L’étrange aventure de Jessica
Publié : 03 janv. 2019, 13:46
Bonne année tous.
L'étrange aventure de Jessica
Jessica approche de l’entrée du château. Du passage secret plutôt. Le château est fermé au public depuis des années. En cours de restauration. L’accès est trop dangereux.
Elle sait à présent que ce n’est pas la vraie raison. Que les propriétaires font courir ce bruit pour faciliter l’activité de leur association.
Jessica éprouve une légère angoisse à l’instant de s’aventurer dans le passage soigneusement caché par la végétation. Il s’agit d’un puits fermé par une grille métallique. En même temps que l’invitation. Elle a reçu une clef qui permet d’ouvrir le cadenas qui verrouille la grille.
La jeune femme réalise que l’aspect vieilli et rouillé du métal est un trompe-l’œil obtenu par une peinture qui enduit soigneusement l’ensemble. Elle a été prévenue : ouvrir le cadenas et s’aventurer dans le puits signifie accepter les règles de la guilde comme aime à se désigner cette association qu’elle a découverte au cours de sa navigation sur internet quand elle cherchait des images et des histoires en lien avec sa passion qu’elle a toujours préféré cacher à sa famille et ses amies, certaine de leur réaction.
Découvrir des hommes et des femmes qui éprouvaient le même intérêt avait été un soulagement pour elle. Elle n’était pas seule à éprouver ce plaisir devant des images dans des films des séries ou des comics.
Un des internautes l’avait encouragée à devenir membre de la guilde. Elle avait longtemps hésité puis avait cédé et à présent, elle est face à ce puits ouvert par ses soins. Avec une certaine appréhension, elle enjambe le parapet et met le pieds sur le premier barreau de l’échelle. Elle commence à descendre avec difficulté.
L’échelle est manifestement récente et bien entretenue. Le problème vient plutôt de sa tenue peu adaptée à ce genre de progression. Sa chemise bien ajustée qui permet de deviner la pointe de ses seins, pas de soutien-gorge a insisté son tuteur, n’est pas un problème. Au contraire de ses talons aiguilles qui faisaient partie des conditions non négociables pour son initiation. De même que la jupe droite étroite qui s’arrête en haut des cuisses.
Elle devine avec difficulté le fonds du puits. Elle aimerait saisir le téléphone dans son sac à dos pour éclairer son chemin. Mais c’est difficile. Une angoisse soudaine la saisit. Elle est en train de faire une erreur. Elle doit remonter, sortir de ce puits.
Au-dessus d’elle la grille se rabat. Le bruit du déclic du cadenas qui se referme a un caractère définitif. Elle ne peut à présent que poursuivre sa descente.
Après tout, elle était prévenue. Une fois la grille ouverte, elle renonçait à revenir en arrière et devenait une postulante.
Elle reprend sa descente avec précaution. A l’appréhension se mêle une excitation. Elle va enfin vivre l’aventure dont elle a tant rêvé. Elle devine que le sol est proche.
Elle s’apprête à mettre les pieds à terre quand deux mains saisissent sa taille. La tirent en arrière.
Sous l’effet de la surprise. Elle crie. Proteste. Elle ne pensait pas que cela irait aussi vite. Elle se débat, tente de donner des coups de pieds à la femme qui lui fait face. Qui saisit ses chevilles et les attache avec une corde épaisse pendant qu’un homme fait de même avec ses cuisses.
Les individus la lâchent et lui permettent de poser ses pieds ligotés sur le sol. L’homme derrière elle la tient par les épaules pour lui éviter de tomber. La femme saisit ses poignets et les attache dans son dos. Jessica a cessé de protester. Malgré son excitation, elle ne peut pas s’empêcher d’éprouver une certaine forme de terreur. C’est trop rapide, trop soudain.
Ses bras sont à présent ligotés. Une autre corde liée à celle de ses poignets passe entre ses jambes et fait remonter sa jupe.
- Cette jupe est gênante.
Sans hésiter l’homme arrache la jupe de la jeune femme d’un coup sec. Le cri de surprise de Jessica lui vaut une tape sur les fesses.
- Tu ferais mieux de rester tranquille, pétasse. Personne ne t’a obligé à descendre dans ce puits.
- C’est vrai mais je pensais avoir plus de temps.
- Qu’est-ce-que vous attendez pour la bâillonner.
- Non ne faites pas ça, vous ne pouvez pas le faire aussi tôt. Ce n’est pas ce qui est convenu.
- C’est nous qui décidons de ce qui est convenu, salope.
- Pourquoi est-ce que vous m’insultez, il n’a jamais été question de ça.
La femme intervient.
- Elle a raison, nous sommes allés un peu vite. Mais cela fait partie du jeu. Nous allons te bâillonner.
- Non s’il vous plait ne faites pas ça.
Jessica sait que ce n’est pas ces mots qui empêcheront ses ravisseurs d’agir mais il est trop tôt.
- On n’a pas amené le bâillon boule.
- Il va falloir improviser.
Sans attendre l’avis de ses complices l’homme arrache le slip de la prisonnière qui ne peut pas retenir son cri de protestation. Et tente de garder les lèvres serrées.
- On n’a rien pour le fixer.
- On a tout ce qu’il faut.
Le deuxième homme déchire le bas du chemisier de la jeune femme et obtient une large bande de tissu. La captive pousse alors un cri de rage.
