La fête foraine

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Mad Hatter
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Re: La fête foraine

Message par Mad Hatter »

Deux ligotées, deux à ligoter.

http://78.media.tumblr.com/tumblr_m8djw ... o9_500.gif
https://www.newgrounds.com/portal/view/317247 :menottes:

La scène de combat manchot m'a fait penser à ça. :langue: :ane
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Ou est-ce l'inverse ?
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Gwenboyfriend
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Re: La fête foraine

Message par Gwenboyfriend »

Diana dans le "boulevard du crime"

Ligotée et bâillonnée dans la roulotte de la diseuse de bonne aventure, Gwen est tourmentée par l’idée qu’après Beth, Diana va être la prochaine capture des terribles femmes qui ont décidé de les kidnapper pour une raison qu’elle ne comprend pas.

Incapable du moindre mouvement grâce aux liens qui l’enserrent et la brûlent. Dans l’impossibilité de répondre aux infâmes propos d’Alexandra qui prend plaisir à lui rappeler son impuissance, elle ne peut que suivre sur les multiples écrans de télévision les mouvements de Diana à la recherche d’un moyen de sortir de l’immense fête foraine.

Elle réalise alors que Phyllis n’apparaît sur aucun écran. Cela veut-il dire que son amie a réussi à fuir ? Cela lui semble trop beau. D’autant plus que ces femmes n’ont pas l’air de faire beaucoup d’erreurs.

Pourtant les propos d’Alexandra viennent confirmer sa supposition.
- Ton amie Phyllis est plus intelligente que je le pensais. Elle a jeté le badge que nous vous avons donné à l’entrée. Elle a sans doute deviné qu’il servait à vous pister. Mais cela ne suffira pas à la sauver. On ne sort pas facilement de notre fête. Ton amie Diana va bientôt le constater.

La prisonnière peut en effet voir Diana tenter de sortir et être à chaque fois repoussée parce qu’elle ne peut pas présenter de preuve qu’elle a participé à une des attractions.

Alexandra tout en caressant les seins de Gwen lui explique leur plan machiavélique.
- Si tu avais lu le règlement, tu saurais qu’en entrant dans la fête foraine, vous vous engagez à participer à au moins une attraction et que vous pourrez le prouver en présentant le billet qui vous est alors donné. Astucieux non ?

Le bâillon évite à Gwen de répondre ce qu’elle pense du machiavélisme de sa tortionnaire. D’autant plus qu’elle est troublée par les sensations que fait naître en elle les caresses qu’elle subit. Alexandra le constate et se moque d’elle
- Admet que tu as de la chance par rapport à ton amie Beth.

Toujours suspendue par les cheveux sur l’estrade du chapiteau des lutteurs, Beth doit supporter le défilé des spectateurs qui l’insultent, se moquent d’elle, la pincent, la caressent. Les plus audacieux la frappent avec une espèce de martinet qui est plus humiliant que douloureux. Beth tente de tenir en pensant qu’elle a vu Diana s’éloigner après un dernier regard. Elle espère que son amie va réussir à s’échapper.

Diana évalue les possibilités qui s’offrent à elle depuis qu’elle a été repoussée à toutes les sorties de la fête foraine sous prétexte qu’elle n’avait participé à aucune attraction. L’espace occupé est immense et les attractions ne manquent pas. Mais curieusement les seules attractions qui permettent d’obtenir la fameuse contremarque sont « le boulevard du crime», « le repaire du loup » ou « le château hanté ». Chacune de ces attractions lui semble un piège déguisé où elle sera capturée sous les yeux des autres visiteurs qui préféreront croire que cela fait partie de l’attraction.

- Je vois que vous avez compris comment fonctionne notre système.
Diana se retourne et fait face à une femme brune qui l’évalue d’un œil appréciateur.
- Vous n’avez pas le choix. Vous savez que Beth est déjà entre nos mains et vous soupçonnez que c’est aussi le cas de Gwen.
- Vous ne parlez pas de Phyllis.
- C’est exact. Cette demoiselle s’est montrée plus habile que prévue et pour l’instant a réussi à se fondre dans la foule.
- Dans ce cas pourquoi devrais-je me précipiter dans un de vos pièges.
- Vous n’avez pas vraiment le choix. Si vous continuez à errer, nous vous capturerons d’une façon ou d’une autre.
- Pourquoi attendre ?
- Pour le plaisir du jeu. Ce sera plus amusant si vous résistez.
- Qu’est-ce que je gagne ?
-Votre liberté. Il suffit que vous entriez au boulevard du crime et que vous récupériez un objet précis caché dans l’attraction.
- Quel objet ?
- Un livre.
- Quel livre ?
- Les aventures de Gwendoline. Si vous le trouvez et l’amenez au bouquiniste à l’extrémité de l’attraction, vous et vos amies êtes libres. Mais vous n’avez que quatre heures à partir de l’instant où vous êtes entré dans l’attraction.
- Quelle garantie ai-je que vous tiendrez parole ?
- Aucune. Mais quel choix avez-vous ?
- Je peux rester et attendre que vous fermiez la fête foraine.
- Elle ne ferme jamais et nous avons des centaines de moyens de vous capturer, ligoter et bâillonner devant un public ravi d’assister à ce spectacle.
- Quelle est la différence avec ce que vous proposez ?
- Et bien dans « le boulevard du crime », il n’y a que des visiteurs et des visiteuses. En entrant ils ont tiré un rôle au hasard : spectateur, sauveur ou gangster. Si vous arrivez à identifier un sauveur et obtenir son aide, vous avez une chance. Ceci dit les plus nombreux sont les spectateurs. Ah j’oubliais. Certains ont pris le rôle de policier. Mais ne comptez pas trop sur eux pour vous secourir. Ils adorent arrêter les gens. Surtout les belles femmes comme vous

Diana comprend qu’elle n’a pas le choix et se dirige vers « le boulevard du crime ».
Gwen qui a assisté à tout cet échange sent des larmes de rage couler le long de ses joues et se perdre dans son bâillon. Pour le grand plaisir d’Alexandra.
- Tu ne semble pas croire que ton amie a la moindre chance de sortir du labyrinthe autrement que ligotée et bâillonnée. Tu as sans doute raison.

Diana pénètre dans l’attraction. Elle est surprise par l’obscurité. Il lui faut patienter quelques minutes pour que ses yeux s’habituent à la faible lumière. Elle constate qu’elle n’est pas seule. Elle voit de nombreux visiteurs dans la première salle. Et des représentations de scènes de films d’épouvantes. Parfois des vampires surgissent, ou des zombies, des fantômes. Elle comprend qu’il s’agit sans doute d’un prélude. Elle avance prudemment se demandant quelle forme va prendre l’attaque de ses adversaires.

Elle entre dans un immense hangar. Empli de caisses de toutes sortes. Et si le livre était dans l’une d’elle. Elle doit voir ce qu’il y à l’intérieur.

Depuis la chaise sur laquelle elle est ligotée, Gwen a vu le cheminement de la pensée de son amie. Elle devine son erreur. Elle voudrait la prévenir. Lui dire qu’elle se trompe. Mais elle ne peut que gémir dans son bâillon. Elle n’a même plus la force de tirer sur ses liens.
Alexandra sourit.
- Tu as raison. Si elle était passée sans regarder dans une caisse, elle aurait atteint la salle suivante sans encombre. Quel dommage d’être aussi curieuse.

Diana s’approche d’une caisse. Le couvercle n’est pas fixé, juste posé. Elle le soulève et regarde à l’intérieur.
Une voix d’homme s’élève derrière elle.
- C’est intéressant ?

Elle rabat le couvercle se retourne et se retrouve face à deux hommes. Elle panique un instant puis se rappelle qu’il s’agit de joueurs. Qu’ils ne la recherchent pas spécialement.
- Excusez ma curiosité. Je m’interrogeais sur le contenu de la caisse.
- Et vous en pensez quoi ?
- Rien, elle est vide.
- Moi, je crois qu’on a trouvé de quoi la remplir.
- Qu’est-ce que vous voulez dire. Ne m’approchez pas.

Gwen voit deux autres hommes s’approcher dans le dos de son amie. Armés de cordes et de bâillon. Animée par le désir ridicule de l’alerter, elle ne peut que gémir dans son propre bâillon et tirer vainement sur ses liens.

Alexandra s’amuse de sa réaction.
- Je dois dire que je suis très contente du choix de nos quatre gangsters. Je pense qu’ils vont être parfaits dans leur rôle.
Face au regard incrédule de sa victime, la ravisseuse sourit.
- Mon employée a un peu menti à ton amie. Ce n’est pas le hasard qui a choisi les gangsters. C’est nous. De même que le sauveur. Oui, il y a quatre gangsters et un seul sauveur.
Gwen est outrée de la duplicité de sa ravisseuse.
- Mais pour le reste, elle avait dit la vérité. Les gangsters savaient seulement qu’ils devaient capturer une jeune femme et la conduire dans un club à l’extrémité de l’attraction.
Gwen ne comprend pas. Comment ont-ils su qu’il s’agissait de Diana ?
- Nous les avons prévenus que ce serait celle qui tenterait de fouiller dans les caisses.

Ces femmes semblent anticiper le moindre de leur mouvement.
- Ce qui est amusant, c’est qu’ils ont déjà capturé deux visiteuses par erreur. Nous avons dû les relâcher. Dommage, elles étaient plutôt jolies.
Gwen voudrait échapper au triste spectacle qui lui est offert. Mais elle ne peut résister à la fascination qu’exercent sur elle les écrans.

Diana n’a pas vu les hommes qui s’approchent d’elle. Quand elle devine leur présence, il est trop tard. Deux mains fermes saisissent ses poignets et tordent ses bras dans son dos. Elle crie, appelle à l’aide. Mais personne n’intervient. Les personnes aux environs se contentent de profiter du spectacle qu’elle offre. Où sont les sauveurs ? Est-ce encore un mensonge ?
Elle sent les cordes autour de ses poignets. Puis autour de ses bras au-dessus et au-dessous des coudes. D’autres autour de son torse. Une bâillon boule est enfoncé entre ses lèvres. La sangle est serrée sur sa nuque.
- Attachez lui les chevilles.
- Elle va avoir du mal à marcher.
- Elle n’aura pas besoin de marcher.

Diana devine les intentions de ces individus et tente de protester. Malheureusement, le bâillon étouffe ses tentatives de protestation.
- On dirait que la demoiselle a quelque chose à dire.
- Qui cela peut-il intéresser.

