Une employée bien désoeuvrée
Publié : 08 avr. 2019, 11:42
Bonjour à tous !
Je poste un petit texte One Shot, qui normalement n'aura pas de suite ! J'espère qu'il vous plaira !
N'hésitez pas à me faire des retours
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Il était 14h30 et toujours personne à l’horizon. Remarque, Sandra avait l’habitude. Ce n’est pas comme s’il se passait d’innombrables choses dans cette ville et qu’elle bruissait d’une activité soutenue ! Elle se demandait encore ce qu’elle faisait dans une ville si morte. Elle n’avait pas la réponse, mais il est vrai que cette routine pouvait être plaisante du fait de sa tranquillité. Surtout que son emploi consistait à attendre et à lire des livres entre quelques rares clients. Il était donc simple… et très bien payé, aussi étrange que cela puisse paraitre.
Elle ne manquait de rien et pouvait même se livrer à ses petites fantaisies quand elle le souhaitait. Cette simple pensée amena inconsciemment sa main vers le tiroir qui les contenait. Guidée par une force inconnue tandis que son esprit était ailleurs, elle ouvrit le compartiment et toucha les soyeux objets qu’il cachait. Des foulards en soie. Elle en raffolait, leur texture et leur vue accéléraient son cœur et la rendaient toute chose. Elle aimait les amener sur son lieu de travail, comme des accompagnateurs cachés la soutenant dans son ennui.
Outre ses foulards, il y avait ses livres qui lui étaient d’une grande aide. Sandra pouvait lire de tout : roman, polars, essais philosophiques ou écrits historiques. Tout ce qui lui passait sous la main devenait digne d’intérêt. Mais ce qu’elle aimait par-dessus tout étaient les romans mettant en scène une femme en péril, qui finissait fatalement par être attachée et bâillonnée solidement dans des positions inventives. L’acte avait encore plus d’attirance s’il était effectué par une autre femme. Elle savait qu’elle était attirée par les deux sexes, mais pourquoi spécifiquement par des femmes dans ce cas de figure ? Mystère.
Un vieil homme choisit ce moment pour entrer dans la banque. Il poussa lentement la porte, passa son corps par l’ouverture tout en tenant la lourde entrée pendant un temps qui parut infini, puis referma tout doucement la porte dans l’autre sens. Il avança ensuite vers Sandra, soutenu dans sa tâche par une canne particulièrement bien ouvragée. Elle possédait en effet de fines ciselures qui courait tout le long de son fût semblant représenté un dragon s’élevant vers les cieux. C’était vraiment un bel objet !
« Madame ? »
Sa question la sortit brusquement de ses pensées, elle n’avait fini par considérer comme existante que cette canne somptueuse.
« Oui monsieur, que désirez-vous ? lui répondit elle après un léger temps d’adaptation.
- J’aimerai déposer de l’argent, s’il vous plaît, lui dit-il. Le ton de sa voix était si doux, on aurait pu croire qu’une infinie bonté sortait de sa bouche.
- Tout de suite monsieur. Combien désirez-vous déposer ?
- J’ai ici 50 000 euros en cash. A mon âge, ce n’est plus convenable de garder autant d’argent sous son matelas ! Surtout que cela le rend trop dur pour mon pauvre dos.
- Je ne peux m’empêcher de vous demander monsieur, et veuillez m’excuser si ma question vous gêne mais : pourquoi mettiez vous de l’argent sous votre matelas à l’heure du numérique ? Votre argent est bien plus sécurisé lorsqu’il est dématérialisé, lui demanda t’elle, déroutée.
- Je préfère les anciennes manières de faire je vous avoue. Tout ça là… L’Internet, le numérique dont on nous parle tout le temps aux infos, je n’aime pas… Je préfère donner mon argent en main propre et voir la personne qui va s’en occuper. Et d’ailleurs, il m’en reste encore pour un certain montant donc vous me reverrez sous peu jeune dame !
- Très bien, très bien. Je vais donc mettre votre argent sous clé avant de le transférer, pour ensuite le créditer sur votre compte de manière numérique. Mais je vous avoue que de nos jours c’est assez rare !
- Mais, jeune dame, je ne comprends pas votre utilité si vous n’êtes pas présente pour prendre les dépôts de vos clients. Et je vous dis cela sans méchanceté, je vous prie de me croire.
Sandra partit alors d’un rire franc, un rire si communicatif que quiconque l’entendait ne pouvait résister à la tentation et finissait par la rejoindre. Le vieil homme esquissa lui-même un sourire amusé.
- Je suis présente pour conseiller les clients sur de nouvelles opportunités d’investissement, l’acquisition de nouveaux produits ainsi que des prêts si besoin est. Mon rôle est donc celui de conseillère.
- Eh bien, après tous ces allers-retours, je reviendrai une nouvelle fois pour que vous me conseilliez si c’est cela votre boulot ! Vous avez une allure et une aura qui donne envie de vous faire confiance et de vous croire. Allez, je vous retrouve toute à l’heure. Bon courage.
- Bonne journée monsieur, je vous attends !
Et voilà, son client de la journée était passé, il allait se dérouler un certain temps avant qu’il ne revienne. Elle allait pouvoir se plonger dans un nouveau livre qui lui donnait fortement envie. Elle avait réussi à le trouver dans une brocante quelques jours auparavant. L’histoire était alléchante : une sorte de Robin des bois modernes qui aimait dévaliser de riches maisons lorsqu’il ne restait plus que les maitresses de maison dedans. Surtout qu’elle avait un certain gout pour le luxe. Elle s’attendait donc à ce qu’une certaine étoffe puisse être utilisée à un moment ou a un autre…
N’y tenant plus, elle sortit l’ouvrage de son sac et commença sa lecture. Au bout d’une dizaine de minutes, la porte de la banque s’ouvrit doucement, silencieusement. Plongée qu’elle était dans l’histoire racontée au fil des lignes, elle ne le remarqua pas. Ce n’est que lorsque la porte se referma qu’elle sursauta, dérangée si soudainement dans sa concentration. Pendant un court instant elle fut troublée, interloquée. Une femme avec un sac en bandoulière, une tenue en cuir moulante lui épousant tout le corps, juchée sur des talons particulièrement hauts et portant un chapeau approchait à grands pas de son comptoir. Le hic, c’est que son visage était caché par le tissu d’un bandana. Elle semblait être l’archétype du bandit des dessins animés.
