Histoire inachevée; les déboires d'Alex part 3

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french anonymous
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Histoire inachevée; les déboires d'Alex part 3

Message par french anonymous »

Alex, fatigué après cette journée d’émotions et malgré ses bras tirés dans son dos et ses chevilles jointes, parvint à s’endormir sans difficulté, sur le lit confortable de sa chambre d’hôtel. Sandra avec son portable composa le numéro pour joindre son colonel sur la ligne cryptée. En même temps, elle avait déclenché la caméra de son smartphone car il fallait savoir au moins si Ina était connue des services secrets, des fois qu’elle ne soit pas ce qu’elle prétendait être. La standardiste, après lui avoir fait donner son code, lui passa le colonel.
« Enfin vous vous décidez à m’appeler ! s’écria-t-il. Je suis déjà au courant que vous avez éliminé notre seule piste.
-Il ne m’a pas laissé le choix, mais j’ai du neuf » !
Tout en orientant discrètement l’objectif de la caméra du smartphone sur Ina, elle dit au colonel : « Il y a ici une jeune femme qui a pris contact avec moi et dont la sœur jumelle a été kidnappée par nos lascars. Elle ne m’a pas laissé le choix et veux travailler avec nous et nous aider à sauver sa sœur. Si nous refusons, elle balance toute l’affaire aux médias. Elle se nomme Ina Liparia. Du moins c’est ce que j’ai vu sur ses papiers.
-Humm ! oui ! Sa sœur n’est pas une priorité pour nous mais si on peut aussi la sauver.
-Nous avons deux scénarios possibles pour faire sortir le loup du bois : Soit nous exhibons notre pseudo-prisonnière couverte de chaines, dans tous les lieux de transit d’Europe de l’Est, avec le concours des médias qui expliqueraient que cette prisonnière fait partie de la bande et qu’elle doit être entendue par tous les enquêteurs en chef des différents pays concernés par les disparitions. Il nous suffirait d’attendre une tentative d’assassinat sur sa personne, capturer le tueur, le faire parler et remonter la filière, soit il faudrait trouver un moyen d’infiltrer leur réseau en se faisant passer pour des petits malfrats ayant récupéré celle qui leur a faussé compagnie.
-Oui mais comment le ferait-on savoir ? Où les contacter ? Et vous ne pensez pas qu’ils flaireraient le piège grossier ? Non la première solution me paraît la bonne. Les pousser à croire que l’on est persuadé qu’Alexia est une de leur complice et s’en servir d’appât.
-Et pour Ina Liparia ?
-Le premier rapport de notre fichier nous dit qu’elle est clean. Et elle a vraiment une sœur déclarée disparue depuis trois mois. De plus elle connaît bien la ville. Son aide peut nous être précieuse mais protégez-la. Je n’aimerais pas que l’on vienne me demander pourquoi une étudiante tchèque a été tuée en travaillant avec les services secrets français.
-Je la briefe sur notre mission alors ?
-Vous avez mon feu vert ! A plus tard ! Mademoiselle Lamy vous briefera sur l’immédiat ».
Au moment où Sandra raccrochait son téléphone, celui-ci sonna à nouveau. Elle décrocha :
« Sandra, j’écoute ?
-C’est Véro ! Je suis là dans 10 minutes.
-Ok, je t’attends ».
Sandra fut soulagée de l’arrivée imminente de sa coéquipière. Environ 10 minutes plus tard, comme promis, Véronique Lamy, la co-équipière de Sandra, frappait à la porte avec ses bagages, après avoir joint Sandra par téléphone à nouveau par précaution, à quelques mètres de la porte de la chambre. Sandra la fit entrer et lui présenta Ina ainsi qu’Alex qui dormait profondément sur le lit. Sandra lui avait remis son bâillon avant qu’il s’endorme et sa respiration entravée par le bâillon, faisait un bruit bizarres pendant son sommeil. Sandra demanda alors à Véronique quelles étaient les instructions pour l’immédiat.
