Photographies et rififi

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Pearl99
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Photographies et rififi

Message par Pearl99 »

L’obscurité opaque et immatérielle relative à l’inconscience céda sa place - avec une allégresse toujours aussi débordante - introduisant la lumière en quelques millièmes de secondes. Car tout ensommeillés qu’ils étaient par les quelques heures de sommeil qui avaient précédés, les yeux de Marc s’ouvrirent puis clignèrent devant le soudain afflux de luminosité. Il regarda sa montre, il était encore tôt. Il grommela, il n’avait pas arrêté d’enchainer périodes de sommeils et de réveils cette nuit, et il sentait bien que c’était l’excitation de la journée qui s’annonçait qui l’empêchait de bien se reposer.

Il n’y a pas si longtemps, il avait franchi le pas et avait posté une annonce sur un site internet de modèles :

« Cherche modèle pour une séance photo voire vidéo selon envie dudit modèle. C’est une séance particulière car le mannequin sera attaché et bâillonné (excepté si demande contraire) avec des foulards en soie. La prestation est rémunérée à hauteur de 30e/h. Pour tout renseignement supplémentaire, je vous prie de bien vouloir m’envoyer un email avec l’adresse affiliée à mon profil. »

Il ne s’attendait pas vraiment à avoir de réponses rapidement. Il ne connaissait pas de sites de modèles spécialisés dans le bondage, il était donc allé sur un website très généraliste. En vérité, pour lui, la plupart des personnes qui allaient voir l’annonce se demanderaient qui était le dérangé qui pouvait demander une chose pareille. Toujours est-il que de manière surprenante – à en cracher son café pour être précis – il avait reçu une réponse quelques jours après. Surtout que le message était très encourageant.

« Bonjour Monsieur,
Votre annonce m’intéresse particulièrement. Je vous avoue n’avoir jamais été dans pareille situation mais cela me semble amusant d’essayer. Je vous donne par la même mon consentement pour être attachée et bâillonnée. Je vous le donnerai néanmoins en temps voulu pour une vidéo si cette séance me plait assez. Est-il possible que j’amène quelques-uns de mes propres foulards ?
Pour les détails plus terre à terre : Quelle est votre adresse ? Et quand désirez-vous que je vous rejoigne ?
Cordialement, Marion. »


Il n’en revenait pas de sa chance. Intérieurement il s’était toujours imaginé que personne ne voudrait jamais répondre à cela et qu’il garderait sa passion pour lui. Mais voilà qu’il avait obtenu une réponse ! Il ne put résister à la tentation d’aller regarder les photos de cette fille afin de se faire une idée des choix esthétiques pour ses futures photos. Il fallait choisir des foulards qui s’allient bien avec la couleur de ses yeux et de ses cheveux. Une cohérence entre son teint et les étoffes étaient aussi diablement nécessaires pour le rendu final. Cliquant sur les photos, les faisant dérouler les unes après les autres, Marc analysa très professionnellement la situation. Marion semblait être une très jolie mannequin. Selon son avis subjectif du moins. Il ne pensait pas que les grands créateurs de mode n’eurent jamais recruté ce type de beauté, ils préféraient bien plus ces espèces de squelettes décharnés dressés sur de vertigineux talons. Le type de beauté qui s’étalait devant ses yeux lui plaisait bien plus. Blonde, un front dégagé, yeux verts-gris, un nez long de caractère, une bouche expressive dont les bords laissaient transparaitre un sourire moqueur éternellement prêt à sortir. Ses formes étaient attirantes, pas trop fines mais musclées et sculptées comme il fallait.

Il lui avait répondu, donnant son adresse et l’heure de rendez-vous, ce à quoi elle lui avait promis d’être présente au moment convenu. Tout marchait comme sur des roulettes, c’était parfait. Il allait enfin pouvoir prendre des photos d’une demoiselle « en détresse », surtout qu'elle avait fait des études de théâtre selon son profil, ce qui pouvait augurer d'une vidéo avec un réel acting.

Toujours est il qu’il se retrouvait la, dans son lit à ressasser ce moment de pur bonheur ou il avait enfin réalisé qu'il allait pouvoir assouvir cette fantaisie. ! Il avait déjà d’innombrables idées quant au déroulement de la séance. Il y avait les foulards qu’il allait utiliser -ils étaient déjà rangés sur la table de son salon -, l'appareil photo, les différents objectifs au cas où, les tapis de sol pour qu'elles ne se fassent pas mal sur son dur parquet et les éclairages déjà disposés. Il fallait qu'il fasse autre chose le temps qu’elle arrive sinon il allait devenir fou à revoir en détails ses plans et les ressasser sans cesse.