« Le coffre, vite ! Je sais qu’il y a au moins 50 000 dollars dedans ! lui hurla t’elle en avançant et en sortant un pistolet de son sac. Son ton paraissait néanmoins hésitant.
- Vous surveilliez le vieil homme ? ne put s’empêcher de demander Sandra.
- Je t’en pose des questions moi ? Allez, fais ce que je te dis ou ça va mal se passer.
Malgré le fait qu’elle s’efforçait d’avoir l’air dure et sure d’elle, la tonalité paraissait encore plus hésitante qu’auparavant. Elle ne devait pas être habituée à faire ce genre d’exercice, cela pouvait se voir.
- Mais pourquoi êtes-vous venue maintenant ? Vous aviez juste à attendre un peu plus et vous auriez pu obtenir un butin bien supérieur. Partez, puis revenez quand il aura fait quelques allers et retours et ce sera le jackpot, lui fit comprendre Sandra, ne pouvant pas s’empêcher de la titiller. Elle ne pouvait résister, elle devait taquiner même dans une situation comme celle-ci qui était pourtant critique.
En face, la brigande n’en revenait pas. Ses yeux roulaient tandis que Sandra tentait de lui expliquer comment bien réussir son coup. Néanmoins, ses yeux avaient semblé jeter un éclair d’amusement, semblant se demander bien comment il était possible d’être aussi effrontée en pareil moment.
- Je… essaya t’elle de dire, ne sachant plus sur quel pied danser.
- Non mais c’est vrai quoi, quitte à faire un braquage, autant qu’il soit préparé et réfléchi !
- Non, mais…
- Après tout, moi j’essaie de vous aider hein.
- Mais tu vas la boucler oui ?
- Ah ça, je crains qu’il ne faille m’y obliger. J’espère que vous avez bien apporté un bâillon ou ce genre de choses pour se faire !
- Eh bien, j’ai cette corde… lui répondit elle en sortant une corde paraissant bien petite.
Sandra éclata alors de son rire particulier. Comment cette femme pouvait elle penser attacher qui que ce soit avec un tel bout de ficelle ? Elle lui expliqua donc :
- Vous n’allez rien pouvoir faire avec cela, je vous le garantie. Elle est bien trop petit votre corde ! Vous pourriez m’attacher les chevilles, à la limite. Enfin, après si c’est ce que vous désirez… lui expliqua Sandra sur un ton très professionnel.
- Oui eh bien je n’ai rien d’autre ! Donc maintenant on fait quoi hein ? Je pense que je vais devoir t’assommer, sincèrement désolée.
- Il n’y a pas besoin d’en arriver jusque-là voyons ! J’ai justement un tiroir sous ce comptoir qui déborde de foulards en soie. Vous pourriez vous en servir pour m’attacher mais aussi pour me bâillonner, fit la conseillère toujours avec ce même ton, le rythme s’accélérant et battant des cils.
La truande sembla interloquée. Elle semblait n’avoir jamais pensé que son braquage allait se dérouler de cette manière. Dans le même temps, Sandra se réjouissait de l’effet qu’elle procurait. Elle voyait bien qu’elle avait réussi à la déstabiliser. La femme masquée était tombée sur une tarée qui n’avait qu’une envie : se faire attacher. Elle avait dû penser qu’elle allait tomber sur une femme terrifiée qui allait tout de suite s’exécuter et, de terreur, ne ferait rien de plus. Et elle tombait sur une femme emplie de fantasme de bondage. Soudain, ses yeux s’étrécirent et, de ce dont Sandra pouvait voir de son visage, changea de comportement. La femme masquée lui répondit d’une voix dans laquelle ne transparaissait plus aucune hésitation, Sandra aurait même pu jurer qu’elle était empreinte d’une trace d’excitation, mais elle se reprit rapidement pensant que c’était une projection de ses propres fantasmes.
- Nous allons donc faire comme ça. Va chercher l’argent, puis je t’attacherai. J’ai l’impression que tu ne demandes que ça.
Sandra fit donc comme ordonné. Elle se leva, épousseta sommairement sa chemise de satin blanche ainsi que sa jupe en tulle, le parfait ensemble pour accueillir les clients avec professionnalisme, si peu soient-ils. Le coffre ouvert, l’argent en main, elle retourna vers la braqueuse et le lui donna. Celle-ci s’empressa de l’enfourner dans son sac, désormais vidé, la corde et le pistolet en ayant été retirés. Elle pointa le pétard vers Sandra et lui dit de lui tourner le dos. Elle fit ensuite le tour du comptoir pour trouver le bon tiroir. Lorsqu’elle l’ouvrit, elle poussa un sifflement d’admiration :
- Eh ben dites donc ! Tu ne te fais pas chier toi ! T’en possèdes un sacré paquet, et de la marque en plus ! J’ai presque honte de t’attacher avec ça !... Ah, tiens. Il est particulièrement beau lui. Je pense que je vais le garder, un Hermès cela ne se refuse pas. Ne te retourne surtout pas !
Sandra ne comprit tout d’abord pas ce dernier ordre. Qu’est ce que cela pouvait changer qu’elle se retourne ou non. Puis, en entendant les bruissements derrière elle, elle comprit. Sa ravisseuse avait enlevé son bandana et le remplaçait désormais par le foulard Hermès. Elle n’en avait qu’un seul. Un Brides de Gala, l’un des plus emblématiques de la marque. Elle le connaissait bien : il était tout blanc, des brides de chevaux savamment illustrés encadrés par une fine reliure noire.
- C’est tout de suite plus classe de faire un braquage avec ce foulard comme masque ! Et qu’est ce que c’est agréable sur la peau, je n’en reviens pas. Je ne l’avais jamais porté comme ça, mais c’est tentant de le refaire… Pas forcément pour un braquage, bien entendu, ma biche.
Sandra n’y tenait plus. Elle n’avait qu’une hâte : être attachée. Et l’autre qui prenait tout son temps ! Et que je papote, et que je regarde tous les différents carrés… Elle était criminelle, le temps lui comptait normalement, qu’est ce qu’elle faisait à être lente comme cela.
