Bon, voici, je donne le LA
Un petit récit, mais je suis incapable de dire combien il y a de caractère!
Elle s’imaginait chaque étincelle d’entrechoc des lames et espérait pouvoir se détacher rapidement. Les liens lui lacéraient les poignets au travers de ses gants de cuir. Ses chevilles comprimées elles aussi dans ses bottes étaient ficelées si fort qu’elle ne pouvait bouger d’un millimètre.
Ouvrant les yeux et découvrant le spectacle qui s’offrait à elle, elle ne fit plus aucun effort, le Wraith avait réussi à éliminer tous les sbires de d’Aiguillon. L’odeur du sang, la vue de tous ces cadavres lui donna des hoquets de dégoût, et au travers du bâillon, des filets de bave s’échappaient. L’envie de vomir la fit gémir, elle n’attendait qu’une chose, qu’il vienne la délivrer.
Le Wraith, leva les yeux, en direction de la Vénitienne. Il s’attendait à la voir se dépêtrer seule de ses liens et cela fit monter en lui l’adrénaline qui lui avait tant manquer. C’était plus fort que lui, cette Vénitienne avait le don de l’exciter depuis leur première rencontre quelques années auparavant, au cours d’une mission dans les Highlands. Dés qu’elle se retrouvait dans des situations comme celles-ci, il bandait comme un cheval. Ses gémissements ne firent qu’accroître son désir et plutôt que de la libérer il l’empoigna par la taille et l’emporta comme un vulgaire sac à patate .I l’ imaginait bien, son visage rouge de colère, déformé par cet horrible bâillon de cuir.
Son corps chaud contre lui alluma une flamme qui le fit frémir. Il la déposa sur son cheval, et sauta sur celui-ci, en la fessant joyeusement, « et bien la Vénitienne, n’as-tu rien à me montrer que tu cacherais sous tes jupons ? » Il eut en réponse un grognement étouffé, « plein d’injures » pensa t’il. Il rit aux éclats « dans quelques heures tu n’auras plus de secret pour moi ! » Il élança son cheval au galop dans la nuit, la friponne ligotée et pliée en deux devant lui.
Après quelques heures à chevaucher la contrée, ils arrivèrent devant une auberge isolée. La vénitienne endormie par les soubresauts du voyage n’était plus qu’une loque dans les bras de Wraith.
Un vieil homme ridé, le vieux Grognar, vieil ami de la famille à Wraith, vint les accueillir dans la petite cour et les guida jusque dans la chaumière. Sa femme la vieille Ishtar aux yeux toujours pétillants de malice les poussa joyeusement vers une chambre au fond d’un grand couloir. Elle envoya les deux valets, Moomoon et Darky, préparer une marmite d’eau chaude pour leur bain dans la baignoire sabot. Les jeunes bonnes Hara et Caro rejoignirent la vieille emma la cuisinière pour concocter quelques onguents parfumés destinés à atténuer les rougeurs bien méritées que le Wraith se ferait bientôt plaisir à dessiner sur la peau d’albâtre de l’espionne en furie .
La déposant sur un vieux lit en bois, au milieu d’une couette trouée et dont les plumes venaient lui chatouiller les narines, déjà les sens en alerte, l’envie de la caresser le démangeait… « Non pas maintenant pensa t il, il me faut la questionner d’abord… » Et si elle ne voulait rien lui dire, il userait de toutes les tortures pour la faire parler.
Assis sur le bord du lit, tâtant ses jupons il cherchait déjà où elle avait bien pu cacher la carte qu’elle avait eu le temps de dérober avant d’Aiguillon, sur le bateau d’Antarius, demi frère et ennemi d’Aiguillon. Car il en était sur, ce ne pouvait être qu’elle la voleuse qui avait mis d’Aiguillon hors de lui jusqu’à la kidnapper et non la tuer. Elle aimait trop les chasses au trésor pour rater l’occasion entre deux missions ! D’Aiguillon devait penser qu’elle avait eu le temps de se débarrasser du document après l’avoir mémorisé. Il se serait fait un plaisir fou à la faire parler, le bougre !
Ses mains ingénieuses, ne rataient aucune parcelle de son corps, jusqu’à même frôler son panty de dentelle par-dessus son corset à lacets. Son imagination ne fit qu’un tour lorsqu’il la sentit se trémousser de désir. Levant ses yeux vers les siens, une tension extrême les unissait, réveillée, elle gémissait de plus belle, venant de comprendre ce qu’il essayait de lui dérober en plus de lui inculquer ces douces tortures.