Il eut une idée soudaine : aller acheter des ingrédients afin de se faire un bon plat. C’était un de ses autres grands plaisirs, le délicat et intense moment où il se représentait la nourriture qu'il allait consommer, créée de ses propres mains et qui correspondait donc exactement à ce à quoi il s’attendait. Cette attente alors que le plat mijotait, la fumée s'en échappant libérant de douces odeurs embaumant l'appartement et son cerveau qui focalisait sa concentration en vue de la future panacée. La salive se faisant plus abondante sous l'effet de l'envie... Toute cette attente atteignant son paroxysme lorsqu'enfin le plat était prêt. Le merveilleux moment où le paradis s'ouvre, ou les papilles gustatives fonctionnent à plein régime, retranscrivant les multiples senteurs des ingrédients composant le plat, l'estomac se remplissant peu a peu jusqu’à délivrer le message bienheureux d'un encombrement providentiel. Rien qu’à y penser, il avait hâte, et ce processus s’était déjà mis en place, le faisant d’ores et déjà saliver par pure anticipation.

L’après-midi passa donc rapidement. Marc s’était concocté un fabuleux curry de type Thailandais dans une quantité telle qu'il restait au moins plusieurs repas. Un bon film sur son home-cinéma – Ah quel bonheur que ce Heat ! Tant de scènes iconiques. Il l’avait déjà vu plusieurs fois et c’était à chaque fois un pur plaisir-, une partie de son nouveau jeu-vidéo et le temps d’attente était arrivé à son terme. L’échéance, aboutie. Son calvaire, expiré.

La cloche sonna. Ce son tant attendu, tant voulu, mais aussi tant redouté, retentit dans son appartement. Son rythme cardiaque s’accéléra, ses questionnements naquirent.

« Mais qu’est-ce que je fous ? C’est complètement idiot d’avoir fait tout ça. J’ai laissé mes émotions et envies étranges prendre le pas sur ma raison ! Ça va être une catastrophe, je vais faire n’importe quoi, elle va rire de moi, en parler à tout le milieu du mannequinat, tout est foutu, c’est n’importe quoi, je suis idiot, je suis débile… »

Malgré ses interrogations, ses pieds l’obligèrent à se lever, ses jambes l’obligèrent à se déplacer vers la porte, ses bras l’obligèrent à atteindre la poignée et ses mains l’obligèrent à l’ouvrir. La porte grinça – cela faisait trop longtemps qu’il procrastinait vis-à-vis de ce problème, il allait falloir qu’il y remédie- avant de dévoiler son futur modèle. Elle était là. Elle se tourna, affichant un vaste sourire si spontané que toutes ses délibérations intérieures s’évanouirent. Il était tout simplement rayonnant, radieux et honnête. Elle ne semblait aucunement feindre son allégresse de se trouver à cet endroit et pour cette raison.

« Salut ! dit-elle d’un ton enjoué. T’es plutôt beau gosse finalement, j’avoue que vue ton message hésitant, comme si tu avais honte de ta demande sur le site, je m’attendais à un bonhomme tout malheureux. Comme quoi ! »

Marc était abasourdi. S’il s’était attendu à cela comme premières paroles ! Dans ses représentations mentales, il s’était imaginé des formulations polies suivies d’un silence gêné, ponctué par des demandes pour des poses ou des recommandations. Il en était tout perturbé. Il ne savait plus du tout comment réagir car il s’était créé un véritable schéma mental pour réussir à outrepasser son embarras.

« Euh…. Salut… répondit-il, rougissant peu à peu.
- Ben alors, ne fais pas cette tête. Je t’ai vexé ? Lui demanda-t-elle.
- Non, non, pas du tout… Euh… C’est juste que je ne m’attendais pas du tout à ça.
- Ohlalala, il ne faut pas se formaliser ! Ce n’est pas parce qu’on va faire une séance de bondage photos qu’il faut tout de suite tirer la gueule ! C’est la première fois que tu fais ça toi non ?

Encore une fois, il fut pris au dépourvu. Elle l’avait rapidement cerné. Il n’avait pas voulu montrer qu’il était un novice car cela il était convaincu que cela chassait les modèles.

- Ben, non, non, je ne vois pas du tout pourquoi tu dis ça. Rétorqua-t-il en devant rouge comme une pivoine.
- Allez c’est bon, j’ai compris. Lui dit elle en faisant un geste de la main. Je n’en ai rien à faire, ne t’inquiètes pas. Ça me va tout autant.
- Et toi ? Je croyais que tu n’en avais jamais fait ? l’interrogea Marc, ayant repris un peu de contenance.
- Moi ? Oh… Non, non c’est une expérience toute nouvelle, hein. Sa réponse paraissait assurée et honnête. Elle avait vraiment l’air curieuse mais novice.
- Ok, ok. Mais rentres, rentres. Ça ne sert à rien que tu restes dehors comme cela ! »
Comme un gentleman, il s’effaça afin de la laisser pénétrer dans sa maison. Elle était exactement comme sur ses photos. De nos jours, on ne pouvait plus toujours en être sûr avec les innombrables filtres appliqués sur celles-ci. Ces idées quant aux agencements qu’il voulait créer entre elle et les liens tenaient donc toujours.

