inhabituel colocataire

[moimoi2]

Un début d'histoire qui traîne sur mon ordi et avec le confinement, j'ai bien envie de la finir ! ^^

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Léonora, exaspérée, observait la femme assise en face d'elle : enserré dans un foulard, son visage et tout particulièrement ses yeux ne laissaient trahir la moindre émotion. Elle se contentait de marmonner dans un dialecte étrange. 


Quelle idée lui prit de céder face à ses amies ? Elles avaient insisté auprès de Léonora afin qu'elle porte l'un des colliers qu'une diseuse de bonne aventure vendait dans ce marché oriental. Selon elles, ce collier devait porter chance afin que leur amie trouve enfin son "âme sœur". Cela faisait presque une heure que cette soit disant voyante lui posait des questions et lui faisait essayer toute sorte de babioles. Entre chaque essai, la vendeuse marmonnait durant de longs instants.


La jeune fille ne reconnaissait aucunement la langue. Par respect pour ses amies et pour la vieille femme, l'étudiante prenait son mal en patience depuis maintenant trois quart d'heures. 


- Tu es impatiente jeune fille. Je le sens. 


L'intéressée ne put s'empêcher de lâcher un long soupir.


Ouah, quelle perspicacité ...


- Et impolie qui plus est. Un jour, ton impertinence te coûtera cher.


Cette fois, Léonora leva carrément les yeux au ciel lorsque soudain, elle remarqua un collier posé en haut de la roulotte. Il s'agissait d'un médaillon représentant deux serpents enroulés autour d'une pierre de couleur émeraude. Elle ne sut pourquoi, mais elle eu un coup de cœur pour ce bijoux. 


Elle le montra du doigt. 


- Je pourrais essayer celui-là ? 


La femme, sourit en retour.  


- Avant de le prendre, il faut que tu saches que ce collier a un jumeau. La légende raconte que les deux porteurs devront se retrouver afin de lever la malédiction qui pèsera sur eux. 
 
Plutôt amusée, Léonora prit le collier dans sa main et le mit autour de sa nuque. Comme elle l’imaginait, absolument rien de spécial ne se passa mais elle aimait tant les histoires de malédiction qu'elle ne pouvait que le prendre ! 


D'un ton faussement inquiet, elle questionna la femme. 


- Et que se passera t-il si je ne trouve pas le porteur de son jumeau ? 
- De sa jumelle pour être précis. C'est à la fois une bénédiction et une malédiction. Si tu ne le trouves pas, vous serez tous deux visités par les démons. Par contre, si jamais tu atteins ton objectif, vous trouverez chacun en l'autre votre moitié. J'ai oublié de te dire une chose : ce sont eux qui vous choisissent et non l'inverse.


Une histoire d'une âme sœur introuvable et d'amants maudits ? Mais il lui fallait ce collier ! Pour elle, ça lui permettrait de se faire offrir un beau bijoux et ses amies arrêteront peut-être de la bassiner à propos de son célibat ... 


- Combien je vous dois Madame ? demanda t-elle. 
- 15 euros demoiselle. Sache que je prierai pour toi et pour le garçon.


La jeune blonde salua son interlocutrice et lui souhaita une bonne journée avant de sortir du magasin éphémère. Elle rejoignit ses amies pour finir cette journée dans la bonne humeur. Celles-ci aimaient beaucoup l'histoire que leur raconta Léonora. 


Pendant ce temps, elle ne vit pas la luminescence soudaine qui brilla dans les yeux émeraudes des deux serpents. 
 
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La "vendeuse", défit son foulard pour révéler le visage d'une quarantenaire en parfaite santé. Elle souriait. Sa voix ne ressemblait en rien à celle utilisée peu auparavant. 
- Bonne chance ma jolie, ton grand amour est encore bien loin ! 


Une voix caverneuse lui répondit. 
- Adieu ma chère. Ce fut un plaisir de te connaître. 
- Pareil pour moi. Ne sois pas trop méchant avec la nouvelle ! 
Un rire lui répondit. 
- Tu me connais trop. 
La voix se tut définitivement. La femme regarda son smartphone et envoya un sms à son mari. 
"C'est fait". 
La réponse ne fut pas très longue à attendre. 
"Très bien, à mon tour maintenant."


Des mois plus tard, Léonora regretta amèrement son "choix". 


Les signes précurseurs avaient commencé la première semaine après l'emménagement de son premier appartement ... 


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Elle ne savait pas pourquoi, mais au fur et à mesure de cette semaine, Leonora ne pouvait plus se séparer de son médaillon. Cependant, elle dormait assez mal les nuits : des rêves de plus en plus insistants faisaient surface. Elle voyait toujours cet homme dans la pénombre. A l'âge indéfinissable, il possédait des yeux d'un vert brillant qui la dévisageaient d'un air moqueur. La veille, il lui avait promis de venir la rendre visite très bientôt.


Sur le coup, elle s'était réveillée dans son lit et s'était rendu compte qu'elle avait réussi à s’ emmaillotée dans ses draps. Elle avait eu du mal à se dégager et trouva bizarre qu'elle avait pu, durant son sommeil, se bloquer de la sorte. 


Bien-sûr, à ce moment là, elle avait complètement oubliée la mise en garde de la femme au marché. Elle découvrit bien vite qu'elle aurait du se le rappeler ... 


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Un beau jour de printemps ...


- Enfin rentrée ! 


A la suite de sa séance de sport du vendredi après midi, Léonora, particulièrement fatiguée par l'activité physique et le manque de sommeil voulait prendre une douche pour se requinquer. Avant cela, elle répondit à plusieurs textos et se dirigea vers la salle de bain tout en répartissant ses vêtements propres à proximité : un jean et une chemise pour la soirée à venir. 


Elle défit sa queue de cheval, retira son pantalon de running ainsi que sa brassière de sport et fila sous la douche. Elle ne remarqua pas un détail : furtivement, sur le médaillon, les yeux émeraudes des serpents brillèrent d'une lueur verte. 


Ce fut le début de sa "nouvelle vie". 


Lorsqu'elle sortit de la douche, son corps enroulé d'une serviette de bain, elle fut très étonnée de ne pas retrouver les vêtements précédemment posés. 
- Merde ! j'étais sûr de les avoir mis ici ... 


Elle retourna dans sa chambre en pestant contre elle même. La différence de température la faisait frissonner. Ce qu'elle vit la surpris tellement qu'elle stoppa nette sa marche. 
Sur son grand lit, 3 tenues différentes étaient y posées et préparées. 
La première tenue était composée d'une mini jupe noire assortie d'un débardeur blanc. Un collant avec des arabesques accompagnait le  tout suivi d'une paire de botte marron à petit talon. La deuxième tenue comportait 3 pièces : un pantalon noir en smili-cuir, une chemisette blanche à jabot et une paire de talon aiguilles. La troisième tenue était celle qu'elle avait mis juste avant pour le sport ! 


