De temps en temps

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moimoi2
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De temps en temps

Message par moimoi2 »

Je vais essayer de moins décrire et de plus me concentrer sur "l'action" pour cette histoire. La suite est déjà bien écrite mais je me laisse du temps ^^

Aller, aller, on y est presque ! Encore un tout petit effort et ...


Face à ma joie, mon soulagement et l'adrénaline, toute prudence me quitta. Je ne put retenir un cri victorieux lorsque notre groupe franchit la porte.


- Enfin !


A bout de souffle, je fis une pause. Mes compagnons d'infortune m'imitèrent. Nous reprenions notre respiration.  Nous étions situés sur un magnifique perron surplombant le luxueux jardin de notre hôte. Devant nous, de l'eau jaillissait d'une fontaine. Je retrouvais l'air pollué de notre époque, bien loin de ce à quoi nous nous sommes habitués ces dernières semaines. Qu'il était bon de le respirer à nouveau ! Le danger derrière nous, je pensais être en sécurité. Je fus le premier à briser le silence qui s'était installé entre nous.


- On est sur le bon chemin. Il nous reste à tenir encore un peu et nous serons tirés d'affaire !


Un de mes compagnons, le plus grand avec de larges épaules me fit une remarque :


- Tant que nous ne sommes pas chez nous, restons calmes et concentrés. On se réjouira plus tard ! Pour le moment, il faut déguerpir avant qu'elle ne revienne. Et je vous rappelle que la grille de l'entrée est condamnée ...


Sa réponse me fit l'effet d'une douche froide, j'avais complètement oublié ce détail !  Il avait raison sur toute la ligne. Notre groupe avait survécu à des choses inimaginables jusqu'alors mais tant  que nous ne rentrions pas chez nous, tout pouvait encore arriver. J'étais sûr à ce moment là que nous pouvions rejoindre les bosquets jouxtant la propriété de la richissime propriétaire de cet établissement.


Je me trompais lourdement.


Lise, l'une des membres de notre groupe énonça les faits et proposa une solution :


- Nous sommes à l'air libre mais toujours bloqués. Aucun moyen de communication pour appeler à l'aide et rien qui nous permettrait de nous restaurer. De souvenir, la grille entoure la totalité du jardin, on ne peut espérer l'escalader ou créer une ouverture par manque de temps. Ça ne me plait pas plus qu'à vous mais si on veut  s'en sortir ...


L'évidence me vint à l'esprit et je finis sa phrase.


- Il faut qu'on nous le permette ou qu'on se cache pour attendre le bon moment pour nous enfuir.
- Exactement répondit-elle d'une voix blanche.


En un mot : c'était la merde. Notre ennemie voulait nous voir mort ou disparaître de toute autre façon. De plus, elle allait revenir dans très peu de temps ! Question de quelques minutes ou pire, quelques secondes.
 
Je me forçais à rester calme. Je vis une Q8 garée non loin de nous et une idée germa dans mon esprit.

- L'homme tout à l'heure, il n'a pas laissé ses clés ? De souvenir il est arrivé en voiture et je ne l'ai pas vu les sortir avant qu'on se soit carapater. Avec sa caisse, on pourrait sûrement défoncer l'entrée !

Jonathan, s’exclama :

- Tu as raison ! Il a du les laisser dans le coin. De toute manière, on n'a pas de meilleure solution.
Lise hocha la tête et nous commençâmes à fouiller les recoins du perron et les salles du rez-de-chaussé.

Nous étions loin d'imaginer que le lendemain, le présentateur télé annoncerait d'une voix chevrotante la découverte de quatre cadavres, brûlés et perforés d'une balle en plein cœur dans la demeure en ruine d'une propriétaire fortunée.

Durant nos recherches, une voix nous héla au loin. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine : je la reconnaissais !

J’accourrai vers elle et je vis ma "sœur adoptive" (nous étions amis depuis si longtemps que nous nous considérions comme frère et sœur) courir dans notre direction. Un cercle de menotte sur lequel pendouillait un morceau de chaîne était encore attaché sur son poignet droit.

Dès à portée, nous nous enlaçâmes. Je lui expliquai brièvement notre plan et elle aussi se mit à chercher les clés tant convoitées. Il n'y avait pas de temps à perdre !

Ce fut elle qui les trouva, elles étaient rangées dans le manteau de l'homme situé dans le grand salon. Elena revint vers nous triomphante. A nous la Q8 !
C'est à ce moment là que tout chavira. Je me dirigeais vers l'automobile lorsque Lise poussa tout à coût un cri d'horreur en pointant ma sœur du doigt.

Je me retourne vers elle et vois son corps s'effondrer, son visage constellé de sang.

La première balle était pour elle.

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Mad Hatter
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Re: De temps en temps

Message par Mad Hatter »

IL semblerait que le nombre de mort va augmenter dans cette histoire. La propriétaire serait-elle une chasseresse ?
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
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fredchl
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Re: De temps en temps

Message par fredchl »

Cela démarre fort pour une intro ! :o

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moimoi2
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Re: De temps en temps

Message par moimoi2 »

J'avoue que j'ai fait en sorte que l'intro soit percutante. J'espère que l'effet est réussi ^^ (je sais que ce n'est pas parfait mais j'ai eu du mal à ne pas entrer dans les détails)

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C'est ce qu'on appelle être au mauvais endroit au mauvais moment.  Ce jour là, nous étions à un évènement des plus banales. Des spectacles de tous styles se présentaient à nous : cracheurs de feu, tours de magie, spectacles équestres, défilés de Cosplay, bodypainting et bien d'autres divertissements.


