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Re: l'hôtel-club

Publié : 11 oct. 2020, 14:47
par stephanie
Oui, j'aime beaucoup cette histoire et espère une suite.
Merci déjà pour les premiers épisodes et bonne soirée à toutes et tous,
Stéphanie

Re: l'hôtel-club

Publié : 12 oct. 2020, 02:03
par Utten
Mal à l'aise dans cette culotte, je ne mis pas longtemps à m'endormir et rêver des animatrices que j'avais croisées aujourd'hui qui me demandaient toutes de les ligoter dans les positions les plus incongrues et finissaient l'une après l'autre bâillonnées par une Suzanne en bottes à talons et dans les sous-vêtements en plastique qu'elle avait enfilés elle aussi avant de se coucher. Et une fois toutes attachées, elle se glissait derrière moi et me tordait les poignets dans le dos.

C'est ainsi que je me suis réveillé, sur le ventre, la tête enfoncée dans l'oreiller et les bras ramenés dans le dos. Il faisait à peine jour, le soleil se levait tout juste. Quelle heure? Six heures du matin, cinq heures moins le quart. Et je réalisai que des mains retenaient mes poignets, un poids sur mes jambes aussi. Je finissais d'ouvrir les yeux quand on me menotta serré, de la bonne menotte métallique de film américain, même pas les joujoux enveloppées dans de la fourrure rose, non, du métal, du vrai, qui pince la peau et vous rentre dans le dos si vous vous allongez.

- Suz...MMmmnnMMpffff.

Ce n'était pas Suzanne, il n'y avait plus personne à côté de moi dans le lit et cette autre personne venait de m'enfoncer un bâillon-boule dans la bouche et de le serrer fermement. Puis on me leva, on me souleva devrais-je dire. Quelle force!

Il s'agissait d'un homme et d'une femme, cagoule en laine sur la tête, dans le genre braqueur de banque, vêtements noirs près du corps. J'eus à peine le temps d'apercevoir Suzanne, debout, elle aussi menottée et probablement bâillonnée aussi mais avec un sac de tissu noir sur la tête, maintenu par une bande de tape gris qui faisait le tour du cou. Puis ce fut le noir complet.

On m'agrippa par le bras et me fit avancer, pieds nus. Le sac sur ma tête était complètement opaque - je n'y voyais rien - mais heureusement pas trop étroit ce qui me permettait de respirer presque normalement. Au bâillon-boule près. Je devinais Suzanne à côté de moi, dans l'ascenseur nos épaules se touchèrent. Puis encore marcher, du carrelage, le sol était froid.

Notre périple se termina assis sur un banc, du bois, où l'on referma une boucle métallique, un mousqueton peut-être, sur la chaîne des menottes, les mains presque collées au mur.

L'acoustique du lieu me rappelait les vestiaires du gymnase, le banc aussi, sans les odeurs de transpiration et de camphre. Et le sol était chaud. A l'évidence nous n'étions pas seuls ici. La porte refermée, le silence se fit puis l'on entendit les cliquetis des menottes, d'autres menottes! résonner, les MMmmMmm discrets ou certains plus appuyés. Trois autres personnes au moins je dirais dont une femme qui semblait presque effrayée. Et tout s'arrêtait quand quelque autre kidnappé arrivait et qu'on le menottait au mur, comme nous.

A la fin, nous étions sept, je crois, pas un plus enhardi que l'autre. Il régnait un silence pesant, rompu après un long moment par la porte ouverte et le claquement de talons sur le sol. Quelques gémissements puis plus rien: on avait emmené l'un d'entre nous, l'une d'entre nous pour être exact.

Je fus le deuxième: la porte s'ouvrit à nouveau, les pas, on me retira le sac de la tête et on m'emmena à côté. C'était une femme de taille moyenne, ni grande ni petite, robuste, avec des lunettes à bord épais, les cheveux tirés en arrière, habillée simplement, un pantalon noir et une chemisier bleu foncé à manches courtes, pas du tout ce à quoi je m'attendais.

Quant à la grande fille toute maigre qui m'avait précédé, elle se trouvait attachée debout contre une barre verticale dans la même tenue que ma Suzanne a priori, les bras en arrière et toute enveloppée dans du film plastique transparent, du film à palette - le rouleau était posé debout derrière elle - très large, étirable et très résistant, visiblement enroulé tant de fois autour d'elle qu'on voyait à peine sa peau en dessous. Elle se trouvait complètement immobilisée, et bâillonnée avec de l'adhésif transparent qui faisait plusieurs fois le tour de sa tête. Elle avait eu la chance de pouvoir conserver des chaussures à ses pieds, talons pas très haut, vernies.

