Histoire inachevée; les déboires d'Alex part 4

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french anonymous
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Histoire inachevée; les déboires d'Alex part 4

Message par french anonymous »

Tandis que les bagagistes rentraient pour prendre les valises, Véronique défit la poignée de la laisse d’Alex attachée au lit. Elle regarda Ina avec un sourire : « Tu veux nous aider, dit-elle, tiens commence ton rôle d’agent. Tu es en charge de la prisonnière, c’est toi qui va la tenir en laisse ». Ina, bien que surprise, prit la laisse en main et l’entoura autour de son poignet. Elle donna un petit coup sec qui fit mal aux poignets d’Alex. Celui-ci se mit à avancer en dandinant, à petits pas de fourmis. Chaque pas tendait la chaine entre ses mains et ses pieds. Ina, un peu cruelle, tirait parfois des petits coups secs sur la laisse pour lui signifier d’essayer d’avancer un peu plus vite et chaque coup lui provoquait une petite douleur dans les poignets, à cause des menottes. Sandra lui fit d’ailleurs remarquer qu’elle se montrait bien sévère pour une personne militant pour les droits des prisonniers. Ina répondit que seule comptait sa sœur et sa libération. Il leur fallu plus de cinq minutes pour atteindre l’ascenseur situé à environ 50 mètres de couloir d’hôtel, de la chambre. Alex avait bien tenté de remplacer ses petits pas par des petits sauts mais la chaine tendue entre ses mains et ses chevilles ainsi que les talons aiguilles de ses escarpins l’en avaient vite dissuadé. Il avait même failli tomber et c’est Véronique qui l’avait retenu de partir en avant. Jusqu’à maintenant, il avait eu la chance de ne pas croiser de passants mais il savait que cela n’allait pas durer. Les policiers locaux masculins n’exprimaient aucun sentiment face à Alex. Peut-être étaient-ils au courant de son vrai sexe. Les policières semblaient cependant le regarder avec compassion. Il pensa qu’elles étaient au courant de sa vraie innocence et de son obligation de jouer à l’hideuse mafieuse capturée. Il aurait même espéré que la sublime Ina éprouve la même compassion lorsqu’il avait dépassé la porte de l’ascenseur, en marchant mécaniquement tête baissée et qu’elle l’avait rappelé à l’ordre en tirant sèchement sur la laisse pour ne pas qu’il aille plus loin. Une des policières appela l’ascenseur. Lorsqu’il arriva à l’étage et que ses portes s’ouvrirent, un couple fut surpris de se retrouver face à des policiers. Le dixième de seconde suivant, la femme, plutôt jolie, retint un petit cri de surprise en constatant cette grosse boule rouge écarlate enfoncée entre les lèvres de cette jeune femme. Puis ses yeux la détaillèrent de la tête aux pieds pour voir comment elle était enchainée. Alex ne savait plus où se mettre. Ina compris alors que son mari, alors qu’ils s’éloignaient tous deux, lui expliquait qu’il avait entendu parler aux infos, de la prisonnière de l’affaire des pourvoyeurs de harem et qu’il s’agissait surement d’elle. Elle se garda bien de traduire alors la réponse que fit la femme à son mari, mais il y était question de grosse salope qui n’avait que ce qu’elle méritait. Tout le monde rentra dans l’ascenseur et un des policiers appuya sur le bouton conduisant au hall d’entrée. Lorsqu’ils en sortirent, il y avait quelques personnes dans le hall et à la réception. Mais lorsqu’ils virent Alex, il y eut un silence de mort, et bientôt, les seuls bruits qui furent audibles furent ceux des semelles des policiers et des bottes de Véronique et d’Ina ainsi que le claquement des talons aiguilles de Sandra ainsi que ceux d’Alex, qui eux étaient ponctués par le cliquetis de la chaine se tendant à chaque pas, entre ses chevilles et ses poignets. Alex, tout en essayant de marcher le plus vite possible qu’il pouvait, pour soulager la traction qu’Ina mettait sur la laisse et qui lui causait une douleur supplémentaire aux poignets, essayait de penser à autre chose. Il avait des envies de meurtre. S’il en réchappait, il pensait qu’il tuerait lui-même Sandra et Véronique, et même Ina