parole.
- J’espère que tu as compris ce que nous attendons de toi.
Katy avait baissé la tête une nouvelle fois.
- Parfait, mais tu vas devoir nous prouver ta docilité. Nous allons donc te retirer ton bâillon et tu montreras à chaque homme et chaque femme de l’équipage à quel point tu les apprécies.
Honteuse, Katy avait une nouvelle fois baissé la tête et l’infâme défilé avait débuté.



Une semaine s’est écoulée depuis ces tristes événements. Une semaine pendant laquelle, les hommes et les femmes de l’équipage n’ont pas cessé d’user et d’abuser de la prisonnière. Katy aimerait pouvoir effacer cette semaine de sa mémoire mais cela lui est impossible. Le fait de quitter bientôt le bateau et de ne plus avoir à supporter l’infâme équipage ne la soulage pas. Elle ne fait que changer de prison.

Robert lui a appris ce matin qu’elle avait été achetée. Qu’elle était devenue une esclave. Il ne semble pas inquiet qu’on puisse la reconnaître.
À présent, elle regarde le port de plus en plus proche. Suffisamment proche pour qu’on puisse la voir et qu’apparemment cela ne choque personne qu’elle soit nue, bâillonnée. Que ses bras soit enchaînés et croisés dans son dos reliés à son cou par une chaîne étroite. Elle a fini par trouver une position où les dents du collier ne s’enfoncent pas trop dans ses épaules et où la tension dans ses bras n’est pas trop douloureuse. Elle sait qu’en pensant ainsi, elle raisonne comme une esclave mais que peut-elle y faire.

Une tape sur ses fesses la sort de ses moroses pensées.
- Tu nous manqueras, salope.
Heureusement, le bâillon évite à la prisonnière de devoir répondre à l’infâme individu mais ne lui évite pas une nouvelle tape sur son postérieur.
- J’aurais aimé te dire au revoir autrement mais le capitaine dit qu’on n’a pas le temps. Dommage.

L’ignoble individu s’éloigne enfin. Non sans avoir assené une nouvelle tape sur les fesses de la prisonnière.
Mais les épreuves de la jeune femme sont loin d’être achevées et la cérémonie des adieux se renouvelle avec les autres marins et les servantes.

Chacun et chacune en profitant pour lui asséner une nouvelle tape sur les fesses ou une caresse un peu trop appuyée.

Vient le tour de la cruelle Denise.
- Au nom de l’équipage, je dois te faire un petit cadeau. Tourne toi vers moi.

Katy devine qu’une nouvelle infamie se cache derrière ses affables propos mais elle sait qu’elle n’a d’autre choix que celui d’obéir. Et voit sa tortionnaire brandir deux pinces à tétons. La captive a un mouvement de recul entravé par les chaînes de ses chevilles. Elle sent qu’elle perd l’équilibre et bascule en arrière quand deux mains fermes saisissent ses épaules.
- Heureusement que j’étais là, tu aurais pu te faire mal.

L’homme tient fermement la prisonnière pendant que Denise fixe les pinces sur les tétons de la malheureuse jeune femme qui ne peut pas retenir des larmes de rage et de douleur.
- Elle fait moins la fière qu’à son arrivée à bord.
- Oui, je crois qu’elle est prête pour sa nouvelle vie.
- Achevons de la préparer.

Le bâillon est remplacé par la capuche de cuir qui couvre tout son visage à l’exception des yeux et du nez. Malgré la douleur et l’angoissse, Katy s’interroge sur la raison de ce changement. Quelqu’un pourrait-il la reconnaître?

À cet instant seulement, elle réalise qu’elle connaît le port où elle va débarquer. C’est celui d’une petite île où se trouve le château acheté par son père et où elle a passé des heures à jouer des tours pendables avec sa sœur aux habitants et aux habitantes de l’île.

Cela signifie que le propriétaire ne peut être que son cousin. Il ne se contente pas de les priver de leur héritage, il a la cruauté de décider de l’emprisonner dans son propre château. Quelle cruauté.

Mais cette cruauté causer sa perte. Katy et Judy ont des amies dans ce château. Une en particulier. Sylvie, la fille de la gouvernante. Qui les aidaient dans les mauvais tours qu’elles faisaient au personnel du château.

Elle trouvera un moyen de se faire reconnaître par Sylvie qui l’aidera à s’échapper. Ensuite, il ne lui restera qu’à se faire reconnaître par tous. Et elle récupérera sa fortune et sortira sa sœur de l’asile psychiatrique dans lequel leur ignoble cousin l’a enfermée. Elle sait grâce aux propos de ses geôliers que Judy, sa soeur, est maintenue dans un état d’hébétude grâce à la complicité du médecin de l’asile qui administre à la jeune femme des médicaments qui aggravent son état au lieu de l’améliorer.

