La Prédatrice (roman feuilleton)

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Joss
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Ce que je déteste : Le SM pur et dur et toute sa quincaillerie de cuir, métal ou latex, ses rituels quand il sont rigides genre Maître-soumise, le manque d'humour, de second degré... Sinon il a des choses que je n'aime pas dans la vie de tous les jours, la liste serait longue... Mais bien plus courte que celle des choses que j'aime!
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Mad Hatter a écrit : 18 janv. 2019, 16:25 Image
:lol: Oh les jolis marques de bronzage !
C'est exactement ça! En pire, même! Hihi!

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Joss
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Ce que je déteste : Le SM pur et dur et toute sa quincaillerie de cuir, métal ou latex, ses rituels quand il sont rigides genre Maître-soumise, le manque d'humour, de second degré... Sinon il a des choses que je n'aime pas dans la vie de tous les jours, la liste serait longue... Mais bien plus courte que celle des choses que j'aime!
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

La prédatrice 32)

Nous revoilà en route pour Montpellier quand un signal retentit et notre conductrice met les hauts parleurs : « C’est Magné, il est en ligne avec Lyon : … n’est pas possible ! Vous êtes bien certains ?! Oui, car nous l’avons reconnu tout de suite, c’est BMDV comme on l’appelle ici : Bernard-Marie Du Vernay, le dirigeant d’Art-Architecture ! Un groupe de 200 personnes, basé à Lyon et des filiales à Paris et à l’étranger… Ami personnel du maire, enfin du ministre maintenant… Attention, il faut être prudent, c’est peut être un sosie… — Un sosie ? Qui exerce la même profession ? Et sa femme ? — Oui, elle peut ressembler mais elle se montre beaucoup moins en public… Elle ne s’appelle pas Valentine mais Yvane ! — Vous êtes allés les interroger ? — Oui, enfin, heu, nous nous sommes renseignés : il est passé en coup de vent ce matin mais il est reparti. Personne n’a vu sa femme depuis bien longtemps… Nous ne savons pas où ils sont et personne ne connaît leurs portables privés — J’espère qu’ils n’ont pas été prévenus et ont fui à l’étranger, ils sont fortunés semble-t-il… — Non, non, pas pour ce genre d’affaire, voyons… » « Ah… pour d’autres c’est possible ? » Réflexion de Camille. « Allez-vous perquisitionner chez eux ? — Surtout pas hors de sa présence et sur de simples accusations orales ! — C’est une policière, la dernière victime en date, pas une mythomane, vous le savez ? — Ecoute, il a un rendez vous important avec les responsables de la Métropole dans trois jours, il ne peut manquer d’y venir et nous irons l’interroger. Ça ne presse pas d’un jour ! — Et s’il ne vient pas ?! Je me demande s’il ne faut pas alerter Interpol, oui ! — Je vais les signaler mais sans arrestation, en notice bleue. — Seulement ? — Charles, calme-toi, ce n’est pas Fourniret quand même et si jamais il y a maldonne nous passons toi et moi à la trappe ! — En attendant envoie des photos, on verra bien si les victimes le reconnaissent ! » Nous restons quelques instants médusées, silencieuses et c’est Camille qui commente : « Hé ben ! Nous étions chez des gens bien et nous ne nous en sommes même pas aperçues ! C’est vrai qu’il avait de bonnes manières, le Nanard, mais pas sa meuf ! — En tout cas, voilà une affaire qui semble sur le point d’être résolue et cela grâce à toi, Sarah ! Tu as payé de ta personne mais c’est toi qui as gagné ! Bravo ! Je suis admirative et je te félicite ! » Me dit Fabienne.