malgré leurs beautés. Il réalisa que pour la première fois de sa vie, il avait une haine indescriptible envers des femmes, tout aussi magnifiques soient-elles. C’est vrai qu’en d’autres circonstances, ça ne lui aurait pas déplu d’être enchainé de la sorte et tenu en laisse par une aussi jolie femme qu’Ina, lors de petits jeux amoureux qui varient de l’ordinaire, mais ça aurait été à huis-clos et avec son consentement. Alex parfois relevait la tête. Il ne voyait que des regards braqués sur lui. La réceptionniste de l’hôtel semblait interloquée. Il avait eu l’occasion de sympathiser et d’échanger quelques mots, avec elle, entre « femmes ». Il leur fallu 3 minutes pour parcourir la trentaine de mètres entre l’ascenseur et le perron de l’hôtel. Alex calcula donc que ses entraves l’obligeaient à ne pas dépasser les dix mètres par minute. Il pensa alors avec horreur au hall de l’aéroport qu’il faudrait surement traverser entièrement. Surement au moins une demi-heure d’enfer en perspective. Et se présenta alors une nouvelle difficulté pour Alex: le perron de l’hôtel avait une dizaine de marches et leur hauteur dépassait largement la capacité d’écartement de ses chevilles. Un des policiers ayant lui aussi immédiatement réalisé le problème, se mit devant Alex et l’entoura de ses bras pour le soulever. Il le porta ainsi jusqu’en bas des marches et le reposa, tandis qu’Ina se hâta de reprendre la laisse comme si elle avait peur qu’il s’envole. Un fourgon cellulaire ainsi que plusieurs voitures de police attendaient au pied de l’hôtel. Une des femmes policières monta à l’arrière. Le fourgon était constitué d’une allée centrale avec des rangées de cages minuscules de part et d’autre. Le policier ayant aidé Alex à descendre, le souleva et le posa sur la plateforme. La femme le prit alors gentiment par le bras et lui ouvrit la porte d’une des cages. Alex y pénétra, la porte à grillage losange se referma sur lui et il entendit le bruit de la targette claquer. La cage était minuscule et il touchait les parois des deux cotés. L’autre femme policier était aussi montée et Alex les voyait discuter gentiment, debout devant sa cage. Il entendait les sirènes du fourgon ainsi que celles des voitures d’escorte. Bizarrement Ina ne l’avait pas suivi dans le fourgon et était dans la voiture qui suivait avec Sandra et Véronique. Il leur fallu environ vingt minutes pour arriver à l’aéroport international de Ruzyne dans la banlieue de Prague. Le fourgon s’arrêta et une des policières ouvrit la cage où il était enfermé pour l’en extirper. Il y avait du bruit dehors et lorsque la porte arrière du fourgon fut ouverte, Alex fut aveuglé par un crépitement continu de flashs et assailli par une forêt de micros. Il entendit une clameur de déception lorsque le troupeau de journalistes constata qu’il était bâillonné. Les policiers accouraient de toutes parts pour faire un cordon de sécurité et empêcher que des tueurs ou même des gens voulant venger les disparues, ne lui fassent du mal. Les policiers le firent descendre et Ina fièrement s’empressa de reprendre la laisse autour de son poignet et de la tenir fermement. Elle commença à tirer pour le faire avancer. C’était une cohue indescriptible. Ca hurlait, ça criait mais surtout ça filmait.

Dans la mezzanine de son appartement de luxe, bien caché sous un entrepôt de stockage désaffecté de la banlieue Moscovite, Igor Pokalev avait presque le nez collé à son écran plasma de 1m20 de large. Il en aurait presque eu envie de rire de ce qu’il voyait sur la télé tchèque. « Les stupides idiots ! pensa-t-il. Ils croient qu’elle travaille pour moi. Même dans mes geôles elle était mieux traitée et moins enchainée ». Il toucha l’écran d’un doigt adipeux : « T’en fais pas, ma petite colombe, tonton Igor viendra bientôt s’occuper de toi en personne. Puis après, toi et tes copines lui rapporteront beaucoup, beaucoup d’argent, mais toi, avant que je te livre à mes clients, je ferai en sorte que tu ne m’oublie jamais, pour te récompenser de ce que tu as fait à mes hommes » dit-il avec un rictus diabolique.