Lors de cette soirée, j'encourageais Lise à son spectacle monté. Elle détenait le rôle de la voltigeuse. Elle effectuait des cascades à tout bout de champ sur son cheval en maniant la rapière, thème de la renaissance oblige.


Elle s'était équipée d'une tenue particulière. Pour faciliter ses mouvements, elle portait sur elle une tenue de voltige (combinaison en synthétique lui recouvrant le corps des pieds jusqu'au coup) noire où était inscrit sur son torse la croix blanche des mousquetaires du roi. Des gants en cuir recouvraient ses mains et poignets (au cas où elle prenne un coup d'épée sur cette zone), des symboles de la renaissance apparaissaient sur sa jupe aux bords dentelées et enfin, une petite cape bleue roi reposait sur ses épaules recouvrant une partie normalement visible de son baudrier dans son dos.

 Une fois son dernier saut accompli, elle  réalisa son duel. Celui-ci de terminé, son groupe et elle effectuèrent le salut clôturant la fin du spectacle sous les applaudissements du public. Lise le rejoignit peu après.

- Bravo ! Tu t'es nettement amélioré depuis 6 mois. Ton entraînement t'a été très utile !

Je la vit sourire face au compliment.

- Merci ! Je ne suis pas encore aussi douée que toi niveau escrime mais au moins, je ne suis pas tombée de mon cheval. Je suis déstressée d'un coup !
Elle rit nerveusement.

 - Dommage que tu n'as pas pu y participer. Tu aurais fais aussi fureur, j'en suis sûre !

Elle me fit un clin d’œil en terminant sa phrase.

- Ah mais tu me connais, être acteur ne me réussit pas. En tout cas j'ai filmé tout ton spectacle. Maintenant  je dois trouver Maxime avant qu'il ne se perde ! On se rejoint comme prévu à la buvette avec Elena ?

Elle me répondit d'un ton enjoué

- Bien-sûr ! On doit encore s'entraîner une fois pour le tour de magie et on vous rejoindra rapidement. A tout à l'heure !

Nous nous quittâmes sur ces derniers mots.


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Si Lise n'avait pas vu ce que vous allez découvrir, aucune de nos péripéties ne se seraient déroulées. A la base, elle et Élisa dépannaient une une simple "cheffe de troupe" qu'elles avaient rencontré quelques jours plus tôt. Effectivement, celle-ci avait perdu 2 figurantes pour son spectacle et recherchait deux remplaçantes.


 Ses bottes battaient les pavés tandis qu'elle approchait de son lieu de rendez-vous. Elle arriverait un petit peu en avance mais ceci lui permettrait d'interroger plus en profondeur sa nouvelle connaissance.
Son campement se trouvait à l'écart des autres participants, à la limite de la lisière du terrain. Juste derrière eux, se dressaient les bois. 


Lorsqu'elle arriva en vue de sa destination, elle sentit que quelque chose d'anormal se déroulait. Un crépitement se fit sentir et entendre dans l'air. Même de loin, elle vit une étrange lueur bleue entre les arbres. Intriguée, elle voulut en savoir plus.


Elle n'eut pas le temps d'y parvenir. Un homme sortait de la tente. Il devait mesurer presque 1m90, était corpulent mais athlétique. Lise se fit repérer immédiatement, le visage de l'inconnu marqua l'étonnement mais il se rattrapa très vite en devenant stoïque en peu de temps. D'un pas rapide et nerveux, il la rejoignit.


- Je peux savoir qui vous êtes ? dit-il sur  ton bourru.


Lise, décida de ne pas le contrarier. Il faisait presque 3 têtes de plus qu'elle et possédait une carrure d'armoire à glace.

- J'aimerais voir Sibylle. On doit encore s'entrainer pour un petit tour de magie. Mais si elle est occupée ...
- Ça ira la coupa-t-il (toujours sur un ton inconvenant). Suivez-moi, je vais vous accompagner.

Elle eu l'impression de courir pour rester à hauteur du géant. Sa présence ne la rassurait guère. Ils y arrivèrent en quelques instants. L'homme rabatta l'auvent de la tente et l'invita à entrer. Sur environ 30 mètres carrés,un épais tapis moelleux l’accueillit. Quelques meubles disposés ici et là comblaient la pièce. Elle repéra rapidement le poteau en bois situé au centre. Il lui sera utile pour la répétition. Un détail attira son attention : des bracelets métalliques de drôle de facture reposés sur un guéridon. L'homme se dirigea vers eux et les prit rapidement comme s' il essayait de les lui cacher.

- Je vais la chercher, attendez ici quelques instants.

L'homme partit aussi vite qu'il était venu.


----------------------------
Pour passer le temps, Lise commença à faire les cents pas. La réaction de cette homme était vraiment étrange. Elle avait la drôle impression qu'il voulait lui cacher quelque chose mais quoi ? Ce devait être en rapport avec cette étrange lueur de tout à l'heure ...


