Première fois

[Curiosity]

Mercredi 20 03h40.

« Clac ! » Le claquement sec de la cravache sur ma fesse me fit sursauter une fois de plus. Embrouillé dans les vapeurs d'alcool, je ne savais pas si je craignais plus la douleur ou le bruit. Je remarquais encore une fois que j'avais tressaillis avant de ressentir la douleur, brève et sèche. Elle alternait, de fesse en fesse, entre coup et massage délicat de la main. Elle voulait me faire mal, mais elle ne voulait pas que j'ai mal. Cela me semblait autant clair qu’incohérent....

Mardi 19 21h20.

Le bar était bondé. Je tournais le boulier au bar. Les mardi, pour une pinte achetée on pouvait tourner le boulier et gagner quelque chose. Généralement de l'alcool. Je voulais la boule noire. Elle correspondait à un plateau de shooter. L'idéal pour une soirée beuverie à prix réduit.

« Boule orange ! Ça te fait une bière de plus. Tu veux la même ? »

J'acquiesçais d'un signe de tête. Il y avait beaucoup de bruit et j'avais déjà du mal a discerner les notes de London Calling dans le vacarme.

La serveuse, une jolie rousse avec de toute évidence un fort caractère, a la façon dont elle tenait en respect tous les soiffards, me tendit ma bière et passa à un autre client.


Mercredi 20 02h08

« Enlève ta veste. » J'étais assis sur son canapé. Ne sachant pas trop pourquoi je me trouvais là, un peu stressé par ce qui m'était proposé, surtout avec une inconnue.

« Aller » J'étais fasciné par elle. Dans sa simple volonté de me débarrasser. Je sentais un ton mêlé de douceur et d'une incroyable fermeté que je n'aurais su désobéir. Mais a quel point.

Elle posa devant moi un verre. Vodka a l'odeur. « C'est la première fois que tu fais ça ? »

« Oui, j'en ai déjà entendu parlé, mais j'ai jamais sauté le pas. »

« Tu vas voir, on va définir quelques règles et tu vas prendre ton pied. »

Mardi 19 21h48.

« Ah t'es acteur, vas y fais moi un sketch ! » La fille me regardait avec un air niais, j'aurais dit débile si je n'essayais pas de me convaincre que je pourrais éventuellement finir ma nuit avec elle. L'idée de me lever et de me barrer rejoindre mon pote me traversa.

« Bah quoi ? » insista elle.

« Je fais pas du one man, je fais du théâtre et puis même, je vais pas te faire ça au milieu du bar, y a d'autres acteurs, des costumes, une mise en scène... »

« Ouais c'est des conneries, t'es pas acteur en fait, ou alors t'as pas de couilles ».

A ce moment la, en grand sauveur, mon pote me saisit par l'épaule.

« Laisse tomber, on va fumer. »

Mercredi 20 04h00

Mes bras étaient croisés derrière ma tête. Reliés entre eux par une corde qui descendait le long de mon dos, s'accrochant à un espèce de harnais de corde qu'elle avait noué autour de mon torse. Terminant le dernier nœud, elle tira un coup sec dessus ce qui me fit échapper un petit soupir, ou un gémissement, la nuance était trouble. Ses lèvres vinrent se glisser dans le creux de mon cou tandis que sa main gauche caressait mes fesses endolories. Je sentais sa bouche légère sur mes trapèzes tandis que sa main ferme, la droite, maintenait l’entremêlât de corde dans mon dos, pour m’empêcher toute résistance. J'aimais ce sentiment. J'avais même plusieurs fois fait preuve de simili tentative d'évasion pour qu'elle applique sur moi cette force dominante qui, nu sur son lit, me faisait a présent trembler comme une feuille.

