piègée ?

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beaugosse
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Re: piègée ?

Message par beaugosse »

Wow! La c'est carrément brûlant! J' imagine déjà la suite! :biere:

Antarius

Re: piègée ?

Message par Antarius »

M'en souviens de la première fois ou je l'ai lue sur histoires de ligotage... elle n'a rien perdu de sa saveur. Comme quoi il ne faut pas attendre le poids des années pour savoir tenir le lecteur en haleine :bravo:

Stop ou encore ? Ben encore hein :menottes: hop tu restes sur ta chaise et tu écris allez !

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caroline
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Re: piègée ?

Message par caroline »

merci les fidèles...!
un petit coucou particulier à un revenant.. ;)


retour à la 3ème personne

CHAPITRE 6

Anne-Sophie sourit quand Caroline s’endort.
les somnifères versés l’eau ont fait leur effet.
Elle enlève la bonde de la baignoire qui se vide lentement.
La tête et les épaules de Caroline ont glissé vers la gauche
Anne-Sophie la redresse, la fait pencher en avant, défait les menottes et ramène ses bras devant elle.
Puis elle la rince avec la douchette en caressant sa peau douce avec gourmandise.
Elle s’attarde un moment sur ses cuisses et ses seins.

Mais le temps presse.
La baignoire est maintenant vide.
Elle étale une grande serviette sur le sol, puis entreprend de sortir Caroline.
Heureusement, elle n’est pas très lourde, car son inertie rend la tâche plus difficile.

Caroline est maintenant allongée, sans réaction, les jambes légèrement écartées, les bras en croix.
Anne-Sophie s’agenouille à côté d’elle et l’essuie avec une serviette propre frottant tout son corps avec délectation et application.
Des souvenirs d’enfance et de poupées remontent à la surface.
Caroline est sa poupée aujourd’hui !
Elle ébouriffe ses cheveux courts avec ses doigts et ses ongles.
Elle se penche sur elle et promène son nez et sa bouche sur son cou, ses seins, ses cuisses…Comme elle sent bon !
Les minutes passent.
Anne-Sophie se rend compte qu’elle doit réagir et surmonter ses impulsions, ses élans vers Caroline.
Elle se lève pour chercher des cordelettes dans le living quand son téléphone sonne.

- Allo ? Oui tout marche comme prévu ! Notre amie est prête.
Pendant plusieurs secondes, Anne Sophie reste silencieuse, l'oreille collée à l'écouteur (..............)
- Pas de problème ma chérie, nous t’attendons avec impatience (....... ) Une heure ?(.....). Oh le temps va me sembler long! (.....).Oui…Moi aussi je t'aime!
Un smack sonore, elle raccroche puis se dirige vers sa chambre, et jette jette les cordelettes sur le lit en se délectant à l'avance.

Dans la salle de bains, Caroline est toujours inconsciente.
Sur le mur blanc carrelé, le grand miroir bousculé lors de la sortie du bain vacille sur son crochet, au bord de la rupture.

Anne-Sophie est en train de prendre les cordelettes qui vont accueillir sa prisonnière quand le miroir s’effondre bruyamment.

Elle lâche tout et court, inquiète, vers la salle de bains aussi vite qu’elle peut.
Emportée par son élan, elle dérape sur le sol glissant, exécute un salto arrière aussi impressionnant qu’involontaire et retombe lourdement sur la nuque en hurlant.
Rideau ! Court-circuit!
Anne –Sophie est évanouie à l’entrée de la salle de bains.
Elle gît sur le dos, les bras écartés, une jambe repliée vers l’extérieur, l’autre étendue devant elle, la robe relevée haut sur ses cuisses.
Sa poitrine se soulève lentement dans un rythme régulier.

Elle est vivante !





Chapitre 7

Le récit de Caroline...
prenez votre respiration! :P

Des cloches stridentes retentissent comme des éclairs sonores.
Une voix me crie à l'oreille:
- Debout Caroline, c’est ton mariage !
N'importe quoi!
Un autre bruit sourd et lourd comme un corps qui tombe.