Elle s’était vêtue d’une combishort verte kaki satinée. Malgré l’esprit professionnel qu’il essayait de s’appliquer, il ne put s’empêcher de penser qu’elle l’attirait. Elle avait une démarche chaloupée faisant ressortir ses hanches de manière très sensuelle. Son mouvement faisant montre d’une forte vitalité empreinte d’un irréfutable optimisme débordant. Elle siffla soudain, le dérangeant dans son observation.

« Eh bien, eh bien. Tu te mets bien toi ! Tu as un bel appartement franchement. Super lumineux, spacieux. Et en plus t’as l’air d’avoir bon gout pour la déco. WAW, un home-cinéma ! Il est super grand. T’as l’installation son qui va avec ? Purée c’est dingue, je suis jalouse. Tu le loues ou tu l’as acheté ? Et t’aimes le cinéma ? T’as l’air d’un grand lecteur aussi ! C’est quoi ça ? Et ça tu l’as trouvé où ? C’est ton dessin ça ? Ah mais en fait tu dessines ! »

Devant un tel tourbillon, il n’avait pu répondre à aucune question. Non pas parce qu’il était encore embarrassé, mais tout simplement car il n’en avait pas le temps. Elle se retourna soudain, l’air contrits.

« Je suis désolée, je m’emporte parfois. Je ne te laisse même pas respirer avec mes questions… Parfois je parle vraiment trop, c’est plus fort que moi. Surtout quand je découvre un endroit aussi kiffant qu’ici !
- Ne t’en fais pas, ce n’est pas grave. Alors pour répondre à tes questions : Oui j’ai une installation son adaptée, sinon ce serait dommage, je loue cet appartement, ça c’est un de mes livres préférés, et oui c’est mon dessin car j’aime dessiner bien que je sois un profane. Tu as d’autres questions ? lui demanda t’il d’un ton taquin et en rigolant à moitié – il commençait déjà à être à l’aise avec elle, son coté frais surement.
- Euuuuh tu en as oublié une ! dit-elle en mettant la tête en arrière et en le regardant de biais, d’un air espiègle. T’aimes le cinéma pour t’être acheté un tel équipement ?
- C’est le milieu dans lequel j’officie je t’avoue, donc logiquement…
- Hyper intéressant ! J’ai 50000 questions à te poser alors, vu que c’est un milieu que j’adore aussi ! Mais bon, d’abord, il y a une raison qui nous réunit aujourd’hui, alors commençons !

nonobound
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Re: Photographies et rififi

Message par nonobound »

bonne mise en bouche :) :)

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fredchl
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Re: Photographies et rififi

Message par fredchl »

L'intro est sympa, j'adore le côté "fainéant" procrastinateur du gars.
En revanche, tu as juste omis une description détaillée des personnages.
Un oubli sans doute, perdu dans l'action ? :-)

Pearl99
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Re: Photographies et rififi

Message par Pearl99 »

fredchl a écrit : 29 avr. 2019, 15:42 L'intro est sympa, j'adore le côté "fainéant" procrastinateur du gars.
En revanche, tu as juste omis une description détaillée des personnages.
Un oubli sans doute, perdu dans l'action ? :-)

C'est une omission faite exprès. J'essaie d'introduire de manière plus intéressante les personnages que le classique "il était ..." Blabla.
L'idée que j'ai avec ce personnage, Marc, est d'amener progressivement des éléments de son apparence mais pas d'un seul coup brut comme d'habitude !
Je sais pas si ça va être réussi mais au moins j'aurai essayé ! Aha

Pearl99
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Re: Photographies et rififi

Message par Pearl99 »

Voici donc la suite :




Marc disposa donc les tapis et le matériel qui allait servir à l’attacher sur la table du salon disposée sur l’un des côtés de la pèce. Il lui demanda alors :

- As-tu ramené quelques-uns de tes foulards ?
- Oui ! En fait, j’y ai surtout réfléchi pour me bâillonner et me bander les yeux. Comme ce sont des foulards très chers, je n’aimerai pas qu’ils s’abiment.