Le lendemain, jour de grand beau temps, Camille me propose d’aller sur une plage déserte. « Ça serait pas à Maguelonne ? — Ah, tu connais ? Ça me donne une idée ! » Nous voilà parties, le bus jusqu’à Frontignan puis un peu d’auto-stop jusqu’aux Aresquiers : « Au moins, pas de parking à chercher, ils les ont mis à perpette maintenant. » Nous arrivons sur la plage, nous la longeons, bientôt il n’y a presque plus personne : « Voilà, nous avons pas loin de 6 km devant nous : nous allons courir ou trotter aller-retour jusqu’à Maguelonne, 12 km en tout, tu es partante ? — OK, on fera une halte et on boira un coup à mi-course, à la guinguette ! — On se met en string et puis… — En string ? Mais je n’en ai pas… — Si ! Je t’en ai pris un, regarde ! — Sympa, courir en string, je vais tester ça ! — Tu as encore des traces sur les fesses, il faut les effacer… et puis… — Puis quoi ? — J’ai aussi pris… ça… » Elle me sort les deux plugs ... C’est donc elle qui les avait récupérés à Lamalou ! « Tu voudrais que l’on fasse 12 km avec ces machins dans le c… ? — Pourquoi pas, ça peut être agréable… puis on peut les ôter si on en a marre… — Toi tu as pris de mauvaises habitudes chez Valentine ! — Toi aussi t’aimes ça, je le sais bien ! — OK, mais la première qui l’enlève sera ficelée et punie ! » A ces mots Camille me jette un regard perplexe, et puis elle sourit. Nous voilà parties, nos affaires dans des petits sacs à dos… Finalement ça nous stimule bien ces petits accessoires, plus le frottement de la ficelle par-dessus… Ma petite copine devient une grande coquine ! Je m’amuse de temps en temps à tirer sur sa ficelle, tout en trottant… et elle me rend la pareille bien sûr ! Heureusement qu’il n’y a presque personne sur ce lido ! Quelques couples ça et là, des cyclistes, des hommes nus qui arpentent l’arrière de la plage : « C’est un rendez-vous gay, il y a aussi des voyeurs qui traînent, je pense, maintenant que la police est avec moi, je n’ai plus peur de rien ! — Tu sais ce qu’elle te dit la police ? » Je lui mets les mains aux fesses en criant : « Butt ! Tu veux porter plainte pour harcèlement ?» Nous éclatons de rire juste au moment ou un éphèbe nu nous dépasse en courant, nous ne l’avions pas vu, lui a tout entendu, il secoue la tête, réprobateur… Au bout d’un kilomètre nous le voyons revenir vers nous, il n’est pas complètement tout nu, il a un bijou, une sorte d’anneau brillant autour du sexe. Il nous croise sans nous jeter un regard… Presque vexant ! Nous arrivons à la petite station, toujours pas de foule, on s’asseoit une bonne heure pour boire et souffler, je vois Camille se tortiller sur sa chaise… Ha-ha, quelque chose la gênerait-elle un peu, maintenant…

Nous retournons au point de départ, nous prenons un dernier bain avant d’arriver à la partie de plage fréquentée, nous enlevons nos bouchons et nous enfilons short et t-shirt. Un couple nous ramène en voiture jusqu’à Sète, nous sommes un peu fatiguées par la course et la natation, c’est excellent pour se remettre en forme. Appel de Fabienne : « Bonsoir les filles ! Cela vous dirait une sortie au Salagou demain ? Je prends ma journée car mon mari est aussi libre. Nous viendrons vous prendre vers 10 heures et je vous raconterai tout ce que nous avons appris sur vos kidnappeurs, en attendant de les retrouver. Je prépare le pique-nique ! » Nous acceptons de bonne grâce, Camille me dit : « C’est un très joli endroit ce lac, tu verras, j’aime beaucoup ! » Le soir, elle me montre ses trésors dans un carton à chaussures caché dans son chevet : vibromasseurs, petits godemichés, chapelet de perles anales, boules de geisha… Je me disais bien qu’elle était coquine ! Elle me confesse : « On aime des trucs bizarres quand même, est-ce bien normal ? Tu ne crois pas que nous sommes un peu perverses ? » Je pars dans un grand discours sur le sujet… En résumé : perverses ? Mais non, il n’y a pas de normalité dans le plaisir sexuel. Pendant des siècles l’Église, les puritains, les moralistes l’ont affirmé et imposé, ont voulu réglementer les relations sexuelles ! Si le plaisir de l’homme était toléré quand il était tourné vers la procréation, celui de la femme était jugé inutile, suspect car corrupteur. Par la confession obligatoire, les fidèles subissaient l’inquisition de leur intimité, même dans le couple marié*. ! Les « déviances », les actes « contre nature » étaient dénoncés comme péchés mortels qui vous envoyaient en enfer. D’ailleurs, il y a encore peu, on considérait l’homosexualité comme une maladie, la masturbation comme une psychose. Heureusement les mentalités ont bien évolué sur le sujet, plus personne ne préconiserait des thérapies pour les personnes qui vivent bien leurs fantasmes, tout aussi étranges qu’ils puissent nous paraître. D’ailleurs, où en seraient les limites, comment définirait-on une normalité ? Une moralité ? A partir de quels critères ? Partagé ou solitaire, il n’y a pas de plaisir coupable, ni de plaisir superflu comme dit la chanson de Juliette. On n’a pas à justifier le plaisir ! Quand j’ai fini, Camille me regarde dans les yeux : « Alors, tu sais, j’aimerais… Heu… — Quoi donc ? — Attache-moi ! — Ah oui ?! — Comment ? Tu ne te souviens pas de ce que tu as dit ? La première qui enlève… Et ça été moi ! — Outch, je n’ai pas fait attention, en fait j’avais dit ça pour t’effaroucher ! — Je ne suis pas farouche ! Surtout pas avec toi ! Chose promise, chose due : ne m’as-tu pas dit que tu avais pris des cours de ficelage japonais ? — D’accord, mais que va-t-on trouver comme matière première ? »

