Le Journal

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Télémaque
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Ce que j'adore : fan de toutes les immobilisations possibles, du Shibari au vacuum bed. j'aime la contrainte des liens, le sentiment de liberté qu'ils confèrent et l'abandon que l'on ressent au fur et à mesure de l'immobilisation.
Ce que je déteste : je n'aime pas trop les suspensions compliquées, ni les positions où l'esthétique prime sur la simplicité et l'efficacité.
Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs.
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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

Merci pour vos commentaires. ;)
Paddy, tu as raison, être attaché peut être perçu comme un privilège, étant au centre de toutes les attentions, fragile et vulnérable...

la suite ne devrait pas trop tarder; c'est qu'il faut que je leur trouve u programme pour tout le reste de la journée moi.
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Télémaque
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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

Après une longue pause, je vous propose de retrouver nos trois amis où nous les avions laissés, souvenez vous.

bonne lecture...


- Et il n’est que midi mes amours nous chuchote-t-elle.

A suivre…

Shina nous a détaché doucement. Nous nous sommes assis au pied de la croix, à bout de souffle.

- Bon, je vous laisse vingt minutes pour vous doucher et vous ressourcer. Rejoignez-moi ensuite dans la cuisine. Même tenue que ce matin.

Nous nous sommes donc présentés comme nous l’a demandé notre Maitresse d’un jour, douchés et toujours en sous-vêtements : un boxer noir pour moi et un ensemble string soutien-gorge en Spantex de la même couleur pour Laure. Nous avons également remis nos colliers et bracelets de chevilles et de poignets respectifs.
Sur la table de la cuisine, deux assiettes emplies d’une sorte de porridge et deux verres d’eau avec des pailles.

- Alors voilà le programme mes agneaux, ce midi c’est moi qui vous sers, mais à ma façon : pas question que vous vous serviez de vos mains, vous allez manger et boire attachés, telle que votre condition d’esclave l’exige.

Nous nous sommes regardés, surpris d’une telle demande, un peu gênés aussi, mais nous avions promis : jusqu’à 22h, Shina a le droit de nous utiliser comme bon lui semble. Elle nous a donc fait assoir sur nos chaises, nous a attaché les mains derrière le dossier avec un mousqueton, et fixé les chevilles de la même manière.
La faim, et le goût du jeu ont eu raison de notre réticence. Nous avons mangé et bu sans les mains, attachés, sous le regard amusé et un brin concupiscent de Shina.

- Je vous aime quand vous êtes comme ça mes chéris, vulnérables, dociles, à ma disposition. Laissez-moi vous présenter la suite des réjouissances : il va sans dire que j’aimerais un peu de tranquillité, pour déjeuner à mon tour, et faire une petite sieste ,seule … ou pas. Ensuite, je vous ai concocté tout un programme de jeux, basés sur le bondage évidemment, et enfin, pour ce soir je souhaite que ce soit vous qui vous occupiez de moi, je ne vais quand même pas vous servir toute la journée !

Shina s’approche de Laure, lui essuie la bouche, et lui détaches les mousquetons qui entravent ses chevilles et ses mains.

- Viens par-là ma belle, tu vas avoir le privilège de partager ma couche pour la sieste.

Elle la fait se lever, lui rattache les mains dans le dos, et l’entraine avec elle.
Je reste seul sur ma chaise, en attendant le retour de Shina. J’aime cette sensation de dépendance, d’attente, j’essaie d’imaginer ce qu’elle nous prépare, et je dois dire que jusqu’à présent elle ne m’a pas déçu.

Shina revient quelques minutes plus tard, elle procède de la même façon qu’avec Laure et m’emmène vers sa chambre. En entrant, je vois Laure couché sur le lit, les mains jointes attachées à la tête de lit, et les pieds à l’autre extrémité. La position est confortable, et semble présager une période assez longue.