Perdue dans ses pensées de revanche, Katy se rend à peine compte qu’une ceinture métallique est passée autour de sa taille. Denise saisit la chaîne accrochée à la ceinture et entraîne la captive sur la passerelle du bateau.

La jeune femme, ramenée à la réalité de sa situation avance péniblement vers la voiture à côté de laquelle se tient le chauffeur. L’homme les voyant arriver ouvre la porte.

Malgré ses poignets et ses chevilles enchaînées. Malgré la cagoule qui la bâillonne. Malgré le fait d’être tenue en laisse. Katy exulte. Ses adversaires croient avoir gagné la partie alors qu’ils viennent de lui offrir l’occasion de les écraser. Dans quelques jours, elle aura retrouvé sa puissance et ses ennemis regretteront ce qu’ils lui ont fait subir.
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Re: Les aventures de Katy Stone

Message par Mad Hatter »

Il ne s'agirait pas de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué et depecé. :cartes: Image Mais apprendra t'elle de ses erreurs ? :sifflote:
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Re: Les aventures de Katy Stone

Message par Gwenboyfriend »

Le shérif

En attendant l’instant de sa revanche, Katy n’a d’autre choix que celui d’obéir à ses infâmes ravisseurs. Et n’a plus qu’à monter dans la somptueuse limousine sous le regard lubrique du chauffeur qui profite des difficultés de la jeune femme, gênée par ses chaines, à entrer dans le véhicule pour l’aider tout en la pelotant sans la moindre vergogne. Sentir les mains de l’ignoble individu sur ses fesses, ses seins, sa peau. Supporter ces doigts maladroits qui semblent prêts à s’insinuer en elle est un supplice supplémentaire pour la captive qui s’efforce de cacher le dégoût qu’elle éprouve, devinant que les deux inconnues qui l’attendent confortablement installées sur les sièges arrière de l’automobile ne lui seront d’aucun secours.

L’une des femmes désigne le sol de la limousine avec la cravache qu’elle tient dans sa main droite. Katy sait qu’elle ne peut qu’obéir et s’agenouille face aux deux criminelles car il ne peut s’agir que de criminelles complices des forfaits de son diabolique cousin. Au moins n’a-t-elle plus à supporter les attouchements de ce chauffeur lubrique.

La voix de Denise s’élève une dernière fois comme un souvenir des jours horribles qu’elle a vécus sur le bateau.
- Au revoir ma chérie nous te regretterons.
-
Elle s’adresse ensuite aux deux passagères.
- Je crois que vous allez bien vous amuser avec cette petite garce.
- Je crois aussi, nous lui avons préparé un programme très spécial…
- … qu’elle devrait apprécier.
-
Katy, la tête basse s’efforce de retenir ses larmes de rage et d’humiliation. Et de calmer une sourde angoisse qui s’insinue dans son esprit. Ces femmes sont si sûres d’elles. Ce sont des inconnues. Son cousin aurait-il chassé toutes les personnes susceptibles de la reconnaître et de la secourir ?

- Tu as son dossier.
- Oui, Amy Wilson, une voleuse qui a accepté de faire partie du programme de rédemption Stone.
-
C’est donc ça le plan de Richard. Lui faire endosser l’identité d’une criminelle. Le programme de rédemption Stone permettait d’avoir des servantes à bas prix. Qui n’étaient même pas payés en fait. Et surtout contraintes de se soumettre. Elles devaient tout accepter, les chaînes, les bâillons, le fouet et toutes les punitions. A tel point que certaines auraient sans doute préféré retourner en prison mais cela aussi leur était interdit. Quels bons moments elles ont connu Judy et elle avec Sylvie, la fille de la gouvernante.

Leur grand plaisir était d’accuser une de ces idiotes d’une faute imaginaire envers elles et d’assister à la punition de l’insolente servante. Parfois elles étaient même autorisées à choisir. Le fouet avait leur préférence mais il arrivait qu’elles choisissent la cage.

Quelle magnifique invention. Chaque servante avait une cage personnelle. Adaptée à sa taille et à ses formes de la tête jusqu’aux pieds. Une fois enfermée dans ce magnifique objet, elle pouvait tout juste frémir. Une bande métallique était ensuite appliquée sur sa bouche et fermée avec un cadenas. Un ergot fixé à la bande prenait place sous le menton. L’idiote jeune femme était alors bâillonnée et pouvait tout juste émettre des gémissements agréables à l’oreille.