Elle commença à paniquer, une personne de sa connaissance devait forcément se cacher dans son appartement ! 
- C'est pas très drôle ! cria t-elle. 
Chamboulée, elle voulut prendre des vêtements dans son dressing lorsque la porte de l'armoire claqua avant qu'elle ne pu la toucher ! 
Une voix masculine se fit entendre dans toute la pièce.  
- Salutations chère demoiselle. Ravi de faire votre connaissance. De son ton, on pouvait remarquer un léger raillement. 
Léonora, comme toute personne normale, sursauta en se retournant. 
- Qui est là ? fit-elle avec une voix enrouée. 
La voix lui répondit.
- Je vous déclinerai mon identité en temps voulu. Pour le moment, j'aimerais vous observer dans l'une de ces trois tenues que je vous ai si gentiment préparées.
Ayant pris peur, la pauvre femme se dirigea vers la porte de sa chambre et actionna la clanche. Elle y mit de toute ses forces mais malgré ses efforts,, celle-ci restait ostensiblement close !
Elle secoua sa tête.
-C'est un cauchemar !
- Que nenni, je vous ai averti hier de ma visite. Sachez que votre réaction est normale. Toutes les nouvelles sont terrifiées au début. Et chose étonnante, surtout les jeunes de votre âge ! Ma sœur jumelle observe le même comportement chez les mâles de ton espèce.
La jeune fille se figea. Cette voix, ce ton, était-il possible que ...
Elle n'eu pas le temps de réfléchir plus longtemps. Des mains puissantes agrippèrent ses poignets et l'amenèrent fermement mais sans brutalité devant le lit. 
Comme si de rien n'était, la voix continuait d'un ton professoral. 
- Voyez-vous, à partir de maintenant, vous devrez suivre mes conseils. Mon but étant de vous préparer au mieux pour votre âme sœur, je dois tout savoir de vous et ce à quoi vous ressemblez en toute circonstance. Et croyez-moi, nous avons encore beaucoup de travail ! 


- A l'aide mmpphmmm ! Avant qu'elle ne peut émettre un son, la même masse imposante venait de la bâillonner ! Elle n'arrivait plus à sortir un seul son intelligible. Ses poignets furent placés en hauteur. Dans un même temps, elle sentit que des doigts invisibles faisaient lentement glisser la serviette. Elle se retrouva totalement nue dans une position bien inconfortable. 


La voix revint vers elle. 


- J'aimerais bien vous laisser la parole mais vous allez crier. Je le sais d'expérience.
Léonora sentit la pression diminuer et cria dès qu'elle le put. Instantanément, elle fut encore une fois bâillonnée. 

- Je l'admets, j'aime contrôler mes élèves. Sûrement des derniers vestiges de mon humanité. Je vais arranger tout ça.

Un claquement de doigts sourd se fit entendre dans l'appartement. 


Devant Léonora, plusieurs types de bâillon se matérialisèrent sur son lit. Elle écarquilla les yeux de peur. Il y en avait de toutes sortes : rouleau d'adhésif, bâillon boule, foulard, divers morceau de tissu, cagoule, masque, objet recouvrant toute la partie basse du visage ... 

- Je vous laisse bien entendu l'honneur de choisir. Une claque sur ses fesses la surpris et soudain toute pression sur sa mâchoire disparue.
Sauf que, morte de trouille, elle ne pouvait que vaguement  bégayer.


Impatiente, l'entité noua un long morceau de tissu blanc en son milieu, plaça le nœud dans la bouche de sa captive et noua l'autre extrémité à l'arrière de sa nuque très fortement sous les gémissements de la prisonnière. Un beau foulard rouge avec des motifs slaves recouvra toute la basse moitié de son visage. 

- Je trouve que ce foulard vous va à ravir. Etes-vous décidé pour votre tenue du jour ? 

Complètement hébétée et tétanisée, Leonora n'arrivait qu'à émettre de petits sons sous son bâillon. 

L'esprit choisit pour elle. Instantanément, Léonora fut habillée de sous vêtements. Le collant, la jupe, le débardeur et les bottes suivirent peu après. 
 Une barre de métal muni de deux bracelets en cuir apparu derrière sa nuque, se posa sur ses deux épaules et ses poignets y furent attachés aux extrémités. Elle ne pouvait plus rien faire de ses bras. 


Ensuite,  rien ne se passa durant quelques secondes. Léonora commença à se déplacer tant bien que mal ainsi retenue. Elle s'assit s'affala sur son lit situé à proximité. 

L'esprit (elle s’imaginait cela) revint vers elle.


- Maintenant que tu es légèrement calmée, je vais t'expliquer ta situation et ensuite, je te laisserai partir pour ta soirée. Tu es prêtes ?


Elle se dandina et fit un signe de tête positif. Que pouvait t'elle faire d'autres ? 


- Déjà, il faut que tu le saches, tu ne te débarrasseras jamais de moi quoique tu fasses avant que je ne l'ai décidé. Quelques soient les plans que tu mijotes, tu es liée au médaillon. Même si tu t'en débarrasses, je reviendrai toujours vers toi par n'importe quel moyen. Si jamais tu parles de moi à l'une de tes amies ou amis, crois moi qu'une surprise les attendra ! 


Il fit prendre à son esprit une forme humaine. La même que celle présente dans les derniers rêves de sa prisonnière. 


D'ailleurs, Léonora ne pu s'empêcher une exclamation de surprise. 


- Et oui c'est moi ! Je comprends que tu sois surprise. Pour faire bref car, je sais que tu es attendue, tu te débarrasseras de moi uniquement en trouvant l'autre médaillon qui est habité ... par ma "jumelle" !  Une fois ensemble, vous formerez un joli petit couple et nous pourrons vous laisser tranquille. Sais-tu que la personne qui t'a vendu ce collier était l'une de mes "élèves"? En finissant sa phrase, l'image de la vendeuse orientale apparu au milieu de la pièce.


La jeune fille, complètement hébétée, écoutait cette histoire avec un mélange d'appréhension et d'incompréhension sans trop y croire. Tout ça lui paraissait irréel.
 
- Tu cherches un coupable ? Remercies Néfertiti de nous avoir maudit ma sœur et moi il y a bien longtemps. J'étais en couple avec l'une de ses servantes et il se trouve, qu'inopinément, avec l'aide de ma sœur, je l'ai trompée pour une autre. Folle de rage, Néfertiti nous a condamné tous les deux pour l'éternité aider les célibataires de ton genre afin de leur trouver leur âme sœur. Sauf que, heureusement pour nous, elle n'avait pas tout prévu notamment sur notre façon de faire les choses. On peut au moins s'amuser un minimum. Tu as du mal à me croire n'est-ce pas ? 


