Récits de Bricen - fête médiévale

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moimoi2
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Récits de Bricen - fête médiévale

Message par moimoi2 »

Un début d'histoire que j'écris actuellement. J'espère que ça vous plaira !

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Claire tira sur les rênes de sa monture. Il faisait si froid, en cette journée d’automne, que son souffle formait de la buée. Des feuilles mortes aux tons dorés jonchaient la cour. Elle contempla l’imposant bâtiment en pierre : ce château de Guédelon était enfin devenu habitable.

Son cheval renifla nerveusement. Dans la cour, des équipes d’ouvriers s’affairaient pour terminer l’aménagement de la forteresse avant l’hiver pour qu’elle puisse accueillir des visiteurs selon le souhait de son père. Celui-ci mit pied à terre et tendit distraitement les rênes à un palefrenier tandis que son régisseur venait à sa rencontre. Pendant qu’ils discutaient, Claire se dirigea vers la tente qui lui était allouée pour la soirée, son costume l’y attendait.
Ce soir, une reconstitution historique aurait lieu. Ses participants joueront une fête médiévale, de la réception des seigneurs « invités » jusqu’au banquet. Tout était préparé, les calèches, la nourriture et les habits. Pour le moment, Claire portait une tenue de cavalière : des bottes noires lui arrivaient jusqu’à la limite des genoux, un pantalon beige et une redingote marron en laine complétait le tout. Ses cheveux châtains se baladaient devant ses yeux, l’obligeants à secouer sa tête pour dégager ses yeux noisettes.

Aucun outil moderne n’était accepté, les « domestiques » du château le chauffait à l’aide de bois et de feux de cheminées. Seul la lumière des torches éclairait le passage. Claire rencontra en chemin son amie Julie. Ses yeux azurés et sa chevelure de jais montraient entièrement son caractère farouche.

Mais à quelques pas de là, allongé dans l’ombre des broussailles, un inconnu observait intensément les jeunes femmes.


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Bricen ne s’était jamais considéré comme le meilleur, il estimait juste que les autres étaient plus mauvais que lui. Après tout, grâce à ses compétences, son groupe était devenu aussi célèbre que riche dans l’Europe entière.

Il scrutait Claire discutant avec son amie Julie, déguisée en servante. Son costume comprenait un foulard blanc placé au-dessus de sa chevelure, un haut de la même couleur ressemblant à une tunique, un bustier marron en cuir cernait son torse et elle portait une jupe longue de couleur ivoire. Le tout était complété de sandales médiévales de type « nus pieds ». Elle ne devait pas avoir froid !

Il pensa à cet instant qu’elle serait l’un des obstacles majeurs de la soirée. Il faudrait l’éliminer au plus vite, c’est à dire peu après le commencement de la fête. Sa cible principale était et serait toujours Claire Thomas. Une moquerie et un avertissement de son père envers le groupe de Bricen a rendu la jeune fille pour cible.

Capturer la fille de ce riche homme d’affaires et d’autres de ses enfants représentait un avertissement : ne pas prendre Bricen et ses collègues pour de vulgaires mercenaires. Malheureusement pour le malfaiteur, il faisait froid en cette fin d’après-midi et ceci l’irritait au plus haut point.

Claire, faisant demi-tour pour une raison quelconque, Bricen décida de quitter sa cachette et sa cavalière pour retrouver une personne à 50 mètres. Celle-ci se trouvait à l’intérieur d’un bosquet dans l’une des nombreuses calèches utilisées pour la soirée. Un équipage noir l’attendait. La voiture n’avait rien de somptueux mais Bricen devinait à sa masse qu’elle était de meilleure facture. Quatre élégants frisons constituaient son attelage, dont les harnais en cuir étaient ornés d’argent. Il fit un signe de tête à l’un des agents, celui-ci tourna une clé dans la portière gauche de la voiture et Bricen put entrer. Seule son équipe était autorisée à entrer dans cette voiture. Elle mesurait environ 5 mètres de long sur 2 de large. Au milieu se trouvait un petit matelas capitonné sur lequel des draps en soies gris y étaient apposés.
Bricen put contempler de nouveau sa première prise de la journée. Il s’agissait d’Élodie Thomas, une cousine de sa cible principale. Contrairement à Claire, Élodie détenait les cheveux longs et cuivrés. Sa capture avait eu lieu chez l’une de ses amies dans la capitale. Cette dernière servait actuellement à un objectif bien différent …

Élodie était installée dans un hogtie très strict, une attache sur son torse la surélevait légèrement faisant en sorte à ce qu’elle ne puisse se mettre sur son flanc. Cette femme de 28 ans était habillée d’une simple jupe bleu, de collants noir et d’un chemisier cintré blanc en soie. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval. Bricen s’était amusé à la ligoter à l’aide de corde en attachant ses chevilles afin de les croiser (comme ses poignets), il avait passé des tours de cordes au-dessous et au-dessus de ses genoux. Les coudes de cette danseuse étaient liés l’un à l’autre, ses bras étaient collés à son dos à l’aide de 3 tours de tape noir et une fine chaîne tendue finissait de relier ses chevilles à ses coudes. Un foulard en soie noir la rendait aveugle, les boules quies l’assourdissaient et un plug-gag bien serré la maintenait au silence. Il soupira de nostalgie lorsqu’il se souvint qu’il avait bâillonné de la même façon Elena, cette fille d’un riche couple habitant dans le sud de la France. Il mit son masque et enleva brutalement les boules quies d’Élodie.
- Surprise !
- MMpphhmmm ! gémit la captive, elle ne pouvait bouger autre chose que sa tête.
- Tu as retenu ce que je veux que tu fasses ?
Elle confirma par un signe de tête.
- Bien, si jamais tu me fais faux bond, tu sais ce qui arrivera définitivement à ton amie l’asiatique. Son hôte actuel serait très heureux de la garder pour un temps indéterminé. Et toi aussi !
Sur ces paroles, il lui claqua les fesses d’Élodie malgré les gesticulations de la jeune femme.
- Je vais laisser mon amie s’occuper de ton costume. N’oublie pas, on entendra tout ce que tu diras et on connaîtra ta position exacte à chaque instant. Je vais vérifier si tes informations sont véridiques concernant Julie et ton cousin Alexandre. Sinon … il prit dans sa main un mini taser et envoya longuement une légère décharge sur le bassin de sa prisonnière.
- MMMpphmmgghm !!!
- Parfait, tu as compris, bonne chance !

Il prit la peine d’enlever son masque avant de sortir. Il se dirigea ensuite vers les lieux des festivités ; un grand sourire éclairait son visage.

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fredchl
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Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par fredchl »

Bricen est décidément de tous les bons coups ! :langue:

Un bon début, j'ai hâte de lire la suite ! :)

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moimoi2
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Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par moimoi2 »

Merci du message Freddy ;)
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Une demie-heure plus tard, Claire se dirigeait vers les écuries sur les conseils de Julie. Elle allait s’occuper d’un cheval nommé Tonnerre. Le temps ne manquait pas à la jeune femme de 22 ans et donc, elle pouvait se permettre d’arriver plus tard que les autres participants à la fête. Elle prit un licol en cuir dans la sellerie et alla chercher l’étalon. L’alezan d’1m87 au garrot se trouvait dans le cinquième box du sur sa senestre. Une fois le licol en place, elle partit dans la plus proche carrière pour longer l’animal . À l’entrée de celle-ci, elle entendit une voix la héler :

- Claire !