Moi qui d'ordinaire ne perdait jamais le contrôle au lit, j'étais à présent à sa merci, transi de désir suppliant des yeux qu'elle me fasse franchir l'extase qu'elle me refusait régulièrement après m'en avoir montré de façons aussi habille que variées les voies les plus inattendues. Soudain, elle me lâcha, me laissant tomber a plat ventre. J'essayais de me redresser, mais la position de mes bras, appuyait sur ma tête demandant à mes abdos un trop lourd effort pour me redresser.

Je me tortillais sur le lit jusqu'à qu'une violente claque sur les fesses me fit lâcher un cri de surprise. Elle me redressa et sans semonce inséra une boule dans ma bouche. Alors elle vint se placer devant moi, mit un doigt sur ses lèvres et saisissant un ruban noir, elle vint me bander les yeux...


Mardi 19 22h02

Je tentais comme je le pouvais de retenir la quinte de toux qui m'agitait. Je n'étais pas fumeur, et je me retrouvais la, avec mon pote, et deux charmantes jeunes femmes discutant une cigarette à la main. Elles avaient des looks très différents. L'une d'elle portait une robe longue blanche rayée de bleu. J'adorais son style. De plus, sa robe n'étant pas fendue, a chacun de ses pas le tissu embrassait ses courbes ce qui ne m'aidait pas à me concentrer sur la discussion.

La seconde, une petite blonde avait un look un peu plus rock. Un jean sombre, un top noir et un blouson en cuir par dessus. Bien que physiquement a mon goût moins attirante, elle m'avait embarqué dans une discussion musicale où il me semblais capter certains sous entendus...

L'échange se poursuivant, vint rapidement, proposé par elle pour une fois, l'idée d'aller continuer, ailleurs, dans leur coloc par exemple...

Mercredi 20 heure inconnue

Elle était appuyée sur moi, dans mon dos. J'étais muet, aveugle et je le sentais monter en moi. Ça n'a pas été agréable de suite. Je n'arrivais pas a identifier la sensation. Tout avait commencé par un tremblement. Puis l'air m'avait manqué et mon corps s'était arqué. Je me sentais l’impression de me débattre contre une torsion intérieure. Tous mes membres, toujours maintenus par les cordes étaient pris de spasmes. Je ne contrôlais plus rien. Le plaisir, l'extase même venait par vagues. Alors que mon sexe malgré le plaisir s'était éteint. Sa flamme se raviva de nouveau, et je sentis tous mes sens perdre leurs repère. Quand la tempête en moi se calma je me trouvais seul, humide, tremblant.

Sa voix me parvint. « Eh bien, il était long. » Quelques pas, puis sa main vint glisser sur mon dos, où elle libéra la corde reliant mes mains a mon dos, pour les relier a autre chose.

En tirant dessus, je sentis une résistance qui m'indiqua que j'étais désormais prisonnier du cadre de son lit.

« Je suppose que tu ne verra pas d'objection a dormir ici... » disant cela je la sentie tapoter du doigt le boule qui gardait mes sons. Puis elle se colla contre moi, et m'embrassa.

Mardi 19 23h50

De retour au bar, nous avions accompagné les filles jusqu'à leur appartement. De la, elles nous avaient servit des verres et deux discussions distinctes avait débuté. Mais mon pote affichant de façon plutôt violente une certaine répulsion soudaine pour tout l'alcool présent dans son corps, avait rapidement interrompu la soirée et après une petite ballade fraîcheur, nous étions de retour au bar, ou il cuvait gentillement sur un banc.


Mercredi 20 00h00

J'avais commencé à discuter avec la rousse du bar. Celui ci s'était vidé. L'échange était a présent possible. Je remarquais alors ses tatouages. Sur l'avant bras elle avait une sirène ligotée et bâillonnée....

[Alexandra_TV]

Un récit raconté d'une façon différente, mais très intéressant a lire.

[Mad Hatter]

Amusante comme façon de raconter l'histoire. Mais je ne suis pas sûr d'être capable de jongler avec plus de deux lignes temporelles.

[fredchl]

J'avoue que le déroulement de la chronologie est assez déroutante mais c'est original !