- Bon, vous allez vous……. mmmmmmmmmph !
La conseillère chanceuse ne put finir sa phrase, ce qui avait l’air d’être le bandana ayant été plongé avec force dans sa bouche ouverte. Avant qu’elle ne puisse prendre conscience de sa bonne fortune, un foulard fermement serré derrière sa nuque vint sécuriser la boule de tissu. Le cleave gag avait été habilement construit avec une boule en son milieu – ce qui étonna Sandra compte tenu de l’amateurisme premier de sa ravisseuse. Elle tenta de parler afin de vérifier l’efficience du bâillon et cela ne produisit heureusement qu’un simple son incompréhensible :
- Mfhmfghmfgh…
- Et oui ma belle, tu l’as voulu, tu l’as eu. Maintenant tu ne peux plus faire le moindre son !
Ce revirement soudain de l’attitude de la femme masquée qui paraissait désormais en totale confiance amena de nombreuses interrogations dans l’esprit de la jeune femme réduite au silence. Mais elles n’avaient plus d’importance car elle n’avait plus aucun moyen de les poser.
- Tu n’as plus de commentaires ou de conseils à me donner ? Quel dommage tu m’avais tellement aidée. Mais bon, il faut parfois voler de ses propres ailes comme on dit !... Hmmmmm, j’avoue que j’aime bien t’attacher toi avec tes habits de business woman, ça a un côté vraiment excitant.
Elle continua à lui glisser des mots de cet acabit dans son oreille pendant qu’elle attachait les poignets puis les coudes de Sandra. Mais celle-ci n’entendait plus qu’à moitié, occupée qu’elle était à ressentir son impuissance et son émoi ainsi créé. A travers ses poignets qui avaient été inflexiblement joints par un de ses foulards elle pouvait ressentir la fermeté du textile ainsi que le frottement sensuel qu’il générait avec la chemise de satin lorsqu’elle tentait de les bouger. Lorsque ses coudes furent reliés de la même manière, faisant ressortir ses seins à travers le tissu de son habit, la chemise se tendit voluptueusement, le satin frottant crument sur ses tétons. Ce qui ne fit que l’électriser davantage. Elle se sentait particulièrement désirable, complètement impuissante, le tissu satiné blanc tendu à son maximum, ses ronronnements de plaisir s’échappant de ses lèvres closes.
Pour ne rien arranger, les mains qui la restreignaient de plus en plus étaient marquées par une grande bienveillance dans l’accomplissement de leur tâche. Elle pouvait ressentir avec quelle douceur la femme masquée la ligaturait peu à peu. Elle n’aurait pu rêver mieux ! Tout cela l’embrasait tant qu’elle pouvait sentir sa culotte de plus en plus trempée.
Pour continuer le jeu de la demoiselle en détresse, elle se libéra d’un mouvement d’épaules et tenta de s’enfuir de manière fort peu habile perchée qu’elle était sur ses hauts talons. Sa ravisseuse rit de bon cœur avant de la rattraper en quelques secondes, faisant preuve d’une habilité certaine quant à sa capacité de mouvance sur talons. Elle lui enserra le corps d’un bras tandis que l’autre caressa doucement ses seins.
- Alors comme cela on cherche à s’enfuir de mes bons soins ? Tututut, ce n’est pas fini. Nous avons encore beaucoup de choses à faire ensemble, et nous avons tout notre temps vu que personne ne vient jamais dans cette banque. Déjà, je pense que cette jolie bouche mérite un autre traitement, elle vole toute la vedette à tes magnifiques yeux verts. Mais avant, vu que tu ne peux plus rien faire…
Et elle l'embrassa sur la bouche. Lèvres contre lèvres. Un baiser d'une sensualité folle qui remplit instantanément Sandra de désir. Elle n'en revenait toujours pas. Comment cette femme masquée avait elle pu se métamorphoser de cette manière ? Avait-elle caché son jeu ? En savait-elle bien plus qu'elle n'avait voulu le montrer ? Son couplet de malfrat hésitante et maladroite semblait si loin désormais. Mais, cela ne lui déplaisait pas. Au contraire. Elle en redemandait.
- Hum je vois que ça te plaît ma biche. J'en étais sûre. Mais maintenant il est temps… lui susurra t'elle avant de prendre un nouveau foulard dans le tiroir, de le rouler légèrement puis de recouvrir complètement sa bouche dans un OTM parfaitement maîtrisé.
Elle a un certain sens esthétique en plus, pensa Sandra. Utiliser le foulard Valentino bleu avec des motifs de chevaux pour recouvrir sa bouche était véritablement une preuve de goût, la couleur de ses yeux ressortant fatalement de ce mélange. C’était l'un de ses plus beaux, elle était bien contente de sentir sa douceur le long de son visage. Surtout que la main de la femme le lui caressait désormais à travers la soyeuse étoffe. L’autre courut de son cou vers sa poitrine, descendant ensuite sur son ventre, avant de finir par remonter sa jupe et de doucement malaxé ce qui se trouvait sous sa culotte.
- Dites donc mais c'est que c'est tout mouillé ici, peut être que je devrais m’arrêter ici, qu'en penses tu ? On risquerait de se faire prendre… lui demanda t'elle d'un ton faussement inquiet.
Un grognement composé a moitié de plaisir et a moitié de frustration lui répondit. La conseillère secoua vigoureusement sa tête afin de masquer son refus.
- Très bien, très bien, je me plie à tes envies. Mais il faut continuer dans un coin un peu plus tranquille, nous sommes un peu trop exposées ici. On va plutôt aller dans ce bureau au fond de cette allée, il me parait tout à fait convenable. Allez, avance ma coquine !
Elle lui donna une grande claque sur les fesses pour marquer son propos. Sandra n’eut d’autres choix que d’avancer, cette obligation la rendant pleine de joie au vu des futurs heureux évènements qui allaient lui arriver.
Une fois arrivée dans le bureau dont les vitres étaient opaques pour tout regard extérieur, elle se retourna pour regarder la femme masquée. Jouant un air particulièrement coquin, elle lui lança un regard de braise ponctué de gémissements de plaisir. Elle pouvait voir dans les yeux de sa ravisseuse qu’elle l’émoustillait aussi. Pour l’enflammer encore plus, elle exagéra la tension que ses seins imprimaient sur sa chemise en creusant son dos.
