Hotel très particulier

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nolliab
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Hotel très particulier

Message par nolliab »

L'entrée était marquée par un immense portail en fer forgé. les parties pleines comportaient ce petit symbole que je ne connaissais que trop bien, en forme de triskell inversé.
Je descendais de ma voiture, sonnait en regardant aux alentours. Ce petit manoir trônait au milieu des champs, à 10Km du premier village et au bord d'une route que ni Michelin ni Google n'avait pris soin de répertorier.
"L"hôtel particulier bonjour !"
"Bonjour, j'ai un réservation au nom de Stilesky"
"Oui en effet Mr, je vous ouvre. Vous pouvez vous garer devant le bâtiment".
Je reprenais le volant. Le portail s'ouvrait devant moi découvrant un immense jardin devant une bâtisse de style art nouveau. Personne dans le jardin malgré la chaleur de ce mois de Mai naissant. Etonnant. Peut être il y avait-il une autre partie du domaine derrière le manoir.
J'arrivais devant l'entrée et arrêtait ma voiture.
Une femme, approximativement quarantenaire, habillée de manière très élégante (jupe et veste sobres et gris foncés, escarpins et un très beau foulard bleu et blanc autour du cou tel une hôtesse de l'air) descendit les quelques marches et vint à moi.
"Bonjour Mr Stilesky, je suis Fabienne, je vais m'occuper de votre arrivée"
"Bonjour Fabienne !" Dis je.
"Notre voiturière va garer votre véhicule"
Arriva de l'entrée une jeune femme habillée plus décontractée mais pour autant très jolie. Elle portait un pantalon noir, un chemisier blanc. Elle me délesta de mes clés de voiture et emmena mon coupé sur un parking situé sous quelques arbres dans le domaine. Comme tout homme qui se respecte je regardais ma voiture s'éloigner avec appréhension mais la voiturière semblait savoir y faire.
"Elle ramènera votre valise également Mr Stilesky. A présent, suivez moi je vous prie".
Je rentrais dans le manoir. Un immense hall au sol fait de marbre et d'une hauteur toureiffelienne me faisait lever les yeux. Je remarquais à peine le desk où m'attendait Fabienne et une femme plus jeune, habillée comme elle. Je remarquais à ce moment que Fabienne portait à son col deux petits badges arborant ce même symbole que celui qui ornait le portail. Sa collègue n'en portait qu'un.
Je me dirigeais donc vers le desk.
"Vous avez la chambre 324 Monsieur, 3ème étage".
"Très bien merci"
"On va vous apporter vos bagages et quelqu'un viendra pour cadrer votre séjour parmi nous".
"Parfait !"
"Je vous accompagne" me dit Fabienne.
Je lui emboîtais le pas vers l'ascenceur.
"C'est la première fois que vous venez chez nous il me semble ?"
"Oui tout à fait !"
"Vous verrez, vous serez bien ! J'ai parcouru votre fiche, tout devrait bien se passer, nous avons prévu ce qu'il fallait"
"Je vous en remercie" répondis-je un peu gêné
Le reste du trajet jusqu'à la chambre se fit en silence.
Nous arrivâmes devant la chambre 324.
Elle ouvrit la chambre avec une clé magnétique et me fit signe d'entrer.
La chambre était cosy, donnant sur l'arrière du parc. Une petite salle de bain, un bureau et un magnifique lit à baldaquin dont les draps étaient noirs.
"Mettez vous à l'aise Monsieur, comme je vous l'ai dit, vos bagages arrivent".
Elle s’apprêta à sortir, marqua un arrêt, défît son foulard et l'enroula autour de la poignée extérieure de la porte.
Je m'assis sur le lit ... regarda la chambre imaginant difficilement comment se passerait la suite du séjour. Je me levais finalement et regardais par la fenêtre. Je détaillais le vaste parc et, entre deux arbres, vis quelque chose bouger. En y regardant mieux j'aperçu des bouts de corde sur un arbre. Quelqu'un bougeait derrière ce dernier ... une femme apparut alors de derrière l'arbre, habillée comme Fabienne. Elle tenait à la main quelques glènes de corde marron. Quelqu'un semblait attaché à cet arbre mais je n'arrivais pas à le ou la voir. Mon sang bouillonnait.
On frappa à la porte.
"Oui ?" Dis je
"Monsieur, c'est pour vos bagages".
J'alla ouvrir la porte. la voiturière portait mon sac de voyage. Elle entra et le posa sur le petit meuble prévu à cet effet.
