Laure

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Télémaque
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Ce que j'adore : fan de toutes les immobilisations possibles, du Shibari au vacuum bed. j'aime la contrainte des liens, le sentiment de liberté qu'ils confèrent et l'abandon que l'on ressent au fur et à mesure de l'immobilisation.
Ce que je déteste : je n'aime pas trop les suspensions compliquées, ni les positions où l'esthétique prime sur la simplicité et l'efficacité.
Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs.
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Re: Laure

Message par Télémaque »

Une petite suite de notre histoire. Courte, je le confesse, mais il faut bien ménager le suspens; et je manque aussi de temps...
Patience donc...Shina s’est endormie, laure entend sa respiration régulière. Sa maitresse… En deux ans, leur relation a évolué, muri, elles sont amies, amantes, dominatrice/ soumises, partenaires de jeux, confidentes, et tellement d’autres choses encore…
Laure sent le sommeil la gagner doucement, elle pense de nouveau à cette première soirée fatidique.


Shina a commencé à la libérer doucement, prenant bien le temps de masser les zones marquées par la corde. Se faisant, elle découvrait petit à petit le corps de sa nouvelle soumise : sa peau très claire, de porcelaine, sur laquelle de nombreux tatouages s’étalaient comme sur le papier d’un livre, elle devinait les piercings, sur les seins, et sans doute ailleurs encore. Laure avait la beauté celte : une peau très claire, des yeux d’un bleu profond, et des cheveux longs et très noirs, accentuant encore la pâleur de son visage. Une beauté gothique, sensible, fragile.
Laure se laissait faire, savourant le contact des mais de sa nouvelle Maitresse, et cet abandon délicieux. Elle n’osait pas parler de peur de briser la magie du moment.
Une fois totalement libérée, elle se mit debout, signifiant ainsi la fin du jeu, et son départ. Shina l’interrompit :

- Ttttt, je ne vais pas te laisser partir comme cela en pleine nuit sur ta bécane. Ce soir, tu es mon hôte, mon invitée… ou ma prisonnière.

Elle avait dit ce dernier mot en la regardant droit dans les yeux, avec un regard de défit, à la fois gourmant et autoritaire.

- Pour commencer, on va manger un morceau, puis je te montrerai ta chambre. Nous avons toute la nuit pour faire plus ample connaissance.

Laure aurait pu décliner l’invitation, mais même si elle en avait eu envie, elle n’aurait pas réussi à le faire, comme si elle n’avait plus le contrôle. C’est la première fois qu’elle ressentait cela, elle qui toute sa vie avait lutté pour faire et être ce qu’elle avait choisi, parfois contre l’avis de ces proches. Non seulement elle acceptait, mais elle aimait cette situation.

Le diner se passa comme entre deux anciennes copines, avec un jeu de séduction et de mystère qui pimentait cet instant. A la fin, Shina se tourna vers laure :

- Bon, on continue à explorer le vaste monde du plaisir, ou tu préfères aller te coucher ?

- Annoncé comme ça, difficile de résister. Qu’est-ce que tu proposes, Maitresse ?

- J’adore quand tu me parles ainsi. Viens avec moi, je vais te faire visiter l’étage de mon domaine.

Les deux jeunes femmes sont montées, et ce sont arrêtées face à une porte close.

- Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux?

- Que veux-tu dire par là ?

- Que si tu franchis cette porte avec moi, tu pénètres dans mon espace le plus intime, celui que je ne dévoile qu’aux personnes avec qui j’ai une confiance absolue, cela nous lie à travers le secret.

- Si tu me fais confiance, je veux dire, si tu me croix digne de confiance, je crois que j’adorerais aller plus loin avec toi…

Shina a ouvert la porte. Il a fallu à Laure un peu de temps pour s’habituer à l’obscurité de la pièce. Puis, elle a commencé à distinguer les meubles et objets qu’elle recelait : un grand lit à barreaux au centre, recouvert de cuir sombre, des poutres verticales et horizontales, desquelles sortaient des crochets et anneaux, plusieurs coffres fermés et une croix de bois fixée à l’un des murs. Le sol en parquet était recouvert d’épais tapis et de coussins. Les volets intérieurs étaient fermés, isolant la pièce du reste du Monde.
Laure entra et fit le tour de la pièce lentement, subjuguée et effrayée à la fois. Shina la suivait du regard, attentive à ses réactions, amusée, intéressée aussi.
Laure s’est soudainement retournée pour lui faire face. Elle a retiré doucement son pull et lui a demandé d’une voix sourde :

- Attache-moi s’il te plait.

a suivre...
Les liens qui libèrent...

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Mad Hatter
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Re: Laure

Message par Mad Hatter »

:-) Très bon passage, bien amené.
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
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nolliab
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Re: Laure

Message par nolliab »

LA phrase que l'on aime entendre !!

