La Prédatrice (roman feuilleton)

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Joss
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Mad Hatter a écrit : 22 déc. 2018, 18:18 Oh de la compagnie hi hi ! :ane
La compagnie...! A mon commandement ! (Souvenir du temps où temps où l'on faisait le service militaire...)

La prédatrice 26)

Coussins entassés sur le lit, posée par dessus sur le ventre, Valentine à genoux, à califourchon sur mes fesses, elle nous branche puis démarre grand train, à coup de martinet … Re-muselée, le vibro sous mon sexe, mes mains qui doivent lui caresser le sien…Camille assiste, sidérée, à une grande scène de cavalcade, elle accompagne mes mugissement par des petits « Mhhf », elle ne doit pas savoir si je souffre ou si j’ai du plaisir, je me tourne vers elle et lui fait un clin d’œil pour la rassurer. Valentine finit par me faire glisser du lit et la séance se prolonge, je me retrouve à genoux devant le lit, mon buste sur les draps et toujours ma baiseuse derrière. Enfin calmée, elle me remet sur les draps et nous abandonne à nouveau… Cette fois je ne suis pas fixée aux pieds du lit, alors je tente une manœuvre : je descends mes jambes et me remets sur pied, ainsi je me lève et je sautille jusqu’à Camille. Je frotte d’abord mes joues contre les siennes, mon nez contre le sien, manière de nous faire des bises. Elle semble apprécier. Ensuite je me tourne pour nous mettre dos à dos et j’entreprends de délier ses mains. Je défaits quelque nœuds, Camille pousse un gémissement et aussitôt je reçois un fort coup de cravache sur une fesse. Je ne l’ai pas vue ni entendue revenir, elle devait se méfier… « Ah je t’y prends ! T’y as de la suite dans les idées ma Sarah ! Tu n’abandonnes jamais, toi, hein !? Camille est pour toi mais tu me la laisse ficelée ! Allez, puisque tu es debout, tu vas lui montrer comment tu sais avancer en sautant… Avec la cravache, t’y aimes pas ça mais là t’y as droit, tu le sais, faut pas chercher à me contrarier, allez avance, nous allons dehors ! » Et ça pleut dru sur mon postérieur, je saute mais je n’évite pas les coups pour autant ! « Camille, je te décroche et tu la suis, tu vois comment ça avance ici, si tu n’y vas pas assez vite, gare à tes fesses ! » Décrochée du plafond, elle se lance, maladroitement, elle n’a pas encore la pratique de ce sport spécial, elle trébuche mais se rattrape à un mur, elle avance et me suit tant bien que mal, Valentine l’aide, qu’elle est sympa !

Nous voilà dehors : « Allez mes filles, sieste ficelées au soleil, chacune sur votre matelas. Camille a un peu de retard sur toi, Sarah mais sa peau est mate, elle te rattrapera vite, vous vous tournerez de temps en temps. Tu lui montres comment on va à la piscine quand vous aurez trop chaud ou besoin de pipi, tu le fais très bien, alors apprends-lui tout ce que tu sais faire, enfin, le peu que tu peux.... » Elle nous met côte à côte, nos têtes sous le parasol, nous enduit de crème solaire avec des caresses lascives. Elle a pris la précaution d’entourer nos doigts dans de l’adhésif et nous met une clochette à chacune… « Voilà, comme ça, vous aurez du mal à défaire vos nœuds et je vous surveille ! Je reviens dans deux heures, nous irons nager !»

Toutes les deux au soleil, Camille se tourne, se retourne, ça doit être une épreuve pour elle de subir son ligotage permanent, elle gémit, elle a du mal à trouver des positions moins incommodes mais il faudra bien qu’elle s’y fasse, je ne crois pas que l’on me laisse à nouveau la possibilité d’atteindre ses nœuds et comment les dénouer avec les doigts emprisonnés dans du sparadrap ? Au bout d’une heure j’entreprends une reptation assise et je me dirige vers la piscine, je fais des signes de tête à Camille, elle me suit, je lui montre comment avancer puis descendre dans les escaliers et nous nous asseyons avec de l’eau jusqu’au buste. Cela nous rafraîchit et je pense qu’elle devait avoir besoin de se soulager, cela fait plus de quatre heures qu’elle est arrivée. Elle doit avoir soif aussi. Ah tiens, Valentine doit lire dans nos pensées, elle arrive avec une bouteille pour nous faire boire à travers le bâillon. D’abord à moi, pour montrer une des fantaisies de la maison et puis à ma sœur de captivité, elle ne refuse pas, au contraire, elle n’avait pas dû boire depuis le début de la journée. Une heure de plus et notre éducatrice revient avec tout le matériel pour se faire des amours aquatiques. Elle équipe d’abord ma petite sœur de flotteurs et d’une monopalme, elle m’en met aussi une et puis me fixe à elle avec un de ses engins double et sa ceinture natatoire, nous voilà parties pour de nouveaux ballets et danses aquatiques sous le regard éberlué de Camille. Elle doit vraiment se demander si elle est dans la réalité cette pauvre fille ! Pourtant elle se lance dans la piscine, elle ne se débrouille pas trop mal pour la natation sans les mains, un autre des sports particuliers de notre stage de détention.

Valentine me décroche et puis va chercher Camille, elle l’attache à elle mais sans le branchement intime. Comme à moi, elle lui fait parcourir de nombreux tours et plongées de piscine, elle est bien obligée de suivre mais Camille n’a pas l’air du tout heureuse de cette promiscuité. Quand elles s’arrêtent à mi-hauteur d’eau, elle lui refuse sa bouche en tournant la tête mais elle ne peut éviter les caresses intimes, dans et sur les fesses, sur les seins, elle rechigne à accompagner les mouvements de bassin. « Détends-toi : c’est juste pour te montrer, demain je t’accouplerai avec Sarah, je suis sûre que vous vous entendrez bien ! Ce soir nous ferons une petite baise à trois pour commencer ! Tu sais quand Sarah m’obéit bien, ça lui évite d’avoir trop de punitions, elle l’a vite compris, tu comprendras toi aussi ! » Bon, au moins le programme est clair, nous voilà en triplette ! Je me dis quand même que cela ne me déplairait pas de faire des câlins amoureux avec Camille, bien plus qu’avec Valentine ! Seulement il faudra aussi que ça lui plaise à elle avant tout, elle n’a peut être jamais câliné avec une autre femme…

En fin d’après midi Bernard vient se baigner puis dit au revoir à son épouse : « Je pars maintenant, il faut que j’y sois tôt demain, je rentrerai le soir — Tu penses à ce que je t’ai commandé ? — Oui, c’est noté, je passerai à l’Empire. — Essaie de trouver assorti ! — OK, oui, allez, j’y vais, soigne bien tes filles ! » Wouah ! Il n’avait jamais autant causé le Bernard ! Est-ce à cause de la vue de deux belles sirènes ficelées nageant dans la piscine ? Le soir à table, Valentine me passe les mains devant pour que je puisse manger et donner la becquée à Camille, cette fois elle hoche la tête pour accepter d’être nourrie, je crois qu’elle préfère que ça soit moi qui m’en occupe. Quand son bâillon est ôté, elle soupire : « C’est le monde à l’envers ! Je suis attachée dans un asile dirigé par une folle ! Folle à lier et c’est nous qui le sommes ! — Voilà, tu as bien résumé les choses… Une folle qui s’occupe de deux handicapées… par force ! — Dites les frangines, je sais bien que je suis cinglée mais quand je vous ouvre le clapet c’est pour manger, pas pour bavasser ! Compris ? » Camille chuchote « OK ! Donne-moi à manger, compañera ! » Elle me fait un petit sourire, le premier. Alors je lui donne son repas, comme à un bébé. Je l’essuie, je la fais boire. Plus tard nous sommes allongées sous les étoiles, à nouveau bâillonnées, Camille semble assommée, est-elle épuisée, est-elle résignée ? Toujours dans les mêmes liens serrés depuis son arrivée, dure journée pour elle !