Intéressée, elle se retourna et reconnu sa cousine Élodie. Elle remarqua de suite la tenue très détaillée de celle-ci. Élodie avait décidé de laisser ses cheveux tombés en cascade jusqu’à ses omoplates. Elle portait une robe longue moyenâgeuse rouge pourpre. Un collier muni d’un rubis tombait sur sa poitrine et elle s’était munie d’un corset noir. À en voir sa démarche, il devait être bien serré. Claire vit qu’elle portait des cuissards et un collant noir sous sa robe.
Après les salutations et les accolades, Claire se demanda ce que voulait rapporter sa cousine.
- Tu voulais me dire quelque chose de spécial ? demanda t-elle avec un clin d’oeil. Élodie lui répondit d’une voix vibrante, comme si elle était stressée.
- Quelqu’un organisera un jeu vers 20h. Un cola-maya à l’extérieur du château. Il devrait y avoir beaucoup de participants. Ça te tente ? Ça se passera à la tente de la divinatrice.
Claire hésita quelques secondes.
- Je suis partante mais si Julie veut venir, ce serait encore mieux ! Il y a une récompense pour le gagnant ou la gagnante ?
- Oui mais il y a des gages pour les perdants. C’est donnant-donnant ! On les connaîtra au fur et à mesure.
- Le jeu de rôles est toujours prévu ?
- Toujours ! et d’ailleurs il commencera dès le début de la fête. J’espère que tu tarderas pas trop. Je vais devoir y aller, je dois être présente pour l’accueil officiel . À plus tard !
- À plus !

Claire fronça les sourcils. Elle trouvait bizarre le comportement de sa cousine. Surement le stresse du à son rôle pour la soirée. De plus, sa démarche l’inquiétait. Peut-être que le corset était trop serré ? Elle demanderait aux costumiers de vérifier au cas où. Elle chassa ses inquiétudes de ses pensées et se concentra tout en entrant dans la carrière.
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-Toujours ! et d’ailleurs il commencera dès le début de la fête. J’espère que tu tarderas pas trop. Je vais devoir y aller, je dois être présente pour l’accueil officiel . À plus tard !

Bricen souriait. La jeune femme précédemment captive remplissait bien sa part du contrat. En plus d’être sur écoute, elle a été prévenue qu’elle serait surveillée visuellement par d’autres agents. De sa réussite dépendait le sort de son amie enlevée à Paris. Il songea que cet élément devait amener Élodie dans le bon sens. Maintenant que le cas de Claire n’était plus que formalités, il se demandait comment s’occuper de Julie. Subitement il se souvint du jeu de rôle organisé dans la soirée et une idée se fit dans son esprit …

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19h, les festivités ont commencé depuis 1 heure. Julie, déguisée en servante va donner un verre de vin au seigneur du château …

- Ah Julie ! Tu tombes à pic. Comment as tu deviner que mon gosier était à sec ?
L’intéressée leva les yeux au ciel.
- Je joue mon rôle pour la soirée Monseigneur. Ce vin vous était directement adressé. Un cadeau de « quelqu’un qui vous veut du bien ».
- Je ne sais pas qui est cette personne mais elle a bon coeur !
Il prit le verre dans sa main gauche et but sa rasade cul sec. Soudainement et sous la surprise des convives, il recracha le reste en toussant et crachant.
- Ce n’est pas du vin, c’est du vinaigre ton truc ! Il devint rouge. Gênée, Julie s’empressa d’aider son « seigneur » en l’asseyant et lui donnant un coupe remplie d’eau.
- Vous allez mieux ?
Un des invités cria :
- Elle a essayé de l’empoisonner !
- C’est une traîtresse ! continua un autre.
- Il faut l’interroger !
- Mais pas du tout , je …
- Qu’on la sorte de cette salle !
Julie essaya bien de se défendre mais rien n’y fit, la salle entière la jugeait coupable. Beaucoup savaient qu’elle s’était faite avoir en beauté mais c’était le jeu.
- C’est vrai Julie que tu n’es pas dans une position confortable lui rapporta le « maître des lieux ». Je ne peux pas te laisser là sans rien faire.
Sur ces paroles il cria :
- GARDES ! Emmenez cette servante. Elle devra être enfermée. Elle peut être une espionne. Restez sur vos gardes et qu’on la mette sous les verrous.
Julie vit que le noble avait du mal à ne pas rire. Étant joueuse, elle se laissa emmener par 4 solides gaillards dirigés par un homme ayant un masque vénitien sur son visage. Ils traversèrent la cours et arrivèrent devant le donjon. Le chef se mit devant la prisonnière et ses hommes autour d’elle.
- Retournez-vous espionne.
- Est-ce vraiment nécessaire monsieur le gardien ? Nous sommes à un jeu de rôles mais tout de même … fit-elle moqueuse avant de se retourner.
Avant qu’elle n’ai put faire quoi que ce soit, elle sentit des fers s’enrouler autour de ses poignets !
- Mais c’est serré !
Elle n’obtint aucune réponse et fut traînée de force à l’intérieur du donjon. Après avoir monté une cinquantaine de marches en pierre, ils l’emmenèrent dans une petite salle, elle était chauffée. Se trouvait à l’intérieur un lit de camp accroché au mur et deux anneaux insérés aux extrémités du sommier du lit. Sur un ordre du chef, les autres gardes sortirent et il en profita pour enlever les fers à Julie. Celle-ci se massa les poignets.
- Et ben pas trop mal le cachot ! Je vais attendre combien de temps environ ?
Julie entendit le chef ricané.
- Aucune idée, peut-être des heures ?

Sur ces mots, il obligea Julie à s’asseoir au milieu du lit. Rapide comme l’éclair, il accrocha un fer au poignet gauche de sa captive et accrocha la chaîne de celui-ci - à l’aide d’un cadenas - sur l’anneau gauche du sommier. Malgré les protestations de la jeune fille il fit de même pour son autre poignet. Elle était assise au milieu du lit, son dos contre le mur et les bras retenus des deux côtés. Avec les chaînes tendues, elle pouvait bouger ses poignets que d’une vingtaine de cm environ.
- Qu’est ce que vous faîtes ? dit-elle d’un ton de plus en plus paniquée en voyant un « garde » entrer dans la salle …
- Moi ? rien du tout …

L’homme enleva le foulard banc de la tête de Julie et lui noua autour des yeux. Le garde empêcha Julie de donner des coups de pieds et par deux Ziptieds, lui noua ses chevilles en les croisant au préalable.
- À l’aide mmppggmmm ! La main du garde la bâillonait !
- Pas de ça ma jolie. Tu vas rester sage et te taire. Je te rappelle que tu es considérée comme espionne !
Il prit un morceau de tissus qu’il avait préparé plus tôt et lui enfonça dans la bouche en prenant soin de ne pas l’insérer trop profondément. La voilà maintenant bâillonnée et aveuglée.
- MMpphmmmm !!!

Elle essayait d’enlever son bâillon en s’aidant de ses mains tout en se penchant mais les chaînes étaient trop courtes. Et impossible de le recracher !
Elle entendit l’homme lui parler.