La femme prend le slip des mains de l’homme.
- Si tu as quelque chose à dire, dis-le maintenant parce que tu n’en auras plus l’occasion avant un bon moment.
Jessica sait qu’elle n’a qu’un mot à dire pour mettre fin à ce jeu mais ce n’est pas celui qu’elle prononce.
- S’il vous plait ne me bâillonnez pas.
Ce qui revient à autoriser ses ravisseurs à continuer leur tâche. Acceptant de jouer le jeu elle ferme sa bouche et la maintient obstinément close quand l’ignoble individu approche ce qui était son slip de ses lèvres.
La femme pince le nez de la captive qui doit entrouvrir sa bouche pour reprendre sa respiration. Cela suffit à l’homme pour glisser le sous-vêtement entre les lèvres de la prisonnière et l’enfoncer sans ménagement. Son complice complète la tâche en glissant une fine bande du tissu du chemisier à la commissure des lèvres de la jeune femme et en la nouant sur sa nuque. Il achève son travail en appliquant une plus large bande de même origine que la première qu’il fixe de la même façon.
Bien qu’elle sache que c’est elle qui a fait ce choix, Jessica ne peut pas retenir une larme de rage pendant que l’homme complète son travail de ligotage en tendant la corde reliée aux poignets de la captive pour qu’elle passe dans son entrejambe puis entoure sa taille avec le même lien qu’il noue sous le nombril de la captive.
La ravisseuse caresse la joue de la prisonnière.
- Ne t’inquiète pas, c’est toujours un peu surprenant au début. Mais tu t’y feras. Au fait, je m’appelle Marlène et les deux individus qui sont là se nomment Paul et Marc. Ils sont un peu lubriques mais ils ne sont pas méchants.
Jessica troublée tire sur la corde de ses poignets et constate que le glissement du lien entre ses cuisses déclenche des réactions qu’elle ne peut pas maîtriser. Et gémit dans son bâillon. Honteuse, elle baisse la tête. Ce qui amuse beaucoup la ravisseuse.
- N’aie pas honte, c’est bien pour ça que tu es là.
- Si on finissait le travail.
- Tu as raison.
La femme tire sur les pans du chemisier, arrachant les boutons qui tombent sur le sol avec un petit bruit agréable ou désagréable selon l’auditeur.
Face à la poitrine découverte de sa victime. La femme sourit.
- Tu as respecté la consigne. C’est bien.
Jessica se sent stupide d’être flattée par les félicitations de sa tourmenteuse.
Les trois individus achèvent leur travail en ligotant le torse de la captive avec des cordes qui entourent son buste, passent sur ses épaules et entre ses seins.
Les nœuds sont très serrés et la corde pénètre sa chair. Jessica se sent pourtant de plus en plus excitée. Son angoisse diminue. Elle est en train de réaliser le fantasme qu’elle n’a jamais avoué à personne. Et que ses amants n’ont pas deviné ou compris. Elle laissait pourtant des signes en laissant traîner des foulards, des cordes. Une fois elle avait même déposé des menottes jouet sur la table de nuit. Aucun ne semblait comprendre. Certains fuyaient même.
Un léger pincement sur ses seins la rappelle à l’ordre.
- Reste avec nous chérie.
Jessica est troublée. Comment a-t-elle pu se laisser aller à rêver dans sa situation ?
Marlène saisit son téléphone.
- Attends, je vais te prendre en photo. Que tu puisses voir comme tu es jolie.
Jessica est un instant aveuglée par le flash du téléphone. Mais quand sa ravisseuse lui montre le résultat. Elle est surprise de sa propre réaction.
Elle se trouve vraiment belle. Le bâillon improvisé est soigneusement disposé. Les cordes qui enserrent son torse sont vraiment harmonieuses. Même celle qui va de ses poignets à sa taille en passant par son entrejambe. Les liens de ses cuisses et de ses chevilles complètent l’ensemble.
Le chemisier déchiré, seul vêtement qui lui reste si on exclut ses talons aiguilles, ne constitue pas un inconvénient. Bien au contraire, il met en valeur sa nudité.
Jessica est émue. Elle est devenue une des héroïnes qu’elle admirait et enviait.
Marlène sourit.
- Bienvenue dans la guilde des ligoteurs, ma chérie.
Jessica est étonnée du sentiment de fierté qu’elle éprouve à cet instant. Si elle n’était pas bâillonnée, ses ravisseurs verraient un sourire se dessiner sur son visage. Sourire que n’effacent pas les propos suivants de Marlène.
- Évidemment, toi tu appartiens au groupe des ligotées mais tu devais t’en douter.
Jessica baisse humblement la tête pour monter son assentiment. Elle sent la main de Marc qui caresse ses fesses comme pour la féliciter.
- Je crois que nous avons une bonne recrue.
- Pour l’instant ce n’est qu’une postulante. Elle n’a même pas fini l’épreuve de sélection.
- Bien sûr, mais elle a montré de bonnes dispositions.
Paul intervient.
- On devrait peut-être passer à la suite.
- Nous ne sommes pas pressés. Nous avons quatre jours devant nous.
- Mmmmpffnonppff.
- Elle n’a pas l’air d’accord.
- Parce qu’elle croyait qu’elle n’avait que le week-end. Sa directrice avait refusé de lui accorder deux jours de congé mais elle a changé d’avis.
- Mmmmcommpffment ?