Plus tard, nous sommes conduites dans la chambre, Camille est déposée dans le lit. Ses jambes sont enfin déliées pour être aussitôt attachées bien écartées aux pieds du lit, puis ses bras de même, Valentine ayant su agir avec dextérité sans lui donner une possibilité de s’échapper, elle se retrouve écartelée sur le dos, offerte. Le double gode lui est introduit malgré tous ses mugissements. « Va sur elle Sarah, tu seras bien entre nous deux ! » Je dois m’allonger sur Camille, me faire rentrer le machin, menacée de la cravache. Mains liées au-dessus de sa tête, mes jambes également écartelées. Et enfin Valentine par-dessus nous, elle me prend par derrière. Quel empilement ! Prise en sandwich, baisée des deux côtés. Mais en fait c’est Valentine qui nous baise toutes les deux en même temps. Camille halète, elle étouffe presque sous le poids de deux femmes ! Je m’efforce de la soulager en m’appuyant sur mes coudes pour soulever mon torse. Enfin, les coups de boutoirs cessent, Valentine a tiré son coup et elle se dégage, nous laissant ensemble. Je fais quelques va-et-vient, Camille à l’air d’aimer mais je n’ose continuer, je l’embrasse à travers nos bâillons, elle ne se refuse pas, au contraire. Je reprends, tout doucement, elle accompagne, je jouis et je l’entends pousser trois courts et petits gémissement, a-t-elle joui elle aussi, ou est-ce sa façon de me montrer son acquiescement ? Pour dormir, ses mains et chevilles sont liées, moi je suis mise dans la même position, mon ventre contre ses reins, ma poitrine contre son dos, nos quatre poignets sont attachés ensemble et reliés au pied du lit, mes pieds sont aussi fixés vers le milieu du bas du lit, ainsi nous allons dormir côte à côte sur la moitié du lit, Valentine occupant l’autre côté. Camille ne refuse pas mon contact, elle semble même se blottir contre moi, je mets mon visage dans son abondante chevelure. Le sommeil finit par nous prendre ainsi.


A suivre ...

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Joss
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

La prédatrice 27)

17 - ENSEMBLE
Lundi. Au matin, après les obligations d’hygiène, nous nous retrouvons toutes les trois nues dans la douche, heureusement elle est assez grande. Toujours esclave des thermes, c’est moi qui procède aux savonnages et aux nettoyages, ma compagne de détention semble bien aimer mes récurages attentifs. Puis c’est elle qui s’occupe de moi, les mains liées par devant. Elle n’hésite pas non plus à bien toiletter mon intimité. Pour finir, Valentine ouvre la grande poire au-dessus, nous serre contre elle, toutes trois nous sommes sous la pluie chaude qui nous rince, je passe mes bras autour de la tête de ma compagne et je démêle ses longs cheveux, c’est un moment bien agréable. Salon de coiffure ensuite, c’est surtout la chevelure de Camille qui réclame le plus de soins, je la sèche et la coiffe en queue de cheval. Enfin, au petit-déjeûner elle peut manger toute seule et nous nous entraidons pour beurrer et étaler la confiture sur nos tartines, les poignets liés, ce n’est pas évident à faire soi-même. Nous n’osons pas parler, juste nous chuchoter des petits mots : «Bon’app - Merci - C’est sympa. » Notre soi-disante maman Valentine nous regarde faire en souriant et nous dit : « C’est bien les filles, vous vous plairez ensemble ici, j’en suis sûre ! Vous savez, ici c’est juste une colonie de vacances un peu spéciale… Il existe des endroits où les gens payent pour être menés comme ça et pour vous c’est tout gratos ! A qui on dit merci ? » Camille me regarde en secouant sa tête et je sais très bien ce qu’elle pense : « Mais elle complètement barjot celle-là ! » Le petit déj terminé, elle nous remet nos bâillons et annonce : « Bon, alors, comment je vais vous baiser ce matin ? — Comme d’hab… Sûr qu’elle va trouver quelque chose ! » Je pense, effectivement elle trouve : en rangs d’oignons : Camille penchée sur le lit, maintenue par les coussins, moi derrière et notre mère indigne pour finir. Avec tout ça, c’est encore moi qui en prend de tous les côtés. Elle nous a laissées les mains devant, les miennes sont passées autour de la tête de Camille, attachées devant sa poitrine, je peux lui caresser les seins, je le fais et ça n’a pas l’air de la contrarier… De toute façon, il n’y a pas le choix, avec les secousses que nous subissons… Après de nombreux assauts, la tempête se calme, les vagues s’espacent et la mer s’étale …sur nous, façon de dire que Valentine s’affale sur mon dos et moi sur Camille. Jeu de dominos, jeu de dominatrice…

Un quart d’heure de repos coincées sous elle et sur les coussins et puis voilà, sortie des artistes, nous sommes amenées sur la terrasse. « Bon, alors, comment je vais vous attacher ce matin ? » Oh, elle va encore trouver, pas de souci ! Elle trouve, ah, c’est assez original : elle nous met dos à dos, bien ficelées au niveau du torse, de l’abdomen et chacune avec nos bras se croisant et entourant notre partenaire, nos mains tirées en arrière au niveau du ventre de l’autre. Nous sommes minces et souples, heureusement. Elle relie nos poignets ensemble par des cordes entre les cuisses. Ensuite nous sommes accrochées à la pergola à partir des liens nous entourant le buste, par contre elle nous délivre les jambes et nous abandonne là pour retourner dans la maison. Debout, les jambes libres, entièrement libre, c’est la première fois ! Evidemment, nous ne pouvons pas nous déplacer puisque nous sommes fixées à un chevron au dessus de nous. Mais ainsi notre position debout n’est pas pénible car nous sommes soutenues. A part les jambes nous n’avons pas beaucoup de liberté, serrées l’une contre l’autre, nos visages tournés dans des sens opposés, comme Janus. Nous sommes nues, il fait encore un peu frais, mais nous nous réchauffons mutuellement en frottant nos dos.*

Tout à coup, je sens une main de Camille descendre vers mon bas-ventre et un doigt me touche le pubis, elle émet un petit « Mmhh ? » interrogatif. Ha-ha, voilà qu’elle prend l’initiative, une initiative coquine, moi qui n’osais pas trop lui faire des avances… Donc elle aime bien les câlins entre femmes, finalement. Alors ma main descend aussi et mes doigts la câlinent. De son côté elle y va franchement, nous nous caressons le clitoris en duo, je me demande si Valentine n’a pas fait exprès de nous attacher comme cela. Nous nous caressons tout doucement, Camille l’a compris comme moi : nous donner du plaisir est notre seul échappatoire dans notre réclusion. Mieux encore, s’exciter amoureusement et mutuellement maintenant que nous sommes deux prisonnières. Malgré nos liens nous nous frottons plus fortement l’une contre l’autre, je sens ses douces fesses tourner sur les miennes, ses cheveux se frotter contre ma tête, balayer mes épaules. Nous communiquons par des petits gémissements, une conversation assez limitée, il nous faudra mettre au point le langage des bâillonnées ! Ainsi la matinée passera en câlineries et cajoleries, des chatteries pourrait-on même dire !

« Oh, oh, je vous ai vues ! Je vous ai un peu matées derrière le rideau, vous avez bien fait, c’était si mignon, je vous ai même filmées ! » Valentine revient et dresse la table sous l’auvent. Elle nous détache l’une après l’autre, avec prudence : d’abord Camille dont elle doit moins craindre les tentatives d’évasion mais en l’attachant aux genoux pour éviter toute possibilité de fuite, c’est ensuite mon tour, nous voilà liées chacune à sa chaise, mains jointes devant comme cela devient l’habitude pour les repas, pour pouvoir manger en nous entraidant. J’essaie de parler un peu avec Camille : « Tu es d’où ? — J’habite à Sète depuis deux ans, et toi ? — De Paris, j’étais en vacances — Il y a longtemps que tu es là ? — Stop ! Les nanas, pas de bavardages à table, ou alors juste les banalités mais ça suffit pour cette fois ! Mangez ! » Alors nous obéissons comme des filles sages, après le repas, elle nous fait enduire de crème solaire et nous sommes installées chacune sur nos matelas, mains au dos, doigts encollés, rebâillonnées, cordes bien appliquées sur nos traces claires, reclochetées, corps au soleil, tête sous le parasol. La routine… Il fait bien chaud, la peau s’échauffe et nous nous reculons en position assise sous le parasol. Nous nous appuyons l’une sur l’autre, parfois nos bouches se caressent à travers nos bâillons. Je pense que la présence de ma codétenue a estompé ma déprime, être deux dans une mauvaise situation, cela encourage, aide à reprendre espoir et surtout nous rapproche. Nous nous soutenons mutuellement, dans les deux sens du terme : accroupies côte à côte, genoux contre genoux, épaule contre épaule, joue contre joue. Notre complicité est évidente, je sens bien que je suis le soutien moral de Camille, seule elle serait dans la terreur et le désespoir comme l’ont subi les femmes précédemment séquestrées… Nous sommes unies dans notre infortune, j’étais en train de déprimer et sa présence me stimule, m’aide à espérer, à tenir le coup.