- Avancez donc! Allez...

Je... J'avais dû bloquer un instant sur cette dame, si bien que la matrone bouscula, me tira, je ne sais plus trop, et me fit asseoir sur une chaise en bois, de côté. Plusieurs rouleaux de duct tape gris étaient préparés. Elle s'agenouilla devant moi et se mit à l'oeuvre en commençant par m'attacher les chevilles le plus consciencieusement possible, prenant soin d'appliquer chaque tour de son adhésif par dessus le précédent, n'hésitant pas à le défaire et le réappliquer si par malheur elle débordait. Elle recommença juste sous mes genoux et termina au milieu de mes cuisses avant de se relever en sortant un gros morceau de tissu blanc de sa poche.

- Je vais vous enlever ce bâillon, mais pas un mot, d'accord?

J'opinai de la tête en faisant MMmm MMMmm et elle me le retira.

- Merci

Toute gentille, elle en profita pour m'essuyer la bouche avec son chiffon puis me retira les menottes, serrant mes poignets de sa main libre, le temps de les rattacher avec son adhésif, aussi serré que mes chevilles, très serré donc. J'imagine qu'elle y prenait autant de soin que pour mes jambes.

- Vous avez soif? Vous voulez un peu d'eau?

- Oui, s'il vous plaît.

- Ka!... Un verre d'eau

Une jeune fille apparut d'une pièce à côté, Karine?, même tenue ou presque, le pantalon remplacé par une jupe droite, qui vint me faire boire un peu d'eau, pas trop, pas trop, sinon... A nouveau la matrone m'essuya la bouche avec son chiffon - que d'attention! - mais cette fois me l'enfonça dans la bouche. Complètement. Et d'enrouler quelques tours de duc tape par-dessus. Il s'agissait cette fois de former le bâillon le plus épais et de recouvrir tout le bas de mon visage, de la racine du nez jusqu'au menton.

- Aide-moi maintenant.

Bon sang! elle n'avait pas fini. On me fit alors mettre debout pour m'attacher les bras contre le corps, toujours le même adhésif enroulé à hauteur de taille qui passait sur mes avant-bras. Ka tenait juste une main sur mon épaule pour m'empêcher de tomber. Ca fait, j'entendis derrière moi un son différent que je ne reconnus pas.

- Ne bougez pas, monsieur, restez immobile.

On m'enfila alors sur la tête un sac en plastique, du plastique épais, c'était donc ça ce bruit, transparent, qu'elle fit glisser tout le long de mon corps, tirant dessus jusqu'à ce que le fond touche ma tête. Avec une paire de ciseaux, Ka pratiqua une petite ouverture sous mon nez, l'air frais me rassura un instant, avant de me sentir tomber en arrière, j'exagère, basculé délicatement et allongé par terre. Là, la matrone commença de tirer le sac sous mes pieds et de l'entortiller jusqu'à mes pieds, refermant le tout avec quelques tours de duct tape pour éviter qu'il ne se défasse.

Sidéré, je n'osais pas bouger, pas même le petit doigt. Ni produire le moindre son. A peine cligner des yeux. Je pensais surtout à respirer par l'ouverture découpée devant mon nez.

Dans mon plus grand malheur, je n'étais que le deuxième à passer entre leurs mains: il en restait cinq encore, dont Suzanne. Ka était partie chercher le suivant et pendant ce temps la matrone s'amusait à me faire rouler sur moi-même en me poussant du plat du pied. Une petite dame assez jeune arriva. Elle protestait, elle secouait la tête, gémissait ou suppliait, et fut un peu bousculée pour être attachée tout comme je l'étais. Je vous rassure, bien plus tard, après avoir été détachée, elle arborait un grand sourire et n'avait de cesse de remercier Ka et son associée.

Puis un homme, ligoté à un poteau et enveloppé de plastique. Un autre, poteau suivant. Et Suzanne, poteau suivant, pas rebelle pour un poil. J'aurais voulu voir mieux, elle a toujours été délicieuse une fois momifiée. La dernière se retrouva juste à côté de moi, ligotée, bâillonnée et dans un sac. Il manquait une personne: je n'ai jamais su ce qui lui arriva. Ou avais-je mal compté?

Elles éteignirent la lumière et nous laissèrent là. Pas de bruit, pas un mouvement, au début. Le silence se brisait parfois: froissements de plastique ici et là, l'un essayait de bouger ses bras ou ses jambes, un autre gêné par son bâillon laissait échapper une plainte étouffée. Ou une ombre qui passait le pas léger pour vérifier que tout allait bien.