Nous ouvrons ses tiroirs et sa penderie, nous rassemblons des ceintures de peignoirs, des écharpes et des foulards de soie, des bouts de cordons de rideau, finalement il y a de quoi faire. J’entreprends de la ligoter en lui chantant : “Profitons de l’instant, saisissons le présent – Osons, ne restons pas inertes – Quand le monde court à sa perte - Il n’est pas de plaisir superflu… ”** Je lui attache les poignets dans le dos en les bloquant avec un cordon passant entre ses fesses. Je lui lie les chevilles, les lui replie en arrière, la voilà toute impuissante ! « Et maintenant la punition ! » Terrible punition : Des chatouilles ! Elle se tortille dans tous les sens mais elle ne peut s’y soustraire, elle hurle : « Assez ! Pitié ! Stop ! Noooon ! Arrête ! J’en peux plus ! Pitié » Qu’est-ce qu’elle est chatouilleuse ! Pas la peine de la torturer s’il fallait lui faire avouer tout ce que l’on voudrait ! J’arrête l’expérience de peur d’alerter tout l’immeuble… « Je vais me plaindre à la police ! — D’accord je prends mon carnet… Tiens en attendant, puisque tu aimes tant ça, voilà ton petit bouchon dans ton… Tu veux aussi un bouchon de l’autre côté ? » Elle me chante, narquoise : “Moi - J’suis qu’un tout p’tit bouchon – Tout plein d’émotion – Y faut faire attention – Pas faire bobo au cœur – Sinon ça s’ra l’horreur – J’veux que tu n’aimes rien que moi – Na ! ” « C’est ta grand-mère qui te chantait cette niaiserie ? — Non, ma mère, c’était une chanson quand elle était jeune, c’était moi son p’tit bouchon ! » “J’veux tout toi, tout pour moi - T’es pas d’accord, t’as tort – C’est tant pis moi je mords – Et d’abord c’est comme ça – Et na !” ***« Na ? Tu l’auras voulu, là tu vas l’avoir ton gros bouchon ! » Je prends un foulard de soie, je fais un bon gros nœud au milieu, je le lui présente devant sa bouche, elle l’ouvre en grand pour le gober, sans se faire prier, un autre nœud derrière la nuque : « Alors, qu’en dis tu ? — Mhlbbbih blhin ! » Je décode sa réponse par : « Merci bien ! » Je m’allonge à côté d’elle, je la retourne vers moi, je la prends dans mes bras, mes caresses ne la chatouillent plus, elle geint, se tord, incapable de la moindre initiative, elle en redemande en gémissant. Je fais durer son plaisir, mon plaisir, notre plaisir ! Nous n’avions pas encore autant joui ensemble depuis notre libération !

* Lire à ce sujet « La chair, le diable et le confesseur » de l’écrivain et historien Guy Bechtel, Éd. Hachette.
** « Il n’est pas de plaisir superflu » Paroles de Bernard Joyet, album « Le festin de Juliette » 2002.
*** « P’tit bouchon » : Chanson de Sabine Paturel, 1986.


A suivre ...

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Mad Hatter
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

^a va être une manière de vérifier si ça se goupille en combine à Nanard. :police:
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

La prédatrice 33)

20 - ARRESTATIONS

Mercredi matin, comme prévu Fabienne et son mari David viennent nous chercher et nous voilà en route pour le fameux lac du Salagou, nous suivons une route qui serpente entre garrigues et vignobles, traversons des villages et au bout d’une heure, nous voilà sur place, nous trouvons un stationnement à l’ombre, en bordure d’une vigne. Un sentier nous conduit de criques en criques dans un environnement de collines rouges et de bois de pins. Nous sommes au mois d’août et pourtant ce n’est pas la foule. « Les gens préfèrent aller se baigner sur le littoral, le sable fin, l’eau de mer cela leur paraît plus propre, tant pis si la plage est bondée ! Ici l’eau est moins claire, il y a des algues mais c’est pourtant propre et naturel… C’est comme ceux qui veulent du bio mais qui font la grimace à la moindre tache sur la salade, au moindre petit ver dans un fruit… » Nous déclare David, maraîcher de profession. Nous trouvons un petit recoin tranquille où nous posons nos serviettes sur le gros sable rouge, à l’arrière il y a un petit bois de peupliers, nous y pique-niquerons à l’ombre après avoir bien nagé dans l’eau très chaude : « L’eau est toujours plus chaude qu’à la mer, dès qu’il y a du vent du nord elle se refroidit mais ici ça reste toujours chaud, même en octobre on peut souvent s’y baigner sans problème ! » rajoute notre guide.

Alors cette enquête, nous demandons. Fabienne nous raconte : nos confrères lyonnais n’ont pas eu de mal à se renseigner et à trouver des témoignages, tant ils sont connus, surtout Bernard-Marie : arrière petit fils d’Isidore Duvernet, propriétaire et exploitant de terres maraîchères en périphérie de la ville, il saura vite reconvertir ses terres en terrains à bâtir, rachètera celles de ses voisins et son fils pourra abandonner les plantations de choux pour devenir promoteur et aménageur… Ses bonnes relations avec la magistrature lui permettront de modifier son nom en Du Vernay, soi-disant pour retrouver sa forme patronymique ancienne, en fait de la tricherie judiciaire et mercantile, bien sûr, mais une particule ça vous replace son possesseur dans une soi-disant belle société qui s’accroche encore aux illusions de l’Ancien Régime… Alors on s’affuble de prénoms doubles et ronflants, toujours l’illusion : Enselme-Géraud puis Gérald-Barnabé et enfin Bernard-Marie…« Je comprends que c’était pas bien de manger le poulet comme des sauvages ! » Rigole Camille. La société Du Vernay s’est accrue au fil des générations jusqu’à devenir incontournable dans la région lyonnaise en matière d’aménagements, de constructions, de projets…