Séance piscine : Valentine commence par moi, face à elle, bizarrement je n’ai plus autant d’entrain à participer à ses exercice de nage amoureuse et de danse érotique, cela avait été une surprise au début, une sorte de dérivatif mais je crois que les quelques affinités que j’ai pu avoir pour ses jeux sont en train de s’estomper, remplacées par l’attirance naissante envers Camille. D’ailleurs me voilà ensuite en duo intime avec ma consœur, face à face. « A vous mes petites, montrez-moi comment vous vous débrouillez bien ! » Se débrouiller bien avec bras et jambes attachés, c’est facile à dire. Heureusement qu’elle nous met des flotteurs sinon ce serait difficile de nager sans qu’il y en ait une la tête sous l’eau. Alors nous nageons ensemble, comme nous pouvons, avec nos seules palmes pour nous propulser et nous diriger. Sensation de liberté malgré nos liens, sensation lascive aussi grâce au godemiché et aux plugs… Nous nous frottons par nos seins et par nos lèvres, nous nous essayons à la danse du ventre. Après nous avoir observées puis filmées, Valentine nous a laissées là, sans crainte : réunies comme nous le sommes nous ne pourrions même pas sortir de la piscine ! Plus tard elle revient nous séparer et nous laisse assises au bord de la piscine, les pieds dans l’eau. Nous restons l’une contre l’autre, côte à côte. Je suis ligotée et je regarde cette belle femme à côté de moi, elle aussi ligotée. Par moment je me laisse aller à un peu de concupiscence à la voir ainsi, à nous savoir toutes deux bondagées, nous formons un tableau vivant et érotique : deux femmes statufiées, aux corps soigneusement entrelacés dans des liens dont elles ne peuvent s’échapper. Quand je voyais ce genre de scène sur des photos, je trouvais cela troublant et excitant. Appuyée contre Camille, je me laisse aller à cette rêverie, en oubliant que nous sommes bel et bien captives.

J’ai bien la tentation d’atteindre et lui détacher les mains, comme je l’ai déjà essayé mais je me dis qu’il nous faudrait bien une heure pour nous délivrer, peu probable que Valentine nous en laisse le temps, sans compter nos clochettes qui tintent dès que l’on s’agite. L’après-midi se passe ainsi, piscine et terrasse. Quand Valentine revient, elle se consacre à préparer et allumer le barbecue et elle nous passe à table, fixées à nos chaises. Bernard arrive, il a fait des courses et tend un paquet à son épouse : « Voilà, ça devrait leur convenir.» Il y a une étiquette sur le paquet, je suis un peu loin pour pouvoir lire, je crois voir « L’E….. .. P…. » En lettrage genre script raffiné. Oui, il avait parlé de passer « à l’Empire » mais quel Empire ? Valentine a ouvert le paquet, regarde le contenu et déclare que cela convient parfaitement : « Elles seront très jolies avec ça ! » Bon, nouvelle surprise à prévoir… En attendant son époux a aussi amené de quoi manger et dispose des cuisses de poulet sur le barbecue, ça sent bon, j’ai faim. Valentine va chercher de la salade et des frites toutes chaudes dans la cuisine, elle nous débâillonne et nous commençons à manger. Elle veut nous découper le poulet mais je m’en empare : « Ne vous embêtez pas pour moi, quand même ! » et je me saisis d’une cuisse et la dévore à belles dents, la tenant de mes mains liées… Camille rit et prend elle aussi une cuisse dans ses mains, la porte à sa bouche. Valentine nous fait un large sourire mais Bernard, lui, fait visiblement la moue. Quand je crache un bout de cartilage dans mon assiette, là il grimace, alors je le regarde dans les yeux et lui dis : « Vous aimez les belles manières, Monsieur Bernard ? Enlever et séquestrer deux femmes, ça vous gêne pas un peu ? Et nos seins nus à table ? Non ? » Effectivement gêné, il détourne son regard et ne répond rien. Valentine se bidonne tant qu’elle peut, honte de rien celle-là ! Quand même, quel étrange couple… Camille me regarde, hilare.

A suivre ...

* Inspiré de https://www.deviantart.com/steveoreno/a ... -747190748
Dernière modification par Joss le 10 janv. 2019, 09:37, modifié 1 fois.

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

:lol: Comment Valentine va prendre ce mouvement d'humeur ?
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Mad Hatter a écrit : 01 janv. 2019, 16:47 :lol: Comment Valentine va prendre ce mouvement d'humeur ?
Très bien puisque ça la fait rire et elle n'a sûrement aucune envie de défendre les "manières" de son mari...

J'ai été absent toute la semaine, je reprends donc l'histoire.

La prédatrice 28)


Mardi. Le temps passe plus vite depuis que nous sommes deux prisonnières, nous avons toujours droit aux fantaisies et aux tourments de notre dominante mais nous les partageons, nous en prenons chacune notre part. Les moments de détente au bord ou dans l’eau sont rafraîchissants et toniques. Moins ennuyeux à deux. Quand nous sommes au repos, en attente, Camille se réfugie elle aussi dans une sorte d’apathie, de somnolence parfois, je vois ses yeux mi-clos, dans le vague… Puis elle les ouvre, reprend conscience et nous nous regardons, amicalement, les yeux dans les yeux. Après notre sieste, voilà Valentine qui revient avec le paquet mystérieux : « Nous allons bien nous amuser, mes petites minettes : ce sera super de vous voir sautiller avec vos jolies queues, regardez ! » Effectivement, elle sort de sa boîte deux longues queues en fourrure tigrée, l’une rousse, l’autre brune, équipées d’un embout qui ne laisse aucun doute sur la façon dont elle va nous les fixer. Elle nous fait lever et nous voilà équipées : « Vous voyez, c’est bien plus joli que vos petits bouchons, et ça vous va si bien ! » Evidemment, j’ai la queue brune et Camille la rousse, assorties, comme souhaité… Nous nous regardons l’une l’autre, je lis dans ses yeux une réprobation résignée. Alors je secoue mon bassin et ma queue virevolte, cela la fait rire tout autant que l’on puisse rire avec un bâillon… Ce n’est pas fini, nous sommes aussi dotées de pinces à seins avec un grelot au bout d’un ressort : « Ça va vous changer de vos clochettes et c’est bon pour vos petits tétons ! » Là, ma camarade fait la grimace, elle n’a pas encore l’habitude de ce genre d’accessoire… Eh oui, ma pauvre copine, ici il faut s’accoutumer à tout, à toutes les nouvelles idées ou inventions de notre directrice de jeux ! « Prêtes pour la course ? Mettez-vous en ligne et à mon signal ! » Elle a sa cravache en main, alors on ne peut rien lui refuser ! Et nous partons, sautillantes, dandinantes, nos queues tournoyantes et nos grelots tintants, je me demande jusqu’à quel point elle va réussir à nous avilir, nous sommes quand même grotesques ! Elle nous filme bien sûr, nous encourage : « Allez, hop, hop, hop ! Allez, on saute encore plus loin ! Vous êtes bonnes pour le cirque Barnum ! Hop, hop ! Surtout qu’on pourra bientôt plus dresser des animaux, vous les remplacez super bien ! Quelle bonne idée, je vais faire fortune avec ce numéro ! Hop, hop, hop ! Dommage, j’ai oublié de commander un fouet de dompteuse !»