On ralluma la lumière un court instant pour une 'visite': quatre femmes en tenue de ville, j'entends par là habillées normalement, robe légère ou pantalon, et un homme. Ces dames étaient menottées, mains devant. L'homme quant à lui était tenue par une laisse, véritablement, accrochée à un collier métallique à son cou. Il avait les menottes dans le dos et un bâillon-mors dans la bouche. De fait, les 'oh!', les 'regarde celui-ci' et les 'tu as vu?' que j'entendis ne venaient pas de lui. Il suivait.

Ils s'en allèrent comme ils étaient arrivés. C'était surréaliste. Puis de nouveau extinction des feux.

J'avais de plus en plus chaud et je commençais à regretter ce verre d'eau que j'avais bu. Tout devenait inconfortable à vrai dire.

Lorsque la lumière se ralluma, il devenait urgent que je passe au petit coin et je crois que l'un ou l'une n'avait pas tenu. J'eus la chance d'être détaché le premier, d'enfiler le peignoir qu'on me proposait et de trouver rapidement les toilettes, la pièce à côté. Un par un je vis ensuite arriver mes comparses, certains éprouvés, d'autres ravis. Suzanne était ravie, elle m'embrassa.

Re: l'hôtel-club

Publié : 16 oct. 2020, 01:29
par Utten
Il n'était pas tout à fait dix heures mais bien trop tard pour espérer un petit-déjeuner. Suzanne suggéra de finir la matinée à la piscine: il faisait beau, il y aurait du café et quelques bricoles à grignoter. Et j'avais envie de me baigner. Avec cette chaleur, l'eau semblait fraîche. Suzanne après avoir juste trempé le bout du pied préféra rester sur son transat. Sans surprise quand je ressorti de là, elle avait entamé la conversation avec sa voisine de bronzette.

- Le voici: je vous présente mon mari. Chéri, voici Valérie.

- Enchanté.

- Moi de même. Ravie de vous revoir...

- Ah! vous vous connaissez déjà?

- N...

- En quelque sorte, enfin je crois. Hier, là-haut, quand je suis allée chercher mon mari, très très bien attaché je dois dire. Oh, vous ne m'avez pas vue mais moi je vous ai vu, et je n'oublie jamais une jolie paire de fesses comme la vôtre...

- Je...

Suzanne se mit à rire, j'imagine que je commençais à rougir, compliment ou moquerie, je ne sais pas.

- Oui, oui, c'est très possible en effet. En tout cas, ça lui a beaucoup plus, n'est pas chéri?

D'un grognement, j'approuvai, difficile de la contredire. Et en toute honnêteté, oui, c'était pas mal. J'avais fini de me sécher, je m'allongeai sur le transat.

- Mais dites-moi Valérie, votre mari n'est pas là?

- Si, si. Il y a qu'il a voulu jouer leur petit jeu, vous savez, la bille noire ou la bille blanche. Il a tiré une bille blanche. Ca fait un bon quart d'heure, je pense qu'il ne devrait plus tarder. J'espère.

Moins de deux minutes plus tard, en effet, quelque chose attira mon attention de l'autre côté de la piscine: une serveuse circulait entre les transats emmêlés, qui apportait les boissons ou notait les commandes, elles étaient trois en tout, je les avais aperçues un peu plus tôt, mais cette fois elle n'était pas seule. J'en voyais deux en tenue classique - pantalon noir droit, chemisier blanc - chacune accompagnée de sa petite soubrette, la robe noire à froufrous blanc, les bas avec couture, le tablier blanc, les talons hauts bien sûr et le serre-tête dans les cheveux. Elles marchaient en faisant de tout petits pas, bizarrement. Je dus attendre quelques secondes pour comprendre: ses chevilles étaient menottées, d'épaisses menottes en cuir blanc et reliées par une chaînette de vingt ou trente centimètres peut-être. Les poignets aussi, devant elle, même style de menottes et une chaînette pas plus longue, ce qui lui permettait de tenir un plateau et de servir les uns et les autres. Oh! bâillonnée évidemment d'un bâillon-boule rouge.

Quel dommage que l'une et l'autre soient si loin. J'étais curieux de voir ça de plus près. Valérie aussi, qui tournait la tête de tous les côtés, cherchant visiblement...

- Tenez! Là, le voici. Mademoiselle! Par ici!

La troisième serveuse. Et sa petite soubrette! Mais celle-là n'était pas une femme.

- Je vous présente mon mari. N'est-il pas craquant?

Fichtre! A peu de chose près, il portait la même tenue que les deux autres, les menottes, le tablier, tout, le bâillon-boule. Avec en plus une cagoule, noire, qui devait être en latex. Sa carrure nettement moins féminine dénotait, sa démarche était on ne peut plus maladroite: pas assez entraîné à marcher avec des chaussures à talons.