« Pour l’instant, dit Véronique, il faut que le quai d’Orsay obtienne l’autorisation des gouvernements des pays touchés par ces kidnappings en série, afin qu’ils suivent notre plan. Il leur faudra ensuite l’autorisation des médias concernés. Il semble que toute l’Europe soit touchée mais c’est en Ukraine qu’il y a le plus de jolies jeunes femmes disparues. Nous allons attendre la suite ici, et lorsque nous aurons les premières autorisations, nous ferons savoir que nous quittons la république Tchèque, à grand renfort de caméras à l’aéroport filmant notre prisonnière, ainsi que la destination vers laquelle nous comptons nous rendre, pour qu’elle y soit interrogée. Bien sur, les autorités des pays concernés savent bien qu’Alexia est une victime évadée et qu’il ou elle ne pourra guère les renseigner, mais ce qu’il faut, c’est faire sortir le loup de sa tanière.
-Mais ma sœur, répliqua Ina. Elle devient quoi dans tout ça ? Si elle est encore dans ce pays, elle ne sera pas libérée de suite. Pourquoi ne pas emmener Alexia, là où il était retenu avec votre ressortissante et surement ma sœur ?
-Pour faire sortir le loup du bois, il faut l’attirer. Si nous restions ici au départ, on pourrait faire quoi ? Aller, à grand renforts de journalistes, visiter les locaux hélas vides, où certaines des filles ainsi qu’Alexia étaient retenues prisonnières? Pourquoi ramènerions-nous une complice sur les lieux en la laissant bâillonnée. Et si on lui retire le bâillon, elle peut clamer son innocence et expliquer son rôle de chèvre, ce qui foutrait tout notre plan à l’eau et lui permettrait surtout de ne plus servir à rien donc il ne serait plus utile de le maintenir prisonnier.
-Et si Alexia clame son innocence et dénonce notre machination, les méchants n’enverront pas de tueurs et on se retrouvera sans pistes. Et puis, Ina, je vous rappelle que la personne que nous voulons faire libérer en priorité, était aussi retenue ici. Si nous pouvions agir de suite en république Tchèque, nous le ferions bien sur. Mais cette enquête n’aboutira que si nous partons d’ici pour commencer, quittes à revenir dans quelques jours.
-Alex ne pourra clamer que des borborygmes incompréhensibles car il restera bâillonné à chaque transfert. Inutile de préciser que c’est poignets menottés dans le dos pour éviter qu’il s’arrache le bâillon et chevilles étroitement entravées, qu’il devra traverser les halls d’aérogares. Plus ce déplacement lui prendra du temps, plus nous pourrons être assaillis par les journaleux et allécher les méchants. Donc il ne faudra lui laisser que 3 ou 4 centimètres de longueur de chaine aux chevilles au grand maximum, voire même un peu moins. En plus, avec ses talons aiguilles, ça le ralentira encore plus. Bon, Ina trouvez-vous un endroit pour dormir dans cette chambre. Sandra et moi allons nous relayer pour monter la garde au cas où. Je prends les deux premières heures ».
Sandra enleva ses escarpins et poussa délicatement Alex vers un coté du lit. Celui-ci s’ébroua dans un cliquetis du métal de ses entraves mélangé au crissement du nylon fin lui gainant les jambes, tout en marmonnant quelque chose sous son bâillon, mais il ne se réveilla pas. Sandra s’allongea à coté de lui, tandis qu’Ina s’installait confortablement dans un des fauteuils et que Véronique tourna le fauteuil qui avait immobilisé Alex quelques dizaines de minutes avant, pour le mettre face à la porte. Elle s’y assit et garda son arme à proximité. Le vibreur de son smartphone crypté s’agita. Elle décrocha : « Véronique, c’est le colonel. Donc nous commençons bien par l’Ukraine. Le transfert à l’aéroport de Prague est prévu à 11h15, heure locale, demain et des hordes de journalistes vous attendront pour y voir un des chefs du gang et qui est une femme de surcroit. Décollage pour Kiev en Falcon 50 dès que vous aurez embarqué. L’information passera toutes les heures, à partir de 7h du matin, heure locale, sur toutes les chaines du pays. Je ne pense pas que nos lascars aient le temps d’organiser quelque chose si vite mais on ne sait jamais. Notre Falcon sera équipé de contre-mesures thermiques et magnétiques en cas d’attaque à la roquette guidée infrarouge ou radar, mais des équipes mixtes, tchèques et françaises seront en place pour capturer un tireur éventuel. Notre chèvre devra bien évidemment porter un gilet pare-balles sous ses vêtements.