Alex ne pouvait pas aller plus vite et le hall était immense. Une foule de curieux se bousculait autour des policiers chargés de sa protection. Véronique et Sandra avaient la main sur leurs armes. Des hommes et des femmes hurlaient, et ça n’avait pas l’air d’être des gentillesses à son égard. Alex faisait du plus vite qu’il pouvait mais ses chaines ne lui permettaient vraiment que de parcourir dix mètres par minute. En un espoir vain, il essaya de crier son innocence sous son bâillon mais ne réussit qu’à sortir des onomatopées étouffées et incompréhensibles. Il essaya même dans un instant de panique irréfléchie, de faire demi-tour, mais c’était sans compter avec Ina qui d’une vigoureuse et douloureuse traction sur la laisse, le remit sur le chemin de la passerelle d’embarquement hélas encore si lointaine. A un moment, une femme blonde d’environ une cinquantaine d’année, réussit à passer le cordon policier et se précipita devant lui. Véronique et Sandra dégainèrent rapidement leurs armes tandis que la femme plongeait sa main dans la poche. Au moment où Véronique et Sandra allaient la mettre en joue, elle se laissa tomber à genoux face à Alex et avec un regard implorant embué de larmes, elle termina de sortir de sa poche, la photo d’une jeune femme blonde et lui mit sous les yeux en prononçant des mots incompréhensibles phonétiquement, mais il est des mots qui accompagnés d’un regard de désespoir, n’ont pas besoin de traduction pour être compris. Sandra et Véronique rangèrent leurs armes aussi rapidement qu’elles les avaient sorties et pleines de compassion, elles aidèrent la femme à se relever. Alex fut lui aussi ému de cette rencontre et pour la première fois depuis le début, il se dit que peut-être, le calvaire qu’on lui imposait, servirait à redonner un sens à la vie des personnes dans le cas de cette femme. A condition bien sur, qu’une certaine personne étant dans ce cas là, et tout aussi immensément belle qu’elle soit, arrête de torturer ses poignets par laisse et menottes interposées. Puis d’autres idées lui vinrent en tête. Il se demandait si finalement, il ne demanderait pas lui même d’être privé de la vue lors de ces transferts, pour ne pas avoir à affronter ces regards suppliants ou celui haineux des badauds. Il en arrivait à souhaiter que les tueurs se manifestent le plus rapidement possible, afin de mettre fin à cette masquerade, même si l’issue devait lui en être fatale. Enfin la porte d’embarquement fut en vue après un quart-d’heure de cette épreuve. En vue mais encore loin, et Alex estima à 6 ou 7 minutes de marche de fourmi, la distance qui le séparait de l’avion où il pourrait se soustraire momentanément à la honte. Elles furent interminables mais il n’y eut pas d’autres tentatives désespérées de lui demander de la pitié pour un être cher. Juste des cris, qui ne devaient être que des insultes ou des suggestions de mise à mort. Les policiers tchèques s’arrêtèrent au début de la passerelle du terminal d’embarquement. L’hôtesse militaire française, à bord du Falcon 50, referma le sas dès qu’Alex et ses trois accompagnatrices furent à bord. Jolie et vêtue presque comme les hôtesses de vols commerciaux: uniforme bleu avec son grade, collants de couleur chair brillants, escarpins noirs. Sandra désigna à Ina, où asseoir Alex. Elle l’accompagna, elle lâcha la laisse qui se mit à pendre entre l’arrière de ses cuisses gainées de nylon noir et il tenta de s’asseoir. A cause de la chaine tendue entre ses poignets et ses chevilles, il ne put pas. Il tenta alors de garder le buste droit et de fléchir juste les genoux pour s’asseoir mais dès qu’il voulait s’asseoir, la chaine n’était plus assez longue pour se plier à hauteur des genoux, selon l’angle du fauteuil. Sandra s’approcha alors de lui tout en ramassant le trousseau de clés, pendu à son cou. Elle passa derrière lui et ouvrit le cadenas fixant cette chaine au départ de ses menottes. La chaine tomba au sol dans un bruit métallique et Alex put enfin s’asseoir sauf que ses mains restaient menottées dans son dos. Lorsqu’il fut assis, Véronique alla desserrer la sangle du bâillon et la boule pleine de salive tomba sur le cou d’Alex. Il bafouilla un merci et fit marcher sa mâchoire plusieurs fois pour être capable de parler. Il demanda : « Pourrais-je avoir les mains libérées durant le vol s’il-vous-plait ?