- Tu n’avais peut être pas prévu d'être traitée de la sorte, mais il est stipulé q’un prisonnier ou prisonnière peut être mis au silence si il ou elle se montre trop rétif. Si tu cris, personne ne t’entendra, d’une part grâce à ton bâillon et à l’épaisseur des murs et d’autre part car tout le monde est à la fête. Je te souhaite un bon séjour ici et profite bien de la vue !
Sur ces dernières paroles, elle sentit les lacets de son bustier en cuir se resserrer affreusement. Elle eu presque le souffle coupé. Le bustier l’obligeait maintenant à se tenir droite, ce qui n’était pas très confortable vu sa position. Elle entendit la porte en fer se refermée et le bruit de la serrure. Elle était prise au piège !
- MMPPHMMM !!!!

Elles gesticulait, bougeait dans tous les sens mais son bandeau était trop serré. Elle lui était impossible qu’elle enlève seule les chaînes. Était-ce une mise en scène ? Ou quelque chose d’autre se tramait-il ? Elle ne saurait le dire mais la blague n’était pas à son goût. Son inquiétude grandit et elle espéra que quelqu’un viendrait la secourir.

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moimoi2
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Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par moimoi2 »

Voilà la suite !

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Bricen jubilait. Il avait réussis à se débarrasser de Julie le plus simplement et légalement possible. Bien-sûr, lorsque les enquêteurs feront leur travail, ils devineront que Julie n’était qu’une étape dans son plan.
Il se dirigeait vers la salle du banquet lorsqu’il entendit l'un de ses collègues dans son micro (caché sous son masque vénitien plaqué d’or). Ce n’était pas à proprement parlé moyenâgeux mais le code vestimentaire était assez souple pour qu’il puisse l’utiliser.

- Oui Lucius ?
- Il y en a une qui prend le jeu de rôles un peu trop à cœur, elle t’a suivis avec les autres et elle se cache au donjon. On fait quoi d’elle ? Si elle voit l’état de Julie, elle risque de l’interroger et de donner l’alerte.
Bricen maugréa.

- Merde. Qui est cette fille ? Et surtout, sa famille est riche ?
Son interlocuteur garda le silence une dizaine de secondes.
- Amandine Lopez, 21 ans, origine espagnole comme son nom l’indique. Ses parents ne sont pas richissime mais sont plutôt aisés. Les 2 sont vétérinaires.
Bricen réfléchit 2 secondes à peine.
- On la prend avec et on demandera une rançon. Je pense qu’ils devraient réussir à rassembler 40.000 euros au bout de quelques mois. On y va ?
- On la tiens dans 20 secondes à peine. À tout de suite.

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De nature curieuse, Amandine - habillée en femme mousquetaire - se fourrait souvent dans des situations inextricables. Sans le savoir, elle venait de se condamner à des mois de captivité. Quelques instants plus tôt, elle sentait que quelque chose de louche se tramait dans la salle du banquet. Cette "tentative d'assassinat" sur le seigneur Léodagan était trop peu discrète. Amandine se convainquit que Julie, la véritable cible dans cette histoire méritait son attention. Son instinct pris le dessus, sous prétexte de sortir prendre l'air, elle se mit à suivre "discrètement" les gardes et la servante aux cheveux noir.

C'est ainsi que la jeune femme s'était retrouvé dans le donjon. Elle avait pu entrer lorsque le capitaine et ses sous-fifres sortirent du bâtiment. Elle voulait absolument l'interroger. Petit problème, elle ne savait pas par où commencer, le donjon était grand et sa cible pouvait être dans n'importe quelle salle. Le chemin le plus simple menait vers le sous-sol, elle frissonna et s’enfonça lentement dans les escaliers obscurs ...

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- Parfait !

En plus de se jeter dans la gueule du loup, Amandine se dirigeait d'elle-même dans la meilleure salle du point de vue de Bricen. Il était sûr que personne ne viendrait le gêner dans sa tâche. Ils s'assura que ses 2 complices le suivait. Il y en avait toujours un devant l’entrée à faire le guet en cas de soucis.
 Il attendit que sa cible entre avant de se faire repérer. Ils approchèrent sans faire de bruit puis il cria :
- Halte !
De peur, Amandine sursauta en se retournant brusquement.

Elles est mignonne pensa-t-il.

Cette demoiselle mousquetaire avait la peau bronzée, ses cheveux châtains clairs étaient coupés jusqu'à la hauteur de ses épaules. Un chemisier blanc était placé sous son tabard à col haut noir brodé d'une fleur de lys bleu roi, elle portait une mini jupe blanche avec des finitions en dentelles, des collants opaques noir et des bottes à lacets en cuir. Un long chapeau muni d'une plume blanche ornait sa tête. Son nez fin et le vert de ses yeux ne déplaisaient pas non plus à Bricen.

- Que faîtes vous ici dans les quartiers du Seigneur Léodagan ? La fête vous déplait-elle ?
Prise sur le fait, elle ne savait quoi répondre sans se compromettre. Elle bredouilla avant d'être compréhensible :
- Pas du tout, messire Zarakaï souhaitait un pichet de bière, je pensais en trouver ici.

Interloqué, Bricen se tut. Voyant le blanc, Amandine se rendit compte elle aussi de la nullité de son excuse. Bricen commença à rire, Amandine suivit peu après.
- J'avoue, je cherchais la servante qui s'appelle Julie. J'ai comme l'impression que c'était elle la cible je me trompe ? dit-elle avec un clin d’œil.

Il haussa les épaules.

- Peut-être, à vrai dire je n'en sais rien mais je suis sûr d'une chose : votre comportement est suspect et je vais vous mener au valet du seigneur Léodagan pour savoir quoi faire de vous.
 Tout en parlant, Bricen se déplaça à côté d'Amandine et de sa main gauche, enserra le bras droit de la jeune fille.
- Êtes-vous sûr ? Je n'ai vraiment rien à cacher ...
- Nous verrons cela. Il fit un signe de tête à l'un des gardes présent, celui-ci rejoignit Bricen.
- Retournez vous demoiselle. Par mesure de précaution nous devons vous bander les yeux. Nous allons prendre un chemin peu fréquenté et il ne faut pas que vous vous repériez.
- Oh en plus on joue à l'agent secret ? répondit-elle légèrement moqueuse.

 Tu vas voir, tu ne vas plus rire dans quelques temps.

Elle obéit non sans quelques réticences. Bricen lui enleva son chapeau et lui enroula plusieurs fois un bandeau noir autour des yeux de la jeune fille et le noua très fortement. Il replaça le chapeau en faisant en sorte qu'il cache le nœud auparavant visible sur l'arrière de sa tête. C'était bien plus esthétique. Il se mit devant elle et fit des tests pour vérifier qu'elle était bien aveuglée.

- La vache ! Je n'arrive même pas à ouvrir les paupières ! Bien joué capitaine dit Amandine en souriant. Dorénavant, je suis obligée de vous suivre ...
- Avant de partir, cela vous dérangerait-il d'enlever votre tabard ? Là où nous allons, il va faire très chaud. Nous vous la remettrons par dessus une fois dehors et vos poignets attachés. Vous nous avez vu récemment avec Julie, vous vous en doutiez n'est-ce pas ?

Elle tiqua légèrement suite à cette affirmation et souffla de dépit et continua sur un ton ironique.
- Et moi qui pensait être discrète. Très bien mais s'il vous plaît, dîtes à votre seigneur de m'épargner !