-Bien évidemment mon colonel, répondit Véronique.
-Arrivée à Kiev prévue environ une heure plus tard. Il n’y a à peine que 1100 kilomètres. Là aussi, il y aura un comité d’accueil journalistique et policier et peut-être déjà celui que nous espérons. Une de nos équipes sera déjà en place avec l’aide des services ukrainiens, pour que nous puissions parer à toute tentative d’attaque et capturer son auteur pour le faire parler. En Ukraine, plus que partout ailleurs en Europe, l’opinion publique est mobilisée sur cette affaire et il risque y avoir des débordements et des tentatives de blesser notre appât, car il y a vraiment une grande véhémence du public contre ces pourritures. Attention donc aux jets de projectiles venant de la foule, ou aux tentatives de le frapper. Des questions ?
-Non, pour moi tout est clair. Je transmets à Sandra dès qu’elle prendra son tour de garde.
-Bien ! Je vous souhaite une bonne nuit et vous appelle avant que vous quitter les lieux pour vous confirmer que tout est prêt, ou vous donner d’autres infos éventuelles s’il y en a.
-Bonne nuit à vous aussi mon colonel » ! dit Véronique en raccrochant le smartphone.
Elle se retourna et se mit à observer Alex. Elle n’avait pas encore pris le temps de le regarder et en le voyant, elle aussi avait de la peine à imaginer que cette jolie brune enchainée était un homme. Il avait les bras fins et déliés et ses jambes gainées de nylon noir, étaient impeccablement galbées. Elle se pencha et enleva ses bottes. Sa jupe s’arrêtant au dessus de ses genoux révéla aussi de très belles jambes musclées, gainées d’un collant noir brillant. Elle prit un magazine de mode et commença à le feuilleter.
Deux heures plus tard, elle réveilla Sandra. Celle-ci, en dormant s’était tournée vers Alex et lui avait passé le bras sur les épaules. Elle ouvrit les yeux et enleva rapidement son bras des épaules d’Alex, avec l’expression d’un chien s’étant fait prendre en train de voler une entrecôte sur la table de son maitre. Alex dormait toujours profondément, et Ina également, malgré le fait qu’elle soit sur un fauteuil.
Sandra regarda l’heure et proposa de tenir la garde pendant trois heures et demie. Ainsi lorsque Véronique reprendrait son tour de garde, elle pourrait dormir jusqu’à l’heure du réveil, prévue à 7h moins dix afin de pouvoir juger de ce qu’il allait être dit aux informations.
Les deux femmes prirent chacune leur tours de garde et à l’heure prévue, Véronique réveilla Sandra à nouveau et la chargea de réveiller Alex. Elle se pencha vers son oreille et lui murmura doucement que c’était l’heure de se lever. Il s’ébroua, voulant s’étirer, mais se réveilla instantanément lorsqu’il réalisa ses bras ne pouvaient pas quitter son dos, ni qu’il pouvait parler. Sandra lui dit :
« Je te présente Véronique. C’est ma coéquipière !
-Bonjour Alex….iiiiaaaa, dit Véronique hésitante.
-boohhhmmmmoourrrr dit Alex sous son bâillon.
-Tu veux aller aux toilettes ? demanda Sandra
-ouimmmouiiiiphmmmm ! »fit Alex en secouant la tête.
Sandra prit les clés qui pendaient avec un lacet autour de son cou, sous son chemisier et détacha les menottes des poignets d’Alex.
Celui-ci se frotta les poignets et s’enleva le bâillon.
« Et mes chevilles ! dit-il
-Non elles restent enchainées. Tu n’as pas besoin d’aller en courant aux WC et les entraves de tes chevilles ne t’empêchent pas d’utiliser correctement les toilettes. Fais vite car à sept heures pile, nous devons te montrer quelque chose ».
Alex partit aux WC en maugréant. Ina, complètement réveillée, souriait de le voir se dandiner à tout petits pas, tandis que les menottes pendantes sur ses reins, faisaient un bruit de maracas métalliques.