-Les mains libres, non ! C’est hors de question répondit Véronique, mais on va te soulager un petit peu ».
Sandra, trousseau à la main, passa ses bras entre le dossier et le dos d’Alex et ouvrit le cadenas qui les maintenait accrochées à la chaine serrée autour de sa taille puis elle ouvrit un des bracelets. Il ramena ses bras devant lui et Sandra lui remit les menottes par devant, puis les cadenassa à la chaine de sa taille afin de lui bloquer les poignets sur son ventre. « Merci, dit-il résigné, j’avais mal au bras à force de les avoir tirés en arrière.
-Je t’en prie ! dit Sandra. Je sais que c’est très mal ce que nous te faisons subir mais nous n’avons pas le choix. Je suis désolée mais je devrai te remettre les menottes derrière le dos et le bâillon lorsque nous atterrirons à Kiev.
-Et pourquoi, demanda Alex d’un ton inquisiteur en regardant Ina, m’as tu maltraité comme ça avec la laisse ?
- Car plus vite nous irons, répondit-elle, plus vite ma sœur sera libre.
- Détachez-moi les pieds et j’irai plus vite, et puis tu me fais mal quand tu tires sur ma laisse.
- Non car tu dois donner l’impression d’être traité sans ménagement pour être punie d’être la complice de ces raclures, répondit Véronique. Et il faut le temps que l’on puisse t’admirer dans toutes tes chaines, pour bien montrer que l’on t’en veut. On espère qu’ils mordront à l’hameçon.
-Et s’ils ne viennent jamais, vous aller m’exhiber ainsi toute ma vie ?
-Si d’ici un an, rien ne se passe, tu seras libre et on te dédommagera grassement de ce que tu subis malgré toi.
-Un an !!! Mais c’est une éternité. Et puis, je suis déjà pourri de fric, alors plus ou moins, je m’en fous. D’ailleurs comment vais-je gérer mes biens, mes impôts et tout et tout puisque vous comptez me retenir ?
-Tout va être pris en main. Nous avons déjà eu des cas similaires où nous utilisions les gens contre leur gré. Ils étaient exonérés d’impôts pour cette période et leurs revenus et leurs dépenses étaient gérés par nos services. Si tu as des maisons avec des locataires, nous avons surement déjà pris tes biens en main par notre agence immobilière prévue pour ça et à ton retour, tout t’attendra sagement sur ton compte en banque après déduction de l’impôt sur revenus et sur la fortune, bien évidemment. De la même manière, si tu as des crédits en cours, ils seront honorés par prélèvement sur tes revenus, comme si tu étais là.
-Ouaih ! enfin si je reviens… »
Véronique ne répondit pas et le commandant de bord annonça l’imminence du décollage. Sandra attacha la ceinture d’Alex autour de son ventre et elle s’attacha. Face à lui, Ina lui souriait de ses grands yeux verts et Alex lui sourit aussi. Grace à ses yeux verts, elle lui faisait momentanément oublier le parcours douloureux pour ses poignets, au bout de la laisse qu’elle tenait. Le Falcon 50 s’élança sur la piste.
Lorsqu’il eut fini sa montée et que le pilote alluma le signal de l’autorisation de quitter les sièges, l’hôtesse se détacha de son strapontin et alla dans la réserve. Elle revint avec un plateau de boissons et en offrit à tous le monde. Alex demanda de l’eau plate et l’hôtesse s’assit sur le siège à coté de lui, déboucha la bouteille et porta le goulot vers la bouche d’Alex. L’eau hydratant sa bouche asséchée par le bâillon était un véritable bonheur pour lui. Lorsqu’il eut terminé elle lui fit manger un sandwich au jambon et lui demanda s’il désirait autre chose. Alex répondit que non et l’hôtesse se leva et frotta involontairement, en passant, ses jambes nylonées contre celles d’Alex. La sensation du frottement du nylon des collants de l’hôtesse sur le nylon des siens, électrisa Alex. Il ne se passa pas beaucoup de temps avant que le pilote n’annonce la descente sur Kiev-Zhuliani. Quelques minutes plus tard le Falcon 50 serpentait sur le taxiway de Kiev-Zhuliani. Tandis que l’avion roulait, Sandra n’attendit pas l’arrêt complet de l’appareil et elle détacha sa ceinture et se saisit du trousseau qui pendait à son cou :
« Désolée ! C’est l’heure. » Puis joignant le geste à la parole, elle ouvrit le cadenas qui maintenait les mains d’Alex sur son ventre et elle lui détacha un des bracelets des menottes. Elle lui dit : « Détache-toi du siège et lève toi !
