Déposition

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Utten
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Re: Déposition

Message par Utten »

foulards6384 a écrit : 03 mars 2019, 09:48 l'auteur écrit son histoire comme il lui plaît
Bien sûr, bien sûr, mais aussi un peu pour plaire au lecteur. Je trouve même très intéressant d'avoir des retours et des avis différents. Je vais finir cette histoire comme je l'ai commencée mais je retiens la remarque pour la prochaine.

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Utten
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Re: Déposition

Message par Utten »

Elle s'était calmée, un peu, pendant qu'il s'occupait de moi. Et de recommencer dès qu'il s'était tourné vers elle. Faisant non de la tête, lançant les mêmes cris que moi. Elle est bien, hein? C'est tout ce qu'il lui a dit. Et puis il s'est approché d'elle, tout près, il a tiré sur son corsage entre les cordes qui passaient dessus et dessous sa poitrine, découvrant ses seins. Je l'ai vu: il lui a léché les tétons et puis il l'a embrassée par dessus son bâillon avant de partir en nous souhaitant de bien nous amuser.

Moi, je ne savais plus quoi faire. J'ai essayer d'appeler pendant qu'il traversait le jardin, de me débattre, en tirant sur mes poignets, en tournant les épaules, les genoux, tout quoi. Mais rien ne bougeait. Sa femme, elle, n'essayait même pas: elle me regardait juste en secouant la tête de droite à gauche, l'air de dire ça ne sert à rien. Ce que je n'ai pas tardé à comprendre: les liens étaient trop solides, les noeuds trop bien faits. Serré mais sans faire mal cela dit. Je n'irai pas jusqu'à dire confortable, mais bon. Quelques picotements parfois dans les mains, il suffisait d'essayer de tourner les poignets et ça disparaissait. Sauf le bâillon-boule. Ah, ça! Je devais constamment ravaler la salive dans ma bouche mais il y en avait toujours un peu qui coulait sur mon menton et qui formait une belle auréole sur mon tablier. Pensez-vous: après plus d'une heure comme ça!

Oui! Parce qu'on est restées là un bon bout de temps toutes les deux. A attendre, à s'observer discrètement. Elle me regardait du coin de l'oeil parfois, moi aussi, ou elle fermait les yeux, l'air d'aimer ça. Lui aussi dans la maison il nous surveillait: on le voyait apparaître régulièrement sur la terrasse ou à la porte-fenêtre.

Il est revenu beaucoup plus tard. Je l'ai vu arriver de loin. Elle, non: elle fermait les yeux et laissait échapper parfois des petits gémissements. Elle avait vraiment l'air d'apprécier. Ce n'est que trop tard qu'elle a ouvert les yeux, quand il a plaqué sur son visage un chiffon qu'il venait d'imbiber de quelque chose, dans une toute petite bouteille. Ca l'a endormie en quelques secondes, net!, sans faire semblant.

Il m'a demandé si ça allait mes liens. Ben, j'ai juste répondu MMmmm MMMmmfff. Sinon il allait m'endormir moi aussi? Puis il l'a détachée complètement, l'a jetée sur son épaule et il est reparti.

Peu après, il est revenu et je ne voyais rien dans ses mains, ni la petite bouteille, ni le chiffon. Ouf! je me suis dit. Il va me détacher. Sauf qu'il s'est approché par derrière et là, il a appuyé quelque chose sur mon visage. Une odeur vraiment bizarre. J'ai essayé de ne pas respirer, aussi longtemps que possible mais l'odeur m'a fait tourner la tête et je me suis endormie à mon tour.

Quand je me suis réveillée, j'étais à l'intérieur, je veux dire, dans la maison. Dans une chambre. Allongée sur un lit, un grand lit. C'était bizarre, mais toute cette journée était bizarre en fait. Beaucoup de lumière. Je regardais la porte qui me semblait très loin, là-bas au fond, sans me rendre compte. Et puis après quelques secondes, j'ai réalisé que j'étais ligotée. Encore. Bâillonnée aussi. Allongée sur le dos, les mains très loin au-dessus de la tête, les poignets attachés ensemble et tirés vers le haut du lit par une longueur de corde. Plus de tablier, juste mon soutien-gorge et ma culotte. J'avais les chevilles attachées aussi l'une à l'autre et d'où filait une corde fixée aux barreaux au pied du lit. Et il y en avait une dernière, oh celle-là!, qui faisait le tour de ma taille, descendait entre mes jambes, juste là, sur mon..., sur ma..., enfin vous voyez, et qui remontait entre mes fesses. Elle était si tendue qu'à chaque mouvement ça me faisait des choses, des choses plutôt agréables je dois avouer. Euh, pardon. Je vous embrouille là, excusez-moi. Qu'est-ce que je disais déjà? Ah, oui. J'étais bâillonnée: il m'avait attaché un bandana entre les lèvres dans lequel il avait fait un très gros noeud, coincé entre mes dents, et noué derrière ma tête.