Bernard-Marie a bien fréquenté les clubs BDSM de Paris et Lyon. C’est ainsi qu’il a remarqué Maîtresse Valentine… Hé oui ! Car en fait elle s’appelle Yvonne Matret, née dans le quartier de la Guillotière, elle exerçait la profession de petite secrétaire dans un journal local. Ses patrons ayant noté sa grande taille, ses belles formes et son visage avenant, lui ont proposé de venir à une soirée dans le club SM qu’ils fréquentaient. Cela lui a plu. Elle a été remarquée par les responsables qui lui ont proposé de devenir « animatrice » en fait une fausse cliente rémunérée pour augmenter la proportion féminine du lieu, ce qui est bien utile pour accroître sa notoriété… Rapidement elle a trouvé sa vocation, de fausse soumise elle deviendra vraie dominatrice, douée, elle aura vite fait d’en acquérir les facultés et ce qu’elle va aimer avant tout c’est la domination d’autres femmes… Elle deviendra experte en la matière et son langage populaire quand elle dominera des soumises ravira les spectateurs. Bernard-Henri fréquente donc lui aussi les clubs SM, voir des femmes soumettre d’autres femmes est son plus grand fantasme, il tombera subjugué par les prestations de Maîtresse Valentine. Assez secrètement, il va même organiser des soirées privées chez lui. Elle en sera l’invitée d’honneur, occupant une place de plus en plus grande dans sa vie, il l’embauchera même comme assistante ; résultat, lassée par cette situation, sa compagne l’abandonnera. Alors Bernard-Marie épousera Yvonne Matret qui deviendra Yvane Du Vernay, c’est quand même plus classe…… Autre chose, il a été reconnu quand il est passé ce lundi précédent acheter des sex-toys particuliers à l’Empire du Plaisir. Camille pouffe de rire : « Ah oui, c’était particulier…et super mignon ! » Elle n’ose quand même pas tout raconter devant David. Fabienne reprend : « Vous êtes au moins six à l’avoir reconnu sur sa photo, plus tout ce que je vous raconte, cela fait trop d’indices concordants ; il est donc attendu demain, s’il se pointe, il sera immédiatement arrêté, dans la discrétion a recommandé le ministre. — Et s’il ne se pointe pas ? — Mandat d’arrêt international mais ils n’ont été signalés dans aucun aéroport, Interpol les ayant mis en alerte. L’étau se resserre et tout cela grâce à toi, Sarah !»

Dans l’après-midi, après un nouveau bain, Camille me propose une petite rando : « Nous allons faire le tour de la presqu’île, ça doit faire une bonne heure de marche, nous suivrons le bord et puis nous traverserons par le canyon. » Nous laissons Fabienne et David et nous partons, juste un petit sac avec une gourde dedans. Moi en petit tanga et elle en string, qu’importe, il y a beaucoup de gens presque ou complètement nus, encore un espace de liberté. Nous contournons une colline, nous arrivons à un passage escarpé puis à nouveau des criques. Nous traversons une plage plus grande où un groupe de grandes adolescentes nous regardent bizarrement. L’une d’entre elles nous questionne : « Qu’est que vous avez fait ? Pourquoi vous avez des traces comme ça ? » Camille répond, du tac au tac : « Comment, vous connaissez pas ? C’est le bronzing-bonding, du bronzage in bondage si vous préférez, va falloir vous y mettre les nanas, l’été prochain ce sera top-fashion ! » Elles restent interloquées, je ne sais pas si elles connaissent le mot bondage mais elles ont l’air d’y croire tant ma copine a pris un ton persuasif… « Plus c’est gros, plus les gens y croient ! » Me dit-elle en riant alors que nous entrons dans une petite vallée dénudée au milieu de rochers rougeâtres, le fameux canyon dont elle avait parlé. Par là nous accédons à un col et nous arrivons à la vigne près de l’endroit où la voiture est garée, il ne reste plus qu’à suivre le sentier pour retrouver Fabienne et David. Tourisme, natation, randonnée, nous avons passé une belle journée : avec Maguelonne, ce Salagou est à mettre dans la liste des mes lieux préférés, le bain de foule sans bain dans l’eau, j’y ai eu assez droit à Paris, ici c’est tout le contraire !