Elle décida de se changer. Effectivement elle n'aurait besoin que de sa combinaison pour l'entrainement. Autant se débarrasser du superflu ! Elle retira ainsi ses bottes, ses gants, sa cape et sa jupe. Elle laissa le tout sur une chaise. Elle finissait de plier ses vêtements lorsqu'elle entendit une personne entrer. Un petit courant d'air fais s'engouffra dans la tente.


Elle se retourna et fut soulagée en voyant Sibylle. C'était une femme d'une quarantaine d'années avec des cheveux noirs lui tombant sur ses épaules. Avec ses yeux vert, elle possédait un regard pénétrant.

- Bonjour Lise, commença t-elle avec un grand sourire. Tu es prêtes ? Pas trop stressées ?

Elle haussa les épaules.

- J'aimerais effectuer un dernier entrainement avant de passer sur scène mais je me rassure en me disant que le tour est très simple à jouer et qu'il sera rapide.
- Je comprends, si tu veux on peut commencer maintenant et on recommencera lorsque Élisa sera là elle aussi.

Cette proposition lui paraissait satisfaisante et elle accepta. Sur sa confirmation, la femme à la quarantaine ouvrit un coffre et sortit plusieurs foulards et de grandes bandes de tissus.  Pendant ce temps, Lise se dirigea vers le poteau trônant au milieu de la pièce.

En voyant la femme approcher en enserrant son bras, elle décida de jouer le jeu et fit semblant de se débattre. Évidemment, son "agresseuse" eu vite l'ascendant sur elle. Elle réussit à la plaquer sur le poteau, à lui croiser les poignets au dessus de sa tête. Elle les lui lia avec un foulard rouge (la couleur avait son importance pour ce tour) et raccorda les extrémités à deux petites fentes se trouvant dans le bois. Elle passa derrière la jeune femme et réalisa un nœud assez serré pour que le public croit qu'elle soit vraiment ligotée mais assez lâche pour qu'elle puisse s'en débarrasser avec un peu d'effort. Elle lui noua un bandeau par dessus ses yeux. Bien-sûr, Lise se "débattait" de son mieux. Évidemment, tout ceci était de la pure comédie.


La meneuse revint devant sa captive et, toujours avec un foulard rouge lui lia ses chevilles. Contrairement à l'autre nœud, celui-ci était implacable et il était impossible pour Lise de s'en débarrasser sans aide extérieur ou sans ses mains. La cheffe passa à la suite en prenant une longue bande de tissu large qu'elle enroula trois fois juste en dessous du plexus solaire de sa prisonnière et noua ce qu'elle lui restait à l'arrière du poteau. Elle finit avec le ligotage en lui plaquant sur le bas de son visage un autre foulard qu'elle serra un minimum. Par contre, Lise gémit et n'importe qui qui l'entendrait penserait qu'elle serait réellement bâillonnée.


C'est à ce moment là qu'une nouvelle personne les interrompit. Il s'agissait d'Elena accompagnée de l'assistant de la cheffe de troupe : Alexander. Celui-ci était plutôt petit (1m65) mais était très vif d'esprit et surtout très adroit. Il était un membre important dans l'organisation.


- Lise, je te présente Alexander mon assistant. Alexander je te présente Lise. Elle et Elena ont eu la gentillesse de remplacer Nastasia et Agnès. Lise, peux-tu rester comme tu es le temps que nous préparons ton amie ? Ça nous éviterait de recommencer la scène tout de suite. On pourra refaire la répétition juste après si tu veux, aucun doute là-dessus !
- Oui, pas de problème répondit Lise. Sa voix était légèrement étouffée. Je n'ai pas l'habitude d'être dans cette position mais ça ira !
- Elena, je te souhaite la bienvenue. Désolée d'être pressée mais le planning est important. Tu peux te préparer ? Sinon, ta pauvre amie risque de trouver le temps long finit-elle en souriant.


La jeune brunette lui répondit à l'affirmative et se dirigea vers le paravent rangé à l'arrière de la tente. Elle l'installa et commença à enfiler sa tenue.


- Alexander, tu connais ce tour par cœur, tu pourrais à nous assister avant le grand spectacle ?


Le jeune homme dans la vingtaine dévorait des yeux Lise qui ne pouvait le voir. Sans étonnement, il accepta derechef et récupéra des outils rangés dans l'un des meubles de la pièce. Il était impatient de commencer !


Elena revint vers eux toute prête. Comme son amie Lise, elle était munie d'une combinaison qui recouvrait son corps. Elle était cependant plus épaisse et détenait une couleur noire plus vive que la tenue de voltige. D'habitude, les filles dans les "tours de magie" possédaient d'autres tenues que celles-là mais celui-ci se déroulant à l'extérieur, elles avaient besoin  de vêtements plus chauds pour tenir à 10 degrés sous le vent. Sibylle leur avait demandé et ceci ne leur avait pas posé de problème.


Elena quant à elle fut "ligotée" sur une chaise. Comme sa camarade, elle fit semblant de se débattre mais se fit tout de même attacher les chevilles, les poignets à l'arrière du dossier furent reliés par une petite corde à ses chevilles. Son bandeau et "bâillon" lui furent aussi imposés. Le garçon finit d'enrouler (comme Lise) Elena sur sa chaise et fit un léger signe de tête à Sibylle. Les liens d'Elena étaient de couleur verte, ceci permettrait de les différencier toutes les deux vis à vis du public.