- Tu le sauras bien assez tôt. Il est temps de rejoindre la salle de réception.
Marlène montre à Jessica une corde et une chaîne à laquelle pendent deux anneaux métalliques.
- Qu’est-ce que tu préfères, pétasse.
Les yeux de Jessica brillent quand elle voit la chaîne qu’elle désigne d’un mouvement de menton.
- Excellent choix. Je crois que nous allons bien nous entendre, salope.
Marlène caresse tendrement le visage de la prisonnière qui s’efforce de montrer le plaisir qu’elle éprouve à être ainsi flattée.
Les anneaux métalliques se ferment sur les chevilles de la jeune femme. Elle ignore si le frisson qui la parcourt vient du fait que ses cuisses et se chevilles sont libérées des cordes, du froid du métal ou du plaisir d’être ainsi enchaînée.
- Fais quelques pas, esclave. Que l’on voit comment tu te débrouilles.
La captive marche maladroitement, gênée par la chaîne étroite.
- On devrait peut-être la débarrasser de ses talons aiguilles.
- Non, ça lui va bien, il faut simplement qu’elle apprenne à marcher convenablement. Il est temps de rejoindre la grande salle, les maîtres et les maîtresses doivent nous attendre. Il manque juste un dernier attribut à notre apprentie.
Marlène montre à Jessica un collier auquel pend une liane de cuir.
Jessica se sent défaillir. En laisse. Elle va être mise en laisse. Elle s’empresse de tendre son cou. Et ne cache pas son plaisir quand elle sent le contact du cuir sur sa peau.
- Je crois que nous avons recruté une vraie petite salope.
- Elle a encore beaucoup à apprendre.
Marlène tire les cheveux de sa victime pour l’obliger de garder sa tête en arrière.
- Tu es priée de cacher ton plaisir pour ne pas gâcher celui de tes maîtresses.
Jessica confuse baisse les yeux pour montrer qu’elle a compris la leçon. Marlène la relâche.
- Bien allons rejoindre les maîtres.
Une traction exercée sur la laisse de Jessica déclenche une multitude de petites piqûres dans son cou. Elle gémit dans son bâillon. Marlène sourit.
- Ton collier est garni de pointes microscopiques qui s’enfoncent dans ta peau quand je tire dessus. Tu ne cours aucun danger mais que cela t’incite à ne pas traîner.
Jessica obéissante, suit sa ravisseuse et commence à grimper les marches qui mènent au château aussi vite que ses chevilles enchaînées le permettent. Elle devine les deux hommes derrière elle prêts à la rattraper si elle trébuchait. Elle sait que c’est davantage pour profiter de son corps que pour l’aider.
Elle devrait être outrée mais elle se sent flattée. De même qu’au lieu d’être révoltée par l’usage du collier étrangleur, elle admire les créateurs de ce merveilleux instrument de pression. De traction plutôt. Si elle s’efforce d’avancer aussi vite, c’est bien sûr par crainte de la douleur mais aussi parce qu’elle souhaite satisfaire l’impitoyable Marlène.
Pourtant les marches sont nombreuses et la captive ne voit toujours pas approcher le haut de l’escalier. Elle réalise que le château est situé en hauteur et que le puits est au pied de la colline. Elle a du mal à respirer avec son bâillon mais elle refuse d’abandonner. Son corps nu est couvert de sueur qui la brûle là où les cordes pénètrent sa chair.
Malgré ses efforts, elle avance plus lentement et sent les minuscules pointes s’enfoncer dans la tendre chair de son coup. Elle retient ses gémissements de douleur. Non par crainte d’une nouvelle punition mais par peur de décevoir Marlène et d’être rejetée.
Elle avait pourtant été prévenue. Rejoindre la guilde est très difficile pour les maîtres et les maîtresses comme pour les soumises.
Elle trébuche sur une des marches. Heureusement Marc la rattrape avant qu’elle touche le sol. Il la tire en arrière. Ses bras l’entourent, la collent contre lui. Elle sent ses mains sur ses seins, devine l’expression de son désir contre ses fesses. Elle devrait être outrée, effrayée. Elle est stupidement flattée comme si c’était son premier rendez-vous.
Marlène les rappelle à l’ordre.
- Vous comptez jouer encore longtemps.
Marc s’écarte, donne une tape sur les fesses de Jessica.
- J’ai voulu lui éviter de se blesser.
- Je parie que cette petite salope l’a fait exprès juste pour se faire peloter.
Une nouvelle traction rappelle à Jessica sa condition et la dure marche reprend. La jeune femme sent une soudaine angoisse la gagner.
Est-il possible qu’elle ait fait une erreur ?
Certes ce qui se déroule est conforme à la charte qu’elle a signée quand elle a souhaité rejoindre la guilde mais elle n’aurait pas cru que cela irait aussi vite. Ligotée, enchaînée, bâillonnée, mise en laisse, pelotée, fessée. Tout cela était prévu. Mais sur le temps d’un week-end. Or cela fait à peine quelques heures qu’elle a pénétré dans ce puits.
Et à présent cette montée d’escalier qui n’en finit pas. Elle doute de pouvoir continuer. Marlène tire régulièrement sur la laisse. Les hommes derrière elle frappent ses fesses avec des cravaches qui semblent sorties de nulle part.
Soudain Marlène s’arrête.
- Nous sommes à la moitié de la montée.
