La suite 4.0 des aventures de Gwendoline [ Tati ]

[MacWilly]

Episode 4.8. Gwendoline termine cette histoire

Diana et Gwendoline sont maintenant assises dans le salon de Norbert. Elles sont toujours ligotées dans leurs gaines. Andy est debout, à quelques pas. Il est songeur.

Auparavant, une fois la côte atteinte et les quatre personnes débarquées, Andy a tiré une balle dans le fond du canot, puis il l’avait repoussé dans la mer. Norbert avait commenté.
- Bien sûr, si on retrouve ce canot on comprendra que les filles n’ont pas péri lors du naufrage.
Andy avait complété.
- Et dans ce cas Olga et Zéna reprendraient leur traque des filles.

Norbert s’approche, portant une boîte à outils. Andy explique.
- Si quelqu’un met des liens à la fille que j’aime ou à ma sœur, je peux digérer l’affront. Mais je ne peux pas accepter qu’on se mette à les tuer.
Gwendoline : - Nous ne sommes pas mortes ?
Norbert : - Il s’en est failli de très peu. Sans l’extraordinaire virtuosité d’Andy vous seriez mortes maintenant.
Andy : - Oui… oui… mais Norbert, si tu n’avais pas été là aucune des filles ne serait en vie à l’heure qu’il est.

Diana est maintenant agenouillée sur le canapé. Derrière elle, Norbert muni d’une pince, s’affaire sur la fermeture de la gaine.

Andy : - Je vais aller exprimer mon mécontentement à Tati.

Diana comprend immédiatement le dessein de son frère. Elle s’alarme.
- Ne fais pas ça ! Tati est armée. Elle sait utiliser un browning. Olga et Zéna sont aussi armées. Joe est armé et Fifi aussi sait utiliser un pistolet. C’est de la folie.

Malgré qu’elle soit toujours ligotée, Gwendoline s’est levée.

Diana : - Attend au moins que je sois enfin délivrée de mes stupides liens. Je viens t’aider.
Andy : - Non. Tu n’es pas de taille à affronter Tati et quatre de ses complices.
Gwendoline : - Il faut prévenir les autorités. C’est à elles de s’occuper de Tati.
Norbert murmure discrètement à sa fiancée de se taire. Elle ne saisit pas l’avertissement de son ami et renchérit.
Diana : - Oui ! Gwen a raison. Préviens les autorités.

Gwendoline sautille pour se rapprocher d’Andy. Andy est songeur.

Andy : - Vous pensez donc que ce sont les autorités qui doivent s’occuper de Tati ? Vous avez raison… Je suis d’accord avec vous...

Gwendoline est maintenant devant Andy. Diana et Gwendoline se sentent soulagées du revirement d’attitude d’Andy. Elles acquiescent.

Andy : - JE SUIS les autorités !

Diana a un mouvement de colère, de rage. Norbert tempère.

- Tiens-toi tranquille. Je fais ce que je peux. Cette fermeture est cassée. Elle est vraiment bloquée.
- Alors prend un couteau et découpe cette saleté de gaine. Délivre-moi au plus vite.
- Non, cette gaine est résistante et te colle au corps. Avec un couteau il y a trop de risques de te blesser.

Diana pousse un soupir de rage et d’impatience.

Gwendoline murmure à Andy.
- Je t’aime. Je t’aime de tout mon cœur.
Andy l’embrasse puis il lui répond doucement.
- Je te promets d’être prudent. Fais-moi confiance.

Andy quitte l’appartement. Diana s’énerve et s’impatiente.
Diana : - Quel crétin ! Chéri, grouille-toi de me délivrer !

Un long moment plus tard, Diana est enfin délivrée de sa gaine et de ses liens. Elle quitte la pièce en direction de la salle de bains. Elle lance à Norbert.
- Dépêche-toi de délivrer Gwen !

Diana revient. Elle s’est recoiffée, s’est habillée d’un pullover noir à col roulé. Elle a enfilé un jean noir étroit et des ballerines noires.
Norbert finit de délivrer Gwendoline. Diana a en main un pistolet automatique.
Diana : - Andy est un idiot. Lui tout seul contre cinq malfaiteurs chevronnés. Je fonce lui prêter main forte.
Gwendoline se lève.
- Pas sans moi !
Norbert grimace.
- Dites les filles vous pensez que je vais rester ici pour prendre un café ?


