Benja prisonnier d'Alex...

[B-n-L]

Je vais vous raconter une aventure fantasmée, que j’ai inventée sur base d’un épisode de vie réel...

J’avais été invité, un soir du mois de mai, à dormir chez un de mes amis d’enfance. On approchait tous les deux de notre session d’examens. Il s’appelait Alex, il avait 20 ans à cette époque, et j’en avais 19. On avait fait toute notre scolarité ensemble, jusqu’à la fin de la 6ème secondaire (l’équivalent du baccalauréat français). Et bien qu’on ait ensuite bifurqué vers différentes filières universitaires, on continuait à se voir régulièrement, d’autant qu’on fréquentait le même cercle d’amis. Amis qui font, pour la majorité d’entre eux, toujours partie de ce cercle. Il y a une douzaine d’années, environ un an après cette soirée du mois de mai, Alex et moi nous sommes perdus de vue. Le temps et les différents projets de vie ayant fait leur oeuvre, il a continué son petit bonhomme de chemin de son côté. Pour autant, notre entente est toujours cordiale lorsqu’on a l’occasion de se recroiser, ce qui arrive moins d’une fois par an.

A l’époque dont je vous parle, j’étais encore jeune et innocent, j’avais eu très peu d’expériences sexuelles et j’assumais à peine mes fantasmes. J’étais un garçon trop maigre et trop sensible que pour ressembler à l’archétype du mâle dominant. Je rasais mes poils de barbe dès qu’ils apparaissaient. C’était un autre monde en comparaison avec maintenant. Je me suis davantage “masculinisé” par après. Pour autant, c'était les filles qui m'attiraient, et c'est toujours le cas maintenant.

Alex, lui, avait beaucoup de succès avec les filles. Il ne ressemblait pas à un body-builder, mais avait une carrure plus que correcte, beaucoup de sex appeal et une grande douceur se cachait sous sa volonté d’être un homme dominant et assuré.

Seulement voilà, il m’est arrivé, un beau jour, de découvrir au fond de moi que je ressentais comme une attirance spéciale envers lui, quelque chose qui n’existe pas dans des liens amicaux traditionnels. C’était une forme d’affection plus forte, ou plutôt une pulsion passagère. Elle n’a d’ailleurs duré que quelques semaines avant de se dissiper définitivement. Niveau sentiments, je n’éprouvais pour lui que de l’amitié, et rien d’autre. C’était comme l’envie de tenter une nouvelle expérience, l’envie de partager un moment de plaisir charnel avec lui, juste pour voir ce que ça faisait d’échanger de l’affection avec un garçon. Je n’avais jamais été attiré par un homme de ma vie avant ce moment-là, et ne l’ai plus jamais été une fois que cette pulsion s’est envolée. Et quand je repense à cette envie, je constate que je ne voulais pas d’un complet rapport sexuel avec lui. J’aurais été ravi qu’on échange des moments câlins dans le même lit, qu’il me masturbe ou que je le pénètre, par contre, je n’ai jamais du tout eu envie qu’il me pénètre.

Au final, il n’y a jamais eu la moindre aventure charnelle entre lui et moi, et avec le recul, je ne le regrette pas vraiment. Il n’a jamais su qu’il m’avait attiré pendant quelques semaines. Il a tout de même un jour émis un doute, que je me suis empressé de démentir, par souci pour notre amitié. Il n’a jamais, au grand jamais (tout du moins quand je le fréquentais) été attiré par les garçons. Il a toujours été un vrai séducteur avec la gent féminine, et était fier de son caractère dominant.

A l’heure qu’il est, si j’avais l’opportunité de rattraper le temps perdu, je ne pense pas que je sauterais sur l’occasion. Quand je le revois, je ne me sens pas attiré par lui de cette façon, loin de là. Ce n’était sans doute que la fraîcheur de sa jeunesse qui me faisait envie treize ans plus tôt. Il n’y a eu que des femmes dans ma vie affective et sexuelle, parce que c’est ce que je désire infiniment.