-C’est vraiment obligatoire ?
-Tu le sais, alors pourquoi demandes-tu ? Allez » !
Alex se détacha du siège et docilement se retourna et présenta ses poignets dans son dos. Sandra lui referma la menotte pendante et recadenassa la chaine des menottes contre ses reins. Elle ramassa la chaine qui trainait accrochée à celle reliant ses chevilles et vint la cadenasser à celle des menottes. Alex ne pouvait plus à nouveau s’asseoir désormais. Ina qui avait gardé en main la laisse durant le vol, se leva et la lui refixa aux menottes. Alex demanda : « Pourrait-on m’épargner d’être tenu en laisse ? Ma position est déjà assez humiliante comme ça et être baladé comme un toutou muselé tenu par sa maitresse, ça ne me plait pas.
-C’est hors de question, répondit Ina, je te baladerai en laisse pendant des siècles s’il le faut tant que je n’ai pas retrouvé ma sœur.
-Mais alors mets-la ailleurs qu’aux menottes, tu me fais mal aux poignets en tirant dessus.
-C’est pour que tu ailles plus vite.
-Plus vite, plus vite ! Je voudrais t’y voir moi aller plus vite avec cinq centimètres de chaine entre les chevilles, des talons aiguilles et les bras menottés dans le dos.
-Bon tu veux la laisse ailleurs ?
-Oui !
-Bien Sandra et Véronique, vous avez un collier ?
-C’est un avion pour mission spéciales. Il y a tout ce qu’il faut » dit Véronique.
Elle partit vers l’avant de l’appareil et revint quelques secondes plus tard avec un énorme bracelet de menotte avec une chaine pendante qu’elle fixa autour du cou d’Alex après lui avoir remis son bâillon bien serré. Elle dit à Alex :
« Voilà le toutou avec son collier et sa muselière. Tu aurais du te taire ! ».
Celui-ci se dit effectivement qu’il aurait mieux valu se taire, tandis que l’acier touchant la peau de son cou le fit frissonner. Véronique ne le serra pas et bloqua la sécurité afin de ne pas l’étrangler par resserrement accidentel. « Voilà ta nouvelle laisse dit Véronique en mettant la chaine dans la main d’Ina.
« Qu’est ce que je fais de l’ancienne ? demanda-t-elle
-Tu la gardes dans l’autre main dit Sandra.
-Ca va m’embarrasser, dit Ina. J’ai une meilleure idée ! »
Elle passa derrière Alex et passa la poignée en cuir de la laisse sous la menotte de cou, puis elle fit une boucle du métal de la menotte en passant le mousqueton à travers la poignée en cuir. Elle tira en arrière et Alex n’eut pas d’autre choix que de relever la tête en gémissant. Ina entoura avec la chaine de l’ancienne laisse, la chaine des menottes d’Alex, l’obligeant à remonter ses mains dans son dos, à la limite permise par la fixation à sa taille et tendit la chaine en la refermant vers le haut en prenant un maillon avec le mousqueton. Lorsqu’Alex voulu rebaisser la tête il ne put pas. Il devait alors les regarder en baissant les yeux au maximum pour arriver à croiser leurs regards.
« Tenu en laisse avec un collier au cou, un bâillon comme muselière, tu fais encore plus petit toutou maintenant. Te voilà bien avancé. Enfin en tout cas, console toi, tu pourras marcher la tête haute comme ça » ! dit Ina.