Alex ressortit quelques minutes plus tard des WC et Véronique lui ramena les bras dans le dos et lui referma les poignets dans les menottes, puis elle en verrouilla la double sécurité. Véronique était aussi blonde que Sandra était brune, mais toute aussi jolie. Elle avait les cheveux courts et était très grande. Elle rappelait fortement à Alex, l’actrice nordique qui joue le rôle de la femme flic, petite amie de Frédéric Difienthal dans la série des taxis. Elle était vêtue d’une jupe large en jean arrivant au dessus des genoux, d’un chemisier bleu et ses jambes gainées de noir brillant et transparent n’échappèrent pas au coup d’œil exercé d’Alex. Seule la dureté de son holster en bandoulière, contrastait avec la beauté de l’ensemble. Véro avait les yeux marron, et qui exprimaient un très grand professionnalisme.
Elle prit le bâillon sur le lit et se rapprocha d’Alex.
« Mais pourquoi dois-je à nouveau le porter ? s’écria-t-il.
-Nous allons te montrer quelque chose, répondit-elle, et je veux éviter toute réaction excessive
-Mais je prommmmoummphhhhh ! furent les dernières paroles d’Alex.
-N’aie pas peur ma beauté, on te l’enlèvera pour déjeuner » dit Sandra.
Véronique alluma la télé tandis que Sandra aidait Alex à s’asseoir sur le lit. Peu de temps après les infos débutèrent. Ina, que Sandra avait mis au courant de la suite des opérations pendant qu’il était aux toilettes, attendit le sujet les intéressant et se mit à traduire, lorsque le présentateur se mit à en parler.
Elle répéta en traduisant, ce qu’il disait : « Nouvelles du gang mafieux des pourvoyeurs de harem…
…un des membres de ces dangereux bandits a été arrêté par un équipe française….c’est une femme d’environ 25-30 ans…un autre complice a été éliminé par les français alors qu’il tentait d’assassiner sa complice pour la faire taire….elle sera transférée ce matin vers 11h par avion, sous bonne escorte, à Kiev pour y être interrogée… nous savons tous combien cette sombre affaire inquiète les gouvernements et les citoyens des pays européens et nous ne manqueront pas de vous tenir au courant des évolutions de l’enquête ». Le présentateur attaqua sur un autre sujet et Ina arrêta la télé. Alex écumait de rage et se dit que Véronique avait bien eu raison de lui remettre le bâillon car il aurait hurlé sa colère. Ainsi elles mettaient leur plan à exécution et elles allaient l’exhiber enchainé dans les lieux publics. Sandra lui dit : « Rassures-toi. Toutes les autorités des pays que nous allons visiter savent que tu n’es pas une complice mais il faut que les ordures croient que nous te soupçonnons d’en être une. A Kiev, nous serons dirigés vers une villa appartenant au gouvernement et nous resterons un jour ou deux jusqu’à une autre destination. C’est génial pour toi, comme nous serons dans un endroit non public, tu pourras rester sans bâillon, sauf si tu te mets à gueuler, bien sur. Maintenant nous allons commander le p’tit déj’. Si tu as faim, promets-nous de ne pas nous engueuler si on te retire le bâillon pour manger. Sinon tu restes à jeun. A toi de choisir » !
Alex fit signe que oui avec la tête. Sandra lui dit « Ok dès que c’est servi, j’enlève ton bâillon » puis elle lui rajusta la jupe de son tailleur qui s’était relevée jusqu’à la démarcation plus foncée de son collant, lorsqu’il s’était assis. Ina décrocha le téléphone et commanda le petit déjeuner pour 4. Peu de temps après, on frappa à la porte et Sandra bougea la poignée de la porte sans rester dans l’embrasure. Rien d’anormal ne se passa et elle ouvrit la porte. Une collègue d’Ina était là avec un chariot. Ina lui dit qu’elle s’en allait et l’embrassa, tout en l’empêchant de rentrer. Alex allait être assez exhibé en chaines comme ça, pour en rajouter une couche. Elle prit le chariot et referma la porte. Elle le fit rouler jusqu’à la table et aida Alex à se relever puis à s’asseoir sur un des fauteuils. Elle lui ôta son bâillon, le laissa autour de son cou et saisit un croissant qu’elle ouvrit en deux. Elle se sentait coupable d’utiliser Alex comme ça. Sandra et Véronique, de part leur métier, étaient habituées à ne pas se poser de cas de conscience mais pour elle, utiliser Alex de cette manière, surement pendant plusieurs semaines, et sans son approbation, lui donnait un remord certain. Contrairement aux deux autres, elle ne faisait pas son métier. Elle voulait juste retrouver sa jumelle et allait exhiber, tel une bête sauvage, un innocent qui ne demandait rien à personne. En plus, elle n’oubliait pas la gifle magistrale qu’elle lui avait asséné la veille, le croyant complice de la disparition de sa sœur. Elle beurra les deux cotés du croissant et en approcha un, du coté de la bouche d’Alex. Alex mordit dedans goulument et eût tôt fait de finir le premier morceau. Sandra porta un bol de chocolat chaud vers ses lèvres et il but doucement, tandis que Véronique lui préparait le jus d’orange. Finalement, il trouva qu’elles étaient aux petits soins pour lui. Ce qui était normal puisqu’elles le privaient de sa liberté de mouvements, de parole et parfois de vue.