- J’ai envie de faire la sieste avec ma copine, et tu n’es pas vraiment prévu au programme, mais dans ma grande mansuétude, je t’autorise à rester avec nous…
En fait d’autorisation, Shina m’assoit par terre, face au lit, dos contre le mur. Je sens un petit anneau fixé au sol –tient, je ne m’en souviens pas de celui-ci.

Shina me détache les mains, passe le mousqueton dans l’anneau et reboucle mes poignets. Je suis donc assis plutôt confortablement, mains dans le dos fixées au sol, et appuyé au mur. Face à moi le lit, et Laure couché dessus. Shina se penche vers moi :

- L’anneau, c’est une surprise, c’est moi qui l’ai fixé hier soir pour toi. Sympas non ?

J’acquiesce avec un sourire.

- Ah, au fait, j’aimerais bien ne pas être dérangée durant ma sieste, alors, tu comprendras que je prenne quelques précautions.

En disant cela, elle va vers sa table de nuit et revient un bâillon à la main. Un bâillon gonflable, que je connais bien pour l’avoir déjà porté : redoutablement efficace.

- Je te le mettrais en revenant, en attendant, je vais déjeuner à mon tour. C’est fou comme ce jeu m’a donné faim !! soyez sage mes Loulous !

Nous restons tous les deux dans la chambre, Laure semble assoupie, et je ressens moi-même une certaine fatigue. Je somnole tranquillement, profitant de ce répit pour laisser divaguer mon esprit.

Au bout d’un moment , peut être une heure, Shina entre dans la chambre. Sans un mot elle se dirige vers moi, prend le bâillon et me l’introduit dans la bouche. Elle presse doucement la poire de gonflage, je sens l’enveloppe de caoutchouc gonfler entre mes joues, plaquer ma langue contre le palais, envahir irrémédiable ma cavité buccale. Un dernier coup de pompe et elle débranche le système de gonflage. Elle me tâte les joues vérifie que je respire normalement et se dirige vers le lit.
Je reste contre le mur, les bras attachés, très strictement bâillonné, et j’observe.

Shina commence à se déshabiller, Laure a tourné la tête, et elle aussi observe sa maitresse se dévêtir. Doucement, comme pour un strip-tease, elle retire son enveloppe de cuir luisant : son corset d’abord, qui libère sa poitrine ferme, mate et dressée, puis son pantalon –tien, pas de culotte, en faisant onduler les hanches pour le faire glisser à ses pieds. Voir son corps de déesse, magnifique, sans aucun artifice me met dans un état d’excitation intense. Je regarde Laure qui n’a rien perdu du spectacle non plus, et je sens chez elle le même désir monter. Elle se couche aux cotés de sa soumise, se plaque contre elle et lui prend la bouche pour un long baiser, comme une introduction à ce qui va suivre.
Elle commence alors à caresser ce corps offert, étiré : les bras, les épaules, le ventre, évitant pour le moment les zones sensibles, mais s’en rapprochant de façon perfide. Je sens Laure qui frémit à chaque contact, tirant sur ses liens. Shina lui parle doucement en continuant ses caresses :

- Quel dommage que tu ne puisses pas me caresser, tu pourrais promener tes mains sur mon corps, partout, mon ventre, mes bras, te rapprocher progressivement de mes seins, comme ça par exemple, tourner autours, descendre vers mes fesses, glisser vers mes cuisses, t’approcher… puis remonter explorer d’autres zones…

Ses gestes suivent ses paroles, ses doigts se promènent sur la peau de Laure, alternant les zones, mais en se focalisant de plus en plus vers les parties érogènes. Laure ferme les yeux, son corps écoute les caresses, anticipe les mouvements de Shina, elle essai de lui indiquer les endroits où elle souhaite que les mains se dirigent, mais les mains ne lui obéissent pas, s’éloignent, créent de la frustration pour mieux revenir ensuite. Le plaisir monte régulièrement chez les deux jeunes femmes, plaisir de donner, plaisir de recevoir…
Puis, n’en pouvant plus, Laure commence à haleter, se tortilles de plus en plus, Shina a compris le message, ses mains se dirigent alors vers son sexe, et le pénètre franchement. L’orgasme est fulgurant, elle jouit en poussant un long cri de plaisir, et se détend soudainement, comme terrassée.