Bien-sûr ma jolie.

Il l'aida à le lui retirer en parfait gentleman. Le tabard en velours tenait par des ficelles liées au niveau de ses épaules. Son complice lui amena plusieurs lanières en cuir. Ils lui lièrent sévèrement ses poignets en les croisant au préalable. Ses coudes connurent le même sort et pour finir deux grandes sangles (une placée sous ses seins et l'autre au niveau des reins) plaquèrent ses bras à l'arrière de son dos. Il ne restait plus qu'à l'amener tranquillement au lieu voulu.

- C'est serré ! Je risque pas d'aller bien loin. Sur ses paroles, Bricen devinait qu'elle n'était pas à l'aise. Il la rassura.
- C'est juste pour respecter le réalisme et nous n'en aurons pas pour longtemps. Allez-y lentement par contre.

 A l'aide de l'autre garde, Bricen guida sa "captive" vers une porte dérobée située à quelques pas de là. Ils montèrent doucement un escalier et sortirent à l'arrière du bâtiment. L'air d'automne les assaillit et comme promis, ils remirent le tabard par dessus le ligotage pour la protéger du froid.

 Ils se dirigèrent vers une petite habitation construite à l'écart du donjon. Un feu de cheminé les accueillit ainsi qu'une femme silencieuse. Ses amis lui firent signe et elle comprit.

- Ça fait du bien ! s'exclama Amandine en sentant la chaleur du feu. Maintenant vous pouvez me détacher ? Je le jure que je ne m’enfuirai pas ... 
Ce fut la femme qui lui répondit.
- J'en suis certaine.
 Sur ces mots elle pris deux sangles en cuir et bondit sur la jeune fille. Elle enroula l'une des sangles une autour des cuisses d'Amandine. Celle-ci prit peur immédiatement.
- Arrêtez ! Ce n'est pas drô mmppphhmm ! 

Bricen se dépêcha à la maintenir contre son torse tout en la bâillonnant d'une de ses mains. Elle ne pouvait donner plus que de légers coup de pieds dans le vide. La femme lui enleva ses bottes, sangla ses chevilles et ses genoux. Pendant ce temps, Bricen enleva sa main tandis que son compagnon inséra un morceau de tissus dans la bouche de la prisonnière. Il lui imposa un foulard avec un nœud en son milieu. Pour finir, un autre foulard en soie noir fut enroulé jusqu'à hauteur du nez. Pour finir, la femme enleva la jupe d'Amandine et son tabard malgré ses jappements . Elle lui caressa les cuisses et l'observa une bonne vingtaine de secondes tout en lissant de son mieux le chemisier blanc de la jeune femme .

- Tu as de belles jambes et bonnes proportions ma coquine. Là où on t'emmène tu seras désirée par la gente masculine c'est certains !
- Mpphmmmmmmmm ?!
 Ils la posèrent au sol et la laissèrent de tenter de s'échapper ainsi que gémir à souhait.
Bricen demanda :

- On s'occupe de qui maintenant ?
- Les 2 principales cibles répondit la femme. Je m'occupe du garçon et toi de la fille. Sois discret.
- Bien-sûr. Je n'ai pas l'habitude de prendre des risques. Cette fille n’était qu' un contretemps mais elle nous rapportera de l'argent ! N'est-ce pas Amandine ?
 Il s'accroupit et la chatouilla sur les hanches. La fille quant à elle était terrifiée et elle lâcha un long gémissement
- MMpphhhhhhhggggggmmm !!

 La femme réprimanda Bricen avant de s'adresser à la prisonnière.
- C'est pas aussi mauvais que tu peux le penser. Tu ne seras pas vendue ou autre chose dans ce genre. Tu travailleras pour nous et ... tu serviras de décoration à quelques occasions. Mais j'en ai assez de t'entendre. Les garçons, mettez-là dans le coffre fit-elle en souriant.
- MMppphmmm! NNoopphmmm ***

Bricen et un autre garde portèrent la fille, l'un prenant les pieds et l'autre le dos. Amandine essayait de donner des coups mais elle n'arrivait à rien. Le troisième garde ouvrit un coffre dans la pièce.

Celui-ci était énorme. De l'extérieur il était fait en bois de  chêne et aucune fioritures s'y apposait. Il devait mesurer environ 1m20-30 en hauteur, autant en largeur et un peu plus grand en longueur : environ 1m80. Mais il ne fallait pas s'y fier, c'était un bijoux technologique. L'intérieur était capitonné et entièrement insonorisé. Il était possible d'y écouter la radio à et en plus, des ventilateurs intégrés fournissaient de l'air pur venant de l'extérieur. Aucun risque d'étouffement. De plus, le coffre était isolé et sauf changement climatique extrême, une température ambiante de 22 degrés accueillait les « passagers ».
 
- Je te préviens Amandine fit Bricen. Il nous a couté plus de 100 000 balles donc tu n'as pas intéressé à l’abimé sinon je te jure que je tu ne pourras pas l'ouvrir sans autorisation pour au moins 2 mois !

Sur ces paroles, ils l'installèrent en position assise, le dos contre une des parois. Elena protestait toujours mais son sort était scellé .
Bricen appuya sur une télécommande et une petite mélodie se fit entendre. De la musique classique ...
- Tu aimes bien ?
Résignée, elle fit un signe négatif de la tête très rapidement.
- Mphhm !
- Très bien je te mets quel radio ? Comme ça tu t'ennuieras moins. Crie une fois pour dire oui et 2 fois pour non.
 Après un petit interrogatoire d'une ou deux minutes à peine, Bricen sélectionna la bonne fréquence et une musique de rock parvint à ses oreilles.
- Je te laisse, tu auras de la visite dans quelques heures , à plus !
- MMMpppgm******
Le "couvercle" se referma et il n'entendit plus les plaintes de la jeune fille. Le coffre de quelques centaines de kilos ne bougeait pas. Tout était parfait.
- J'y vais dit-il à son amie. Occupe toi bien d'elle ! et il sortit attendre l'heure propice pour kidnapper Claire.

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Elena se maudissait "La curiosité est un vilain défaut" lui disaient ses parents. Elle était pas dans la merde ! Mais qu'est ce qui lui a pris de se laisser ligotée de cette manière, et de se faire aveuglée ? Elle aurait du sentir que l'homme au masque n'était pas net. Elle se débattait comme une furie dans ses liens.

Elle criait sous son bâillon, tapait des pieds sur les parois et essayait même de se mettre à genoux pour soulever le couvercle du coffre avec sa tête mais elle restait toujours piégée.
Au moins elle pouvait calculer le temps qu'elle restait ici grâce à la radio. Seul point positif dans sa situation. Elle sanglota et des larmes coulèrent sur ses joues. Elle sentait qu'ils déplaçaient le coffre. Qu'allait-elle devenir ?

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moimoi2
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Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par moimoi2 »

Pas beaucoup écrit ces derniers temps mais j'espère que ça vous plaira ! ;) (si ça vous plaît pas vous pouvez dire pourquoi, c'est pas interdit ! :D )

Personne ne remarqua l’absence d'Amandine. C'est l'inconvénient lorsque l'on s'inscrit et vient seule à une manifestation de ce type. Durant l'heure qui suivit, rien d'inhabituel ne se passa. Julie était toujours enfermée dans le donjon, un gardien lui donnait à boire et lui permettait de parler à sa guise tant qu'elle restait "sage". Elena resta dans son coffre, énervée contre elle-même et contre sa prison. Elle ne saurait dire où elle se trouvait à l'heure actuelle, ses liens et son bandeau ne se désseraient pas.