Le téléphone sonna dans un hangar aménagé en repaire de la banlieue de Moscou. Igor Pokalev décrocha son tout nouveau portable. C’était son lieutenant en république Tchèque qui l’appelait. Il expliqua :
« Allo patron ? Notre évadée. Les autres croient qu’elle est avec nous. Ils vont la transférer à Kiev ce matin. On pourrait profiter de ce transfert pour l’éliminer.
-Non, sombre idiot. Ce n’est pas l’envie qui m’en manque mais j’ai besoin d’elle vivante. Il faudrait la rekidnapper.
-Ça risque faire court pour tenter quelque chose aujourd’hui. Mais ils ont dit aux infos qu’ils allaient la transférer dans chaque pays où nous avons kidnappé de la marchandise. Ça nous donne du temps de préparer. Surtout qu’ils ne sont pas très discrets. Il y aura peut-être la presse qui la filmera à l’aéroport. On verra comment elle est escortée.
-Mais il faudra que l’on soit informé des transferts pour pouvoir tenter de la récupérer.
-On verra comment elle est traitée. S’ils sont durs avec elle, on peut penser que c’est vrai.
-En tout cas, pensez à regarder une chaine tchèque vers 11 h patron. Vous verrez bien.
-Ok à plus et ne faites rien sans mon accord.
-Bien compris patron ! »

Alex prenait son temps pour déjeuner. Autant par faim et soif que pour retarder le moment de son exhibition. Il s’hasarda à poser une question :
« Je ne comprends pas pourquoi nous allons à Kiev ? Chez nous aussi il y a bien eu des disparitions.
-Une, enfin deux avec toi, répondit Sandra. Si nous commençons par Paris, nous risquons d’attirer l’attention des méchants sur Mademoiselle Bencher. L’Ukraine est le pays où il y a eu le plus de disparitions. Il est logique de commencer par là pour ne pas éveiller de soupçons. Il va être temps que nous te préparions au voyage. Si tu veux repartir aux toilettes, il est encore temps, parce qu’après ce sera impossible jusque dans l’avion.
-Non ça va mais que voulez vous insinuer par me préparer ?
-Je vais t’ôter les menottes afin que tu puisses mettre un gilet pare-balles que j’ai amené hier soir
- Vous n’en avez vraiment rien à foutre de moi. Vous me faites courir des risques contre mon gré.
-Si tu préfères ne pas en mettre, libre à toi.
-Non, non j’accepte d’en porter un. Autant bénéficier du maximum de sécurité que vous pouvez m’offrir.
-A la bonne heure ! Je prépare aussi tes bagages, tes robes, tes tailleurs, tes dessous sans oublier ton stock pharaonique de collants.
-Merci, désolé je suis un peu ennuyé pour t’aider à le faire, répondit Alex en secouant ses menottes sur ses reins.
-Ina va chercher tes bagages et rejoins nous ici.
-D’accord, à tout à l’heure » ! répondit la jolie Ina qui sortit de la chambre. Sandra attrapa le trousseau de clé qui pendait à son cou et libéra les poignets d’Alex. Véronique fouilla dans la valise d’accessoires qu’elle avait amenée et ressortit le gilet. Elle l’aida à le passer et dès que ce fut fait, elle lui ramena les bras derrière le dos et lui remis les menottes qui pendaient sur ses reins. Sandra s’avança avec les clés à la main, pour en remettre le double verrouillage. Elle lui dit :
Maintenant il est temps de te rebâillonner
-Non déjà ?