Sibylle attendit quelques secondes le temps qu'elle soit sûre qu'ils étaient tous prêts. Pour donner un point de repère aux filles, elle récita son petit discours.


- Mesdames et messieurs, vous le voyez devant vous, Lise et Elena sont en mauvaise posture. Et pourtant dans quelques secondes seulement, elles intervertiront leur place respective alors qu'elles sont solidement ligotées comme vous avez pu le vérifier !


Tout en s'approchant de Lise, elle rajouta pour la répétition :


- Imaginez que le rideau se lève . Vous pouvez commencer ... maintenant ! ²


Immédiatement, Lise joua avec les liens de ses poignets. Au bout de quelques secondes seulement , elle réussit à s'en débarrasser et défit le nœud qui retenait son torse encore plus facilement. Sibylle quant à elle coupa directement le lien des chevilles ce qui permit à la jeune femme d'être libre de ses mouvements.


Dans un même temps, Alexander s'occupait d'Elena. Il avait commencé par couper la fine corde verte qui reliait les poignets aux chevilles de sa captive puis l'avait aidée pour les liens à ses chevilles et son torse. D'elle-même, la blondinette pu facilement se délivrer les mains. Le garçon guida Elena jusqu'à Sibylle qui fit de même avec Lise. Tandis qu'il attachait celle-ci aux chevilles, elle, en profita pour s'auto-lier les poignets à l'aide d'un nœud coulant. Il finit par l'enrouler dans le tissus et comme son amie, il  rajouta un fine corde pour relier les chevilles et les poignets de Lise. Il est à noté que les deux filles firent tous ces mouvements tout en étant bâillonnées et aveugles. Leurs bandeaux n'ont jamais été enlevés !


Au final, ils réussir leur tour en un peu moins de 10 secondes. C'était un bon timing, avec le reste du matériel, ils devaient prendre entre 5 et 8 secondes de plus.  Sibylle reprit la parole.

- On est dans les temps, c'est bien ! Maintenant Lise, mets ta bonne tenue et toi Elena tu restes ici. Ce serait injuste que tu échappes à ce châtiment ...
Cette dernière remarque firent sourire les 3 jeunes. En détachant Lise, Alexander eu une pointe de regret :
- C'est dommage ! Je commençais à m'y habituer. Tu pourrais rester attachée autant de temps que tu le souhaites, je serai ravi d'être celui qui t'encorderait  ...
Pour toute réponse, Lise enfonça son index droit entre ses côtes.

- Fais gaffe, tu risques de tomber sur plus forte que toi ...
Sur ces chamailleries, elle redevint sérieuse, se changea et revint tout aussi vite pour effectuer l'ultime répétition.

Pendant ce temps, Sibylle préparait un tout autre plan pour les deux filles ...

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moimoi2
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Re: De temps en temps

Message par moimoi2 »

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 2 heures plus tard ...


J'étais pressé de voir Elena et Lise dans leur rôle. A mon grand dam, elles n'avaient rien voulu me dire avant que je ne les vois sur scène. De ce fait, John et moi étions arrivés en avance dans les gradins, empressés de contempler nos amies ! Le moment fatidique arriva rapidement, le spectacle était vraiment bien construit et nous n'avions pas vu le temps passé malgré la fraîche température ...



 - Et maintenant cher public, pour clôturer la soirée nous allons vous présenter notre dernier numéro !

Des cris exprimèrent la déception du public.
- Moi aussi j'en suis désolée, croyez-moi mais rassurez-vous ! Demain, vous aurez le droit à un spectacle tout aussi passionnant !


La déception se mua en un applaudissement des plus joyeux et bon enfant.

- Vous le verrez dans peu de temps, deux pauvres demoiselles vont être capturées. Arriveront-elles à s'en sortir ? Seul l'avenir nous le dira !

D'un coup, j'étais bien plus intéressé que quelques secondes plus tôt.

Sur cette parole, Sibylle recouvrit son visage d'un masque simple en cuir. Elle était dorénavant l'un des agresseurs. Elle et son comparse se "cachèrent" dans l'obscurité de la scène.


A ce moment là, Elena et Lise montèrent sur scène. Plusieurs sifflements furent émis dans le public, elles attirèrent également des regards envieux  et d'autres plus ... concupiscents. Je l'avoue, je faisais partie de ce groupe. Elles n'avaient pas peur de se promener dans ces tenues ! Après tout, tant que ça les (rendaient sexy) protégées du froid, il n'y avait pas de quoi s'affoler.


Soudain, un battement de tambour résonna et les filles furent attaquées. En les voyant jouer leur rôle, je n'aurais jamais pensé que ma "sœur" et notre amie arriveraient à si bien jouer la comédie. Si je n'étais pas spectateur, j'aurais réellement pu croire qu'elles se faisaient agressées tant l'expression sur leur visage était perceptible.

Ensuite, Lise et Elena furent ligotées. Lise sur le poteau et Elena sur une chaise à 5 mères de distance. Lorsqu'elles furent bâillonnées, je lu de l'étonnement sur leur visage. Je faillis croire qu'elles l'étaient réellement !
- Elles sont vraiment bonnes actrices ! s'exclama Jonathan.

