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Télémaque
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Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs.
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Message par Télémaque »

Bonjour à tous,

Comme promis après une rapide présentation hier, voici ma première contribution.
Au vu de tout ce que j'ai pu lire ici, le niveau est parfois très élevé. Ma prose est modeste, sans prétention, juste l'envie d'être moi aussi actif dans ce forum. ;)

Au plaisir de vous lire...

• Mardi 15 décembre
Je viens d’emménager dans mon nouvel appartement. Deux pièces au dernier étage d’un petit collectif, avec la chambre mansardée à l’étage. Clair spacieux, exactement ce que je cherchais.
• Jeudi 17 décembre
J’ai croisé ma voisine de palier : choc ! Une jeune femme la trentaine, absolument magnifique : asiatique ou métis, grande, des cheveux noirs de geais coupés en carré court, un visage d’une beauté dure, mâchoire carré, pommettes hautes, habillée de façon assez stricte d’un tailleur noir. Je lui ai souri, « bonjour » timide, elle m’a répondu en souriant, et est rentrée chez elle.
• Dimanche 20 décembre
Du bruit sur le pallier, j’ai jeté un coup d’œil par le judas, et suis resté scotché sans pouvoir décrocher, comme devant une vidéo Youtube que l’on ne souhaite pas vraiment regarder, mais dont on n’arrive pas à se libérer. Pas très glorieux.
Ma voisine embrassait sur la bouche une autre femme - son amie ?approximativement le même âge, les mêmes cheveux très noirs mais longs, et la peu très claire, un peu gothique avec quelques piercings bien placés. Toute de noir vêtue, elle portait un pantalon de cuir ajusté et un petit blouson.
Tout en s’embrassant et en se parlant au coin de l’oreille, elles sont entrées dans l’appartement d’en face. Je suis resté un moment, l’œil toujours collé au judas, incapable de bouger.
Résumons : ma voisine est magnifique, attirante mais lesbienne ou bi sexuelle, elle embrasse son amie aussi belle qu’elle juste devant ma porte : Je vis un fantasme à l’état pur, Joyeux Noël !
• Lundi 5 janvier
J’ai enfin croisé mes deux beautés –pas complètement fortuitement je le confesse ; la première s’appelle Shina, elle est bien d’origine asiatique, malaisienne pour être exact, son amie –c’est donc bien son « amie », s’appelle Laure. Elles habitent ensemble, ce qui fait que nous sommes voisins. J’ai cru entrevoir un petit clin d’œil quand elles ont dit « voisins ». Nous nous sommes embrassés pour la bonne année, et jurés de boire un verre ensemble un soir dès que possible. « Dès que possible », j’ai failli répondre « là maintenant, je suis prêt », mais elles sont parties.
Je vis donc face à deux beautés de mon âge, plutôt avenantes, que je vais revoir « dès que possible »
• Vendredi 9 janvier.
« Dès que possible », c’est ce soir. Elles sont assises dans mon salon, et nous buvons un verre en discutant comme de vieux camarades –Tu parles !
Shina à 32 ans, responsable machin-chose dans une boite de com’, elle semble avoir un certain ascendant sur son amie, son visage la rend un peu autoritaire, son port est très droit, toujours habillée de façon aussi stricte.
Laure est plus jeune, 28 ans, graphiste illustratrice free lance, elle travaille à domicile –en face quoi. Motarde, et un peu fétichiste, ce sont ses mots, elle met un point d’honneur à toujours porter un vêtement de cuir. Ce soir c’est un autre pantalon, brun foncé, tout aussi ajusté que le premier, avec un petit lacet en guise de fermeture sur le devant que je m’efforce de ne pas regarder trop ostensiblement.
Soudain, Laure s’est levée :
- je peux visiter ?
-bien sûr, c’est pas très grand tu sais, juste ma chambre en haut et…
A peine le temps de finir ma phrase qu’elle était déjà dans l’escalier, sous l’œil mi amusé mi gêné de son amie.
-Shina ? Vient voir, c’est grand, et y’a des poutres hallucinantes ici, ça pourrait être formidable !
- ?!
Nous sommes montés Shina et moi-même. Laure semblait très enthousiaste en contemplant les poutres de ma chambre.
-Tu as vu Shina, des poutres magnifiques, solides, horizontales, verticales, il y a même des anneaux fixés à différents endroits, c’est exactement ce qu’il me faut !
Devant mon incompréhension manifeste, Laure a dû m’expliquer :
-je t’ai dit que je suis illustratrice, je dessine des modèles dans différentes positions, et j’ai une spécialité dans le Shibari. Tu connais ?
- tu veux dire le bondage japonais ?
- oui tu connais ! Ca va simplifier les choses. Cette pièce serait parfaite pour faire poser mes modèles.
-Tu es en train de me dire que tu souhaiterais attacher et dessiner tes modèles, ici dans ma chambre, c’est bien ça ?
-Ben oui, tu accepterais ?
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voldenuit
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Re: Le Journal