Il se surprit à penser intérieurement qu'il était déconcerté par la voix suave qui sortait de sa belle bouche. Il se reprit :

- Attends, attends. D’abord : à quel point veux-tu être bâillonnée ? Parce qu’il y a plusieurs possibilités. Tout d’abord, on peut faire light avec seulement un foulard te recouvrant les lèvres et rien en dessous. Ensuite, on peut faire un peu plus efficace avec un foulard que l’on enroule sur lui-même de sorte qu’il forme une boule en son centre, on le passe ensuite entre les deux et la boule fait office de bâillon. On appelle cela un cleave-gag. Au-delà de ça, on peut aussi te mettre un foulard ou un tissu roulé en boule dans la bouche puis le maintenir avec un foulard recouvrant les lèvres ou avec le cleave-gag. Je ne mettrai pas l’un de tes foulards dans ta bouche dans ce cas-là, ne t’inquiètes pas. Alors, qu’est-ce que tu préfères ?
- Hummmmm… Je pense que pour bien essayer je vais d’abord débuter avec le clove-gag et ensu…
- Désolé de t’interrompre mais c’est "cleave-gag".
- Ah, cleave-gag donc. Et donc ensuite tu recouvriras mes lèvres avec ce foulard-là, lui répondit elle en sortant de son sac un somptueux foulard bleu et or, avec quelques nuances de blanc ponctuant l’œuvre inscrite.
- Je vois que tu y as réfléchis, il va parfaitement avec ton apparence. Ça va bien rendre en photos je pense.
- Et… commença t’elle pendant qu’elle farfouillait dans son sac, avant d’en sortir un foulard rouge et or, voilà qui serait parfait pour toi avec tes cheveux bruns !
- Hum, non, pas du tout. Et je ne porte pas de foulard, c’est toi qui es venue pour te faire attacher voyons !
- Je rigolais ! C’était une blague ! Tu en feras ce que tu veux de celui-là, mais j’en ai un autre qui devrait aussi bien aller.
- Ok, je verrai sur le moment, pour le moment commençons la séance. Et tais-toi, sinon je vais te bâillonner sérieusement pour avoir la paix, la menaça t’il d’un ton sarcastique. Je vais finir par regretter d’avoir posté cette annonce…
- C’est bon, c’est bon, j’arrête, on peut commencer. Je me mets là ? Est-ce que ça va bien être esthétique par terre sur des tapis ? Ce ne serait pas mieux sur ce canapé voire sur ton lit ? demanda t’elle en pointant du doigt le canapé faisant face à l’écran.
- Tutututut qu’est-ce que j’ai dit ?... Bon, tu as raison, c’est surement mieux sur ce canapé, surtout qu’il est assez confortable.

Elle alla donc s’asseoir sur le canapé, puis tendit ses bras dans un geste énergique, un sourire s’étalant sur son visage. Marc secoua la tête en soupirant bruyamment pour jouer l’agacement. En réalité, il jubilait intérieurement. Il avait vu un bel éclat dans les yeux verts-gris du modèle ; elle semblait vraiment se prendre au jeu et il n’y avait rien de mieux pour obtenir de belles photographies. Si jamais elle appréciait, il lui proposerait de refaire des séances. Voire même de demander à ses connaissances du milieu si cela pourrait les intéresser. L’avenir s’annonçait radieux. Néanmoins, pour le moment, il devait faire attention. Il allait devoir restreindre sa force en l’attachant. Il se connaissait, avec son corps et ses gros bras musclés il avait parfois des difficultés à mesurer sa force ; cela entrainait souvent une maladresse excessive par surcroit de prudence. Comme il tachait de ne faire mal à personne, de ne rien casser, il mettait bien trop de concentration dans chaque tache. Mais, parfois, doux rêveur qu’il était, son esprit vagabondait et laissait le corps libre d’agir comme il voulait. Mais pas cette fois ! Il était décidé à ce que le shooting se déroule parfaitement.
Attentionné il prit l’un de ses foulards, un vert clair pour aller avec son vêtement. Il se rapprocha puis, consciencieusement, enroula le foulard autour des poignets de la belle. Il l’entoura tout d’abord une première fois avant de faire passer le reste du foulard entre les deux poignets afin de coincer le lien en faisant un nœud. Il ne serra pas beaucoup, mais juste assez pour que Marion ne puisse pas s’échapper.

- C’est dingue ça, tes yeux bleus sont vraiment brillants quand tu es concentré ! Ça te donne un petit côté Paul Newman dans Butch Cassidy.

Marc s’arrêta un moment dans son ligotage, impressionné par la référence. Il ne pensait pas qu’elle s’y connaissait en cinéma. Il la regarda droit dans les yeux. Il se reprit presque instantanément : il devait rester concentrer. Il s’attaqua donc ensuite aux chevilles, aux coudes et aux cuisses qu’il attacha suivant la même méthode à l’aide de foulards bleus unis. Il se redressa et admira, cela commençait à ressembler à quelque chose ! Il décida de prendre des nouvelles de Marion pour savoir si cela allait.