-Eh oui, allez ouvre grand !
-D’accord, je sais qu’il m’est inutile de résister mais je voudrais savoir quelque chose avant.
-Je t’écoute, lui répondit gentiment Sandra
-Si je dois me déplacer en public, tu vas me libérer les pieds ou du moins m’entraver les chevilles avec des menottes ayant une chaine plus grande car avec celles-là, je ne peux qu’à peine avancer en faisant de petits pas rapides. Regarde cette chaine, elle ne fait même pas 5 centimètres.
-Je vais t’expliquer après t’avoir remis le bâillon, allez ouvre grand » !
Alex ouvrit sa bouche à contrecœur et la boule de caoutchouc reprit sa place entre ses dents. Sandra serra la courroie au maximum pour être sure qu’Alex ne pourrait absolument pas se faire comprendre s’il essayait devant la presse, de crier qu’il servait d’appât contre son gré.
Elle se remit devant lui et lui dit : « Maintenant que tu es bâillonné, je vais t’expliquer pourquoi ce sont ces menottes qui continueront à t’entraver les pieds pendant toute notre aventure : D’abord, plus ton ligotage sera sévère, plus nous aurons de chance que les salauds croient que l’on te prend pour une des leurs. Et puis tes déplacements vont se faire avec les médias locaux, photographes et caméras car cette malheureuse affaire est maintenant très connue et passionne le grand public partout en Europe. Donc plus ta vitesse sera réduite, plus tu mettras longtemps à traverser les aéroports et plus longtemps cela fera de la publicité pour allécher nos clients. Je te rassure, lorsque tout sera fini et que tu auras retrouvé ta vie de travesti globe-trotter, nous publierons un démenti international que tu n’y étais pour rien dans cette affaire et que nous avons failli commettre une grave erreur judiciaire et patati et patata ».
Le téléphone sonna. Sandra décrocha : « Bonjour colonel…..d’accord….policier jusqu’à l’aéroport de Prague-Ruzyne…dans une demi-heure ok. ….on vous rappelle de l’avion ».
Véronique et Sandra se tournèrent vers Alex : « Bien on part dans une demi-heure, lui dit Sandra. Des policiers tchèques nous escortent, ils arrivent dans une demi-heure. Il faut finir de te préparer ». Véronique ouvrit sa valise de matériel et Alex entendit un bruit de chaine. Elle se retourna en tenant un morceau de chaine d’environ un mètre se terminant par un anneau d’environ 8 centimètres de diamètre, et dans l’autre main, un genre de lanière en corde tressée d’environ soixante centimètres se terminant d’un gros mousqueton d’un coté, et d’une boucle large doublée intérieurement de tissu épais. Quant à Sandra, elle ramassait les escarpins d’Alex et les lui mettait devant les pieds.
Elle s’accroupit devant lui et ouvrit un des bracelets des menottes qu’il portait aux chevilles.
« Enfile tes pieds dans tes chaussures ! » lui dit-elle. Il avança et glissa ses pieds gainés de nylon noir dans ses escarpins. Sandra referma la bride des escarpins autour des pieds d’Alex puis elle prit la chaine que lui tendait Véronique. Elle passa le bracelet ouvert des menottes à travers le gros anneau qui terminait la chaine et elle referma à nouveau le bracelet des menottes autour de la cheville nylonée d’Alex. Véronique ramassa le bout de chaine qui trainait et le remonta vers les menottes d’Alex. Elle tendit la chaine sans excès, l’obligeant à resserrer un peu plus les pieds et elle mit un cadenas pour la solidariser avec la chaine de ses menottes de poignets. Lorsque ce fut fait, Alex essaya un pas et s’aperçut que cette nouvelle chaine se tendait plus à chaque pas, lui limitant encore plus sa longueur de pas. Il essaya de se pencher en avant et cela lui resserra encore plus les pieds avant de le stopper dans son mouvement. Véronique lui passa alors le mousqueton de la lanière, dans un maillon de la chaine de ses menottes de poignets. Elle lui dit : « Cette lanière tressée, c’est pour pouvoir te tenir en laisse. Pour l’instant je la laisse pendre dans ton dos, ou tiens, j’ai mieux. Approches toi de la tête du lit ». Elle tira sur la laisse et Alex à tout petits pas suivi le mouvement de la traction. Véronique passa la poignée de la laisse, autour du coin du lit, empêchant ainsi Alex de vagabonder dans la chambre et elle partit aider Sandra à fermer les valises. On frappa à la porte et on entendit la voix d’Ina dire : « C’est moi, j’arrive » !