 Élodie, la cousine de Claire vaquait à ses occupations tout en étant stressée, elle ne pouvait pas parler librement et ne savait même pas qui était ses ravisseurs. Elle essayait de faire comme si de rien n'était.

Claire, en costume jouait son rôle à la perfection. Son habit ressemblait fortement à celui de sa cousine. C'était une robe longue style moyenâgeuse blanche en satin avec un petit corset en cuir noir qui lui ceignait sa poitrine jusqu'à son nombril. Pour ne pas avoir froid par ce temps automnale, elle avait décidé de mettre une grande cape de velours blanche. Elle sirotait du vin avec plusieurs de ses amies. On lui avait dit que Julie était "enfermée" pour interrogatoire et qu'elle ne pourrait venir qu'à la fin du jeu de rôle soit après le jeu organisé près de la tente de la divinatrice.

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Au grand dam d'une femme blonde, le frère de Claire, Alexandre, était introuvable.

Bordel mais où est-il passé ?  Faut croire que personne ne l'a vu depuis un bon bout de temps.

La divinatrice n'avait pas chômé. Elle s'était préparée à enlever le garçon, mais celui-ci restait introuvable ! Comment un jeune homme dynamique pouvait passer inaperçu aussi longtemps ?
Elle avait questionné sa sœur et celle-ci lui avait confirmé qu'il était dans la salle du banquet la dernière qu'elle l'avait vu. Mais Claire lui avait demandé  de lui laisser un message si elle le voyait. Elle voulait juste savoir s'il pourrait venir au jeu avec elle.

Au pire si on prend que la fille ça ira aussi. Mais un changement de plan de dernière minute n'est jamais souhaitable.

20 minutes avant le jeu, elle le repéra enfin. Il était sur une large planche en équilibre sur plusieurs tonneaux. Il était équipé d'une armure en cuir de GN et d'un vrai casque en fer. Il s'amusait avec l'un de ses amis à frapper la tête de son adversaire avec une poêle pour le faire tomber.

Il s'entendrait bien avec Bricen. Aussi cons l'un que l'autre.

- C'est toi Alexandre ?
Il tourna la tête vers la blonde .
- Oui pourquoi ?
- Ta sœur te cherche. Elle voudrait savoir si tu seras de la partie. Elle apprécierait que tu viennes.
- Au cola maya ? J'avoue que ce n'est pas vraiment ce que je préfère. Dans combien de temps ?
- 20 minutes, si tu ne viens pas, elle risque de t'en vouloir ... C'est vrai que ce jeu était l'un des préférés des femmes de la noblesse mais tu peux faire un petit effort pour ta sœur fit-elle avec malice.
- Ok ok ok j'ai compris. Dits-lui que j'arrive !

Excellent.

La divinatrice se dirigea vers sa tente pour annoncer la nouvelle et préparer ses somnifères. Elle devait faire attention, ce jeune homme avait l'air sportif et ne se laisserait surement pas avoir aussi facilement qu'Elena.

---------------

Claire s'amusait bien. Elle adorait ce jeu et les règles étaient simples à retenir pour tous les participants. Ils étaient une trentaine environ divisés en 3 groupes de 10. Il y avait 3 brassards de différentes couleurs : jaune, rouge et vert, une couleur pour chaque équipe.

Durant les parties, 10 joueurs de 2 équipes différentes s'affrontaient dans des cercles de 8 mètres de rayon. Claire était dans l'équipe jaune, son frère chez les rouge. Lorsque la personne aveuglée arrivait à attraper un joueur de l'équipe adverse et s'il arrivait à deviner son identité, son équipe gagnait 2 points sinon 1 seul.

Par contre s'il attrapait un membre de son équipe (qu'elle arrive ou non à deviner de qui il s'agit), c'était 2 points en moins pour la sienne. Mais le plus intéressant était à venir : les 2 premiers d'une même équipe à se faire attraper devaient s'attacher ensemble sur l'une de leur cheville. Dès que 4 joueurs d'une même équipe étaient attachés, un nouveau round commençait. Les duos qui se faisaient rattrapés étaient éliminés et ainsi de suite.  La manche finissait lorsque 8 joueurs se faisaient éliminés et 3 manches formaient une partie.

C'était rapide et amusant. Sur les 30 participants, 3 garçons seulement répondaient présents.
Claire, éliminée de la première manche regardait son frère en train d'esquiver habilement un duo aveuglé qui cherchait à l'avoir. Il avait laissé son casque en cuir chez la divinatrice. Son frère lui ressemblait énormément : il avait la carrure de leur père et le visage de leur mère comme elle. Claire et lui avaient même couleur de cheveux et des yeux : châtains clairs et noisettes.

La partenaire de Claire, une femme escrimeuse style renaissance d'une trentaine d'années lui parla à ce moment là.

- Ton frère se débrouille bien. Si j'avais leur âge et si j'étais à la place de ces jeunes filles, je ne serais pas déçue d'être attachée avec lui. Et pourtant ton frère n'a pas l'air de vouloir que ça arrive !
Claire hocha les épaules.
- Il est comme ça. Quand il joue, son principe est de gagner. Ces filles sont pas prêtes à l'attraper c'est moi qui te le dit.
- Tu verras, on l'aura plus tard !

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Ceci arriva durant la dernière partie. Claire avait réussis à l'attraper et le reconnut immédiatement.
- Alexandre !
- Pourquoi faut-il que tu sois la seule personne à m'avoir et en plus à la fin ? fit-il d'un ton faussement offusqué.
- Boude pas, tu vas voir comme c'est difficile de se déplacer attaché à quelqu'un ! - Elle lui chuchota à l'oreille - et puis tu n'as pas à te plaindre, elle est jolie.
Elle n'avait pas besoin de ses yeux pour savoir que son frère rougissait. Ce fut elle qui se fit le plaisir de lier leurs chevilles. Elle prit une des longues cordes disponibles, fit plusieurs tours autour de la botte de son frère et sur celle de sa comparse, serra et noua fortement le nœud.
- C'est serré ! se plaignit son frère de 20 ans.
Elle regarda la "mage". Celle-ci avait une longue robe bleu avec une cape de la même couleur dans son dos. Elle sourit:
- Impossible que le nœud lâche en nous déplaçant.
- Arrête de te plaindre et joue ! fit-elle à son frère.

Elle prit un malin plaisir à voir son frère se déplacer difficilement. Lui et son "amie" n'arrivaient pas à se mettre d'accord et trébuchaient souvent. Ce n'est que par hasard qu'ils réussirent en étant aveuglés à attraper un autre duo.

A la fin de la partie c'était l'équipe de Claire qui avait gagné contre celle d'Alexandre. Elle réussit à défaire son lien facilement mais elle avait malheureusement trop serré celui de son frère.
-Vous n'avez qu'à aller voir la voyante, elle devrait pouvoir vous l'enlever. Alex, ne la fait pas tomber et elle lui fit un clin d’œil.
- Je suis trop agile pour ça. C'est Laura qui fait n'importe quoi.
L’intéressée leva les yeux au ciel.
- Comment tu fais pour le supporter ?
- Je fais avec répondit Claire. Allez-y je vous rejoindrai au château !