Je me réveille en sursaut, paniquée, mon cœur battant à toute vitesse.
Je ne sais pas où je suis ni ce que je fais là.
J’ai la tête lourde, la bouche pâteuse. Je passe une main sur mon front et mes joues , mon autre main tâte le carrelage froid.

Et je me souviens.

Anne-Sophie, le bandeau, les menottes, le ménage, les fessées. (aie aie!)
Et puis ce bain si troublant.


Je peux remuer mes bras et mes jambes…

Libre ! Je suis libre !
Où est Anne-Sophie ?
M’a t’elle laissée seule ?


Le grand miroir mural est brisé sur le sol
J'ai la tête qui tourne.
En évitant les éclats, et en m’aidant de mes mains, je réussis à me mettre debout.
J’ai les jambes en coton.
Je baisse les yeux et ne peux retenir un cri d’effroi.

Anne-Sophie est étendue sur le sol , désarticulée.
Mon dieu elle est morte.
Je m’agenouille à côté d’elle et constate avec soulagement qu’elle respire normalement. (oh là là..que j'ai eu peur!)
Je la soulève doucement.

- Anne-Sophie ?

Elle bouge légèrement puis retombe inerte.

Je ne suis pas médecin, mais elle n’est ni morte ni paralysée. C’est déjà ça !

Je passe mes doigts dans ses cheveux et sens une bosse derrière sa tête.
Je vois aussi la flaque humide sur le sol, le miroir brisé.

Elle a du courir, glisser…j’imagine la scène.

Que faire ? Appeler le SAMU ?

Je me relève, me balance d’un pied sur l’autre , hésitante.

D’un autre côté, elle est là à ma merci, après m’avoir attachée, battue, droguée.
C’est un cadeau du ciel !

Je prends une décision.
D’abord, je la menotte.Ensuite je la surveille. Si elle manifeste des signes de dégradation, j’appelle le SAMU, sinon….hum hum…


Les menottes et leur clé sont sur une tablette à côté de la baignoire En tremblant, je les saisis, m’assieds sur en tailleur près d’elle, passe un bracelet sur son poignet droit, tâtonne pour le fermer, et j' entends avec joie le cliquetis de l’acier. Je tire lentement son bras gauche sous son dos en la relevant un peu. Le poignet apparaît, fragile, mince, n’attendant plus que son bracelet.
Troublée, émue, excitée, je ne sais pas trop ce que je ressens quand je le referme sur sa peau blanche.

Je n’y crois pas !

Anne-Sophie est ma prisonnière ! Enfin si elle va mieux…


Son pouls est régulier, sa respiration normale.
Ca me rassure.
Si elle ne se réveille pas dans la minute qui suit, j’oublie mes projets de vengeance.

Je compte les secondes à voix haute

A 10, elle remue les jambes, elle grogne,
A 20, elle ouvre les yeux, me voit
A 21, elle se redresse comme un pantin qui sort de sa boite

J’arrête de compter quand son regard croise le mien.
Elle se raidit.
Je scrute son visage.
Une lueur de surprise traverse ses yeux.
Elle vient de constater qu’elle est menottée.


- Tu me reconnais ? Tu sais c’est moi la chipie, Caroline ! Tu te souviens ?
- Que s’est il passé ? Miss Iceberg a retrouvé son calme.
- Tu as du tomber du ciel, ou alors c’est la justice divine ?

Anne-Sophie ferme les yeux et semble se souvenir. Elle se mord les lèvres.

- Je suppose que tu vas me faire payer ce que je t’ai fait subir. Au fond c’est normal mais c’est gentil d’être nue ! J’adore !
Son regard embrasse mon corps, sans aucune retenue, ni gêne.
C’est moi qui suis embarrassée. Je rougis.Elle éclate de rire.
Au moins, elle va bien ! grrrr

- Debout maintenant! Rince toi l’œil tant que tu peux ! Mais tu n’es pas près de me retoucher…sauf si je le décide..

Je lui prends le bras.
Elle grimace en se levant.

