Je trouve au contraire que ce débat est intéressant pour celles et ceux qui le liront, à l'heure d'Instragram tout le monde s'en fout du droit à l'image... et le plus paradoxal c'est que souvent les mêmes personnes sont très exigentes vis-à-vis de leur droit à l'anonymat sur Internet...
En tout cas même si je suis un peu agacé par certains propos de Joss (ce n'est pas contre lui, juste que ce sont toujours les mêmes qu'on retrouve et qu'on a l'impression de se répéter, j'aimerais que dans le milieu des sexualités alternatives le niveau de considération des personnes qu'on prends en photo ou qu'on cite soit un peu plus élevé qu'ailleurs...), je trouve qu'il fait l'effort de s'expliquer et de discuter, alors oui l'admin et les modos ont le droit (et le devoir) de s'exprimer et décider si nécessaire d'autoriser ou interdire la publication de ce type de contenu, mais moi en tout cas je souhaite continuer à discuter
Et donc pour te répondre Joss:
Oui son ami a le pouvoir de l'influencer, sauf que tu peux lui dire à elle ce que dit la loi, que chacun dispose exclusivement de son image (le site service public en parle bien:
https://www.service-public.fr/particuli ... its/F32103 , les articles du code pénal et du code civil concerné sont cités ; attention pour le droit d'auteur c'est différent, ça relève aussi du Code de la Propriété Intellectuelle) et que si elle peut se faire conseiller elle reste seule décisionnaire.
Sur les lettres, je comprends ton point de vue: si elle l'a éffectivement écrit ça a une certaine valeur légale, sauf que ça n'est pas un contrat signé qui seul peut cadrer et fixer une autorisation signée d'exploiter une image. J'attire quand même ton attention sur ton argumentaire: "elle a oublié, elle n'a plus de copie". Ce qu'on dit dans un cadre privé ne regarde que nous, mais Internet n'est pas un cadre privé et ce qu'on dit nous engage. Si quelqu'un réussit à retrouver par exemple des textes ou des photos pédophiles échangées aux débuts d'Internet, ça n'elève absolument rien de la responsabilité de la personne concernée qui ira certainement en prison. Donc même si elle l'a complètement oublié et que ça fait très longtemps, tu n'as pas plus le droit de les utiliser sans son accord qu'à l'époque, c'est un faux argument.
Maintenant je suis d'accord avec toi et je comprends l'idée, et j'imagine que si tu la recontactais maintenant pour lui demander elle dirait oui. Dans ce cas de figure ce n'est pas gravissime, mais si tu veux vraiment bien faire va au bout des choses
Pour l'histoire de prouver que c'est elle qui l'a écrit, en réalité peu importe. Si tu veux vraiment savoir il y a deux méthodes très connues pour faire reconnaître la paternité d'une oeuvre: le faire enregistrer par un huissier ou un autre représentant de la loi mandé spécialement pour ce type de démarche, ou s'envoyer un exemplaire par la poste en courrier recommandé scellé, la date et le scellé faisant foi. Si c'est une version numérique il y a aussi possibilité de faire expertiser le document, même si ça a moins de valeur.
Pour les litiges en matière de droit d'auteur les juges n'ont pas le temps d'aller dans le détail de toutes les affaires. Si c'est un artiste qui joue sa carrière ou une personne qui risque d'aller en prison, évidemment les choses sont différentes et la justice fera son travail avec beaucoup d'attention. Mais pour un problème entre deux personnes dont l'une veut publier un livre qui ne porte pas spécifiquement sur les propos de l'autre (ce qui remettrait en question l'ensemble du livre), le juge risque d'aller au plus simple, et ne demandera pas à ton ex de prouver que publier ce texte pourrait lui nuire.
Sur la propriété du courrier tu as tort, le papier et l'encre ne sont pas plus à toi qu'aux expéditeurs (tu es le destinataire oui, mais ce sont eux qui l'ont payé, donc pourquoi ça serait plus à toi qu'à eux ?), et même si ce point peut se discuter en revanche ce qui est dit dans les courrier relève de la vie privée, et tu auras toujours besoin de l'autorisation d'une personne pour faire sortir quelque chose de sa vie privée, surtout s'il s'agit de vendre un livre. A part les personnalités publiques et les auteurs dont les oeuvres sont tombées dans le domaine public, il faut toujours l'autorisation des personnes concernées pour les citer (ce genre de problématique se voit souvent dans le milieu de la recherche où on s'appuie souvent sur d'autres études). C'est bien le souci avec les réseaux sociaux quand quelqu'un te filme en train de dire quelque chose et qu'on publie le bousin sans te demander ton avis... la personne est en tort et doit retirer la vidéo, certes, mais toi tu es responsable de ce que tu dise et même si personne n'avait le droit de faire sortir ça du cadre privé la loi peut s'appuyer là-dessus pour te nuire. C'est exactement le but du cadre légal, TOUJOURS nécessiter l'autorisation de la personne pour publier (mais pas forcément pour filer/enregistrer par contre). Et la seule chose qui va peser dans la décision du juge ce n'est pas qui était propriétaire ou non, c'est surtout quels dommages ça peut causer à chacune des parties.
Bon sinon je vais répondre à tes MP...