Shina reste collée à elle, lui caresse les tempes, le front en l’embrassant doucement, puis, les deux femmes s’endorment ensemble, l’une contre l’autre.
Je reste assis à les contempler, sereines, apaisées. Mes deux reines.
Leur sieste n’a pas été trop longue, heureusement car je commençai à trouver le temps long. Shina s’est rapidement levée, et m’a retiré le bâillon. J’ai dû faire jouer mes mâchoires pour apaiser la douleur lancinante qui commençait à monter.

- Ca va me petit soumis, pas trop dure cette journée ?

- La douleur n’est rien comparée à la beauté du spectacle.

- Quel héroïsme, j’adore ! tu vas pouvoir profiter encore, car je suis en pleine forme moi maintenant, et les réjouissances vont continuer. Aller, Laure, lève-toi fainéante !
Ah, oups, j’ai oublié un détail …

Shina m’a détaché et en a fait de même avec Laure, puis elle a revêtu sa tenue de combat.

- A cheval !!

... A suivre ;)
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Télémaque
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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

En raison de l'indifférence générale, demain est annulé. :lol:

bon, je continue quand même:

Nous avons suivi Shina à l’étage dans notre salle de jeux.

- Bon, je vous explique la suite, on va mettre un peu de piment dans tout cela, et tester vos capacités de Houdini. C’est très simple, je vais vous attacher tous les deux de façon strictement identique, Vous aurez ensuite un temps limité pour vous libérerez. Bien entendu, je ferai en sorte que ce soit possible, en vous laissant des possibilités d’échappatoire. On va le faire en trois manches. Dernier point, ce n’est pas une compétition entre vous deux, mais entre vous et moi ; autrement dit, vous avez le droit de vous entre-aider.
Shina a sorti toutes les cordes du coffre et s’est approché de Laure. Elle commence de façon classique, en lui liant les poignets : elle fait plusieurs tours, deux boucles pour sécuriser et un nœud pour terminer. Elle procède de même avec les chevilles, et, contre toute attente s’arrête là.
Elle se tourne vers moi et m‘attache de la même façon. Je suis presque frustré par la simplicité du bondage, mais Shina tient à nous rassurer :

- Première manche, j’ai fait au plus simple, comme pour un échauffement. A mon signal vous pouvez commencer à vous libérer. Attention, 3, 2 ,1, go !

Malgré l’apparente simplicité du bondage, les liens sont efficaces, Shina s’y connait en nœuds, et quand elle dit qu’elle fait simple, cela veut seulement dire que nous ne sommes pas totalement couverts de cordes. Le fait de ne pas être ligotés en hogtie nous simplifie grandement la tâche, du coup je m’approche de Laure de dos et lui présente mes bras. En se contorsionnant, elle parvient à saisir les liens du nœud et en quelques minutes, je sens la tension sur mes poignets se relâcher. Il ne me faut alors qu’une poignée de secondes pour me libérer entièrement. Rapidement je m’occupe de ma co-prisonnière, puis, sans transitions nous nous précipitons sur nos chevilles. Les nœuds ne résistent pas très longtemps, et en une fraction de secondes nous sommes complètement libres.

- TOP !
- 7 minutes 24s. Pas mal.

Nous sommes en sueur, l’excitation du jeu et l’envie de réussir nous donné chaud. Nous sommes assez fiers de notre score et sourions largement. Shina douche alors notre enthousiasme :

- Holà mes chéries, pas de gloriole ! c’était le niveau débutant là, le minimum syndical du bondage, et encore. On passe à la revanche !