Elle me sourit et me remit également un petit sac noir en toile.
"Fabienne m'a demandé de vous remettre cela Monsieur mais de ne l'ouvrir qu'en sa présence. Elle va venir vous voir dans peu de temps". Elle sortit.
Ouvrir le sac ? Ne pas l'ouvrir ? Il ne pesait pas lourd, semblait contenir des choses souples. Je posais le sac sur le bureau.
On frappa à la porte de nouveau. Mon coeur s'emballa.
"Oui ?"
"C'est Fabienne de nouveau".
Je retournai vers la porte. je l'ouvris et découvrit une toute autre Fabienne. Elle portait une tenue bien plus en rapport au motif de ma venue. Ses cehveux etaient attachés en un strict chignon, elle portait un chemisier très ouvert sur un décolleté soutenu par un bustier de cuir, d'interminables bottes de cuir et une jupe très courte en cuir également. De magnifiques porte-jarretelles apparaissaient entre les deux. Ses longues jambes étaient divinement bien dessinées. Je n'ai pas eu de mot et resta silencieux.
"Monsieur Stilesky, nous allons faire le point sur votre séjour, je vais entrer"
Je m'écarta de la porte et la laissa entrer. Elle rentra. Elle regarda sur le bureau et vit le petit sac.
"Asseyez vous" dit-elle en oubliant volontairement le "Monsieur".
Je m'assis sur le bord du lit.
Elle s'assit devant le bureau.
"Vous allez vivre les expériences demandées ... Nous allons commencer dans très peu de temps. Nous avons l'après midi pour démarrer sachant qu'une longue soirée vous attend, mais cela, vous le savez déjà".
"Vous connaissez les limites de l'établissement et sachez qu'aucune ne sera franchie. Nous avons cependant identifier une cliente qui serait prête à se joindre à vous sur une des séances. je laisserai sa fiche sur votre bureau afin que vous en preniez connaissance. Si cela vous convient, appelez la réception pour leur indiquer votre accord".
"Comme vous le savez, la sécurité est notre principale préoccupation. De fait, sachez que tout est contrôlé et vérifié afin que chaque limite soit respectée et que personne ne soit mis en danger".
"Si vous vous y sentez prêt, nous pouvons commencer dès maintenant. Et croyez moi, je suis particulièrement expérimentée dans ce domaine et vous n'avez aucune gêne à avoir".
"très bien ..." balbutiais-je.
"Parfait alors ... Sachez pour finir que j'ai choisi de m'occuper de vous ce soir" dit-elle. "Votre liste de souhait m'a beaucoup plu !"
j'étais un peu gêné et à la fois content que ma petite contribution soit appréciée et assez intéressante pour susciter l'intérêt de Fabienne.
Elle se leva et me dit un simple "A ce soir donc".
Elle referma la porte.
Je regarda la fiche posée sur le bureau. Elle présentait une jeune femme charmante. Brune, les cheveux au carré, portant des lunettes sobres. Elle était de taille moyenne et semblait avoir un bien joli corps. Sa liste de souhait, assez proche de la mienne trahissait quelques envies plus particulière qu'il me semblait intéressant d'explorer. Je pris le téléphone et confirma mon accord.
Je décidais d'aller prendre une douche. Celle-ci, bien chaude, me fit un bien fou après ces longues heures de conduite.
Je sorti de la douche vêtu de mon simple boxer. Je repensais en souriant à l'affaire DSK et me dit qu'il me valait mieux savoir me tenir !
On frappa à la porte.
"Une seconde s'il vous plait !"
"Mr Stilesky ? Nous entrons !"
Et en effet la porte s'ouvrit alors que je cherchais dans mon sac de voyage de quoi me vêtir.
Deux jeunes femmes entrèrent. Je ne les avais pas encore vues depuis mon arrivée. La première portait la tenue du lieu et la seconde, d'un blond vénitien ensoleillé, ... mon Dieu ... portait une jupe crayon courte, une chemisier en soie moulant son buste de belle manière et un foulard noué bâillonnait sa belle bouche, le foulard allant se perdre dans ses cheveux relâches.
Je suis resté figé devant ce spectacle ... La première, une belle bune aux cheveux courts, se dirigea vers le bureau et prit le petit sac de toile. Elle l'ouvrit et en sorti une généreuse poignée de foulards.
La brune en donna un à la seconde ... un foulard noir et blanc en soie.
"Tu peux commencer !"
La brune s'approcha de moi, me saisit les poignets pendant que la seconde nouait un noeud au milieu du foulard. Elle mit le noeud dans ma bouche tout en me regardant dans les yeux.