La cage était suspendue au plafond et il arrivait à Katy et sa sœur de pousser légèrement la cage pour le plaisir de voir la jeune femme impuissante se balancer.
Elles appréciaient aussi la possibilité de les caresser et de les tourmenter sans que leurs victimes puissent s’y opposer. Car évidemment, les servantes étaient nues dans leur cage. Nudité à laquelle il était bon qu’elles s’habituent puisqu’une fois sortie de leur cage, les chaînes et les bâillons devenaient leurs principaux vêtements.

Les plus chanceuses avaient droit à une jupe fendue minuscule qui s’arrêtait en haut des cuisses. D’autres avaient droit à un minuscule tablier. Mais aucun vêtement ne cachait leur poitrine.
Après un séjour de quelques semaines dans leur cage personnelle, les servantes se montraient dociles et obéissantes.

Et devenaient des proies faciles pour les deux sœurs et leur amie. De retour de l’université de la hauteur de leur vingt ans, les trois jeunes femmes ne se privaient pas d’humilier et de punir les servantes à la moindre occasion prétextant un regard de colère ou une maladresse dans le service.

Le tout sous le regard ravi de leur tante et de leur père. Leur mère avait disparu peu après leur naissance et elles ne l’avaient jamais connue.

Cela avait été des mois merveilleux pendant lesquels les trois jeunes femmes avaient tourmenté les servantes sans la moindre retenue.

Jusqu’à ce que l’une d’elle s’avère être la « protégée » d’un associé de leur père. Comment auraient-elles pu deviner que cette idiote avait souhaité échapper à son protecteur ? Et que celui-ci l’avait confiée à William Stone en souhaitant qu’elle soit punie mais qu’elle ne soit pas trop malmenée ?

Et bien sûr cet individu s’était ému de quelques marques de fouets, de baignades forcées alors que c’était si amusant de voir cette idiote se débattre dans ses chaînes pour résister au courant. Il avait aussi trouvé les bâillons trop efficaces.

Il n’y avait pas d’échappatoire. L’homme tenait à ce que quelqu’un soit puni.

Katy et Judy avaient convaincu Sylvie qu’elle devait avouer avoir été la meneuse. Ainsi elles pourraient défendre leur amie auprès de leur père et lui éviter une punition trop douloureuse.

Sylvie avait accepté.

Mais cela ne s’était pas passé comme prévu. Sylvie avait subi le fouet, puis avait été enfermée plusieurs jours dans un cachot, les poignets et les chevilles enchaînés et fixés au mur. Sans oublier un collier et une ceinture métallique bénéficiant des mêmes avantages.

Évidemment la jeune femme avait été bâillonnée.

Elle n’avait échappé à la cage que parce qu’en faire une adaptée à sa taille et ses formes prenait plusieurs semaines et que l’associé de William Stone souhaitait une punition immédiate.

Horrifiée du sort de leur amie, Katy et Judy avaient obtenu un double de la clef du cachot qui leur permettait de prendre soin d’elle et de la réconforter.

Quand enfin elle avait été libérée, les trois amies avaient repris leurs jeux en se montrant seulement plus prudentes dans le choix de leurs victimes. Même si Sylvie était moins enthousiaste, elles avaient connu de merveilleux...

Une douleur violente rappelle la jeune femme à la réalité de sa situation. La cravache d’une des geôlières s’est abattue entre ses seins. Katy est incapable de retenir ses gémissements et ses larmes de douleur et de honte.
- Cette petite garce avait l’air trop contente, trop rêveuse.
- Tu as bien fait de lui rappeler où elle était.
- Et surtout ce qu’elle était.
-
Les deux femmes éclatent d’un rire cruel. Katy se reproche de s’être ainsi abandonnée à de doux souvenirs. D’avoir oublié que c’était elle qui était devenue une servante. Une esclave en fait. Car c’est bien comme ça qu’elle traitait les servantes . Mais c’était normal. Ces femmes étaient des misérables, des incapables sans rien de commun avec elle ou sa sœur.

Un nouveau coup de cravache la rappelle à l’ordre.

- Elle recommençait.
- Elle est peut-être trop confortablement installée. On devrait tendre davantage ses chaînes.
- Oui, et utiliser le collier étrangleur.

La femme brandit un collier dont l’intérieur est garnie de minuscules pointes. Katy terrifiée supplie à travers son bâillon.
- Ne t’inquiète pas ma mignonne. Les pointes traverseront à peine le cuir de ta cagoule. Ce sera juste un peu piquant et ça t’évitera de rêver stupidement.