Les seules vérités qui existent dans l’histoire ci-dessous sont que j'avais envie de sortir avec une fille nommée Aurore, qu'Alex m'avait bel et bien invité à dormir chez lui en ce soir du mois de mai, et qu’il m’avait avoué l’identité de sa nouvelle copine. Sans vous mentir, j’étais évidemment ravi pour lui, Alex étant, selon mes yeux de l’époque, un de mes plus proches amis.

Je vous laisse découvrir le fruit de mon imagination...

[B-n-L]

Partie 1 :

Je me trouvais dans la chambre à coucher d’Alex. Le soir était tombé. Il avait étendu un matelas pour moi au pied de son lit. On était chacun couchés sur nos matelas et on discutait de tout et de rien. A un moment donné, la conversation s’orienta sur nos ébats sentimentaux respectifs. Il avait rompu avec son ex quelques mois plus tôt.
- En fait, j’ai une nouvelle copine, Benja, m’avoua-t-il à ma plus grande surprise.
- C’est vrai ? m’intéressai-je. Qui ?
- Je ne sais pas si je ferais bien d’en parler maintenant. Disons que c’est assez... spécial.
- T’inquiètes, je ne dirai rien à personne, si tu y tiens.
- Bon, d’accord. Prépare-toi, tu risques d’être choqué. En fait, je sors avec... l’ex de mon père.
- Ah bon ? m’écriai-je. L’ex de ton père, Mais elle a...
- Ouais, je sais, 40 ans. 20 ans de plus que moi.
- Eh ben...
- Je t’avais dit que c’était spécial.
- Oui tu m’étonnes. Je t’avoue que je ne m’attendais pas du tout à ce que tu aies envie de sortir avec une femme bien plus âgée.
- Oui, mais question expérience, c’est top.
- Ah oui, pourquoi, elle baise bien ?
- Oh mon gars, si tu savais... Je n’ai jamais été aussi satisfait sexuellement. L’expérience et la maturité, c’est la meilleure recette qui soit.
- C’était un de tes fantasmes, de te taper quelqu’un de plus âgé ?
- Ouais, on peut dire ça. Ce serait dommage de ne pas sauter sur l’occasion de les assouvir...
- Je comprends...
- T’as jamais eu un fantasme comme celui-là ?
- Comme celui-là, non. Mais j’en ai d’autres encore plus bizarres.
- Comme quoi ?
- Il y en a un qui me vient à l’esprit, mais tu vas te moquer de moi si je te dis ce que c’est...
- Mais non, t’inquiète pas. Allez, raconte, je t’ai bien dit un des miens...
J’hésitais encore. Le fantasme en question était qu’il m’attache et me dorlote. Je n’aurais jamais osé lui avouer la vérité. Il allait super mal le prendre...
- Je sais pas si je ferais bien de le dire... lui dis-je, un peu embarrassé.
- Pourquoi ? Il y a quelque chose qui te gène ?
- Ben, en fait, ce fantasme n’est peut-être pas très masculin.
- Je ne me moquerai pas, c’est promis.
- Bon, d’accord, concédai-je. J’avoue que... je rêve d’être un jour attaché par quelqu’un. Tu vois, comme dans les dessins animés, avec les pirates et les indiens...
- Être attaché ? Boh, c’est plutôt courant, comme fantasme...
- Ah bon ? m’exclamai-je, franchement surpris par sa réponse. Tu as déjà eu envie de ça aussi ?
- Non, non, pas du tout. C’est un fantasme courant, mais il ne m’attire pas.
- Ca ne m’étonne pas.
J’étais évidemment déçu de voir qu’il ne partageait pas cette envie.
- Mais j’avoue qu’il y a des gonzesses sexy que je serais pas contre attacher. Je ne vais pas dire non si je peux les faire passer à la casserole, si tu vois ce que je veux dire.
- Tu l’as déjà fait ?
J’avais du mal à dissimuler mon avidité, à présent.
- Bien sûr que non.
- Tu voudrais essayer ? Genre maintenant ?
- Benja, franchement, sur qui veux-tu que j’essaie, là, maintenant ? me rétorqua-t-il. Sur mes frères et soeurs ? Sur toi ? Sois sérieux, stp.
Je mourais en effet d’envie qu’il essaie sur moi.
- Non, je plaisante, lui dis-je. Je me doute bien que tu ne vas pas le faire avec tes frères et soeurs.
- Bah, alors...
- Mais si tu voulais le faire avec moi, j’accepterais.
Alex hocha la tête en forme de lassitude.
- Benja, je ne vais pas t’attacher quand même. T’es mon pote.
- Bah, tu pourrais. C’est juste pour l’expérience.
- Arrête, t’es sérieux, là ? me demanda-t-il sans comprendre.
- Bah ouais. Il suffit juste de trouver ce qui fera l’affaire. Ca ne durera que quelques minutes, pas plus.
- Je n’ai pas grand chose. Quoi que, il y a peut-être une ou deux cordes qui traînent dans le grenier.
J’étais surexcité comme jamais. Des papillons voletaient à toute vitesse au creux de mon ventre.
