La traque

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Utten
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La traque

Message par Utten »

Il faisait beau cet après-midi là lorsque Julie quitta son amie après un long déjeuner à s’échanger tous les derniers ragots du moment. Ravie, détendue, elle se dirigeait vers sa voiture à travers cet immense parking, apercevant là-bas au loin cet homme. Mmm... plutôt mignon pensa-t-elle. Bien habillé.

Elle crut vraiment à un coup de chance lorsqu’il l’appela d’un ‘mademoiselle!’ juste après s’être croisés mais se figea aussitôt lorsqu’il se rapprocha en sortant un long cutter. ‘ne dites rien. je ne vous veux aucun mal. c’est votre voiture?’ Elle acquiesça en hochant la tête, muette, et ils montèrent rapidement, elle conductrice, lui passager, l’arme en main à peine dissimulée.

‘démarrez. direction l’est. par les petites routes.’ Julie était terrifiée, ses mains tremblaient, son coeur battait si fort qu’elle en avait presque mal à la poitrine. Il répéta: ‘ne vous inquiétez pas. je ne suis ni un violeur ni un tueur. j’ai juste besoin de quitter la ville discrètement’. Sur quoi il alluma la radio, trouvant bientôt le bulletin d’information qu’il cherchait.

’Faits divers: la traque est lancée après le cambriolage de trois bijouteries. un homme d’une quarantaine d’années portant un costume sombre est recherché. on rappelle que les employées des trois bijouteries en question ont été retrouvées saines, toutes ligotées et bâillonnées. un vol sans violence donc, pour un butin estimé à plusieurs millions d’euros’

Comprenant bien de qui il s’agissait, Julie se crispa un peu plus, au bord des larmes, mais continua de rouler, suivant ses indications. Trois heures plus tard, ils se trouvaient loin, très loin, longeant l’autoroute sans jamais l’emprunter et traversant les petites villes. Le soir allait vite tomber alors l’homme le fit s’arrêter dans un hôtel d’une grande chaîne en lui donnant l’ordre d’y prendre une chambre. Elle espérait trouver un moyen à la réception d’alerter quelqu’un, mais comme il restait tout à côté d’elle n’y parvint pas.

En arrivant dans la chambre, il posa son sac sur le bureau pendant que Julie attendait.

- Tournez-vous.

Il venait de sortir une longue corde blanche, plus très blanche en fait. Julie hésita mais se tourna lentement, trop vraisemblablement puisqu’il l’attrapa pas le coude pour faire plus vite puis lui ramena les deux bras dans le dos. La corde fut enroulée autour de ses poignets en plusieurs lignes parallèles formant une large bande, pas trop serrée mais empêchant tout mouvement, et retenue par plusieurs noeuds solides entre les poignets.

Il la poussa ensuite vers le petit canapé qui trônait contre le mur opposé au lit et la fit mettre à genoux devant. Julie tomba presque et se retrouva la tête posée sur le canapé avant de sentir ses jambes repoussées l’une contre l’autre et ses chevilles attachées ensemble. La seule chose rassurante, c’est qu’il se releva pour aller s’asseoir de l’autre côté, sur le lit, et alluma la télévision. Chaîne d’info continue.

Elle tira un peu sur ses liens, se retourna tant bien que mal et se retrouva assise au pied du canapé. Se mit à écouter les infos elle aussi pendant que dans son dos elle essayait d’atteindre les noeuds du bout des doigts. On parlait de lui bien sûr, du cambriolage, des recherches en cours - pas exactement là où ils se trouvaient maintenant - mais rien sur un éventuel otage.

- Et maintenant? Qu’est-ce que vous comptez faire de moi? La police vous cherche à 200 km d’ici. Prenez ma voiture et laissez-moi ici. Le femme de chambre ne me trouvera que demain matin.

- Pour le moment, je compte juste prendre une douche et me reposer un peu. Alors, la ferme avant que je ne change d’avis... Et pas de blague pendant que je suis sous la douche.

Julie n’en dit pas plus. L’homme disparut dans la salle de bain. Dès que l’eau se mit à couler, elle recommença à se débattre, tirer sur ses poignets, remuer ses jambes dans l’espoir de desserrer l’une des cordes. Au bout de quelques minutes, agacée de ne pas y arriver, elle tenta de se lever avec l’idée de sautiller jusqu’à la porte et de s’enfuir dans le couloir. Malheureusement, c’est à ce moment que la douche s’arrêta et qu’elle dut se résigner à retourner s’asseoir au pied du canapé. Vite, avant qu’il ne sorte de la salle de bain.

Par chance, il ne vit rien, tournicota quelques instants dans la chambre - il semblait réfléchir - avant de s’adresser enfin à Julie:

- Vous avez faim?