Les gangsters éclatent de rire. Diana remarque que ce rire semble s’étendre au-delà du groupe des vils individus. Elle réalise alors que plusieurs visiteurs se sont approchés et profitent du triste spectacle qu’elle offre. Et surtout qu’aucun ne s’oppose aux actes de ces criminels. Elle tente pourtant d’appeler à l’aide. Il doit y avoir des sauveurs parmi eux. Mais ce maudit bâillon est aussi efficace pour les appels à l’aide que pour les protestations.

Et à présent ses chevilles et ses cuisses sont ligotées. Elle peut à peine se tenir debout. Il n’est évidemment pas question de marcher. Mais ses ravisseurs ont la solution.
Le plus grand et le plus fort d’entre eux saisit sa taille et la hisse sans effort sur son épaule droite.
- Amenons notre amie à un endroit où nous pourrons la sécuriser.
- Tu vas pouvoir la porter jusque là
- Oh je pourrais la porter beaucoup plus loin.

L’infâme individu accompagne ses propos d’une tape sur les fesses de la captive qui ne peut retenir un gémissement de protestation.

Le groupe avance à travers l’entrepôt suivi des visiteurs. Diana continue de sentir sur son postérieur la main de son porteur.
- Nous y voilà. Nous allons pouvoir achever de sécuriser la demoiselle.

Le porteur de Diana la dépose sur le sol et la tient par les épaules pour l’aider à se tenir debout.
- Regarde comme tu vas être bien installée.

Diana, horrifiée fait face au plateau inférieur d’une caisse sur lequel sont fixés deux poteaux percés de trous à intervalle réguliers.

L’homme soulève la captive dans ses bras et la porte jusqu’au milieu des poteaux où il l’installe à genoux. La jeune femme constate que l’espace entre les poteaux est juste suffisant pour y loger son corps. Épuisée elle laisse ses fesses reposer sur ses chevilles, inquiète des intentions de ses ravisseurs.

Qui ne se font pas attendre.

Deux des hommes attachent ensemble les cuisses et les mollets de la captive et relient les liens à des anneaux disposés de chaque côté de ses cuisses.

Pendant ce temps leurs complices ont réuni les liens des poignets de la jeune femme à ceux de ses chevilles puis les ont fixés à un anneau planté dans le plateau de bois.
Diana ainsi ligotée est obligée de rester à genoux.

Gwen qui n’a malheureusement rien manqué de ce triste spectacle n’arrive pas à croire que ces hommes soient de simples visiteurs.

Alexandra a deviné ses pensées.
- Tu ne le croiras pas mais ces hommes sont bien des amateurs pour le ligotage. Ils ont juste bénéficié de la formation accélérée que nous offrons à ceux qui prennent le rôle de gangster. Tu admettras qu’ils sont plutôt doués.

Heureusement pour Gwen, son bâillon lui évite de répondre à l’affirmation de sa tortionnaire. Qui pourtant ne peut pas s’empêcher d’ajouter une nouvelle moquerie.
- Tu regrettes de ne pas pouvoir répondre. Ce n’est pas grave. Tu te doutes bien que si ton avis m’intéressait tu ne serais pas bâillonnée. Continuons plutôt de regarder les ennuis de ton amie.

Sous les yeux atterrés de Gwen, le buste de Diana est entouré de cordes dont les extrémités passent dans les trous des poteaux qui l’entourent. Les infâmes individus tirent de toute leur force sur les liens avant de les nouer. La captive sent les cordes s’enfoncer dans sa chair à travers le tissu de sa robe légère.

En quelques minutes elle est prise dans un réseau de liens qui l’immobilisent complétement. Les gangsters prennent le temps de vérifier la tension de ses liens et expriment leur satisfaction.
- Tendues comme des cordes à violon. C’est parfait.

A côté de Gwen, Alexandra exprime la même satisfaction.
- Ils sont vraiment très doués. Je n’aurais pas fait mieux. Tu es bien placée pour t’en rendre compte, n’est-ce pas ma petite Gwen.
La captive ne peut que constater que le sort de son amie ne semble guère meilleur que le sien.

Le chef des gangsters conclut son examen du ligotage de leur victime.
- Elle peut à peine bouger le petit doigt. Parfait. Retournons à notre partie de cartes.
Les quatre individus s’éloignent abandonnant leur victime au milieu des visiteurs qui ont assisté à son ligotage sans intervenir.

La captive leur lance des regards suppliants. N’y a-t-il personne pour la libérer. Mais elle ne croise que des yeux lubriques ravis de la voir dans cette situation.

Au bout de quelques instants, les spectateurs s’éloignent abandonnant la jeune femme sans remord apparent.

Une femme s’approche alors. Diana n’en retire aucun espoir. Elle reconnaît celle qui l’a convaincue de s’aventurer dans cette attraction.
- Et bien ma chérie, il n’a pas fallu longtemps pour que tu te fasses ligoter. Je commence à croire que toi et tes amies aimez ça.

Les yeux de la captive expriment la colère qu’elle éprouve face à de tels propos. C’est malheureusement tout ce qu’elle peut faire à moins de pousser des cris que son bâillon transforme en gémissements ridicules.

- Ce n’est pas en roulant des yeux que tu vas t’en sortir. Tu viens déjà de perdre une heure.

La femme désigne alors un compte à rebours sur lequel la captive voit les chiffres « 3 : 01 » s’afficher.
- Le compte à rebours s’est mis en marche quand tu es entrée dans l’attraction. Il te reste à peine trois heures…
La femme tourne la tête en direction du compte à rebours.
- En fait moins de trois heures pour sortir de l’attraction si tu veux obtenir ta liberté et celle de tes amies.

Diana a du mal à retenir ses larmes. Comment pourrait-elle se libérer de ses cordes qui la brûlent. Elle peut à peine frémir.
- Tu as raison. Tu es incapable de te libérer par tes propres moyens.
Diana humiliée baisse la tête. Sans doute le seul mouvement dont elle soit encore capable.

Mais la femme ne la laisse pas faire et tire sur les cheveux de la captive pour l’obliger à redresser la tête.
- Ce n’est pas ainsi que tu vas t’en sortir. Ta seule chance est qu’un des visiteurs te libère.
Essaie de faire appel à leur pitié. Tiens, je dépose même un couteau. Il suffit qu’un d’entre eux le ramasse et coupe tes liens. Il te reste plus de deux heures.
- Mppfbpfaillon.
- Qu’est-ce que tu essaies de dire.
- Mppfbfaillon
- Tu es gênée par ton bâillon ?
Diana hoche la tête pour exprimer son accord.
- ça, ma mignonne, c’est ton problème. Je suis là pour donner du piment au jeu. Pas pour t’aider.

Sur ces cruelles paroles, la femme s’éloigne abandonnant la captive à son triste sort.

Diana ne peut plus détacher ses yeux du compte à rebours qui semble défiler de plus en plus rapidement.

Les visiteurs passent, la regardent. Certains plus audacieux viennent examiner ses liens toucher son bâillon. Aucun ne l’aide.

Jusqu’à ce qu’arrive un couple qui a l’air joyeux et plus déterminé que les autres. Qui s’approche sans hésiter de la prisonnière.
- Encore une. Celle-là aussi est drôlement bien attachée.

Gwen a reconnu le couple qui est entré dans la roulotte et qui a été convaincu qu’elle était une candidate à l’attraction « reine de l’évasion ». Vont-ils enfin comprendre que ce n’est pas un jeu.
- Elle n’a pas l’air plus douée que l’autre.
Diana les regarde. Surprise. Parleraient-ils de Gwen ? ou de Beth ? pourvu qu’il ne s’agisse pas de Phyllis.

L’homme lui soulève le menton.
- Vous êtes aussi une candidate au rôle de reine de l’évasion ?

« Reine de l’évasion » ? Il se moque d’elle.
- Vous connaissez celle qui est dans la roulotte de la diseuse de bonne aventure ?

Gwen ! A présent, il n’y a plus de doute à avoir. Elle aussi est prisonnière. Elle est même la première à être tombée dans le piège.

L’homme sourit.
- Vous n’êtes pas plus douée que votre copine. Mais vous êtes sacrément excitante comme ça.

Sa compagne réagit.
- Tu vas arrêter de draguer toutes les filles ligotées et bâillonnées que tu rencontres.

L’homme embrasse la femme devant Diana outrée de l’attitude de ce couple infâme.
- Je me demande s’ils vendent des cordes quelque part.
- Pervers.
- Me dis pas que ça ne te tente pas.
- Je ne le dis pas.
Le couple s’éloigne en riant.

Alexandra qui aux côtés de Gwen a profité du spectacle se moque de sa victime.
- Ce couple est très sympathique. N’est-ce pas, ma petite Gwen.
Gwen humiliée pense qu’il reste à peine plus de deux heures avant la fin du compte à rebours.

Diana, qui avait cessé d’observer le compte à rebours pendant que couple la tourmentait moralement, vient de faire la même constatation. Elle réalise alors qu’elle est ligotée et bâillonnée depuis plus d’une heure. Et qu’elle commence à croire qu’elle a déjà perdu la partie.

- Besoin d’aide madame ?
La jeune femme s’efforce de tourner sa tête en direction de la voix. Elle provient d’un homme jeune musclé vêtu d’un jean et d’une chemise.

Dans d’autres circonstances, elle l’apprécierait. Et si c’était un des visiteurs qui a pris le rôle de sauveur ? Elle doit tenter sa chance. Elle hoche la tête pour confirmer qu’un peu d’aide ne lui déplairait pas. Elle aimerait pouvoir sourire. Son sourire a toujours été un de ses atouts. Malheureusement ce n’est pas très commode en étant bâillonnée. Il lui reste ses yeux qu’elle tourne vers l’homme en y mettant toute la séduction qu’il y a en elle. Et son corps qu’elle tente de mettre en valeur dans les cordes qui l’enserrent.

L’homme s’approche timidement. Les yeux de Diana expriment de plus en plus d’affection. Elle sent qu’elle trouvé le moyen d’échapper au sort qui lui est promis.

Depuis la chaise où elle prisonnière, Gwen est arrivée à la même conclusion. Elle n’ignore rien des talents de séduction de son amie. Malgré ses liens et son bâillon, son corps est parcouru d’agréables frissons.
Alexandra s’en rend compte et abat sa cravache sur les seins de la captive.
- Qu’est-ce que tu imagines petite idiote ? Que ton amie va s’en sortir parce qu’elle a convaincu un jeune homme de la défendre ?

Gwen ressent une soudaine inquiétude. Cet homme serait-il un complice des ravisseuses. Sa tortionnaire sourit.
- Tu ne te trompes pas. Cet homme est bien le sauveur. Mais je doute qu’il fasse le poids face aux gangsters. Tu penses bien que nous n’avons pas choisi un champion pour le rôle.