- Va les chercher, lui proposai-je. Je t’attends ici.
- Dis, Benja, arrête de déconner, s’entêta-t-il. Je ne peux pas faire ça avec toi.
- Prends-le comme un service que je te demande, alors.
Alex sortit de sa chambre et revint cinq minutes plus tard avec cinq longues cordes. Mon visage s’illumina de ravissement.
- C’est génial. Ça fera plus que l’affaire, m’enthousiasmai-je.
- Bon, ben alors, si tu y tiens, assieds-toi sur le lit. Et mets tes mains derrière le dos.
Il n’allait pas me le dire deux fois. Je lui ai obéi comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Mais j’avoue que j’étais un peu appréhensif tout de même...
- Et vas y franco, n’aie pas peur ! lui assurai-je.
Il m’attacha d’abord les mains dans le dos. Je sentais que mes membres commençaient à fourmiller d’excitation. J’espérais juste qu’il n’allait pas changer d’avis. A ma plus grande joie, le bondage de mon ami d’enfance était d’une efficacité incroyable. Dès que je perdis l’usage de mes mains, Alex lia mes chevilles, puis mes cuisses, tout en ne prononçant pas le moindre mot. Moi, j’avais du mal à rester en place. Les deux dernières cordes furent enroulées autour de mes bras et de ma poitrine. Dès que je fus complètement neutralisé, il me poussa sur le lit.
- Alors, t’es content ?
Je testai la sécurité de mes liens... et ne fus pas du tout déçu de voir que je ne pouvais absolument rien faire. J’avais comme envie de lui demander de me tripoter, mais n’osai pas. On était amis, après tout...
- Ouais, c’est super ! Je ne pensais pas que t’étais si doué pour le ligotage.
- Bah, c’est pas bien difficile, me dit-il. Il suffit de savoir faire un noeud, c’est tout.
- Ouais, en tout cas t’as vraiment bien fait ça. C’est une sensation vraiment spéciale, que d’être ficelé comme un saucisson.
- Si tu le dis. Je n’ai jamais essayé et je n’essaierai sans doute jamais.
J’étais un peu déçu d’entendre ça. A présent, je me rendais compte qu’un autre fantasme naissait en moi. J’avais envie d’attacher Alex et de lui donner du plaisir à ma guise. Qu’il reste près de moi aussi longtemps que je le désirais.
- Je me demande vraiment à quoi je ressemble, vu de l’extérieur.
- Franchement, dit Alex en me toisant, t’as l’air un peu coincé... Je n’aimerais pas du tout être à ta place...
Je continuai à me tortiller. Je constatai avec joie que quoi que je fasse, je ne pouvais que me secouer de gauche à droite, sans plus.
- Ah bah franchement tu m’as super bien attaché, le complimentai-je. Je ne peux plus rien faire.
- Ouais, je suis trop fort, me dit Alex, avec pour la première fois de l’entrain dans la voix.
- J’ai vraiment l’impression que tu m’as kidnappé.
- Ouais, ben maintenant que t’es mon prisonnier, je crois que je vais te laisser là. Ou mieux : je vais aller chercher un truc.
- Ah oui quoi ?
L’excitation gagnait davantage tous mes membres. Je me demandais franchement ce qu’il préparait. En ce moment, ma seule envie était qu’il s’allonge à côté de moi et commence à me caresser.
- Attends là, je te dis.
Mes tortillements se poursuivirent. Je trépignais d’impatience sous mes liens. Qu’allait-il m’apporter ? La réponse me fut apportée deux minutes plus tard. Il tenait dans une main deux foulards, dont l’un d’entre eux était roulé en boule. Je compris tout de suite ce qu’il allait faire. Le trac gagna soudain ma poitrine.
- Tu vas vraiment me bâillonner ? lui demandai-je bêtement, alors qu’il me retournait sur le ventre.
L’excitation atteignait son paroxysme.
- Bah, oui. Autant aller au bout des choses. Ouvre la bouche, si tu ne veux pas que je te pince le nez...
J’ouvris docilement la bouche. Il m’enfonça alors le foulard roulé en boule et le recouvrit du deuxième, qu’il noua ensuite derrière ma tète.
Il se releva ensuite. Je me tortillais dans tout les sens, j’étais fou de joie d’avoir été pris en otage de la sorte. J’espérais franchement pouvoir lui rendre la pareille la prochaine fois.
- Mmmmhhh ! couinai-je sous mon bâillon.
- Au moins, comme ça, t’arrêteras de me demander des choses bizarres.
- Mmmmhhh... me contentai-je d’approuver.
- C’est bon, t’as eu ce que tu voulais, Benja ? Je te libère ?
La réponse était évidemment “non”. Je n’avais pas envie d’en finir après à peine un quart d’heure...