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Télémaque
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Re: Laure

Message par Télémaque »

Puisque tout a une fin, et qu'i faut savoir clore les belles histoires, je conclue celle ci.
Bonne lecture... ;)

Shina a observé Laure un moment, puis un large sourire s’est dessiné sur son visage.

- Approche-toi. Je vais t’attacher, comme tu le souhaite, mais plus sérieusement que tout à l’heure, de façon plus contraignante. Je vais te bâillonner aussi. Tu vas être entièrement à ma merci, sans échappatoire, ni moyens d’esquiver mes envies. Mais sois rassurée, tu gardes le contrôle : au moindre signal de ta part, on arrête le jeu. C’est moi qui dirige, mais tu as la possibilité de tout arrêter si tu ne le sens plus. Fais-moi confiance.

- Je te fais confiance. Fais de moi ce que tu veux Maitresse.

- Bien retire tout tes vêtements, je te veux nue, que tu ressentes les cordes sur toute ta peau.

Shina lui a pris le menton doucement et l’a longuement embrassée. Puis elle l’a emmenée vers le grand lit central.

- Assieds-toi au milieu et attends-moi.

Laure a retiré son pantalon et sa culotte, puis s’est assise en tailleur sur le cuir de ce lit. Intimidée par ce qu’elle avait demandé, et par ce qui l’attendait. Elle regardait sa Maitresse parcourir la pièce à la recherche des accessoires qui allaient l’entraver, la soumettre. Shina revint vers elle lentement avec une multitude de cordes de chanvre. Elle avait un sourire gourmand, dominateur : la lionne face à la fragile gazelle. Elle monta sur le lit et se tient derrière elle.

- Mets tes mains dans le dos ma belle. Croise-les.

Laure s’exécuta, elle ne voulait pas parler, juste ressentir ce moment intensément. Elle la sentit lui prendre les mains et commencer à lui ligoter les poignets de la même manière que la première fois. Elle sentait la corde s’enrouler, un tour, deux, trois quatre, puis deux tours entre ses poignets pour sécuriser l’ensemble. Elle ressentait les liens qui se serraient irrémédiablement. Elle adorait cette sensation, son pouls et sa respiration s’accélérèrent, une douche chaleur l’envahi. C’était plus qu’une sensation physique, un jeu, c’était une sensation sexuelle.

Shina prit une seconde corde, plus longue, elle commença par luis entourer les bras de plusieurs tours, comme la fois précédente, puis elle fit le tour de son buste, passant tantôt au-dessus de ses seins, tantôt en dessous, puis se croisant. Ses bras se trouvèrent collés à son dos, soudés, et sa poitrine délicieusement enserrée. Plusieurs tours vinrent renforcer l’ensemble entre son dos et ses bras. Laure ressentait la tension de liens sur tout son corps, plus fortement encore que tout à l’heure.

- Déplie tes jambes.

L’ordre a claqué, sortant Laure de ses pensées. Immédiatement, elle lui a obéit, obligée de se trémousser pour s’assoir les jambes devant. Shina est allée chercher d’autres liens, et est revenue portant des sangles de cuir noir. Elle lui a rapidement attaché les jambes : une sangle au niveau des chevilles, une sous les genoux, une au-dessus et enfin une dernière en haut des cuisses.
La sensation était très différente de celle ressentie avec les cordes, l’immobilisation beaucoup plus rapide, avec la progressivité inexorable du serrage, et le crantage final, définitif. Laure appréciait aussi la sensation du cuir froid sur sa peau, qui se réchauffait au fur et à mesure.

Shina pris une nouvelle corde qu’elle lui passa autours de la taille en serrant modérément. Elle bascula Laure sur le côté et passa le brin libre entre ses fesses, puis le fit remonter et passer sur son sexe, s’assurant que le lien vienne doucement s’appliquer entre les lèvres, et sur le clitoris. Elle tendit doucement la corde et la fixa sur la boucle, au niveau du ventre. Laure fut si surprise et si troublée par la sensation du chanvre sur son intimité qu’elle ne put que pousser un long soupir de plaisir.
Elle était complètement immobilisée, enfin, le croyait elle, chaque mouvement intensifiait la sensation sur son sexe. Shina s’approcha d’elle et lui murmura au creux de l’oreille :

- Alors ma belle, comment te sens tu ?

- A ta merci Maitresse, et j’aime ça.

- Moi aussi j’aime ça, on va pouvoir continuer, fais-moi confiance.