Malgré la dureté des paroles de sa geôlière Gwen continue d’espérer. Ces femmes sont trop sûres d’elles et elle connaît l’intelligence de son amie.
- Ainsi, tu ne me crois pas. Très bien nous allons nous livrer à un petit jeu. Si ton amie réussit à s’échapper grâce à ce jeune homme... je t’enlèverai ton bâillon.
Le regard de Gwen montre qu’elle espérait plus.
- Tu ne croyais tout de même pas que j’allais te libérer.
Gwen ne peut évidemment pas répondre.
- Mais si elle échoue, tes tétons hériteront de ces deux magnifiques pinces.
Les yeux brillants de Gwen expriment son désarroi face à la cruauté de cette femme.
- Et bien, tu n’as plus confiance en ton amie. Nous allons voir qui a raison.

Toujours prisonnière de ses liens. Diana bafouille.
- Mpfbaillon
- Vous voulez que je retire votre bâillon ?
Ce jeune homme est-il stupide ? Il croit qu’elle est dans cette situation par plaisir. Puis elle réalise. Bien sûr même si c’est un de ceux qui a le rôle de sauveur, il croit qu’il s’agit d’un jeu. Et il joue le jeu. Elle hoche la tête pour confirmer qu’elle souhaite être libérée de ce bâillon.

L’homme s’exécute. La captive retrouve enfin l’usage de la parole.
- Monsieur, libérez moi.
- Comment vous êtes vous retrouvée dans cette situation ?
Un bavard. C’est bien sa chance.
- J’examinais le contenu d’une des caisses de l’entrepôt. Les propriétaires m’ont surprise et m’ont ligotée avant que je puisse m’expliquer.
- Pourquoi fouilliez vous dans les caisses ?
Et en plus, il veut tout savoir.
- Je cherchais un livre. Mais je vous en prie, coupez mes liens. Nous discuterons plus tard.
- Est-ce que ce ne serait pas ce livre ?

L’homme montre un album de bandes dessinées intitulé « les aventures de Gwendoline ». Le dessin de couverture montre une jeune femme ligotée et bâillonnée attachée à un arbre. Diana suppose que c’est sans doute l’expression de l’humour des organisatrices de ce guet-apens.
- C’est bien ce livre. Mais est-ce que vous voulez bien me libérer ?
- C’est que vous êtes sacrément belle ligotée comme ça.

Gwen est horrifiée. Cet homme ne va quand même pas abandonner son amie dans cette situation.

Heureusement Diana a d’autres arguments.
- Je serai aussi belle si je ne suis pas ligotée et je saurai me monter reconnaissante.
- Vraiment ? Je peux avoir un avant goût ?

Diana est de plus en plus inquiète. Le compte à rebours défile. Il lui reste quatre-vingt dix minutes pour sortir de ce piège et les gangsters peuvent revenir d’un instant à l’autre.
- Vous avez remarqué que je suis étroitement ligotée. Je ne peux pas faire grand chose.
- J’ai libéré votre bouche.
Diana est parcourue par un frisson de dégoût. A quoi pense cet homme.
- Je me contenterai d’un baiser.

Coup de chance, elle a affaire à un romantique.
- Je vous embrasserai mieux quand je serai libre.
- Je vais vous faire confiance. J’espère que je ne serai pas déçu.

L’homme saisit le couteau et libère Diana des cordes qui l’enserrent. Cela prend du temps. Les nœuds sont très serrés et il doit faire attention à ne pas la blesser. La captive est inquiète. Elle surveille le compte à rebours et guette le retour des gangsters. Enfin les derniers liens tombent sur le sol. La jeune femme est épuisée par les épreuves. L’homme l’aide à se relever.

Elle l’embrasse longuement et passionnément. Elle profite du baiser qui représente un instant de grâce au milieu des épreuves qu’elle a subi.
Aux côtés de Gwen, Alexandra sourit.
- Ton amie se débrouille bien. Je crois que cette partie va être amusante.

Le baiser prend fin. Après quelques instants de silence de part et d’autre l’homme se présente.
- Je m’appelle Jim. Où dois-je vous conduire ?
- Je dois amener ce livre à un bouquiniste à l’extrémité de l’attraction suivante
- Et ceux qui vous ont attachée vont tenter de s’y opposer ?
- C’est possible. Je comprendrai que vous hésitiez. Cela pourrait être dangereux.
Tout en parlant elle pose la main sur le bras du jeune homme qui sourit.
- Je n’ai pas peur. Je vous défendrai jusqu’au bout.
- Commençons par franchir la prochaine porte.

Toujours ligotée et bâillonnée sur sa chaise, Gwen oublie pourtant la brulure de ses liens et l’infâme boule de mousse qui envahit sa bouche. Elle suit la progression de Diana qui va, avec l’aide de son nouveau compagnon franchir la porte qui mène au prochain tableau du « boulevard du crime ». Serait-il possible que son amie ait trouvé le moyen de vaincre leurs ravisseuses ?

Diana se retrouve au milieu dans la reproduction d’une cave sordide où les quatre gansters armés jouent aux cartes.

Inquiète pour le sort de son amie, Gwen gémit dans son bâillon.
- Ne t’inquiète pas, il s’agit d’armes factices qui envoient des billes remplies de peinture mais si le protecteur de Diana est touché, il doit se retirer du jeu et la laisser entre les mains des autres joueurs.

Dans la salle de jeu, les quatre hommes se sont levés et examinent sans vergogne la jeune femme qui prend conscience de l’état désastreux de sa robe qui colle à son corps et permet de constater l’absence de soutien-gorge.
- Qui t’a autorisé à détacher ce joli petit lot ?

Sans hésiter Jim se jette sur le groupe et frappe un des hommes qui surpris s’écroule sur le sol.
- Fuis Diana
La jeune femme se précipite vers la porte pendant que les trois hommes bloquent le passage à Jim.
Le chef donne un ordre aux deux autres hommes.
- Poursuivez la fille pendant que je m’occupe de ce crétin.
Les complices de l’ignoble individu obéissent sans hésiter.

Gwen n’arrive pas à croire le combat insensé auquel se préparent les deux joueurs face à face.
- N’est-ce pas étonnant, ma chérie, la facilité avec laquelle les hommes prennent le jeu au sérieux.

Une fois la porte franchie, Diane se retrouve dans la reproduction d’une avenue de l’ancienne New-York. Elle hésite un instant. Elle doute que son compagnon triomphe des trois criminels. Elle n’a que quelques instants. Comment reconnaître des alliés potentiels. Elle entend la porte claquer dans son dos se retourne et voit les deux criminels à sa poursuite.
Elle s’élance sans hésiter. Elle voit un policier en train d’effectuer sa ronde mais se rappelle à temps que les policiers ne sont pas là pour l’aider. Il vaut mieux l’éviter. Trop tard, il s’interpose.
- Et bien, où courrez-vous comme ça, ma petite dame.

Elle décide de jouer le jeu.
- Ces deux hommes veulent me kidnapper.
- Elle nous a volé l’argent du jeu.
- Et où est-ce que je le cacherais.

Avant même que l’homme réponde, Diana réalise qu’elle a fait une erreur.
- On a qu’à te fouiller.
Le policier réagit.
- On va régler ça au poste. Tourne toi.

Diana tente de protester.
- Pourquoi ?
- Pour te mettre les menottes.
- Mais ce n’est pas utile, je suis prête à vous suivre.
- Je te conseille d’obéir.
- Je dois garder ce livre.
- Donne le, je vais en prendre soin.

Diana regarde l’attroupement. Personne ne semble prêt à la défendre. Elle tend ses mains.
- Pas comme ça. Dans ton dos.

La jeune femme obéit et sent les bracelets d’acier se fermer sur ses poignets. Mais cela ne s’arrête pas là. L’homme enchaîne aussi ses chevilles et relie les deux chaînes par une troisième qui oblige Diana à se pencher légèrement en arrière.
- Pourquoi la traitez-vous ainsi. Elle n’a rien fait.

Diana reconnaît la voix de Jim. Elle se réjouit que le jeune homme ait triomphé dans le corps à corps.
- Ces deux hommes l’accusent d’avoir volé de l’argent.
- Ils voulaient la kidnapper pour leur immonde trafic.
- Vous avez qu’à nous suivre au poste on réglera ça ensemble.
- Enlevez lui les menottes au moins.
- Je te conseille de te calmer mon gars.
- Elle est prête à vous suivre.

Diana voudrait alerter Jim. Le prévenir du risque qu’il prend. Mais elle comprend que c’est trop tard quand un des criminels intervient.
- On peut s’en occuper si vous voulez.
Le policier sourit.
- Faites donc ça.
Diana crie.
- Non !!
Mais c’est trop tard. Jim reçoit un coup de poing au ventre qui le plie en deux. Les deux hommes se ruent sur lui et le rouent de coups.

Diana, horrifiée, souhaite appeler la foule qui s’est attroupée à l’aide. Malheureusement, le policier a anticipé sa réaction.
- Toi tu as gagné un bâillon.
L’homme brandit un chiffon et un tube de cuir auquel est fixé une sangle. Diana essaie d’appeler les spectateurs indifférents à l’aide.
- Ne le laissez pas faire. Aidez moi.
Personne ne bouge. L’homme inséré le chiffon malodorant dans la bouche de la jeune femme, le tube de cuir entre ses lèvres et fixe le tout en serrant la courroie sur sa nuque.
- Allons au poste à présent.

La jeune femme désespérée a un dernier regard vers le livre posé sur le sol. Le policier s’en rend compte.
- Ce livre est si important.
Il se penche et le ramasse. Commence à le feuilleter. Se montre de plus en plus intéressé. Diana cherche à voir ce qui est arrivé à Jim. Mais elle constate qu’il a disparu. Les deux hommes l’ont certainement emmené dans un lieu isolé pour l’achever.

Le policier a l’air de plus en plus passionné par sa lecture et semble l’avoir oubliée. Elle pourrait en profiter pour fuir. Mais où irait-elle avec ses chevilles et ses poignets enchaînés. Elle doit prendre le risque et commence à se déplacer. Le son de ses chaînes qui s’entrechoquent suffit à éveiller l’attention de l’individu.
- Tu crois aller où comme ça. Si ça ne t’ennuie pas, je garde le livre le temps de finir de le lire pendant ma pause. Allons au poste.

Il accompagne son ordre d’une tape sur les fesses de sa prisonnière.
La jeune femme obéit consciente qu’elle a sans doute perdu la partie.

C’est aussi le sentiment de Gwen, toujours prisonnière dans la roulotte de la diseuse de bonne aventure.
Pourtant Alexandra décide de la rassurer.
- Ne t’inquiète pas ma mignonne. Le jeu n’est pas terminé. Ton amie peut encore retourner la situation.