- Ta tête ça va ? dis je avec sollicitude, la main sur sa bosse.
- Cà pourrait aller mieux !
- J’ai failli appeler le SAMU, mais tu t’es réveillée avant la minute. Si tu te sens mal, dis le moi !
- Tu as quand même pensé aux menottes !
- J’avoue oui, c’était trop tentant, mais tu m’as fait peur quand je t’ai vue étalée sur le sol.
- Je peux comprendre.

Son attitude m’interpelle.
Elle n’a l’air ni inquiète, ni embêtée. Elle ne joue même pas la comédie de la douleur, des migraines ou des vertiges.
Ou bien elle adore être captive, ce qui est possible , ou bien elle est super fair-play, ou bien elle me réserve quelque chose, genre le calme avant la tempête.

Sois vigilante Caro !

Je la conduis dans le living ; elle semble marcher normalement.
Les chaines des chevilles sont posées sur le canapé.
Anne-Sophie suit mon regard en haussant les épaules.

- Tourne-toi ! C’est comme ça qu’on dit ? Comme tu le disais, j’apprends vite, surtout avec une prof. comme toi !

J’entrave ses chevilles et relie la chaine à ses menottes de poignets.

- Que dis –tu de ma variante dans le dos ?
- Pfffft…déjà fait !

Je la conduis devant le miroir où elle m’avait exposée tout à l’heure.

- Tu es superbe non ? Tu te plais ?


Je nous regarde.
Elle cambrée, les bras dans le dos, les chevilles menottées, les cuisses et les seins moulés par le fin tissu imprimé de sa minirobe, avec ce regard toujours fier, presque hautain. Seuls quelques cheveux blonds rebelles expriment un léger désordre charmant .
Moi nue, les cheveux ébouriffés, petite à côté d ‘elle, mais le regard luisant comme un enfant devant un nouveau jeu.

- Mets toi à genoux, s’il te plaît, et attends moi ! Comment tu disais déjà ? Ah oui ! Sinon... je serai sévère , c'est ça?

Avec élégance malgré ses entraves, elle plie les 2 genoux puis les chevilles, pour s’agenouiller, les fesses sur les talons, les épaules en arrière, la tête droite, toujours aussi digne .

J’applaudis.

- Toujours parfaite dans toutes les situations ! dis je un peu agacée.

Je ne peux m’empêcher de la prendre par les épaules, de la faire basculer doucement vers le sol avec ce plaisir rare de l’entendre crier, presque suppliante, quand je l’allonge sur le dos avec délicatesse.
Je me baisse vers elle, lui touche le front.

- Ta tête ?
- Cà peut aller, ne t’inquiète pas !

Trop bizarre cette attitude !

Ma vue s’attarde sur ses cuisses, sur sa robe légère qui a glissé, dévoilant un triangle de dentelle bleu ciel.

Caro ! A quoi tu joues?

Je me ressaisis.

- Attends moi et ne fais pas de bêtises !

Je veux plaisanter, mais ça sonne faux et je quitte la pièce avec des idées troublantes, presque gênantes, pas si fière de moi, et pourtant excitée.

Je me dirige vers ma chambre quand j’aperçois les cordelettes sur le lit d’Anne-Sophie.
J’entre, saisie d’une peur rétrospective.

C’est donc çà qu’elle me réservait ! Sa chute m’a sauvée ! Je m’imagine, nue, écartelée sur le dos, sur le ventre, soumise entièrement à ses délires, aussi longtemps qu’elle veut !
Je m’assieds tremblante.
Je frissonne, une cordelette entre les mains.
Je la noue autour d’un poignet puis fais de même avec l ‘autre poignet et chacune de mes chevilles.
Je veux sentir les cordes !
Je m’allonge sur le lit, les bras et les jambes écartés.

Je ferme les yeux .

Je suis prisonnière !
Des cordes invisibles me ligotent au lit !
Ma respiration s’accélère.
Je me débats, je transpire.
La chaleur et l’émotion envahissent mon ventre, mes seins.


Le portable de Caroline sonne !