En disant cela, elle s’approche de Laure et commence à l’attacher consciencieusement. Avec une première corde, elle lui attache les mains derrière le dos, comme pour la première manche, mais cette fois, elle n’en reste pas là : une seconde corde vient enserrer ses bras au-dessus des coudes, pas trop serrés, mais suffisamment pour l’obliger à se cambrer, faisant ainsi ressortir sa poitrine. Deux boucles entre les bras pour sécuriser le tout, mais pas de harnais autours du buste. Avec une troisième corde, Shina lui fixe la cheville droite à la cuisse, puis, avec une quatrième, elle s’occupe du côté gauche de la même manière.

Cette fois ci, Laure est ligotée de façon beaucoup plus stricte : mains et bras attachés dans le dos, et les jambes maintenues repliées.
China contemple un moment son « œuvre » puis se dirige vers moi. Elle réalise exactement le même bondage, à la différence près que mes bras sont moins resserrés derrière mon dos, manque de souplesse masculine oblige. Je dois bien avoué que nous faisons moins les malins, les liens, sans être trop serrés, sont suffisamment tendus pour nous empêcher de bouger. Cependant, l’absence de Hogtie nous permet quand même de nous déplacer un petit peu. En outre, sans bâillon, il nous est aussi possible de communiquer.

- Voilà, deuxième manche ! A mon signal : 3, 2, 1 go !!

Assis en tailleur, j’arrive à m’approcher de Laure, nous nous mettons dos à dos, et essayons de nous détacher les mains. Cette fois, la corde qui maintient nos bras limite grandement nos mouvements. Avec le bout des doigts, je parviens cependant à atteindre le nœud. Shina a joué le jeu : ils ne sont pas totalement hors de portée. A force de patience, j’arrive à les défaire, et je peux lui enlever le lien. Mais cette fois je ne crie pas encore victoire, Laure a toujours les bras attachés et tirés en arrière. Je lui demande de se coucher sur le côté, ce qui, avec ses jambes attachées lui demande un peu d’agilité. Elle y arrive finalement, et j’arrive alors à atteindre le nœud. Ses bras sont tirés, la corde tendue, et j’ai un mal fou a la dénouer. Je dois m’y reprendre à plusieurs fois, et j’y arrive finalement.
Le plus dure est fait, mais le chronomètre tourne toujours et nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Laure se détache rapidement les jambes, et s’occupe enfin de moi. Elle éprouve elle aussi des difficultés à défaire les nœuds, mais petit à petit, je sens les cordes qui enserrent mes poignets et mes bras se défaire. Une fois libre, je ‘occupe de ma jambe gauche, Laure de la droite, et en quelques dizaine de secondes je suis totalement libre.

- Top !!
- 22 minutes 15s ! eh bien mes Loulou, on commence à ralentir ? pourtant, vous n’êtes pas encore au bout de vos peines…

Nous soufflons doucement pour reprendre notre respiration. Cette séance nous a vraiment demandé un effort. Et pourtant, nous savons que Shina peut faire beaucoup mieux en termes de ligotage…

- Bon je vous laisse souffler cinq minutes, et on passe à la revanche. Il va sans dire qu’on va un peu corser le jeu… jusque à c’était une promenade de santé, mais il est temps que vous vous confrontiez à mes réels talents de bondageuse…

Pendant qu’elle met de l’ordre dans ces cordes, je m’approche de Laure pour lui masser les poignets.

- Ca va, tu tiens le coup ?
- Super, j’adore ce jeu. Sport, souplesse et érotisme, c’est très complet non ?
- Très complet c’est le mot, on devrait même le proposer aux prochains jeux olympiques, ça va jaser dans les chaumières…
- Bon vous êtes près mes athlètes ? va falloir s’y remettre.