La femme masquée ne dit pas un mot, ferma la porte du bureau, posa la poignée de foulards qu’elle avait dans la main puis s’avança vers sa captive, une de ses mains caressant le foulard qui masquait la moitié de son visage située sous son nez, l’autre de nouveau sur les seins pour les malaxer à travers le tissu tendu. Après un petit moment de sensualité, elle exerça une pression sur les épaules de sa prisonnière afin de la faire s’allonger sur le ventre sur la table. Elle alla récupérer quelques foulards puis entrava les chevilles de sa capture. Elle la retourna sur le dos et, tout en baissant sa culotte et sa jupe, lui murmura à son oreille :
- Ce qui est pratique avec les jupes, c’est que même attachée, on peut simplement les baisser et avoir accès au trésor qu’elles renferment…
S’ensuivit une palpation langoureuse du clitoris de l’impuissante. D’abord lent, le rythme s’accéléra. S’arrêta. La texture de la peau fut remplacée par celle soyeuse d’un foulard en soie légèrement froid. Le choc, provoqué par la fraicheur combinée à la volupté du tissage arracha un soupir à la captive. La femme recommença. Le rythme s’accéléra. Encore plus vite. Toujours plus vite. Le souffle court, et les gémissements sourds, l’attachée tremblait de plus en plus. La femme masquée s’arrêta brusquement, déclenchant une frustration immédiate chez Sandra qui protesta :
- Mmmmmmmmmmmphhhhh !!!
- Il faut savoir savourer les bonnes choses ma belle… Penses-tu réellement que j’en ai fini avec toi ? Non, non, je veux juste en profiter un peu aussi…
Elle s’abaissa soudain, tout en relevant légèrement la soie blanche qui lui recouvrait le visage afin de laisser sa bouche à l’air libre. Quelques instants plus tard, Sandra n’en pouvait plus. Son clitoris subissait les assauts de la langue de sa ravisseuse. Assauts parfaitement maîtrisés soi dit en passant. La soie du foulard que son amante portait toujours frottait doucement contre son entrejambe, lui procurant quelques frissons. Elle n’allait pas tarder à jouir, elle le sentait. La femme le sentit aussi, ce qui la fit s’arrêter.
- Avant que je ne te fasse jouir, tu dois d’abord y mettre du tiens. C’est ton tour. J’aurai dû prévoir un extra pour pouvoir te prendre, te l’insérer et t’entendre jouir à travers tes baillons. Ouh, que cela aurait été excitant. J’aurai du mieux faire mes devoirs… En attendant, comme je l’ai dit, à ton tour !
« Elle savait ! Tout était orchestré ! Mais comment... ? Bon, ça m’est égal, mais si j’en a l’opportunité un jour, il faudra que je résolve cette question. » pensa Sandra avant que la femme masquée ne banda ses yeux avec un autre de ses foulards. Elle l’aida ensuite à s’agenouiller devant la table. Enleva ses baillons qui pendirent le long de son cou, puis Sandra entendit une fermeture éclair s’ouvrir puis sa ravisseuse lui prit sa tête par derrière pour la lui enfoncer dans son entrejambe afin qu’elle puisse faire son office.
- Oui voilà, ici… Prends ton temps… Oh oui, ça c’est parfait. Oh continue ! Continue encore, encore, encore… OH OUI, AAAAAAH, cria t’elle d’une voix rendue rauque par le plaisir. Oh, ce que tu m’as donné là… Pfiou ! Je vais te le rendre.
Elle réutilisa les anciens foulards pour la bâillonner de nouveau puis en ajouta rapidement un nouveau qu’elle plaça cette fois en triangle, l’étalant de son nez a son menton. Il n’y avait plus de trace de peau sur son visage, seulement de la soie. Elle l’allongea ensuite par terre puis lui lécha son entrejambe, rendant à son amante incongrue ce qu'elle lui avait offert. Cela ne dura pas longtemps, l'excitation étant déjà à son maximum. Les râles qui transperçaient le tissu s’intensifièrent avant qu'un ultime son étouffé ne sorte :
- MMMMMMMMMMPPHHHHHhhhhhhh….
Puis ce fut le silence. Un silence seulement ponctué de respirations saccadées, de corps se soulevant et s’affaissant, repus. Après ce qui sembla être une éternité, la femme masquée finit par se mouvoir. Elle lui dit :
- C’était encore mieux que je ne l’espérais. Et je crois que ça t’a plu aussi… Il ne tient qu’à toi de pouvoir en demander plus, lui dit elle avant de placer ce qui semblait être une carte dans sa culotte puis de remonter jupe et sous vêtement. Et d'ailleurs, si tu tiens à ton foulard, il faut bien que tu viennes le chercher ! Allez, avant de partir un dernier petit cadeau.
Elle entendit ses talons claquer sur le sol du bureau, s’arrêter. Puis elle entendit le frottement caractéristique de ses foulards. Les pas reprirent. Puis elle sentit une main ferme la rouler sur le ventre. Une autre vint ensuite prendre ses jambes et les arcbouta au dessus de ses fesses. Plusieurs foulards furent utilisés afin de relier efficacement ses poignets et ses chevilles dans un hogtie très strict. Elle ne pouvait littéralement plus faire le moindre mouvement. La seule chose qu'elle pouvait faire était de remuer doucement et d’émettre de faibles sons étouffés à travers les foulards qui lui recouvraient la bouche. Quelle délicieuse sensation.
- Le petit vieux devrait arriver dans une ou deux heures j'imagine. Tu vas devoir rester comme cela tout ce temps. Je suis sûre que tu vas adorer ce petit temps passé ainsi ! Fais toi plaisir mais il ne faut pas que la police ait l'impression que tu as apprécié la situation. Prends garde ma jolie. Ah ! Au fait, j’espère que tu as bien apprécié mon petit numéro de femme manquant d'assurance ! Je pense que désormais tu as compris mon vrai objectif depuis le début… Sur ce, j’espère te revoir, on pourra…. Approfondir notre relation.
Les talons claquèrent, les pas s’éloignèrent peu à peu, résonnant de plus en plus faiblement, lointains échos d'une découverte sensorielle inattendue. Seuls restaient sa respiration saccadée par le plaisir et les frottements des tissus tendus.