La brune en profita pour lier mes mains dans mon dos.
L'excitation montait d'un cran. D'un grand cran même;
Puis la blonde me fit m'assoir sur le bord du lit.
Elle saisit le foulard bleu profond que la brune lui tendit et lia mes chevilles ensemble. Puis de même en dessous de mes genoux avec un foulard jaune, et au dessus de mes genoux avec un foulard noir.
Les deux se tirent debout devant moi pendant quelques secondes.
Je bouillonnais.
Puis la brune prit un long foulard pendant que la blonde montait derrière moi sur le lit. Elles s'activèrent toutes les deux à enserrer mon torse avec le haut de mes bras. Puis elles firent de même un peu plus bas.
La brune remis un lien au milieu de mes cuisses, toujours un foulard.
Puis elles me firent remonter sur le lit pour m'y allonger sur le dos.
La blonde se mit à califourchon sur moi pour y mettre une touche finale. Elle me banda les yeux.
Je les entendis quitter la chambre et me laisser sur lit totalement immobilisé. Je n'avais strictement aucune idée du temps que j'allais passer ainsi. partant de ce principe je décidais de vérifier dans quelle mesure ces dames avaient bien fait leur travail. Je basculais sur le côté et essayais de libérer mes mains mais le lien croisé faisait bien office et je ne pouvais pas m'en échapper. Je tentais ensuite de bouger mes épaules pour retirer les liens enserrant mes bras et mon torse mais sans succès. J'arrivais tout de même à bouger mes jambes mais d'un bloc. Elles demeuraient liées l'une à l'autre irrémédiablement. Le bâillon était assez serré pour que je ne puisse me défaire de ce nœud en poussant dessus. Frotter ma tête contre les draps ne m'a pas non plus permis de dégager le bandeau de mes yeux.
J'essayais encore et encore, bougeant mon corps comme je le pouvais mais aucun des liens ne cédait. Cela me permettait tout de même de sentir la douceur de la soie sur ma peau. Je tendais ma tête en avant pour sentir la pression du bâillon sur ma bouche et commençais à apprécier ces liens. au bout d'un temps que j'aurais du mal à quantifier, j'entendis la porte s'ouvrir de nouveau. je reconnu la voix de Fabienne dès ses premiers mots.
"Il semble que mes collègues aient bien travaillé. Je vais tout de même affiner tout cela".
Elle s'assit sur le lit à côté de ma tête et au dessus de mon bâillon remit un autre foulard pour couvrir le premier. Serré, très serré. Puis elle me fit rouler pour me mettre sur le ventre et lia, par ce que j'imaginais être un très long foulard, le lien de mes poignets à celui de mes chevilles, me mettant ainsi en Hogtie.
Je l'entendis ouvrir le placard qui longeait le lit. Je n'y avais rien mis et ne l'avais même pas ouvert, je me demandais donc ce qui pouvait s'y trouver.
Elle s'approcha de moi et défit mon bandeau. Le temps que mes yeux se réhabituent à la lumière je découvris que le placard cachait un immense miroir dans lequel je me découvris lié sur le lit, avec assise à côté de moi, la belle Fabienne dans sa tenue affriolante. Cette vue m'a clairement retourné les sens. je la désirais follement sur le moment mais cela allait au delà des limites et je le savais.
Elle sourit sachant bien ce que je ressentais. Elle passa sa main sur les liens pour les vérifier, me faisant parfois gémir sous les foulards.
Puis elle se leva, remis le bandeau sur mes yeux et sorti.
J'étais bel et bien coincé. Plus encore que précédemment. Le nouveau lien qu'elle avait posé était assez tendu pour que la position soit contraignante. J'ai encore beaucoup bougé. Tenté de me dégager comme je le pouvais. Essayé de défaire les liens, le bâillon, le bandeau mais j'étais bel et bien pris au piège ! Pour la première fois de ma vie je restais tel un prisonnier, seul, totalement ligoté, privé de vue et réduit au silence. Je me laissais finalement aller à me délecter de cette situation et laissait les questions de côté.
Mes mouvements se firent plus lent, me permettant de goûter chaque lien, de sentir la soie, de me sentir moi ... je me laissais aller à toute sorte de rêverie, d'envies et de scenarii que mon imagination façonnait au fil du temps.