- Ça va ? Les liens ne sont pas trop serrés ? Ils ne te font pas mal ?
- Non, non, c’est parfait ! En fait tu pourrais même serrer un peu plus je pense.
- Essaie de t’en sortir pour voir, et en fonction de ça, on s’adaptera, dit-il d’un ton plein de certitude, confiant en ces talents de ligoteur.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque Marion lui brandit ses foulards quelques minutes plus tard après avoir lutter contre les liens.
- Tada ! Trop facile. Allez, va falloir faire mieux là.

Marc, une fois n’est pas coutume, était de nouveau bouche bée les foulards récupérés en main. Il devait paraitre particulièrement idiot dans cette position, grand qu’il était et ne réagissant plus. Néanmoins, piqué au vif, il se remit à l’ouvrage, réitérant sa méthode mais en sécurisant chaque lien, chaque nœud en ajoutant des cordes ou d’autres étoffes quand nécessaires. Elle se retrouva rapidement de nouveau ligotée des pieds aux poignets. Il lui demanda de recommencer, si elle y arrivait, sa prouesse. Elle lutta, se débattit dans ses liens soyeux, tentant d’atteindre les nœuds pour les dénouer, puis s’agitant de plus en plus vainement. Désormais, elle était réellement sa prisonnière.

- Eh bien, c’est déjà bien mieux ! Qu’est ce que tu en dis ? Tu rigoles moins, n’est-ce pas ?
- Hm, c’est pas mal du tout. Bien mieux que toute à l’heure en tout cas.
- Avant que nous allions plus loin, il faut que l’on convienne d’une chose : le safeword. C’est un mot que tu dois prononcer si jamais tu te sens mal, que tu sens que des liens te serrent trop et qu’ils bloquent ta circulation. Normalement, cela devrait aller mais sait-on jamais. Il y a un mot que j’aime bien personnellement : pamplemousse.
- Donc j’essaie de dire pamplemousse si quelque chose ne va pas ?
- Oui, à la moindre gène, n’hésite pas, c’est extrêmement important. Il ne faut vraiment pas jouer avec la sécurité dans le bondage, surtout avec des baillons.
- Ok, je serai prudente ! A ce propos d’ailleurs, finalement j’aimerai vraiment que tu me réduises complètement au silence avec le tissu comme tu m’avais dit.
- Tu es sure ? Parce que ça peut faire peur pour une première fois, lui répondit-il, excité malgré lui.
- Oui, vraiment.
- Bon dans ce cas, avez-vous une dernière parole mademoiselle, avant que je ne referme ces lèvres ?
- Oui : fais de belles photos hein. Et une belle vidéo !
- C’est une promesse que je vais essayer de tenir, ma foi. Allez, il est plus que temps d’être muselée. Ouvre la bouche…. Lààà…

Il lui avait enfoncé l’un de ses foulards bas de gamme. Particulièrement grand, il l’avait roulé en boule, le compressant fortement afin d’obtenir la meilleure efficacité. Il prit ensuite un autre de ses foulards – bas de gamme lui aussi, il n’avait pas envie d’en gâcher un sachant qu’il n’allait même pas apparaitre sur les photos- fit une boule en son centre puis le serra afin qu’il tienne la bourre enfournée dans la bouche de la mannequin. Taquin, il serra très fort afin qu’elle puisse assouvir sa curiosité. Le bâillon se refermant profondément engendra un couinement étouffé de la part de sa victime. Marc s’informa immédiatement de l’état de Marion :

- Ça va ? Je n’ai pas trop serré ? Ça a eu l’air de te faire mal.
- Humppph Hummmphhh, échoua t’elle à articuler en secouant vigoureusement la tête pour signifier son envie de continuer.
- Ok, ok je continue alors. Tiens c’est le tour de TON foulard !... Il est vraiment beau et très doux… Ah oui c’est de la marque ça ! Je n’avais pas vu que c’était un Hermès. T’aimes vraiment les foulards en soie pour en avoir acheté un.

Il déplia l’étoffe afin de l’observer. Striée de fines lignes blanches découpant des illustrations de reliures bleues et dorées, elle était magnifique. Il en était presque jaloux. Malgré cela, il la plia afin de créer un triangle, dont il plia de nouveau les bouts afin de créer une longue bande bien plus à même de recouvrir du nez au menton le visage de sa victime saucissonnée. Quelques secondes plus tard ce fut chose faite. Le résultat était éblouissant, la soyeuse étoffe réhaussant la blondeur des cheveux de Marion. Il alla de suite chercher son appareil, prenant d’innombrables photographies sous divers angles, repositionnant parfois le modèle attaché. Elle semblait d’ailleurs prendre particulièrement son pied. Il ne savait pas si c’était son expérience de théâtre qui la faisait jouer si bien le plaisir sous les liens mais il en ressortait fort aise. Il regarde rapidement les photographies qu’il avait pris.