Et c’est reparti. Shina, comme à son habitude commence par Laure, elle reprend les étapes du premier bondage pour les mains, puis du second : bras et jambes, mais, comme il fallait s’y attendre, elle continue avec de nouvelles cordes : la première vient entourer son buste au-dessus des seins, puis passe derrière ses bras attachés et revient sous les seins. Elle termine ensuite en faisant deux boucles entre le dos et les bras, fusionnant ainsi l’ensemble. Elle revient alors aux pieds : les jambes étant déjà maintenues repliées, elle croise ses chevilles et les attache perpendiculairement avec une nouvelle corde. Elle fait alors glisser laure sur le ventre, passe une dernière corde préalablement fixée au harnais, entre les chevilles, et la ramène aux bras en tendant progressivement le hogtie ainsi crée. Je vois Laure souffler à chaque tension, ses mains touchent presque ses talons, sa poitrine se soulève doucement du sol.
Un dernier nœud et Shina observe satisfaite sa captive.

- Bien, ça devrait t’occuper un moment ma belle. A toi maintenant.

Elle s’approche de moi, et je réalise que je vais connaitre exactement le même sort que notre amie. Je n’arrive pas bien à savoir comment on va pouvoir se libérer d’un tel maillage de corde.
Shina procède avec moi de la même manière, je vis ce que j’observais quelques minutes auparavant chez ma voisine. Je ne me fais aucune illusion, jamais nous n’arriverons à nous libérer sans aide extérieure, mais je savoure entièrement le ligotage, ces mains expertes qui se promènent sur mon corps, la pression des cordes qui devient de plus en plus forte, la soumission physique qui s’installe au fur et à mesure. Je sens l’odeur et la douceur du cuir de son pantalon ou de son bustier contre mes joues, je frôle son visage, cherche même à l’embrasser, mais, toute à son travail, Shina ne semble pas voir, ou ne veut pas répondre à mes provocations.
Quand elle a terminé, elle se relève et nous observe tous les deux, en strict hogtie, bustes relevés, jambes repliées et écartées, nous empêchant même de rouler sur le côté. Elle me regarde en souriant :

- Tu n’aurais pas cherché à abuser de la situation ?
- Moi ? non, bien sûr que non.
- Il m’a Pourtant semblé … mais bon, dans le doute j’ai toujours une solution.

Elle n’a pas fini sa phrase qu’elle attrape un bâillon boule qui trainait avec les cordes et me le place d’autorité dans la bouche. Elle boucle la sangle de cuir au niveau de la nuque, et la sert, faisant pénétrer la boule plus profondément. Je vois à coté Laure qui m’observe, un petit sourire, presqu’un sourire gourmand. Shina s’en rend compte :

- Tu es vraiment accro toi hein ! Mais non, si je te bâillonne, ça va rendre votre libération trop compliquée, il faut bien que je vous laisse une chance. Ne t’en fait pas ma belle, j’aurais bien d’autres occasions de te bâillonner de la sorte…

- Bon, vous êtes prêts ? je lance le chrono, 3, 2, 1 top !

Cette fois, nous ne pouvons pas nous relever ni nous déplacer. J’essaie en vain de me de me tourner, ou de ramper. J’ai beau me dandiner dans tous les sens, je ne bouge pas d’un pouce. Je cherche des doigts les nœuds de mes chevilles, aucune chance non plus. Je recommence à avoir chaud, et je ne vois aucun échappatoire possible. De la salive commence à couler à travers mon bâillon augmentant encore mon sentiment d’impuissance.
A côté de moi, Laure essaie aussi de se rapprocher, elle se trémousse vigoureusement en gémissant sous l’effort.

Shina s’est assise dans un fauteuil juste à côté, satisfaite, elle croise doucement les jambes dans un crissement de cuir.
Je ne peux rien faire, j’ai lutté un moment, mais là, je suis vaincu, je ne peux pas bouger, je ne peux rien faire, je baisse la tête, soumis. Laure est plus combative, elle a réussi –Dieu sait comment, à se rapprocher de moi, et essaie avec ses dents de défaire le nœud dans mon dos qui maintient le hogtie. Je sens son souffle tiède dans mes reins, sa bouche qui mord les cordes, qui cherche la faille.

