Maison de redressement
Publié : 06 juin 2018, 17:58
Une histoire que j'ai sous le coude depuis un bon bout de temps. J'espère qu'elle vous plaira (par contre elle sera assez longue ). Ceci est l'introduction, comme pour ma première histoire, je vais mettre un peu de temps avant d'entrer dans le vif du sujet.
(oui je n'ai pas eu beaucoup d'inspiration pour le nom de la directrice je vous l'accorde )
I) L'entretien
-----------------------------------------------------------------------------
- Vous ne pouvez pas me faire ça !
Face à ces hurlements, la directrice, Madame Pervenche se massa les tempes et fit signe à ses 2 employés. Ils comprirent immédiatement et partirent chercher leur équipement.
- Mademoiselle Pern, on ne vous demande pas votre avis. Vos délits ne peuvent rester impunis éternellement. D’ailleurs, Monsieur votre père et Madame votre mère n’ont pas décidé de vous placer ici. C’est votre éducatrice qui pense que cet internement vous fera du plus grand bien. Vous faites partis d’une élite et le peuple attend de vous de l’exemplarité !
- C’est des conneries ! Je refuse de parler avec une sale conne de votre genre et …
Elle fut furieusement coupée par la femme de 40 ans.
- TAISEZ-VOUS ! Elle continua en regardant les deux hommes revenir.
- Joffrey et Fred, occupez-vous d’elle. S’il vous plaît et par pitié, faîtes la taire !
Ils hochèrent la tête et dirent à l’unisson :
- Très bien Madame.
Sachant qu’elle avait dépassé les bornes, la jeune femme aux cheveux châtains pâlit en voyant l’équipement que portaient les deux employés. Elle jeta un regard implorant à ses parents.
- Si si s’il vous plaît, bégaya-t-elle.
Mais la directrice les devança.
- Dépêchez-vous !
- Noonnnnnnnnnnn !!
Malgré sa petite taille pour une jeune de 24 ans, les deux surveillants eurent du mal à immobiliser Éléonore. Cette brunette d’1 mètre 60 se débattait comme une furie mais ils réussirent tout de même à lui imposer la camisole par-dessus sa combinaison de prisonnière. Ensuite, ils la plaquèrent sur un brancard original : des attaches lièrent ses chevilles, genoux et cuisses.
- Lâchez-moi bande de brutes !
Une main puissante cala son torse contre le brancard et deux sangles immobilisèrent son buste. L’un des deux employés lui plaqua un masque sur son visage. Il s’agissait d’un produit high-tech. L’intérieur du masque se composait d’une matière synthétique qui adhérerait parfaitement aux traits de la porteuse. Par la même occasion, une biomasse lui serrait fermement les lèvres et les mâchoires. De plus, elle possédait un effet d’isolant phonique. La prisonnière aurait beau pester ou gémir à souhait, on l’entendrait à peine.
Madame Pervenche parla aux parents.
- Vous avez un dernier mot avant qu’on ne l’emmène ?
Ils hochèrent la tête, le père commença.
- Tu vas nous détester ces prochains jours mais, sache que nous aussi, on a vécu ce que tu vas endurer.
Il vit que sa fille avait levé la tête d’un air circonspect. Sa mère continua.
- Et oui, auparavant nous n’étions pas vraiment des « modèles ». Nous avons fais ce qu’on a pu pour toi mais apparemment, tu tiens trop des gênes de ton père !
- Je ne vois pas de quoi tu parles répondit l’intéressé en levant les yeux au ciel.
- Mais sans ça, nous ne nous serions pas rencontrés ton père et moi. Peut-être que toi aussi tu trouveras quelqu’un !
- MMpphmmmm ????!!! entendirent-ils dans des sons étouffés.
La directrice mit fin aux adieux.
- Au revoir madame, monsieur.
En quittant le bureau, ils virent leur fille sangloter. Une fois dans le couloir, l’homme métissé parla à sa femme :
- Désolé ma chère mais je n’étais pas aussi chiant qu’elle lorsqu’on m’a emmené !
- Ben voyons …
Ils saluèrent le jeune homme accompagné d’un garde. Il venait juste d’être menotté et s’assit sur la seule chaise disponible.