Katy hurle malgré le bâillon, tire sur ses chaînes comme si elle pouvait les briser.
- Elle est trop amusante. C’est un vrai plaisir de la voir s'agiter.

La voiture ralentit. Le chauffeur annonce
- Le shérif, mesdames.
- Dommage, mais elle ne perd rien pour attendre.

La voiture s’arrête.

Katy reprend espoir. Elle sait qui est le shérif. Le chef de la police locale. Mais aussi son amant. Et celui de sa sœur et même celui de Sylvie. Et sans doute de la moitié des femmes de l’île.

Peut-être même celui des deux garces qui la tourmentent. Mais elles vont être déçues dans un instant. Même avec une partie du visage caché par l’infâme cagoule, il va la reconnaître. Et il ne laissera pas se prolonger une telle infamie.

Quel soulagement de l'entendre approcher de son pas tranquille. D'attendre l'instant où elle va enfin être libre.

- Et bien, vous avez une nouvelle domestique. On peut voir.

Ce n'est pas ce qu'elle attendait.

- Tu peux voir mais pas toucher.

Le shérif passe le visage par la portière dont la vitre est ouverte. Et lance un regard appréciateur à la captive.

Comment peut-il ne pas la reconnaître ! !

La jeune femme consciente qu’elle ne doit pas laisser passer sa chance d’ être immédiatement libérée lui lance en retour un regard plein d’amour. Il va comprendre. Elle seule était capable de le regarder ainsi.

L’homme sourit, il l’a reconnue. Il va agir.
- On dirait que je lui fais de l’effet.
- Elle pense juste que tu vas la libérer.
- Pourquoi je ferais une chose pareille ?

Ce n’est pas possible. Il ne peut pas avoir oublié son corps, son regard. Il ne peut pas l’ignorer.

- Tu as peut-être couché avec elle.
- J’ai couché avec tellement de femmes. Je ne peux pas me rappeler de toutes. Soyez prudentes avec celle-ci. Ça a l’air d’être une sacrée garce.
- Ne t’inquiète pas, elle va apprendre à ne pas faire les yeux doux aux inconnus.

L'homme s'éloigne.

La voiture redémarre emportant les espoirs déçus de la prisonnière impuissante et inquiète de la réaction de ses deux geôlières face à cette tentative d'évasion.
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Re: Les aventures de Katy Stone

Message par Mad Hatter »

Quel tombeur ce shérif :love:
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Gwenboyfriend
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Re: Les aventures de Katy Stone

Message par Gwenboyfriend »

Un capot pour Katy

La réaction ne se fait pas attendre.
- Qu’est-ce que tu espérais petite garce ? Séduire le shérif ?
- Elle est vraiment stupide ?
- Mais elle a mérité une bonne leçon. Qu’est ce que tu préfères salope ? Les fesses où les seins ?

Katy regarde les deux femmes sans comprendre le sens de leur parole.
- La cravache, tu préfères la recevoir sur tes fesses ou sur tes seins ?

Le regard de Katy exprime toute l’horreur que lui inspirent les infâmes propos de sa geôlière.
- Voyons ma chérie, elle ne peut pas répondre avec son bâillon.
- Il suffit qu’elle nous montre son joli petit cul pour que nous comprenions son choix.
La complice éclate de rire.
- Tu as raison. La limousine est suffisamment grande pour ça.

Elle dirige sa cravache vers Katy totalement désespérée.
- Dépêche-toi de te décider, gamine, à moins que tu souhaites que ta magnifique poitrine ait droit à l’expression de notre juste colère.
- Juste colère. Où vas-tu chercher tout ça ?

Consciente de son impuissance Katy se tourne de façon à exposer son postérieur aux infâmes geôlières.
- Je vois que tu as fait ton choix. Lève donc davantage ce charmant derrière.

La captive obéit. Dans son esprit la rage est égale à son humiliation. Être contrainte de se soumettre à ces deux idiotes. D’exposer ainsi ses fesses. Cela lui semble inadmissible. Elle le leur fera payer quand elle aura retrouvé sa position.

Le premier coup de cravache s’abat suivi d’un second. Katy angoissée attend le troisième qui ne vient pas. Elle n’ose pas croire que ces ignobles femmes vont se contenter de deux coups. Et elle a raison car un troisième coup s’abat. Suivi d’un quatrième. D’un cinquième…. Elle cesse de compter car les coups ne s’arrêtent pas.