Seulement la moitié. Jessica est affolée. Elle n’arrivera pas à monter. Elle va être rejetée. Ce n’est pas possible. Elle sent des larmes couler et mouiller son bâillon.
Marlène caresse tendrement son visage.
- Que se passe-t-il ? Tu veux déjà abandonner ? Tu souhaites que je retire ton ballon ?
Jessica hoche la tête affirmativement. Elle n’en peut plus. Mieux vaut abandonner.
Paul dénoue le bâillon sur sa nuque.
- Quel dommage, je croyais qu’elle allait réussir. On pourrait lui ligoter les jambes et la porter.
- Non, les postulantes doivent arriver à monter l’escalier. C’est la règle. La preuve qu’elles souhaitent vraiment accepter le sort qui leur est promis.
Le bâillon est retiré.
- Alors, petite garce, qu’est-ce que tu as à dire ?
Jessica sait qu’elle n’a qu’un mot à prononcer et que ses épreuves s’achèveront. Mais aussi qu’elle renoncera à vivre les fantasmes qu’elle cache à ses proches depuis des années. Des fantasmes qu’elle a assouvi en collectionnant secrètement des images des situations qu’elle espérait vivre un jour. Qu’elle était sur le point de vivre.
Elle ne peut pas renoncer si près du but.
- Excusez-moi Madame, ma chaîne est trop étroite. J’ai du mal à vous suivre.
Marlène sourit.
- Tu voudrais une chaîne plus large, petite putain ?
- Je n’ai pas le droit de vous demander une telle faveur, Madame.
- Alors pourquoi est-ce que nous retarde ? Remettez-lui son bâillon.
Quand elle sent la boule de tissu s’enfoncer dans sa bouche et les bandes se nouer sur sa nuque, Jessica sait qu’elle a encore une chance de réussir.
Marlène reprend la laisse et tire un coup sec. Malgré la douleur, Jessica se réjouit d’avoir eu le courage de ne pas abandonner.
La montée reprend. Impitoyable, Marlène tire sur le licol de la prisonnière qui escalade les marches avec difficultés et qui reçoit des coups de cravache sur les fesses. Elle trébuche plusieurs fois et constate que les deux hommes apprécient de plus en plus de la rattraper.
L’escalier ne semble vraiment pas avoir de fin. Jessica s’efforce de ne pas tirer sur les liens qui la brûlent. De ne pas s’essouffler malgré son bâillon.
Alors qu’elle désespérait à nouveau de réussir. Elle voit une porte se dessiner. Le groupe arrive sur un palier.
Marlène se retourne vers elle.
- Bravo ma chérie, tu as réussi.
La phrase est accompagnée d’une tape sur les fesses.
Jessica ne peut pas s’empêcher d’éprouver une grande fierté à l’idée d’avoir réussi cette épreuve. Les chaînes de ses chevilles, son bâillon, le collier étrangleur, les cordes qui immobilisent ses bras et ses poignets sont à présent les symboles de sa réussite. De même que cette corde entre ses jambes qui déclenchait des ondes de plaisir qui menaçaient de la faire défaillir et échouer.
Sur un geste de Marlène le bâillon est retiré.
- Merci madame.
- Ne me remercie pas. Tu vas devoir à présent faire un choix. Tout d’abord le mot qui devait te permettre de nous signaler ton désir d’abandonner.
- Joker ?
- Oui. Tu peux à présent l’oublier. Tu n’en auras plus besoin.
Jessica est troublée.
- Je ne vais plus être ligotée ou enchaînée ?
Le ton de la jeune femme exprime la déception. Tous ses efforts pour un aussi piètre résultat.
Marlène éclate de rire.
- Tu es vraiment la recrue parfaite. Non. Ce que je veux dire, c’est qu’une fois franchie la porte, il n’y aura pas de retour en arrière. Tu deviendras une apprentie. Tu seras éduquée pour te soumettre, obéir aux ordres de tes maîtres et maîtresses.
- C’est ce que je souhaite.
- Même à l’extérieur du château, il en sera ainsi. Si un membre de la caste des maîtres s’identifie comme tel tu devras lui obéir. Abandonner ton activité quelle qu’elle soit et suivre scrupuleusement ses ordres. A partir de l’instant où tu franchis cette porte tu deviens notre esclave. Ceci est ta dernière chance d’échapper à ton sort. Il suffit de refuser de passer la porte. Nous te donnerons des habits et tu repartiras par où tu es venue.
Jessica réfléchit un bref instant. Jamais sa vie ne lui a paru aussi intense que quand elle montait cet escalier. Le goût du bâillon dans sa bouche lui manque déjà. Ses liens ne la gênent pas.
- Que dois-je faire pour signifier mon accord. Madame.
- Passer le seuil de cette porte et te soumettre à la maîtresse suprême.
- Comment la reconnaîtrai je ?
- Tu la reconnaîtras ne t’inquiète pas.
- Puis-je vous demander une faveur, madame.
- Bien sûr.
- Pouvez-vous me bâillonner à nouveau ? J’ai l’impression d’être nue ainsi.
Marlène sourit
- Avec plaisir.
Jessica est à nouveau bâillonnée. La jeune femme se sent bien. Pour la première fois en accord avec elle-même et avec ses souhaits.
La porte s’ouvre. La lumière inonde le seuil. Enchaînée, bâillonnée, ligotée, ravie, Jessica avance dans sa direction sans hésiter.