Jeudi, vers midi, texto de la PJ : « Bernard Du Vernay arrêté à Lyon, muet comme une carpe, sa femme introuvable, perquisition à domicile.» Nous nous demandons : « Où peut-elle être ? Dans un autre logement de vacances ? Tu crois que… — Je ne sais pas, cet après-midi je retourne à Montpellier, je veux suivre tout cela de près. » Vers 16 heures je rentre dans le bureau de Fabienne, elle me dit : « Des nouvelles de Lyon viennent d’arriver : Bernard-Marie se tait, à part réclamer son avocat, un ténor du barreau, il ne veut rien dire, même pas où est Yvane. Par contre son portable a été saisi, il lui a téléphoné avant d’arriver et on sait qu’elle se trouve en Corrèze, on ne devrait pas tarder à lui mettre la main dessus. — En Corrèze ? Tiens, que sont-ils allés faire de ce côté-là ? — Ce n’est pas plus distant de Lyon que d’ici, ils ont peut être voulu changer de secteur, par prudence, le pire c’est qu’une femme de 25 ans vient d’y être signalée disparue depuis avant hier, près de Tulle ! — Déjà ! C’est complètement fou ! Elle est insatiable, j’espère que l’on va la retrouver au plus vite — Policiers et gendarmes sont sur les dents, dans tout le département toutes les agences locatives, tous les propriétaires de gîtes sont interrogés, toutes les mairies aussi. A mon avis c’est l’affaire de quelques heures, à moins qu’ils se soient fait prêter une maison par des amis. Leurs proches sont discrètement interrogés également. — Discrètement ? — Oui, pour le moment rien ne doit transpirer dans les médias : Compromissions, retombées économiques ou politiques, nous sommes tenus d’éviter tout scandale, l’ami du ministre ce n’est pas n’importe qui, nous marchons sur des oeufs.

A suivre ...

Ps : Depuis mon opération, je ne peux encore utiliser que ma main gauche, ce qui est assez long pour transférer mes textes. Je le fais le WE car en semaine je passe presque toute ma journée en centre de rééducation, cela pour encore un mois.

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par fredchl »

La nasse se resserre ! :twisted:

La question que je me pose, pourquoi la pseudo "Maîtresse Valentine" kidnappe une énième proie ?

L'ultime dernière pour un baroud d'honneur ou l'idée de négocier avec les autorités en retenant la captive ?

L'avenir nous le dira ! :?:

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

Comme l'avait si bien écrit Shevette (avant que la page ne soit plus disponible), on garde surtout en mémoire la première fois et la dernière fois, la première car c'est la sensation de découverte, la dernière pour songer à la prochaine fois. :-) Et comme pour Valentine la prochaine fois c'est dans un petit bout de temps à son avis, je crois qu'elle va en profiter comme pas possible.
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

fredchl a écrit : 09 févr. 2019, 08:30 La nasse se resserre ! :twisted:

La question que je me pose, pourquoi la pseudo "Maîtresse Valentine" kidnappe une énième proie ?

L'ultime dernière pour un baroud d'honneur ou l'idée de négocier avec les autorités en retenant la captive ?

L'avenir nous le dira ! :?:
Valentine ignore deux choses : Que Sarah est policière et qu'elle est entrée dans son jeu pour la piéger.
Elle sait bien que des imprudences ont été commises mais pas au point d'être retrouvée, par prudence nos kidnappeurs se déplacent sur une autre région (Corrèze) où ils se pensent plus à l'abri. Ils ignoraient donc qu'ils étaient à la veille d'être arrêtés.
D'autre part, Valentine s'étant entichée de Sarah et Camille mais n'ayant pu prolonger leur détention, elle s'est empressée de retrouver une nouvelle victime...en compensation!

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

La prédatrice (34

Les évènements vont s’enchaîner rapidement, dès le lendemain j’apprends que Valentine-Yvane est retrouvée et arrêtée dans un gîte isolé près de Sainte-Fortunade, au sud de Tulle. Devant la maison les gendarmes ont d’abord retrouvé et saisi la fourgonnette blanche qui a servi à plusieurs enlèvements. Quand ils sont rentrés, ils ont aussitôt retrouvé la fille disparue, ligotée et bâillonnée sur un lit. Elle a été immédiatement prise en charge, sa geôlière arrêtée, elle est déjà en route pour la prison de Lyon. Tout le matériel est saisi : cordes, baillons, sex-toys, caméra, appareil photo… J’informe aussitôt Chloé et Lydia : « Super ! Ah enfin, et c’est grâce à toi ! Nous nous chargeons d’appeler toutes les autres, et nous allons voir si nous pouvons organiser une teuf ensemble samedi ou dimanche : nous vous tiendrons au courant ! »

Champagne et soirée intime avec ma compagne pour fêter ça, un peu éméchées nous faisons l’amour, nous jouons avec les petites coquineries de sa boîte en carton. Je la ficelle, elle me ficelle, chacune à son tour, avec nos bouts de tissus, pour l’instant c’est du bricolage… Plus des caresses, des léchouilles coquines, des petits tourments, faire l’amour ce n’est rien d’autre que des jeux, finalement. Nous prévoyons d’acheter du matériel plus sérieux, mais nous sommes novices, devrions nous aller revoir Maitresse Anicka ? A moins que je l’amène à l’École des Cordes un jour. « Tu pourrais demander à ton chef de nous récupérer le matos de Valentine… » Plaisante Camille. « Pffftt, il va être mis sous scellés jusqu’au procès… Et puis je ne tiendrais pas à réutiliser ce qui a servi sur ces pauvres femmes ! — Oui, tu as raison, on s’équipera bien nous-mêmes ! » Je l’aime ma chérie, je ne sais pas si je suis pervertie ou lesbienne, à quoi bon se coller des étiquettes ? Tout aussi bien j’aurais pu être amoureuse d’un homme, comme Cédric, il ne me déplaisait pas et il avait déjà un petit béguin pour moi, m’a-t-il semblé… C’est l’amour qui me pousse vers elle, le plaisir que nous avons ensemble, bien plus qu’une spécificité sexuelle. Elle me plait, c’est tout, pourquoi chercher plus loin ?