Les deux femmes sont excitées et ne cessent pas de frapper le postérieur de la prisonnière. Et ne se privent pas de commentaires humiliants.
Katy est presque heureuse d’être bâillonnée. Cela lui évite la tentation de supplier ses tortionnaires. Malheureusement elle ne peut pas retenir ses sanglots de rage et de douleur qui amusent beaucoup les deux infâmes geôlières.

Enfin les coups cessent. Katy tente de se redresser. Mais une pression de la cravache sur ses fesses la rappelle à l’ordre.
- Reste dans cette position. Que nous profitions du spectacle de notre travail.

La captive obéit. Comment peut-elle être tombée aussi bas et accepter de rester ainsi dans une position humiliante ? Elle sent la main d’une des femmes qui caresse ses fesses encore douloureuses. Elle s’efforce de ne pas frémir de ne pas montrer son dégoût et sa douleur. Devinant que ses tortionnaires profiteront de la moindre occasion pour la punir et l’humilier.
- On dirait que cette petite idiote a compris la leçon. C’est dommage.
- Ne t’inquiète pas. Les occasions ne manqueront pas.
- Tu sais pourquoi, il est défendu de lui retirer l’espèce de cagoule qui la bâillonne.
- Non mais les ordres de Richard étaient très clairs. Nous ne devons pas la retirer.

Richard, évidemment, il sait qui elle est. Et il est assez fou pour jouer avec le feu. En espérant cacher qui elle est. Il va se brûler et elle reprendra la main et lui fera payer tout ce qu’elle a subi.

Un nouveau coup de cravache la rappelle à l’ordre.
- Tu étais encore en train de rêver.
Katy ne peut pas s’empêcher d’émettre un cri de de rage heureusement étouffé par son bâillon.

Pas assez malheureusement.
- A ton avis, elle proteste ou elle s’excuse ?
- Le mieux, c’est de vérifier. Mets toi à genoux.

Katy s’exécute avec difficultés, gênée par ses chaînes.
- Tu es vraiment trop lente. Il va falloir t’améliorer.
- Je suis sûre que si elle n’était pas bâillonnée, elle dirait que ses chaînes la gênent.
- C’est tout l’intérêt du bâillon. Ça nous évite de de voir entendre des excuses inutiles.

Katy humiliée une fois de plus ne peut pas s’empêcher d’émettre un regard outré en direction de ses tourmenteuses.
Qui malheureusement ne leur échappe pas.

La cravache commence à frôler ses seins. La captive baisse la tête, espérant faire oublier ce regard de révolte. En vain.
- Qu’est-ce qui se passe, petite garce ? Tu estimes que nous ne traitons mal ? Tes chaînes sont trop étroites ? Ton bâillon est trop serré?

La jeune femme tente d’étouffer toute tentation de protester. Elle garde la tête basse.
- Regarde nous quand je te parle.

Katy lève la tête et s’efforce de mettre toute la soumission dont elle est capable dans son attitude. De faire taire la voix qui lui rappelle qu’elle est une Stone. Qu’une Stone ne se soumet pas.
- On dirait qu’elle se décide à obéir.
- Je n’ai pas confiance. Elle a besoin d’une bonne leçon.

On pourrait la faire courir derrière la voiture.
- Trop long, on serait obligé de ralentir. Mais on peut organiser une traversée.

Horrifiée, la jeune femme proteste à travers son bâillon.
- On dirait qu’elle sait de quoi on parle. Tu sais ce qu’est une traversée ?

Katy hoche frénétiquement et négativement la tête. Ces femmes ne doivent pas soupçonner qui elle est. Elle ne peut pas avoir confiance. Ce sont sans doute des complices de Richard. Elle ne pourra dévoiler son identité qu’à Sylvie ou à sa mère. Pourvu que Richard ne les ait pas chassées.

- Cette idiote est seulement terrifiée.
- Si elle savait ce qui l’attend, elle le serait davantage.

La femme s’adresse au chauffeur.
- Appelle le maire du village et demande lui d’organiser une traversée.
- Dans combien de temps ?
- Combien pour atteindre le village.
- Environ dix minutes.
- Plus dix minutes pour préparer cette petite dinde. Dis-lui vingt minutes et arrête-toi dès que tu le peux.
- Avec plaisir madame.