L'étrange aventure de Jessica
Jessica approche de l’entrée du château. Du passage secret plutôt. Le château est fermé au public depuis des années. En cours de restauration. L’accès est trop dangereux.
Elle sait à présent que ce n’est pas la vraie raison. Que les propriétaires font courir ce bruit pour faciliter l’activité de leur association.
Jessica éprouve une légère angoisse à l’instant de s’aventurer dans le passage soigneusement caché par la végétation. Il s’agit d’un puits fermé par une grille métallique. En même temps que l’invitation. Elle a reçu une clef qui permet d’ouvrir le cadenas qui verrouille la grille.
La jeune femme réalise que l’aspect vieilli et rouillé du métal est un trompe-l’œil obtenu par une peinture qui enduit soigneusement l’ensemble. Elle a été prévenue : ouvrir le cadenas et s’aventurer dans le puits signifie accepter les règles de la guilde comme aime à se désigner cette association qu’elle a découverte au cours de sa navigation sur internet quand elle cherchait des images et des histoires en lien avec sa passion qu’elle a toujours préféré cacher à sa famille et ses amies, certaine de leur réaction.
Découvrir des hommes et des femmes qui éprouvaient le même intérêt avait été un soulagement pour elle. Elle n’était pas seule à éprouver ce plaisir devant des images dans des films des séries ou des comics.
Un des internautes l’avait encouragée à devenir membre de la guilde. Elle avait longtemps hésité puis avait cédé et à présent, elle est face à ce puits ouvert par ses soins. Avec une certaine appréhension, elle enjambe le parapet et met le pieds sur le premier barreau de l’échelle. Elle commence à descendre avec difficulté.
L’échelle est manifestement récente et bien entretenue. Le problème vient plutôt de sa tenue peu adaptée à ce genre de progression. Sa chemise bien ajustée qui permet de deviner la pointe de ses seins, pas de soutien-gorge a insisté son tuteur, n’est pas un problème. Au contraire de ses talons aiguilles qui faisaient partie des conditions non négociables pour son initiation. De même que la jupe droite étroite qui s’arrête en haut des cuisses.
Elle devine avec difficulté le fonds du puits. Elle aimerait saisir le téléphone dans son sac à dos pour éclairer son chemin. Mais c’est difficile. Une angoisse soudaine la saisit. Elle est en train de faire une erreur. Elle doit remonter, sortir de ce puits.
Au-dessus d’elle la grille se rabat. Le bruit du déclic du cadenas qui se referme a un caractère définitif. Elle ne peut à présent que poursuivre sa descente.
Après tout, elle était prévenue. Une fois la grille ouverte, elle renonçait à revenir en arrière et devenait une postulante.
Elle reprend sa descente avec précaution. A l’appréhension se mêle une excitation. Elle va enfin vivre l’aventure dont elle a tant rêvé. Elle devine que le sol est proche.
Elle s’apprête à mettre les pieds à terre quand deux mains saisissent sa taille. La tirent en arrière.
Sous l’effet de la surprise. Elle crie. Proteste. Elle ne pensait pas que cela irait aussi vite. Elle se débat, tente de donner des coups de pieds à la femme qui lui fait face. Qui saisit ses chevilles et les attache avec une corde épaisse pendant qu’un homme fait de même avec ses cuisses.
Les individus la lâchent et lui permettent de poser ses pieds ligotés sur le sol. L’homme derrière elle la tient par les épaules pour lui éviter de tomber. La femme saisit ses poignets et les attache dans son dos. Jessica a cessé de protester. Malgré son excitation, elle ne peut pas s’empêcher d’éprouver une certaine forme de terreur. C’est trop rapide, trop soudain.
Ses bras sont à présent ligotés. Une autre corde liée à celle de ses poignets passe entre ses jambes et fait remonter sa jupe.
- Cette jupe est gênante.
Sans hésiter l’homme arrache la jupe de la jeune femme d’un coup sec. Le cri de surprise de Jessica lui vaut une tape sur les fesses.
- Tu ferais mieux de rester tranquille, pétasse. Personne ne t’a obligé à descendre dans ce puits.
- C’est vrai mais je pensais avoir plus de temps.
- Qu’est-ce-que vous attendez pour la bâillonner.
- Non ne faites pas ça, vous ne pouvez pas le faire aussi tôt. Ce n’est pas ce qui est convenu.
- C’est nous qui décidons de ce qui est convenu, salope.
- Pourquoi est-ce que vous m’insultez, il n’a jamais été question de ça.
La femme intervient.
- Elle a raison, nous sommes allés un peu vite. Mais cela fait partie du jeu. Nous allons te bâillonner.
- Non s’il vous plait ne faites pas ça.
Jessica sait que ce n’est pas ces mots qui empêcheront ses ravisseurs d’agir mais il est trop tôt.
- On n’a pas amené le bâillon boule.
- Il va falloir improviser.
Sans attendre l’avis de ses complices l’homme arrache le slip de la prisonnière qui ne peut pas retenir son cri de protestation. Et tente de garder les lèvres serrées.
- On n’a rien pour le fixer.
- On a tout ce qu’il faut.
Le deuxième homme déchire le bas du chemisier de la jeune femme et obtient une large bande de tissu. La captive pousse alors un cri de rage.
La femme prend le slip des mains de l’homme.