Bref, à nouveau prisonnière. Et puis j'ai tourné la tête, un peu vaseuse encore, et figurez-vous qu'elle était là, à côté de moi: sa femme. Pas plus habillée que moi, attachée exactement pareil et bâillonnée avec un foulard blanc qui lui passait au coin des lèvres mais le sien n'avait pas le gros noeud au milieu, je ne crois pas. Non, j'en suis sûre parce que quand elle s'est réveillée un peu après j'arrivais presque à comprendre ou à deviner des mots quand elle essayait de parler. Moi, ça ne faisait que MMmgnngngn.

Elle a ouvert les yeux, m'a regardée d'abord, ensuite ses mains et ses pieds, en tirant un tout petit peu dessus. J'ai fait pareil, en tirant beaucoup plus fort, des coups aussi secs qu'inutiles sauf à me pincer la peau des mains. C'est là qu'elle m'a parlé, très calme, en faisant non de la tête. Parlé, c'est un bien grand mot à cause du bâillon, mais j'ai réussi à comprendre que ça ne servait à rien, que je n'arriverais pas à me détacher. Je n'ai pas voulu la croire, j'ai continué à gesticuler et à tordre mes poignets et mes chevilles. Avant d'abandonner: elle avait complètement raison.

J'ai fermé les yeux pour me calmer, pour réfléchir. Je les ouvrais, je les refermais. Ca m'occupait en quelque sorte. J'écoutais les bruits dehors ou dans la maison. Parfois je la regardais ou je tirais à nouveau sur mes liens.

Au bout d'un long moment, elle s'est quand même tournée vers moi, nous étions vraiment très proches l'une de l'autre. J'ai fait de même si bien qu'en allongeant le cou, nous pouvions nous toucher la tête. J'ai alors compris: elle essayait de faire glisser son bâillon en frottant sa joue contre mon menton. Il lui a fallu beaucoup de persévérance pour y arriver mais elle a réussi. Et de commencer à se confondre en excuses:

- Oh, ma pauvre! Vous lui ressemblez tellement! Je suis désolée.

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Mad Hatter
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Re: Déposition

Message par Mad Hatter »

Pas mal cette forme de discours c'est comme si elle se confiait à quelqu'un.
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Re: Déposition

Message par Utten »

Oui, ben ça, j'avais compris qu'il y avait eu méprise. Maintenant, si elle voulait bien trouver un moyen pour nous sortir de là, ça aurait été mieux. Bon, c'est ce qu'elle a fait. En tirant encore plus sur ses liens, et moi sur les miens, elle pouvait utiliser ses dents pour atteindre mon bâillon, qui a pu glisser hors de ma bouche finalement. Ah!

Enfin j'ai eu quelques explications: je n'étais pas Lucie, ça je le savais, tout ceci n'était qu'un jeu plus ou moins improvisé, une surprise à laquelle l'autre, Lucie donc, s'attendait sans s'y attendre.

Je l'ai rassurée: j'avais presque compris tout ça toute seule. Et je lui avouai que somme toute c'était plutôt excitant. Oui, j'ai osé, j'ai dit ça. Il faut dire que même là à cet instant, rien que d'être à côté d'elle en petite tenue, tout près de sa bouche, sa poitrine généreuse, tout ça quoi, ça me faisait très très envie. D'habitude, je suis attirée par les hommes, pas par les femmes, plus âgée que moi en plus, mais là... Ah! Dommage que nous soyons attachées toutes les deux.