« Hum on a déjà pas mal de contenus, mais on ne va pas s’arrêter en si bon chemin ! Je vais faire une vidéo de toi. Tu préfères faire la demoiselle en détresse ou la femme prenant plaisir à être attachée ? Enfin, remarque, tu ne peux plus répondre, donc je te laisse décider. »

Il actionna le bouton faisant débuter l’enregistrement. Il se rendit compte qu’elle avait choisi, et un choix qui n’était pas pour lui déplaire. Ne pouvant plus parler, elle exprimait son délice par de somptueux gémissements. Regardant parfois l’objectif, fermant les yeux avec la tête renversée sinon, elle délivrait un spectacle de pure grâce. Après quelques minutes, il eut une idée. Il arrêta l’enregistrement, puis se détourna pour aller faire quelques manipulations vers son ordinateur. Après quelques instants, il revint triomphant, un bleu naissant emplissant peu a peu l’écran home cinéma.

« Tu vas pouvoir te regarder attachée. Tu as envie ? »

Elle opina violemment du chef. Marc ne savait plus trop ou il en était. Il était même troublé. Le plaisir de Marion paraissait bien trop réel pour qu’il puisse être feint. Avait-elle découvert un plaisir ou un fantasme caché ?

Pour pouvoir prendre un angle montrant la jeune fille se débattre et se regarder en live sur l’écran, il la fit se lever jusqu’à l’un des tapis au milieu de la pièce. Il se recula ensuite, commençant l’enregistrement. Il eut rapidement le souffle coupé : le mélange donné par cette femme se secouant sensuellement dans ses liens, remontant parfois ses mains liées pour se caresser le bas du visage à travers la soie, le regardant par intervalle puis s’observant sur l’écran, avait fait naitre une fantasmagorie bouleversante. Il avait bien du mal à garder son recul professionnel. A vrai dire, il avait bien du mal à se concentrer tout court.

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foulards6384
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Re: Photographies et rififi

Message par foulards6384 »

Je trouve amusant que le photographe soit un peut gêner par les remarques, questions et réactions de son sujet qui est pourtant venue pour se faire ligotée et bâillonner par ses soins.
Elle va peut être prendre goût à être immobilisé et réduire au silence :lol:
Vivement la suite.
je bouge pas :police: je ne regarde pas :bandeau: je ne parle pas :gagged:

Pearl99
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Re: Photographies et rififi

Message par Pearl99 »

Une petite suite !






Patiemment, il la laissa s’exprimer, s’extérioriser grâce à cette expérience nouvelle. Lorsqu’elle se fut calmée un peu, il vint la rejoindre pour lui enlever son bâillon afin de recueillir ses sensations.

- Alors, c’était comment ? lui demanda-t-il.
- Tu peux me mettre en hogtie et ajouter un crotchrope s’il te plait ? l’exhorta t’elle à procéder, les joues rouges et la vive excitation se ressentant bien dans ses pupilles dilatées.
- Un hogtie… ? Un crotchrope… ? Mais… Mais… Je croyais que tu n’y connaissais rien ! C’est du vocabulaire un peu trop technique pour une novice, ça !
- Euh…
- Tu m’aurais menti ? Pourquoi ?
- Eh bien… fit elle, le ton hésitant.
- Allez, dis !
- Bon ça va, ça va ! Il n’y pas que toi qui est gêné par ses fantasmes bizarres ! Oui me faire attacher est un fantasme, je connaissais avant, je me suis renseigné aussi, mais je n’ai que très rarement pratiqué faute de possibilités.
- T’aurais pu me le dire, ça aurait été bien plus simple. Enfin je ne comprends pas pourquoi tu ne l’as pas fait à vrai dire.
- Tu ne vas pas me faire la morale ! Tu sais très bien que ce n’est pas facile d’assumer ce genre de choses. Ce n’est pas parce qu’il y a un vieux film qui a fait baver la ménagère que tout le monde est prêt à accepter ce qu’ils considèrent comme des déviances, au mieux ! Je n’aime pas en parler, je ne me sens pas forcément bien avec ça. Voilà pourquoi j’ai menti.
- Je comprends vraiment. J’étais vraiment pareil jusqu’à récemment – jusqu’à ce que je poste sur le site pour tout te dire- et il me reste encore énormément de chemin à parcourir. Mais j’y ai réfléchi. Pourquoi avoir peur de notre désir, le désir ça échappe au bon sens, aux excuses, aux constructions. Le désir, ça consiste à s’insuffler par les pores de son choix assez d’abandon pour avoir la paix du monde. Le désir ne se manipule pas, il se ressent et se rend compréhensible par un travail sur soi. Surtout que le notre n’est mauvais pour personne. Il repose sur une confiance totale, absolue entre les deux personnes qui l’exercent. Il n’y a que peu d’actes ou une telle confiance peut se partager. La personne attachée se remet entièrement à l’autre. Il n’y a pas de geste plus beau et grandiose. La personne qui attache se doit d’avoir une attention particulièrement profonde vis-à-vis de l’autre, s’occuper des plaisirs et désirs de l’autre, les faire monter aussi. C’est un moment intense qui demande de nombreuses conditions, qui est exigeant mais d’une puissance incontestable. Le désir ne peut pas se réfléchir. Il ne peut pas s’appréhender. Il se vit simplement. Il n’y a pas à en avoir honte, même si j’ai moi aussi du mal à passer cette étape.
- Je me répète la même chose depuis pas mal de temps, mais ça n’imprime pas forcément… J’aimerai tellement que…. Mmmmmphhhhh ! Commença-t-elle, tentant de répondre à Marc.