Je poste un petit texte One Shot, qui normalement n'aura pas de suite ! J'espère qu'il vous plaira !
N'hésitez pas à me faire des retours
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Il était 14h30 et toujours personne à l’horizon. Remarque, Sandra avait l’habitude. Ce n’est pas comme s’il se passait d’innombrables choses dans cette ville et qu’elle bruissait d’une activité soutenue ! Elle se demandait encore ce qu’elle faisait dans une ville si morte. Elle n’avait pas la réponse, mais il est vrai que cette routine pouvait être plaisante du fait de sa tranquillité. Surtout que son emploi consistait à attendre et à lire des livres entre quelques rares clients. Il était donc simple… et très bien payé, aussi étrange que cela puisse paraitre.
Elle ne manquait de rien et pouvait même se livrer à ses petites fantaisies quand elle le souhaitait. Cette simple pensée amena inconsciemment sa main vers le tiroir qui les contenait. Guidée par une force inconnue tandis que son esprit était ailleurs, elle ouvrit le compartiment et toucha les soyeux objets qu’il cachait. Des foulards en soie. Elle en raffolait, leur texture et leur vue accéléraient son cœur et la rendaient toute chose. Elle aimait les amener sur son lieu de travail, comme des accompagnateurs cachés la soutenant dans son ennui.
Outre ses foulards, il y avait ses livres qui lui étaient d’une grande aide. Sandra pouvait lire de tout : roman, polars, essais philosophiques ou écrits historiques. Tout ce qui lui passait sous la main devenait digne d’intérêt. Mais ce qu’elle aimait par-dessus tout étaient les romans mettant en scène une femme en péril, qui finissait fatalement par être attachée et bâillonnée solidement dans des positions inventives. L’acte avait encore plus d’attirance s’il était effectué par une autre femme. Elle savait qu’elle était attirée par les deux sexes, mais pourquoi spécifiquement par des femmes dans ce cas de figure ? Mystère.
Un vieil homme choisit ce moment pour entrer dans la banque. Il poussa lentement la porte, passa son corps par l’ouverture tout en tenant la lourde entrée pendant un temps qui parut infini, puis referma tout doucement la porte dans l’autre sens. Il avança ensuite vers Sandra, soutenu dans sa tâche par une canne particulièrement bien ouvragée. Elle possédait en effet de fines ciselures qui courait tout le long de son fût semblant représenté un dragon s’élevant vers les cieux. C’était vraiment un bel objet !
« Madame ? »
Sa question la sortit brusquement de ses pensées, elle n’avait fini par considérer comme existante que cette canne somptueuse.
« Oui monsieur, que désirez-vous ? lui répondit elle après un léger temps d’adaptation.
- J’aimerai déposer de l’argent, s’il vous plaît, lui dit-il. Le ton de sa voix était si doux, on aurait pu croire qu’une infinie bonté sortait de sa bouche.
- Tout de suite monsieur. Combien désirez-vous déposer ?
- J’ai ici 50 000 euros en cash. A mon âge, ce n’est plus convenable de garder autant d’argent sous son matelas ! Surtout que cela le rend trop dur pour mon pauvre dos.
- Je ne peux m’empêcher de vous demander monsieur, et veuillez m’excuser si ma question vous gêne mais : pourquoi mettiez vous de l’argent sous votre matelas à l’heure du numérique ? Votre argent est bien plus sécurisé lorsqu’il est dématérialisé, lui demanda t’elle, déroutée.
- Je préfère les anciennes manières de faire je vous avoue. Tout ça là… L’Internet, le numérique dont on nous parle tout le temps aux infos, je n’aime pas… Je préfère donner mon argent en main propre et voir la personne qui va s’en occuper. Et d’ailleurs, il m’en reste encore pour un certain montant donc vous me reverrez sous peu jeune dame !
- Très bien, très bien. Je vais donc mettre votre argent sous clé avant de le transférer, pour ensuite le créditer sur votre compte de manière numérique. Mais je vous avoue que de nos jours c’est assez rare !
- Mais, jeune dame, je ne comprends pas votre utilité si vous n’êtes pas présente pour prendre les dépôts de vos clients. Et je vous dis cela sans méchanceté, je vous prie de me croire.
Sandra partit alors d’un rire franc, un rire si communicatif que quiconque l’entendait ne pouvait résister à la tentation et finissait par la rejoindre. Le vieil homme esquissa lui-même un sourire amusé.
- Je suis présente pour conseiller les clients sur de nouvelles opportunités d’investissement, l’acquisition de nouveaux produits ainsi que des prêts si besoin est. Mon rôle est donc celui de conseillère.
- Eh bien, après tous ces allers-retours, je reviendrai une nouvelle fois pour que vous me conseilliez si c’est cela votre boulot ! Vous avez une allure et une aura qui donne envie de vous faire confiance et de vous croire. Allez, je vous retrouve toute à l’heure. Bon courage.
- Bonne journée monsieur, je vous attends !
Et voilà, son client de la journée était passé, il allait se dérouler un certain temps avant qu’il ne revienne. Elle allait pouvoir se plonger dans un nouveau livre qui lui donnait fortement envie. Elle avait réussi à le trouver dans une brocante quelques jours auparavant. L’histoire était alléchante : une sorte de Robin des bois modernes qui aimait dévaliser de riches maisons lorsqu’il ne restait plus que les maitresses de maison dedans. Surtout qu’elle avait un certain gout pour le luxe. Elle s’attendait donc à ce qu’une certaine étoffe puisse être utilisée à un moment ou a un autre…
N’y tenant plus, elle sortit l’ouvrage de son sac et commença sa lecture. Au bout d’une dizaine de minutes, la porte de la banque s’ouvrit doucement, silencieusement. Plongée qu’elle était dans l’histoire racontée au fil des lignes, elle ne le remarqua pas. Ce n’est que lorsque la porte se referma qu’elle sursauta, dérangée si soudainement dans sa concentration. Pendant un court instant elle fut troublée, interloquée. Une femme avec un sac en bandoulière, une tenue en cuir moulante lui épousant tout le corps, juchée sur des talons particulièrement hauts et portant un chapeau approchait à grands pas de son comptoir. Le hic, c’est que son visage était caché par le tissu d’un bandana. Elle semblait être l’archétype du bandit des dessins animés.