Gwen éprouve alors un sentiment de soulagement vite douché par la réflexion suivante.
- Ceci dit, l’issue ne fait aucun doute.
Le soupir de désespoir bien qu’étouffé par son bâillon n’échappe pas à sa ravisseuse.
- Tu as remarqué la facilité avec laquelle les hommes se conforment aux rôles qu’on leur donne.

Diana avance péniblement. Chaque pas tire sur la chaîne qui enserre ses poignets. L’oblige à se pencher en arrière.
- Tu as l’intention de traîner comme ça jusqu’au poste.
Diana lance à l’ignoble individu un regard suppliant. L’homme sourit.
- Je comprends tu as besoin de motivation.
L’homme déploie un bâton mince et extensible avec lequel il frappe les fesses de la prisonnière. Le coup est à peine appuyé mais suffisamment douloureux pour que la malheureuse jeune femme ne puisse pas retenir un cri de douleur étouffé par son bâillon.

Gwen qui a assisté à la scène depuis sa prison a crié aussi. Elle ne peut pas croire que l’homme ne soit pas un complice de ses ravisseuses mais un visiteur qui a accepté le rôle de policier.
- Tu n’y peux rien ma chérie. C’est l’effet que vous faites aux hommes comme aux autres femmes. Vous révélez malgré vous leurs plus noirs instincts. Il suffit de créer la situation qui convient.

Pendant ce temps, Diana a repris sa marche et s’efforce d’avancer le plus rapidement possible malgré la douleur de ses bras, de ses jambes et de son dos. Pour la motiver, l’ignoble individu effleure régulièrement ses fesses avec l’extrémité de sa badine.

Le duo arrive enfin au poste de police. L’homme s’approche d’une femme debout derrière un comptoir.
- Qu’est-ce que tu amènes là ?
- Une femme accusée d’avoir volé de l’argent dans une partie de carte.
- Pourquoi tu ne l’as pas fouillée.
- Tu sais bien que je n’ai pas le droit de fouiller les femmes.
- C’est vrai. On va aller au plus simple.

La policière contourne le comptoir et déchire la robe de Diana qui se retrouve entièrement nue à l’exception de son slip.
- Manifestement, elle n’a rien volé. Tu peux la libérer.
L’homme délivre la jeune femme de ses chaînes et de son bâillon.
- Tu peux partir.
- Je ne vais pas sortir ainsi.
- Je n’ai pas l’impression que tu aies le choix. Rassure toi, le délit d’attentat à la pudeur n’existe pas ici.
- Vous ne pouvez pas me donner des habits ?
- Si tu sais comment les payer.
- Vous voyez bien que je n’ai pas d’argent. Je l’ai laissé à l’entrée de l’attraction.
- Pourquoi avoir fait ça ?

Diana comprend qu’elle a été piégée. Mais à quoi pouvait-elle s’attendre ?
Mais la femme semble la prendre en pitié.
- Allez, on va voir si on n’a pas autre chose à te proposer parmi ce qu’on a confisqué.
Diana suit la femme qui l’amène dans une pièce emplie de vêtements. La femme fouille sur des étagères et tend une jupe en cuir fendue sur les côtés et un haut de la même matière.
- Essaie ça.
- Je ne peux pas sortir avec ces habits.
- Si tu préfères sortir telle que tu es, n’hésite pas.

Diana sait qu’elle n’a pas le choix et s’habille rapidement.
- Tu es superbe.
La jeune femme s’observe dans un miroir et reconnaît que dans d’autres circonstances, elle apprécierait certainement sa tenue. La jupe fendue s’arrête en haut des cuisses et met en valeur ses jambes. Le haut laisse son ventre découvert. Diana sait qu’elle est séduisante. Mais aujourd’hui, elle aurait préféré être moins attirante.
- Enfile ces chaussures.
Des talons aiguilles. Cette fois c’est complet.
- Je préférerais garder mes chaussures.
- Qui t’a dit que tu avais le choix. Tu mets ces chaussures ou tu rends tes vêtements.

Diana se résigne et accepte le marché.
- J’avais un livre quand j’ai été interpellée. Votre homme l’a pris. S’il pouvait me le rendre.
- On va voir ça.
Heureusement, le policier est toujours là. Plongé dans les aventures de Gwendoline qu’il semble apprécier.
- Rend le livre à la demoiselle.
- Qui dit qu’elle ne l’a pas volé ?
- Les plaignants t’ont parlé du livre ?
- Non seulement de l’argent.
- Alors rend le lui.

Diana sort du poste de police en sentant les regards des hommes et des femmes fixés sur son dos. Une fois dans la rue. Elle cherche la boutique du bouquiniste. Elle est à deux pas.
Elle se dirige vers elle.

- La voilà.

Les quatre criminels sont à ses trousses. Elle pense un instant au pauvre Jim qu’ils ont dû massacrer. Mais elle n’a pas le temps de s’appesantir. Elle doit remettre le livre au bouquiniste. Alors le jeu prendra fin. Elle ouvre la porte. Elle entre dans la boutique. Elle est sauvée.

Le bouquiniste lève les yeux vers elle.
- Que désirez-vous ?
- On m’a dit de vous remettre ce livre.
- Voyons ça.
L’homme regarde à peine l’ouvrage et le rend à Diana.
- Ce n’est pas la bonne édition.

Gwen devant l’écran de télévision réalise la duplicité de leurs ravisseuses. Une édition précise d’un livre rare. Son amie n’avait aucune chance.

Diana n’a pas le temps de se désoler. Deux mains s’abattent sur ses épaules. La tirent en arrière. La ramènent dans la rue. La jettent au sol. Elle se redresse. Prend appui sur ses genoux. Entourée des quatre hommes qui la poursuivaient. Qui l’ont capturée.
- Tu peux te relever et mettre tes mains dans ton dos.
La jeune femme obéit. Elle sent à nouveau des bracelets d’acier qui se referment sur ses poignets. Deux autres sur ses chevilles. Un collier métallique autour de son cou. Ses bras sont tordus dans son dos jusqu’à que que ses poignets croisés et enchaînés soient presque à hauteur de ses omoplates puis reliés par une chaîne à son collier.
Elle tente d’attirer la pitié de ses ravisseurs.
- Mes bras me font mal.
- Ce n’est qu’un début.

Une corde est attachée au collier de la captive. Elle essaie encore de protester.
- Ce n’est pas la peine de me mettre en laisse. Je vais obéir.
- Bien sûr que tu vas obéir. Ce n’est pas comme si tu avais le choix.
- On devrait la bâillonner.
- Tu as peur qu’elle appelle à l’aide.
- Elle peut toujours appeler. Personne ne répondra. C’est juste pour qu’elle nous casse pas les oreilles. Et puis…
L’homme passe la main sous la jupe fendue de la prisonnière et saisit son slip qu’il arrache sans ménagement.
- On ne met pas un slip quand on porte une jupe pareille.
Les trois hommes éclatent de rire.
- Tu as raison. Il sera plus utile dans sa bouche.

Diana laisse les hommes enfoncer le sous-vêtement puis le fixer avec des bandes de tissu sans résister.

Le chef des ignobles individus saisit la laisse et tire dessus. Diana le suit en s’efforçant de suivre le rythme de sa marche malgré ses chaînes qui la ralentissent.

Les hommes remarquent sa docilité. Celui qui est derrière elle lui donne une tape sur les fesses. Pas pour la punir. Pour la féliciter de sa docilité.

Gwen qui a assisté à ce triste spectacle est désespérée. Diana a toujours été la plus forte des quatre. Et elle a été maîtrisée et soumise par des hommes qui ne font que s’amuser mais qui ont bénéficié des moyens que les dirigeantes ont mis à leur disposition. Un seul homme a envisagé de l’aider et il a été battu.

Quant à elle, elle n’a pas d’autre que celui d’assister au supplice de son amie qui avance au milieu des rires moqueurs et des insultes. Soudain, la foule des visiteurs s’écarte. Laisse passer Jim. La prisonnière ne pensait pas le revoir. Mais le plus surprenant est qu’il ne semble pas blessé. Aucune marque de coup. Aucune difficulté à marcher à se déplacer. Il s’approche du chef du quatuor.
- Je vais prendre le relais.
L’homme lui tend la laisse de la captive. Jim s’en empare et tire dessus. La captive sent la morsure du collier et gémit dans son bâillon.
- Tu peux gémir tant que tu veux. Du moment que tu obéis.

Diana suit celui qu’elle a cru être un ami avec de grandes difficultés. Il marche très vite sans s’inquiéter des chaînes qui entravent les chevilles de sa victime. Sans oublier les talons hauts qui ne l’aident pas vraiment.

Gwen qui a suivi la scène sur les écrans de télévision n’arrive pas à le croire. Alexandra se moque d’elle une fois de plus.
- C’est triste à dire : personne n’a accepté le rôle du sauveur. Nous avons dû convaincre ce garçon de faire semblant pour pimenter l’attraction. Il s’en est bien tiré. C’était très amusant de voir ton idiote d’amie s’en remettre à cette petite ordure. Presque autant que te sentir espérer qu’elle allait s’en sortir grâce à lui.
Gwen sent des larmes de rage couler sur ses joues et se perdre dans son bâillon.

Pendant ce temps Diana d’avancer au milieu des rires et des moqueries. Elle a de plus en plus de mal à suivre la marche que lui impose le cruel Jim et finit par tomber. Son ravisseur s’arrête et l’observe.
- Qu’est-ce que tu attends pour te relever.
Diana aimerait répondre que ce n’est pas facile avec ses chevilles entravées et ses bras enchaînés dans son dos. Mais c’est difficile en étant bâillonnée. Elle ne peut qu’émettre des grognements de protestation. Jim s’approche et l’aide à se relever. Sentir ses mains sur elle la dégoûte à présent. Mais elle n’y peut rien.
Le couple arrive enfin dans un café où l’attendent plusieurs femmes parmi lesquelles Diana reconnaît celles qui ont organisé le combat de Beth ainsi que celle qui l’a convaincue d’entrer dans l’attraction.
- Et bien ma chérie. Je crois que l’on peut considérer que tu as perdu.
La femme désigne le compte à rebours. Diana constate qu’il reste à peine cinq minutes.
- Si tu le souhaites. Tu peux ressortir et tenter de trouver de l’aide dans le temps qui reste. Bien sûr, il faudrait aussi que tu trouves la bonne édition du livre.

Bien qu’elle sache qu’elle n’a aucune chance de réussir, la jeune femme se dirige péniblement vers la sortie du café.
- Elle est vraiment têtue.
- C’est ce qui rend notre travail amusant.
Diana atteint le seuil quand la fin du compte à rebours retentit.
- Une des femmes saisit la corde qui pend à son collier et la ramène au centre de la salle.
Elle s’adresse à Jim.
- Merci de votre participation. Nous allons nous occuper d’elle.
L’homme semble soudain douter.
- Mais vous allez la relâcher.
- Ne vous inquiétez pas de ça. Allez donc profiter des autres attractions.
Jim hésite un instant. Puis après un dernier regard vers la captive sort du café.