Plus tard elle nous fait nager avec nos queues et nos palmes : « Quand vous sortez de l’eau, pensez à bien vous ébrouer ! » Et elle se marre… Enfin, quand même, c’est ridicule : a-t-on vu des sirènes avec des queues de chats ou de renards ? Ainsi les heures et les jours se succèdent : toilette, douche, attentes sur lit, repas, baignades, siestes, sautillements, attachées allongées ou debout, face à face ou dos à dos, à la discrétion de madame, selon les multiples variations dans le quotidien de notre séquestration. Par exemple, mardi soir, après le repas, soirée romantique : elle nous attache les bras repliés, mains aux épaules, comme des poulets ; par contre nos jambes sont libres jusqu’à mi-cuisse. Elle met de la musique et nous fait danser ensemble, mains dans les mains, seins contre seins… C’est agréable, nous dansons de bonne grâce, elle a laissé nos bouches libres, avec défense de bavarder, sa cravache restant à portée de main. Nous nous embrassons tendrement, Bernard est là, il nous regarde affablement, pour une fois ; alors il prend sa femme dans ses bras et les voilà qui dansent ensemble, ils ont l’air très attachés ce soir… Enfin, moins que nous deux quand même ! Camille me chuchote à l’oreille : « Tu sais, j’aime les femmes… Les femmes comme toi ! » Je lui fais un grand sourire et lui réponds : «Oh, je m’en doutais bien ! Toi aussi tu me plais ! » Nous nous embrassons à nouveau. Je crois que Valentine a un peu entendu et elle nous fait un grand sourire. Ils se bécotent eux aussi : est-ce à cause de la proximité et la vue suggestive de deux filles presque nues et liées dansant ensemble en s’embrassant amoureusement ?

Cette nuit-là nous dormirons seules ensemble, nos geôliers ayant retrouvé de l’ardeur amoureuse sont dans l’autre chambre. Nous sommes attachées sur le lit face à face, mains au dos, chevilles en arrière. Pas serrées ensemble, nous pouvons tout juste nous toucher : genoux, poitrine et menton, à peine de quoi se frotter un peu alors que nous entendons les ébats dans la chambre voisine, faut dire qu’ils sont assez remuants et bruyants… Mon menton se pose sur le bâillon de Camille : si j’essayais de le faire glisser ? Elle a compris la manœuvre et elle essaie elle aussi. Elle y arrive mieux que moi : au bout d’une bonne heure, les bandes de tissu se retrouvent dans ma bouche, je peux me servir de mes dents. Voilà, j’ai réussi à lui enlever le sien, elle crache l’éponge et libère ma bouche rapidement. Enfin nous pouvons nous parler librement ! Et nous en avons des choses à nous dire ! A voix basse pour ne pas alerter le voisinage : «Quelle histoire de folie ! Cela faisait longtemps que tu étais là ? — Une semaine avant toi ! — Mais comment peux-tu supporter ça si longtemps sans devenir folle ?! — Quand on n’a pas le choix, on s’habitue à tout… Je devenais folle, effectivement, depuis ton arrivée ça va un peu mieux, être deux dans l’épreuve, ça aide ! — Pareil pour moi, si tu n’étais pas là… Dis, est-ce que tu crois que nous sortirons de là un jour ? — Il faut l’espérer, d’après ce qu’elle m’a dit, il y en a eu d’autres avant nous. » (Par prudence, je ne veux pas lui parler de ma qualité de policière et de mon enquête, on ne sait jamais, au cas où il y aurait un micro sous nos oreillers, avec ces zèbres, tout est possible !).

Camille me parle d’elle, 23 ans depuis le 22 juillet, née à Limoux, d’où son joli accent roulant les r, employée à l’office du tourisme de Sète. Sa voiture étant en panne, elle faisait de l’auto-stop à la sortie de Sète en direction d’Agde, elle a été enlevée de la même façon que moi, même stratégie, même véhicule. « Je ne sais même pas si ma disparition a été signalée, je venais de prendre quelques jours de congé, personne ne va s’inquiéter de moi tout de suite, même pas mon amie qui m’a quittée il y a 8 mois… — Tu vivais donc avec une autre femme ? — Oui, c’était ma deuxième relation du genre, je n’ai pas eu beaucoup de flirts avec les mecs — Et pourquoi ça a raté deux fois ? — Je crois que je n’ai pas été assez disponible, en plus de mon travail, je prends des cours d’histoire à la fac Paul Valéry pour avoir un boulot plus axé dans ce domaine, plutôt que de distribuer des prospectus touristiques ! Si un jour on peut être ensemble, je te promets d’être plus présente ! Mais tu as peut être déjà un copain ou une copine ? — Non, pas du tout, je suis une femme libre… sauf en ce moment ! Dire que ça fait 10 jours que je vis dans les cordes ! Sans parler de tout ce qu’il faut subir ! »

Nous parlons encore longtemps, tant de choses à nous dire ! Je lui raconte que je suis une parisienne en vacances (Ce qui est vrai puisque je suis en disponibilité) et que ma disparition ne peut être que signalée, que l’on finira bien par nous retrouver, à moins d’être relâchées avant. Dans la chambre voisine, les choses se sont calmées. Nous nous embrassons, nous aimerions tant nous prendre dans les bras, faire l’amour librement mais seules nos langues sont libres…pour une fois ! Nous finissons par nous endormir et au matin Valentine vient nous chercher : « Ah les coquines, j’ai rien entendu mais qu’est-ce que vous avez dû papoter toute la nuit ! Vous serez punies mais pour le moment c’est l’heure de se lever, debout ! » Après le petit déjeuner, elle décide de nous attacher ensemble dans le lit : « Puisque vous avez l’air amoureuses, il faut passer aux choses sérieuses ! » Nous voilà face à face, nos bras entourant l’autre, connectées par nos sexes et même par nos bouches car elle a sorti un bâillon spécial de sa boîte à malice : une grosse boule et deux sangles de chaque côté, nous voilà donc réunies dans un baiser permanent mais nos langues ne peuvent se toucher… Nous sommes aussi attachées ensemble au niveau des genoux, également par des cordes nous entourant et reliant nos dos entre nos fesses, comme la ceinture natatoire spéciale. Elle nous laisse. Petit à petit nos hanches commencent à onduler, nos seins, nos lèvres se frottent, l’excitation croit. Les mains de Camille agrippent les cordes qui nous unissent au bas de mon dos, j’en fais de même, nous tirons dessus alternativement, cela accentue et rythme notre balancement, taquine nos plugs, notre plaisir s’accroît. Grâce à nos pieds libres, nous arrivons à rouler sur nous-mêmes et changer de position, côte à côte ou, tour à tour, l’une sur l’autre. Nous faisons l’amour, liées, unies et à l’unisson, les yeux dans les yeux ! Cette fois, j’en suis certaine : Camille jouit et émet des petits soupirs saccadés, c’est sa façon à elle, je l’accompagne à ma manière : un long gémissement « Mhhouhhh !» Faudra voir ce que ça donnera quand nous n’aurons pas de bâillon ! Accalmie, nous nous caressons doucement les reins, les fesses, seuls endroits accessibles à nos mains. Au bout d’une heure nos balancements reprennent et voilà que surgit Valentine : « Continuez mes chéries, je veux juste vous accompagner, vous sentir baiser ! » Elle s’allonge sur nous deux, passe ses bras autour de nos têtes, baise nos joues et frotte son ventre contre nos hanches : « C’est encore mieux à trois, non ?! — Moui… Si tu le dis… Nous étions quand même bien tranquilles toutes les deux… » Nous continuons donc dans le triolisme, puisque nous étions lancées, autant aller jusqu’au bout !