- Si tu as quelque chose à dire, dis-le maintenant parce que tu n’en auras plus l’occasion avant un bon moment.
Jessica sait qu’elle n’a qu’un mot à dire pour mettre fin à ce jeu mais ce n’est pas celui qu’elle prononce.
- S’il vous plait ne me bâillonnez pas.
Ce qui revient à autoriser ses ravisseurs à continuer leur tâche. Acceptant de jouer le jeu elle ferme sa bouche et la maintient obstinément close quand l’ignoble individu approche ce qui était son slip de ses lèvres.
La femme pince le nez de la captive qui doit entrouvrir sa bouche pour reprendre sa respiration. Cela suffit à l’homme pour glisser le sous-vêtement entre les lèvres de la prisonnière et l’enfoncer sans ménagement. Son complice complète la tâche en glissant une fine bande du tissu du chemisier à la commissure des lèvres de la jeune femme et en la nouant sur sa nuque. Il achève son travail en appliquant une plus large bande de même origine que la première qu’il fixe de la même façon.
Bien qu’elle sache que c’est elle qui a fait ce choix, Jessica ne peut pas retenir une larme de rage pendant que l’homme complète son travail de ligotage en tendant la corde reliée aux poignets de la captive pour qu’elle passe dans son entrejambe puis entoure sa taille avec le même lien qu’il noue sous le nombril de la captive.
La ravisseuse caresse la joue de la prisonnière.
- Ne t’inquiète pas, c’est toujours un peu surprenant au début. Mais tu t’y feras. Au fait, je m’appelle Marlène et les deux individus qui sont là se nomment Paul et Marc. Ils sont un peu lubriques mais ils ne sont pas méchants.
Jessica troublée tire sur la corde de ses poignets et constate que le glissement du lien entre ses cuisses déclenche des réactions qu’elle ne peut pas maîtriser. Et gémit dans son bâillon. Honteuse, elle baisse la tête. Ce qui amuse beaucoup la ravisseuse.
- N’aie pas honte, c’est bien pour ça que tu es là.
- Si on finissait le travail.
- Tu as raison.
La femme tire sur les pans du chemisier, arrachant les boutons qui tombent sur le sol avec un petit bruit agréable ou désagréable selon l’auditeur.
Face à la poitrine découverte de sa victime. La femme sourit.
- Tu as respecté la consigne. C’est bien.
Jessica se sent stupide d’être flattée par les félicitations de sa tourmenteuse.
Les trois individus achèvent leur travail en ligotant le torse de la captive avec des cordes qui entourent son buste, passent sur ses épaules et entre ses seins.
Les nœuds sont très serrés et la corde pénètre sa chair. Jessica se sent pourtant de plus en plus excitée. Son angoisse diminue. Elle est en train de réaliser le fantasme qu’elle n’a jamais avoué à personne. Et que ses amants n’ont pas deviné ou compris. Elle laissait pourtant des signes en laissant traîner des foulards, des cordes. Une fois elle avait même déposé des menottes jouet sur la table de nuit. Aucun ne semblait comprendre. Certains fuyaient même.
Un léger pincement sur ses seins la rappelle à l’ordre.
- Reste avec nous chérie.
Jessica est troublée. Comment a-t-elle pu se laisser aller à rêver dans sa situation ?
Marlène saisit son téléphone.
- Attends, je vais te prendre en photo. Que tu puisses voir comme tu es jolie.
Jessica est un instant aveuglée par le flash du téléphone. Mais quand sa ravisseuse lui montre le résultat. Elle est surprise de sa propre réaction.
Elle se trouve vraiment belle. Le bâillon improvisé est soigneusement disposé. Les cordes qui enserrent son torse sont vraiment harmonieuses. Même celle qui va de ses poignets à sa taille en passant par son entrejambe. Les liens de ses cuisses et de ses chevilles complètent l’ensemble.
Le chemisier déchiré, seul vêtement qui lui reste si on exclut ses talons aiguilles, ne constitue pas un inconvénient. Bien au contraire, il met en valeur sa nudité.
Jessica est émue. Elle est devenue une des héroïnes qu’elle admirait et enviait.
Marlène sourit.
- Bienvenue dans la guilde des ligoteurs, ma chérie.
Jessica est étonnée du sentiment de fierté qu’elle éprouve à cet instant. Si elle n’était pas bâillonnée, ses ravisseurs verraient un sourire se dessiner sur son visage. Sourire que n’effacent pas les propos suivants de Marlène.
- Évidemment, toi tu appartiens au groupe des ligotées mais tu devais t’en douter.
Jessica baisse humblement la tête pour monter son assentiment. Elle sent la main de Marc qui caresse ses fesses comme pour la féliciter.
- Je crois que nous avons une bonne recrue.
- Pour l’instant ce n’est qu’une postulante. Elle n’a même pas fini l’épreuve de sélection.
- Bien sûr, mais elle a montré de bonnes dispositions.
Paul intervient.
- On devrait peut-être passer à la suite.
- Nous ne sommes pas pressés. Nous avons quatre jours devant nous.
- Mmmmpffnonppff.
- Elle n’a pas l’air d’accord.
- Parce qu’elle croyait qu’elle n’avait que le week-end. Sa directrice avait refusé de lui accorder deux jours de congé mais elle a changé d’avis.
- Mmmmcommpffment ?