Ne sachant que faire, Léonora hocha la tête. 


- Alors regarde ça. L'homme claqua des doigts et instantanément, Léonora fut attiré vers lui et fut placée debout sans pouvoir bouger ses membres hormis sa tête. 
Il ignora les gémissements de l'étudiante. 
- Une tenue différente peut-être ? 
Sur ces paroles, il claqua des mains et les habits de Léonora changèrent du tout au tout. 
Elle était dorénavant munie de collants noirs opaques et d'un corset lui enserrant fortement le buste. 
Le démon claqua des doigts 10 fois de plus. La prisonnière se retrouva en soubrette, pom pom girl, en tenue de soirée, en bikini etc. 
 A la fin, elle retrouva ses habits initiales. 
- Je sens qu'on va bien s'amuser toi et moi !
Léonora n'était pas de cet avis ...
- Mmpphmm !
- Mais si mais si. Lorsque je t'aurais appris tout ce que tu devras savoir pour trouver ce jeune homme, tu me remercieras ! Ou pas selon les cas. Pour le moment je ne sais pas où chercher car lorsque nous sommes en mission, nous ne pouvons communiquer entre nous. Considère moi comme ton colocataire ... et "love coach" ! 
Elle ne put s'empêcher de grimacer en entendant ce dernier mot en anglais. Il avait un accent déplorable !
La sonnette de son appartement retentit à ce moment là. Leonora se rappella qu'ion devait venir la chercher. Elle essaya d’appeler à l'aide.
- MMMpphmmm !
- Une dernière chose avant de partir ... 
- Mpphmm ! 
- Je te trouve vraiment mignonne ! 


Et soudain, toute tension disparut, écarteur compris. Elle fut libre de ses mouvements d'un seul coup. Ne s'y attendant pas, elle trébucha et tomba sur un genoux. Elle se dépêcha de retirer son bâillon, se racla la gorge. Elle voulu crier à son ami de partir mais une main puissante s'abattit sur sa mâchoire. 
- Tss, je te surveille et pour le bien-être de ton amie, tu ne dois rien dire. Une dernière chose, je peux te contacter à tout moment par télépathie, pour me répondre, parle juste dans ta tête en me visualisant.
La pression se relâcha, elle déglutit, repris sa respiration et alla ouvrir à son amie Nathalie.
- Enfin ! j'ai failli attendre ...


Celle-ci entra dans l'appartement et regarda Léonora des pieds à la tête. 


- Mais dis donc, on est bien habillée pour ce soir ! Je ne t'ai jamais vue avec ces vêtements ! En plus, je croyais que tu n'aimais pas les bottes petite coquine. Tu me caches des choses ! 


** Tu vois que j'ai bien choisis ! ** 
Surpris d'entendre cette voix dans sa tête, la jeune fille tiqua et grimaça.


- Ça ne va pas ? 
- Si si j'ai juste un peu mal au crâne. Ça passera sûrement !


Elles discutèrent encore 5 minutes laissant le temps à Léonora de chercher son "nouveau" blouson en cuir assorti à ses bottes.


Nathalie finit la conversation. 
- En route ! Il y a quelques beaux gosses qui nous attendent ... et vu comme tu es mignonne, ils te regarderont ! 


Reconnaissant son amie, Léonora ne put retenir un soupir d'exaspération. Cependant, elle laissa son médaillon. Ne sachant pas encore quoi faire à ce niveau, elle se dit que le mieux serait d'attendre.

[moimoi2]

23h30 


 Léonora commençait vraiment à fatiguer de sa dure journée. Nathalie lui avait assurée que ce dernier petit jeu serait le dernier de la soirée. Elles étaient toutes deux avec 6 de leurs proches connaissances. 3 garçons et une autre fille. 


Ce jeu s'agissait en fait d'un jeu de rapidité. Les participants devaient (après un tirage au sort) prendre un totem le plus rapidement possible. Ils pouvaient être de deux à 4 lors d'une même manche. Au bout de 3 manches de perdues, le joueur ou la joueuse obtenaient un gage définit selon les jeux de cartes. Par contre, le premier à 5 victoires gagnait définitivement la partie. Si un membre perdait 5 fois, en plus de son deuxième gage, il "gagnait" un malus.


Les deux amies ne connaissaient pas la nature des gages mais peut importait. Elles avaient donné leur accord. Le premier à obtenir un gage était Nicolas, une jeune homme de 23 ans. Jusqu'au prochain joueur perdant, il ne pouvait plus utiliser ses bras pour attraper le totem. Ceci donnait à plusieurs des fous rires à n'en plus finir. 


L'étudiante se mit immédiatement à se prêter au jeu. Comme plusieurs avant elle, elle échoua une troisième fois. Ce fut Nathalie qui tira la carte. 
- Alors qu'est ce que c'est ? demanda l'intéressée.
- Lors des prochaines parties, tu devras avoir les yeux bandés. Nathalie lui fit un clin d’œil.
- Mais c'est pas juste ! Comment je vais faire pour gagner ? s'indigna faussement Léonora.
- On peut prendre ton foulard ? 

- Oui oui pas de soucis. Mais si je peux, je me vengerai ! 

Nathalie lui noua le foulard autour de ses yeux avec un nœud serré.  

- Bien ! On peut reprendre ! 

Comme elle s'y attendait, lors de ses trois prochains tirages au sort, elle échoua à récupérer le totem. 
Nathalie, lui demanda : 

- Tu dois choisir entre un chiffre de 1 à 5. Lequel choisis-tu ? 
Au hasard, elle choisit le chiffre 2. Nathalie rit.

- Qu'est ce qui se passe ? 
- Lève toi et laisse toi te guider. Elle fit confiance à son ami, elle s'assit selon ses ordres juste en face. D'un coup sec, des menottes s'enfermèrent sur son poignet gauche ! Son foulard se dégagea. Elle put voir qu'elle était attachée avec Nicolas. Celui-ci aussi avait eu droit au bandeau.
Bien-sûr, son amie lui tira la langue. 
- Maintenant, vous devrez jouer tous les deux en même temps pour marquer des points.

Des rires fusèrent dans la salle. Elle entendit Nathalie qui lui demandait. 

- Alors tu ne t'attendais pas à ça hein ? 

Faisant comme si de rien n'était, elle lui répondit. 

- Tu sais très bien que Nico et moi, on va vous éclater ! 
Après cet épisode, ils rirent beaucoup et terminèrent le jeu rapidement.


En rentrant chez elle, Léonora s'enfonça dans son lit et dormit comme une pierre.
Le lendemain, elle eu la première discussion sérieuse avec son "colocataire".