La voiture s’arrête au bord de la route. Katy descend lentement. Ses chaînes lui sont retirées. Instinctivement, elle tente sa chance. Bouscule une des femmes et fonce dans le champ qui longe la route. Elle entend le chauffeur qui est déjà derrière elle. Se jette au sol comme si elle était tombée. Sa main se ferme sur une pierre. Le chauffeur se penche vers elle pour la relever. Elle lève la main armée de la pierre pour le frapper mais elle est épuisée par ses épreuves. Ses gestes sont trop lent. Le chauffeur saisit son poignet. Elle lâche la pierre. L’homme lui tord les bras dans le dos. Elle se débat faiblement. La pression sur ses bras se fait plus forte.
- Tu devrais te calmer si tu ne veux pas que je te fasse vraiment mal.

Katy cesse de se débattre et laisse l’homme la ramener jusqu’à l’automobile où les deux femmes qui n’ont pas bougé les attendent.
La captive est contrainte de s’allonger sur le capot de la limousine. Ses fesses appuyées sur le métal encore chaud.

Le chauffeur enferme son poignet gauche dans un bracelet métallique qu’il relie au côté gauche de la voiture. Sa complice agit de même avec le poignet droit du côté droit. Les chevilles de Katy sont enchainées par leur complice de la même façon à l’avant du véhicule. La jeune femme écartelée sur le capot tire sur ses chaînes et jettent des regards suppliants à ses tortionnaires.

- On dirait qu’elle regrette.
- ça lui apprendra à obéir. Et si elle savait ce qui l’attend, elle regretterait encore davantage son manque de docilité.

Katy sait justement ce qui l’attend et serait prête à tout pour y échapper. Les traversées, c’est bon pour les traînées que son père voulait ramener dans le droit chemin. Ce n’est pas pour elle.

Quand Sylvie l’aura reconnue, elle fera payer tout ce qu’elle a subi.

Mais pour l’instant, elle est nue, bâillonnée et écartelée sur le capot d’une voiture.
- Tu ne crains pas que Sylvie et sa mère nous reprochent cette initiative.

Elles sont toujours là. C’est merveilleux. Il suffit de patienter. Elles finiront bien par voir leur amie et elle sera sauvée.

- Tu sais très bien que pour celle-ci nous ne rendons compte qu’à Richard.

Bien sûr, Richard veut tenir ses amies à l’écart mais il devrait savoir que rien n’échappe à la gouvernante.

- On dirait que cette idiote s’est calmée. Elle a même l’air réjouie .
- Ne t’inquiète pas, dans quelques instants, elle le sera beaucoup moins.

Les deux femmes et l’homme éclatent de rire. Katy qui a deviné ce qui l’attend tire sur ses chaînes. Sans résultat évidemment. Elle est bien fixée au capot de la voiture. Écartelée, nue, exposée. Comme une quelconque catin. Les villageois paieront avec les autres ce qu’ils vont lui faire subir. Personne n’échappera à sa vengeance.

Ces douces pensées l’aident à supporter l’approche du village alors que la voiture avance au ralenti pendant que ses geôlières se tiennent à ses côtés.

Mais malgré ses pensées réconfortantes Katy ne peut pas calmer l’angoisse et la rage qui l’étreignent en songeant à l’épreuve qu’elle va subir.
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eric
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Re: Les aventures de Katy Stone

Message par eric »

C'est toujours aussi bien écrit, toujours plein de rebondissements et de situations inattendues.
A part dire merci pour le partage et au plaisir de lire la suite, je n'ai rien à ajouter :bravo: :bravo:

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Gwenboyfriend
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Re: Les aventures de Katy Stone

Message par Gwenboyfriend »

Merci pour vos encouragements, voici un nouvel épisode.

La haie du déshonneur

Inexorablement, la voiture approche du village. Bien qu’elle soit consciente de l’inutilité de ses efforts, Katy tire sur ses chaînes, se tortille en tous sens, supplie à travers son bâillon.

Elle se reproche intérieurement son attitude. Elle devrait être capable de rester calme. De se montrer stoïque face aux humiliations et tortures que lui imposent ses ravisseuses. Elle est une Stone. Et une Stone ne supplie pas.

Facile à dire ou à penser, lui murmure une petite voix, quand on n’est pas nue, enchainée et écartelée en plein soleil sur le capot d’une voiture. Et qu’on n’est pas attendue par une centaine de villageois et villageoises prêts à s’amuser à vos dépens.

Katy ne peut pas s’empêcher de regarder l’entrée du village comme si elle pouvait la déplacer. Elle est prise de sentiments contradictoires. Elle voudrait ne jamais atteindre cette entrée et elle voudrait déjà y être pour être libérée de ce cauchemar.

L’avant de l’automobile pénètre dans le village. La captive distingue les visages des hommes et des femmes qui l’attendent déjà réjouis à l’idée de ce qu’elle va devoir subir.