Dimanche midi, comme Chloé l’a annoncé et organisé avec Lydia, nous nous retrouvons dans un restaurant : presque toutes les filles sont là, sauf Angélique et Anaïs qui habitent top loin, Fabienne et David ont été conviés ainsi que quatre compagnons ou petits amis des filles. Bien sûr, je suis à l’honneur, tout le monde me remercie, me félicite, m’admire même. Voilà qu’on me réclame un discours, alors je me lance : « Je suis très émue de vous voir toutes là, à rire, à plaisanter après ce que vous avez subi. Vous me direz que je suis bien placée pour le savoir mais moi je savais à quoi m’attendre car je m’étais fourrée dans la gueule du loup, de la louve plutôt, volontairement et un peu inconsidérément, il faut bien le dire ! Je remercie de tout cœur Fabienne Cazals qui m’a bien aidée dans cette entreprise hasardeuse, c’est aussi grâce à elle que nous avons pu vous retrouver et vous aider. Je vous demande de l’applaudir ! … Malgré ce que j’ai subi, je suis heureuse de savoir que cette prédatrice ne fera plus de mal à personne, je ne regrette pas ma décision ! D’avoir réussi ma mission est ma première récompense mais en prime, j’en ai une autre toute aussi importante : mon aventure m’a permis de rencontrer mon aimée ici présente et dorénavant ma devise est : Il n’y a que ma Camille qui m’aille ! » L’intéressée éclate d’un grand rire sonore, m’embrasse et tout le monde nous applaudit !

Lundi. Retour au SRPJ, entrevue avec Charles et Fabienne, pour faire le point. Alexandre Charvet, un responsable du SRPJ de Lyon, est venu tout exprès : lors de la perquisition chez les Du Vernay, des clés USB bien cachées ont été découvertes, il y a toutes les vidéos, on y reconnait toutes les victimes et la dite Valentine, on y voit même la maison de Roquessels. Tout cela est mis sous scellés, pas de copie pour éviter tout risque de divulgation, seules des personnes dûment autorisées pourront les visionner. Après le ou les procès, elles seront détruites.

Yvonne Matret épouse du Vernay - Valentine - est incarcérée à Lyon, nous savons maintenant que les femmes enlevées sont au nombre de 14 : sept l’an dernier puisque les vidéos nous ont montré deux inconnues et autant cette année, nous vous comptons dans le lot bien sûr. Nous devons retrouver les deux qui manquent à l’appel. Je pense que la coupable nous donnera assez d’indications : contrairement à son mari, elle déballe tout, son avocat essaie même de la retenir de trop parler, c’est vous dire ! Pour l’instant la consigne est toujours de ne rien ébruiter, officiellement pour protéger les victimes mais aussi par peur que des personnalités soient éclaboussées, même si elles n’ont aucune responsabilité dans l’affaire, elles ont pu taire les choses qu’elles savaient sur Bernard-Marie et Yvane, leur comportement dans des soirées privées SM auxquelles certains étaient parfois conviés… La presse n’est informée de rien, on dit juste qu’il est interrogé pour une histoire de mœurs, sans précision… Eviter le scandale à tout prix ! Le procès se tiendra probablement à huis-clos, pour protéger l’identité et l’intimité des victimes, nous ne pensons pas qu’il ait lieu avant deux ou trois ans. Par contre leur fortune pourra permettre des indemnisations aux victimes, vous en ferez partie. « Super ! — Au fait, vous avez toutes les félicitations du ministère, vous aurez une sacrée promotion et même une décoration ! — Le Grand Cordon ? — Heu... ? » – Fabienne qui a compris la plaisanterie, éclate de rire, Magné et Charvet nous font des yeux ronds… Je romps l’histoire en disant : « Ce qui me ferait plaisir, plus que des honneurs ou un grade c’est pouvoir travailler dans la région… Vous savez que je suis en couple avec Camille maintenant ? — J’en réfère tout de suite au DCPJ. Il est déjà prévu de décentraliser les services des personnes exerçant dans vos compétences. Avec votre succès dans cette enquête, vous serez prioritaire. Nous serons heureux de vous compter parmi nous ! — Vous avez tant payé de votre personne pour obtenir l’arrestation de ces deux malfaisants, vous le méritez cent fois ! » Rajoute Fabienne. Alexandre Charvet m’apprend que Valentine insiste pour me voir, me parler, elle sait maintenant que c’est à cause de moi qu’ils ont été retrouvés… « J’ai le droit d’y aller en tant que policière impliquée dans l’enquête ? — Pourquoi pas, il est possible qu’elle vous fasse plus de confidences qu’elle n’en fait aux juges d’instructions, elle détaille les actes mais reste discrète sur ses motivations intimes, sur son vécu. Il faudra en informer son avocat qui souhaitera être présent. »

A suivre ...