Je ne pu que confirmer. Cependant, je ne saurais l'expliquer mais j'avais un mauvais pressentiment. Sans rien dire à Jonathan, je scrutais particulièrement tous les détails du spectacle ...

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- Vous le verrez dans peu de temps, deux pauvres demoiselles vont être capturées. Arriveront-elles à s'en sortir ?


Stressées, les deux amies montèrent sur l'estrade. Elles n'avaient jamais figurées devant autant de monde et surtout pas dans une tenue pareille. Elles entendirent toutes les deux les sifflements. Lise ne pu s'empêcher de rougir (heureusement qu'avec la distance, le public ne pouvait repérer ce détail).
Elles réussirent tout de même à jouer leur rôle avec brio. Comme aux dernière répétitions, elles se firent ligoter non sans quelques différences. Alors que Lise s'attendait à avoir simplement un foulard  noué devant ses lèvres, une boule dans le foulard se logea dans sa mâchoire ! Surprise, elle eu le réflexe de recracher mais Sibylle ne lui laissa pas le temps. Elle fit plusieurs tours et serra le nœud au maximum. Que c’était serré ! Pour le coup, elle était vraiment bâillonnée et fut plus que surprise par ce changement de plan. Elle n’eut aucun mal à émettre des sons étouffés car, elle n'arrivait à rien d'autre avec ce bâillon !


 Elle relativisa en voyant qu'Elena était dans le même cas. Ce devait sûrement être une surprise pour améliorer leur jeu d'actrices. Dans un même temps, elles furent aveuglées. L’adrénaline monta en elle. Ce n'était pas le moment de tout gâcher ! Elle attendait le prochain texte pour passer à l'action mais autre chose se produisit.


- Maintenant, pour prouver que ces demoiselles sont bien ligotées, nous allons appeler au hasard quatre personnes parmi vous cher public afin qu'elles vérifient l'authenticité des liens ! Par contre nous n'accepterons que des célibataires, nous ne voulons pas créer de dissensions au sein des couples présents !


Des rires fusèrent. La présentatrice perçut quelques regards déçus ...


- Mpphmm ? fit Lise faiblement mais personne ne l'entendit à cause de la musique et des réactions spontanées des spectateurs.


Qu'avait encore inventé Sibylle ?


Lise ne vit pas comment les heureux élus furent choisis mais quelques minutes plus tard, deux jeunes hommes et jeunes femmes (selon les dires de la présentatrice) rejoignirent le groupe d'acteurs. Lorsque chacun furent à portée des deux captives, Sibylle reprit la parole.


- Vous pouvez maintenant vérifier la solidité des liens.


Ce qu'ils firent avec enthousiasme. Ils testèrent les nœuds mais virent qu'ils étaient déjà bels et bien noués. Ils le confirmèrent tous les quatre au micro. Cependant, ceci ne suffit pas à l'oratrice.
- Pour vous, chers spectateurs et spectatrices, ces quatre jeunes gens vous vont prouver d'une autre manière que ces deux demoiselles sont bel et bien attachées. 

Elle s'adressa aux nouveaux venus.

- Il se trouve qu'Elena et Lise sont particulièrement chatouilleuses ...

Comprenant le sous-entendu, chaque duo se plaça d'une même façon : les filles devant les prisonnières et les garçons à l'arrière. Lise et Elena, craignant ce qui allait suivre, commencèrent à gigoter.


Les garçons les attaquèrent par surprise. Lise se dandinait afin d'essayer d'échapper à son adversaire mais celui-ci n’eut aucune pitié. Avec obséquiosité, les filles suivirent le mouvement. Aucune des parties à leur disposition ne fut épargnée aux pauvres filles : jambes, hanches, bras ... Elles émirent des gloussements étouffés que seuls la première rangée de spectateurs pouvait entendre pour leur plus "grand malheur" évidemment.


 Sibylle les laissa s'amuser pendant une minute environ.


- Je pense que ça ira. Je vous remercie messieurs dames ! Vous pouvez vous asseoir ici -elle pointait du doigt quatre places vacantes à la première rangée- pour gagner du temps.


Elle se replaça à l'endroit prévu et de son pied, tapa plusieurs fois sur l'estrade pour avoir l'attention du public (ceci était aussi un signal aux filles pour leur dire de se préparer).  Une fois que le silence se fit, elle reprit :


- Mesdames et messieurs, vous le voyez devant vous, Lise et Elena sont en mauvaise posture. Et pourtant dans quelques secondes seulement, elles intervertiront leur place respective alors qu'elles sont solidement ligotées comme vous avez pu le vérifier !


Un roulement de tambour vibra dans l'air. Lise et Elena entendirent leur rideau mécanique respectif se lever. Une fois que Lise entendit le "clic" attendu, elle commença à se dégager les poignets. Elle du mettre plus de force que d'habitude car, en se débattant, le nœud était devenu plus serré. Elle sentit en dessous d'elle Alexander relever le tissus tendu qui recouvrait la petite trappe. Comme à la répétition, celui-ci lui délia les cheville et l'aida à dénouer le lien qui emprisonnait le torse de Lise. Il n'oublia évidemment pas d'amener l'étudiante à la petite ouverture qui permettait d'accéder sous l'estrade.