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Au petit matin, la jeune blonde prenait son petit déjeuner lorsque la voix la surprit au plus haut point.

"Dis donc, les soirées entre jeunes de nos jours se passent t-elles toujours comme celle d'hier" ?
Cette fois, il s'était fait entendre comme si une personne normale lui parlait à côté d'elle. Elle prit son courage à deux mains.
- Et ! Tu peux prévenir avant de me parler ce serait sympa ! Je t'avais presque oublié !


Dans sa réponse, elle sentit que l'esprit était légèrement irrité.


- Comme ça c'est mieux ? Il matérialisa sa forme éthérée devant elle, assise sur la chaise.
-Merci. Désolé mais tu m'as fais peur. Tu pourrais garder cette image ? 
- Excuse acceptée. Je peux comprendre ta demande. 
- Sinon non, on fait ça entre nous car on a l'habitude des escape game. 
-Des "escapes - games"  ? Quel drôle de nom.
- Un jeu ou un groupe de personne doit s’enfuir d'une pièce dont elle est enfermée. Avec eux, on a fait plusieurs de ces escape dont certains plus "hard" que d'autres. Alors hier et les menottes ce n'était rien du tout.
- Drôle d'époque que celle-ci.

Pour toute réponse, elle haussa les épaules. Elle ne savait que dire à cet esprit et elle ne savait même pas si elle devenait folle ou non.
Il allait continuer lorsque le téléphone de Léonora sonna. Elle pesta en voyant la personne "Jérémy" et ne répondit pas.
- Et bien alors ? On ne répond pas ?
- Non, c'est un type chiant et relou. Il veut absolument qu'on aille boire un verre mais je n'en ai pas envie ! 
- Tu veux t'en débarrasser ?
- Bien-sûr !
- Très bien.
Elle hésita. 
- Euh, très bien ?
- Je ferai en sorte qu'il ne t'embête plus c'est tout. Alors maintenant on va discuter. Ces prochains jours et mois, je serai très regardant sur tes faits et gestes, ta manière de t'habiller et ton comportement. Je ne sais pas encore qui sera ton heureux élu mais lorsque tu te rapprocheras de l'autre médaillon, ma sœur et moi pourrons commencer à communiquer. 
Léonora secoua sa tête, elle n'y croyait qu'à moitié. 
- Je ne sais même pas où est l'autre médaillon ! 
- Quelque part, soit en Eurasie ou en Amérique.
- Quoi ??! Tu n'as pas plus précis ??
- Non. Si je le savais, tu penses pas que je me débarrasserai de toi le plus rapidement possible ?
- La dernière fois, combien de temps ça t'a pris ?
- 5 ans.

Elle blêmit. 

- Comment je peux être sûre que je ne suis pas folle ?
- Tu peux pas.

Elle souffla.

- Merci. 
- De rien. Redis moi lorsque je devrai te répéter certaines évidences. J'ai plusieurs questions pour bien commencer.
- Quoi par exemple ?
- Sais-tu danser ? Te défendre ou parler différentes langues étrangères ? Quels sports pratiques-tu ? Ces bases seront capitales pour plaire à ton petit chéri. Je commence toujours par ces bases à chaque fois.
- Non je ne sais pas danser, je suis même très mauvaise pour cet exercice ! Je ne parle que le français et niveau sport, je ne fais que de la course à pieds de temps en temps.


- Si tu veux mon avis, ça se voit. Tu as quelques kilos à perdre, je dirai entre 5 et 7 en un coup d’œil ! Tu courras plus et pour le reste, je t'apprendrai.


Piquée au vif par sa remarque, Léonora répliqua.


- Vu ton accent en déplorable, je ne suis pas sûr qu'au niveau langue étrangère, tu sois le meilleur professeur ... Sur ce, au revoir le gars que j'ai dans ma tête ! 


- Non, je ne crois pas.


Il claqua des doigts et immédiatement, l'étudiante encore debout se retrouva progressivement "pieds et poings liés". Des cordes entouraient et retenaient ses poignets à l'arrière de son dos. Ses chevilles, croisées étaient aussi immobilisés ainsi que le haut de ses mollets, ses genoux et ses cuisses. Elle remarqua également qu'elle portait dorénavant la chemise à jabot qu'elle avait vu la veille ainsi que le pantalon en simili cuir avec les escarpins en plus. Elle tenait encore debout uniquement grâce au pouvoir de son "cher colocataire".
Elle commença à paniquer pour de bon. Elle ne réfléchit pas à sa répartie.


- Tu veux pas me laisser tranquille vieux pervers ?!!
Les deux yeux vert lancèrent des éclairs.


- Je ne suis pas un "vieux pervers", bon un petit peu quand même mais je préfère le titre de "colocataire". Sache que maintenant, je peux presque tout faire de toi. Conseil d'ami, évite de m'insulter ! 
- CE N'EST PAS ... MMpmmmm !!!!???

Un morceau de tissu s'enfonça dans sa bouche et  fut instantanément recouvert par une large bande noir. Ce n'était pas des plus efficaces, mais au moins, l'entité n'entendait pas les récriminations de la jeune fille.

Il l'installa à terre, à plat ventre. Ses gémissements et supplications ne l'émouvaient pas plus que ça.

- Tu m'as dis que tu aimais les escape game n'est-ce pas ? Maintenant, pour t'en sortir, tu dois trouver les ciseaux qui se trouvent dans ta chambre.Tu n'as plus qu'à les trouver ! Petite note, ça ne sert à rien de taper contre la porte ou ailleurs pour appeler à l'aide, personne ne t'entendra. Bonne chance !
- Aussi, on fera ton premier cours de danse après ta première punition.

Et il disparut au grand désespoir de Léonora.

- MMppphmmmmm !!!!!
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Tandis que l'esprit regardait avidement la jeune fille se débattre, il reçut l'appel de sa sœur.  
- Je sens qu'on va bien s'amuser avec ces deux là. Tu as encore fais le coup comme quoi on ne peut pas communiquer ?

Il sourit.

- Bien-sûr, je ne pourrai jamais m'empêcher d'en profiter. D'ailleurs ton cher élève a de bon goût, cette fille sera parfaite pour lui !

Il entendit le rire de sa sœur.

- Je te rassure, je m'amuse déjà beaucoup avec le garçon. Il est persuadé que je ne suis pas réelle ! Je te laisse, j'ai du travail.
- Bien-sûr et moi je profite du spectacle ! 

Oui il avait menti à Léonora, non il n'avait pas honte et il ne voulait pas la quitter avant longtemps.