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fredchl
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par fredchl »

Une enquête rondement... et chaudement... Menée ! :-)

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Joss
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

fredchl a écrit : 18 févr. 2019, 13:07 Une enquête rondement... et chaudement... Menée ! :-)
L'enquête et l'histoire vont bientôt se terminer...

L a prédatrice 35)

21 - PARIS, LYON

Justement, je dois revenir à Paris, j’ai hâte de revoir ma famille et mes amis. Comme je l’ai souhaité, ils n’ont pas été informés de ma disparition. Douze jours sans avoir de mes nouvelles, ils ont quand même dû s’inquiéter, il faut qu’ils me voient pour être entièrement rassurés. Au retour je pourrais donc faire une halte à la prison de Lyon à Corbas. J’en parle à Camille : « Ah oui, je veux bien aller à Paris mais tu iras voir la Valentine sans moi, pour le moment je n’ai pas envie de la revoir, je visiterai la ville quand tu iras. Tu dois aller voir Bernard, aussi ? — Pourquoi faire ? Rien à fiche de lui, il est défendu par les plus grands avocats qu’il a pu trouver, qu’est-ce que j’aurais à lui dire ? D’ailleurs il ne voudrait pas me recevoir, je parie ! » Dès mardi nous prenons l’avion et nous voilà dans la capitale, Camille souhaite profiter de l’occasion pour visiter quelques musées, je ne pense pas que le farniente sur les berges de la Seine soit vraiment à son goût quand on vient de la Méditerranée. Je la laisse avec Yamina, avant d’aller à Argenteuil, elle trouve que c’est encore trop tôt pour que je la présente à ma famille… Quand je les retrouve, elles se sont tout raconté de leurs vies, du boulot, des amours... Et papoté sur moi, à n’en pas douter ! Caractères compatibles, j’ai toujours pensé qu’elles s’entendraient très bien, heureusement que Yamina n’aime que les petits keums… Oh et pourquoi serais-je jalouse ? « Alors, ma Yaya, où en est-tu avec ton Bastien ? — Oh ça y est, depuis deux semaines, il m’a pécho ! — C’est lui, hein ? — Puisque je te le dis ! Bon, j’ai quand même fait ce qu’il fallait pour ! Il a fini son remplacement mais maintenant il a un nouveau stage ! — Ah ? Un stage de quoi ? — En stage…de mon corps ! Il est tout novice… Je le guide, je lui apprends comment me donner le plaisir : plus haut…plus bas… Là, tu fais tac-tac-tic-tac-tic-tac avec ton index… Là tu tournes, comme ça : titou-titou-titou … Avec la langue aussi… Tu sais, les mecs il faut les initier, eux ils croient que tout se fait avec la queue et les reins… Nous on a plein d’endroits où c’est bon, pas seulement dans notre biniou : tout autour, derrière, les seins, les pieds, à côté de l’oreille, le cou, derrière les genoux, dans les cuisses… Si on ne leur dit pas, ils savent pas ! Entre eux, tu les entendras jamais dire : “J’aime quand elle jouit” – “Elle a eu plusieurs orgasmes…” Nooon ! Voilà ce qu’y disent : “Mets lui une cartouche, une secousse…” – “Vide-toi les couilles…” Après il y a plus moyen de les former, ils croient tout savoir, c’est pour ça qu’il faut les prendre tout neufs ! » Camille éclate de rire, je sens qu’elles vont devenir bien copines ces deux- là !

« Et vous, entre filles, vous devez savoir faire tout ça sans explications, hein ? Vous vous faites quoi comme choses… ? — Que tu es curieuse Yami, tu veux tout savoir… — Nous on s’attache ! Coupe Camille : on se fait du plaisir ficelées, c’est bon comme tout ! Avoir des orgasmes quand on ne peut bouger ni crier, c’est super ! Je ne sais pas pourquoi, c’est comme ça, c’est peut être un virus que j’ai chopé quand j’étais prisonnière avec Sarah mais moi j’adore ! — Ah oui ? Alors je devrais essayer avec Bastien... — Tu voudrais qu’il t’attache ? — Peut-être mais je me demande si je n’aimerais pas mieux l’attacher moi. Quand il roupille, le monde pourrait crouler sans qu’il se réveille ! Je pourrais bien en profiter ! Ce serait rigolo quand il se réveillera : « Je ne te détacherai pas avant d’avoir joui trois fois ! » Yamina en a les yeux brillants. « Comment je dois l’attacher ? — Alors, répond Camille, je t’explique : les mains croisées derrière le dos, les chevilles pareil, ensemble. Puis tu lui fais quelques tours de ceinture, de là tu continues avec des cordes qui partent de devant son nombril, tu passes entre ses cuisses, entre ses poignets et tu finis aux chevilles en les tirant complètement en arrière : quand il va se débattre, ça va lui coulisser entre les fesses, ça va le rendre fou et il pourra rien bouger ! — Super ! Bonne idée… Mais dites, vous faites ça aussi ? Et ça rentre… Ça vous frotte aussi la… Hein ? — Ha, ha ! Ça, tu verras bien quand ton Titou se vengera ! »