On est restées à discuter un peu, en chuchotant. Comme je lui posais des questions, elle m'expliquait son goût d'être ligotée ou parfois de le ligoter lui, comment, où avec quoi, combien de temps, jusqu'à ce que mon ventre se mette à gargouiller: j'imagine qu'il devait être pas loin de treize heure, peut-être même quatorze heure, je commençais à avoir faim. Elle s'est confondue en excuses, a parlé d'appeler son mari, qu'il allait nous détacher, qu'elle lui dirait tout, qu'on me ramènerait chez moi et que:

- Et si on ne lui dit rien, qu'est-ce qui se passe?

- Je...

Je m'étais rapprochée d'elle, de sa bouche.

- J'ai bien peur que vous passiez tout l'après-midi attachée. Et moi aussi.

- Alors ne lui dites rien.

Et nous nous sommes embrassées. Oh, mon Dieu! C'est moi qui l'ai fait? C'est elle? Oh, je ne sais plus. Mais c'était tellement sensuel et agréable. Le bon moment aussi: juste avant que son mari n'entre, doucement, gentiment, alors que nous restions à nous regarder, muettes, hypnotisées l'une par l'autre.

Après avoir été libérée, j'ai pu enfiler un peignoir et nous avons pris un repas frugal en discutant tous les trois. Puis un petit café. Je me sentais légère, rassurée, même prête pour un nouveau round parce qu'ils étaient charmants tous les deux et mettaient en confiance. J'étais un petit peu excitée aussi. Hi!

Je devrais pas dire ça. Vous notez tout ce que je dis? Pas tout quand même. Je vais avoir l'air de quoi moi, une délurée? Vous me laisserez relire et corriger.

Où est-ce que j'en étais? Ah, oui: je finissais mon déca, son mari était sorti de la cuisine depuis un moment quand elle est partie vers le salon en me disant d'attendre. Bah, j'ai attendu. Attendu. Et elle ne revenait pas. Je l'ai appelée, une fois, deux fois, et pas de réponse. Pas le moindre bruit en fait. Oh, bon sang, ça m'a calmée d'un coup. Alors je me suis dirigée vers le salon.

C'est à ce moment-là qu'on m'a recouvert le visage avec un grand foulard. Quelqu'un derrière moi et qui le tirait très fort. Tout le visage: les yeux, le nez, la bouche. J'ai voulu crier tellement j'étais surprise mais non seulement je n'y voyais plus rien mais en plus ça étouffait mes cris. Bah, tout s'est passé si vite que je n'ai pas véritablement eu le temps de crier. J'ai entendu le mari dire: vite, ses mains! Avant même que je réagisse. D'un coup sec, on a fait tomber mon peignoir puis attrapé les mains et là, Murielle, hé oui, ça ne pouvait être qu'elle, m'a attaché les poignets avec un collier de serrage en plastique. Pendant ce temps, le mari avait noué le foulard derrière ma tête et voici qu'il me bâillonnait avec un bâillon-boule, vous vous rappelez, la boule avec les lanières de chaque côté. Mmmphphfff! Ah ben je pouvais essayer de crier maintenant!

Aussitôt je me suis retrouvée assise par terre et les pieds attachés avec un autre collier de serrage. Puis les genoux repliés vers moi, tout ça pour serrer un troisième zip entre mes poignets et mes chevilles. Pliée en deux comme je ne sais quoi. Les zips en plastique, ce n'était pas agréable du tout: ça pinçait la peau au moindre mouvement. Du coup, je restais le plus calme possible: respirer lentement, ne pas s'affoler, garder son équilibre. Je n'y voyais rien mais je pouvais écouter.

Pendant plusieurs minutes, je crois qu'ils sont partis tous les deux. Et puis revenus: je l'entendais elle respirer fort, haleter. Quelques bruits étranges aussi. A y repenser, je les imagine bien en train de s'embrasser très fort et se retenir parce que j'étais là. Puis un gros bruit d'adhésif, plusieurs même, je pense qu'il était en train de l'attacher. Et enfin, des MMmmm MMggggfff auxquels j'ai répliqué.

C'est sûrement pour ça qu'il m'a enlevé le foulard, je ne sais pas comment mais il a réussi à le faire glisser tout en laissant le bâillon-boule dans ma bouche. Sauf qu'il a pris soin de le resserrer plus tard. Murielle était là juste à côté, assise sur le canapé, les poignets attachés devant elle avec du scotch gris, les chevilles aussi, et la bouche complètement déformée et entrouverte à cause du même adhésif qui faisait le tour de sa tête en passant en travers de sa bouche. Une large bande d'adhésif tenait ses poignets posés sur ses cuisses et en faisait le tour, un peu penchée en avant dans une position pas très confortable.