Puis un nouveau bruit de porte. Des pas. Je m'étais figé pour essayer de mieux entendre ce qui se passait. Un frisson me parcouru.
Deux personnes semblaient être là.

La voix de Fabienne retentit de nouveau dans la chambre ... mais avec qui était-elle ?

nolliab
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Re: Hotel très particulier

Message par nolliab »

La suite viendra je vous rassure.
Si une demoiselle du forum veut essayer un exercice d'écriture à 4 mains je suis preneur !

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Télémaque
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Ce que je déteste : je n'aime pas trop les suspensions compliquées, ni les positions où l'esthétique prime sur la simplicité et l'efficacité.
Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs.
Localisation : Entre Sud Bretagne et Nord vendée

Re: Hotel très particulier

Message par Télémaque »

Joli... :bravo:
j'aime beaucoup cette entrée en matière.
Les liens qui libèrent...

nolliab
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Re: Hotel très particulier

Message par nolliab »

Merci beaucoup ! Ça me motive à continuer !

nolliab
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Re: Hotel très particulier

Message par nolliab »

Je tournais la tête dans le but de voir mais fatalement le bandeau m'en empêchait. J'ai d'abord senti le lien entre mes chevilles et mes poignets se défaire. Puis, le bandeau s'est fait plus lâche et est tombé doucement.
Je découvris la fille dont j'avais validé la fiche. Elle était tenue en laisse par Fabienne et portait une tenue de soubrette. un baillon-boule rouge et brillant obstruait sa bouche. Elle portait ses lunettes et cela m'aida à la reconnaître. Je devais découvrir plus tard qu'elle même avait validé ma fiche avant mon arrivée.
Celle-ci, dénommée Marion, commença à me libérer doucement. Elle défit le lien de mes chevilles, puis les deux de mes genoux, puis celui des cuisses. Puis elle libéra mon torse des deux grands foulards, et enfin, avant de libérer mes mains, elle prit le temps de défaire, presque sensuellement, les deux baillons que je portais.
Aucun mot ne me vint tant cette situation était surprenante. Fabienne rompit la glace.
"Mr Silesky, voici Marion. Elle a également validé votre fiche. Elle a demandé si vous vouliez dîner ce soir avec elle avant que la soirée ne commence".
Je regardais Marion qui essayait de sourire à travers l'entrave mais qui très vite baissa les yeux.
"Avec plaisir !" Dis-je.
Fabienne détacha la laisse du collier de Marion puis lui enleva le baillon. Marion fît bouger sa machoire en recouvrer la mobilité. Fabienne sortit et nous laissa seuls. Je sentais toute la gêne de Marion dont cela devait être le premier séjour ici. Je le sentais d'autant bien que je partageai cette gêne totalement.
"Enchantée" dit-elle timidement.
"De même ! C'est une drôle de manière de se rencontrer mais pour autant pas désagréable"
"Oui je trouve aussi ! Merci d'accepter le dîner de ce soir"
"Tout le plaisir est pour moi, par contre je ne sais rien de la manière dont le dîner se passe vu le lieu"
"Fabienne m'a expliqué. Nous pouvons choisir soit un dîne tout à fait classique soit un dîner ... plus orienté"
"Orienté ?"
"Oui, il y a deux restaurants. Un normal et un où les gens en profitent pour réaliser quelques fantasmes"
"Qu'est-ce qui vous tenterait ?"
"Je ne suis pas sure. Je ne passe qu'une nuit ici et aimerais vivre l'expérience pleinement"
"Je vous comprends ... vous avez une idée ?"
"Et vous ?"