Tout en parlant, elle l’a fit pivoter et la plaça sur le ventre toujours au milieu du lit. Laure se senti complètement impuissante, manipulée telle un simple objet, réalisant combien elle était vulnérable : Seule, attachée chez une inconnue au milieu de nulle part. Personne n’était au courant de l’endroit où elle se trouvait, personne ne pourrait lui porter secours si les choses dégénéraient. Et pourtant, son angoisse nourrissait son excitation, pour rien au monde elle n’aurait souhaité arrêter le jeu.
Shina prit une dernière corde qu’elle fixa à l’anneau de la sangle des chevilles et la fit passer à travers les liens du buste. D’une main elle tira sur la corde, de l’autre elle replia les jambes de Laure, doucement, inexorablement, jusqu’à ce que ses pieds touchent ses fesse, que ses mains et ses chevilles soient réunies. Elle passa la corde sous les liens de sa taille et dans ceux de ses mains, et revint en continuant à tirer vers l’anneau de chevilles. Elle tendit l’ensemble une dernière fois et serra le tout définitivement de plusieurs nœuds.
Laure en avait le souffle coupé : pliée en deux, tendue au maximum, elle ne pouvait plus faire le moindre mouvement. Chaque traction agissait sur l’ensemble de ses liens et appuyait sur son sexe. Jamais elle n’avait ressenti cela, ni même imaginer qu’elle puisse le ressentir un jour. Elle n’était qu’un paquet, un jouet pour sa maitresse, inondée de désir, haletant de plaisir.

Shina s’approcha de son visage :

- Comment te sens-tu ? tu aimes ?

Laure était incapable de la moindre parole, elle ne pus que murmurer :

- Hmm hmm.

- Bien, très bien, ma docile soumise. Nous pouvons donc poursuivre.

Laure ne comprit pas tout de suite, poursuivre ? Comment ? Il lui semblait impossible d’être plus immobilisée qu’elle ne l’était. Elle observait Shina comme elle pouvait, et la vit revenir avec quelque chose composé de sangles de cuir et d’une boule noire. Un bâillon. Sa Maitresse lui en avait parlé, mais elle l’avait oublié. Elle allait être bâillonnée, réduite au silence, encore plus vulnérable si cela était possible. Elle aurait dû être paniquée ; elle était aux anges, elle en voulait plus encore, elle voulait gouter à toutes ses sensations nouvelles. Elle était bien. Vraiment bien.
Shina lui passa appliqua la boule sur la bouche et la lui fit pénétrer. En l’acceptant, Laure savait qu’elle ne reviendrait plus en arrière, elle signait son contrat d’appartenance. Elle senti la matière envahir son palis, bloquer sa langue, tandis que les sangles étaient serrées une à une : derrière la nuque, sous le menton et sur le crâne, passant de part et d’autre de son nez, lui masquant en partie la vue.
Elle sentit plus qu’elle ne vit Shina nouer une autre corde à l’une des lanières de son harnais, et la tendre doucement, l’obligeant à relever la tête. Le lien fut fixé à ses chevilles, accentuant la contrainte, la maintenant cambrée, tirée en arrière, la tête immobilisée, la bouche verrouillée.
Plus un geste, plus une parole, la sensation de l’ensemble des liens sur son corps, la pression sur son sexe. Pas d’échappatoire, seul son esprit était libre, et encore, obnubilé par ce qu’elle ressentait, il était concentré sur ses sensations.

Shina la fit basculer doucement sur le côté, et s’allongea à ses côtés.

- Tu es si belle comme ça, vulnérable, soumise, touchante de fragilité. Tu es miennes, à mon entière disposition ; je peux faire ce que je veux de toi. Mais tout ce que je veux, c’est ton plaisir, notre plaisir à toutes les deux. Le monde qui s’offre à nous est sans limites, vertigineux.

Laure ne pouvait rien faire, rien répondre, juste subir, ou plutôt profiter. Paradoxalement, attachée, ligotée, bâillonnée, à la Merci de cette femme, elle ne s’était jamais sentie aussi libre, et en confiance. Elle était sûre d’avoir fait le bon choix, sûre que jamais elle ne se serait sentie aussi vivante si elle n’avait pas franchi cette porte.


Cela fait deux ans déjà. Deux ans de jeux, de plaisir, de partage et de connivence. Avec le temps, leurs jeux ont évolué, gagné en maturité. Leur cercle s’est agrandi aussi, c’est fou le nombre de gens qui partagent leurs délires, leur « perversité ».
Elle n’est plus seule, ni folle…

Fin.
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Mad Hatter
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Re: Laure

Message par Mad Hatter »

:-) Le plaisir d'être ligoté aussi important que celui d'être ligoter.
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stephanie
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Ce que je déteste : Les relations uro-scato, la violence non consentie, la vulgarité, les a priori sur les autres.

Re: Laure

Message par stephanie »

Superbe histoire, relue avec grand plaisir.
Que j'aimerais partager ce type de complicité, et de moments.

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