Elle hocha juste la tête - pas vraiment faim mais elle apprécierait un petit quelque chose à boire. Alors il se leva, fouilla dans son sac et sortit un long morceau de tissu blanc, quelque chose entre le foulard et le torchon, qu’il noua par le milieu en s’approchant d’elle.

- Ouvrez la bouche.

Elle hésitait. Ca l’agaçait.

- Allez. C’est juste le temps d’aller chercher de quoi manger...

A peine desserrées ses lèvres, elle se retrouva bâillonnée, le noeud glissé entre ses dents qui lui remplissait la bouche, le foulard noué serré sur sa nuque. Elle le regarda éteindre la lumière et s’en aller, attendit un instant en comptant dans sa tête et arrivée à cent commença à se débattre, tirant sur ses poignets de haut en bas, remuant les bras, les jambes, en gémissant aussi fort que possible pour appeler à l’aide. Elle avait cru entendre du bruit dans la chambre d’à côté. Mais le bâillon étouffait ses ’Mmm‘ trop bien. Et commençait à la faire saliver de plus en plus.

Reprenant son calme, elle s’allongea à plat dos les pieds tournés vers le mur et se mit à taper dessus, s’arrêtant par moment pour écouter et recommençant. Il fallait que ça marche... Ca devait marcher.

- Toc, toc, toc!

Ca marchait. Quelqu’un frappait à la porte. Elle essaya d’appeler une nouvelle fois.

- MMmmphphpffggg!!!!

- Réception! Ouvrez s’il vous plaît ou je vais devoir utiliser mon passe!

C’est à ce moment-là qu’il revint. Julie ne distinguait plus qu’un vague murmure derrière la porte qui s’entrouvrit bientôt.

- ... la connaissant, elle a mis le volume trop fort dans son casque pour faire sa gym et elle ne se rend même pas compte qu’elle cogne dans le mur. Vraiment désolé mademoiselle. J’irai voir le voisin pour m’excuser.

Elle allait partir. Non! Julie se mit donc à hurler aussi fort que possible et entendit ‘MMmm’ avant de voir la réceptionniste dans son tailleur noir s’avancer, un bras coincé dans le dos et la main du bandit plaquée sur sa bouche, et qui se débattait.

- Du calme. Du calme. Je ne vous veux aucun mal.

Quelques secondes plus tard, impuissante, elle ne bougeait plus mais gardait les yeux écarquillés, regardant un peu partout.

- Je vais enlever ma main, je vous demande de ne pas crier. C’est d’accord?

Elle hocha juste la tête, pétrifiée. L’homme retira sa main puis la fit s’asseoir sur la seule chaise qu’il y avait dans la chambre avant d’aller chercher dans son sac quelques cordes. Il lui attacha d’abord les poignets dans le dos, les coudes ensuite, lui arrachant au passage quelques grimaces, puis le ventre contre le dossier. Enfin après lui avoir enlevé ses chaussures à talons, il lui attacha les chevilles aux pieds de la chaise.

Elle se laissait faire, en silence, jusqu’à ce qu’il sorte un rouleau d’adhésif gris et commence à en dérouler quelques centimètres.

- Attendez... S’il vous plaît, non. S’il vous plaît. Ne me bâillonnez pas. Je vais me taire, pas un mot, promis.

Peine perdue. Elle ferma la bouche et laissa l’inconnu appliquer six tours d’adhésif autour de sa tête, bien plus qu’il n’en fallait pour l’empêcher de crier.

C’en était fini pour elle mais pas pour Julie, résignée là par terre. Il s’agenouilla à côté d’elle, un foulard à la main qu’il plia en une large bande et appliqua par dessus le premier bâillon en le nouant très serré sur la nuque. Puis il la retourna sur le ventre, releva ses jambes pour les ramener vers ses fesses et lui attacha le reste de corde qui lui lia les chevilles entre les poignets.

- A cause de vous, je ne peux plus rester... Désolé, mais vous allez devoir attendre que la femme de ménage vous libère demain matin. Sur ce, mesdames, adieu...

Il était parti. Envolé. Lumière allumée. Télévision allumée. Aussitôt elles se mirent à se débattre l’une comme l’autre. Sur la chaîne d’info, un journaliste répétait:

‘La traque continue après le cambriolage des...’

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Mad Hatter
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Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
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Re: La traque

Message par Mad Hatter »

Le traqué a l'air de bien s'en sortir. :police:
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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les synonymes de fou sont intéressants Image

Bouya2

Re: La traque

Message par Bouya2 »

En posant le thème "traque", on avait pas pensé à cet angle-là. Mais c'est pourtant bel et bien une traque :lol: Bien joué ;)

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Utten
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Re: La traque

Message par Utten »

Bon, c'est quoi le prochain thème?

stephanie
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Ce que je déteste : Les relations uro-scato, la violence non consentie, la vulgarité, les a priori sur les autres.

Re: La traque

Message par stephanie »

Belle histoire. J'ai bien aimé.
Merci et bises à partager

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