« Le coffre, vite ! Je sais qu’il y a au moins 50 000 dollars dedans ! lui hurla t’elle en avançant et en sortant un pistolet de son sac. Son ton paraissait néanmoins hésitant.
- Vous surveilliez le vieil homme ? ne put s’empêcher de demander Sandra.
- Je t’en pose des questions moi ? Allez, fais ce que je te dis ou ça va mal se passer.
Malgré le fait qu’elle s’efforçait d’avoir l’air dure et sure d’elle, la tonalité paraissait encore plus hésitante qu’auparavant. Elle ne devait pas être habituée à faire ce genre d’exercice, cela pouvait se voir.
- Mais pourquoi êtes-vous venue maintenant ? Vous aviez juste à attendre un peu plus et vous auriez pu obtenir un butin bien supérieur. Partez, puis revenez quand il aura fait quelques allers et retours et ce sera le jackpot, lui fit comprendre Sandra, ne pouvant pas s’empêcher de la titiller. Elle ne pouvait résister, elle devait taquiner même dans une situation comme celle-ci qui était pourtant critique.
En face, la brigande n’en revenait pas. Ses yeux roulaient tandis que Sandra tentait de lui expliquer comment bien réussir son coup. Néanmoins, ses yeux avaient semblé jeter un éclair d’amusement, semblant se demander bien comment il était possible d’être aussi effrontée en pareil moment.
- Je… essaya t’elle de dire, ne sachant plus sur quel pied danser.
- Non mais c’est vrai quoi, quitte à faire un braquage, autant qu’il soit préparé et réfléchi !
- Non, mais…
- Après tout, moi j’essaie de vous aider hein.
- Mais tu vas la boucler oui ?
- Ah ça, je crains qu’il ne faille m’y obliger. J’espère que vous avez bien apporté un bâillon ou ce genre de choses pour se faire !
- Eh bien, j’ai cette corde… lui répondit elle en sortant une corde paraissant bien petite.
Sandra éclata alors de son rire particulier. Comment cette femme pouvait elle penser attacher qui que ce soit avec un tel bout de ficelle ? Elle lui expliqua donc :
- Vous n’allez rien pouvoir faire avec cela, je vous le garantie. Elle est bien trop petit votre corde ! Vous pourriez m’attacher les chevilles, à la limite. Enfin, après si c’est ce que vous désirez… lui expliqua Sandra sur un ton très professionnel.
- Oui eh bien je n’ai rien d’autre ! Donc maintenant on fait quoi hein ? Je pense que je vais devoir t’assommer, sincèrement désolée.
- Il n’y a pas besoin d’en arriver jusque-là voyons ! J’ai justement un tiroir sous ce comptoir qui déborde de foulards en soie. Vous pourriez vous en servir pour m’attacher mais aussi pour me bâillonner, fit la conseillère toujours avec ce même ton, le rythme s’accélérant et battant des cils.
La truande sembla interloquée. Elle semblait n’avoir jamais pensé que son braquage allait se dérouler de cette manière. Dans le même temps, Sandra se réjouissait de l’effet qu’elle procurait. Elle voyait bien qu’elle avait réussi à la déstabiliser. La femme masquée était tombée sur une tarée qui n’avait qu’une envie : se faire attacher. Elle avait dû penser qu’elle allait tomber sur une femme terrifiée qui allait tout de suite s’exécuter et, de terreur, ne ferait rien de plus. Et elle tombait sur une femme emplie de fantasme de bondage. Soudain, ses yeux s’étrécirent et, de ce dont Sandra pouvait voir de son visage, changea de comportement. La femme masquée lui répondit d’une voix dans laquelle ne transparaissait plus aucune hésitation, Sandra aurait même pu jurer qu’elle était empreinte d’une trace d’excitation, mais elle se reprit rapidement pensant que c’était une projection de ses propres fantasmes.
- Nous allons donc faire comme ça. Va chercher l’argent, puis je t’attacherai. J’ai l’impression que tu ne demandes que ça.
Sandra fit donc comme ordonné. Elle se leva, épousseta sommairement sa chemise de satin blanche ainsi que sa jupe en tulle, le parfait ensemble pour accueillir les clients avec professionnalisme, si peu soient-ils. Le coffre ouvert, l’argent en main, elle retourna vers la braqueuse et le lui donna. Celle-ci s’empressa de l’enfourner dans son sac, désormais vidé, la corde et le pistolet en ayant été retirés. Elle pointa le pétard vers Sandra et lui dit de lui tourner le dos. Elle fit ensuite le tour du comptoir pour trouver le bon tiroir. Lorsqu’elle l’ouvrit, elle poussa un sifflement d’admiration :
- Eh ben dites donc ! Tu ne te fais pas chier toi ! T’en possèdes un sacré paquet, et de la marque en plus ! J’ai presque honte de t’attacher avec ça !... Ah, tiens. Il est particulièrement beau lui. Je pense que je vais le garder, un Hermès cela ne se refuse pas. Ne te retourne surtout pas !
Sandra ne comprit tout d’abord pas ce dernier ordre. Qu’est ce que cela pouvait changer qu’elle se retourne ou non. Puis, en entendant les bruissements derrière elle, elle comprit. Sa ravisseuse avait enlevé son bandana et le remplaçait désormais par le foulard Hermès. Elle n’en avait qu’un seul. Un Brides de Gala, l’un des plus emblématiques de la marque. Elle le connaissait bien : il était tout blanc, des brides de chevaux savamment illustrés encadrés par une fine reliure noire.
- C’est tout de suite plus classe de faire un braquage avec ce foulard comme masque ! Et qu’est ce que c’est agréable sur la peau, je n’en reviens pas. Je ne l’avais jamais porté comme ça, mais c’est tentant de le refaire… Pas forcément pour un braquage, bien entendu, ma biche.
Sandra n’y tenait plus. Elle n’avait qu’une hâte : être attachée. Et l’autre qui prenait tout son temps ! Et que je papote, et que je regarde tous les différents carrés… Elle était criminelle, le temps lui comptait normalement, qu’est ce qu’elle faisait à être lente comme cela.
- Bon, vous allez vous……. mmmmmmmmmph !