Parmi ces gens, il y a des hommes et des femmes qui la connaissent bien. Très bien même. Mais elle n’espère plus être reconnue par ces stupides personnes qui semblent ignorer les moments de plaisir qu’elles ont connus avec elle. Bien sûr il y a cette maudite capuche qui dissimule son visage mais comment ont-ils pu oublier son corps et les moments de plaisir qu’elle leur a offerts.

Cette fois la voiture est au milieu de la haie du déshonneur. Le nom qu’avait donné la sœur de Katy à cette assemblée destinée aux détenues signalées comme les plus réticentes. Le passage suffisait généralement à les inciter à se tenir tranquilles. Katy et Judy avaient assisté plusieurs fois à cette cérémonie et l’avaient appréciée à chaque fois. Evidemment, elles n’auraient jamais imaginé qu’une d’entre elles puisse en devenir la vedette.

Ça commence par les porteurs de baguette. Des baguettes flexibles qui s’abattent sur son corps, ses jambes, ses seins. Les porteurs savent ce qu’ils font, ils frappent suffisamment forts pour que la captive ressente le coup mais suffisamment légèrement pour que sa peau ne soit pas marquée.
Katy se tortille dans tous les sens pour échapper aux coups. Gémit malgré elle. Tire sur ses chaînes. Et ne réussit qu’à exciter les villageois suivants.

Les lécheurs et les lécheuses à présent. Ceux-là montent sur le capot. Elle sent leurs lèvres et leurs langues sur sa peau. Leurs mains et leurs doigts aussi. Ils sont peu nombreux mais efficaces et se succèdent un après l’autre sous la surveillance des deux geôlières qui les empêchent d’aller trop loin. Ce que certains ou certaines tentent pourtant de faire.

C’est ensuite le tour des insulteurs et des insulteuses. Ils se contentent d’hurler des injures. Les « salopes », « garces », « putain » et d’autres insultes bien pires pleuvent sans discontinuer.

Katy n’aurait jamais cru que cette partie de la traversée puisse la blesser. Etre insultée par ces individus méprisables, quelle importance. Mais que de tels incapables puissent l’insulter c’est bien là ce qui est blessant. Ces insultes sont des aiguilles qui la blessent. Et elle réagit à chacune d’entre elles. Se tortille sur le capot. Tire sur ses chaines. Hurle dans son bâillon. Hurlement qui se transforme en gémissement.

- On dirait que ça lui plait de se faire traiter de salope.

Katy est outrée de la remarque qui lui semble une nouvelle insulte puis réalise qu’elle n’est pas entièrement fausse. Que ces insultes la blessent et la galvanisent. Qu’elle voudrait pouvoir hurler « Oui, je suis une pute et une salope, détestez-moi ». Mais le bâillon la prive de ce plaisir. Elle ne peut que s’agiter dans ses entraves. Leur montrer son corps toujours aussi impeccable malgré les épreuves qu’elle a subies et les chaines qui l’immobilisent. Laquelle de ces minables pourrait en dire autant ?

Enfin le passage des insultes est franchi. Mais il reste le plus difficile : les ordures. Les villageois jettent sur elles toutes sortes de déchets, gluants, solides, poisseux. Seuls sont interdits des objets durs ou coupants qui pourraient la blesser. Les matières visqueuses se collent à son corps et deviennent autant de points de fixation pour les autres déchets qui adhèrent à sa peau. Bientôt elle est recouverte d’ordures. La voiture continue d’avancer et les insultes reprennent redoublent.

- Elle est moins fière de son corps à présent.

Comment ces femmes ignobles réussissent-elles à deviner ses pensées ? A les anticiper même ? Katy se sent soudain moins fière. La conscience d’être devenue une esclave la domine. Etre ainsi recouverte de ces détritus. Sentir ces matières gluantes sur sa peau est une nouvelle blessure. Qui lui rappelle à quel point elle est tombée bas puisqu’elle peut être humiliée, dégradée par des êtres méprisables, inférieurs.

Curieusement, ces pensées l’abattent tellement que c’est à peine si elle tire sur ses chaines. Et qu’elle n’agite plus son corps en tous sens.
- On dirait qu’elle se calme.
- C’est dommage, j’adore la voir se tortiller dans tous les sens.
- T’inquiète pas, elle va s’agiter dans pas longtemps.