Sandra et Véronique éclatèrent de rire. L’hôtesse revint leur dire que le sas était ouvert et que beaucoup de monde attendait de voir la complice de ce gang infâme. Tout comme à Prague, le terminal était noir de monde. Les flashs crépitants des journalistes aveuglaient Alex et il ne pouvait même plus tourner la tête pour les éviter. De toute façon, il y en avait de tous cotés. La traversée du hall, fut aussi pénible qu’à Prague et Véronique et Sandra eurent à dévier quelques projectiles, salissants mais heureusement inoffensifs, destinés à Alex. Ina s’en donnait à cœur joie de lui tirer sur la laisse, l’obligeant à agiter frénétiquement les pieds, dans leur minuscule possibilité de s’éloigner l’un de l’autre. Après une demi-heure de foule haineuse et de pas de fourmi essayant de battre un record de vitesse, Alex fut monté dans le fourgon cellulaire et mis en cage comme à Prague.

Igor Pokalev, éteignant son écran télé géant montrant l’arrivée de sa fugitive à Kiev, avait convoqué tous ses lieutenants d’Europe de l’est. Cette fois c’en était trop. Ne pouvant pas livrer sa « marchandise », il perdait de l’argent qu’il lui fallait investir dans des gros trafics immobiliers de luxe, du coté de Monaco. Il apostropha Boris Paskilov, le responsable de la branche Ukrainienne du réseau : « Alors, avons-nous des informateurs dans la police de Kiev » ?
Boris Paskilov rajusta ses lunettes à la Lennon et dit qu’il y avait peut-être un moyen de pression sur un des chefs de la police Ukrainienne. Une « fille » travaillant pour lui, s’était vantée d’avoir un client important dans la police, qu’elle voyait quasiment tous les soirs. Peut-être était-il marié et bon père de famille. Et le prochain rendez-vous pouvait éventuellement être immortalisé sur papier glacé. Boris fut immédiatement chargé de recueillir des renseignements au plus vite. Pokalev voulait exactement savoir bien à l’avance où serait la prochaine étape et où serait alors retenue la prisonnière, afin de pouvoir organiser une attaque en règle.

Le fourgon roula, escorté de voitures de police, toutes sirènes hurlantes. Sandra et Véronique étaient dans l’une d’elles. Quant à Ina, elle se tenait debout dans l’allée centrale du fourgon. Ne voulant pas lâcher Alex d’un talon aiguille, comme s’il était le seul lien, la reliant encore à sa sœur. Elle était pensive. Si cette histoire devait bien se terminer, elle ne serait pas du tout, mais alors pas du tout, contre le fait de tenir Alex dans la chaleur de ses bras, plutôt que menotté au bout d’une laisse. Même s’il était habillé en fille et qu’il voulait continuer à s’habiller ainsi. Elle réalisa rapidement que le traitement de choc qu’elle lui imposait, ne plaiderait pas en sa faveur, pour se retrouver un jour dans les bras amoureux de ce combattant en collants fins.

Alors qu’ils roulaient depuis 10 minutes, Alex crut distinguer, au travers des sirènes de police, le bruit des pales d’un hélicoptère. Il pensa d’abord que ce bruit était celui d’un hélico de journaliste, ou bien que cet hélico faisait partie de l’escorte, mais le bruit se rapprochait. Le fourgon stoppa et Alex fut extirpé de sa cage par Ina. Sandra et Véronique l’attendaient au pied de la plateforme électrique qui le descendait du fourgon vers la terre ferme. A 30 mètres d’eux, un MI-26 Ukrainien attendait sagement ses passagers, tous rotors tournants.