Entourée de ses ravisseuses. Diana attend la suite.
- Allons dans l’arrière-salle. Nous avons une surprise pour toi.
Diana obéit inquiète de ce que pourrait être cette surprise.

C’est aussi le cas de Gwen que le sourire cruel d’Alexandra ne rassure pas.

Dans l’arrière-salle, Diana voit une jeune femme ligotée et bâillonnée. Le buste et la tête penchés, les bras levés en arrière attachés à un portique au-dessus d’elle.
La femme relève la tête. Le cri de désespoir et de rage que poussent en même Gwen et Diana est étouffé par leur bâillon.
Elles ont toutes deux reconnu Phyllis.
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stephanie
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Re: La fête foraine

Message par stephanie »

J'adore cette histoire.
La situer dans une fête foraine est une vraie trouvaille.
Bravo aussi pour les descriptions des ligotages, des sentiments éprouvés par ces jeunes femmes.
Quand au déroulement implacable du scénario, il est envoutant et donne envie de rejoindre nos quatre héroïnes dans leur carcan de cordes.
Merci mille fois Gwen...

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Mad Hatter
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Re: La fête foraine

Message par Mad Hatter »

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Ouh là situation semble critique, mais comment les retrouver :ane ?
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Gwenboyfriend
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Re: La fête foraine

Message par Gwenboyfriend »

Merci pour vos messages. A présent un petit :

Intermède

Face à l’écran qui lui montre Phyllis ligotée, bâillonnée, les bras reliés à un crochet suspendu au plafond, Gwen comprend qu’elle et ses amies ont perdu toute chance d’échapper au piège qui leur a été tendu.
- Et bien ma chérie, je crois que tu as perdu ton pari.

Gwen ne comprend pas. De quel pari parle Alexandra ? Heureusement son bâillon lui évite de poser une question qui n’aurait pour résultat que d’agacer sa ravisseuse. Elle ne tarde pas à comprendre quand cette dernière brandit deux pinces à tétons.
- Ne me dis pas que tu avais oublié ce que je t’avais promis si Diana échouait.

Gwen supplie dans son bâillon. Tire sur ses liens. Évidemment en vain. Elle sait qu’il lui est impossible de se libérer des cordes qui la brûlent et qu’elle n’a réussi qu’à resserrer ses nœuds à tel point qu’elle doute qu’ils puissent l’être davantage.

Quant à son bâillon elle en a constaté l’efficacité. Il ne lui autorise que des gémissements ou des soupirs qui amusent sa tortionnaire et lui donnent l’occasion de la punir davantage. Comme à l’instant présent.
- Si tu continues de couiner dans ton bâillon je vais ajouter quelques accessoires qui t’apprendront à rester calme.

La captive cesse de s’agiter et de supplier vainement. Alexandra fixe une première pince. Bien qu’elle s’y soit préparée l’intensité de la douleur est une surprise pour la jeune femme qui ne peut s’empêcher de crier dans son bâillon et de tirer à nouveau sur ses liens avec tant de force qu’elle réussit… à serrer davantage ses nœuds et à associer la douleur de la pince et la brûlure des cordes.
- Tu es bien sensible. Il va falloir faire des progrès. Nos attractions ne sont pas prévues pour des jeunes femmes douillettes.

Gwen réussit à cesser de s’agiter vainement.
- Je vois que tu arrives à te calmer. La deuxième pince sera plus facile à supporter.

Les yeux de la prisonnière se font suppliants. Mais elle parvient à ne pas protester et ne s’agite pas dans ses liens.
- Tu deviens raisonnable. C’est bien. Mais ne le deviens pas trop. Ce serait moins amusant.

La criminelle fixe alors la deuxième pince. Bien qu’elle s’attende à la douleur Gwen ne parvient pas à retenir ses gémissements efficacement étouffés par le bâillon. Elle ne réussit pas davantage à éviter de tirer à nouveau sur ses liens.

Alexandra essuie tendrement les larmes qui coulent sur le bâillon de sa victime.
- Je sens que ça va être un vrai plaisir de jouer avec toi. Essaie de te calmer à présent.

Au bout de quelques instants Gwen réussit à se maîtriser et à cesser ses vaines agitations.
- C’est bien. Tu es une esclave raisonnable. Pour te récompenser je te propose de voir comment nous avons capturé ton amie Phyllis.

Sur les écrans de télévision apparaissent alors les images enregistrées des aventures de Phyllis. Gwen songe qu’il s’agit d’une bien triste récompense mais digne des femmes qui ont fait d’elle une prisonnière.

Phyllis s’est heurtée au même obstacle que Diana pour sortir de la fête foraine. Elle devait avoir participé à une attraction. Elle a deviné qu’il s’agissait d’un piège et s’est interrogée sur la façon dont leurs adversaires s’y prenaient pour connaître tous leurs mouvements. Elle a alors pensé qu’il s’agissait du badge qu’on leur avait remis à l’entrée. Elle a décidé de le jeter. Mais cela ne suffisait pas. Elle a pris conscience des nombreuses caméras présentes sur le site. Elle devait trouver un moyen de changer d’apparence avant de se débarrasser du badge. C’est alors qu’elle a avisé le stand de vente de déguisements. C’était la solution.

Gwen voit son amie se diriger vers le stand transformé en magasin. Elle assiste à l’échange avec la vendeuse qui propose une tenue d’exploratrice. Une jupe droite, une chemise légère, un chapeau de brousse et des bottes. Idéale pour l’attraction « aventures dans la jungle », la seule attraction en plein air

La jeune femme va dans la cabine d’essayage. La caméra ne la suit pas.

Alexandra, s’empresse d’expliquer ce qui s’est passé à sa prisonnière.
- Nous n’avons pas mis de caméras à l’intérieur des cabines d’essayage. Un oubli que nous allons réparer. Je dois reconnaître que ton amie a été astucieuse. Elle a trouvé et arraché les mouchards cachés dans les vêtements. Ensuite, elle a attendu l’annonce du début de l’attraction. Elle est sortie de la cabine, a payé ses achats et s’est précipité au milieu d’un groupe de femmes habillées en exploratrices en se débrouillant pour cacher son visage. Nous l’avons perdu de vue pendant plusieurs minutes.

Sur la chaise où elle est ligotée et bâillonnée, Gwen se réjouit de l’intelligence de Phyllis. Jusqu’à l’instant où elle se rappelle qu’elle aussi a échoué.

L’écran de télévision montre alors les différents décors de l’attraction inspiré des jungles de l’ancienne Amérique du Sud emplie de villages d’indiens, de chutes d’eau, d’animaux sauvages, et même d’une reconstitution d’une pyramide.

- Cette attraction est une de nos meilleures. Ton amie y est restée six heures et a vécue toutes sortes d’aventures. Je suppose que tu es impatiente d’y assister.

Gwen est évidemment incapable de s’opposer à la proposition de sa tortionnaire qui sourit en observant l’impuissance de sa victime qui ne semble même plus songer à se débattre dans ses liens.

L’écran de télévision montre alors un plan d’une statue autour de laquelle s’affairent quelques femmes habillées comme des indiennes Sud américaines. Soudain Phyllis surgit de la végétation qui imite la forêt vierge. Gwen est surprise. La caméra semblait attendre l’arrivée de son amie. Comment cela est-il possible puisqu’Alexandra affirme qu’elles avaient perdu sa trace ? Une fois de plus, Gwen se reproche sa réaction. Comment peut-elle s’inquiéter de l’origine d’une prise de vue alors qu’elle est nue, ligotée et bâillonnées sur une chaise, que des pinces serrent douloureusement ses tétons et que ses amies sont, elles aussi, des captives ?

Alexandra s’amuse de sa réaction et s’empresse de répondre à sa question inévitablement muette.
- Tu excuseras cet effet dramatique. Tu as raison de penser que nous n’avons retrouvé la trace de ton astucieuse camarade qu’à cet instant. Mes associées ont alors cherché le plan le plus dramatique pour t’en faire profiter. A présent, je te propose de t’installer confortablement…

La cynique criminelle s’interrompt puis reprend.
- Ou plutôt : je vais m’installer confortablement pour suivre la suite des aventures de ton amie puisque toi tu es déjà installée.

Désespérée, épuisée, Gwen sait qu’elle n’a pas d’autre choix que de suivre les événements dont elle connaît hélas l’issue.
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Re: La fête foraine

Message par Mad Hatter »

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Re: La fête foraine

Message par Gwenboyfriend »

Phyllis sur la rivière

Face à la statue qui représente une femme imposante et armée, Phyllis reste un instant figée. Cette femme ne semble pas amicale. Elle devine qu’elle imite une idole telle que les conquistadors de l’ancienne Europe en ont rencontrées. Elle préfère ne pas s’attarder. C’est seulement à cet instant qu’elle prend conscience de la présence des quatre femmes qui entourent la statue. Vêtues comme des indiennes, elles l’observent fixement. Devinant le danger, la jeune femme fait demi-tour et s’enfonce dans jungle factice. Elle n’entend pas les femmes se lancer à sa poursuite et songe qu’elle s’est sans doute affolée sans raison. Après tout, rien ne prouve que les craintes de Diana sont fondées. Ce qui est arrivé à Beth n’est sans doute qu’un jeu un peu trop réaliste. Perdue dans ses pensées, elle n’observe pas le sol

Brusquement, elle est soulevée, emportée dans les airs, prise dans les mailles d’un filet suspendue à un arbre. Elle crie se débat et ne réussit qu’à resserrer le filet autour d’elle. Elle entend des sons. Et voit apparaître des exploratrices. Elle craignait que ce soit les indiennes. Elle appelle à l’aide. Les deux exploratrices s’arrêtent et observent la jeune femme prisonnière du filet.
- Pourquoi devrions nous vous aider ?
- Nous sommes des exploratrices, donc des alliées.
- Vous n’avez pas bien lu l’enjeu de l’attraction.
- Que voulez-vous dire ?
- Nous ne sommes pas des alliées mais des adversaires. L’objectif est d’être les premières à trouver une l’idole et à l’amener aux organisatrices de l’attraction pour gagner le prix.
- Mais vous êtes deux.
- Nous avons le droit de conclure des alliances. Mais je ne vois pas quel serait notre intérêt d’en conclure une avec toi.
- Je sais où est l’idole. Libérez moi et je vous y conduis.
- Si tu parles de la statue à quelques centaines de mètres. Ce n’est pas l’idole.