La punition, elle ne l’a pas oubliée ! L’après midi, s’étant avisée qu’un long cortège des grosses fourmis noires part de la pergola pour aller vers les arbres au bout de la terrasse : « Tiens, ce sont les petites copines de Sarah, il faut qu’elles dévorent Camille aussi ! Enfin, juste un petit peu… » L’intéressée fait des yeux ronds et dubitatifs quand on nous amène près des bestioles. Nous voilà attachées, mains au dos, accroupies, face à face et jambes ouvertes, nos chevilles liées ensemble et écartées à l’aide d’un manche à balai. Disposées afin que les fourmis traversent nos intimités, arrivant par la fente des fesses de l’une et ressortant par celle de l’autre : le pont sur la rivière des fourmis en quelque sorte. Bien sûr, nous sommes pommadées de miel dans tous nos passages et recoins intimes, bien vite ces satanées bestioles s’y accumulent. Je sais qu’elles ne vont pas me mordre mais j’ai horreur de sentir ces insectes m’envahir. J’ai beau me tortiller et me balancer, ça ne les décourage pas, au contraire, elles s’agitent encore plus ! Je regarde Camille : Elle fronce les sourcils puis tout d’un coup secoue sa tête et son buste dans tous les sens, agite ses cuisses comme elle peut, frénétiquement, elle essaie de soulever ses fesses, pousse de petits gémissements mais bizarrement ne semble ni affolée ni terrorisée. Tant et si bien que Valentine, intriguée, lui ôte son bâillon et là : « Noon ! Stop ! Hi-hi-hi ! Ça me chatouille ! Hiii ! Stop ! C’est insupportable ! Non !!! Pitié ! Ça chatouille trop ! Hi-hi-hi-hiii !» Elle continue à gigoter dans tous les sens ; voyant cela Valentine rigole et va chercher sa caméra et nous filme, toujours en proie à cette torture insupportable ! Heureusement, elle arrive à se maîtriser un peu, sa tête bascule en arrière, essoufflée, la bouche ouverte, elle supplie toujours… « Calme-toi, elle ne vont pas te mordre ! — Je sais ! C’est pas que j’ai peur mais je suis trop chatouilleuse ! Arrêtez ça, s’il vous plait ! » Valentine la laisse encore quelques minutes se démener mais la voyant baver elle se décide à arrêter le jeu, nous sépare et nous dit « Allez, les mielleuses douillettes, partez vous laver dans la piscine ! Ensuite vous ferez un peu de sport, comme hier, c’était bien amusant et je suis sûre que vous aimez ça !» Nous y rampons sans nous faire prier en laissant dans notre sillage une trainée de fourmis désorientées. Ensuite, nouvelle course pieds joints, la queue entre les fesses, ouais, nous adorons…Grrrr !

A suivre ...
Dernière modification par Joss le 10 janv. 2019, 09:37, modifié 1 fois.

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Et voilà, c'est le début de la fin de l'histoire...


La prédatrice 29)

18 - DÉLIVRANCE
Nous revoilà dans la piscine, Valentine nous a passé nos mono-palmes, qui nous tiennent les chevilles ensemble. Plus de bâillon, elle ne doit finalement pas craindre que l’on alerte quelqu’un si nous appelions au secours… Elle nous entendrait tout de suite, de toute façon. Nous nageons toutes les deux, nous pouvons parler librement, raconter nos vie (sans donner mon vrai métier). Faire des projets même, du genre : « Je te ferai visiter le pays ! » Valentine vient nager avec nous, nous entraine dans ses jeux aquatiques, l’une après l’autre et puis c’est finalement Bernard qui nous rejoint. Le soir après le repas il y a encore bal, comme la veille. Toujours accrochée à ma fiancée, toujours sans bâillon. Tout à coup une sonnerie retentit dans la maison, une sonnerie de vieux téléphone fixe. Valentine va décrocher, elle parle un moment puis revient, la mine très soucieuse et appelle Bernard. Ils parlent à l’intérieur, nous ne pouvons entendre mais le ton monte entre eux. La voix de Valentine semble suppliante et nous saisissons une réponse de Bernard : « Non, ce n’est pas possible ! » A peine plus tard il crie : « Non, non et non !!! » Je dis à Camille : « Jamais je n’ai entendu ce tél sonner, il se passe quelque chose… » J’avais bien raison, cette sonnerie sonnait la fin de la « récréation », de notre réclusion mais nous ne le savions pas encore. Au coucher, Valentine resta dans le lit avec nous, elle avait l’air triste, pas de grand scénario de sexe, non, des caresses langoureuses sur tout nos corps, des baisers, des léchouilles lascives, tantôt sur l’une puis sur l’autre. Elle nous prit dans ses bras pour s’endormir, chacune à ses côtés…

Lever tôt le lendemain, après le petit déjeuner nous sommes attachées ensemble comme la veille, d’abord sur le lit, puis debout sous la tonnelle. Pas de bâillon ni de godemiché double, tant mieux car cela finit par être « usant » à la longue, nous nous contenterons de baisers, de frottements de cuisses et de tétons, de câlineries aux fesses, c’est déjà beaucoup ! La fébrilité règne dans la maison, bruits de rangements, de machine à laver… Il se passe vraiment quelque chose. Déjeûner vite expédié et, bien qu’attachées, nous avons quartier libre toute l’après-midi, piscine ou bronzage, on ne s’occupe plus de nous, nous pouvons parler sans contrainte, sans que l’on nous entende. J’en profite pour raconter à Camille toute l’histoire, l’enquête, les autres filles, le pourquoi de ma capture, mes raisons d’espérer : « C’est bientôt la quille ! Regarde : ce sont nos vêtements au fil à linge ! Tu verras, demain nous serons libres ! » Elle est éberluée, de toute l’histoire, de ma décision aventureuse, de l’émoi de savoir notre proche libération, enfin ! Ses yeux sont larmoyants, elle m’embrasse avidement, longuement. « Alors c’est bientôt le bonheur ?! Tu ne me quitteras pas, hein ?».

Le soir, nouvel indice de notre proche libération : ligotées chacune sur une chaise devant un écran nous avons droit à visionner les vidéos de nos mésaventures : d’abord celles où je suis seule avec Valentine, puis où nous sommes deux prisonnières, dans tous les détails ; celles où nous sommes livrées aux fourmis et celles où nos sautillons avec nos queues de fourrure et grelots de poitrine nous font quand même rire… La vidéo se poursuit avec les victimes précédentes, je reconnais les femmes que j’ai rencontrées sauf deux, deux victimes qui nous sont restées inconnues comme le supposait Fabienne Cazals. Pourquoi nous les montre-t-on ? Peut-être une erreur car nos vidéos reviennent en boucle. Valentine revient, désigne l’écran : « Alors les filles, qu’en pensez-vous ? Ça vous a plu ? Tout le monde pourra voir tout ça si vous racontez ce qui vous est arrivé ! Vous n’aimeriez pas que vos nichons et vos petits culs ficelés fassent le buzz sur le Net ? Non, hein ?! » Je m’attendais à cette menace et comme j’avais prévu d’en rire, je réponds : « Si vous nous laissez les droits du copyright, pourquoi pas ! Vous pourriez nous en faire une copie, ça serait plus simple et sympa de votre part ! Nous en ferons profiter tous nos copains ! » Camille rit et rajoute : « Même pas peur ! » Je l’avais prévenue que nous aurions droit au visionnage. Notre vidéaste paraît un peu déstabilisée par notre réaction désinvolte. « D’accord, vous faites les malignes toutes les deux mais vous allez y réfléchir cette nuit, j’en suis persuadée… »

Trois ou quatre heure du matin, réveillées en pleine nuit, Valentine remplace nos cordes par de la vulgaire ficelle fine, nous saucissonne comme des rôtis, nous passe sous la douche, ensuite bien bâillonnées, les yeux bandés, enroulées dans des draps de lits, nous sommes saisies par les épaules et par les pieds, transportées au dehors et puis enfournées dans le coffre d’une voiture. Elle démarre et je reconnais le bruit du moteur de leur grosse berline, ce n’est pas la fourgonnette bringuebalante cette fois. Le coffre est bien assez grand pour nous deux, nous roulons un peu l’une sur l’autre dans les virages. Je compte, les secondes, les minutes : estimer la durée du trajet et de là, la distance parcourue : toujours récolter les indices, ma mission n’est pas terminée, elle va même se relancer ! Attendez que je sois libre, vous allez avoir de mes nouvelles…! 25 minutes, la voiture ralentit, s’arrête sans bruit, le coffre s’ouvre, on nous attrape et on nous hisse l’une après l’autre au travers d’une fenêtre du rez-de chaussée, draps et bandeaux enlevés, une chambre ordinaire. Nous sommes déposées sur le lit et étroitement serrées ensemble, face à face. Lumière éteinte, la porte se referme, nous voilà abandonnées. Impossible de se libérer ou d’appeler, il ne reste plus qu’à attendre le matin et le passage des femmes de ménage.