Sandra se pencha à l’oreille d’Alex. Après tout il était innocent et avait le droit de savoir. L’hélicoptère allait simplement les amener près de la base aérienne de Saki, à 630 kilomètres de là, au bord de la mer noire, dans une datcha de luxe, aux frais du contribuable Ukrainien. En haut lieu, on savait que cette pauvre fille enchainée et exhibée comme un monstre, était une chèvre innocente, et qu’elle ne méritait pas qu’on la laisse dans la cellule humide et froide d’une prison ukrainienne, le temps de faire croire aux autres que l’interrogatoire s’éterniserait pendant trois jours, leur donnant aussi comme ça un délai pour tenter d’organiser une opération d’enlèvement. Alex eut un espoir. Allait-il pendant ces quelques jours, être libéré en partie de ces mâchoires d’acier, qui l’immobilisaient pratiquement totalement ? Ina le ramena à la réalité en le tirant vers l’hélicoptère. Des policiers l’empoignèrent vigoureusement par le torse et les pieds pour le poser sur le plancher de l’hélicoptère. Les 3 filles ne furent nullement gênées de dévoiler un peu de leur intimité aux yeux des policiers, lorsque leurs jupes se relevèrent pour monter dans le Mi-26, révélant leurs cuisses magnifiques gainées de nylon noir. Une seule femme, en uniforme embarqua avec le groupe. Les valises furent montées aussi et Sandra aida Alex à se relever puis détacha la chaine reliant ses menottes des mains à celles des pieds, ainsi que la laisse fixée dans son dos, l’obligeant à tenir la tête levée, puis elle l’assit sur un siège contre un des hublots. Ina lui mit sa ceinture de sécurité et Alex regarda machinalement si ces rustres de flics ne lui avaient pas filé ses collants en le montant dans l’hélicoptère. Il fut rassuré de ne voir aucune maille filer sur ses jambes et secoua la tête en marmonnant pour faire comprendre à ses geôlières, que le bâillon était devenu inutile. Véronique le comprit et le lui retira. Sandra posa sur la tête d’Alex, le casque d’écouteurs relié à l’interphone interne de l’appareil, indispensable pour communiquer à bord d’un hélicoptère, puis se mit le sien, en même temps que le faisaient Ina, Véronique et la policière.
« Et mes mains ? Je ne vais pas sauter en vol ! » dit-il.
« Non non, tes mains resteront où elles sont pour l’instant ». Les espoirs d’Alex fondirent d’un coup. Au moins, elle avait annoncé la couleur. C’était en menottes aux poignets derrière le dos et aux chevilles, qu’il allait devoir apprécier ces quelques jours de tranquillité. Le Mi-26 s’éleva dans les airs et prit la direction du sud. La policière prit la parole en français avec un accent slave moyennement prononcé : « Bonjour, je m’appelle Olga Melenkova. Je serai votre accompagnatrice durant votre séjour ». Elle regarda alors Alex droit dans les yeux et lui dit : « Le gouvernement Ukrainien, que je représente, est tout à fait au courant de votre rôle forcé dans cette affaire. Nous en sommes profondément désolés mais avons aussi envie de récupérer nos ressortissantes. Nous volons vers une villa au bord de la mer noire. Cette villa appartient à l’état et elle est très agréable. Nous allons essayer de vous rendre le séjour le plus agréable possible malgré les humiliations et les entraves que vous êtes obligés de porter contre votre volonté. Croyez bien que nous aimerions vous éviter cela si c’était possible mais votre réputation d’expert en arts martiaux nous interdit de prendre le risque que vous tentiez de nous fausser compagnie. Comprenez que c’est aussi pour votre propre sécurité, car seul dans un pays étranger, vous seriez aussi une cible facile. Surtout en jupe et talons aiguilles. Je vous précise aussi que les autorités de votre pays nous ont transmis votre véritable identité, et je dois reconnaître que nous ne l’aurions pas deviné seuls. Félicitations, vous avez compris ce qu’est la féminité, bien plus que beaucoup de vraies femmes ».
Alex la détailla. Elle n’était pas très féminine, elle, mais ne manquait pas du tout de charme. Vêtue d’un uniforme avec une veste et une jupe kaki, jambes gainées d’un collant chair et chaussées d’escarpins noirs à talons à peine rehaussés. Elle était brune, environ 35 ans, le visage assez marqué et elle rappela très fortement à Alex le personnage de la flic russe, dans le film « le Chacal » avec Bruce Willis jouant un des plus méchants rôles de sa carrière. Il se dit qu’il l’aurait bien accroché à son tableau de chasse, en d’autres circonstances. Au lieu de ça, il ne répondit rien, en signe de protestation de ce qu’on l’obligeait à faire.