La compagne de la jeune femme intervient.
- Les indiennes sont à nos trousses. Filons.
- Bonne idée. Mais avant…

La femme se retourne et crie.
- A l’aide, À l’aide.
- Qu’est-ce qui te prend.
- Elles vont tomber sur l’idiote dans le filet. Ça va les occuper.
Les deux femmes s’élancent sans attendre et abandonnent la malheureuse Phyllis dans triste situation.

Phyllis comprend qu’il est inutile de se débattre dans le filet et attend l’arrivée des indiennes. Qui ne tarde pas.
- Voici la chienne qui a interrompu notre cérémonie.
La jeune femme voit alors un moyen d’échapper au piège qui lui est tendu.
- Je ne suis pas votre ennemie. Mais il y a deux femmes qui se préparent à voler votre idole.
- Ne t’inquiète pas de ces deux là. Une mauvaise surprise les attend.


Le filet avec son précieux colis est déposé sur le sol. Phyllis est libérée. Espérant prendre les indiennes par surprise, elle se jette sur la chef mais est aussitôt maîtrisée. Ses bras et ses poignets sont tordus dans son dos et solidement ligotés par des cordes qui entourent son buste ses épaules et ses seins.

Elle supplie.
- Desserrez mes liens. C’est trop douloureux.

La réponse de la chef ne se fait pas attendre.
- Qu’est-ce que vous attendez pour la bâillonner.
- Non, non, je ne dirai plus rien.

Les vaines promesses de Phyllis ne sont pas entendues. Une des indiennes passe la main sous sa jupe et arrache son slip qu’une autre enfonce dans sa bouche pendant que la première déchire le bas de sa jupe pour le nouer sur sa bouche.
- Je crois qu’elle va se tenir tranquille.
- Elle a l’air un peu oppressée.
- Sa chemise est trop serrée.
- On va arranger ça.

L’indienne écarte brutalement les pans du chemisier de sa victime découvrant une généreuse poitrine.

Les indiennes achèvent leur travail en passant un nœud coulant autour du cou de la captive. Le groupe se met en marche. La chef des indiennes marche devant et tire sur le licol de la prisonnière qui sent les deux autres indiennes derrière elle.

La jeune femme songe qu’elles ne lui ont pas attaché les chevilles et qu’elles n’ont pas trouvé le couteau caché dans ses bottes. Couteau qui est encore plus inaccessible que quand elle emprisonnée dans le filet et qu’elle n’a pas songé à utiliser. Elle doit profiter de la première occasion et tenter de s’enfuir.

Ce n’est malheureusement pas si simple. Les indiennes avancent rapidement sans s’inquiéter du fait que leur victime est incapable d’écarter les branches qui heurtent violemment son buste et ses cuisses. Certaines présentent même des épines qui déchirent le tissu de sa chemise et griffent sa peau et ses cuisses.

Le groupe sort enfin de la forêt et s’arrête en haut d’une montagne. Phyllis voit sa chance. Elle donne un violent coup de pied à celle qui la précède et qui surprise lâche la laisse de sa victime qui sans hésiter se lance dans la pente.

La jeune femme court de toutes ses forces et rencontre des difficultés pour conserver son équilibre. Elle finit par trébucher et roule le long de la pente. Pour s’arrêter au bord d’une rivière.

Elle n’entend pas ses ravisseuses mais supposant qu’elles sont à sa recherche, elle se réfugie dans l’anfractuosité d’un rocher qui constitue une cachette de fortune.

Le temps s’écoule et ses poursuivantes n’arrivent pas. Phyllis songe alors qu’il est temps d’utiliser son couteau. Et réalise alors qu’il lui est impossible de l’atteindre avec ses bras liés et tordus dans son dos.

La seule solution et de parvenir à faire glisser la botte en la poussant avec son pied.
La jeune femme commence sa douloureuse et longue tâche. Elle ignore combien de temps s’est écoulé avant d’y parvenir et de voir enfin l’instrument de sa liberté. Il lui reste alors à se tourner pour saisir l’arme entre ses doigts et couper avec difficulté ses liens. Le couteau lui échappe plusieurs fois et elle craint à chaque fois de le voir rouler et disparaître dans la rivière.

Elle réussit pourtant à rester calme et éprouve un sentiment de victoire quand enfin ses poignets sont libres. Libérer son torse devient alors facile. De même que se débarrasser de l’infâme bâillon.

Phyllis songe alors que si elle arrive à sortir de l’attraction, il lui faudra faire l’acquisition d’une nouvelle tenue. Il est malheureusement trop tôt pour ça. Elle remet ses bottes et cache le couteau à l’intérieur. Elle se remet en marche et décide de suivre le cours de la rivière.

Elle entend les voix des indiennes et s’approche prudemment et découvre que le groupe s’est agrandi et a capturé les deux exploratrices. Les deux femmes sont suspendues par les bras au dessus d’un trou où fourmillent de nombreuses et énormes araignées. Les indiennes s’éloignent en les abandonnant à leur sort.

Phyllis envisage un instant de laisser les deux femmes se débrouiller puis songe qu’elle a besoin d’alliées.

Elle s’approche prudemment.
- Votre situation ne semble pas très confortable.

Les captives ne sont pas bâillonnées et peuvent alors répondre.
- Libère nous et nous serons associées.
- Cela ne semblait pas vous convenir tout à l’heure.
- Nous avons changé d’avis.
- Je vais plutôt chercher des alliées plus aimables.
- Tu n’en trouveras pas. Il ne reste que nous.
- Allons, il y avait une trentaine de femmes au début de l’attraction.
- Elles ont été éliminées, capturées ou égarées.
- Comment le savez-vous ?
- Ce n’est pas la première fois que nous participons. Personne n’est allé aussi loin. La plupart des candidates sont éliminées dans la première heure.

La première heure. Depuis combien de temps est-elle dans l’attraction. La femme remarque sa surprise.
- Cela fait presque deux heures que tu as commencé. Tu as besoin de notre aide.
- D’après ce que vous dites, vous n’en savez pas plus que moi sur ce qui nous attend.
- Nous marcherons devant et s’il y a un piège ce sera nous qui y tomberons.
- D’accord.

Phyllis avise une planche qu’elle dispose au dessus du trou des araignées puis coupe les liens des deux femmes qui tombent sur la planche puis tendent leur poignet pour que leur nouvelle amie les libère.
- Merci de ton aide, je m’appelle Prisca et voici Kathy
- Bien, il ne nous reste qu’à nous mettre en route. Vous pouvez marcher devant.
- Finalement, ce serait mieux que ce soit toi.

Avant d’avoir pu réagir, Phyllis est jetée sur le sol, les bras tordus dans son dos. Elle tente d’appeler à l’aide mais Prisca lui met la main sur la bouche.
- À ta place, je ne ferais pas ça. Il n’y a que les indiennes à proximité. Je doute qu’elles te félicitent de nous avoir libérées.
- On devrait quand même la bâillonner.
- Bien sûr mais seulement après l’avoir ligotée. Les indiennes ont laissé plein de cordes.
- Non ne me ligotez pas, je ferai ce que vous souhaitez.
- Tu le feras de toutes façons.

Les bras et les poignets de Phyllis sont à nouveau attachés dans son dos. Des morceaux de sa chemise arrachés pour fabriquer un bâillon. Ensuite les infâmes participantes de l’attraction perfectionnent leur ligotage en liant soigneusement son buste. Prisca montre ensuite ses pieds nus.
- Les indiennes ont déchiré mes bottes. Tu veux bien me donner les tiennes ?

Phyllis se débat et tente de repousser son adversaire mais Kathy lui maintient les épaules contre le sol pendant que sa complice déchausse leur victime puis essaie les bottes.
- Qu’elle chance. Nous avons la même pointure. A présent il ne nous reste qu’à t’attacher les chevilles.

Ce qui est bientôt chose faite. Une fois mise debout la captive constate qu’elle ne peut que marcher avec difficulté et qu’il n’est même pas question de courir. Elle réalise aussi qu’elle est quasiment nue, à peine couverte des lambeaux de sa chemise et de sa jupe.
- Mettons nous en route.

Comprenant qu’elle n’a que la possibilité d’obéir, la jeune femme se met en marche avec les deux ignobles femmes qui se contentent de guetter le moment où elle tombera dans un piège.

Il lui est bien sûr impossible d’écarter les branches et elle sent que son corps se couvre de nouveaux coups de griffes.

Elle ignore combien de temps elle marche ainsi. Résignée. Certaine que si elle sort de cette attraction dans cet état, elle demeurera prisonnière des organisatrices de ces jeux infâmes.

Soudain, elle sent un mouvement sous son pied. Comme si elle avant appuyé sur une planche. Elle se fige s’attendant à être précipitée dans les airs, prise dans un filet. Mais rien ne se produit.
- Qu’est-ce que tu attends.

Phyllis fait un pas et entend le bruit d’une trappe dans son dos suivi des cris de ses ravisseuses. Elle revient en arrière et voit que les deux jeunes femmes sont à présent plusieurs mètres sous elle dans un trou d’où il est impossible de remonter. Si elle n’était pas bâillonnée elle sourirait.

- On va te lancer le couteau pour que tu te libères et nous aide à remonter.
- Tu es folle, une fois libre elle nous abandonnera.
- De toutes façons on a perdu.
- Si elle trouve l’idole avant nous, le jeu est fini pour cette année.
- Personne n’a jamais fini ce jeu. Je lance le couteau.

L’arme atterrit aux pieds de Phyllis qui doit une nouvelle fois se contorsionner pour couper ses liens puis se débarrasser de son bâillon. Elle se penche sur le trou.
- J’apprécierais de récupérer mes bottes.

Les bottes sont envoyées.
- Je crois que la jupe et la chemise de Prisca sont en meilleurs état que les miennes. Merci de me les envoyer.
- Il n’en est pas question.
- Dans ce cas, bonne chance pour la prochaine année.
La voix de Kathy s’élève.
- C’est d’accord.
- Je n’entends pas Prisca.
- C’est bon tu as gagné.

Phyllis voit alors la jupe et le chemisier surgir du trou. Elle s’habille rapidement.
- Je vous envoie une corde pour que Prisca remonte. Ensuite, je la ligoterai et ce sera elle qui marchera en tête.

Kathy réagit
- Et moi ?
- Tu remonteras ensuite et je te ligoterai aussi. Si ton amie tombe dans un piège tu la remplaceras.

Une voix masculine dans son dos s’élève alors.
- Excellent programme mais qui a peu de chance de se réaliser.

La jeune femme se retourne et fait face à deux hommes d’allure patibulaire.
- Bravo ma chère, peu de candidates sont allées aussi loin. A présent, veuillez vous tourner et croiser vos mains dans le dos.