[B-n-L]

Partie 2 :

- Mmmhhh.
- J’ai pas compris.
- Mmmhhh, répétai-je en hochant la tête de gauche à droite.
- D’accord. Je ferai ce que tu voudras. T’as vu comme j’ai assuré, Benja ?
- Mmmmhhh !
C’était ma seule façon de lui dire “oui”. Je sentais que mon sexe s’humidifiait. J’étais persuadé que s’il se couchait à côté de moi et commençait à me tripoter, j’allais décoller.
- A partir de maintenant, tu devras m’appeler “monsieur Alex”, et faire ce que je veux.
- Mmmhhh, acquiesçai-je.
- Mmmhhh, monsieur Alex, insista-t-il.
- Mmmhuh Ahum, dus-je me contenter de lui dire.
Il s’assit ensuite sur le lit. Ses fesses étaient posées à quelques centimètres de ma taille. Je sentis mon sexe se durcir sous mon caleçon. J’étais aux anges, mais anxieux à la fois. Je ne pouvais pas quand même me permettre de souiller mes sous-vêtements chez lui, et de plus, nous n’étions pas seuls dans sa maison...
Il commença alors à me taquiner. Pincements, chatouilles, pression digitale, j’étais à sa merci la plus complète. Il pouvait faire ce qu’il voulait avec mon corps. Je n’arrivais pas à rester immobile sous mes liens. Mes tortillements et mes couinements gagnaient en intensité.
En me voyant aussi excité, il s’allongea alors complètement sur moi. Son souffle ébouriffa mes cheveux, je sentis la chaleur de son visage chatouiller mes joues, ses mains se saisirent de mes hanches, son sexe s’était posé juste au-dessous de mon postérieur, non loin de mes mains retenues prisonnières par de solides tours de corde. Dès qu’il ne bougea plus, je me laissai complètement aller. Je sentais ma respiration se saccader, mon sexe atteindre le point culminant de l’érection.
- Tu es calmé ? me chuchota-t-il à l’oreille.
- Mmmhhh, dis-je simplement.
- Monsieur Alex.
- Mmmhuh Ahum.
- J’ai toujours pas compris, dit-il en empoignant le haut de mes cuisses.
J’avais de plus en plus de mal à ne pas jouir. C’était impossible que je puisse me retenir très longtemps.
- Je te fais de l’effet, pas vrai ? Tu ne serais pas un peu amoureux de moi, Benja ?
- Hmmmm... laissai-je échapper sous mon bâillon.
- Je ne savais pas que tu avais des pulsions homosexuelles, petit enfoiré. T’as bien caché ton jeu...
S’il prenait réellement son pied en jouant avec moi, lui aussi avait bien caché son jeu. J’espérais juste qu’il n’allait pas déboutonner mon pantalon et prendre mon sexe dans sa main. Je risquerais de lui lancer tout mon sperme à la figure.
- Hmmmm... dis-je en hochant la tête.
- Je ne comprends toujours pas ce que tu dis. Réponds-moi plus distinctement, ou tu vas en pâtir.
Ca l’amusait de se moquer de moi. Je n’avais évidemment aucun moyen de lui répondre distinctement. Le bâillon remplissait l’intégralité de ma bouche...
- Mmmhhh !
Alex me donna soudain une fessée.
- T’aimes ça, hein !
Je ne pus lui répondre qu’avec un cri étouffé. Il me donna une deuxième fessée.
- Et maintenant, qu’est-ce que je vais faire avec toi, hein ?
- Mmmhhh.
- Je t’ai dit de m’appeler monsieur Alex.
- Mmmhuh Ahum.
- Ce soir, tu m’appartiens, Benja. Tu vas regretter d’avoir caché ton jeu de petit pédé...