De quoi parle-t-elle. C’est alors qu’arrive les insectes attirés par tous ces déchets collés à son corps, à ses bras, à ses jambes, à ses cuisses. Mouches, bousiers et autres bestioles malfaisantes se posent sur elle. Son hurlement de rage étouffé par l’infernal bâillon se transforme une fois de plus en gémissement. Elle se tortille à nouveau, tire encore sur ses chaines. Inutilement, évidemment.

Des images se bousculent dans sa tête. Des images d’elle, Judy et Sylvie s’amusant de l’épreuve subie par les futures servantes. Ce passage les amusait beaucoup. Certains verraient une forme de justice dans ce qui lui arrive mais pas elle. Même au cœur de cette épreuve, une voix hurle dans sa tête qu’il s’agit de la pire des injustices. Qu’elle n’a rien avec ces voleuses, ces incapables, ces idiotes qui méritaient le sort qui était le leur.

Pourtant, lui rappelle une autre voix, elle se comporte comme ces femmes méprisables. Gémissant, gigotant, tirant sur ses chaines. Prête à supplier pour que prenne fin cet infernal supplice.

D’ailleurs, il devrait bientôt prendre fin. Elle a un avantage sur toutes ces idiotes. Elle connaît les étapes de la traversée. Et elle devrait bientôt arriver à la dernière. Pourquoi, le bourdonnement infernal des insectes ne s’interrompt-il pas ? Pourquoi la voiture n’avance-t-elle plus ? Elle supplie ses tortionnaires du regard.
- Je crois qu’on devrait redémarrer.
- Quel dommage c’était tellement agréable de la regarder frétiller ainsi.
- Ne t’inquiète pas. La dernière étape n’est pas mal non plus.

La voiture redémarre au grand soulagement de la prisonnière. Jusqu’à ce que le jet d’eau froide la frappe. Elle avait beau s’y attendre. Elle ne pensait pas qu’il serait aussi froid et aussi puissant. C’est pourtant indispensable pour chasser tous ces insectes et déchets qui se sont accumulés sur elle. Mais c’est surtout une nouvelle épreuve insupportable. Elle se tort à nouveau, gémit. Quand elle voyait les détenues la supporter, elle pensait que cette dernière épreuve était presque agréable. Elle se trompait.

La voiture s’arrête à nouveau. Mais ce n’est pas la fin de la traversée. Des hommes et des femmes se précipitent pour nettoyer son corps des dernières traces de déchets et d’insectes qui subsistent sur sa peau. Ils prennent leur temps. S’appliquent avec grand soin jusqu’aux parties les plus intimes de sa chair.

Elle devrait être soulagée. Elle est outrée du plaisir qu’ils prennent à la traiter ainsi. Elle voudrait hurler. Les insulter. Crier « profitez en bien parce qu’un corps comme le mien vous n’en retoucherez pas un de sitôt ».
Mais elle se sent épuisée, terrifiée par l’impuissance qui est la sienne. Elle s’accroche à l’idée que Sylvie et sa mère sont au château. Qu’elles vont la voir la reconnaître et mettre fin à ce cauchemar mais une autre voix lui murmure que Richard a sans doute tout prévu. Qu’il a trouvé un moyen d’écarter ses deux amies. Elle repousse cette voix parce qu’elle sait que Sylvie et sa mère sont l’âme du château et qu’il est impossible de les chasser.

Pour l’instant, elle doit encore supporter les attouchements de ceux qui sont sensés se contenter de la nettoyer mais qui s’amusent bien davantage sous le regard complice des deux geôlières. Elle voudrait rester stoïque, indifférente mais elle n’arrive pas à contrôler son corps.
- Je pense qu’elle est assez propre.
Katy se reproche le sentiment de reconnaissance qu’elle éprouve en attendant la voix de sa tortionnaire.
Les individus s’écartent. Enfin son épreuve va prendre fin.
- Il faut la rincer.
La captive est à nouveau frappée par un violent jet d’eau froide. Malgré son accablement, elle se tord encore en tous sens. Tire à nouveau sur ses chaînes. Enfin le jet s’interrompt. La prisonnière se laisse retomber sur le capot de l’automobile, épuisée.

- Il faudrait la sécher
- Le soleil va s’en charger.
- On ne la reprend pas à l’intérieur.
- Pour les derniers kilomètres, ce n’est pas la peine.

Les deux femmes s’installent tranquillement dans la limousine. La voiture redémarre quitte le village. Prend de la vitesse.

Toujours enchaînée sur le capot, effrayée par la vitesse croissante du véhicule, Katy voit le château approcher. Elle sait que c'est là que va se jouer sa dernière chance de vaincre ses ennemis.
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Re: Les aventures de Katy Stone

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