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Alexandre et Laura, bien que gênés s'entendaient assez bien. Ils eurent du mal à rejoindre la divinatrice ainsi reliés. A ce moment de la journée, presque plus personne n'était présent. Ils arrivèrent à la tente, appelèrent la personne qui pouvait les aider et attendirent. Elle arriva rapidement et leur demanda d'entrer.

La tente était immense, elle mesurait environ 50m2. Des tapis étaient posés à même le sol. Une table ronde était placée au milieu. Ce qui retint l'attention du jeune homme était l'immense coffre derrière la femme. Sur son loquet, un cadenas bloquait l'accès.

- Il y a de l'or dans votre coffre ? demanda Alexandre en plaisantant.
- Disons que c'est mon chiffre d'affaires et qu'il est assez précieux. Vous pouvez vous asseoir, je vais vous donner à boire et chercher des ciseaux, 2 minutes !
Elle arriva rapidement et leur offrit une tisane dans une grande tasse.
- Pour vous réchauffer, buvez c'est excellent !

 N'ayant pas trop le choix ils commencèrent à boire tout doucement. Alexandre prit appui sur le dossier.
- C'était fatiguant votre jeu mais sympa !

Sa comparse renchérit :

- Il a raison, il faudrait en faire plus souvent. Mais dommage qu'on doive trainer des gros boulets ...
Alexandre lui tira la langue.
- Gnagnagna.

S'ensuivit une discussion animée sur les différentes parties. La propriétaire des lieux faisait semblant de ne pas réussir à desserrer leur lien avec ses mains et trouvait toujours une excuse pour ne pas prendre tout de suite un couteau ou des ciseaux.

 Ils finissaient leur tasse lorsque Laura bailla fortement. La blonde en profita pour fermer l'entrée de sa tente à l'aide de divers cordes et ficelles.
- Le vent commence à venir, vous sortirez par derrière.
Laura essaya de se lever mais elle fut pris dans vertige et retomba sur sa chaise.
- Je suis plus fatigué que je ne le pensais ! Et j'avais oublié cette corde ...
Alexandre suivit :
- Pareil j'ai du mal à ne pas somnoler, vous pouvez aller chercher des ciseaux ? On partira tout de suite après.
Leur hôte leur sourit :
- Bien-sûr, le temps que je les trouve et je suis à vous !

------------------------------------------------------------

Sam était satisfaite. Alexandre et l'autre fille avaient tout bu, il leur restait que quelques minutes avant de s'endormir définitivement. Elle décida d'aller plus vite. Elle prit discrètement deux épais mouchoir en tissus, les imbiba de chloroforme et deux foulards. Elle les mis dans sa poche gauche. Par contre, elle cacha dans l'autre poche de sa robe deux paires de menottes et vint à leur rencontre tout en se plaçant derrière eux.

- Ce sera plus simple de couper le nœud par derrière leur mentit-elle. Vous pouvez mettre vos mains à l'arrière ? Ça me gênerait moins.
Abrutis par la drogue, ils obéirent. Brusquement, elle menotta les poignets d'Alexandre avant que Laura ne remarque quoi que ce soit.

 Avant de lui laisser le temps de réagir, elle plaqua sur le visage du garçon (des lèvres jusqu'au dessus du nez) le mouchoir enduit de chloroforme. Elle noua le foulard noir par dessus pour être sûr qu'il tienne en place. Le garçon gémit légèrement mais était déjà dans la les limites de l'inconscience. Sam dut bâillonner la fille avant qu'elle ne crie et fit de même pour elle.

 Elle se mit devant eux.
- Dormez bien les petits fit-elle moqueuse.
Elle les observa durant une minute ou 2 sombrés dans le sommeil. 

Qu'allait-elle faire de la fille ? Ils ne pouvaient pas enlever tout le monde sans se faire repérer. A l'heure qu'il était, Bricen devait déjà avoir capturé Claire. Il n'était déjà pas prévu d'enlever Amandine, mais en plus une autre fille ... Sam devait passer à la suite et partir le plus vite possible d'ici dorénavant. Elle envoya via son smartphone un message à la bonne personne afin que celle-ci se débarrasse d’Élodie.

La voyante réfléchit quelques instants et se dit qu'au final, il devrait y avoir assez de place dans le coffre pour 3 personnes ...  Elle décida de commencer par la"mage".

------------------------------------------------------------


Bricen sirotait de l'eau de vie tout en observant d'une manière victorieuse sa captive. Durant un moment, il pensait qu'il n'y arriverait jamais. Il l'avait attirée dans ses filets in extremis.

Après leur jeu - qu'il trouvait idiot -, l'homme attendit patiemment que Claire se retrouve isolé. Comme prévu, les participants partirent en promenade dans les bois alentours avant de rentrer au château. Elodie, avait alors attiré sa cousine à l'écart et Bricen en avait profité pour les rejoindre. Il les a guidés près du bosquet où se trouvait son attelage. D'un coup il leur avait proposer de les ramener, Elodie refusa prétextant devoir aller à quelque part et Claire, quant à elle accepta. La suite se résolu très rapidement : l'homme masqué, une fois entré dans la voiture prit une seringue dissimulée près de son fauteuil. Dès le début de leur conversation, il avait tout simplement planté la seringue dans le coup de la jeune fille. Elle en aurait pour 1h de sommeil environ. Pour le moment, il l'avait attachée à l'aide de deux bracelets de cuir reliés à la paroi derrière elle. Ses bras étaient donc croisés et fixés "au mur". Avec l'angle que formaient ses coudes, on aurait pu dire que ses bras formaient un "triangle". Ses jambes furent attachés sur la partie inférieure de la banquette avec 4 bracelets de cuir : 2 pour les chevilles et deux pour les mollets. Bricen pensa à mettre un coussin à l'arrière de sa nuque et ne l'avait pas encore bâillonnée ni aveuglée. Choses inutiles pour le moment.

Il regarda le message reçu sur son portable et sourit. Ce ne sera pas 2 mais 4 colis de valeurs qu'ils ramèneront au bercail ... Il se demanda en même temps comment Aurore s'en sortait avec Elodie. Il nota dans sa mémoire qu'il devrait la contacter dans quelques heures, le temps de s'éloigner et de prendre une marge de distance agréable.

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fredchl
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Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par fredchl »

C'est un véritable festival de kidnapping, je finirais presque par être jaloux ! 8-)
Mais j'adore ! :lol:

pistache

Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par pistache »

Bricen est un sacré homme d'affaire. C'est très sympa^^

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moimoi2
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Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par moimoi2 »

Bon c'est une reprise, l'écriture n'a pas été simple mais je trouverai une suite assez rapidement ^^

Merci pour vos messages ! :P

---------------

Avant de refermer le coffre, la voyante attendit que l’ex-mousquetaire entre dans un état de demi-sommeil. Le masque posé sur son visage lui faisait inhaler du Kalinox, un « gaz endormant ». Elle le lui avait imposé avant d’installer confortablement les 2 jeunes précédemment endormis. Au final, elle réussit à les allonger sur le fond matelassé de l’engin. Alexandre était au centre, entouré des 2 demoiselles. Laura, la magicienne à sa gauche et la mousquetaire à sa droite.