Il la guida rapidement et Lise fut récupérée par une autre assistante sous l'estrade. Celle-ci la fit se déplacer jusqu'à la seconde ouverture et lui donna le nœud coulant. Lise grimpa en quelques instants et s'assit sur la chaise. Elle lia ses mains avec le nœud coulant.  Elle sentit ses chevilles se faire ligoter avec dextérité. Elles furent en un rien de temps reliées à ses poignets. Enfin, Lise fut enrubannée une troisième fois pour cette soirée. Elle espérait bien que ce serait la dernière ! Elle commençait à fatiguer. C'était une chose d'être aveuglées mais le bâillon l'empêchait de respirer correctement. Elle sentait un point de côté poindre le bout de son nez. L'assistante repartit aussitôt par la trappe tout en prenant soin de recouvrir la trappe.


Dès qu'elle referma la porte, Lise entendit les rideaux se baisser et les acclamations du public.


- Vous l'avez vu messieurs dames, en seulement 13 secondes, Lise et Elena ont changé de place !
Des applaudissements eurent lieu. Bien des spectateurs pensaient qu'une ouverture leur avait permis de se déplacer en dessous mais la vitesse d’exécution et la mise en scène était époustouflante.


- Maintenant, je rappelle nos chers camarades. Vous pouvez regarder de nouveaux les liens si vous le souhaitez.
"Étonnamment", les quatre acceptèrent sans hésiter. Encore une fois, ils virent tous que les liens étaient bien serrés. Ils revinrent à leur place respective.
 
 Maintenant le grand final aller se dérouler.

- Cher public, je vous remercie de votre accueil ! s'exclama Sibylle. C'est le moment de nous dire au revoir !

Des applaudissements enjoués résonnèrent. A cet instant des fumigènes éclatèrent sur scène. Lise et Elena sentirent qu'on les déliées. Presque de façon automatique, elles se déplacèrent sous l'estrade de la même façon que précédemment.

 Des ventilateurs dissipèrent la fumée et les spectateurs virent qu'en 5 secondes à peine, l'estrade s'était vidée de tous ses occupants ! 
Une fois les applaudissements et la surprise passés, les spectateurs décidèrent de se lever et de partir non sans commenter de façon enjouée le spectacle.

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moimoi2
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Re: De temps en temps

Message par moimoi2 »

Quelques minutes plus tard ...


Alexander prenait un malin plaisir à taquiner les deux filles. Celles-ci le regardait d'un regard noir. Il ne perdait rien pour attendre ! Elles étaient face à lui, toujours les mains liées derrière leur dos et bâillonnées. En temps normal, elles auraient pu se détacher les mains sans trop de mal mais ce jeune homme avait "sans le vouloir" serrer les liens en voulant les "aider" !


- Je suis désolé mais je n'arrive pas retirer vos bâillon avec mes doigts, ils sont trop serrés ! Et les ciseaux ne coupent plus, quel dommage de ne plus pouvoir vous entendre !

Elena souffla d’exaspération. Ce petit con profitait de leur situation pour les reluquer à souhait. Malheureusement, il était le seul actuellement en mesure de les aider. Elle se dit qu'elle devrait prendre son mal en patience ... Elle espérait juste ne pas rester trop longtemps dans cette situation.
Alexander allait en rajouter une couche lorsque soudain, une coupure de courant les plongea dans l'obscurité.

- Merde ! Sûrement Sibylle qui va trop vite. Restez là les filles, c'est trop dangereux pour vous de vous déplacer et de vous promener accoutrées ainsi. Je vais voir ce que je peux faire et je reviens !

Alexander fit demi tour pour sortir de la pièce.


La suite se passa à la vitesse de l'éclair. Avant que les filles purent esquisser le moindre geste, deux paires puissantes de bras ceinturèrent Lise et Elena. Un coup violent au niveau de leurs chevilles les déséquilibrèrent et elles furent tirées vers l'arrière. Terrifiées, elles voulurent crier au secours. Aucune chance avec ce bâillon !

- Mmpphmm !
- Mmpphmm !

En entendant leur gémissement, Alexander sourit face aux plaintes de ses camarades. Il pensait qu’elles étaient en train de râler contre lui ! Cette panne de courant était une bénédiction ! Un petit plan prenait forme dans son esprit pour les embêter un peu plus.


 Dans tous les cas, il ne put jamais arriver à ses fins. Une masse noire se jeta sur lui et le plaqua au sol. D'instinct il réussit à éviter le premier coup et repoussa son ennemi d'une pression de sa jambe droite. Malheureusement, derrière lui, il ne vit pas son nouvel assaillant. Celui-ci donna un solide coup de matraque sur son crâne. Immédiatement, Alexander rejoignit les bras de Morphée.


Tandis que le jeune homme se faisait assommer, les agresseurs des deux demoiselles continuaient de les immobiliser du mieux qu'ils le pouvaient. Ils enroulèrent leurs chevilles, genoux, cuisses et coudes de tape noir. Ils les firent s'agenouiller pour entourer leur torse en 4 tours ce qui eu pour effet de colleur leur bras à leur dos. Ensuite, vint l'anesthésie. Ils plantèrent une aiguille dans le cou de chacune des prisonnières. Une fois endormies, ils les placèrent sur leur épaules et s’enfuirent à toute vitesse. Le public étant partie, ils étaient sûrs d'être seuls.