- Tu le sauras bien assez tôt. Il est temps de rejoindre la salle de réception.
Marlène montre à Jessica une corde et une chaîne à laquelle pendent deux anneaux métalliques.
- Qu’est-ce que tu préfères, pétasse.
Les yeux de Jessica brillent quand elle voit la chaîne qu’elle désigne d’un mouvement de menton.
- Excellent choix. Je crois que nous allons bien nous entendre, salope.
Marlène caresse tendrement le visage de la prisonnière qui s’efforce de montrer le plaisir qu’elle éprouve à être ainsi flattée.
Les anneaux métalliques se ferment sur les chevilles de la jeune femme. Elle ignore si le frisson qui la parcourt vient du fait que ses cuisses et se chevilles sont libérées des cordes, du froid du métal ou du plaisir d’être ainsi enchaînée.
- Fais quelques pas, esclave. Que l’on voit comment tu te débrouilles.
La captive marche maladroitement, gênée par la chaîne étroite.
- On devrait peut-être la débarrasser de ses talons aiguilles.
- Non, ça lui va bien, il faut simplement qu’elle apprenne à marcher convenablement. Il est temps de rejoindre la grande salle, les maîtres et les maîtresses doivent nous attendre. Il manque juste un dernier attribut à notre apprentie.
Marlène montre à Jessica un collier auquel pend une liane de cuir.
Jessica se sent défaillir. En laisse. Elle va être mise en laisse. Elle s’empresse de tendre son cou. Et ne cache pas son plaisir quand elle sent le contact du cuir sur sa peau.
- Je crois que nous avons recruté une vraie petite salope.
- Elle a encore beaucoup à apprendre.
Marlène tire les cheveux de sa victime pour l’obliger de garder sa tête en arrière.
- Tu es priée de cacher ton plaisir pour ne pas gâcher celui de tes maîtresses.
Jessica confuse baisse les yeux pour montrer qu’elle a compris la leçon. Marlène la relâche.
- Bien allons rejoindre les maîtres.
Une traction exercée sur la laisse de Jessica déclenche une multitude de petites piqûres dans son cou. Elle gémit dans son bâillon. Marlène sourit.
- Ton collier est garni de pointes microscopiques qui s’enfoncent dans ta peau quand je tire dessus. Tu ne cours aucun danger mais que cela t’incite à ne pas traîner.
Jessica obéissante, suit sa ravisseuse et commence à grimper les marches qui mènent au château aussi vite que ses chevilles enchaînées le permettent. Elle devine les deux hommes derrière elle prêts à la rattraper si elle trébuchait. Elle sait que c’est davantage pour profiter de son corps que pour l’aider.
Elle devrait être outrée mais elle se sent flattée. De même qu’au lieu d’être révoltée par l’usage du collier étrangleur, elle admire les créateurs de ce merveilleux instrument de pression. De traction plutôt. Si elle s’efforce d’avancer aussi vite, c’est bien sûr par crainte de la douleur mais aussi parce qu’elle souhaite satisfaire l’impitoyable Marlène.
Pourtant les marches sont nombreuses et la captive ne voit toujours pas approcher le haut de l’escalier. Elle réalise que le château est situé en hauteur et que le puits est au pied de la colline. Elle a du mal à respirer avec son bâillon mais elle refuse d’abandonner. Son corps nu est couvert de sueur qui la brûle là où les cordes pénètrent sa chair.
Malgré ses efforts, elle avance plus lentement et sent les minuscules pointes s’enfoncer dans la tendre chair de son coup. Elle retient ses gémissements de douleur. Non par crainte d’une nouvelle punition mais par peur de décevoir Marlène et d’être rejetée.
Elle avait pourtant été prévenue. Rejoindre la guilde est très difficile pour les maîtres et les maîtresses comme pour les soumises.
Elle trébuche sur une des marches. Heureusement Marc la rattrape avant qu’elle touche le sol. Il la tire en arrière. Ses bras l’entourent, la collent contre lui. Elle sent ses mains sur ses seins, devine l’expression de son désir contre ses fesses. Elle devrait être outrée, effrayée. Elle est stupidement flattée comme si c’était son premier rendez-vous.
Marlène les rappelle à l’ordre.
- Vous comptez jouer encore longtemps.
Marc s’écarte, donne une tape sur les fesses de Jessica.
- J’ai voulu lui éviter de se blesser.
- Je parie que cette petite salope l’a fait exprès juste pour se faire peloter.
Une nouvelle traction rappelle à Jessica sa condition et la dure marche reprend. La jeune femme sent une soudaine angoisse la gagner.
Est-il possible qu’elle ait fait une erreur ?
Certes ce qui se déroule est conforme à la charte qu’elle a signée quand elle a souhaité rejoindre la guilde mais elle n’aurait pas cru que cela irait aussi vite. Ligotée, enchaînée, bâillonnée, mise en laisse, pelotée, fessée. Tout cela était prévu. Mais sur le temps d’un week-end. Or cela fait à peine quelques heures qu’elle a pénétré dans ce puits.
Et à présent cette montée d’escalier qui n’en finit pas. Elle doute de pouvoir continuer. Marlène tire régulièrement sur la laisse. Les hommes derrière elle frappent ses fesses avec des cravaches qui semblent sorties de nulle part.
Soudain Marlène s’arrête.
- Nous sommes à la moitié de la montée.
