LE JEU

[nolliab]

Arrivée prévue à 17H52.A côté du piano, dans le hall de la gare de Lyon, je guettais son arrivée. 2 mois que nous échangions sans nous être vus.2 mois que, dans un coin de notre tête, nous savions que cela devait arriver.17H50. Train annoncé à l'heure.Le pianiste derrière moi enquillait sur "Back to black" de Amy Winehouse.17H52. Le train arrivait en face de moi.Le coeur à 200 (minimum) j'attendais de l'apercevoir. Nous avions convenu de porter chacun une tenue aisément reconnaissable. Pour ma part je portais un costume trois pièces gris très classique sous un imperméable. Elle arriva enfin, portant un trench brun, de larges lunettes de soleil et un foulard sur la tête, un chemisier de soie et une longue jupe noire, cachant péniblement de superbes bas. Perchée sur de hauts talons elle avait la classe de ces actrices américaines des années 50 qu'elle singeait à merveille. Un élégant sac de voyage à la main, je sentais qu'elle posait sa démarche sachant déjà que je la regardais.Elle m'adressa un signe de tête et se dirigea vers moi."Cher ami bonjour" dit-elle en essayant de couvrir le pianiste amateur qui du coup n'était plus du tout mon ami. "Bonjour très chère, ravi de vous retrouver enfin ! Suivez-moi donc !"Nous sortions de ce brouhaha pour retrouver celui de la rue quelques minutes avant de nous isoler dans ma voiture."Vous avez fait bon voyage chère amie ?""Oui oui, mais je vous avoue qu'il m'a semblé long ! Surtout dans cette tenue !""J'imagine que c'est assez peu confortable" concède-je"Ce n'est pas tant cela c'est qu'il me tardait de vous retrouver, la tenue elle même rend l'exercice, comment dire ..... troublant".Nous échangions un sourire complice.Je fais doucement démarrer la voiture et nous nous dirigeons à présent vers l'hôtel que nous avions convenu de réserver. Tout y était prêt. Tout nous y attendait.Parking privé.Ascenseur feutré.Sa valise à la main, je la guide à travers les quelques couloirs de ce bel hôtel parisien.Chambre 321, je sors la clé électronique et pousse la porte pour la laisser entrer.
Les règles du jeu étaient simples et nous en avions convenu il y a déjà longtemps.
Un lancé de dés marquait le début avec un enjeu simple : celui qui tire le plus grand nombre attache l'autre. Simple non ? Mais en vrai c'est après que ça se complique.
- "Je vous laisse lancer le dé en premier ma chère" dis-je.- "Non non, après vous !"dit-elle.
Certes, ok. Je lance et fais ..... un 2. Bon. Super.ça commence pas bien.
Elle prend le dé, joue .... et fait un 1.
Miracle, mon ami.
Elle défit le foulard qui lui couvrait les cheveux, défit ses grandes lunettes et tomba son trench, découvrant ce superbe chemiser blanc.Ce dernier, entre ouvert, recouvrait un très beau soutien gorges blanc.
Elle soupira, ferma les yeux et me dit "Allez-y !".
J'ouvris le sac que j'avais laissé sur le lit. Je pris son petit sac de voyage et l'ouvris également. Le lit se retrouvait couvert de cordes, de foulards et de quelques accessoires.
Je pris un premier foulard, long et noir, et lui banda les yeux. Elle se crispa légèrement. Elle resta debout, les mains devant elle, les jambes droites, à attendre la suite.
Je repris le dé, et comme convenu dans nos règles, je le relançai. 4. Un chiffre pair.Cela signifiait que je devais l'attacher suffisamment pour qu'elle ne soit plus libre de ses mouvements mais suffisamment peu pour que l'on puisse aller faire un tour.
Cela éliminait un certain nombre de choses ... 
Je décidais de commencer par lier ses mains avec une corde rouge dans son dos. Quelque chose de simple, beau et efficace. Une corde de 2,5 m me suffisait amplement.Dans la foulée, j'ai pris une corde bien plus longue. Rouge. Je me mis à lui faire un harnais au niveau de la poitrine. J'enserrai sa poitrine et le haut de ses bras dans ce que je qualifierai d'un beau travail, légèrement japonisant, mettant en valeur sa superbe poitrine. Une fois ceci fait, je réfléchissais à ce que je pouvais encore faire pour qu'elle puisse sortir. Évidemment je devais lui retirer le bandeau de ses yeux et la couvrir de son trench.Puis repensant à ce que ce satané virus nous faisait vivre, je me dis que finalement, un bâillon devrait passer. Mais lequel ?Sortir avec un bâillon boule me semblait représenter une prise de risque importante, trop importante même.
Je pris le parti de la bâillonner avec deux foulards. Un foulard noué avec le nœud entre ses dents et un autre recouvrant le premier. Puis je lui mettais son masque en tissu. Ce dernier était assez large et assez lâche pour masquer le bâillon.
Je défis le bandeau de ses yeux et je remis un foulard sur ses cheveux, pour qu'elle reprenne son look et ses lunettes avec. Ainsi elle était dissimulée aux yeux de tous et ce même au milieu de la foule.Je pense qu'elle a vite compris ce qui l'attendait. La crispation ne l'a pas quittée durant tout le temps de la préparation. Je l'interprètais comme un mélange de hâte, de crainte et d'excitation à l'idée de ce qui l'attendait. Je partageais ce mélange de sentiments et il me tardait de promener ma prisonnière.
Nous reprimes le couloir, puis l'ascenseur et en guise de première épreuve, nous traversâmes le hall de ce très bel hôtel. Le personnel, aux petits soins, nous salua avec respect et bienveillance, ne se doutant de ce qui se tramait sous ce beau trench.
Le boulevard nous offrit de manière paradoxale un anonymat bien plus conséquent. Il eu vraiment fallu que je la promena en laisse pour que ce jeu fût visible. Mais notre petit secret ne fût pas trahit et personne ne se rendit compte des liens que portait mon amie.Je décida, afin de rendre l'exercice encore plus agréable, de nous faire arrêter à une terrasse. Je pris un café et expliqua au serveur que ma compagne ne prendrait rien ce qu'elle valida d'un non de la tête.Je pris le temps de déguster mon double expresso (au tarif parisien, valait mieux). Puis nous reprimes notre promenade. De temps en temps j'entendais de faibles gémissements sous le double baillon et cela me faisait sourire ... Ils étaient très sexys ces petits bruits ... mais au delà de cela je sentais que ma pauvre amie commençait à avoir du mal à marcher, ne pouvant s'équilibrer comme elle le voulait, perchée qu'elle était sur ses hauts talons.Nous reprenions le chemin de l'hôtel.

///// A suivre /////

[moimoi2]

Oh mais en voilà une histoire bien intéressante et originale. La suite se fait attendre

[elias_]

Très jolie histoire ! La suite !

[nolliab]

j'attendais de voir si ça mordait avant de continuer à écrire ! Je m'y mets ASAP

[nolliab]

j'attendais de voir si ça mordait avant de continuer à écrire ! Je m'y mets ASAP

[Utten]

Oui, la suite s'il te plait