Bien-sûr, ils n'auraient jamais imaginé qu'un drone rodait non loin d'eux ...

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fredchl
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Re: De temps en temps

Message par fredchl »

Alexander l'avait bien dit que dans peu de temps, deux pauvres filles seraient capturées ! :lol:

Un sacré revirement de situation ! :bravo:

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Mad Hatter
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Re: De temps en temps

Message par Mad Hatter »

Un sacré imprévu ça oui.
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Ou est-ce l'inverse ?
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Strabisme
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Re: De temps en temps

Message par Strabisme »

C'était génial, merci pour cette fiction !! Hâte d'avoir la suite ^^

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Tiens c'est rigolo cette fonctionnalité
Ok ok on s'amuse ici ?

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moimoi2
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Re: De temps en temps

Message par moimoi2 »

Merci pour vos commentaires ! Je ne voulais pas mettre cette suite avant d'avoir plus écrit mais si je le fais pas maintenant, ce sera dans 10 ans ^^


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Nous nous écriâmes en même temps.
- Les bâtards !
Sur son smartphone, Jonathan et moi voyons parfaitement ce que filmait son drone. Les filles avaient été enlevées. Nous en étions sûrs ! Mes doutes de tout à l'heure étaient fondés. Je fis la première chose qui me passait par le crâne.

- Il faut prévenir la police ! Je sortais déjà mon téléphone de la poche lorsque mon ami m'arrêta.
- Arrête et réfléchis deux secondes. Notre vidéo n'est pas de très bonne bonne qualité, il fait nuit et même mon drone qui coûte un bras ne peut pas avoir plus de détail de si loin. Il filme à 100 mètres de distance ! On les voit à peine tirer les filles sans qu'elles ne bougent et encore nous, on les reconnaît  car, on a vu le spectacle. Mais un policier lambda verra deux personnes tirer deux "grosses" masses pour les mettre dans des grands sacs en tissus, les refermer et charger le tout dans la camionnette. De plus, tu oublies une chose, cette "Sibylle" a de bons contacts dans la police. Rappelle-toi ce que nous a dit Elena ! La dirigeante de l'association était elle-même policière il y a quelques années. Il vaut mieux pour nous de rester discret.

Ses yeux verts montraient toute sa détermination. Comment pouvait-il rester aussi calme dans une situation pareille ? Je réfléchis 2 secondes et poursuivit.

- En espérant qu'elles n'aient parlé de nous à personne et qu'ils n'ont pas eu accès à leur téléphone. Sinon ils sauraient qu'on était ensemble à la soirée et dans ce cas, on risque aussi d'avoir quelques ennuis.

Il hocha la tête pour montrer son acquiescement. 

- Raison de plus pour rester discret. Dis-voir, l'association ne logeait pas au château de la famille du millionnaire décédé ? Je rapplique mon drone, je le boost vite fait et avec, on l'enverra repérer les lieux. Va chercher ta moto ! On en aura besoin pour garder le contact sur de si longue distances.

N'aillant pas de meilleur plan dans cette situation, je partit la chercher en essayant de rester calme même si mon esprit bouillonnait. Il nous fallait des preuves concrètes avant de prévenir la police sans nous faire remarquer !


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Lise émergeait lentement de son sommeil. Elle se sentait trinqueballée dans son lit. Pourquoi elle entendait quelqu'un gémir à côté d'elle ? Elle voulu se retourner dans sa couette mais quelque chose l'en empêcha. Pourquoi elle n'arrivait plus à bouger normalement ? Tandis qu'elle reprenait lentement ses esprits, elle entendit des voix.

- Merde, elles commencent toutes les deux à se réveiller. Il faut remettre une dose.
- Oui, dans 5 minutes on pourra s'arrêter sans attirer de soupçons. Mais vu ce qu'on leur a mis elles ne risquent pas de faire grand chose !
- Effectivement. Dommage qu'on ai pas pu voir le contenu de leur smartphone avant qu'ils ne soient détruits. On aurait pu envoyer de faux messages aux parents des gamines pour éviter qu'ils ne s'inquiètent trop vite.
- Tout à fait mais on arrivera à effacer nos traces. On est loin de se faire repérer.
- Tu as raison mais selon Sibylle, elles avaient rendez-vous avec deux de leurs amis après les spectacles. Eux, risquent de s'inquiéter. Elle a pu en voir un de loin mais il était déguisé et portait un masque. Elle a placé 5 agents pour les intercepter.
- Ils n'ont aucune chance. Il suffit de les attendre gentiment  à leur lieu de rendez-vous et de les choper.

 Elle n’entendit plus la suite à cause du trafic routier et de son état comateux.


Sur la route, les deux hommes ne virent pas que deux points rouges dans le ciel semblaient les fixer. Ils ne savaient pas non plus que deux jeunes hommes à côté d'une moto, gardant bien leurs distances, mettaient en péril leur opération.


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Narrateur

On ne savait pas à ce moment là que Sibylle devenait folle de rage. Tous les agents encore présent au festival pour la nuit ne nous trouvaient nulle part ! Nous avions eu de la chance d'arriver à des heures différentes lors de la journée et surtout, nous avions changé plusieurs fois de costume et de vêtements en fonction des thèmes présents. Ceci nous avait, sans que le nous le sachions, sauvé les miches.