Sandra dégaina son arme et ouvrit la porte prudemment. Mais c’était bien Ina, seule avec ses bagages. Celle-ci entra dans la chambre et Alex eut un coup au cœur. Déjà qu’il l’avait trouvée bien appétissante en tenue de serveuse, mais là c’était le summum. Ina avait troqué sa jupe de service contre une minijupe en cuir noir. Des bottes noires lui montaient jusqu’au dessous des genoux et ses jambes de rêves gainées d’un collant noir plumetis ultra-fin auraient pu convertir un monastère de frères trappistes en une armée de débauchés lubriques. En haut, un chemisier en soie de couleur crème, avec une petite veste en laine noire finissaient de la transformer en déesse. Quant au maquillage, il ne faisait que souligner encore plus ses grands yeux verts émeraude. Alex ragea. Il était là au milieu de 3 femmes sublimes, dont une encore plus que les autres et on l’obligeait à rester couvert de chaines et subir l’humiliation d’être exhibé ainsi contre son gré, pour arriver à libérer la fille d’un industriel français qui, surement ne lui jetterai même pas un bouton de braguette pour le remercier. Il se consola en pensant que si le plan des deux sublimes barbouzes en jupon, fonctionnait, il sauverait des dizaines de jolies filles promises à l’esclavage sexuel dans certains pays du Moyen-Orient. Ina s’avança vers lui en disant : « Eh bien ma jolie, cette fois tu es bien harnachée. Pas de risque que tu nous fausse compagnie ».
Véronique regarda alternativement Ina, Sandra et Alex. Ina était habillée super-chic et Sandra était en tailleur. Un des tailleurs d’Alex mais en tailleur quand même. Quant à Alex, il était toujours dans le même tailleur bleu depuis la veille. Elle considéra alors sa jupe large en jean. « Bien j’ai compris ! dit-elle, si je ne veux pas vous faire honte à toutes les trois, il faut que moi aussi je m’habille en plus classe. Ok, mais avant… » Elle fouilla sa valise et ressortit un sac noir. Elle s’avança vers Alex et lui encapuchonna la tête avec, le privant de toute vue. Elle resserra les lies du sac autour de son cou. Ce n’était pas le même sac que lui avait fait porter Sandra, la veille et il était parfaitement opaque tout en laissant passer l’air. Avec ce sac là, pas besoin de lui mettre un bandeau sur les yeux pour totalement l’aveugler. Alex marmonna sous son sac, ayant peur de devoir rester aveugle en plus durant tout ce périple, mais Véronique le rassura en lui disant qu’elle lui rendrait la vue dès qu’elle se serait changée. Dès que la lumière revint subitement sur ses yeux, Véronique était elle aussi en tailleur noir, mais avait gardé ses bottes et ses collants noirs brillants. On frappa à la porte et une voix dit en tchèque : « Nous sommes les autorités de ce pays. En accord avec votre gouvernement, nous devons vous escorter avec votre prisonnière jusqu’à l’aéroport de Ruzyne et veiller à ce que vous embarquiez bien. Code 635248 ». Ina se fit l’interprète et comme le code correspondait, Sandra rengaina son arme ouvrit la porte sans précautions. C’étaient bien des policiers en uniforme. Ils étaient 4, deux hommes et deux jolies femmes (deux de plus soupira Alex), accompagnés de trois bagagistes de l’hôtel. Une des femmes policier se mit alors à parler français : « Nous devons y aller. Nos équipes ont déjà inspectés les abords de l’aérogare et patrouillent à l’intérieur. Il y a déjà des journalistes qui attendent de voir la prisonnière ». Son regard se porta alors sur les pieds menottés d’Alex. Elle regarda à nouveau Sandra et lui dit : « Il faut vraiment y aller alors parce qu’entravée comme ça, il va falloir du temps à la détenue pour atteindre les voitures qui nous attendent devant l’hôtel.
-Pas de problème, dit Sandra. Allons-y » !

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