Plus de peignoir, plus de soutien-gorge. Elle portait encore sa culotte, mal remontée. J'aurais voulu me plaindre du bâillon dans ma bouche mais le sien me semblait nettement plus contraignant tellement il avait l'air serré.

Je me risquai quand même à lancer quelques gémissements étouffés, en la regardant et en montrant mes mains: si seulement elle l'avait voulu, elle aurait pu me détacher, au moins essayer. Mais elle faisait non de la tête et Hhnnn HHnn avec sa bouche tout en regardant au loin. Puis elle est tombée sur le côté dans le canapé, moi aussi un peu après quand j'ai tenté de tourner la tête.

L'une comme l'autre, je crois que nous avions trouvé une position supportable. Elle respirait beaucoup moins fort à ce moment-là. Moi aussi, mais je salivais tellement! Être attachée, ça m'allait presque, non, le plus contraignant si je peux le dire comme ça, c'était ce bâillon dans ma bouche. Mais bon... le sien me faisait encore moins envie. Alors j'ai attendu, calmement, vous auriez fait quoi, vous?

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Re: Déposition

Message par Utten »

Et voici la fin:


Pour tout dire, ça ne m'a pas semblé si long que ça. Un peu quand même mais... Bref, ce qui m'a réveillée en quelque sorte, n'allez pas croire que j'aurais pu m'endormir dans cette posture, c'est quand il est revenu en allumant la télévision. Je ne pouvais pas la voir mais j'entendais très bien, le bruit de la foule, un stade peut-être, étrange non?, un match de foot un samedi en plein milieu de l'après-midi, ou pas. Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'il a fait, allez les filles, on se prépare pour le match... Et qu'il s'est d'abord agenouillé près de moi, pour couper les zips qui m'entravaient. Pas tous, il a gardé mes poignets attachés. Et le bâillon-boule aussi. Ah...! Il m'a agrippée par le bras et m'a emmenée jusqu'à la salle de bain. Là, tout était déjà préparé: deux chaises placées côte à côte au centre, sur l'une il y avait trois rouleaux d'adhésif gris. Et pourquoi pas une douzaine? Il avait peur de manquer ou quoi?

Vous vous en doutez, c'était pour m'attacher, évidemment. Je me suis retrouvée assise sur la chaise en commençant par me scotcher les genoux, là juste au-dessus, les jambes collées l'une à l'autre. Ensuite les chevilles très serrées, sans compter le nombre de tours qu'il faisait, bien sûr. Je commençais à comprendre pourquoi il avait prévu trois rouleaux. Après il s'est mis derrière moi, il m'a bien installée au fond de la chaise, et puis il m'a scotché toute la taille contre le dossier de la chaise, en m'obligeant à lever les mains devant moi pendant qu'il déroulait son adhésif. De là à là, vous voyez, ça faisait une bande d'au moins quinze centimètres. Et donc, maintenant qu'il m'était impossible de me libérer, il a coupé le zip de mes poignets, les a ramenés dans le dos et les a attachés, enfin, euh, scotchés. Oh, et tant qu'à faire, quelques tours de plus sous les seins et au-dessus, histoire de bien me tenir droite contre le dossier de la chaise puis ici, juste au milieu des cuisses et qui passait sous la chaise. J'en étais presque à regretter la pergola du matin!

Puis il a fait revenir Murielle en sautillant et en piétinant: il avait juste coupé le bout d'adhésif qui lui tenait les poignets aux cuisses. Tout en la tenant par le bras, il lui disait hop! hop! pour la faire avancer plus vite et l'humilier un peu plus. Enfin, je ne devais pas avoir l'air beaucoup mieux, ligotée et bâillonnée comme je l'étais.