Message par voldenuit »

bien voyons ... la vie , ça réserve tellement de surprises ..; la suite !!!
Mais tout finit toujours par s'arranger .... même mal ...

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Télémaque
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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

Entre nos rêves et la réalité, un tel gouffre parfois... :|
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alias

Re: Le Journal

Message par alias »

j'aime le style.
Après le shibari, c'est pas trop mon truc. Mais je suis curieux!
suite please!

jeana1fr
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Re: Le Journal

Message par jeana1fr »

est ce que le masochisme consiste à dire non a cette proposition ?

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Télémaque
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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

Il n'a pas dit non. :bave:

merci pour vos commentaires, je continue donc.

la suite:


• Samedi 31 janvier : 1ere séance.

Comme nous l'avions convenu, laure doit recevoir son premier modèle chez moi aujourd’hui. Un peu troublé, je lui ai demandé si elle ne préférait pas que je m’absente durant sa séance de dessin, sa réponse m’a à la fois étonné et ravi :

-Mais, non, t’es chez toi, et puis, c’est une séance artistique, rien de sexuel là-dedans !

Pas sûr que ses modèles soient tous au courant de ses penchants, quant à moi, suis super content de pouvoir assister à cette séance « artistique ».

Elles sont arrivées ensembles, le modèle s’appelle Emma, petite menue, les cheveux châtains clairs, pas exactement un physique exceptionnel, à ce démettre les yeux, mais mignonne et souriante. J’étais surtout curieux de voir comment cette étudiante bien sous tous rapports allait se comporter sous les cordes de ma ligoteuse-lesbienne-fétishiste préférée…

Je suis resté en bas le temps qu’elles se préparent, ne sachant pas trop quoi faire. Puis Laure m’a demandé si je pouvais leur monter de l’eau.
Arrivé en haut avec ma bouteille et mes verres je suis resté un moment à observer ce qui se passait dans ma chambre :
Laure assise sur mon lit, son carton à dessin sur les genoux. En face, Emma, en sous-vêtements, les mains attachées ensembles au-dessus de la tête à un anneau fixé à la poutre verticale, ses pieds joints, liés à la base de la poutre, elle ressemblait à une déesse grecque en détresse, attendant son jugement. Le bondage est simple, efficace mais pas ostentatoire, chaque lien ayant une fonction contraignante bien précise , les cordes semblent même s’effacer pour ne montrer que la position du sujet. J’ignore si Emma en est à son coup d’essai, mais elle joue parfaitement le jeu, son expression reflète à la fois l’abandon et la soumission à son destin, enfin, elle ne semble absolument pas émue par ma présence. Quel professionnalisme.

Laure esquisse la silhouette à grands traits, s’attarde plus sur les expressions du visage, et la position des cordes sur les poignets et les chevilles. Elle travaille vite pour ne pas que son sujet ne souffre de la position inconfortable. Elle aussi fait preuve d’un grand savoir-faire. Quelle différence avec l’attitude pour le moins primesautière à laquelle elle m’avait habitué.
Quand elle juge son travail satisfaisant, elle pose son carton et son crayon aux pieds du lit et va libérer sa captive.
Sans un mot,elle défait une à une les cordes, qui malgré la brièveté de la séance ont laissé des marques bien visibles sur la peau du modèle, comme des tatouages en relief. Les cordes de chanvre se retrouvent à ses pieds, inoffensives, dégagent cette odeur si caractéristique, et entêtante.
-merci Emma, j’ai terminé pour aujourd’hui, je te rappelle dès que j’ai une nouvelle séance en vue.