- Vous pouvez nous apporter trois thés glacés, s'il vous plaît?

Elle avait semble-t-il oublié de nous demander si nous avions soif.

- Vous aimez le thé glacé, n'est-ce pas?

Suzanne répondit pour nous deux; je n'aime pas beaucoup ça mais mon attention était absorbée: je les regardais se diriger vers le bar et j'entendais sans écouter les paroles de mes deux voisines. Bientôt nos boissons arrivèrent. Valérie se contenta d'un simple 'merci' sans lâcher son mari du regard jusqu'à ce qu'il continue son chemin.

Honte à moi, je ne touchai même pas à mon verre: notre aventure matinale m'avait fatigué si bien que je fermais les yeux, sans m'endormir. A côté, Suzanne et Valérie continuait de papoter. Bla bla bla... Bla bla bla.

Puis nous sommes allés manger. Il y avait moins de gens autour de la piscine. Valérie se leva en même temps que nous en annonçant qu'elle allait chercher à savoir quand est-ce que son petit mari lui serait rendu. Je les ai aperçu de loin rentrer dans le restaurant plus tard, alors que nous avions presque fini notre repas.

Repus, nous remontâmes dans notre chambre. Après un réveil définitivement trop matinal, une petite sieste s'imposait, que j'imaginais crapuleuse... Allongé sur le lit les yeux fermés, il s'en fallut de peu que je ne m'endorme. Suzanne, très très lève-tôt, se contenta d'ouvrir un livre sans me rejoindre, malheureusement. Jusqu'à ce petit bruit.

- Chérie, on a frappé à la porte, non?

Elle prétendit n'avoir rien entendu mais sans ouvrir les yeux je l'entendis se lever.

- Alors?

Pas de réponse. J'oubliai et puis...

- Chéri? Chéri! Allez, tu t'endors. Debout!

Mince. Est-ce que je m'étais endormi? Je regardai l'heure: non, ou pas plus de cinq minutes. Et Suzanne était là, me tirant par la main.

- Viens avec moi.

Re: l'hôtel-club

Publié : 20 oct. 2020, 13:39
par Utten
Je me levai, un peu vaseux, et la suivis. Ou plutôt elle me tirait. Direction l'autre bout du couloir, presque au niveau des ascenseurs. La porte d'une chambre était ouverte, c'était là notre destination, où nous attendait dans l'entrée: Valérie qui tourna la clé aussitôt. Suzanne continuait de me tirer en avant. La chambre était plus grande que la notre, avec une partie salon, un canapé et deux fauteuils.

Et au milieu se tenait son mari, habillé normalement cette fois mais assis sur une chaise et attaché les mains dans le dos, les jambes écartées.

- Mon époux: Marco.

Marco? Un diminutif affectueux? En fait, non. Plus tard j'appris qu'il avait dès origines italiennes. On lui avait attaché les chevilles aux pieds de la chaise et passé entre un foulard entre les dents pour le bâillonner. Très solidement bâillonné.

Je... Elles... Bref, il y avait une seconde chaise, vide, et bientôt il y eut moi dessus, ligoté et bâillonné à l'identique par Valérie, sous les yeux de Suzanne. Bâillon trop serré. Poignets attachés au dossier de la chaise. De la belle ouvrage, je l'avoue, même de les entendre rire, sourire et se moquer de nous pouvait sembler inquiétant par moments. Elles parlaient de nous laisser là, de descendre au bord de la piscine et ne revenir qu'au soir. Marco faisait les grands yeux et secouait la tête, encore plus inquiet que moi. Et elles continuaient à tourner autour de nous, laissant leurs mains glisser sur nos corps. Puis l'on dénoua mon bâillon, ouf!, mais pour le rattacher sur mes yeux.

De même pour Marco, qui n'eut le temps que de dire 'Mais' avant que Valérie ne lui intime l'ordre de se taire. Il se tut donc.

Je saisis au passage un bruit, 'clac', typique du gant latex qu'on enfile, et un autre, et encore. Quatre mains. Le temps de comprendre, on avait déboutonné mon pantalon et Suzanne interrogeait:

- Tu permets?

Une main chercha alors entre mes jambes, saisit mon sexe, fermement, et se mit à le caresser. Je ne pus retenir un 'ah'. Elle serra plus fort et commença à me masturber. Mon voisin retenait ses gémissements lui aussi. Je sentais le plaisir monter et aussi la corde à mes poignets qui me faisait de plus en plus mal à force de tirer dessus. J'essayais de me retenir le plus longtemps possible en serrant les lèvres comme jamais et...