"Je crois oui ... d'après votre fiche je pense que cela pourrait vous convenir"
Nous calâmes les détails de notre dîner puis je laissais Marion quitter la chambre. Rendez vous était pris pour 19H30 à sa chambre.
Je repris une douche, m'habilla d'une chemise blanche, d'un gilet de veston et d'un pantalon assorti. Je pris l'ascenseur et me rendit sur la terrasse haute de la bâtisse pour fumer une cigarette et siroter un gin tonic.
A 19H30 je toquais à la porte de Marion. Elle m'ouvrit rapidement. Elle était tout de noir vêtue comme nous l'avions convenu : de hauts escarpins signés Louboutin, des bas, une jupe et un top offrant une magnifique vue sur un décolleté qui sans donner le vertige donnait des envies de plonger. A ma grande surprise elle m'embrassa furtivement sur la bouche.
Sur son lit étaient posées quelques glènes de corde blanche.
"On y va ?" demandais-je
"Allons y !" dit-elle en souriant avant d'ajouter "On verra si tu as menti sur ta fiche !" en souriant.
Je pris une glène de taille moyenne que je déroulais sur toute sa longueur avant de la dédoubler. Je commença à passer le lien sous ses seins, puis revient dans le dos, puis au dessus de ses seins, puis dans le dos de nouveau, enserrant le haut de ses bras à chaque fois. Puis le brin parti sur son épaule, passa sous la corde la plus basse en son milieu entre ses seins puis revient derrière elle où je réalisais un noeud de sécurité. Elle alla se voir dans la glace et apprécia le travail.
"Joli !" dit-elle !
"Je vais tout de même y apporter une touche personnelle !" répondis-je.
Je pris un foulard dans ma poche et l'attacha autour de son cou.
"Ta fiche ne mentait pas" souria-t-elle !
"Je peux lier tes mains pour descendre si tu le souhaites" proposai-je.
"Hummmmmmmmmm .... oui mais promets moi de les détacher pour manger !"
"Promis !"
Prenant un brin plus court, je lia ses mains dans son dos, avant bras parallèles pour que ses mains soient assez hautes. Elle apprécia.
La tenant par le coude, comme un couple se tiendrait par bras dessus bras dessous, je l'amena vers l'ascenseur puis vers la salle de diner.
Elle semblait apprécier la situation énormément. Elle était un peu rouge de timidité, parlait peu et avait souvent le regard baissé.
Ses liens lui donnaient une posture intéressante quand elle se déplaçait. A la fois très distinguée par sa tenue et son port de tête, à la fois résignée par son regard. J'appréciais d'arpenter les couloirs et hall de l'hôtel en sa compagnie.
Je la mettais à l'aise en lui parlant, en plaisantant sur le lieu. Elle souriait timidement.
Puis nous arrivâmes à l'entrée du restaurant "orienté" comme elle disait.
Le spectacle fût plus que surprenant.
Les tables étaient rondes et le lieu plutôt joliment décoré. Certaines personnes étaient déjà attablées. Certains hommes et certaines femmes étaient attachés, parfois avec des cordes, parfois avec des liens en cuir. Les tenues étaient variées allant de tenues habillées classiques comme les nôtres à des tenues plus fétisch. Certains "prisonniers" privés de leurs mains se voyaient nourris par leurs convives. Nous nous sourîmes.
Une hôtesse habillée de l'uniforme local nous guida vers notre table. Elle déposa les menus sur la table et recula la chaise de Marion. Je m'empressais de lui délier les mains pour tenir ma promesse et la rassurer. Les autres cordes restaient en place, mettant son buste en valeur.
J'ouvris mon menu et pu réprimer un petit rire.
"Qu'y a-t-il ?" me demande Marion ?
"Même le Bourgogne est aligoté" dis-je ... Elle rit de bon coeur.