Seulement la moitié. Jessica est affolée. Elle n’arrivera pas à monter. Elle va être rejetée. Ce n’est pas possible. Elle sent des larmes couler et mouiller son bâillon.
Marlène caresse tendrement son visage.
- Que se passe-t-il ? Tu veux déjà abandonner ? Tu souhaites que je retire ton ballon ?
Jessica hoche la tête affirmativement. Elle n’en peut plus. Mieux vaut abandonner.
Paul dénoue le bâillon sur sa nuque.
- Quel dommage, je croyais qu’elle allait réussir. On pourrait lui ligoter les jambes et la porter.
- Non, les postulantes doivent arriver à monter l’escalier. C’est la règle. La preuve qu’elles souhaitent vraiment accepter le sort qui leur est promis.
Le bâillon est retiré.
- Alors, petite garce, qu’est-ce que tu as à dire ?
Jessica sait qu’elle n’a qu’un mot à prononcer et que ses épreuves s’achèveront. Mais aussi qu’elle renoncera à vivre les fantasmes qu’elle cache à ses proches depuis des années. Des fantasmes qu’elle a assouvi en collectionnant secrètement des images des situations qu’elle espérait vivre un jour. Qu’elle était sur le point de vivre.
Elle ne peut pas renoncer si près du but.
- Excusez-moi Madame, ma chaîne est trop étroite. J’ai du mal à vous suivre.
Marlène sourit.
- Tu voudrais une chaîne plus large, petite putain ?
- Je n’ai pas le droit de vous demander une telle faveur, Madame.
- Alors pourquoi est-ce que nous retarde ? Remettez-lui son bâillon.
Quand elle sent la boule de tissu s’enfoncer dans sa bouche et les bandes se nouer sur sa nuque, Jessica sait qu’elle a encore une chance de réussir.
Marlène reprend la laisse et tire un coup sec. Malgré la douleur, Jessica se réjouit d’avoir eu le courage de ne pas abandonner.
La montée reprend. Impitoyable, Marlène tire sur le licol de la prisonnière qui escalade les marches avec difficultés et qui reçoit des coups de cravache sur les fesses. Elle trébuche plusieurs fois et constate que les deux hommes apprécient de plus en plus de la rattraper.
L’escalier ne semble vraiment pas avoir de fin. Jessica s’efforce de ne pas tirer sur les liens qui la brûlent. De ne pas s’essouffler malgré son bâillon.
Alors qu’elle désespérait à nouveau de réussir. Elle voit une porte se dessiner. Le groupe arrive sur un palier.
Marlène se retourne vers elle.
- Bravo ma chérie, tu as réussi.
La phrase est accompagnée d’une tape sur les fesses.
Jessica ne peut pas s’empêcher d’éprouver une grande fierté à l’idée d’avoir réussi cette épreuve. Les chaînes de ses chevilles, son bâillon, le collier étrangleur, les cordes qui immobilisent ses bras et ses poignets sont à présent les symboles de sa réussite. De même que cette corde entre ses jambes qui déclenchait des ondes de plaisir qui menaçaient de la faire défaillir et échouer.
Sur un geste de Marlène le bâillon est retiré.
- Merci madame.
- Ne me remercie pas. Tu vas devoir à présent faire un choix. Tout d’abord le mot qui devait te permettre de nous signaler ton désir d’abandonner.
- Joker ?
- Oui. Tu peux à présent l’oublier. Tu n’en auras plus besoin.
Jessica est troublée.
- Je ne vais plus être ligotée ou enchaînée ?
Le ton de la jeune femme exprime la déception. Tous ses efforts pour un aussi piètre résultat.
Marlène éclate de rire.
- Tu es vraiment la recrue parfaite. Non. Ce que je veux dire, c’est qu’une fois franchie la porte, il n’y aura pas de retour en arrière. Tu deviendras une apprentie. Tu seras éduquée pour te soumettre, obéir aux ordres de tes maîtres et maîtresses.
- C’est ce que je souhaite.
- Même à l’extérieur du château, il en sera ainsi. Si un membre de la caste des maîtres s’identifie comme tel tu devras lui obéir. Abandonner ton activité quelle qu’elle soit et suivre scrupuleusement ses ordres. A partir de l’instant où tu franchis cette porte tu deviens notre esclave. Ceci est ta dernière chance d’échapper à ton sort. Il suffit de refuser de passer la porte. Nous te donnerons des habits et tu repartiras par où tu es venue.
Jessica réfléchit un bref instant. Jamais sa vie ne lui a paru aussi intense que quand elle montait cet escalier. Le goût du bâillon dans sa bouche lui manque déjà. Ses liens ne la gênent pas.
- Que dois-je faire pour signifier mon accord. Madame.
- Passer le seuil de cette porte et te soumettre à la maîtresse suprême.
- Comment la reconnaîtrai je ?
- Tu la reconnaîtras ne t’inquiète pas.
- Puis-je vous demander une faveur, madame.
- Bien sûr.
- Pouvez-vous me bâillonner à nouveau ? J’ai l’impression d’être nue ainsi.
Marlène sourit
- Avec plaisir.
Jessica est à nouveau bâillonnée. La jeune femme se sent bien. Pour la première fois en accord avec elle-même et avec ses souhaits.
La porte s’ouvre. La lumière inonde le seuil. Enchaînée, bâillonnée, ligotée, ravie, Jessica avance dans sa direction sans hésiter.