Les hommes braquent des revolvers dans sa direction.
- Je croyais que c’était seulement une attraction.
- C’en est une. Si je tire, vous plongerez seulement dans les bras de Morphée.

Vaincue, Phyllis se laisse une nouvelle fois ligoter les poignets les bras et le buste.
- N’oublie pas le couteau qu’elle cache dans sa botte.

La captive voit disparaître sa dernière chance de s’échapper.
- Attache lui cuisses et les chevilles.
- Mais elle ne pourra pas marcher. Il va falloir la porter.
- Pas pour longtemps.
- Qu’est-ce que ça veut dire, je marcherai. Je n’essaierai pas de fuir.
- Qu’est-ce que tu attends pour la bâillonner.

Les ignobles individus ont leur matériel et l’homme enfonce une boule d’étoupe dans la bouche de la captive maintenue en place par une étroite bande de tissu entre ses lèvres puis une autre appliquée sur sa bouche.
- Je crois qu’elle va se tenir tranquille.
- Il faut finir le travail.

Les deux hommes installent la captive sur le ventre puis relient les liens de ses chevilles à ceux de ses poignets et de ses bras, la contraignant à un douloureux hogtie. Ils fixent ensuite une longue branche flexible derrière ses genoux pliés et soulèvent leur victime tête en bas en portant chacun un côté de la branche. Il ne leur reste plus qu’à se mettre en marche en écoutant les gémissements de leur impuissante prisonnière.

Pendant qu’elle est ainsi transportée, la captive songe qu’elle n’a sans doute fait que respecter l’infâme scénario des organisatrices de cette fête foraine. Et que toutes sortes de participants n’y voient qu’un jeu un peu poussé alors qu’elle et ses amies sont tombées dans un piège. Au fur et à mesure que le groupe avance le bruit de l’eau devient plus fort. Ils se rapprochent d’une rivière.

Les deux individus et leur impuissante victime arrivent enfin à la berge de la rivière. Au son, Phyllis devine que le courant est rapide. Elle est déposée sur le sol. Face contre terre. Les deux hommes la laissent sans délier ses chevilles reliées douloureusement à ses poignets et sans retirer la branche derrière ses genoux. Elle ne peut qu’attendre leur retour telle un papillon épinglé sur un panneau de liège. Elle entend leur voix qui s’invectivent.
- Je te dis qu’il est par là.
- T’es sûr. Je le vois plutôt par ici.
- Tiens, le voilà.
- Il est intact. Parfait.

Les deux hommes reviennent. Phyllis lève la tête pour tenter de voir ce qu’ils transportent. C’est un radeau constitué de rondins de bois attachés entre eux. Il est juste assez large pour porter un corps allongé comme le sien. De chaque côté elle voit des anneaux métalliques solidement plantés dans le bois.

Comprenant ce qui l’attend, la jeune femme hurle et supplie dans son bâillon. Sans éveiller la pitié des ignobles individus qui défont les liens qui unissent ses chevilles et ses poignets et la libèrent de la branche flexible derrière ses genoux.
- Tu pourrais nous remercier. Ta position était plutôt inconfortable. Maintenant tu vas voyager allongée.

La prisonnière se débat inutilement pendant que les hommes la portent puis la déposent sur le radeau.
- Maintiens la pendant que je la fixe au radeau.
- Pourquoi on a abandonné les lanières déjà ? C’est plus long avec les cordes.
- C’est plus long mais c’est plus amusant de les voir s’agiter.

L’homme commence par lier la taille de la captive. Puis les chevilles. Et enfin le torse grâce à des cordes qui passent sous les aisselles de leur victime. Son complice vérifie la tension des liens et l’efficacité des nœuds.
- Parfait. Aucune chance qu’elle se libère. Finissons le travail.

Les deux patibulaires individus lient le torse sous les seins de la captive puis au dessus du nombril puis le bassin, les cuisses, les mollets et relient les cordes aux anneaux de chaque côté de son corps. Les liens sont serrés et brûlants mais permettent à la jeune femme de bouger légèrement et, bien malgré elle, lascivement son corps.

Un des ignobles individus s’en assure en glissant la main sous les fesses de la prisonnière qui ne peut s’empêcher de les soulever pour fuir vainement l’infâme caresse.
- Tu as raison, elle peut frétiller mais pas se libérer.

Son complice sourit.
- Il vaut mieux vérifier.

L’homme écarte les pans de la chemise de Phyllis découvrant ses seins généreux. Phyllis se débat dans ses liens sans autre résultat que de resserrer les nœuds et amuser ses tortionnaires par les mouvements de son corps.
- Tu es superbe et c’est un vrai plaisir de te voir gigoter. Voyons si tu peux faire mieux.

Les mains des deux hommes explorent le corps de la jeune femme impuissante qui ne peut que se trémousser malgré elle. Stupidement honteuse d’être ainsi incapable de se contrôler, Phyllis supplie à travers son bâillon les infâmes personnage de cesser leurs attouchements. Ce qui ne fait que les encourager davantage.

La captive ressent un intense soulagement quand ses tortionnaires cessent leur jeu. Elle se sent pourtant ridicule de réagir ainsi alors qu’elle est toujours leur prisonnière et à leur merci.

Elle serait encore plus désespérée si elle savait que des spectateurs et des spectatrices de l’attraction sont dispersés dans le paysage environnant et se réjouissent du spectacle qu’elle offre.

- Je pourrais la caresser ainsi pendant des heures.
- Moi aussi, mais à présent que nous avons confirmé qu’elle était incapable de se libérer, il est temps de la confier à la rivière.

Les deux hommes soulèvent alors le radeau sur lequel Phyllis est attaché et avance en direction du cours d’eau.

Terrifiée, Phyllis se débat dans ses liens, supplie dans son bâillon.
- Elle est vraiment douée.
- Oui, une des meilleures.

Les deux hommes avancent dans l’eau, déposent soigneusement le radeau et son précieux bagage. Le disposent de façon à ce que le corps de la prisonnière soit disposé dans le sens du courant.

La jeune femme terrifiée continue de se débattre et de supplier.
- Je te conseille de te calmer et de cesser de t’agiter. Tu pourrais déséquilibrer ton fragile esquif.

La captive parvient à cesser ses trémoussements inutiles et se contente de supplier les deux hommes du regard.

Ceux-ci lâchent alors le radeau qui commence à suivre le courant de la rivière emportant sa proie vers un destin incertain.

Au début, le courant semble lent aux yeux de Phyllis impuissante qui voit défiler les berges de chaque côté du cours d’eau.

Elle tente de se calmer en pensant que l’objectif est de la récupérer un peu plus bas. Perspective peu enthousiasmante mais qui lui permettra peut-être de trouver un nouveau moyen de s’échapper. Après tout, elle a déjà réussi à se libérer plusieurs fois depuis son entrée dans l’attraction. Elle doit pourtant admettre que sa situation actuelle n’y est guère favorable. Ses liens sont solides et elle est efficacement fixée au radeau sans aucun objet coupant susceptible de l’aider. Mais songer à une prochaine évasion lui permet de ne pas s’inquiéter de sa vulnérabilité sur le fragile esquif où elle est ligotée.

Jusqu’à ce que le courant devienne plus fort et que les berges défilent de plus en plus rapidement.

Phyllis incapable de dominer la terreur qui s’empare d’elle se débat à nouveau dans ses liens. Sans plus de succès qu’auparavant. Elle réalise que le grondement semble de plus en plus important. Elle tente de lever la tête pour voir ce qui l’attend. Ses mouvements contribuent à déséquilibrer le radeau qui se tourne légèrement sur le côté. Ce qui permet à la captive de voir un instant ce qui l’attend.

Une chute d’eau !!!

Elle se dirige vers une chute d’eau et ne peut rien faire pour l’éviter !!!!

Elle se débat dans ses liens, hurle dans son bâillon.

Heureusement le radeau s’est remis dans une position parallèle au sens du courant. Ce qui lui évite de voir la cascade s’approcher.

Elle continue pourtant de s’agiter, de pousser des hurlements que son bâillon transforme en sanglots ridicules. Elle sent le radeau qui bascule, elle est prise dans la chute d’eau entièrement recouverte du liquide glacé. Ses cris se perdent dans le bruit des flots puissants. Le temps lui semble un instant suspendu. Sa chute n’aura pas de fin. Puis elle entre en contact avec le lit de la rivière. Le radeau se remet dans la bonne position. Continue de flotter. Suit à nouveau le lit de la rivière. Phyllis, soulagée un instant, cesse ses hurlements étouffés par le bâillon.

Elle se raisonne : il s’agit d’une attraction. Les organisatrices ont évidemment tout calculé.

Les berges défilent lentement autour d’elle. Elle tire à nouveau sur ses liens dans l’espoir que l’eau ait contribué à les relâcher mais elle constate que ce n’est pas le cas et elle n’a pas davantage de chance avec son bâillon.

Il ne lui reste plus qu’à attendre la suite du parcours. Parce qu’il y a évidemment un objectif à cette aventure insensée qu’elle est contrainte de vivre. Autant préserver ses forces et ne pas s’épuiser à se défaire de liens qui résistent à tous ses efforts.

Si ce n’est que les berges défilent de plus en plus vite, que le courant est de plus en plus rapide, que devant elle le grondement est de plus en plus fort.

Ce n’est pas possible !!!

Pas une nouvelle chute d’eau !!!

Oubliant toutes ses résolutions, Phyllis tire de toutes ses forces sur ses liens, hurle à nouveau dans son bâillon. Mais ne peut éviter d’être une nouvelle fois précipité dans une violente cascade qui lui semble encore plus longue et plus violente que la première.

Quand le radeau se stabilise une nouvelle fois sur le cours d’eau, la captive n’éprouve aucun soulagement. Outre le fait qu’elle est trempée et épuisée, que ses liens lui semblent plus serrés que jamais, que son bâillon lui paraît de plus en plus épais, elle réalise qu’elle ignore combien de chutes d’eau il lui reste à franchir.

Par trois fois encore elle connaît le même supplice. Chaque chute lui semble pire. Toujours plus longue. Toujours plus terrifiante. Entre les cascades, elle tente de se calmer de cesser de s’agiter stupidement dans ses liens. De supplier inutilement dans son bâillon pour des voyeurs et des voyeuses qu’elle devine cachés dans les environs. Jouissant de son impuissance.

Voici une nouvelle chute. Combien encore devra-t-elle en subir ? Soudain le radeau se disloque. Elle est terrifiée. Elle va plonger dans la rivière. Incapable de nager avec ses bras, ses jambes et ses cuisses ligotées. Mais sa chute est interrompue par un filet tendu au milieu de la chute. Elle a échappé à la noyade mais l’eau de la cascade continue de se déverser sur elle.