nolliab
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Re: Hotel très particulier

Message par nolliab »

Le dîner, sans être exceptionnel était tout à fait acceptable. Le vin était agréable et Mario fût une très agréable compagnie. J'avais pu en apprendre un peu plus sur elle, enfin sur ses envies car nous avions convenu de ne rien nous révéler de personnel. Elle avait toujours eu ce goût pour les jeux de liens et une certaine forme de soumission. Elle appréciait de prendre parfois le contrôle. Elle avait cette préférence pour la soie que je partageais avec elle et appréciait tout comme moi le côté esthétique de la chose.
La serveuse nous amena les cafés que nous avions demandés. Elle nous dit également qu'à partir de 21H30 nous devions attendre dans nos chambres respectives que l'on vienne nous chercher.
Nous avions encore une vingtaine de minutes. Je proposais à Marion de m'accompagner sur la terrasse où nous passâmes quelques temps à parler d'autres choses pour masquer notre stress par rapport au programme de la soirée. Nous nous doutions de ne pas être déçus mais qu'allait-il en être au juste ? Vaste question !
Nous redescendîmes dans nos chambres. J'avais défait les cordes du buste de Marion avant de quitter la terrasse.
Arrivé à la mienne, je trouvais un mot sur le lit.
"Mr, merci de bien vouloir attendre que l'on vienne vous chercher. Ne changez pas de tenue"
Bon ... à part attendre ... que pouvais-je faire ?
21H30 .... 21H40 .... 21H50 ...je regardais la fin d'un film plus que moyen quand on toqua à la porte.
J'alla ouvrir.
Une hôtesse, toujours en tenue officielle du lieu, me pria de la suivre. Nous prîmes l'ascenseur et descendîmes sous le RDC. L'accès à cette étage nécessitait un badge. La porte de l'ascenseur s'ouvrit sur un couloir assez peu lumineux, dont le sol était tapis de velours rouge, dont les murs étaient noirs et dont les quelques portes que je voyais étaient peintes de symbôles rouge sur fond noir.
"Suivez moi Monsieur s'il vous plait".
Nous marchâmes dans ce couloir dont je pouvais vraiment distinguer la fin. Elle s'arrêta devant une porte de me fit signe d'entrer.
Je la remercia. Par politesse d'une part et d'autre part pour goûter quelques instants de plus à ce trac qui m'enflammait le cœur.
J'ouvrais finalement la porte.
Fabienne, toujours dans cette tenue très "domina" m'attendait de l'autre côté de la porte. un rideau cachait la suite de la pièce qui semblait assez grande.
Elle me fit entrer et rester près d'elle. Elle referma la porte. Me fît retirer mes vêtements et ne garder que mon boxer.
Puis, sans mot dire, elle me fit passer de l'autre côté du rideau.
J'y découvrais Marion.
Fabienne l'avait préparée.
Marion était debout, les mains liées ensemble par une corde et reliées à un anneau dans le plafond.
Un foulard obstruait ses yeux.
Elle ne portait que ses sous vêtements. Noirs. Superbes. Un simple soutien gorge et une culotte mais d'une fort belle facture.
Derrière elle, un lit à barreaux assez grand faisait apparaître ses draps sombres (gris peut être).
J'entendis, dans le silence de la pièce, sa respiration qui trahissait, par sa bouche entrouverte, son plaisir à être ainsi attachée, privée de sa vue et livrée.
Sans mot toujours, Fabienne me tendit un carré de soie et me fit signe de réduire Marion au silence. Je ne me fit pas prier.
Je la bâillonnais en utilisant la technique du nœud au milieu. Serré. Marion lâcha un petit gémissement à travers le foulard quand je le serra.
Puis Fabienne me tendit 2 autres foulards me faisant signe de sécuriser le bâillon.