La conseillère chanceuse ne put finir sa phrase, ce qui avait l’air d’être le bandana ayant été plongé avec force dans sa bouche ouverte. Avant qu’elle ne puisse prendre conscience de sa bonne fortune, un foulard fermement serré derrière sa nuque vint sécuriser la boule de tissu. Le cleave gag avait été habilement construit avec une boule en son milieu – ce qui étonna Sandra compte tenu de l’amateurisme premier de sa ravisseuse. Elle tenta de parler afin de vérifier l’efficience du bâillon et cela ne produisit heureusement qu’un simple son incompréhensible :
- Mfhmfghmfgh…
- Et oui ma belle, tu l’as voulu, tu l’as eu. Maintenant tu ne peux plus faire le moindre son !
Ce revirement soudain de l’attitude de la femme masquée qui paraissait désormais en totale confiance amena de nombreuses interrogations dans l’esprit de la jeune femme réduite au silence. Mais elles n’avaient plus d’importance car elle n’avait plus aucun moyen de les poser.
- Tu n’as plus de commentaires ou de conseils à me donner ? Quel dommage tu m’avais tellement aidée. Mais bon, il faut parfois voler de ses propres ailes comme on dit !... Hmmmmm, j’avoue que j’aime bien t’attacher toi avec tes habits de business woman, ça a un côté vraiment excitant.
Elle continua à lui glisser des mots de cet acabit dans son oreille pendant qu’elle attachait les poignets puis les coudes de Sandra. Mais celle-ci n’entendait plus qu’à moitié, occupée qu’elle était à ressentir son impuissance et son émoi ainsi créé. A travers ses poignets qui avaient été inflexiblement joints par un de ses foulards elle pouvait ressentir la fermeté du textile ainsi que le frottement sensuel qu’il générait avec la chemise de satin lorsqu’elle tentait de les bouger. Lorsque ses coudes furent reliés de la même manière, faisant ressortir ses seins à travers le tissu de son habit, la chemise se tendit voluptueusement, le satin frottant crument sur ses tétons. Ce qui ne fit que l’électriser davantage. Elle se sentait particulièrement désirable, complètement impuissante, le tissu satiné blanc tendu à son maximum, ses ronronnements de plaisir s’échappant de ses lèvres closes.
Pour ne rien arranger, les mains qui la restreignaient de plus en plus étaient marquées par une grande bienveillance dans l’accomplissement de leur tâche. Elle pouvait ressentir avec quelle douceur la femme masquée la ligaturait peu à peu. Elle n’aurait pu rêver mieux ! Tout cela l’embrasait tant qu’elle pouvait sentir sa culotte de plus en plus trempée.
Pour continuer le jeu de la demoiselle en détresse, elle se libéra d’un mouvement d’épaules et tenta de s’enfuir de manière fort peu habile perchée qu’elle était sur ses hauts talons. Sa ravisseuse rit de bon cœur avant de la rattraper en quelques secondes, faisant preuve d’une habilité certaine quant à sa capacité de mouvance sur talons. Elle lui enserra le corps d’un bras tandis que l’autre caressa doucement ses seins.
- Alors comme cela on cherche à s’enfuir de mes bons soins ? Tututut, ce n’est pas fini. Nous avons encore beaucoup de choses à faire ensemble, et nous avons tout notre temps vu que personne ne vient jamais dans cette banque. Déjà, je pense que cette jolie bouche mérite un autre traitement, elle vole toute la vedette à tes magnifiques yeux verts. Mais avant, vu que tu ne peux plus rien faire…
Et elle l'embrassa sur la bouche. Lèvres contre lèvres. Un baiser d'une sensualité folle qui remplit instantanément Sandra de désir. Elle n'en revenait toujours pas. Comment cette femme masquée avait elle pu se métamorphoser de cette manière ? Avait-elle caché son jeu ? En savait-elle bien plus qu'elle n'avait voulu le montrer ? Son couplet de malfrat hésitante et maladroite semblait si loin désormais. Mais, cela ne lui déplaisait pas. Au contraire. Elle en redemandait.
- Hum je vois que ça te plaît ma biche. J'en étais sûre. Mais maintenant il est temps… lui susurra t'elle avant de prendre un nouveau foulard dans le tiroir, de le rouler légèrement puis de recouvrir complètement sa bouche dans un OTM parfaitement maîtrisé.
Elle a un certain sens esthétique en plus, pensa Sandra. Utiliser le foulard Valentino bleu avec des motifs de chevaux pour recouvrir sa bouche était véritablement une preuve de goût, la couleur de ses yeux ressortant fatalement de ce mélange. C’était l'un de ses plus beaux, elle était bien contente de sentir sa douceur le long de son visage. Surtout que la main de la femme le lui caressait désormais à travers la soyeuse étoffe. L’autre courut de son cou vers sa poitrine, descendant ensuite sur son ventre, avant de finir par remonter sa jupe et de doucement malaxé ce qui se trouvait sous sa culotte.
- Dites donc mais c'est que c'est tout mouillé ici, peut être que je devrais m’arrêter ici, qu'en penses tu ? On risquerait de se faire prendre… lui demanda t'elle d'un ton faussement inquiet.
Un grognement composé a moitié de plaisir et a moitié de frustration lui répondit. La conseillère secoua vigoureusement sa tête afin de masquer son refus.
- Très bien, très bien, je me plie à tes envies. Mais il faut continuer dans un coin un peu plus tranquille, nous sommes un peu trop exposées ici. On va plutôt aller dans ce bureau au fond de cette allée, il me parait tout à fait convenable. Allez, avance ma coquine !
Elle lui donna une grande claque sur les fesses pour marquer son propos. Sandra n’eut d’autres choix que d’avancer, cette obligation la rendant pleine de joie au vu des futurs heureux évènements qui allaient lui arriver.
Une fois arrivée dans le bureau dont les vitres étaient opaques pour tout regard extérieur, elle se retourna pour regarder la femme masquée. Jouant un air particulièrement coquin, elle lui lança un regard de braise ponctué de gémissements de plaisir. Elle pouvait voir dans les yeux de sa ravisseuse qu’elle l’émoustillait aussi. Pour l’enflammer encore plus, elle exagéra la tension que ses seins imprimaient sur sa chemise en creusant son dos.