Je vérifiais ma moto tandis que John essayait de repérer le chemin que prenaient les ravisseurs. Après s'être enfuis, nous avions foncé au plus proche de la demeure. Heureusement qu'aucun flic n'était présent ce soir là ! Les poulets et 150km/h sur une départementale ne font pas bon ménage. On s'était caché dans les bois et John en avait profité pour lancer son drone. On espérait ainsi retrouver la camionnette de l'association, elle était facilement visible avec son logo : un chapeau entouré de fumée.  Il le plaça à une cinquantaine de mètres de hauteur et lui fit longer la route qui menait au festival. Au bout de quelques minutes, il repéra la camionnette.
- Je l'ai !
Je soupirai de soulagement, notre stratégie s'était révélée payante !
- Quel chemin ? demandais-je.
- On avait raison, ils prennent la route pour venir vers nous.
Il ne restait plus qu'à passer à la seconde étape du plan : pénétrer dans la demeure en toute illégalité ...


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Quelques heures plus tard, dans la nuit ...


- C'est bon les filles vous vous êtes calmées ? J'ai quelques questions à vous poser, je peux vous enlever vos masques sans que vous ne criiez ?
Des gémissements et des tensions dans les sangles lui répondirent.

Sibylle, regardait ses deux captives de haut. Les petites, impossibles à gérer lors de leur réveil étaient tout bonnement devenues insupportables. Après leur diner, Sibylle dut employer la manière forte pour les forcer à se calmer. Elle dut ordonner à ses hommes de les ligotées avec plusieurs sangles en cuir avant de les immobiliser sur les lits à baldaquin. Pour ainsi dire, elles furent saucissonner des pieds au torse, les sangles liant leurs chevilles, mollets, haut et bas des genoux, leurs cuisses sans compter leur bras qui restaient collés à leur buste, comme une camisole de force. Enfin sur les deux lits, elles furent attacher grâce à des liens en cuir au niveau de leur tête et leur cou. De plus, leurs cris et pleurs furent étouffer grâce aux bâillons. Elle leur avait imposer l'une de ses inventions : ils s’ agissaient de masques en cuir. Une petite cavité insonorisé entourait et adhérait parfaitement à la peau autour des lèvres des captives. De plus, une pression empêchait tous mouvements de la mâchoire. Bien entendu, aucune ouverture ne laissait filtrer la lumière, les filles était alors aveuglées.

L'air ne pouvait passer par la cavité de manière satisfaisante pour que les victimes puissent respirer convenablement. La même matière en plus fin bloquait leur nez mais elles pouvaient respirer presque sans difficulté de ce côté.


Cela faisait une heure qu'elles étaient dans cette position. Sibylle espérait qu'elles étaient prêtes pour une petite discussion.


Elle fit signe à deux  hommes, ils leur enlevèrent en quelques secondes. Elles toussèrent légèrement et clignèrent des yeux pour s'habituer à la faible luminosité de la pièce.


- Je vais être bref, merci de ne pas m'interrompre. Par hasard, vous ne savez pas où peuvent bien se trouver les deux jeunes hommes avec qui vous aviez rendez-vous ? Nous n'avons pas réussis à leur mettre la main dessus et pourtant, je peux vous dire qu'on les a chercher !


Elles répondirent par la négative.


Sibylle souffla de dépit. Il était logique qu'elles n'en sachent pas plus mais pourquoi les garçons étaient introuvables ? Elle ne pouvait pas débarquer dans leur domicile respectif et les enlever, il fallait rester discret. Par contre, ses contacts dans la police lui avaient assuré qu'aucun appel au secours n'a été enregistré. Cependant, elle devait agir en se préparant au pire. Elle esquissa un sourire en coin.

- Ce n'est pas grave, ce n'est qu'un problème passager. Quant à vous deux, vous devez bien vous demander pourquoi vous vous êtes retrouvées ici, n'est-ce pas ?

Elle n'attendit pas qu'elles répondent.

- C'est bien simple, à la base, on ne vous voulait aucun mal mais malheureusement Lise, tu as vu quelque chose. Cette lueur bleue dans les bois et les bracelets dans la tente. Par contre Elena, j'ai appris que tu as même toucher à l'un des bracelets. Je suis au regret de vous dire ... que vous serez nos prochains cobayes pour une expérience scientifique ! 


L’incompréhension et la peur apparurent sur le visage des deux prisonnières. Elles s'attendaient à beaucoup de chose mais pas à ça ! Avant qu'elles ne purent émettre des contestations, supplications ou des questions, un masque diffusant un gaz endormant leur fut imposé. Quelques minutes plus tard et pour un long moment, elles s'assoupirent.

 Les ravisseurs enlevèrent toutes les sangles et menottèrent tout simplement les captives au dossier du lit. Leurs poignets furent croisés et leurs bras placés au dessus de leur tête.


La cheffe pensa à haute voix :
- Dormez bien car demain, une grande journée vous attend !
Elle fit sortit de la pièce et ferma la porte.

Au même instant, deux individus cachés dans les bois jouxtant la propriété avaient tout entendu. L'un des deux tenait un amplificateur de son.

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