Dans une salle opérationnelle de la place Beauvau, au ministère de l’intérieur à Paris, des fonctionnaires étaient réunis autour d’un écran plasma qui occupait la moitié du mur. Certains de ces fonctionnaires étaient de la DGSE et d’autres, dont le colonel qui était le supérieur des agents sur le terrain, dépendaient de la DGSE, c’est à dire que dans cette salle se trouvait la fine fleur des services de renseignements français, policiers et militaires. Outre le fait qu’ils étaient en visioconférence directe avec tous leurs homologues d’Europe de l’est pour tous les pays concernés par les kidnappings, il y avait d’autres points communs entre eux et c’est ces points là qui faisaient qu’on les avait choisis. Leur droiture et leur intégrité n’étaient plus à prouver, mais en plus, ils vivaient en solitaires, n’avaient pas de famille proche. L’organisation de Pokalev était aussi connue pour les moyens de pression qu’elle utilisait pour parvenir à ses fins : chantage, menaces, kidnappings. En ayant des vies de solitaires, les gens réunis autour de cette conférence Européenne ultrasecrète ne risquaient pas de subir les affres de l’angoisse pour la vie d’un être cher kidnappé ou menacé. Ils allaient avoir le dur labeur d’identifier les fonctionnaires à responsabilité que Pokalev allait contraindre à l’aider, sans que ceux-ci ne soupçonnent que leur trahison forcée allait aider à tendre un piège.

Lubov Tarki était nerveuse. On lui avait demandé de cacher une webcam, la montrant en pleine action avec son client habituel. Elle avait compris qu’il avait un poste important dans la police et que madame se refusait certainement aux pratiques, qu’elle était entrain de lui prodiguer, à cheval sur lui. Lui était menotté au montant du lit et soupirait de bonheur tandis que Lubov, habillé d’un justaucorps en lycra et en tulle et de collants noirs en résille, le visage masqué par un loup en cuir, lui assénait méthodiquement des coups de martinet sur le torse tout en l’insultant. Elle fut soulagée lorsqu’un moment après, il la paya et partit satisfait sans remarquer la webcam toute neuve posée sur une étagère d’angle de la minuscule chambre.

Dimitri Volkov eut des sueurs froides le lendemain en ouvrant ses mails au bureau. La vidéo en fichier joint, le montrait subir la domination d’une prostituée et il semblait y prendre beaucoup de plaisir. Le message l’accompagnant était clair: S’il ne voulait pas que cette vidéo fasse le tour des boites à lettres électroniques de son personnel ni de sa femme ou de ses filles, il devait transmettre au moins 48 heures avant son départ d’Ukraine, quelle serait la destination de la prisonnière qui faisait partie du gang des pourvoyeurs de harem. Le message disait aussi que toute tentation pour tendre un piège au commando qui viendrait libérer leur « sœur », se terminerai par une publication planétaire des déviations sexuelles du chef de la police de Kiev.

Andrey Petrov jubilait. Il avait vu juste : comme beaucoup de fonctionnaires Ukrainiens bien placés et susceptibles d’être manipulés, Dimitri Volkov représentait un mets de choix. Le message intercepté envoyé à Volkov par un correspondant anonyme, retenait toute son attention. Il eut envie de rire en voyant un homme si important prendre son pied en étant menotté et fouetté par une prostituée. Il attendait impatiemment la réponse de Volkov à son correspondant. Il avait bien sur essayé de remonter l’expéditeur du message mais celui-ci était passé par un système « poste restante électronique ». Il se demanda s’il devait essayer d’envoyer un mail pisteur mais se dit que si celui-ci était intercepté, il n’y aurait pas de tentatives pour récupérer la prisonnière. Deux heures plus tard, Volkov répondait à son message : « prochaine destination : La France. Arrivée prévue à Roissy dans la journée du 7 Avril 2019, vers 15h, puis départ en voiture sous bonne escorte vers une destination inconnue ». Andrey Petrov but une gorgée de café et descendit au service du chiffre pour prévenir, par message codé, ses homologues des services secrets Français, que le poisson s’était approché de l’hameçon et qu’une attaque allait certainement avoir lieu pour enlever la prisonnière, quelque part entre Roissy et son lieu de séjour. Un deuxième message arriva sur la boite aux lettres de Volkov : « Où se trouve votre prisonnière actuellement ? Restera-t-elle au même endroit jusqu’à son transfert vers la France ? » Peu de temps après, Volkov répondit qu’il ignorait la réponse aux deux questions. Un troisième message lui arriva alors : « Cette ignorance est bien regrettable pour votre réputation et votre couple ! » Andrey savait que Volkov ignorait où se trouvait la « chèvre » et pensa que ce dernier message était de l’intimidation. La police de Kiev n’avait qu’à être informée de l’heure de départ à l’aéroport, rien de plus. Et puis comment auraient-ils pu essayer de monter une opération en si peu de temps ?

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