[Pearl99]

Super histoire ! Ca déborde d'imagination

[Mad Hatter]

Ce colocataire a des occupations, qui le rendent un peu entraineur, maitre. Curieux de voir ce que ça va donner.

[Alexandra_TV]

Très belle histoire j’adore

[Mad Hatter]

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De surprise en surprise elle ira.

[moimoi2]

Merci beaucoup pour vos commentaires ^^ . Je me force à rester synthétique et à ne pas partir dans trop de détails

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Au total, Léonora mit un peu plus de trois quarts d'heure pour se sortir de ce mauvais pas. En plus de l'avoir placée à l'autre bout de l'appartement, le démon en avait profité pour fermer les portes. D'habitude, elle avait beaucoup de mal à se déplacer en haut talons alors avec les chevilles ligotées et croisées, ce fut un véritable calvaire ! Lorsqu'elle arriva dans sa chambre, elle sautilla jusqu'à son lit et s'écrasa dedans. Elle gesticula de son mieux pour prendre les ciseaux et commença à couper ses liens. Ce n'était pas facile ainsi attachée mais elle réussit à se libérer les poignets et le reste des cordes suivit peu après. Dès qu'elle retira son bâillon, le démon réapparut à côté d'elle.


- Viens dans le salon, je t'attends !


Pestant contre sa poisse, Léonora essaya de retirer ses escarpins pour au moins enfiler des baskets. A sa grande surprise, il lui était impossible de les enlever !
Elle rejoignit son "professeur" dans le salon sans oublier de boire un coup juste avant de commencer.


- Bien. Par hasard, aurais-tu une danse préférée dont tu connais les bases ?


Faisant attention à sa réponse, Léonora répondit :


- Absolument pas, je n'ai jamais dansé de ma vie et je n'y connais rien !


Aucune critique n'émanait dans le regard de son "professeur".


- Dans ce cas, la danse la plus simple pour commencer est la salsa. Si tu n'es pas inculte, tu en as quand même entendu parler ?

Ne pouvant répliquer vertement, elle s'élança prudemment. 

- Oui oui merci mais une petite explication ne me ferait pas de mal. 
- Oh mais aucun soucis dit-il dans un grand sourire. Je vais déjà te montrer les bases. 


 Pendant une heure environ, le professeur de Léonora lui montra tout d'abord les pas en lui demandant par la suite de les reproduire en solo. Après ça, il l'obligea à effectuer les deux mesures "1 2 3 4"  et "5 6 7 8" plus rapidement. Plus tard, ils dansèrent ensemble et le démon, patient et concentré sur sa tâche réussit à se satisfaire de la performance de son élève. Dès qu'elle réussie une dizaine de fois d'affilée les séries, il se dit que ce serait bon pour aujourd'hui. 


Il faisait chaud dans l’appartement et vu comment était habillée notre jeune étudiante, de la sueur perlait sur son visage.


- Pas mal du tout, tu apprends plutôt vite ! Chaque soir durant cette semaine, on fera un cours de salsa. Une fois que tu maîtriseras toutes les subtilités des 3 principaux styles de cette danse, on passera à un autre type. Entre temps, tu iras t'inscrire dans une école pour que tu travailles ta souplesse à la danse classique, à ce niveau là je ne peux rien faire pour t'aider !


Ceci ne faisant absolument pas partie de ses plans, Léonora protesta. 


- Pourquoi ça ? Tes cours ne suffiront pas ? Et la danse n'est pas le seul sport pour améliorer la souplesse, ll y a aussi la gymnastique, le pylates ...
- Oui mais tu iras plus vite pour apprendre à danser, ça te permettra d'en apprendre un maximum en un minimum de temps. Il n'y a pas à discuter.


Résignée, elle se tut et ravala sa répartie. 


- Et maintenant ? Tu vas contrôler chaque instant de ma vie ?
- Non, je ne suis pas fou à ce point. Je suis exigeant mais pas stupide. Tu as tes études, tes sorties, ta famille. Je sais me faire discret. Et puis même si je suis maudit, lorsque je ne te coach pas, j'ai le champ libre !
- Comment ça ?
- Secret défense. Tout ce que j'ai à dire : trafic de drogue peut être, mais pas de trafic d'armes, question d'éthique.

Elle n'insista pas.

- Et pour aujourd'hui ? Rien à me dire ?
- Si ! Récemment, j'ai étudié ton programme de scolarité. Cette après-midi tu auras le droit à un cours de langue anglaise ! Ça te sera très utile pour draguer ton futur compagnon. 
- Et pourquoi ça ?
- A ton avis ?
- Pfff. Parce qu’il est anglais ?
- Non ! 
- Américain ?
- Non plus !
Elle souffla de dépit.

- Canadien ?
- En fait j'en sais rien mais si jamais c'est un étranger, c'est très important !

Léonora se concentra pour éviter de lui coller une baffe.

- Bien, entre temps je suis libre ?
- Bien-sûr mais à un détail près ...


Avant qu'elle n'ai pu émettre une objection, Léonora sentit que sa nuque se retrouvait soudainement aux prises d'un carcan, des menottes à ses chevilles et à ses poignets s'abattirent sur elle. Comme si ça ne suffisait pas, deux chaînes apparurent et l'une relia ses poignets à son carcan et l'autre ses poignets à ses chevilles. Ainsi elle avait moins de marge de manœuvre.
- Mais ça va pas ? !! Je vais faire comment si quelqu'un vient ??!!
- Oh mais c'est simple, comme hier, tout disparaître lors de sa venue. Par contre, tu resteras dans tes nouveaux habits. Tout ça grâce un petit tour de passe passe de mon invention. Dorénavant, tu peux vaquer à tes occupations, j'ai des petites choses à faire. 
 
La voix se tue et la jeune femme se retrouva seule dans l'appartement pour un très lonnngg moment. Ne sachant pas où était passé l'individu, elle n'osa pas crier d'insultes de peur de se faire bâillonner à nouveau ...
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Léonora pestait. 


- Mais c'est pas vrai ! Je vais me réveiller et oublier tout ça !


Bien-sûr, rien ne se passa. Elle essaya durant quelques minutes de briser les chaînes à l'aide de ses pinces coupantes mais rien ne se passa. 


Un moment, elle pensa à appeler au secours mais se ravisa au dernier moment. A demi résignée, elle se dit qu'elle ferait comme d'habitude. 


Elle continua sa fin de matinée en regardant une série et lorsqu'elle commença à préparer à manger, la sonnette retentit. 

- Oh non non non ! 
"J'avais oublié le colis !"