Il me retourna sur le dos et posa sa main droite sur mon sexe. Je fourmillais comme jamais, le rythme de ma respiration avait atteint une intensité folle. A tout moment, je pouvais tout expulser dans mon caleçon...
- T’aimes ça, hein ?
Nouveau cri étouffé.
- Ca te dit que je prenne une photo de toi et que je l’envoie à Aurore ?
- Mmmhhh ! m’écriai-je en hochant la tête de gauche à droite, pris de panique.
Aurore était mon véritable crush de l’époque, une fille que je ne parvenais désespérément pas à séduire. Je me sentirais vraiment humilié si elle me voyait dans une telle posture...
- Ca pourrait être marrant. Comme ça, elle verra que ton vrai caractère, c’est celui d’un petit soumis.
Je grognai davantage sous mon bâillon. Tout le plaisir du jeu s’en irait si je perdais toutes mes chances avec elle.
- Tu devrais voir ta tête ! Allez, c’est bon, je déconne. Je peux pas te faire ça, t’es mon pote, me rassura Alex.
Il prit alors mon sexe entre deux doigts et le pinça tout doucement. Je n’en pouvais plus... Je résistais de toutes mes forces alors qu’il massait vigoureusement mon pénis. Il ne lui restait plus qu’à m’embrasser au-dessus de mon bâillon et j’allais avoir mon compte.
- T’as de la chance que je n’ai pas de vibromasseur, sinon je t’aurais déjà torturé. Je sais ce que je vais faire maintenant, bouge pas...
Il sortit de la pièce et me laissa mijoter sous mes liens. Nouvel ascenseur émotionnel, l’excitation sexuelle s’estompa au profit de la tension. Qu’allait-il me faire, à présent ? Il revint avec une nouvelle corde en main.
- Tu bouges beaucoup trop à mon goût. Et tu ne m’as toujours pas appelé monsieur Alex alors que je te l’ai demandé au moins trois fois.
Il me renvoya à nouveau sur le dos, noua une extrémité de la nouvelle corde à mes chevilles, plia mes jambes et noua l’autre extrémité de cette corde à mes poignets. Maintenant que j’étais maintenu quasi immobile par le hog-tie, mes tortillements me rendaient encore plus pitoyable qu’avant.
Alex s’allongea soudain à mes côtés et me prit dans ses bras. Son nez et sa bouche se promenaient sur mes joues, ses mains massèrent mon postérieur. On se tenait sexe contre sexe.
- Alors, Benja, c’est qui le plus fort ? me murmura-t-il fièrement à l’oreille.
Mes membres furent soudain pris de légers tremblements. Je sentis le sperme me monter jusqu’à l’urètre. Je n’allais pas tenir plus de quelques secondes.
- Hmmmm, hmmm, me mis-je à gémir.
J’avais mon compte. Alex se dégagea soudain de moi, au moment où je me cabrai brusquement sous mes liens. Un énorme cri étouffé accompagna l’expulsion d’une volée de sperme au fond de mes sous-vêtements. C’était exquis...
Alex se redressa et regarda mon corps se détendre au fur et à mesure que l’excitation baissait, que je reprenais mes esprits. Après deux bonnes minutes de silence, il me dit alors :
- Ca va, t’as bien joui ? Je crois que la partie est finie. Et j’ai gagné, reconnais-le.