10 minutes plus tard …
Madame Pervenche était satisfaite, la jeune Eléonore ne la dérangerait plus pour un bon moment. De sa fenêtre, elle la voyait se débattre inlassablement dans ses liens. Lorsqu’elle vit enfin qu’on la plaçait dans la camionnette, la directrice souffla et tourna sa tête vers son assistante.
- Comme vous pouvez le voir Brenda, ce travail bien que satisfaisant est usant. Pouvez-vous me dire quel est mon prochain rendez-vous ?
L’assistante de 30 ans environ feuilleta dans son carnet quelques instants.
- Alexis PETIT. Un jeune homme de 22 ans. Selon la synthèse, c’est un élève studieux mais terriblement impoli, se moquant ouvertement de tout et de n’importe qui. Il est au centre du scandale avec le duc de la Nouvelle-Aquitaine. Ce sont ses parents qui ont demandé auprès d’un éducateur de l’interner. Vous avez accepté son dossier.
- Oui je m’en souviens maintenant, un jeune homme prometteur malgré l’incapacité de se parents. Est-il prêt pour l’entretien ?
- Oui, le garde l’a préparé.
---------------------------------------------------
Stressé, Alexis tremblait sporadiquement de sa jambe droite. Son entretien avec la directrice de l’établissement allait se dérouler dans peu de temps. Il était anxieux car il ne connaissait que vaguement le plan de ses parents en l’inscrivant ici. Surtout qu’ils avaient décidé d’acter cette inscription après l’une de leur énième dispute. Pour la 20ème fois depuis qu’il était sur cette chaise, il mit ses mains sur ses cheveux noirs. Ses yeux verts/gris reflétaient sa détresse.
Tout ça à cause de cette saloperie d’évaluation du « sens commun » négative ! Bandes d’hypocrite ! C’est surtout que j’ai recadré ce connard de Duc.
Cette évaluation a pour but (en Europe surtout), de repérer les jeunes sortant de la « normalité » que leur impose la société. Suite à cette évaluation, tous les citoyens qui ne « respectent pas » les valeurs morales et sociales sont recadrés. Après plusieurs convocations chez des éducateurs dues à son cynisme et à une conversation qui a mal tournée avec une personne hautement placée (malgré ses bons résultats scolaire), ses parents se sont vus dans l’obligation de le remettre sur « le droit chemin ».
Déjà qu’ils se sont à peine occupé de moi, les voilà qu’ils m’emmerdent ! « Pour ton avenir » bla bla bla. Conneries !
Il ne savait qu’une chose : cette année ne risquait pas d’être plaisante. Tous les jeunes qui partaient dans ce genre d’établissement en ressortaient lobotisées pour entrer dans les « normes de la société ».
- Hum hum, Monsieur Petit ?
Merde !
Il sursauta de peur. Il était tellement absorbé dans ses pensées qu’il n’avait ni vu, ni entendu la directrice l’appeler. Elle s’était déplacée à à peine 2 mètres de lui ! Il fallait qu’il montre patte blanche mais c’était mal parti pour éviter un redressement social. En se levant, même menotté, il s’inclina impeccablement devant cette femme d’âge moyen, plutôt fluette mais avec un regard glacial. Il déglutit.
- Mes excuses Madame la directrice. J’étais …
- Nul importance la coupa t elle sèchement. Entrez, vous m’avez fait perdre assez de temps.
Elle se retourna très rapidement et Alexis dut presser le pas pour se placer à un mètre 50 derrière elle comme l’exigeait le protocole. Il entra dans le bureau et s’assit sur un siège en cuir très confortable. Il fut surpris.
La pièce, bien que petite, était très bien agencée. Le bureau en bois laqué devait mesurer presque 2 mètres de long. Il remarqua non loin sur la gauche de son interlocutrice une sortie à grands battants.
Je me demande à quoi sert cette sortie.
Elle le regarda durant 10 bonnes secondes droit dans les yeux. Bien qu’inquiet, il fixa ce regard vert glacial sans ciller.
Ça y est je suis cuit, je suis tombé sur une folle.
Avec le même ton que précédemment, elle le rappela aux bonnes convenances.
- Lorsque l’on est en face d‘un supérieur, on ne le regarde pas effrontément dans les yeux jeune homme. Surtout quand on est en passe d’être envoyé en maison de redressement.
- Je … commença t-il
- On ne coupe pas non plus la parole ! s’énerva t-elle.