Il n’était plus temps de parler. Marc savait ce qu’il avait à faire, non plus pour le bien de sa séance, mais pour le bien de cette jeune femme. Il savait que l’amener à s’accepter sur ce côté la libérerait d’un certain poids. Le fait qu’ils ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam donnerait ce coté anonyme qui l’empêcherait de se poser des questions et de craindre d’être jugée. C’est pourquoi il avait enfoncé de nouveau le bout de tissu dans la bouche de Marion, l’empêchait ainsi de parler. Il y ajouta les deux autres foulards comme précédemment. Elle le regardait en train d’accomplir sa tâche, l’observant intensément. Il lui rendit son regard. Que pouvait elle bien penser ? Il n’arrivait pas à décrypter cet éclat dans ses yeux.
Il fit ensuite comme elle lui avait demandé : Il ajouta une corde faisant le tour de son ventre et de son dos, la serrant bien pour qu’elle reste en place. Il y ajouta ensuite un de ses foulards en nouant une extrémité sur la partie de corde enserrant le ventre. Il l’ajusta ensuite, prit des mesures, puis noua un nœud à l’endroit stratégique. Il fallait que le nœud soit suffisamment gros et au bon endroit pour qu’a chaque mouvement la modèle ressente l’entrelacement appuyer sur son clitoris, déclenchant ainsi des ondes de plaisir. Une fois satisfait, il noua l’autre extrémité à la corde enserrant le dos.

Ne restait plus que le hogtie pour la satisfaire. Il alla donc chercher trois de ses foulards. Le premier était rouge uniforme, un second bleu-roi brillant avec des fleurs jalonnant son rendu tandis que le dernier, vert et rouge avec un dessin de brides de chevaux au centre, entourées de feuilles d’or, était magnifique bien que bas de gamme. Il libéra les poignets de Marion avant de les amener dans son dos. Il les rattacha, puis noua ce nouveau lien avec ses chevilles dans un hogtie assez strict grâce au foulard rouge. Il sécurisa ce lien en y ajoutant le foulard bleu-roi, afin que le lien garde sa rigidité. Enfin, il enveloppa avec le dernier les mains de la belle, en enroulant une corde autour pour faire comme un sac. Elle était désormais complètement impuissante. Il était impossible qu’elle se libère toute seule. Ses mains étaient réduites à l’impouvoir absolu, tandis que les liens qui la saucissonnaient étaient particulièrement bien orchestrés et serrés.

Il s’en donna à cœur joie, prenant photographies sur photographies et vidéos sur vidéos tandis que Marion se tortillait, faisant ainsi fonctionner le lien sur son entrejambe. A un moment, tout s’accéléra. Elle augmenta la cadence de ses mouvements, le nœud frottant de plus en plus vivement sur son organe de plaisir, sa respiration augmentant en intensité et ses gémissements se faisant de plus en plus puissants à travers les divers tissus qui la réduisaient au silence. Sous l’œil implacable de la caméra, elle fut soudain prise de tremblements violents, violence de l’orgasme répercutée dans les cris affaiblis de plaisir qu’elle lança. Les tremblements ne cessèrent pas, continuant pendant un temps qui parut une éternité pour Marc, tout ébahi qu’il était par ce qu’il se passait devant lui. Il retenait son souffle devant cette apothéose de sensualité. Cette belle femme, se tortillant sous la puissance d’un plaisir inéluctable, incapable de pouvoir entièrement exprimer sa jouissance de par les entraves l’enserrant, phénomène exacerbant son bonheur.

Une fois qu’elle se fut remise de ses émotions – et lui aussi-, il la détacha. Une fois les liens tombés, il la laissa reprendre tranquillement conscience. Elle semblait être dans un état de semis-conscience, reposant sur le ventre calmement, son dos se soulevant au rythme de sa respiration. En attendant, il alla manger un bout, il lui restait de succulentes fraises de la veille.