« Je vais retirer ton bâillon à la condition que tu m’aides, crier ne te servira à rien, ici personne ne s’inquiétera de tes cris, au contraire même, ils seront tous prêts à venir te regarder ! »
Et dans la foulée, il retira le bâillon de sa bouche… déposant un baiser chaste sur ses lèvres brûlantes. Il échappa un râle de plaisir à ce contact furtif avec cette folle envie de se jeter sur elle… ainsi ligotée, de la caresser jusqu’à l’entendre crier son plaisir au travers des liens…
Mais le moment était venu de lui demander : « la carte, je veux juste la carte, où est-elle ? »
Sa réaction ne se fit pas attendre « Jamais, jamais, espèce de profiteur »
Profiteur ? lui ? Il ne s’attendait pas à cette réponse et il sourit de plus belle, déterminé cette fois à bien profiter de la situation.
Il se leva, il avait chaud et retira sa chemise usée, laissant apparaître quelques cicatrices qu’elle ne put s’empêcher de dévorer des yeux. Cet homme avait le don de l’émoustiller et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il défit tous ses liens en quelques secondes.
Un soulagement la fit sourire inconsciemment mais elle déchanta très vite puisque dans la foulée il lui attacha les mains à la tête du lit « No…hummmmphmmm » Le bâillon suivit mais celui-ci était fait de soie avec une boule de bois moins désagréable que celui de cuir. Se trémoussant sur le lit, elle ne pouvait l’empêcher de lui retirer ses bottes et ses chausses. Se couchant littéralement sur elle, elle stoppa net ses déhanchements inutiles, la force qui émanait de lui la rendait complètement folle de rage, mais de désir aussi. « rappelle-toi les bons moments… lui susurra-t il à l’oreille, un râle de plaisir lui échappa au travers du bâillon, il sut alors qu’elle lui appartenait de nouveau. Le souvenir de leurs ébats libertins entre cordes et ruban de satin, le fit hurler de bonheur au contact de ses mains sur sa poitrine généreuse, il ne put s’empêcher d’en pincer les bouts, le jeu commençait…
Moomoon s’esclaffa en voyant le spectacle et Darky proposa ses services : quelques fessées de ci-delà, mais le regard cruel de Wraith leur fit ravaler leur salive et ils s’empressèrent de déposer le sabot d’eau chaude et d’aller rapporter les faits à leurs deux soubrettes favorites en cuisine pour leur donner envie d’être punies à leur tour.
La nuit s’annonçait bien se dit le vieux Grognar du fond du couloir, Son Ichtar allait sans doute retrouver les envies d’autrefois… !
Après une heure de douces tortures, Wraith remit quelques bûches dans l’antre de la cheminée, et prit un bain encore bien chaud. Sa captive, têtue comme une mule ne cédait rien et n’avait rien révélé de la cachette. Elle s’était endormie, sous l’effet des doses de plaisir qu’il lui avait donné, nue sur le lit, attachée en croix, . Les cordes, les fessées, les pinces à linge, les plumes, la badine, … elle était vraiment très forte l’espionne, pensa-t’il…
Elle savait qu’il ne lui restait plus assez de force pour résister à Wraith. Mais pour sauver le trésor qui serait bientôt le sien, il lui fallait simuler l’état de fatigue, ce qu’elle fit doucement. Mais avant, d’un coup d’œil bref et discret, elle chercha dans la chambre, ses bottes. Il les avait jetées contre le mur sans y prêter attention… une bonne chose se dit-elle. Fermant les yeux, elle l’entendait aller et venir dans la chambre, le claquement de ses bottes sur le parquet la faisait frissonner malgré tout. Il sentit ses frissons et s’empressa de jeter sur elle une grosse couverture de laine. » Manquerait plus que tu t’enrhumes ». Le lainage sur la peau commençait à la piquer mais elle n osait pas bouger, elle se retint quelques secondes puis gémit sans pouvoir se retenir. Il se retourna et vit ses yeux grands ouverts en direction de ses bottes. « Tu as froid aux pieds ? »
Un signe de tête affirmatif le rassura et il s’empressa de ramasser ses bottes. S’approchant du lit, son visage s’illumina, un objet jauni venait de tomber au pied du lit… la carte ! Il comprit… Elle aussi… rouge comme une pivoine, prête au châtiment suprême, Un cri de gloire, il était l’homme le plus heureux
Le trésor lui appartenait maintenant… La Vénitienne aussi ...
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