C’est bon, je peux dire adieu à une quelconque grâce.
D’un coup elle se radoucit.
- Mais vos résultats scolaires sont bons, presque excellent. Je suis certaine que votre cas n’est pas désespéré. Vos parents ne se sont pas occupés comme il se le devait et dorénavant, dorénavant, ils en payent le prix rassurez-vous.
Heuuuu … what the fuck ?
- Pouvez-vous m’expliquer … plus en détail la relation entre mes parents et mon orientation actuelle ?
- Bien-sûr. Votre père et votre mère n’ont pas assez bien ou voire pas du tout, su s’occuper de votre éducation qui sied à un bon citoyen même de rang aussi modeste que le vôtre. Ils s’en veulent et pour se racheter, ils ont décidé de financer votre future formation de redressement. J’ai accepté car de un, vos parents regrettent ce qu’ils ont fait et de plus, vous pouvez monter de grade social. Malheureusement avec un goût trop prononcé pour l’impolitesse, le cynisme, l’hypocrisie et parfois même, la manipulation, ceci risque d’être compliqué. Mais ne vous en faîtes pas, votre comportement immature sera un mauvais souvenir une fois que vous en aurez finis. Vous avez des questions ?
Alexis était tout bonnement abasourdi mais il rassembla ses idées en quelques secondes.
- Pourquoi votre école est-elle perdue en plein milieu des Pyrénées ? Pourquoi le bureau se situe ici en ville ? Malgré mes quelques informations glanées ici et là, je n’ai pas réussis à trouver un seul avis sur votre école hormis la fiche de présentation présent sur le site du ministère.
La directrice sourit.
- C’est bien, vous avez compris que vous n’avez plus le choix. Notre méthode pédagogique est quelque peu … spéciale. Vous aurez la réponse à vos questions lors de votre rentrée. C'est-à-dire dans deux jours exactement. La police viendra vous chercher au cas où vous voudrez fuir … finit-elle sur un ton très menaçant.
DANS DEUX JOURS ??!!!!
Elle finit l’entretien abruptement.
- Au revoir jeune homme et à très bientôt fit-elle dans un grand sourire.
Alexis frissonna. Elle fit un signe de la main au gardien et Alexis sentit immédiatement la poigne puissante du garde sur sa nuque.
Je ne sais pas où je vais atterrir mais ça sent mauvais.
Il était bien loin de la vérité …
(oui je n'ai pas eu beaucoup d'inspiration pour le nom de la directrice je vous l'accorde )
I) L'entretien
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- Vous ne pouvez pas me faire ça !
Face à ces hurlements, la directrice, Madame Pervenche se massa les tempes et fit signe à ses 2 employés. Ils comprirent immédiatement et partirent chercher leur équipement.
- Mademoiselle Pern, on ne vous demande pas votre avis. Vos délits ne peuvent rester impunis éternellement. D’ailleurs, Monsieur votre père et Madame votre mère n’ont pas décidé de vous placer ici. C’est votre éducatrice qui pense que cet internement vous fera du plus grand bien. Vous faites partis d’une élite et le peuple attend de vous de l’exemplarité !
- C’est des conneries ! Je refuse de parler avec une sale conne de votre genre et …
Elle fut furieusement coupée par la femme de 40 ans.
- TAISEZ-VOUS ! Elle continua en regardant les deux hommes revenir.
- Joffrey et Fred, occupez-vous d’elle. S’il vous plaît et par pitié, faîtes la taire !
Ils hochèrent la tête et dirent à l’unisson :
- Très bien Madame.
Sachant qu’elle avait dépassé les bornes, la jeune femme aux cheveux châtains pâlit en voyant l’équipement que portaient les deux employés. Elle jeta un regard implorant à ses parents.
- Si si s’il vous plaît, bégaya-t-elle.
Mais la directrice les devança.
- Dépêchez-vous !
- Noonnnnnnnnnnn !!
Malgré sa petite taille pour une jeune de 24 ans, les deux surveillants eurent du mal à immobiliser Éléonore. Cette brunette d’1 mètre 60 se débattait comme une furie mais ils réussirent tout de même à lui imposer la camisole par-dessus sa combinaison de prisonnière. Ensuite, ils la plaquèrent sur un brancard original : des attaches lièrent ses chevilles, genoux et cuisses.
- Lâchez-moi bande de brutes !