Je pris le premier et le plia en carré épais, plia le second en une large bande. J'appliquais le carré au dessus du premier baillon et mis le dernier foulard au dessus pour que l'ensemble tienne.
Fabienne fit le tour de Marion, vérifia que l'ensemble convenait et me fit un signe de tête approbateur. Elle se dirigea ensuite vers le mur auquel la corde qui descendait de l'anneau était accrochée. Elle détacha le brin, soulageant la tension qui maintenait les bras de Marion levés. Celle-ci, doucement et à mesure que Fabienne relâchait la corde, descendit les mains devant elle.
Fabienne dénoua les mains de Marion, la laissant reprendre mesure de son corps et de ses sensations et vérifiant que le précédent lien n'avait pas gêné la circulation de son sang.
Puis Fabienne me tendit un brin de corde et me fît signe d'attendre.
Elle prit Marion par les épaules et la guida vers le lit. Elle l'y fît s'asseoir bien au milieu. Elle lui fit plier les jambes et poser ses mains sur ses pieds. Je compris ce que Fabienne attendait. Elle voulait un "balltie".
Je m'approcha de Marion.
Je pris ses mains et les lia avec le court brin que Fabienne m'avait donné. Puis me retournant vers Fabienne, je la vis amener une collection de glènes. Je pris une de même taille et fit en sorte que Marion allonge ses jambes. Une fois ceci fait je nouais des brins à ses chevilles, deux à ses genoux et un sur ses cuisses. Je faisais attention de ne pas trop serrer sachant qu'une fois les jambes repliées, cela serrerait plus naturellement.
Je fis lever les bras de Marion, replier ses jambes puis fis redescendre ses poignets attachés devant ses chevilles.
Je pris un nouveau brins pour lier ses hauts de bras l'un à l'autre (même s'ils ne pouvaient pas se toucher) et au milieu du lien je mis un autre brin pour le relier à la corde enserrant le haut de ses genoux.
Je pris un brin pour lier la corde de ses mains à celle de ses chevilles. Je remarqua que Marion portait son collier avec l'anneau. Je pris un nouveau brin et relia l'anneau au lien de ses cuisses.
Mais je ne fût pas satisfait. En effet, ayant trop voulu réaliser un balltie, je me rendis compte que sa poitrine n'était ornée d'aucun lien et que sa position m'empêchait de réaliser cela.
Je prenais un peu de recul et regardais Marion ... je sentais la lourdeur de son souffle. Elle semblait aimer la position. Je tourna la tête vers Fabienne. Celle ci comprenant que j'en avais fini passa devant et alla détailler le travail réalisé. Elle regarda avec minutie chaque lien et laissa courir sa main sur les cordes en effleurant parfois la peau de Marion qui tressaillait à chaque fois. Ce spectacle me plaisait. Puis Fabienne prit un brin. Elle le dédoubla sur le ventre de Marion, entoura ce dernier et le relia au lien des chevilles. Le balltie semblait ainsi encore plus sécurisé. Je compris que je n'avais pas été jusqu'au bout de mon exercice, que j'aurais pu faire mieux. Peut-être avais-je été paralysé par la situation, l'enjeu, l'excitation.
Fabienne passa derrière moi. Elle mit sa main sur ma bouche et de l'autre saisit mes bras (sans que je n'oppose la moindre résistance). Elle me lâcha et compris que je ne devais ni bouger ni parler.
Une corde vint enserrer mes poignets. Puis un foulard vint couvrir ma bouche. Elle le serra TRES fort. Puis elle me fit m'asseoir sur le lit devant Marion, juste devant elle, face à elle. Elle me fit poser les pieds à côté de ses fesses, puis me banda les yeux.
De là je ne fis que sentir les choses.