Elle vérifia en un clin d’œil son équipement : toutes les sangles et cordes étaient prêtes. Elle commença par immobiliser le jeune homme. Elle lui lia avec des cordes ses chevilles tout en les croisant, ses mollets et genoux. Avec deux sangles cette fois-ci, elle lui bloqua le buste grâce à quatre anneaux qu’elle avait ressortis de la matelassure. Une sangle se positionnait au niveau de sa poitrine et une autre sur son nombril. Pour en finir avec lui, elle rejoignit à l’aide de sangles ses poignets aux hauts de ses bras (comme les momies d’antan). En soufflant sous l’effort, elle attacha de la même manière les deux autres captives. Quand elle finit, elle commençait à suer sous l’effort. Malgré tout, elle posa la touche finale : elle plaça un masque de sommeil sur chacun des prisonniers.



Pas besoin de bâillons, personne ne les entendra lorsque le coffre sera fermé.



Légèrement fatiguée, elle envoya un message au « maître des opérations » pour affirmer que tout était prêt et qu’elle rentrait au bercail avec sa précieuse marchandise. Qu’est ce qu’elle avait hâte !

-----------------------------------


La cousine de Claire gambadait parmi les participants. Elle réalisait diverses activités et discussions avec des amies ou des connaissances. Elle pensa même un instant qu’il lui serait peut-être possible d’alerter la police et même sa famille sur ce qui se tramait. Elle avait bien essayé discrètement d’enlever son costume mais elle avait abandonné très vite cette idée : l’enlever seule était impossible à cause de son corset étroitement serré et, elle était surveillée. Elle ne doutait pas un seul instant que des micros se dissimulaient au sein du tissu de sa robe.

Elle se dirigeait vers les cuisines du château lorsque qu’une femme déguisée en servante vint lui parler.



- Vous êtes Élodie ?

- Oui, qu’est ce que je peux faire pour vous ? répondit cette dernière avec une pointe de méfiance totalement justifiée.

- Je viens de la part d’Amélie, c’est bien l’une de vos amies ? (Elodie hocha la tête). Elle m’a demandé de vous dire, si je vous voyais, qu’elle vous attend dans votre chambre pour discuter et boire un verre. Selon ses dires, il y a trop de monde ici pour être tranquille.



- Est-ce que … commença la cousine de Claire.



- Désolé je n’en sais pas plus et je dois y aller ! Des clients m’attendent fit la servante avec un clin d’œil. Elle partit si vite qu’Elodie n’eu le temps de la remercier.



La méfiance de celle-ci se dissipa aussitôt les dernières paroles de la servante prononcées. Amélie n’était pas une amie qu’elle voyait souvent. Ses tortionnaires ne devaient sûrement ne pas être au courant de leur relation et avec un peu de chance, elle pourrait peut-être l’alerter discrètement. Elle prit au passage deux pâtisseries sur un stand et se dirigea vers sa chambre. Elle passa par l’entrée principale, traversa le hall, salua au passage diverses personnes et prit les escaliers pour rejoindre l’aile dans laquelle sa famille logeait pour cette nuit. Dans celle-ci, les couloirs étaient déserts du fait que la plupart des résidents se trouvaient à l’extérieur afin de profiter de l’évènement. La décoration laissait à désirer mais, les ouvriers avaient déjà pu poser un long tapis au sol qui étouffait le bruit de ses pas. Elle se retrouva rapidement devant la porte de ses appartements. Elle clancha la porte et entra dans la suite. Sur la table ronde du salon, se trouvait les affaires de son amie : un sac en bandoulière gris souris et une longue cape de velours de couleur vert sapin correctement pliée (comme à l’habitude d’Amélie). Totalement rassurée, Elodie posa ses achats sur la petite table et partit rejoindre son amie dans l’une des autres salles.



Elle eu à peine le temps de se rendre dans sa chambre qu’on la prit par surprise : elle sentit un tissu lui obstruer son visage ! Elle donna des coups de coudes et de pieds mais la poigne de fer qui la ceinturait au thorax l’en empêcha très rapidement. .Elle ne put s’enfuir et au bout de longues secondes, ses sens s’alourdirent et tout devint noir …



Peu de temps après, une giclée d’eau glacée la réveilla en sursaut. Une voix de femme se fit directement entendre.



- Parfait, elle est réveillée ! Bien dormis ? demanda-t-elle d’une voix moqueuse. Ayant tout de même du mal à se ressaisir, la geôlière lui donna quelques petites claques cinglantes sur ses joues et attendit qu’Eodie comprenne ce qu’il se passait.



Sa robe et ses bottes lui avaient été enlevés. Ne lui restait que ses collants et son corset, toujours aussi serré qu’auparavant. Ses bras et poignets liés en boxtie, elle ne pouvait se déplacer librement même si elle n’était pas entravée aux jambes. De toute manière, ce qu’elle vit lui dissuada toute velléité de rébellion. Amélie, placée sur les bouts de ses pieds et ligotée sur une chaise n’osait bouger. Effectivement, une corde tendue retenue par une poutre s’enroulait autour de son cou. Un bandeau l’aveuglait et elle ne pouvait communiquer avec Elodie, un bâillon l’en empêchait. Il était surement composé d’un morceau de tissu enfoncé dans sa bouche retenu par plusieurs bandes noires de ruban adhésif. Elle ne pouvait s’aider de ses bras, retenus comme ceux d’Elodie. Par contre, contrairement à elle, Amélie avait les chevilles croisées et liées avec le même tape : son équilibre était encore plus instable !



- C’est simple, si tu ne te laisses pas faire, tu sais ce qui arrivera à ton amie … Pour appuyer ses propos, elle pinça fortement Amélie qui trembla sur sa chaise, gémissement de peur et de douleur.



Elodie, terrifiée à l’idée de commettre un impair garda le silence espérant que la femme ne mettrait pas sa menace à exécution. Elle réfléchissait sur un moyen de se sortir de là lorsque l’autre hors, aussi silencieux que possible, la surpris derrière elle en lui imposant un bandeau.



Elle sursauta et bien qu’elle soit tendue, elle essaya de ne pas paraître agressive. Comme pour son amie, ils lui lièrent les chevilles et les cuisses. Elle sentit plusieurs pressions au niveau de son thorax, comme si on posait quelque chose de lourd sur son corset. On la remit debout (sûrement un homme) et elle entendit la femme ramener une chaise. Elodie paniqua pour de bon mais fut vite maîtrisée par ses agresseurs. Immédiatement, elle fut bâillonnée de la même manière qu’Amélie. Elle sentit que une boucle de corde épaisse s’enrouler autour du cou.

Nonn !!

Elle essaya de donner un coup de boule au hasard mais elle fut vite immobilisée et une petite gifle la rappela à l’ordre.