Une main puissante cala son torse contre le brancard et deux sangles immobilisèrent son buste. L’un des deux employés lui plaqua un masque sur son visage. Il s’agissait d’un produit high-tech. L’intérieur du masque se composait d’une matière synthétique qui adhérerait parfaitement aux traits de la porteuse. Par la même occasion, une biomasse lui serrait fermement les lèvres et les mâchoires. De plus, elle possédait un effet d’isolant phonique. La prisonnière aurait beau pester ou gémir à souhait, on l’entendrait à peine.
Madame Pervenche parla aux parents.
- Vous avez un dernier mot avant qu’on ne l’emmène ?
Ils hochèrent la tête, le père commença.
- Tu vas nous détester ces prochains jours mais, sache que nous aussi, on a vécu ce que tu vas endurer.
Il vit que sa fille avait levé la tête d’un air circonspect. Sa mère continua.
- Et oui, auparavant nous n’étions pas vraiment des « modèles ». Nous avons fais ce qu’on a pu pour toi mais apparemment, tu tiens trop des gênes de ton père !
- Je ne vois pas de quoi tu parles répondit l’intéressé en levant les yeux au ciel.
- Mais sans ça, nous ne nous serions pas rencontrés ton père et moi. Peut-être que toi aussi tu trouveras quelqu’un !
- MMpphmmmm ????!!! entendirent-ils dans des sons étouffés.
La directrice mit fin aux adieux.
- Au revoir madame, monsieur.
En quittant le bureau, ils virent leur fille sangloter. Une fois dans le couloir, l’homme métissé parla à sa femme :
- Désolé ma chère mais je n’étais pas aussi chiant qu’elle lorsqu’on m’a emmené !
- Ben voyons …
Ils saluèrent le jeune homme accompagné d’un garde. Il venait juste d’être menotté et s’assit sur la seule chaise disponible.
10 minutes plus tard …
Madame Pervenche était satisfaite, la jeune Eléonore ne la dérangerait plus pour un bon moment. De sa fenêtre, elle la voyait se débattre inlassablement dans ses liens. Lorsqu’elle vit enfin qu’on la plaçait dans la camionnette, la directrice souffla et tourna sa tête vers son assistante.
- Comme vous pouvez le voir Brenda, ce travail bien que satisfaisant est usant. Pouvez-vous me dire quel est mon prochain rendez-vous ?
L’assistante de 30 ans environ feuilleta dans son carnet quelques instants.
- Alexis PETIT. Un jeune homme de 22 ans. Selon la synthèse, c’est un élève studieux mais terriblement impoli, se moquant ouvertement de tout et de n’importe qui. Il est au centre du scandale avec le duc de la Nouvelle-Aquitaine. Ce sont ses parents qui ont demandé auprès d’un éducateur de l’interner. Vous avez accepté son dossier.
- Oui je m’en souviens maintenant, un jeune homme prometteur malgré l’incapacité de se parents. Est-il prêt pour l’entretien ?
- Oui, le garde l’a préparé.
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Stressé, Alexis tremblait sporadiquement de sa jambe droite. Son entretien avec la directrice de l’établissement allait se dérouler dans peu de temps. Il était anxieux car il ne connaissait que vaguement le plan de ses parents en l’inscrivant ici. Surtout qu’ils avaient décidé d’acter cette inscription après l’une de leur énième dispute. Pour la 20ème fois depuis qu’il était sur cette chaise, il mit ses mains sur ses cheveux noirs. Ses yeux verts/gris reflétaient sa détresse.
Tout ça à cause de cette saloperie d’évaluation du « sens commun » négative ! Bandes d’hypocrite ! C’est surtout que j’ai recadré ce connard de Duc.
Cette évaluation a pour but (en Europe surtout), de repérer les jeunes sortant de la « normalité » que leur impose la société. Suite à cette évaluation, tous les citoyens qui ne « respectent pas » les valeurs morales et sociales sont recadrés. Après plusieurs convocations chez des éducateurs dues à son cynisme et à une conversation qui a mal tournée avec une personne hautement placée (malgré ses bons résultats scolaire), ses parents se sont vus dans l’obligation de le remettre sur « le droit chemin ».
Déjà qu’ils se sont à peine occupé de moi, les voilà qu’ils m’emmerdent ! « Pour ton avenir » bla bla bla. Conneries !