- Gagné!

- Oh non! C'est pas juste! Marco, mon chéri, ben alors!?

Le pauvre, il semblait essoufflé. Et n'eut pas le loisir de reprendre sa respiration: j'entendis qu'on déroulait de l'adhésif et, MMMmmm!, qu'on le bâillonnait. Moi aussi d'ailleurs, aussitôt après, Valérie toujours à l'oeuvre sur mon... et toutes mes défenses tombèrent d'un coup.

Ca m'a fait comme un blanc, une absence, plus de force d'un coup. Le temps de reprendre mes esprits et ma respiration, nous étions seuls Marco et moi, toujours ligotés et bâillonnés sur nos chaises. Dix minutes, au moins.

- Alors les garçons, ça va?

- Bien reposés, j'espère.

Je sentis des doigts défaire les noeuds autour de mes poignets puis elles nous enlevèrent les bandeaux.

- Parce qu'il va falloir nous attacher maintenant.

Valérie là devant moi, en tenue de soubrette, presque la même que les filles ce matin autour de la piscine. Suzanne, copie conforme, en face de Marco. Ensemble elles se tournèrent, mains croisées dans le dos.

J'arrachai mon bâillon et me dépêchai de me libérer complètement, conservant la dernière corde pour attacher les poignets de Valérie. Puis ses coudes et sa poitrine. Nous ne manquions pas de corde, elles en avaient déposé plus que nécessaire par terre. A côté, Marco avait presque fini d'attacher Suzanne et la poussait en avant sur le lit. Elles se trouvaient à présent toutes deux en hogtie, Valérie, chevilles croisées, Suzanne jambes droites.

- Bon, et maintenant Marco? On fait quoi?

- Ca vous dit d'aller boire un verre en bas?

- Très bonne idée, j'ai soif. Et elles?

Il venait de ramasser un bâillon-boule blanc par terre.

- Il y en a un autre dans le tiroir de la table de chevet. Je peux?

- Oh, bien sûr, je vous en prie.

Dans le tiroir il y avait effectivement un autre bâillon, tout noir celui-là et bien plus gros. Je le laissai bâillonner Suzanne, non sans avoir recommandé de serrer le plus possible, et lui tendis le second bâillon-boule pour son épouse. Nous étions prêts à partir mais ça me dérangeait de les laisser ainsi sans surveillance. Alors je décrochai le téléphone:

- Allo, mademoiselle? J'appelle pour un renseignement: hier, ma femme m'a laissé attaché dans ma chambre et (...) Oh, oui, oui, ne vous inquiétez pas. Et donc c'est un membre du personnel qui (...). Oui, exactement. La pièce au bout du couloir, c'est ça. Est-ce que... (...). Parfait: elles seront deux. Oui, de la chambre d'où j'appelle: ligotées et bâillonnées toutes les deux. (...). Une heure ou deux environ. (...). Merci mademoiselle.

Voilà. Tout ceci allait nous laisser du temps pour discuter tranquillement.

Re: l'hôtel-club

Publié : 02 nov. 2020, 15:50
par Utten
Marco m'était extrêmement sympathique, vraiment, un peu bavard certes mais pas ennuyeux pour le moins du monde, si bien qu'à force de me parler de son métier j'envisageais déjà de changer ma voiture. De toute évidence, il était passionné par son job et intarissable sur le sujet: je buvais ses paroles autant que mon thé glacé.

Aussi quelle déception de manquer la fin. En effet, j'avais remarqué cette jeune fille qui circulait d'une table à l'autre, s'arrêtait deux secondes avant de continuer et qui se rapprochait de nous l'air de rien dans son monokini blanc, les jambes enveloppées d'un paréo bleu. Probablement moins à cause de ses lunettes épaisses que de sa poitrine ô combien généreuse, je l'avoue.

Son petit manège m'intriguait également et voici qu'elle arrivait au bar juste à côté de nous. Je me sentis terriblement gêné de croiser ses yeux et:

- Marco, c'est bien ça?

Il acquiesça, forçant un peu sur son accent italien, et ne vit pas la jeune fille sortir de derrière son dos une paire de menottes métalliques si bien qu'il se retrouva les mains menottées dans le dos avant même de s'en rendre compte. Stupéfait, il commença de bredouiller quelques mots d'étonnement et de mais-qu'est-ce-qui-se-passe pendant que la jeune fille claquait des doigts en direction de la barmaid et celle-ci en réponse lui lança un long torchon blanc. Sans ménagement, Marco se retrouva bâillonné avec et entraîné par le coude hors du bar.