L’état d’esprit dans laquelle je me trouvais à présent était bien plus étrange que tout ce que j’aurais pu imaginer. J’avais l’impression d’être un enfant fragile, déstabilisé par ce qui venait de se produire. Je me sentais gémir sous mon bâillon. Le seul mot que je pus prononcer pendant qu’Alex me détachait fut un simple “merci” lorsqu’il me rendit l’usage de la parole.
Quand je pris ma douche et changeai de sous-vêtements, un tas de questions assaillirent ma tête. C’étais comme si je comprenais que notre amitié ne serait plus jamais la même. Qu’on avait atteint un point de basculement définitif. Je me demandais s’il était vraiment sain qu’on passe le reste de la soirée ensemble, qu’on dorme dans la même pièce, alors qu’on avait sans doute besoin de prendre du recul sur notre expérience.
La partie de jeux de société qu’on partagea avec ses frères et soeurs avant de nous coucher ne fut qu’un court moment de répit pour mon esprit troublé. Quand on remonta dans sa chambre, je ressentis comme une profonde gêne mêlée à de l’appréhension. Autre chose allait-il se passer entre nous ? Allait-il s’attendre à ce que je prenne l’initiative de le rejoindre dans son lit ? Allait-il venir se blottir contre moi ? J’avais comme besoin de réconfort et j’aurais voulu que ce soit lui qui m’en donne, mais je ne me sentais plus du tout à l’aise de parler le premier de choses intimes, et encore moins de la séance de bondage qu’on venait de vivre. On était amis, après tout, et je ne voulais pas que cela change. C’était d’Aurore dont j’étais véritablement amoureux. C’était avec elle que je voulais vivre une relation sérieuse...
Finalement, plus rien ne se passa entre nous ce soir-là. Mais avant qu’on ne s’endorme paisiblement, on échangea encore quelques mots.
- Ca va, Benja ?
- Oui, pourquoi ?
- Tu ne vas pas me demander de t’attacher pendant que tu dors ?
- Non, pas du tout, lui dis-je gêné.
- Je déconne, hein, dit-il en souriant.
Silence malaisant.
- Tu pensais que j’allais te le demander ?
- On ne sait jamais...
- Tu n’as pas aimé ce qu’on a vécu ?
- Bah, c’était bizarre, sincèrement, de ligoter son pote, et de voir qu’il kiffe ça...
- Oui, je m’attendais à ce que tu me dises ça.
- Mais jouer le rôle de l’encordeur, c’est plutôt fun. Surtout s’il y a une jolie fille dans le lot...
- Ce sera peut-être pour une prochaine fois.
- Par contre je dois quand même te demander de me promettre quelque chose...
- Oui, bien sûr.
- Tu ne vas pas raconter à qui que ce soit ce qu’on a fait, me dit-il, soucieux de ne pas ébruiter la chose. N’est-ce pas ?
- Évidemment...
On vécut chacun une nuit paisible, et on prit congé l’un de l’autre le lendemain matin de façon tout à fait naturelle. Bien que je rentrais chez moi complètement déboussolé, des certitudes s’étaient imprimées dans ma tête : je mourais d’envie de recommencer, et même de l’attacher dans mon lit...

La suite au prochain épisode...

[fenrys]

excellent... j'ai hâte de lire la suite

[Mad Hatter]

Je m'excuse de ne pas avoir lu cettf histoire plus tôt, si pour l'instant je n'ai pas désiré sexuellement un homme, je reconnais une très belle sensualité à ton histoire.