Elle se dirigea vers la porte et d'un coup, toutes ses entraves disparurent comme l'avait annoncé précédemment son colocataire. 
D'un air neutre (elle n'avait pas l'habitude de s'habiller ainsi), elle ouvrit la porte comme si de rien n'était. 
Pendant que le facteur lui remettait le colis contre signature, elle sentit bien qu'il en profitait pour la reluquer. Une fois la porte fermée, elle déposa la boîte sur la table de la cuisine et se prépara à l'ouvrir. Sans prévenir, ses entraves réapparurent !

- Bordel ! 

Elle allait devoir vivre avec ce genre de désagrément ... 

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2 heures plus tard.

L'esprit réapparut brusquement.
- Alors ma douce ? 
Léonora, qui finissait de feuilleter son bouquin sursauta. 
- Je ne t'ai pas fais peur j'espère ?
Elle prit une inspiration pour calmer les battements de son cœur. 
- Tu ne peux pas sonner ou toquer à la porte comme tout le monde ? 
- Non .
- PPfff. Maintenant que tu es de retour, pourrais-tu s'il te plaît m'enlever tout ça ? J'aimerais me doucher figure toi. Je transpire comme pas possible dans les vêtements que tu m'as "donnés". En joignant les gestes à la parole elle désigna de son mieux tout l'attirail qui la retenait.
- Très bien très bien. Maintenant que tu le dis, il est vrai qu'une odeur désagréable flotte dans l'air. 

Sur ces mots, toutes les chaînes et menottes disparurent .

- Il est 14h. Je t'attends dans une heure maximum pour ton cours d'anglais.
Et encore une fois, il disparu. 
Déstabilisée, la jeune étudiante était toujours surprise.
- Il ne peut pas prévenir bon sang !!!??


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Elle prit plus de temps pour se doucher que d'habitude. Lorsqu'elle sortit de la salle de bain et qu'elle alla s'habiller, une surprise l'attendait. Tout son dressing se composait de plusieurs dizaines de pantalons en simili cuir et d'une dizaine de chemisettes blanche. Certaines à jabot, d'autre en satin ou tout simplement en coton. Le message était très clair. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle retrouverait ses vêtements ! Résignée, elle choisit un pantalon de couleur marron avec une chemise courte. 


Lorsqu'elle revint à son bureau, son instructeur l'attendait à côté de la chaise. 
-Je t'en pris, assieds toi. 
Ce qu'elle fit et, immédiatement, elle fut saucissonnée à celle-ci. Des cordes retenaient son buste au dossier. Celles-ci passaient au dessus, en dessous et au milieu de ses seins. Des menottes reliées à des chaînes à gros maillons bloquaient ses poignets aux pieds arrières de sa chaise de bureau. Ses jambes par contres étaient libre comme l'air. 


- Mais pourquoi ??!!
- Pour être sûr que tu écoutes. Et j'oublie un détail. 

Il avança rapidement vers Léonora et lui imposa un bandeau noir autour de ses yeux. Il ignora en même temps les gesticulations et les coups de pieds dans le vide. Elle était trop bien ficelée pour pouvoir lui faire le moindre dommage. 
- Je fais tout ça pour être certain que tu te concentres. Vois-tu, lorsque tu apprends une langue étrangère, le principal est l'oral. Je vais maintenant discuter avec toi en anglais. Et comme je suis sûr que tu veux être détachée rapidement, tu y mettras du tien au maximum !

[Mad Hatter]

Je vois bien Léonora ne pas trouver son promis à son goût.

[moimoi2]

Je vois bien Léonora ne pas trouver son promis à son goût.

Ahhhh, surppprriisse


Durant une bonne heure et demie. Le professeur revit les bases de la langue anglaise avec son élève. Les articles a / an, la prononciation de l'alphabet, les verbes irréguliers. Vers la dernière demie heure, il commença à lui parler de sujets précis en relation avec les cours de la fac. A la fin, Leonora fut soulagée de pouvoir se relever.
- Tu te débrouilles assez bien pour une débutante. On fera ça tous les jours !
D'un coup, la jeune fille fut moins enthousiaste.
- Par contre bonne nouvelle pour toi, je te laisse tranquille jusqu'à ce soir. Tu as quartier libre jusqu'à 23h. A cette heure-ci je veux te voir ici. 

Sans un mot, il disparu à nouveau. L'étudiante remarqua que 4 petites statuettes représentant des sylphides.
Comme elle était libre de ses obligations, elle put se changer et enfiler un jean en vitesse avec sa paire de victoria blanche. Elle garda la chemise courte.
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 Elle profita du restant de son après-midi comme si tout était normal hormis le fait qu'elle avait désormais un colocataire des plus étranges chez elle. Elle sortie le soir avec ses amis, une soirée comme tant d'autres en somme.
Elle revint chez elle à 23h02. Pour deux minutes, elle ne devrait pas avoir de soucis pensait-elle !


Elle posa ses affaires et pris un verre d'eau pour se rafraîchir. Jusque ici tout allait bien. Elle s’aperçut qu'il manquait quelques chose. Effectivement, les statuettes avaient disparues !
Elle ne s'en inquiéta que vaguement avant d'être prise dans le piège. En s'asseyant sur son canapé pour regarder divers séries sur netflix, elle entendit un petit rire cristallin et une voix fluette s'élever dans l'air.
- Tu n'as pas été sage ce soir Léonora. Et tu penses pouvoir regarder la télé ?

Soudain inquiétée, la jeune fille se tendit.
- Qui est là ?
Cette fois plusieurs rires se firent entendre.
Morte de trouille, Léonora essaya de bondir de son canapé mais impossible ! Des lanières s'enroulèrent à ses poignets et elle ne pouvait plus se lever.
- Le maître t'avait dit d'être là à 23h et tu es en retard.
- Mais je suis arrivée à l'heure !
- Faux, 23h02 ma mignonne .
- Mais à 2 minutes près c'est la même chose !
- Oh vraiment ? Peut-être qu'au bout de deux nuits de punition tu t'en souviendras !


 Soudain les 4 créatures filèrent sur la pauvre prisonnière. En premier lieu, une longue bande de tissu blanche recouvrit ses yeux. Ses vêtements furent retirés et elle se retrouva en sous-vêtements. Ensuite, un tissu  de couleur bleu marine l'enveloppa des pieds jusqu'à la nuque. Il semblait se serrer et se desserrer au rythme de la respiration de Léonora. Elle se retrouva comme momifiée et ne pouvait bouger que de quelques centimètres ses membres.
- S'il vous plaît pas ççaa mmhpmmm !
D'un coup sec, une force invisible lui cloua le bec. Elle ne pouvait plus parler ! 
Le rire se refit entendre.
- Dors bien ma petite.
Les 4 créatures portèrent Léonora et la déposèrent sur le lit. Des bandes de tissus s’enroulèrent autour de son corps et autour de son sommier. Ceci finit de l'immobiliser pour de bon. Elle ne pouvait même plus se retourner !
La lumière s'éteignit et elle passa une très longue nuit ... 