Dans les jours qui suivent, visites culturelles dans Paris, c’est vrai que moi je suis un peu blasée mais Camille voudrait tout découvrir tant sa soif est grande d’art, d’histoire, d’expositions, de cultures diverses. « Tu sais, tu auras tout ton temps, nous reviendrons souvent, j’ai ma famille et mes amis ici. Ce soir je t’amène au cours de ficelage japonais, comme tu disais ! » J’y retrouve mes connaissances : Cédric, Arnaud et aussi Manon et Lucas : ils sont devenus habitués des lieux : « J’ai du mal à rester plus d’une semaine sans me faire attacher ! Par Lucas de préférence, chez nous c’est difficile, chacun de nous partage son appart avec des colocs, alors nous projetons d’en prendre un rien que pour nous deux ! » Leur relation paraît avoir bien évolué depuis le mois dernier. Quant à Cédric, il semble avoir jeté son dévolu sur une jeune et jolie blonde, pas de regret à avoir donc ! Il ne me pose même pas de question sur mon enquête… Arnaud nous remet en quatuor, Camille remplaçant Quentin. Elle est désignée pour attacher Lucas, et moi je m’occupe de Manon. « Voyons ce que vous savez faire, si toi Sarah tu as retenu ta leçon ; Camille est novice donc ? — Oh, elle m’a un peu ficelée, je sens qu’elle sera plus douée que moi pour cela. » L’intéressée répond : « J’ai passé mon enfance et ma jeunesse à la campagne, mon père et mon grand-père étaient des bricoleurs comme tous les paysans, ils m’ont appris a faire plein de choses de mes mains dans leur atelier, et aussi dehors : il y a toujours des vignes ou des tomates à attacher, des fruitiers à tuteurer, je sais bien faire trois ou quatre nœuds différents ! — Cela devrait suffire à ce que ton amie ne s’évade pas, maintenant je vais te montrer les techniques d’enlacement et tu seras vite une bonne ligoteuse ! Sarah n’aura plus qu’à bien se tenir, qu’elle le veuille ou non ! » Plaisante Arnaud. « Oui, surtout qu’elle est vraiment trop remuante ! » Rajoutent Manon et Lucas. « Et même bavarde — Oh ça, pas plus moi ! » Rigole Camille qui rajoute : « Nous avons prévu de nous acheter des bâillons, surtout pour la tranquillité du voisinage ! »

Et nous rions tous en nous attachant et les deux paquets se retrouvent bien emballés : « Il ne leur manque que l’étiquette et des vrilles de bolduc pour la déco cadeau ! — Voilà, nous vous offrons l’un à l’autre, cadeau contre cadeau ! La Saint Valentin avant l’heure ! Nous on va se balader une heure, débrouillez-vous ! » C’est bien sûr Camille qui déclare cela et me prend par la main, faisant mine de les abandonner. En fait nous allons nous asseoir plus loin en les regardant se tortiller, ils arrivent en rampant à rapprocher leurs bouches… Tout aussi bien ils auraient pu se mettre dos à dos pour se délier les mains mais non, ça leur plaît beaucoup mieux d’être immobilisés tous les deux, ne pouvoir rien faire d’autre que de s’embrasser ! Ils n’ont pas du tout l’air pressé que l’on vienne les délivrer ! Au bout d’un quart d’heure Arnaud passe et leur dit : «Allez, à chacun son tour, il faut échanger les rôles ! — Oh, m’sieur le professeur, encore 5 minutes, c’est si bon d’être ensemble ! Chez nous on ne peut pas, les filles elles auront tout le temps ! » Finalement, c’est au tour des filles et nous voilà bien emballées à notre tour, c’est vrai que c’est tout bon quand nous nous retrouvons sur le ventre, les jambes pliées, glissant avec difficulté l’une vers l’autre pour enfin jumeler nos bouches, connecter nos langues, frotter nos nez, les yeux dans les yeux… Ensuite nous sommes accrochées face à face, debout sur les genoux, petit cours de suspension pour Manon et Lucas qui ont progressé dans les techniques. Nos jambes sont ensuite soulevées ; accrochées au torse, aux hanches et aux chevilles, nous planons toutes les deux à un mètre du sol. Nos ficeleurs s’amusent à nous faire balancer, nos bouches s’éloignent puis s’écartent, juste le temps d’un bisou furtif au passage. « C’était bien sympa me dit Camille en repartant, mais on ne pourrait jamais faire ça chez moi, tout est en placo, on se crasherait et on recevrait le plafond par dessus en prime ! Nous devrions nous trouver une maison avec des vraies poutres en bois ! Puis, ces cordes en chanvre, je trouve que ça gratouille… — Ça te gratouille ou ça te chatouille ? Hihi… — Les deux, les cordes de Valentine étaient plus douces, plus confortables… — C’était du coton, il nous faudra en chercher ! »

A suivre ...

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