Donc, à deux ou trois détails près, elle s'est retrouvée attachée comme moi sur la chaise d'à côté. Et puis on a entendu un coup de sifflet: le coup d'envoi du match? Il s'est éclipsé, en transe ou presque, comme tous ces hommes accros au football. Et puis il est revenu très vite en annonçant qu'il devait terminer vite. Terminer quoi? je me suis demandée. Avant de le voir fouiller dans la corbeille à linge sale pour y prendre une culotte rose en satin, poser en travers de me cuisses un rouleau d'adhésif transparent et très large. Oh non! Et ben, si: j'ai essayé de me débattre un peu, je voyais très bien ce qu'il allait en faire en se plaçant derrière moi. Je l'ai vu rouler la culotte en une boule très compacte. Il a défait la sangle de mon bâillon, l'a enlevé en me tenant la tête d'une main et me l'a aussitôt enfournée dans la bouche. Puis quatre tours d'adhésif par dessus. Quelle odeur affreuse, ce scotch! Et serré!

Quant à sa femme, il a d'abord coupé le bâillon qu'elle portait: il avait gardé des petits ciseaux à bout rond dans sa poche. Une culotte noire dans la bouche, quelques tours de scotch pour la tenir en place et voilà le travail. Le miroir en face était trop haut pour que je puisse me voir mais en la regardant, j'avais une bonne idée de ce à quoi je pouvais ressembler...

Je ne vous cache pas que ça commençait à faire beaucoup, pas complètement désagréable ni douloureux, un peu excitant même: d'ordinaire je ne suis pas attirée par les filles, je vous l'ai déjà dit non?, mais que voulez-vous, je n'ai eu qu'elle a regarder pendant plus d'une heure et ses formes généreuses mises en avant par nos liens, ça me... enfin, bref. Mais surtout, j'avais un peu envie de faire pipi. Me faire dessus, non, ça c'est pas mon truc. Du tout.

Alors, j'ai attendu. Attendu. Une éternité. Et quel soulagement quand enfin il est venu nous détacher. Toutes les deux. Elle d'abord. Moi ensuite. Il a commencé par ôter mon bâillon et puis accroupi derrière moi, en train de couper mes liens, il m'a demandé: alors Lucie, ça vous a plu? Pour tout vous dire, ça m'a surprise: depuis ce matin, elle ne lui avait pas dit. Et là devant moi, elle a levé son index devant sa bouche pour que je ne dise rien et m'a fait un clin d'oeil. Ca m'a amusée.

J'étais quand même contente de rentrer chez moi juste après. Ils ont été très chics, ils m'ont reconduite tous les deux, vraiment sympas.

- Attendez mademoiselle. Ils vous ont reconduite? En voiture?

- Oui. C'est bien ça.

- Est-ce que vous pourriez reconnaître le chemin?

- Oui, bien sûr. Et si j'ai du mal, je peux les appeler: elle m'a griffonné son numéro de téléphone sur la main, regardez.

- Un instant, juste une seconde. Enlevez-moi un doute, mademoiselle: toute votre déposition là, c'est bien une plainte pour enlèvement et séquestration?

- Evidemment que non! Mais vous ne me laissez pas en terminer, enfin! Le matin, dans le parking, j'avais mon iPhone tout neuf. Ecoutez, je me rappelle très bien l'avoir posé dans la voiture avant d'ouvrir le coffre. Et bien à mon retour, plus rien, envolé, disparu. On me l'a volé, je vous dis. Je veux porter plainte pour vol, lieutenant. Euh, capitaine. Commissaire? Inspecteur?

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fredchl
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Re: Déposition

Message par fredchl »

J'adore cette fin !

La Nana qui porte plainte pour vol de son téléphone alors que le kidnapping ne l'a pas traumatisée plus que ça !
Il fallait y penser ! :lol:

nonobound
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Re: Déposition

Message par nonobound »

cette fin est à tomber mdr

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Mad Hatter
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Re: Déposition

Message par Mad Hatter »

:lol: Cette chute est absolument géniale !
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Re: Déposition

Message par Alexandra_TV »

Génial la fin.

Je ne m’attendais pas à ça du tout. 👍

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Joss
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Ce que je déteste : Le SM pur et dur et toute sa quincaillerie de cuir, métal ou latex, ses rituels quand il sont rigides genre Maître-soumise, le manque d'humour, de second degré... Sinon il a des choses que je n'aime pas dans la vie de tous les jours, la liste serait longue... Mais bien plus courte que celle des choses que j'aime!
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Re: Déposition

Message par Joss »

C'est tout à fait logique qu'elle raconte l'histoire aux flics : Il leur faudra bien interroger les "témoins"...!

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