Cette opération-éclair n'avait duré que quelques secondes. Aussitôt terminé, la barmaid avait repris son service et passait un coup sur le comptoir avec un nouveau torchon. Dans la salle, les gens attablés semblaient n'avoir jamais interrompu leurs discussions. Il ne restait de Marco qu'un verre de soda à moitié plein. Et moi.

Quel drôle d'air je devais avoir. C'est ce que me fit remarquer la femme qui arriva au comptoir mais moyennement surprise quand je lui racontai ce qui venait de se passer.

- Oh, ça, c'est Emilie.

Elle m'expliqua que ladite Emilie faisait partie du staff et que son activité principale consistait à choisir comme bon lui semblait une victime et lui faire subir les pires sévices, rien de bien méchant me rassura-t-elle avec un large sourire.

- Moi-même j'en ai fait les frais - continua-t-elle. Le premier jour, je suis allée promener ce vieux monsieur, il avait l'air si gentil et tellement poli. Je n'ai pas su lui dire non. Avant de l'attacher, je lui ai juste demandé son t-shirt. Mmm, des pectoraux si musclés... Enfin, je suppose que ce n'est pas votre truc, n'est-ce pas? Et son petit pantalon latex... Bref, je lui ai attaché les bras dans le dos avec des sangles, les coudes, les poignets, les avant-bras, et deux autres, à la taille et aux épaules. Un collier autour du cou aussi, c'est pas que j'aime particulièrement ça mais il me fallait bien quelque chose où attacher la longer pour l'emmener se promener. Je ne pensais pas le bâillonner, il grinçait un peu des dents quand je l'ai attaché mais il ne disait rien, sauf qu'une fille de l'animation est passée. 'Bâillonnez-le si vous allez le promener, c'est mieux. Tenez, prenez ça.' Elle m'a tendu un rouleau de scotch noir presque terminé. Et elle a enlevé sa petite culotte: 'Vous la laisserez à l'accueil au retour, ils me la rendront'. Nous sommes donc partis par derrière en prenant le chemin qui conduit vers la petite crique. Il semblait ravi: je n'avais même pas besoin de tirer sur la longe. La petite bosse sur son pantalon ne laissait aucun doute, si vous voyez ce que je veux dire.

"Excusez-moi, je suis un peu bavarde.


Nous avons fait notre petit tour, une trentaine ou une quarantaine de minutes environ. J'ai un peu écourté parce que du côté de la crique il y avait tout un groupe de femmes, que des femmes oui, harnachées, ligotées, bâillonnées, dans toutes les positions imaginables; je n'ai pas osé m'approcher plus. C'est au retour, juste derrière l'hôtel, que j'ai entendu quelqu'un appeler. Il y avait une femme avec de très grosses fesses ligotée à un arbre tout fin, à genoux, les yeux bandés, les mains en l'air attachées avec une corde fixée à une branche en hauteur. La pauvre ne portait plus qu'un porte-jarretelle noir, des bas et des chaussures à talons. Les chevilles attachées avec la corde qui passait sous les talons de sa chaussures. Même pas de culotte. Remarquez, elle avait des seins magnifiques. Et donc elle appelait tout doucement, s'il vous plaît, s'il vous plaît, aidez-moi.

Oh mon dieu! je me suis approchée pour la détacher mais avant d'avoir pu défaire le moindre noeud, Emilie est sortie de nulle part. Hé, là! Qu'est-ce que vous faites? Qui vous a permis? Je voulais m'excuser mais elle m'a attrapé par le poignet, m'a tordu le bras dans le dos et m'a poussée contre l'arbre d'à côté. Je n'ai rien pu faire mais entre nous, cette femme presque nue et toute ligotée, ça m'avait un peu émoustillée. Je me suis laissée faire. Elle m'a attachée de la même façon, face à l'arbre mais debout, les bras en l'air aussi et m'a enfoncé un bâillon-boule dans la bouche. Ensuite elle a détaché l'autre dame et lui a donné un petit martinet en lui disant me fouetter avec. L'autre hésitait, elle tremblait presque mais elle m'a quand même donné un premier coup de martinet sur les fesses. Pas trop fort quand même, a dit Emilie. Deux coups, trois coups. Attendez! Et elle a baissé ma jupe et ma culotte. Allez-y, continuez. Dix coups, j'ai eu dix coups en tout. Puis elle a dit: assez! Lui a jeté un vêtement et ordonné de partir et d'emmener avec elle mon promeneur qui était resté tout ce temps à regarder. De me retrouver toute seule avec Emilie était moins rassurant, j'avais un peu peur de ce qu'elle pouvait me faire. Mais elle s'est contentée de ramasser le bandeau, de me le mettre sur les yeux et elle est partie.

- Fichtre!