- pas de soucis, A plus.

Une fois libre, Emma reprend ses affaires posées dans un coin de la chambre et descend se rhabiller, comme si elle avait assisté à un TD classique avec son enseignante, et qu'elle allait assister à un nouveau cours.

Je reste seul avec Laure, assis à côté d’elle sur le bord de mon lit.

-comment tu fais pour recruter tes modèles ?

-tu sais, je suis assez connue à l’école des Beaux-arts, la recherche de modèles et très naturelle, et puis, tu sais, être une femme rend les choses plus simples, sans en entendu.

Elle dit ça le plus naturellement, sa main posée sur ma cuisse.

-elles sont évidemment au courant de ton homosexualité ?

-Eh, je ne suis pas homosexuelle !

- Ah non, et tu ne vis pas avec Shina non plus ?

-je suis Bi, je vis avec Shina, je couche avec Shina, mais je ne suis pas sa femme, je garde une certaine forme d’indépendance, et ma sexualité est beaucoup plus complexe qu’une case de formulaire de sécurité sociale.

- ?!
-…

Pour confirmer ses propos, elle se tourne vers moi et m’embrasse en un long baiser à pleine bouche...


• Dimanche 1er février

"Elle n’est pas lesbienne, elle est bi", cette phrase tourne en boucle dans ma tête. Laure est partie après notre baiser, elle a ramassé ses cordes, son carton, ses crayons, et est descendu, me laissant un peu pantelant.
-A bientôt assistant de mon cœur, j’ai adoré faire cette séance chez toi. Les installations sont parfaite, la lumière naturelle juste comme il me faut. Si tu es d’accord, il pourrait y avoir beaucoup d’autres séances de ce type. J’ai de nombreux modèle, dont certains si souples et expérimentés qu’ils acceptent des positions dont tu n’as même pas idée.
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jeana1fr
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Re: Le Journal

Message par jeana1fr »

la question qu'on se pose immédiatement : l'auteur est il souple ?

merci de nous faire profiter de ton talent d'écriture

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Télémaque
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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

Souple et ouvert 8-)

tant que l'inspiration est là je continue... ou j'arrête ?

• Samedi 14 février : 2e séance

Comme prévu, Laure a programmé une nouvelle séance de dessin sous mes toits. En attendant leur arrivée, j’ai préparé au mieux les lieux : eau, verres, un tapis au sol, la pièce est parfaitement rangée, propre, le soleil perce doucement à travers les vélux créant des zones d’ombre et de lumière. Je joue mon rôle d’assistant à la perfection.
Laure arrive la première avec son matériel : carton à dessin, crayons, et un sac qu’elle vide immédiatement au sol : des écheveaux entiers de cordes de chanvre qui embaument instantanément la soupente. J’aime cette odeur. Je ne crois pas l’avoir sentie auparavant, mais dès la première fois, elle m’a semblée familière, rassurante, excitante, un appel à ce qui va suivre, un signe olfactif « chut, observe, ne dis rien. »

Quand on frappe à la porte, c’est Laure qui descend ouvrir, elle est naturellement la maitresse des lieux, je m’efface, m’assois dans un coin à l’ombre, et observe.
Le modèle qui la suit n’est pas le même que la précédente, même âge, mais plus grande, fine. Elle ne prête pas attention à moi – m‘a t elle seulement vu ? Elle se déshabille rapidement, sans un mot, comme habituée, et dévoile un corps long, athlétique, souple : une gymnaste, ou une danseuse peut être. Louise.

Laure l’observe un moment puis lui fait signe de s’assoir par terre au centre d’une auréole de lumière. Aucune parole, des échanges de regards, qui en disent plus que de longs discours.
Lorsque Laure s’approche d’elle, les cordes à la main, je sens la respiration de Louise s’accélérer, devenir presqu’haletante. Est elle aussi distante que ne l’était Emma ? Elle semble ressentir beaucoup plus d’émotions. Peur, excitation ? Ma ligoteuse lui chuchote quelques mots à l’oreille, lui caresse doucement la joue et lui place d’autorité les bras derrière le dos.
Laure attrape une première corde, et lui attache les poignets : plusieurs tours autours, plusieurs tours entre les mains, pour resserrer la boucle et un nouds ferme et définitif hors d’atteinte. Une autre corde sert de harnais : autours des bras qui se resserrent à se toucher, autours des épaules et derrière le cou, retours au-dessus et au-dessous de la poitrine. Buste et bras collés ne font plus qu’un. Louise a les yeux clos, elle respire fort, de toute évidence elle profite pleinement de l’instant.