La corde se tendit à son maximum et elle n’eut d’autre choix que de se mettre sur la pointe des pieds dans un équilibre précaire. Elle gémit longuement, y compris lorsque les 2 malfaiteurs la placèrent sur la chaise. Sans qu’elle ne sache pourquoi, la pression sur son thorax s’accentua dans un même temps. Quelques secondes plus tard, l’homme lui enleva son bandeau et elle pu de nouveau observer son amie. Comme elle, elle faisait de son mieux pour ne pas tomber. Elodie vit cependant qu’elle essayait de lui dire quelque chose en appuyant son regard mais elle ne comprenait pas. Après un conciliabule entre les 2 malfrats, l’homme sortit pour une raison inconnue. La femme reprit la parole :



- On a encore quelques petites choses à gérer. Je reviens dans 10 minutes, à tout à l’heure ! Et n’oubliez pas, vous êtes filmées fit-elle en souriant. Elle sortit à son tour de l’appartement en prenant soin de bien fermer la porte à clé. Amélie tenta de la supplier de les sortir de là.



Ces 10 minutes furent les pires qu’Elodie ait eue à vivre. Elle ressentait une vive douleur au niveau de son bas du dos et de ses chevilles. Elles essayèrent d’appeler à l’aide mais personne ne les entendirent crier. Par contre, elles arrêtèrent vite de se débattre, elles faillirent tomber plusieurs fois de leur chaise respective. C’est dans cette situation que la hors la loi retrouva ses 2 captives en larmes. Elles tremblaient énormément.

Ignorant les supplications des 2 jeunes filles, elle et son acolyte continuèrent l’enregistrement de la vidéo. La femme les apostropha.



- Et bien ! Vous avez tenu mais il est grand temps d’arrêter tout ça. Adieu les filles ! Chacun se mit derrière l’une des captives et posa ses mains sur les jambes ou fessiers des prisonnières qui gémirent de concert.



- MMppphmmm !

- MMppphmmm !



Elles furent poussées sans ménagement. Croyant son heure arrivée, Élodie ferma les yeux et voulu se débattre un maximum. Au début, elle sentit la corde se resserrer autour de son coup mais brusquement, elle se relâcha : le nœud la retenant se défit et tomba à terre. Elles entendirent la femme applaudir. En réfléchissant, elle comprit pourquoi elle sentait une pression sur son thorax, un harnais la retenait ! Son cœur tambourinait dans sa poitrine mais au moins, elle était en vie.



- Vous étiez parfaites ! Je suis sûr que vous pouvez jouer au cinéma. .Malheureusement, je vais devoir vous quitter définitivement. Selon nos calculs, vous devriez rester ici seulement quelques heures ou au pire, toute la nuit.



La ravisseuse sourit lorsqu’elle entendit les plaintes et supplications des deux filles.





L’homme arrêta l’enregistrement et rangea la caméra. Une fois qu’ils partirent, un pesant silence s’abattit dans l’appartement. Suspendue tout en se sentant idiote, Élodie se demanda bien comment se sortir de cette situation.

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Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
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Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par Mad Hatter »

:bravo: :) :bravo:
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Re: Récits de Bricen - fête médiévale

Message par Mad Hatter »

moimoi2 a écrit : 31 mai 2018, 17:16 Bon c'est une reprise, l'écriture n'a pas été simple mais je trouverai une suite assez rapidement ^^

Merci pour vos messages ! :P

[…]

Elle sursauta et bien qu’elle soit tendue, elle essaya de ne pas paraître agressive. Comme pour son amie, ils lui lièrent les chevilles et les cuisses. Elle sentit plusieurs pressions au niveau de son thorax, comme si on posait quelque chose de lourd sur son corset. On la remit debout (sûrement un homme) et elle entendit la femme ramener une chaise. Elodie paniqua pour de bon mais fut vite maîtrisée par ses agresseurs. Immédiatement, elle fut bâillonnée de la même manière qu’Amélie. Elle sentit que une boucle de corde épaisse s’enrouler autour du cou.

Nonn !!

Elle essaya de donner un coup de boule au hasard mais elle fut vite immobilisée et une petite gifle la rappela à l’ordre.



La corde se tendit à son maximum et elle n’eut d’autre choix que de se mettre sur la pointe des pieds dans un équilibre précaire. Elle gémit longuement, y compris lorsque les 2 malfaiteurs la placèrent sur la chaise. Sans qu’elle ne sache pourquoi, la pression sur son thorax s’accentua dans un même temps. Quelques secondes plus tard, l’homme lui enleva son bandeau et elle pu de nouveau observer son amie. Comme elle, elle faisait de son mieux pour ne pas tomber. Elodie vit cependant qu’elle essayait de lui dire quelque chose en appuyant son regard mais elle ne comprenait pas. Après un conciliabule entre les 2 malfrats, l’homme sortit pour une raison inconnue. La femme reprit la parole :



- On a encore quelques petites choses à gérer. Je reviens dans 10 minutes, à tout à l’heure ! Et n’oubliez pas, vous êtes filmées fit-elle en souriant. Elle sortit à son tour de l’appartement en prenant soin de bien fermer la porte à clé. Amélie tenta de la supplier de les sortir de là.



Ces 10 minutes furent les pires qu’Elodie ait eue à vivre. Elle ressentait une vive douleur au niveau de son bas du dos et de ses chevilles. Elles essayèrent d’appeler à l’aide mais personne ne les entendirent crier. Par contre, elles arrêtèrent vite de se débattre, elles faillirent tomber plusieurs fois de leur chaise respective. C’est dans cette situation que la hors la loi retrouva ses 2 captives en larmes. Elles tremblaient énormément.

Ignorant les supplications des 2 jeunes filles, elle et son acolyte continuèrent l’enregistrement de la vidéo. La femme les apostropha.



- Et bien ! Vous avez tenu mais il est grand temps d’arrêter tout ça. Adieu les filles ! Chacun se mit derrière l’une des captives et posa ses mains sur les jambes ou fessiers des prisonnières qui gémirent de concert.



- MMppphmmm !

- MMppphmmm !



Elles furent poussées sans ménagement. Croyant son heure arrivée, Élodie ferma les yeux et voulu se débattre un maximum. Au début, elle sentit la corde se resserrer autour de son coup mais brusquement, elle se relâcha : le nœud la retenant se défit et tomba à terre. Elles entendirent la femme applaudir. En réfléchissant, elle comprit pourquoi elle sentait une pression sur son thorax, un harnais la retenait ! Son cœur tambourinait dans sa poitrine mais au moins, elle était en vie.



- Vous étiez parfaites ! Je suis sûr que vous pouvez jouer au cinéma. .Malheureusement, je vais devoir vous quitter définitivement. Selon nos calculs, vous devriez rester ici seulement quelques heures ou au pire, toute la nuit.



La ravisseuse sourit lorsqu’elle entendit les plaintes et supplications des deux filles.





L’homme arrêta l’enregistrement et rangea la caméra. Une fois qu’ils partirent, un pesant silence s’abattit dans l’appartement. Suspendue tout en se sentant idiote, Élodie se demanda bien comment se sortir de cette situation.
Sur ses larges bras étendus,
La forêt où s'éveille Flore,
A des chapelets de pendus
Que le matin caresse et dore.
Ce bois sombre, où le chêne arbore
Des grappes de fruits inouïs
Même chez le Turc et le More,
C'est le verger du roi Louis.

Tous ces pauvres gens morfondus,
Roulant des pensers qu'on ignore,
Dans des tourbillons éperdus
Voltigent, palpitants encore.
Le soleil levant les dévore.
Regardez-les, cieux éblouis,
Danser dans les feux de l'aurore.
C'est le verger du roi Louis.
le verger du roi" mis en chanson par Georges Brassens, paroles de Théodore de Bainville


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De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
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