- Comme vous dites... Surtout que... Oh!

Re: l'hôtel-club

Publié : 03 nov. 2020, 13:10
par Alexandra_TV
Bravo pour cette suite.

Toujours plaisant de te lire, continue ton excellent travail.

Re: l'hôtel-club

Publié : 11 nov. 2020, 04:06
par Utten
Son regard se figea derrière moi, d'où le 'Oh!'. Je me retournai. Quatre femmes habillées à l'identique venaient d'apparaître à l'entrée, côté hall. Brunes et blondes, mini short en cuir, haut blanc à manches longues, pull léger ou chemisier, les jambes gainées de collants tout noirs, l'air décidé voire agressif. Rose - je ne découvris son prénom que plus tard - se leva très vite et m'invita à la suivre sans discuter. Au même moment, la barmaid fit tinter un cloche - happy hour? Sans que je m'en rende compte, la salle s'était quelque peu vidée: il restait sept, huit personnes tout au plus et l'on referma les grandes baies vitrées qui donnaient sur la piscine juste après que nous fûmes sortis.

J'ignorais complètement ce qui se passait mais cette urgence m'avait amusé et mon coeur battait vite.

Ceux qui étaient restés à l'intérieur semblait tout aussi surpris qui tournaient la tête de tous les côtés pleins d'interrogation. Pas tous en fait. J'en remarquai deux, un homme près du bar, une femme assise à une table près de l'entrée qui ne semblaient guère étonnés, au contraire, et attendaient qu'on les aborde. Les quatre femmes avaient en effet chacune 'dégainé' un rouleau de ruban adhésif et commencé à attacher les poignets des uns et des autres, dans le dos et sans lésiner sur la quantité d'adhésif. A tous elles semblaient lancer des ordres mais les vitres ne laissaient passer que de vagues murmures. Et après les avoir attachés, elles les faisaient mettre à genoux au centre de la pièce où l'un après l'autre ils furent bâillonnés, un foulard glissé entre les dents et noué derrière la tête, avec un noeud au milieu ou pas, je crois que c'était selon l'envie des ligoteuses. La femme près de l'entrée, celle qui avait l'air d'être tout à fait au courant de l'opération, eut même le droit après une courte négociation à une petite culotte enfoncée dans la bouche avant le foulard, sa petite culotte.

C'était tellement inattendu que je n'arrivais pas à détourner mon regard de cette scène, hésitant entre l'envie d'être resté dedans et le plaisir voyeur d'observer.

Quand le dernier fut bâillonné, on les releva tous et on les fit sortir par la baie vitrée, tout près de là où je me trouvais avec Rose, certains tenus par le bras et conduits comme un élève dissipé vers le proviseur, d'autres qui suivaient le mouvement tout simplement. Il y avait un peu de monde dehors sans que ce soit la grande foule et le plus grand nombre continuait comme si de rien n'était. Pas tous. Une femme dans la trentaine se leva, qui lançait des 'attendez! attendez! c'est mon mari' en accourant. La petite troupe s'arrêta alors et la pauvre épouse fut saisie, maîtrisée, ligotée poignets dans le dos et bâillonnée très serré malgré ses protestations puis emmenés avec les autres qui disparurent au loin dans le fond du parc.

C'était moins une, lança Rose. Et de m'expliquer qu'une telle razzia avait lieu tous les jours à 16h. Les pauvres en avaient probablement jusqu'à la fin de la journée. Ma copine, dit-elle, envisage très sérieusement d'y participer demain: kidnapping, home-jacking, vous voyez, elle est très fan de ce genre de choses.

Copine? je ne relevai pas et ne posai pas de question, c'eut été trop indiscret je crois, préférant résumer mon aventure du matin, un peu à mon avantage je l'avoue. Rose écoutait bouche bée, curieuse de savoir ce que j'avais ressenti, si j'avais eu peur, est-ce que Suzanne avait aimé? Je me demandais bien qui d'elle ou de sa... copine était la plus attirée par une telle expérience et je l'imaginais tant surprise et maîtrisée par un cambrioleur à la tombée du jour que forcément le sujet arriva sur la table. Honnêtement je ne sais plus trop comment, un scénario hypothétique de dessinant au fil de la conversation jusqu'à ce qu'elle me demande en souriant: vous faites quoi demain matin?

J'éludai à moitié prétextant que j'aimerais d'abord en parler à Suzanne. Bien sûr, répondit-elle, vous me redites ça ce soir. Avant d'ajouter: quant à moi, je n'en parlerai pas à Alexandra, ça fera plus vrai. Et j...