Elle lia mes pieds à Marion en s'aidant du lien qui lui entourait le ventre. Puis une corde vint faire plusieurs tours de mon buste et je me senti tiré en avant. Elle liait cette corde aux liens enserrant bras et jambes de Marion. Puis mes genoux furent liés à ces même liens.
Une fois ceci fait, Fabienne a du penser que je n'étais pas encore assez silencieux. Un foulard noué vint appuyer sur le premier, enfonçant dans ma bouche le noeud et l'épaisseur du premier foulard. Un autre vint encore recouvrir le tout.
Puis après avoir vérifié la solidité des liens, Fabienne bougea autour de Marion puis s'approcha de moi. Elle défi le bandeau de mes yeux. Je découvris que le doux regard de Marion avait aussi été libéré. Nos yeux se rencontrèrent très vite. Il m'est difficile de décrire ce mélange de plaisir, de surprise, de gêne parfois, que nous yeux trahissaient de la plus discrète des manières sans nous empêcher de nous comprendre.
Nous tournâmes ensuite nos yeux vers Fabienne, cherchant une réponse, une indication, un ordre, un indice sur ce qui nous attendait. Elle nous sourit.
"Je vais vous laisser quelques minutes .... tâchez d'en profiter, Dieu sait ce qui vous attend ensuite". Et elle disparu derrière le rideau.
Nous échangeâmes à nouveau un regard, cherchant dans les yeux de l'autre ce que pouvait vouloir dire "en profiter".
Nos visages n'étaient pas très éloignés l'un de l'autre. Je tentais de me rapprocher d'elle et une fois assez prêt, du bout de mon nez je tentais de faire glisser son baillon. Elle comprit assez vite mes mouvements et essaya de faire pareil. Par contre le mien, réalisé par l'expérimentée Fabienne ne bougeait. J'arrivais assez vite à dégager les deux premières épaisseurs de son baillon, libérant ainsi ses lèvres toujours séparées par le foulard noué.
Marion déposa un baiser sur mon baillon ... Puis essaya de coincer un peu de tissu pour le faire glisser vers le bas. Le baillon recouvrant finit par céder. Puis, forçant sur le foulard qui lui restait, elle libéra totalement sa bouche, pouvant ainsi libérer la mienne. Nous échangeâmes un sourire très rapidement suivi d'un baiser long et sensuel qui diffusait le goût somptueux et inimitable des premières fois.
Toujours dans le plus grand silence nous regardâmes chacun des liens qui nous reliaient l'un à l'autre, cherchant celui que nous pourrions faire céder le plus facilement. Puis un bruit nous appris que Fabienne n'avait pas vraiment quitté la pièce. Elle sorti de derrière le rideau, nous toisant du regard.

Pearl99
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Re: Hotel très particulier

Message par Pearl99 »

Une histoire très sympathique !

Si seulement ce genre d'hotel existait... :tap:

nolliab
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Re: Hotel très particulier

Message par nolliab »

Si quelqu'un veut lire la suite ... Elle se prépare :)

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Mad Hatter
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Re: Hotel très particulier

Message par Mad Hatter »

:conduit: très attractif comme hôtel, et en plus j'ai appris l'existence d'un nouveau mot glène.
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Ou est-ce l'inverse ?
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les synonymes de fou sont intéressants Image

nolliab
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Re: Hotel très particulier

Message par nolliab »

J'ai pas fait de la voile pour rien ;)

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