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Les mois se succédèrent ainsi. Le quotidien de Léonora changea du tout au tout avec l'apparition du "nouveau venu". Faisant peu confiance à son "colocataire", elle avait essayé de renseigner sur un moyen efficace de se débarrasser de lui.  Elle utilisa toutes les ressources à sa disposition : internet, prêtres, eau bénite etc. sous le grand amusement de l'esprit habitant sous le même toit qu'elle. Mais elle n'arriva à rien comme il l'avait prévenu. 


Néanmoins, malgré elle, il fallait avouer qu'il se révéla un professeur efficace. En plus de différents styles de danse (l'esprit trouvait indispensable de savoir danser pour une raison obscure à Léonora), elle apprit d'autres choses utiles comme le combat rapproché ou la maîtrise des langues étrangères. Sans compter qu'il était à lui seul une réelle encyclopédie vivante. 


Ses méthodes d'apprentissage par contre, étaient bien dignes d'un "homme" de presque 4 000 ans : assez brutales et dissuasives. Il n'hésitait pas à utiliser la manière forte pour un tas de raisons et selon la jeune femme, il devait être un peu détraqué après toutes ces années d'existence. Mais surtout, elle le voyait, ligoter des filles était une chose qu'il appréciait tout particulièrement. Surtout qu'il lui avait appris, après de nombreux cours, à se débarrasser de liens dans des situations "qui pouvaient lui arriver à tout instant" (corde tape et autres). Quelle belle excuse ... Jusqu'à maintenant, le démon ne lui avait pas encore permis d'apercevoir ne serait-ce qu'en photo le porteur du second médaillon. 
 
 Elle n'avait osé en parler à sa meilleure amie Nathalie de peur des représailles.


Vers la fin de l'année, était prévu pour son anniversaire un escape game. Seule elle, Nathalie et deux autres de leurs amies y participeraient. Elles s’appelaient Sophie et Camille.


 Elle ne le savait pas encore, mais, un piège se refermerait bientôt sur elle ...

[moimoi2]

Pour cette partie, j'ai hésité à en faire une histoire différente mais j'ai décidé au final de l'intégrer ici :

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Le jour J arriva bien vite. Léonora n'avait rien préparé, tout avait été organisé par Nathalie et ses amies. Bien-sûr, personne ne savait exactement à quoi s'attendre. Le thème principal était basé sur "saw". L'établissement était connu pour proposer aux clients des thèmes assez "hard" .


Rien qu'avec le nom du scénario et leur expérience d'escape game, elles se doutaient toutes que des restrictions sur leur personne serait de mise. Mais lesquelles ? Mystère. Le jeu était déconseillé aux claustrophobes, ceci était déjà un bon indice pour dire que les gérants ne rigolaient pas. 


 D'ailleurs en entrant au sein du bâtiment, elles durent signer un document attestant de leur bonne santé et qu'en cas de crise de panique ou autre, aucun remboursement ne pouvait avoir lieu. De plus, elles donnaient leur accord pour ne pas porter plainte à la suite sur les restrictions qu'elles allaient "subir".


Une fois ces formalités effectuées, les 4 filles elles furent emmener dans une salle à l'écart ou un homme et deux femmes allaient jouer les maîtres du jeu.


L'homme prit la parole en premier.


- Bienvenue mesdemoiselles ! Croyez moi, vous n'allez pas être déçues. Je sais que vous venez pour un anniversaire et à ce qu'on m'a dit, on ne devait pas lésiner sur les moyens ! Sachez que c'est chose faite. Mais avant de commencer, je demande à l'heureuse élue de choisir le niveau de difficulté entre facile - normal et difficile. Ce qui change ? La façon dont vous serez "malmenées" pour des énigmes légèrement plus difficiles physiquement. Certaines d'entre vous devront changer de tenue. En échange, vous aurez plus de temps pour jouer soit 1h45 avec la possibilité de prendre des pauses pour vous rafraîchir. 


Léonora n'hésita pas très longtemps, elle et ses amies avaient l'habitude de jouer et pour une fois, elles étaient seules toutes les quatre. 

- Je choisis le mode difficile ! 

Les autres affirmèrent qu'elles étaient d'accord.

- Très bien, prenez votre temps pour vous préparer. Mes collègues vous diront tout ce que vous devez savoir.

Les deux femmes leur expliquèrent les différentes règles, les choses à faire dans la salle (ne pas casser du mobilier par exemple) et à garder en tête que jamais il ne leur sera fait de mal, tout ce qu'ils feront sera pour l'immersion. 

 Une fois les femmes parties. Elles purent discuter.

Sophie, une jeune femme aux cheveux châtains, yeux verts et du même âge que Léonora commença la conversation.

- Je suis impatiente de voir où ça va nous mener !
- Pareil fit léonora. Je me demande ce que vous préparez ...
- C'est une surprise ! fit Camille, une jeune aux cheveux noirs et yeux noisettes. Et de toute manière on en sait pas plus que toi.  


Elles discutèrent 5 minutes avant que l'une des femmes ne reviennent.
- Je dois tirer au sort l'une d'entre vous sauf Léonora. Cette personne devra me suivre pour lui donner son costume. 


Au final, après un pierre feuille ciseau, ce fut Sophie qui fut désignée. Un bandeau lui recouvrit les yeux et elle fut accompagnée dans la salle de jeux. Toutes pouvaient entendre une musique stressante. 

Camille connut le même sort que Sophie peu de temps après. 10 minutes plus tard, une voix se fit entendre pour Nathalie et Léonora.

"Mesdemoiselles vous pouvez entrer dans la salle sur votre gauche. Une fois que vous serez prêtes, le jeu pourra enfin commencer mais ne tardez pas trop, vos amies vous attendent avec impatience ... 


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Sophie

Avant qu'elle n'arrive à destination, Sophie du prendre beaucoup d'embranchements. Au bout d'un moment, la femme lui demanda d'attendre. Elle revint peu de temps après avec un chargement.


- Ton rôle sera celle de l'espionne qui a réussit à infiltrer le groupe. Je ne t'en dis pas plus pour le scénario. Je te laisse te changer. Dès que tu es habillée de la combinaison, je reviendrai t'aider pour le reste. La femme sortie pour laisser le temps à Sophie de s'habiller.


Une fois sûre d'être seule, elle enleva son bandeau.


- Ah ben merde !


Son costume de composait en fait d'une combinaison noir  en PVC comme la femme l'avait indiquée. Résignée, curieuse et légèrement inquiète, elle enleva ses vêtements pour enfiler la combinaison. Elle ne put le refermer seule avec la zip, celle-ci était trop petite pour ses doigts.


- J'ai besoin d'aide pour finir !