Laure reste distante, froide et méticuleuse. Elle installe son modèle sur le ventre qui aussitôt replie ses jambes sur son dos –habituée, demandeuse.
Une troisième corde, très longue, enlace les chevilles croisées, jambes écartées, empêchant de rouler sur le côté. Même dextérité, même efficacité dans le geste. Le bout libre va relier les chevilles aux poignets, revient aux chevilles et retourne vers les bras. Comme avec un palan, Laure tire doucement. Le corps de Louise se cambre, se mains touchent ses pieds, son dos se creuse, sa poitrine se soulève : une sculpture, souple et tendue.

Un échange de regards :

-tout va bien ?

Louise hoche juste la tête, entièrement absorbée par ses sensations, son plaisir.
Laure prend une dernière corde qu’elle attache aux chevilles de sa prisonnière, la passe dans un anneau fixé à la poutre et tire lentement, faisant légèrement remonter ses jambes. Elle fait un dernier nœud, teste la solidité de l’ensemble et va s’assoir pour dessiner.

Mon regard va de Louise, contrainte, tendue, mais heureuse et sereine, à Laure, professionnelle, détachée, concentrée sur son dessin. Comme précédemment, elle tire les grands traits de la silhouette, le croisement des cordes, la position des membres, et l’expression du visage : yeux clos, lèvre inférieurs légèrement mordue, une expression de de plaisir que la morsure des cordes sur sa peau et les contraintes imposées à son corps ne parviennent pas à masquer. Louise est bien.

La pose dure une dizaine de minute, ce qui pourrait sembler une éternité pour un corps non entrainé, mais ne semble pas insurmontable –loin s’en faut pour notre modèle. Quand elle juge son esquisse satisfaisante, Laure pose son crayon et son carton, et se penche vers l’oreille de Louise :

-je te libère ?

-attends un peu s’il te plait…

Je n’en reviens pas qu’elle puisse tenir encore, et qu’elle y prenne du plaisir. Laure s’accroupie à ses coté et lui caresse doucement le visage, les bras, la poitrine. Ses mains se promènent lentement sur ce corps tendu, contraste de la douceur des doigts et de la tension des cordes sur cette peau exposée.


La suite n'est pas encore écrite, juste dans ma tête.
A vous de me dire ... :sifflote:
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Re: Le Journal

Message par jeana1fr »

continue, please...

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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

Devant l'enthousiasme général :langue: , j'ai décidé de continuer: je prends beaucoup de plaisir à écrire.
la suite donc:

• Dimanche 15 février

Encore une fois, je suis ressorti de cette séance dans un état second. Laure a fini par détacher Louise, doucement, en prenant d’infinies précautions. Cette dernière est restée un moment couchée sur le ventre sans bouger, comme après une longue épreuve sportive. Malgré son entrainement, malgré son plaisir, le corps a ses limites.

• Mardi 17 février,

J’ai croisé Shina ce soir, discussion de pallier, comme des voisins ordinaires, jusqu’à ce qu’elle me demande innocemment :

- On va faire quelques courses chez D… demain soir, tu nous accompagnes ?

- Bien sûr, avec plaisir, passez me prendre quand vous serez prêtes.


. Mercredi 18 février : « D… »

Une grande porte noire, avec un D majuscule rouge peint au milieu. Un couloir sombre pour mettre dans l’ambiance, et enfin, derrière, la caverne d’Ali Baba, le Graal des fétichistes : un immense magasin dédié au bondage et à la domination.
Nous sommes entrés, tous les trois, comme des gosses dans un magasin de jouets, sauf que dans le cas présent il s’agit de jouets très particuliers. Ça sent le cuir, le latex, le contenu des rayons donne le tournis, ou ferait fuir des non-initiés. Qui n’est jamais entré ici ne peut s’imaginer ce que déambuler dans ces allées peut provoquer.