Il ne savait qu’une chose : cette année ne risquait pas d’être plaisante. Tous les jeunes qui partaient dans ce genre d’établissement en ressortaient lobotisées pour entrer dans les « normes de la société ».
- Hum hum, Monsieur Petit ?
Merde !
Il sursauta de peur. Il était tellement absorbé dans ses pensées qu’il n’avait ni vu, ni entendu la directrice l’appeler. Elle s’était déplacée à à peine 2 mètres de lui ! Il fallait qu’il montre patte blanche mais c’était mal parti pour éviter un redressement social. En se levant, même menotté, il s’inclina impeccablement devant cette femme d’âge moyen, plutôt fluette mais avec un regard glacial. Il déglutit.
- Mes excuses Madame la directrice. J’étais …
- Nul importance la coupa t elle sèchement. Entrez, vous m’avez fait perdre assez de temps.
Elle se retourna très rapidement et Alexis dut presser le pas pour se placer à un mètre 50 derrière elle comme l’exigeait le protocole. Il entra dans le bureau et s’assit sur un siège en cuir très confortable. Il fut surpris.
La pièce, bien que petite, était très bien agencée. Le bureau en bois laqué devait mesurer presque 2 mètres de long. Il remarqua non loin sur la gauche de son interlocutrice une sortie à grands battants.
Je me demande à quoi sert cette sortie.
Elle le regarda durant 10 bonnes secondes droit dans les yeux. Bien qu’inquiet, il fixa ce regard vert glacial sans ciller.
Ça y est je suis cuit, je suis tombé sur une folle.
Avec le même ton que précédemment, elle le rappela aux bonnes convenances.
- Lorsque l’on est en face d‘un supérieur, on ne le regarde pas effrontément dans les yeux jeune homme. Surtout quand on est en passe d’être envoyé en maison de redressement.
- Je … commença t-il
- On ne coupe pas non plus la parole ! s’énerva t-elle.
C’est bon, je peux dire adieu à une quelconque grâce.
D’un coup elle se radoucit.
- Mais vos résultats scolaires sont bons, presque excellent. Je suis certaine que votre cas n’est pas désespéré. Vos parents ne se sont pas occupés comme il se le devait et dorénavant, dorénavant, ils en payent le prix rassurez-vous.
Heuuuu … what the fuck ?
- Pouvez-vous m’expliquer … plus en détail la relation entre mes parents et mon orientation actuelle ?
- Bien-sûr. Votre père et votre mère n’ont pas assez bien ou voire pas du tout, su s’occuper de votre éducation qui sied à un bon citoyen même de rang aussi modeste que le vôtre. Ils s’en veulent et pour se racheter, ils ont décidé de financer votre future formation de redressement. J’ai accepté car de un, vos parents regrettent ce qu’ils ont fait et de plus, vous pouvez monter de grade social. Malheureusement avec un goût trop prononcé pour l’impolitesse, le cynisme, l’hypocrisie et parfois même, la manipulation, ceci risque d’être compliqué. Mais ne vous en faîtes pas, votre comportement immature sera un mauvais souvenir une fois que vous en aurez finis. Vous avez des questions ?
Alexis était tout bonnement abasourdi mais il rassembla ses idées en quelques secondes.
- Pourquoi votre école est-elle perdue en plein milieu des Pyrénées ? Pourquoi le bureau se situe ici en ville ? Malgré mes quelques informations glanées ici et là, je n’ai pas réussis à trouver un seul avis sur votre école hormis la fiche de présentation présent sur le site du ministère.
La directrice sourit.
- C’est bien, vous avez compris que vous n’avez plus le choix. Notre méthode pédagogique est quelque peu … spéciale. Vous aurez la réponse à vos questions lors de votre rentrée. C'est-à-dire dans deux jours exactement. La police viendra vous chercher au cas où vous voudrez fuir … finit-elle sur un ton très menaçant.
DANS DEUX JOURS ??!!!!
Elle finit l’entretien abruptement.
- Au revoir jeune homme et à très bientôt fit-elle dans un grand sourire.
Alexis frissonna. Elle fit un signe de la main au gardien et Alexis sentit immédiatement la poigne puissante du garde sur sa nuque.
Je ne sais pas où je vais atterrir mais ça sent mauvais.
Il était bien loin de la vérité …