La discussion aurait probablement pu continuer encore et encore si nous n'avions pas été interrompus. J'avais bien remarqué cette fille qui s'approchait dans sa courte robe en cuir noir, col rond et manches courtes, zippée dans le dos, et qui jeta sur la table quelque matériel explicite: un collier presque une minerve en cuir, une longue sangle pourvue de menottes en cuir également, un...

Sur l'instant Rose avait sursauté et la surprise s'était transformée en colère sur son visage, simulée ou pas. Elle se leva, saisissant à pleine main les cheveux châtains de cette fille, tout aussi surprise d'une telle réaction, la bouche grimaçante. Toi ma petite, dit-elle, je vais t'apprendre les manières. Très vite elle se retrouva le collier autour du cou lui imposant de garder la tête haute et les poignets menottés dans le dos, quasiment à l'horizontale, solidaires de l'épaisse sangle fixée juste sur la nuque.

Restait sur la table une sorte de bâillon-mors, comme une épaisse poche de cuir ou de caoutchouc rembourrée pourvue de sangles de part et d'autres.

- Je vous présente Alexandra. Et je vous prie de nous excuser mais une petite leçon s'impose. Tout de suite.

- Bien sûr. Faites.

Maintenant je savais qui était Alexandra. Bientôt bâillonnée sous les yeux de tous, le mors dans la bouche, qui me fit une sorte de révérence avant d'être emmenée et très vite hors de vue.

Re: l'hôtel-club

Publié : 11 nov. 2020, 13:06
par Mad Hatter
Très bon, mais du coup est-il toujours attaché ? Image

Re: l'hôtel-club

Publié : 11 nov. 2020, 15:38
par Utten
Mad Hatter a écrit : 11 nov. 2020, 13:06 Très bon, mais du coup est-il toujours attaché ?
Euh... non, mais ta remarque m'interpelle: faut voir si j'ai pas manqué de recopier une phrase de mon texte. Dans cette dernière scène, l'auteur est libre à la terrasse du bar: c'est la copine de Rose qui vient d'être entravée et emmenée.

Superbe l'image que tu as ajoutée :)

Re: l'hôtel-club

Publié : 13 nov. 2020, 08:06
par Mad Hatter
Nous avons fait notre petit tour, une trentaine ou une quarantaine de minutes environ. J'ai un peu écourté parce que du côté de la crique il y avait tout un groupe de femmes, que des femmes oui, harnachées, ligotées, bâillonnées, dans toutes les positions imaginables; je n'ai pas osé m'approcher plus. C'est au retour, juste derrière l'hôtel, que j'ai entendu quelqu'un appeler. Il y avait une femme avec de très grosses fesses ligotée à un arbre tout fin, à genoux, les yeux bandés, les mains en l'air attachées avec une corde fixée à une branche en hauteur. La pauvre ne portait plus qu'un porte-jarretelle noir, des bas et des chaussures à talons. Les chevilles attachées avec la corde qui passait sous les talons de sa chaussures. Même pas de culotte. Remarquez, elle avait des seins magnifiques. Et donc elle appelait tout doucement, s'il vous plaît, s'il vous plaît, aidez-moi.

Oh mon dieu! je me suis approchée pour la détacher mais avant d'avoir pu défaire le moindre noeud, Emilie est sortie de nulle part. Hé, là! Qu'est-ce que vous faites? Qui vous a permis? Je voulais m'excuser mais elle m'a attrapé par le poignet, m'a tordu le bras dans le dos et m'a poussée contre l'arbre d'à côté. Je n'ai rien pu faire mais entre nous, cette femme presque nue et toute ligotée, ça m'avait un peu émoustillée. Je me suis laissée faire. Elle m'a attachée de la même façon, face à l'arbre mais debout, les bras en l'air aussi et m'a enfoncé un bâillon-boule dans la bouche. Ensuite elle a détaché l'autre dame et lui a donné un petit martinet en lui disant me fouetter avec. L'autre hésitait, elle tremblait presque mais elle m'a quand même donné un premier coup de martinet sur les fesses. Pas trop fort quand même, a dit Emilie. Deux coups, trois coups. Attendez! Et elle a baissé ma jupe et ma culotte. Allez-y, continuez. Dix coups, j'ai eu dix coups en tout. Puis elle a dit: assez! Lui a jeté un vêtement et ordonné de partir et d'emmener avec elle mon promeneur qui était resté tout ce temps à regarder. De me retrouver toute seule avec Emilie était moins rassurant, j'avais un peu peur de ce qu'elle pouvait me faire. Mais elle s'est contentée de ramasser le bandeau, de me le mettre sur les yeux et elle est partie.
J'étais passé à côté du fait qu'elle continuait à raconter son récit.