Nous voyons le jour poindre à travers les interstices des volets, plus tard une cloche nous dit qu’il est huit heures. A quelle heure les chambres seront-elles visitées ? Enfin nous entendons marcher dans le couloir, une voix dit : «Tiens là on dirait qu’ils sont venus et ils ont laissé la clef sur la porte ! » Une personne frappe, pas de réponse forcément et enfin la porte s’ouvre, la lumière s’allume et : « Hiiiiiiii !!! Qu’est que c’est !? Que se passe-t-il ici ? Pourquoi vous êtes attachées ? — Mhmbbhhh ! — Quoi ?… Oh, mon Dieu ! Vous êtes aussi bâillonnées ! » La femme ressort et crie dans le couloir « Viens voir ! Viens vite, il y a deux filles attachées sur le lit !!! » Une autre femme arrive, la première lui demande : « Qu’est-ce qu’il faut faire ? — Mhmbbhhh !» Mais nous détacher, bien sûr, comme si la réponse n’était pas évidente ! Heureusement l’autre nous enlève nos bâillons et nous demande : « Que faites vous ici ? Qui vous a fait ça ? Pourquoi ? Quand ? » Je crie : « Je vous dirai tout ça quand vous nous aurez libérées ! Dépêchez-vous avant qu’on vous pisse dans le lit ! » Elles s’affairent fébrilement sur nos liens, les nœuds sont très serrés et la femme la plus avisée dit : « Ça ira plus vite avec une paire de ciseaux, je vais en chercher et prévenir la patronne ! » Trois minutes après elle revient avec l’ustensile libérateur, elle commence par moi alors qu’une troisième femme arrive. Ça y est je suis libre ! J’ai des jambes ! J’ai des bras ! Ankylosés mais ça va revenir, pas le moment de s’en préoccuper. Je me précipite aux WC, ça urgeait. Je reviens dans la chambre, elles sont trois à s’affairer autour de Camille, la voilà libre elle aussi mais elle à l’air groggy. Je l’entraîne aux WC, je lui enlève son plug puis le mien, je les pose dans le lavabo. Je lui fais un brin de toilette puis je la ramène : « Aidez-là à se rhabiller, ses habits sont là ! » Effectivement toutes nos affaires ont été déposées sur un meuble.

A suivre ...

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Mad Hatter
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

Maintenant le jeu du chat et de la souris va pouvoir reprendre. :twisted:
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Joss
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Mad Hatter a écrit : 12 janv. 2019, 18:00 Maintenant le jeu du chat et de la souris va pouvoir reprendre. :twisted:
Eh oui, sortie des griffes de la prédatrice, la chasseresse va retrouver son rôle!

La prédatrice 30)

« Mais que s’est-il passé ? Que vous est-il arrivé ? — Nous avons été enlevées, séquestrées puis amenées ici dans la nuit ! — Il faut appeler la police ! — Bien sûr ! Justement, c’est moi la police ! Pouvez-vous me prêter un portable ? » Les trois femmes, médusées, ouvrent des yeux comme des soucoupes, la patronne me tend son portable. Vite, le numéro d’urgence, je l’avais appris par cœur et je me le suis répété maintes fois tous ces derniers jours ! C’est Fabienne qui répond : « Sarah ! Enfin ! Que… — Je m’en suis sortie, et ce n’est pas trop tôt ! — Comment allez-vous, où êtes-vous ? — Ça ira, je ne sais pas où je suis, je demande… Où sommes-nous nous, mesdames ? » Ah leurs yeux ! Elles n’y comprennent rien, elles me répondent toutes à la fois. « Je n’ai pas très bien compris, La Lamou les Pins ou un truc comme ça —Lamalou-les-Bains ! — Oui, c’est ça ! Bon il faut faire vite : j’ai assez d’éléments, on va les serrer vite fait : il faut d’abord retrouver une maison isolée à 25 minutes d’ici où nous étions retenues, puis je sais où il faut les chercher : vers Lyon, cabinet d’architecture ou aménageurs, on va les retrouver, j’en suis sûre !» C’est Charles qui prend la parole, il venait de se mettre à l’écoute en duplex : « Je contacte la gendarmerie de Bédarieux, ils vont venir vous chercher, vous leur donnerez les indications puis ils vous ramèneront ici. » Fabienne reprend : « Vous avez dit nous ? — Oui nous étions deux, Camille Delmas de Sète était détenue avec moi — Mais… On ne nous a pas avertis d’une autre disparition ! — Pourtant elle est bien là, il faut s’occuper d’elle ! — Il y a un hôpital à Bédarieux, appelez une ambulance. » Camille proteste, elle veut rester avec moi et rentrer chez elle. « Ce n’est pas possible, tu es fatiguée et tu vas subir le contrecoup, tu dois être soignée et moi je dois m’occuper de l’enquête, je te retrouverai ce soir ! — Et toi, tu n’es pas fatiguée ? Tu étais prisonnière bien avant moi ! — Moi c’est différent, j’ai la hargne qui me tiendra debout, je me reposerai ensuite ! — Dans ce cas je préfère que l’on me ramène à Sète, justement il y a un centre de convalescence à deux pas de mon appart ! Si c’est possible… — Bien sûr, ils vont s’en occuper à Montpellier, donne-moi le nom de ce centre et ils nous trouveront bien une chambre pour deux. » Je transmets à Fabienne : « Pas de problème, on va s’en occuper, commande l’ambulance et tu l’envoies là-bas, ce sera réglé quand elle arrivera. Et toi, tu es sûre de tenir le coup ? — Oui, je suis enfin libre et bien motivée pour faire coffrer cette femme et son mari, je vous raconte tout cela dès cet après-midi ! — D’accord, à tout à l’heure, je suis impatiente de te revoir ! »

Je me retourne vers la patronne de l’hôtel qui aide Camille à se recoiffer, les deux employées étant reparties s’occuper des chambres : « S’il vous plaît, appelez-nous une ambulance pour elle et je vais repartir avec une voiture de la gendarmerie, je me charge de tout leur expliquer, on ne va pas vous faire perdre de temps en interrogatoires.» Elle s’en charge rapidement puis, un bruit de pas dans le couloir, elle sort et dit : « Attend Michel avant de rentrer ! » Elle revient vers moi et dit « Madame, heu madame… — Que se passe-t-il encore ? — Ben, heu… Vous devriez vous habiller, mon mari arrive ! » Mais c’est vrai que je suis encore à poil ! Dans le feu de l’action je n’ai pas prêté attention à ce détail et depuis le temps que je vis nue ou presque… Je prends mes habits et je vais les enfiler dans la salle de bains, je sursaute en me voyant dans la glace, j’ai l’air d’une extraterrestre ! Mon corps rayé de trainées blanches et de striures rougies, dues aux ficelles de la nuit. Mes habits bien courts ne vont pas tout cacher… Je remarque aussi que les deux plugs ont disparu, je pense qu’ils ont été jetés à la poubelle. Je ressors, le temps des explications avec le patron, l’ambulance puis la gendarmerie arrivent. Nouvelles explications. J’embrasse Camille et lui dit : « A ce soir, repose-toi bien ! » De mon côté, je monte dans la voiture de la gendarmerie, conduite par Amélie, femme gendarme, nous roulons vers Bédarieux, tout proche en faisant une halte à un magasin de vêtements où je m’achète un pantalon léger et une chemise à manches pour masquer mes rayures.