Les trois personnes arrivent à la maison de Tati. Elle semble déserte. La porte d’entrée est entrouverte.
Les trois personnes entrent, en s’efforçant de ne pas faire le moindre bruit. Elles voient Fifi agenouillée dans le salon. Elle tourne le dos aux nouveaux arrivants. Un seau se trouve à côté d’elle.

Diana s’est approchée. Elle découvre que Fifi lave le sol avec une grosse éponge. Elle essuie des taches de sang. Elle a ses poignets et ses chevilles enchainés. Fifi est pâle, décoiffée, elle affiche une mine déconfite, ses yeux sont rougis.

Diana l’interroge.
- Fifi ? Que s’est-il passé ici ?
- Oh mademoiselle ! C’est terrible. Il y a eu une fusillade. Les balles sifflaient partout. Il y a eu des blessés.

Gwendoline voit des impacts de balles un peu partout dans le salon. Elle est inquiète.
- Où est Andy ?
- Je ne sais pas mademoiselle. Je suis enchainée. Je n’ai pas pu voir où la bataille a continué. Je ne sais pas non plus qui a été blessé.
Norbert est intrigué et demande.
- Qui vous a enchainée, et pourquoi ?
Fifi : - Madame Tati et Joe sont venus nous délivrer moi, Olga et Zéna, à la maison d’U69. Madame n’était pas contente de moi. Pour me punir elle m’a enchainée.

Fifi tend humblement ses poignets enchainés vers Norbert. Elle supplie Norbert.
Fifi : - Monsieur, s’il vous plait, déchainez-moi. La clé se trouve dans la petite boîte sur la grande armoire.

Norbert se dirige vers l’armoire. Diana a l’air d’être angoissée.
- Là je commence vraiment à m’inquiéter pour mon frère.
Norbert : - Oui, nous n’avons aucune idée de l’endroit où il se trouve.
Gwendoline : - Ni de l’état dans lequel il se trouve.

Norbert est en train de délivrer Fifi.
- Que faisons-nous ?
Diana : - Et bien…

Diana est contrariée. Pour une fois elle ne sait pas quoi faire. Pour donner le change elle dit.
- Fifi, apporte-nous une bouteille de cognac et quatre verres, tu veux bien ?

Les quatre personnes se sont assises à table et dégustent le cognac.

Andy apparaît et grimace.
- Même pas de verre pour moi. C’est bien à ça qu’on reconnaît les amis.

Gwendoline s’est précipitée dans les bras d’Andy, portée par une vague de bonheur.
Fifi s’est levée pour aller chercher un verre. Diana et Norbert lui lancent des regards interrogateurs.
Andy repousse gentiment Gwendoline pour venir prendre place à la table. Il explique :
- Olga et Zéna ont été blessées mais leurs blessures sont très superficielles. Comme elles n’avaient plus rien à faire ici, une fois leurs blessures pansées elles se sont mises en route pour rentrer en Raindie.

Andy : - Pour Joe c’est plus étrange. Il a voulu me faire plaisir. Il s’est mis à caresser mon poing avec son menton. Ça doit être fatiguant car il s’est endormi. Il dort à l’heure qu’il est.

Andy regarde Fifi.
Andy : - Fifi j’ai téléphoné à la comtesse « M ». Tu es désormais à son service. Quand tu la verras dis-lui de ne jamais interférer dans les affaires d’Y07 car c’est beaucoup trop dangereux.
Fifi : - Mais monsieur ? Madame Tati ?
Andy : - Ne t’inquiète pas. Elle ne te punira plus. Autre chose : je te conseille vivement d’oublier ce qu’il s’est passé ici. Il n’y aura pas d’enquête de la police. Dans quelques heures toutes les traces de ce qui s’est passé ici auront disparu.

Diana, Norbert et Gwendoline se regardent alternativement. Ils ne sont pas sûrs de bien comprendre. Norbert se penche vers Diana pour lui dire discrètement.
- Oui, les autorités, c’est lui !

Andy a son verre à la main. Il s’adresse aux quatre personnes.
- Pour marquer la fin de cette histoire, je propose un toast.
Norbert : - A notre santé, et à notre avenir !

Gwendoline se penche vers Andy et lui demande doucement et discrètement.
- Cette histoire de licence spéciale des agents ayant un code « X » ou supérieur… Elle est donc vraie ? Tu as vraiment tué Tati ?
- Oui.


FIN de cette histoire.

MacWilly