Au bout d’un moment, épuisée elle repose sa tête sur mon dos, et reprend son souffle. Le chronomètre file, rien n’a bougé.
Je la sens qui remue de nouveau, elle continue à chercher à dénouer la corde, j’essaie de l’aider au mieux en me cambrant, pour relâcher la tension, mais je ne peux pas garder la position longtemps, et je retombe, tendant au maximum la corde.
Shina continue de nous observer silencieusement, elle profite du spectacle, prédatrice gourmande qui regarde ses proies se débattre dans sa toile. Elle sait déjà qu’elle a gagné, et que tous nos efforts sont vains, ne faisant qu’augmenter notre fatigue avant de demander grâce. Mais elle attend encore avant de clore le jeu, elle fait durer le plaisir encore un peu.

J’ai perdu la notion du temps, Laure a toujours sa tête sur mon dos, mais a elle aussi abandonné tout espoir de libération.
Shina se lève, s’avance doucement vers nous, féline et nous observe un moment :

- Bon, je suppose que vous vous avouez vaincus ? le temps est écoulé, cela fait une heure que vous vous tortillez misérablement, et je n’ai pas vu une seule corde se détacher. Alors, qu’est ce qu’on fait ? j’ai gagné ?
Laure tourne la tête et la regarde droit dans les yeux, vaincue mais toujours fière :

- Tu as gagné, sans condition.
- Ah la bonne heure, et ça tombe bien car j’ai déjà réfléchi à votre gage pour clôturer cette journée mémorable.

A suivre...
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stephanie
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Ce que je déteste : Les relations uro-scato, la violence non consentie, la vulgarité, les a priori sur les autres.

Re: Le Journal

Message par stephanie »

J'aime bien cette histoire de défis.
Et pour en avoir pratiqué, c'est réellement très excitant.
La suite...
Bises,
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Télémaque
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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

C'est fascinant de penser que ce que l'on écrit -pure fiction, est vécu en vrai par certain(e)s d'entre vous. :bravo:
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stephanie
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Re: Le Journal

Message par stephanie »

Moi je ne vois pas ce que cela a d'extraordinaire. On est tous d'accord pour considérer le ligotage comme un jeu ("Jeux de Liens" ?), non ?
Alors quoi de plus normal que d'insérer des aspects ludiques dans une session de ligotage : "si tu n'arrives pas à te délivrer dans le temps imparti, je te donne un gage".
Le problème est que pour les personnes comme moi qui adorent être ligotées et qui salivent d'avance (au sens figuré et au sens propre à cause du bâillon) à la pensée de la punition qui nous attend, tenter de se libérer n'est pas attractif...http://www.jeuxdeliens.fr/posting.php?m ... =12&t=1318#
Bises,

Stéphanie

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Re: Le Journal

Message par jeana1fr »

toujours aussi agréable a lire
merci

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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

stephanie a écrit : "si tu n'arrives pas à te délivrer dans le temps imparti, je te donne un gage".
Le problème est que pour les personnes comme moi qui adorent être ligotées et qui salivent d'avance (au sens figuré et au sens propre à cause du bâillon) à la pensée de la punition qui nous attend, tenter de se libérer n'est pas attractif...http://www.jeuxdeliens.fr/posting.php?m ... =12&t=1318#
Bises,

Stéphanie
Je suis assez d'accord avec toi: le débat intérieur entre jouer le jeux et essayer de se libérer, et espérer ne pas y arriver pour profiter longuement de la situation. D'où l'intérêt de pratiquer avec des partenaires qui maitrisent les cordes, rendant la libération difficile voir impossible...
Heureux de partager.
Bises. ;)
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stephanie
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Re: Le Journal

Message par stephanie »

Je viens de prendre le temps de lire ton histoire en entier depuis le début. J'aime beaucoup cette relation à trois et les rapports qui, comme les liens, se nouent entre tes trois personnages.
C'est sensuel, sexy et très bien écrit. Bravo à toi.
Bises,

Stéphanie

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Télémaque
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Re: Le Journal

Message par Télémaque »

Merci ! :oops:
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