Il est presque midi quand nous arrivons à la gendarmerie, à l’entrée de la petite ville ; nous nous présentons au brigadier puis Amélie m’invite à manger, c’est sympa car je suis affamée, nous n’avons pas eu droit aux copieux petits déjeuners de Valentine ce matin. A table, je lui raconte toute l’histoire et comment j’en suis venue à me laisser capturer, ma longue séquestration de 12 jours, elle en est sidérée, surtout de me voir là en plutôt bon état, d’avoir conservé l’énergie. Après le repas, je fais encore un exposé de mes aventures dans le bureau du brigadier et je donne toutes les instructions pour retrouver la maison où nous étions détenues : 25 minutes de trajet sans rouler vite, entre 20 et 30 km de Lamalou. Une maison isolée, rectangulaire, toiture à pans coupés, une terrasse et une piscine à l’opposé du chemin d’accès, des bois alentours, il doit être possible de la retrouver sur les sites de photos aériennes. Un des militaires va s’y employer. « Dès qu’elle sera retrouvée, nous nous rendons sur place ! — Je pense que nos oiseaux se seront envolés, je crois qu’ils ont eu une urgence et nous ont relâchées avant de partir, c’est quand même indispensable d’aller s’en rendre compte et d’enquêter sur les derniers occupants. » C’est toujours Amélie qui me ramène au SRPJ, prévenue de mon arrivée, Fabienne Cazals m’attend à l’extérieur, se jette vers moi et me prend dans ses bras : « Oh Sarah !!! Tu as disparu depuis tant de jours !!! Tu dois être anéantie, il te faut des soins et du repos en tout premier lieu ! — Oui, dès ce soir, mais d’abord, je viens au rapport ! »

Dans le bâtiment, je suis presque accueillie en héros, en miraculée même ! Douze jours sans nouvelles de moi alors que les autres enlèvements avaient duré au maximum sept jours : encore une fois je dois tout raconter, les circonstances, mes deux tentatives d’évasion, tout ce que j’ai dû subir sans quand même rentrer dans les détails obscènes, et aussi ma résistance physique puis l’arrivée de Camille qui sont l’explication de ma détention prolongée. La différence notable avec les séquestrations précédentes : plus d’espaces et la piscine, leur mode de fonctionnement a donc évolué, peut-être grâce à l’utilisation d’une maison très isolée. Je leur expose tous mes indices, le travail d’architecture ou d’urbanisme auquel ils se consacrent, les mots et expressions vulgaires de cette Valentine, le prénom de Bernard qu’elle a crié par mégarde quand je tentais de fuir, le carton de sex-toys ramené d’une boutique nommée « L’Empire … je ne sais quoi.» Si tout cela ne nous permet pas de les retrouver ! J’ai soigneusement noté les traits de leurs deux visages, je peux donc m’atteler tout de suite à bien préciser les portraits robots ! « Justement il y a un problème, confesse Charles : nous sommes au mois d’août, en début de WE, nous n’aurons pas de technicien disponible d’ici lundi ! — Vous ne pouvez pas en rappeler un ? — C’est difficile et l’urgence n’est pas si grande, vous êtes toutes deux sorties de leurs griffes. — Et s’ils cherchent déjà une autre victime ? — Ne dramatisez pas tout, il y a toujours eu un délai… — Bon, j’espère que vous dites vrai mais lundi je serai là à la première heure ! »

« En attendant, je vais rejoindre Camille à Sète, j’ai hâte de voir comment elle va, et aussi d’avertir mes proches de mon retour en surface, pour cela je dois récupérer mon portable et mes affaires dans mon hôtel. — D’accord, je vais vous commander un taxi, ça ira plus vite. D’autre part votre mise en disponibilité est effacée, vous avez toujours été en service et vous bénéficierez d’un congé de longue durée pour vous remettre de vos épreuves. — Je vous remercie, mais je tiens quand même à rester dans le coup, être avertie de toute avancée de l’enquête, bien sûr pour le portrait robot et aussi la visite de la maison pour confirmer que nous y étions, je vais prendre ma tablette avec moi, s’il y a des photos à communiquer. » Fabienne qui recherchait sur son ordi intervient : « J’ai déjà trouvé votre boutique coquine à Lyon : "L’Empire du Plaisir", nous pourrons aller les interroger, vous nous direz quels objets y ont été achetés. — Oui, heu… Je vous en ferai une liste, c’est intime et un peu gênant pour moi (surtout en présence de Charles) — Je comprends, dans ce cas vous serez mise en relation avec l’enquêtrice qui ira sur place : c’est une boutique spécialisée dans l’érotisme et le plaisir féminin, nous y enverrons une femme, donc ! — Très bien, ça me convient ! » Je m’apprêtais à sortir quand Charles me rappelle : « La disparition de Camille Delmas a été signalée… ce matin ! C’est sa grand-mère qui s’étonnait de ne plus avoir de nouvelles alors qu’elle devait lui rendre visite, elle a contacté son employeur, on l’a cherchée, rien : disparue depuis cinq jours ! Donc un signalement a été fait à la police de Sète au même moment où on vous libérait à Lamalou ! Je viens juste d’en être avisé, je vais leur dire qu’elle est retrouvée.»


A suivre ....

Ps : Suite à une prochaine opération de l'épaule, je sais pas encore quand je pourrai toucher à mon clavier, soyez patients!

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fredchl
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Message par fredchl »

Une enquete toujours aussi interressante qui nous tiens en haleine ! :)

Et bon courage pour l'opération de l'épaule ! :S

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Mad Hatter
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

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:lol: Oh les jolis marques de bronzage !
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Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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Joss
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Ce que j'adore : Entendre jouir une femme... Et "Les liens d'amour" : J'ai toujours aimé attacher mes chéries et savoir leur faire aimer de l'être ou de m'attacher... Donc j'aime le ligotage, qu'il soit amoureux, ludique ou esthétique. Toujours avec douceur, cordes en coton et bâillons souples, recherche du plaisir partagé avant tout.
Ce que je déteste : Le SM pur et dur et toute sa quincaillerie de cuir, métal ou latex, ses rituels quand il sont rigides genre Maître-soumise, le manque d'humour, de second degré... Sinon il a des choses que je n'aime pas dans la vie de tous les jours, la liste serait longue... Mais bien plus courte que celle des choses que j'aime!
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

fredchl a écrit : 14 janv. 2019, 12:45 Une enquete toujours aussi interressante qui nous tiens en haleine ! :)

Et bon courage pour l'opération de l'épaule ! :S
Merci Fredchl! Je fais de mon mieux...de ma main gauche! Pas toujours évident!

La prédatrice 31)


19 - RÉADAPTATION

Ma chambre d’hôtel, mon portable, vite envoyer des textos à tout mon entourage, j’en connais au moins une qui doit être morte d’inquiétude, mes parents aussi ! Le taxi me dépose ensuite devant le centre hospitalier de Sète où je suis attendue pour partager la même chambre avec Camille. Elle m’attend dans le salon d’entrée, nous nous embrassons comme deux amoureuses qui se retrouvent, cela n’a pas l’air de choquer les autres personnes. « Tu n’es pas restée dans ta chambre ? — Oh non, plus envie de demeurer enfermée, j’étais crevée et j’ai fait une bonne sieste mais maintenant que je suis libre il me fallait bouger, quel plaisir de marcher, de me servir de mes mains ! C’est pareil pour toi, non ? — Oh oui ! Quoi de neuf depuis ce matin ? — J’ai eu la visite d’un psychologue, d’un médecin, d’une kiné même, ils m’ont fait des examens et tout va bien, ils sont tous surpris de mon moral et de ma forme, tout ça c’est grâce à toi tu sais ! Et toi, comment te sens-tu ? — Libre ! Aucun doute, maintenant je sais ce que cela veut dire ! J’ai vraiment besoin de repos mais lundi je retourne au taf : il n’y avait personne pour établir les portrait robots… Du coup, je suis arrivée plus tôt et de toute façon je serai informée des suites de l’enquête, je suis certaine que les choses vont évoluer rapidement ! — Tant mieux ! Du moment que l’on reste ensemble ce week-end pour nous retaper, ça me va ! Nous irons à la plage : le toubib m’a dit que pour nos rayures sur la peau, le mieux c’est de se mettre au soleil et les traces vont se résorber petit à petit. — C’est ce qui te tracasse le plus finalement ? — Oui, non seulement pour l’esthétique mais aussi pour le souvenir que cela représente, pas toi ? — Certainement, d’autant que je suis encore plus marquée que toi ! »