Lorsqu’il revint dans le salon, elle était assise sur le canapé. Elle avait recoiffé ses cheveux qui avaient été ébouriffés lors de son ébat solitaire mais avait gardé les joues rougies par l’expérience qu’elle avait vécu. Au moment de son arrivée, elle releva la tête. La honte précédente qu’elle avait ressenti semblait évanouie, il n’y avait plus que la passion dans son regard et son attitude.

- Alors, comment tu te sens ?
- Au top ! C’était vraiment dingue ! J’ai adoré. J’ai un peu de mal à m’en remettre là.
- Ne t’inquiète pas, la séance est finie, tu as été parfaite. Tu vas pouvoir rentrer chez toi pour te remettre de tes émotions.
- Quoi ? Déjà ?
- Ça fait 4 heures que ça a commencé. C’est plutôt bien comme durée non ? Je vais aller prendre ce que je te dois, et ensuite nos chemins vont se quitter. Après, si tu en as envie, on pourra refaire une autre séance !
- Non.
- Ah… Je dois avouer que j’espérais que…
- Non. Là, ce que tu vas faire c’est m’attacher dans ton lit, prendre l’Hitachi qui est dans mon sac, et prendre de nouvelles photos et vidéos comme ça. Sans payer plus.
- Je…
- Allez. Je sais que tu as envie de faire ça.
- Non mais c’est que…
- Je t’en supplie.
- Non mais je vais le faire ! J’avoue que je suis surpris, c’est tout. Est-ce que… tu n’aimerais pas discuter avant ? Histoire que les émotions retombent un peu et que tu puisses autant apprécier le second round ?

Elle s’arrêta soudain. Son regard s’ancra dans celui de Marc. Cet échange silencieux bouleversa profondément Marc, tant d’émotions passaient par l’intensité de son regard. Elle ouvrit la bouche. Lui parla. Il l’écouta, répondit. Les langues se délièrent et peu à peu, toute gêne qui pouvait encore subsister fut éradiquée. Des sourires étincelèrent, des éclats de rire éclatèrent, des peaux se touchèrent. Ils parlèrent longtemps, bien plus longtemps que Marc n’avait prévu. Se rappelant soudain de la temporalité, il regarda sa montre et ouvrit de grands yeux. Le soleil déclinait, il commençait à se faire tard.

- Merde, je crois que l’on a bien trop discuter ! Il fait quasiment nuit.
- Et quel est le problème ?
- Eh bien, tu as peut-être envie de rentrer chez toi malgré tout.
- Bon, écoute moi beau gosse, je vais rester ici le temps qu’il faudra pour que tu m’attaches et que tu fasses ce que tu m’as demandé.
- Eh oh ! J’ai le choix quand même !
- Non.

Sur ce mot, elle se leva, alla chercher un foulard bas de gamme qu’elle s’enfonça dans la bouche, avant de sécuriser cette bourre avec un autre. Marc se dit qu’elle avait bien observé sa méthode. Elle lui fit signer de venir vers elle avec son index dans un geste particulièrement sensuel soutenu par un regard provoquant.

nonobound
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Ce que j'adore : et bien ce que j'adore, beaucoup de chose, j'aime aussi bien ressentir les cordes se serrées sur moi, que d'attacher la personne avec qui je pratique occasionnellement.
comme lien j'adore les menottes, le froid au début j'adore, et le fait de se dire que sans la clé on ne peut rien faire
Ce que je déteste : ce que je déteste je ne sais pas encore en fait, vu que je n'ai que très peu d'expérience
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Re: Photographies et rififi

Message par nonobound »

c'est pas ce qu'on appelle de la soumination?
le fait que ce soit la personne soumise qui décide ?

en tout cas très bonne suite :)

Pearl99
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Re: Photographies et rififi

Message par Pearl99 »

nonobound a écrit : 03 mai 2019, 16:07 c'est pas ce qu'on appelle de la soumination?
le fait que ce soit la personne soumise qui décide ?

en tout cas très bonne suite :)
En effet, cela s'appelle comme ça !
Mais je me suis toujours interrogé sur la réalité du rapport de pouvoir dans un bondage. Est ce réellement celui qui attache ?
Notamment avec rapport ensuite, celui qui est attaché ne fait que recevoir tandis que l'autre doit être à l'affût du moindre désir !

nonobound
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Re: Photographies et rififi

Message par nonobound »

je dirais qu'il n'y pas de réponse universelle, certains trouvent leur plaisir en donnant du plaisir à celui attaché, et vice versa.
c'est vraiment un univers ou il y en a pour tous les gouts en fait :)

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