Nous furetons, amusés, excités, le plus naturellement du monde entre les corsets, les ball-gags et les menottes de tous types, de toutes formes et de toutes les matières imaginables.
Shina teste les cravaches, le confort des menottes, et la solidité des attaches. Laure furète du côté des articles de cuir : mini-shorts, guêpière, harnais… quant à moi, je passe de l’une à l’autre, amusé, savourant la chance immense de me promener dans ces lieux avec ces deux merveilleuses créatures, objets de tous les rêves et de tous les fantasmes.
Elles ont finalement porté leur dévolue sur un magnifique mono-gant en cuir noir, souple, avec des lacets à l’arrière et deux sangles pour maintenir l’ensemble en place ; une double paire de menottes en cuir, molletonnées, reliées par deux courtes chaines et un mousqueton central, pour attacher ensemble chevilles et poignets ; et quelques rouleaux de cordes de chanvre, accessoires indispensables aux travaux de Laure.
Le passage en caisse se fait tout naturellement, tout juste si la vendeuse, peut-être un peu blasée, ne nous propose pas de faire des papiers cadeaux…

De retour à l’appartement. Sur le palier, je m’apprête à prendre congé, quand Shina me demande :

- Tu es sur que tu ne veux pas entrer un moment avec nous ?

Non je ne suis pas sûr, ou plutôt si, je suis sûr de vouloir rester avec elles, ce qu’elles ont acheté et les perspectives que cela offre.

- Bien sûr que si, si ça ne vous dérange pas.

J’ai la gorge sèche, je sens que je change de couleur et que ma voix n’est qu’un souffle.

- Entre.

J’entre, les filles derrière moi. Nous nous mettons à l’aise, Shina porte une petite robe noire, chic et stricte, elle enlève ses bottes et va mettre de la musique. Une musique douce et envoutante. Il règne dans cette pièce une incroyable tension sexuelle.
Elle se tourne vers Laure, lui retire sa veste, son T shirt, et commence à dénouer les liens de la fermeture de son pantalon de cuir, celui qui m’avait tellement excité lors de nos premières rencontres.
Toujours pas un mot. Laure ne garde que se culotte, regarde son amie dans les yeux, un petit sourire provocateur aux lèvres, puis se tourne vers le sac posé à côté, le sac noir, avec un »D » rouge au centre.
Le message est clair. Shina prend le sac et pousse la provocatrice jusque dans la chambre. Je les suis. Elle sort le mono-gant, le défait, place les bras de Laure à l’intérieur, ses mains croisées dans le dos. Elle remonte le cuir de cette gaine jusqu’aux épaules, tend un peu pour bien le placer et entreprend le laçage du bas vers le haut, en serrant en plusieurs fois, fermement, obligeant les coudes à se rapprocher jusqu’à ce qu’ils se touchent. Laure se cambre légèrement, mais ne dit toujours rien.
Elle termine avec un nœud qu’elle glisse dans le dos de sa captive, croise les sangles devant son buste et les boucle en les tendant au maximum, interdisant tout échappatoire.
Elle entraine Laure vers le lit, l’aide à se coucher sur le ventre, et à l’aide d’une paire de menottes de cuir, prises dans un tiroir de la table de nuit, lui entrave les chevilles. Un petit mousqueton entre la chaine et l’anneau fixé à l’extrémité du gant achève l’immobilisation. Laure est sur le ventre, dans un hogtie de cuir strict, le même sourire provocateur sur le visage.

shina se tourne vers mois :

- A toi !

Comme possédé, je me déshabille, et me présente à elle en caleçon, prêt à tout accepter d’elle. Confiant, obéissant.
Elle sort du même sac les deux paires de menottes de cuir, me fixe les attaches sur les poignets, dans le dos, serrées et, me couche sur le ventre aux côtés de Laure. Elle me fixe les deux attaches restantes aux chevilles, croisées et repliées, et me laisse dans la même position.
Nous sommes côte à côte, à nous toucher, en hogtie, seule notre tête est libre, nous permettant de nous embrasser langoureusement dans cette position si contraignante et si excitante.

Shina nous observe un moment, puis, sans un mot, sors de la chambre et nous laisse seuls. Corps contre corps, bouches contre bouche.
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