Nous passons à table, nous continuons à bavarder : « Tu sais, ta disparition a été signalée, grâce à ta grand-mère. — Oui, je sais je l’ai appelée ce midi, je ne lui ai pas tout raconté, tu t’en doutes, je lui ai surtout dit que j’allais bien. — Tu n’as pas d’autre famille ? — Mon père est décédé et ma mère a refait sa vie dans la Drôme, j’ai des demi-sœurs mais nous ne voyons que deux ou trois fois par an. Par contre ma grand-mère, je l’adore et je suis sa seule petite fille ! Nous nous raconterons nos histoires de famille plus tard, je suis affamée et toi aussi je pense ! » Après le repas je reçois un appel de Chloé et Lydia, elles veulent avoir de mes nouvelles, je les rassure et je les invite à passer nous voir dès demain. Nous ne traînerons pas pour nous coucher et nous nous endormirons sans tarder. Au matin, quel bonheur de se réveiller sans entraves ! Après le petit déjeuner des soignants passent me voir, ils ne peuvent que constater que je suis moi aussi en bonne forme, mes bras ont juste besoin de reprendre un peu de vigueur, suite à leur immobilisation, me dit la kiné mais bien moins que si vous aviez porté des plâtres suite à des fractures, ça reviendra très vite. Reste mon bronzage « avec les zèbres » mais là, il faudra un peu plus de patience.

Un peu avant midi, appel de Fabienne : « Les gendarmes pensent avoir retrouvé la maison où vous étiez détenues, je vous envoie la vue aérienne, si vous confirmez, ils sont prêts à y débarquer. » J’allume ma tablette, les photos s’affichent : « Oui c’est bien là, je reconnais la toiture, la terrasse, la piscine, la haie épaisse sur deux côtés et même la pergola, pas de doute, ils peuvent y aller ! » Camille me dit malicieusement : « Et les fourmis, tu les vois pas ? — Ah non, pourtant elles étaient bien grosses… Et ça te fait rigoler toi de te faire boulotter par des fourmis ?! — Elles me chatouillaient, c’est tout ! Tu sais quand nous étions gamins, à la campagne, on sait quelles sont les bestioles qui piquent ou pas, ces grosses fourmis c’est pas du tout méchant, les garçons s’amusaient avec même… Où elle est cette maison ? » Je pose la question à Fabienne : « Dans la commune de Montesquieu, entre les villages de Roquessels et de Gabian, très isolée dans les bois et le maquis, un parfait repaire de brigands ! Je vous tiens au courant de ce qu’ils vont trouver et vous devrez aller reconnaître les lieux. — Aujourd’hui ? — Oh non ! Lundi, je viendrai vous prendre, on ira ensemble. » Camille me précise : « Oui, je vois, c’est entre Pézenas et Bédarieux. »

L’après-midi, arrivée de Chloé et Lydia, nous faisons le mur pour aller à la plage : « S’il vous faut prendre du soleil, autant commencer tout de suite ! » Me revoilà à la Corniche avec les trois nanas, c’est là qu’un petit groupe de jeunes gars un peu hardis nous tournent autour, ils sont aussi intrigués par nos rayures sur la peau. « Camille leur lance : « Et les mecs, ne vous approchez pas ! C’est une maladie, c’est très contagieux ! » Lydia rajoute : « Nous, nous sommes vaccinées, heureusement ! » Ils crânent un peu mais s’éloignent tout de même, nous en voilà débarrassés, nous allons nous installer sur les matelas d’un plagiste, c’est plus tranquille . Il y a pourtant quelque chose de contagieux que nous a transmis Valentine… Nous le savons toutes deux mais nous n’avons pas encore abordé la question… Milieu d’après-midi, nouvel appel de Fabienne : « La maison a été cernée mais nos oiseaux sont partis hier matin. Les gendarmes sont tombés sur une famille qui s’installait : deux couples, des gamins et aussi les propriétaires : ils sont âgés, habitent Narbonne. Ils avaient loué la maison à un couple pour plusieurs semaines, sauf s’ils en avaient besoin, c’est ce qui c’est passé, les locataires ont dû écourter leur séjour. Non, ils ont donné une fausse adresse et tout a été réglé en espèces à une agence de Pézenas. Ces pauvres gens sont atterrés, la famille sera relogée dans un hôtel, nous devons mettre la maison sous scellés. » Je comprends pourquoi le téléphone a sonné mercredi soir et l’émoi qui s’en est suivi : Valentine et Bernard devaient se préparer à quitter les lieux pour aujourd’hui. Pourquoi se sont-ils disputés, je ne sais pas mais si les propriétaires n’avaient pas décidé de récupérer leur maison, nous y serions encore prisonnières, à n’en pas douter !

Dimanche, nouvelle journée de repos et de liberté, nous décidons de quitter le centre, à quoi bon y rester plus longtemps. Camille est toute heureuse que j’aille dormir chez elle, elle souhaite que je m’installe dans son appartement, il n’est pas très grand mais suffisant pour deux avec la vue sur l’étang de Thau : « Regarde, on voit même l’endroit où je faisais du stop — Oui, c’est Bouzigues, nous irons y manger des fruits de mer un jour.» Lundi matin, retour à la PJ comme prévu, Camille m’accompagne, elle veut participer à l’élaboration des portraits robots, je crois qu’elle a surtout la curiosité de voir comment ça se passe. J’ai quand même eu le temps de bien photographier dans ma tête nos deux geôliers mais elle est là pour confirmer : « Oui, super, c’est bien ressemblant ! » Charles Magné nous dit : « Parfait, j’envoie ça à mon collègue de Lyon et je vous tiens au courant. Après-midi vous irez voir la maison. » Fabienne déclare : « Pourquoi ne partirions-nous pas tout de suite, il est onze heures et nous nous arrêterons manger en route. » C’est justement à Bouzigues que nous nous arrêtons, de nombreux restaurants sur le port proposent des repas à base de poissons et de fruits de mer, l’étang de Thau est réputé pour ses huîtres et ses moules. C’est face à l’étang avec la vue sur Sète et le Mont Saint Clair que nous nous régalons avec les spécialités locales.

Changement de décor quand nous nous rendons à la maison, après Gabian nous suivons une petite route qui serpente entre les vignes au milieu de collines couvertes de pins ou de chênes verts, puis un chemin de terre nous amène là où nous étions détenues. Après un portail nous stationnons dans une cour face à la façade que nous n’avons jamais pu voir : Deux grands portails voûtés et un grand escalier, au-dessus une rangée de fenêtres. « C’est un ancien mas viticole qui avait été abandonné puis réutilisé comme résidence secondaire. Il y avait des vignes, des champs, un potager même : la maison est alimentée par une source.» Nous dit Fabienne. Ce côté-là sent aussi le manque d’entretien : herbes folles dans la cour, jardin à l’abandon, embroussaillé par endroits. « Cela fait un bon moment qu’elle est vente mais ne trouve pas preneur… » Deux gendarmes en faction nous font entrer, c’est avec une certaine émotion que nous retrouvons cet endroit, la terrasse, la piscine et la chambre où nous avons passé tant d’heures prisonnières et entravées. « C’est quand même bien joli, ça ne me déplairait pas de vivre dans un endroit comme ça ! Sans la Valentine comme adjudante, bien sûr, toi pas ? — Tu sais, je suis une citadine et je travaille à Paris… » Nous quittons les lieux, Fabienne s’entretient avec les gendarmes : « Les prélèvements ont été faits, ils n’ont laissé aucun indice matériel, les victimes reconnaissent bien les lieux, je pense que dès ce soir vous recevrez l’ordre de lever les scellés, inutile de perdre du temps à garder cet endroit, et les occupants pourront revenir demain ou même avant la nuit, ça sera autant de frais d’hôtel en moins ! »


A suivre ...

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