La femme masquée ne dit pas un mot, ferma la porte du bureau, posa la poignée de foulards qu’elle avait dans la main puis s’avança vers sa captive, une de ses mains caressant le foulard qui masquait la moitié de son visage située sous son nez, l’autre de nouveau sur les seins pour les malaxer à travers le tissu tendu. Après un petit moment de sensualité, elle exerça une pression sur les épaules de sa prisonnière afin de la faire s’allonger sur le ventre sur la table. Elle alla récupérer quelques foulards puis entrava les chevilles de sa capture. Elle la retourna sur le dos et, tout en baissant sa culotte et sa jupe, lui murmura à son oreille :
- Ce qui est pratique avec les jupes, c’est que même attachée, on peut simplement les baisser et avoir accès au trésor qu’elles renferment…
S’ensuivit une palpation langoureuse du clitoris de l’impuissante. D’abord lent, le rythme s’accéléra. S’arrêta. La texture de la peau fut remplacée par celle soyeuse d’un foulard en soie légèrement froid. Le choc, provoqué par la fraicheur combinée à la volupté du tissage arracha un soupir à la captive. La femme recommença. Le rythme s’accéléra. Encore plus vite. Toujours plus vite. Le souffle court, et les gémissements sourds, l’attachée tremblait de plus en plus. La femme masquée s’arrêta brusquement, déclenchant une frustration immédiate chez Sandra qui protesta :
- Mmmmmmmmmmmphhhhh !!!
- Il faut savoir savourer les bonnes choses ma belle… Penses-tu réellement que j’en ai fini avec toi ? Non, non, je veux juste en profiter un peu aussi…
Elle s’abaissa soudain, tout en relevant légèrement la soie blanche qui lui recouvrait le visage afin de laisser sa bouche à l’air libre. Quelques instants plus tard, Sandra n’en pouvait plus. Son clitoris subissait les assauts de la langue de sa ravisseuse. Assauts parfaitement maîtrisés soi dit en passant. La soie du foulard que son amante portait toujours frottait doucement contre son entrejambe, lui procurant quelques frissons. Elle n’allait pas tarder à jouir, elle le sentait. La femme le sentit aussi, ce qui la fit s’arrêter.
- Avant que je ne te fasse jouir, tu dois d’abord y mettre du tiens. C’est ton tour. J’aurai dû prévoir un extra pour pouvoir te prendre, te l’insérer et t’entendre jouir à travers tes baillons. Ouh, que cela aurait été excitant. J’aurai du mieux faire mes devoirs… En attendant, comme je l’ai dit, à ton tour !
« Elle savait ! Tout était orchestré ! Mais comment... ? Bon, ça m’est égal, mais si j’en a l’opportunité un jour, il faudra que je résolve cette question. » pensa Sandra avant que la femme masquée ne banda ses yeux avec un autre de ses foulards. Elle l’aida ensuite à s’agenouiller devant la table. Enleva ses baillons qui pendirent le long de son cou, puis Sandra entendit une fermeture éclair s’ouvrir puis sa ravisseuse lui prit sa tête par derrière pour la lui enfoncer dans son entrejambe afin qu’elle puisse faire son office.
- Oui voilà, ici… Prends ton temps… Oh oui, ça c’est parfait. Oh continue ! Continue encore, encore, encore… OH OUI, AAAAAAH, cria t’elle d’une voix rendue rauque par le plaisir. Oh, ce que tu m’as donné là… Pfiou ! Je vais te le rendre.
Elle réutilisa les anciens foulards pour la bâillonner de nouveau puis en ajouta rapidement un nouveau qu’elle plaça cette fois en triangle, l’étalant de son nez a son menton. Il n’y avait plus de trace de peau sur son visage, seulement de la soie. Elle l’allongea ensuite par terre puis lui lécha son entrejambe, rendant à son amante incongrue ce qu'elle lui avait offert. Cela ne dura pas longtemps, l'excitation étant déjà à son maximum. Les râles qui transperçaient le tissu s’intensifièrent avant qu'un ultime son étouffé ne sorte :
- MMMMMMMMMMPPHHHHHhhhhhhh….
Puis ce fut le silence. Un silence seulement ponctué de respirations saccadées, de corps se soulevant et s’affaissant, repus. Après ce qui sembla être une éternité, la femme masquée finit par se mouvoir. Elle lui dit :
- C’était encore mieux que je ne l’espérais. Et je crois que ça t’a plu aussi… Il ne tient qu’à toi de pouvoir en demander plus, lui dit elle avant de placer ce qui semblait être une carte dans sa culotte puis de remonter jupe et sous vêtement. Et d'ailleurs, si tu tiens à ton foulard, il faut bien que tu viennes le chercher ! Allez, avant de partir un dernier petit cadeau.
Elle entendit ses talons claquer sur le sol du bureau, s’arrêter. Puis elle entendit le frottement caractéristique de ses foulards. Les pas reprirent. Puis elle sentit une main ferme la rouler sur le ventre. Une autre vint ensuite prendre ses jambes et les arcbouta au dessus de ses fesses. Plusieurs foulards furent utilisés afin de relier efficacement ses poignets et ses chevilles dans un hogtie très strict. Elle ne pouvait littéralement plus faire le moindre mouvement. La seule chose qu'elle pouvait faire était de remuer doucement et d’émettre de faibles sons étouffés à travers les foulards qui lui recouvraient la bouche. Quelle délicieuse sensation.
- Le petit vieux devrait arriver dans une ou deux heures j'imagine. Tu vas devoir rester comme cela tout ce temps. Je suis sûre que tu vas adorer ce petit temps passé ainsi ! Fais toi plaisir mais il ne faut pas que la police ait l'impression que tu as apprécié la situation. Prends garde ma jolie. Ah ! Au fait, j’espère que tu as bien apprécié mon petit numéro de femme manquant d'assurance ! Je pense que désormais tu as compris mon vrai objectif depuis le début… Sur ce, j’espère te revoir, on pourra…. Approfondir notre relation.
Les talons claquèrent, les pas s’éloignèrent peu à peu, résonnant de plus en plus faiblement, lointains échos d'une découverte sensorielle inattendue. Seuls restaient sa respiration saccadée par le plaisir et les frottements des tissus tendus.