Péniblement elle rampe pour atteindre l’extrémité du filet. Là où des tonnes d’eau ne s’abattront plus sur elle.

Elle éprouve alors un sentiment de soulagement. Cet infernal supplice a pris fin.

Mais elle est toujours ligotée et bâillonnée. Elle observe les environs. Elle aperçoit une hache plantée dans un tronc d’arbre.

L’attraction n’est donc pas terminée.

Elle se laisse glisse hors du filet. Chute sur la terre ferme. Rampe jusqu’au tronc d’arbre. Réussit à frotter les liens de ses poignets et de ses bras contre le tranchant de la hache. Pouvant ensuite disposer de ses mains, elle se débarrasse des cordes qui enserrent ses jambes et enfin de son bâillon.

Ignorant quelle nouvelle épreuve l’attend, elle ramasse la hache et se dirige vers l’intérieur des terres. Elle a du mal à croire qu’elle est encore sur le domaine de la fête foraine. Mais après tout, il est possible que la ville ait cédé un important territoire aux organisatrices.

Elle marche pendant un long moment avant de se trouver face à une pyramide. Pas aussi imposante que celle dont elle a vu des photos dans des livres d’avant le grand bug mais de bonne taille quand même. C’est sans doute là que se trouve la fameuse idole dont il faut s’emparer pour être la gagnante de l’attraction. Si elle réussit, les organisatrices ne pourront plus la capturer et elle pourra délivrer ses amies.

Bien sûr, cela cache peut-être un piège mais elle doit prendre ce risque. Elle monte vaillamment les marches de la pyramide jusqu’au sommet.
L’idole est là. Une tête hideuse. Effrayante. Posée sur un socle.

Phyllis s’approche prudemment. Hésite à se saisir de l’objet. Cela pourrait cacher un piège. Une trappe pourrait s’ouvrir sous ses pieds quand elle s’emparera de la sculpture. Elle aperçoit des cordes posées dans un angle de la pyramide. Elle grimace. Voir des cordes lui évoque des souvenirs trop récents. Mais si c’était là sa chance. Oser utiliser des cordes. Elle aperçoit un crochet planté dans le sol de la pyramide. Y fixe la corde. Puis entoure sa taille avec l’autre extrémité.

Elle saisit l’idole la soulève. Le sol se dérobe sous ses pieds. Elle ressent un choc violent à la taille.

S’évanouit.

Elle reprend lentement conscience. Elle est suspendue au milieu d’un trou qui semble s’achever en bas de la pyramide. Ses yeux s’habituent à l’obscurité. Elle aperçoit les mailles d’un filet. C’est logique les organisatrices ne veulent pas qu’elle se blesse. Mais si elle ne s’était pas encordée, elle serait incapable de remonter.

Cela lui prend plusieurs minutes. Mais elle y parvient. Epuisée, elle reste allongée sur le sol de la pyramide.

Une pensée la sort de son abattement. L’idole. Elle a lâché l’idole.

Elle la voit à quelques mètres d’elle. Elle se souvient l’avoir jetée loin d’elle au moment où la trappe s’est ouverte.

Et si elle s’était brisée. Phyllis se lève péniblement. Et ramasse l’objet. Il est intact. La jeune femme soulagée entreprend de descendre le long de la pyramide

Elle marche au hasard. Ignorante de la prochaine étape. Elle s’approche du village des indiennes et s’étonne de n’entendre aucun bruit.

Jusqu’à ce qu’elle voit qu’elles sont toutes endormies. Elle s’avance avec précaution et ressent une piqûre dans le cou. Elle s’écroule. Mais n’est pas inconsciente.

Les deux candidates qu’elle avait abandonnées dans la trappe sont là.

Elles s’approchent. Prisca ramasse l’idole. Phyllis voudrait bouger mais elle ne le peut pas. Elle sent les mains de Kathy qui saisissent ses poignets les ligotent puis continuent avec ses bras et son buste.

Elle est incapable de se défendre. Kathy attache ses chevilles avec une corde juste assez large pour qu’elle puisse marcher. C’est ridicule, elle n’est même pas capable de se tenir debout. Progressivement, l’effet de la drogue s’apaise. Elle peut bouger ses doigts. Trop tard puisqu’elle est ligotée à nouveau.

Mais elle peut questionner ses deux adversaires.
- Comment êtes-vous sorties de la trappe.
- Je suis montée sur les épaules de Kathy et j’ai atteint le haut du trou. J’ai ensuite aidé Kathy à sortir. Nous avons trouvé les traces des deux hommes qui te portaient et nous les avons suivies.
- Pourquoi ?
- Nous étions intéressées par leurs flèches soporifiques. Nous sommes arrivées quand ils étaient en train de t’attacher sur le radeau. Ils étaient tellement concentrés sur leur travail qu’ils ne se sont pas rendu compte qu’on prenait leurs jouets.
- Vous auriez pu intervenir.
- Et nous priver de ce spectacle. Je regrette seulement de ne pas avoir pu suivre ta descente dans les torrents. Mais nous devions arriver avant toi. Nous avons donc endormi tes deux amis après qu’ils nous aient indiqué le chemin à suivre jusqu’à la pyramide et qu’ils nous aient expliqué les effets des seringues hypodermiques.
- Comment saviez-vous que j’étais arrivée ?
- Nous t’avons vu monter en haut de la pyramide. J’étais un peu déçue mais Kathy m’a fait remarquer que cela nous laissait le temps de nous occuper des indiennes et de t’attendre. Contrairement à toi elles en ont pour plusieurs heures de sommeil. Nous ne voulions pas que tu sois inconsciente quand nous te ligotions.

Phyllis constate que ses adversaires ne plaisantent pas. Elle est à nouveau solidement attachée. Et ne peut rien faire quand Kathy lui passe un nœud coulant autour du cou.

- Qu’allez-vous faire de moi ?
- Te conduire à la sortie de l’attraction.
- Dans ce cas, vous n’aviez pas besoin de m’attacher. Je suis décidée à sortir moi aussi. Je n’ai pas besoin de l’idole.
- Tes amis du radeau nous ont appris qu’il y aurait un bonus si on t’amenait à une autre attraction.
- Si vous faites ça, je resterai la prisonnière des organisatrices. Pourquoi ne pas s’allier ?

Kathy intervient.
- Tu comptes perdre combien de temps à écouter cette idiote.
- Tu as raison bâillonne la.

Phyllis tente de protester.
- Non, nous pouvons…

Elle ne peut pas en dire plus. Kathy la bâillonne en un instant. Elle est à nouveau une captive réduite au silence.


Les deux femmes aident la prisonnière à se lever puis Prisca saisit la corde du nœud coulant et exerce une légère traction suffisante pour que Phyllis sente la corde se resserrer autour de son cou. Elle comprend qu’elle n’a plus qu’à obéir et suit ses ravisseuses avec difficultés.

La prisonnière cherche désespérément un moyen de retourner la situation. Mais les cordes de ses poignets et de ses bras ainsi que celles qui emprisonnent son buste et entourent ses seins lui rappellent qu’elle n’a aucune chance de les affronter.

La corde de ses chevilles est si étroite qu’elle a du mal à suivre le rythme des pas de ses geôlières. Elle n’a donc aucune chance de les semer si elle parvenait à se débarrasser du nœud coulant qui enserre son cou.

Enfin le bâillon soigneusement enfoncé et maintenu par les bandes de tissu entre et sur ses lèvres la prive de tout moyen de les convaincre de devenir ses alliées.

Comme pour la confirmer de la réalité de ses sombres pensées, elle sent la main de Phyllis qui saisit le bas de sa jupe et l’arrache brutalement. Prisca se tourne vers elle.
- Pourquoi tu as fait ça ?
- J’ai pensé que sa jupe la ralentissait.
- On va vérifier ça.

Une traction violente sur la corde oblige la malheureuse jeune femme à avancer avec autant de difficultés.
- C’était pas la jupe.
- De toutes façons, elle était abimée.

Le trio reprend sa marche et arrive à la sortie de l’attraction sous les acclamations d’un public enthousiaste.

Prisca brandit l’idole qui confirme leur victoire. Mais les acclamations redoublent quand Kathy pousse en avant Phyllis toujours ligotée et bâillonnée.

La captive est alors définitivement convaincue que le but des organisatrices a toujours été de la capturer ainsi que ses amies.

Une femme brune s’approche du trio.
- Si vous le voulez bien, je vais prendre soin de cette demoiselle pendant que vous allez toucher votre récompense.

Kathy tend la laisse de Phyllis à la nouvelle venue qui la saisit et tire fermement dessus. La captive n’a plus qu’à suivre se nouvelle geôlière. Le couple sort de l’attraction et se retrouve au milieu de la fête foraine.

La prisonnière résignée constate qu’aucun des visiteurs et des visiteuses ne trouve anormal qu’elle soit ligotée, bâillonnée et tenue en laisse.

Elle est ainsi conduite vers une nouvelle attraction et pénètre par une porte dérobée dans l’arrière-salle d’un café où attendent plusieurs femmes.

Elle est conduite jusqu’à un portique. Les liens de son buste sont retirés et ses bras toujours attachés dans son dos sont reliés à la barre transversale du portique l’obligeant à se pencher en avant.
Ses chevilles et ses cuisses sont ligotées et reliées à un anneau fixé dans le sol. Sa chemise lui est enfin arrachée et elle se retrouve nue exposée aux yeux vicieux des hommes et des femmes présents dans la pièce.

L’une d’elle n’hésite pas à lui donner une tape sur les fesses qui lui arrache un cri heureusement étouffé par son bâillon.

Phyllis se raccroche encore à l’espoir que Diana a réussi à échapper au piège de cette fête foraine.

A cet instant la porte de la salle s’ouvre et la captive voit entrer son amie ligotée et bâillonnée.

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Dans la roulotte de la diseuse de bonne aventure, l’écran sur lequel Gwen ligotée et bâillonnée a été contrainte de suivre la diffusion de ce triste spectacle s’éteint.

Alexandra se penche vers elle.
- A présent, ma chérie, il ne nous reste plus qu’à rejoindre tes amies.
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Mad Hatter
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Re: La fête foraine

Message par Mad Hatter »

Un sacré périple.
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moimoi2
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Re: La fête foraine

Message par moimoi2 »

C"est une bonne histoire avec beaucoup de rebondissements ! ^^ Maintenant que vont-elles devenir ? :saitpas:

eric
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Re: La fête foraine

Message par eric »

Merci vraiment beaucoup pour cette histoire qui est comme pour tes autres publications, un plaisir à lire.

Merci pour le partage

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