Immédiatement, la femme arriva. Elle lui noua encore le bandeau autour de ses yeux. Elle passa un lacet dans la zip et força avec  afin que la combinaison soit bien fermée.Sophie hoqueta de surprise.
- C'est vachement serré !
- Ne t'en fais pas c'est normal.Ça va se détendre dans peu de temps.


Effectivement, à peine 10 secondes plus tard, l’espionne se sentit beaucoup mieux.
Elle lui demanda ensuite de lever ses pieds un par un. Des objets métalliques furent scotchés à sa voute plantaire. Ensuite elle dut enfiler de longues bottes à semelles plates. Elle sentit que sur le haut des deux bottes, deux cadenas se refermaient au sein de deux petits trous.


"Génial, pour enlever mon costume, je dois trouver les clés ou le code des cadenas".


Ensuite un téléphone portable lui fut donné dans sa main droite.
- On peut commencer, une fois entrée, ton introduction commencera. A partir de là je serai sans pitié. Tu te sens prête ? Ne perd jamais ton téléphone, il est important.
Elle déglutit avant de répondre.
- Oui.


Comme auparavant, elle fut emmenée dans une autre salle et entendit une porte s'ouvrir et se refermer derrière elle.

Elle enleva son bandeau et eu un sentiment de dégout l'envahit. Des"corps" étaient accrochés par les pieds, vidés de leur sang. La salle était sombre et une lumière tremblotait.
Son téléphone sonna et elle décrocha.
- Agent 8 ! Ils savent où vous êtes. C'était un piège !  fuyez ! Utilisez le code "bbbbzzzzzzzz".


Le son se coupa et des bruits sourds frappèrent à la porte. La musique reparti de plus belle, c'était celle des dents de la mer.


Elle sursauta de peur et observa la pièce. Rapidement elle vit l’échelle en face d'elle et fonça dessus. Elle commença à monter lorsqu'à cet instant trois individus surgirent de la porte. Elle grimpa comme si sa vie en dépendait. Elle ignora les cris de ses ennemis et monta. Elle pensa à balancer l'échelle afin de faire perdre du temps à ses ennemis. Elle courut sur la plateforme en direction d'une corde. Au dessus se trouvait une petite cavité.


Elle couru mais c'était un piège ! Dès la corde atteinte, le sol se déroba sous ses pieds et elle ne put que crier d'effroi en tombant sur un matelas 4 mètres plus bas. Les 3 individus se jetèrent sur elle. Elle se débattit, mais ils lui ligotèrent les poignets à l'arrière de son dos ainsi que ses chevilles à l'aide de tape. Son portable prit de force,l'un des ravisseurs lui imposa une cagoule noire sur la tête, un autre lui inséra un collier métallique autour du cou et le dernier la prit sur ses épaules.


C'est ainsi qu'elle fut emmenée et elle devait l'avouer, Sophie était morte de trouille. Elle ne pouvait s'empêcher de se débattre. Bien entendu, le son du jeu rendait toujours l'atmosphère oppressante. Une fois arrivés à destination, ils lui délièrent les poignets et chevilles. Elle fut installée sur une chaise. Ils la forcèrent à rester immobile à l'aide de leur force physique lorsque tout à coup, elle sentit des bracelets de fer se refermer automatiquement autour de son torse, de ses chevilles, cuisses et poignets.


Un rire sadique et grave se fit entendre.


- Nous savions qui vous étiez depuis le départ agent 8. Maintenant, préparez-vous à jouer. Nous attendrons les derniers participantes ...


Sophie fit un effort pour respirer calmement, ce qui ralentit les battements de son cœur. Comme immersion, elle n'avait jamais rien connu de telle ! Elle était solidement enchaîné sur la chaise, elle ne pouvait pas bouger et ne pouvait qu'attendre qu'on vienne la secourir. De plus, la cagoule l'aveuglait parfaitement et avec ce collier en métal autour du cou, elle n'arriverai pas à l'enlever avant un bon moment ! Dans des hauts parleurs, elle entendait un début de conversation entre Nathalie et Léonora ...


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Camille

Camille eu le droit au même processus que Sophie un petit peu plus tôt. Son accompagnatrice l'arrêta à la fin d'un dédale.

- Tu as le choix entre 3 personnages : une prisonnière que nous avons enlevé tandis qu'elle faisait son jogging matinal, une cavalière dont sa famille n'a pas pu payer la rançon ou encore une hôtesse d'accueil dans un hôtel qui fouine un peu trop dans la chambre de certains de ses clients.

Elle réfléchit quelques secondes. 

- Je vais prendre le rôle de l'hôtesse d'accueil.

Elle put enlever le bandeau et vit son costume.  Il était simple mais efficace : i l s'agissait d'un tailleur composé d’une jupe et d’une veste bordeaux ainsi qu’un calot de même couleur accompagnés d’un chemisier blanc cintré. Apparemment, elle allait devoir porter des collants noirs avec des petites chaussures à talon. Plusieurs paires étaient disponibles, elle choisit celle qui était à sa taille. Une fois changée, elle attendit la suite. 

La femme lui dit dans via un micro : 

- Tu peux entrer, mais attention, une fois arrivée, le jeu commence !

Elle prit la bonne direction et referma la porte derrière elle. Elle remarqua immédiatement qu'aucune serrure ne se présentait. 

Elle était arrivée dans une chambre d'hôtel. Ne sachant que faire, elle se mit à fouiller la chambre. Elle trouva assez rapidement une petite valise remplie de billets avec un nombre de faux passeports impressionnants.Elle repéra même une espace de trappe sous le lit.

Elle continuait de fouiller jusqu’à ce que toute lumière s'éteigne. Elle entendit la porte s'ouvrir et se refermer aussi vite.
Elle ne put s'empêcher de demander :
- Qui est là ?

Le son d'un mécanisme se fit entendre. Elle ne rêvait pas mais le lit avait basculé de lui-même ! 

Une main gantée se jeta sur Camille et elle fut bâillonnée en un instant. Une deuxième personne lui mit des chaînes à ses chevilles et ses poignets à l'arrière de son dos connurent de même sort. Toujours bâillonnée par la main gantée, on la jeta par dans la trappe maintenant ouverte.
En criant, elle chuta sur un matelas épais. 

Deux personnes en costume de slasher (clown et scream) l'attrapèrent. 
Ils la placèrent de force dans une petite cage à terre. Elle fut placée en position fœtal, la cage se referma. 


La voix se fit entendre : 

- Vous êtes trop curieuse pour une simple employée, maintenant vous allez en payer le prix. Attendons les nouvelles recrues ... 
Et la musique de saw commença.

Elle essaya de donner des coups sur la cage mais rien ne se produisait ...