Je sursaute, me secoue, reviens à la réalité, détache les cordelettes et cours vers la sonnerie proche.
Au moment où celle-ci s’arrête, je découvre le portable sur le petit meuble de sa chambre.
Sur l’écran s’affiche un message :

- J’arrive dans 15 minutes. Prépare bien notre poupée ! Bisous bisous.
avec une signature : "Julie" suivie d'un petit coeur.

Je reste un moment immobile, plein de questions dans la tête.

C’est quoi ce truc ? Est ce pour ça elle a l’air si sereine ?
Que faire ? Me barricader ? La piéger ? Qui est cette Julie ?

J’interroge mon reflet dans la glace et je réalise que je suis toujours nue.
Il ne me reste que peu de temps. Vite Caro, habille toi et décide toi !
Je cours dans ma chambre, souris en enfilant un shorty blanc et une minijupe blanche à fleurs , une chemise rose , un soutif ,les jambes nues, des converses roses aux pieds.

Pourquoi me suis je habillée comme çà ?
Caro !! A quoi penses tu ?


Je reviens dans le living
Anne-Sophie est agenouillée à côté du canapé, les mains jointes et fermées contre ses fesses.
Quelque chose dans son regard m’interpelle.

Je me penche vers elle .

- Ouvre tes mains !

Elle obéit avec lenteur.

- Ok c’est bon ! lui dis je

Mais au moment de quitter sa main droite du regard, j’aperçois un éclat de lumière entre son index et son majeur.

- Eh ! Eh ! Coquine ! Que me caches tu là ?

Je me baisse et saisis une petite clé, celle des menottes.

- Dommage pour toi ! C’était bien essayé ! Peut être que Julie aura plus de chance que toi !

Une lueur étrange passe dans ses yeux bleus, puis elle se reprend.

- Oui, elle a toujours de la chance. La tienne peut tourner aussi.

Un regard sur l’horloge électronique.

Plus que 5 minutes !

Je prends Anne-Sophie par les épaules et la traine sur le sol vers sa chambre

- Couche-toi sur le lit !

Je fouille dans ses tiroirs, en sors une petite culotte et des bas.

- Ouvre la bouche !

Anne-Sophie est couchée sur le dos, les lèvres jointes, me défiant.
Je lui pince le nez. Elle résiste quelques secondes puis ouvre grand sa bouche.
J’y enfonce la petite culotte et la maintient par un bas plié en 2 enroulé autour de sa nuque.
J’attache l’autre bas à ses chevilles et le noue aux barreaux du pied de lit.
Je me relève et examine la situation.
Tout me semble ok.
Anne-Sophie est menottée, bâillonnée, fixée au lit, charmante, attirante, haletante, avec ses seins qui tendent sa robe, ses cuisses largement découvertes.

Elle me sourit.

Je ne sais pas quoi penser de son sourire.

Aime t’elle être captive ?
Me réserve t’elle un surprise ?
Et Julie ?
Où est elle en ce moment ?
Qui est elle ?


Et moi ?
Maintenant que vais je faire ?
Quelles sont mes envies ?


Mes pensées se bousculent.

Je quitte la chambre après un dernier regard à ma captive .
En courant, excitée, tendue, je vérifie que tout est fermé.
Je colle mon oreille à la porte.
Des bruits de talons qui montent l’escalier.
Mon cœur s’accélère.
Je sens une présence de l’autre côté.
Le temps s’est figé.
Je risque un regard à travers l’œilleton.

Et je vois.....


Si vous voulez le savoir..Encore! ..
Sinon.. Stop!...

nonobound
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Re: piègée ?

Message par nonobound »

E
N
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O
R
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beaugosse
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Re: piègée ?

Message par beaugosse »

Décidément on va de surprise en surprise, tu fais durer le suspense! Le final risque d'être un feu d'artifice! :langue:

Tchocobo

Re: piègée ?

Message par Tchocobo »

génial et encore :)

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Mad Hatter
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Re: piègée ?

Message par Mad Hatter »

De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
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caroline
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Re: piègée ?

Message par caroline »

puisque vous le demandez...encore un chapitre!
merci de vous encouragements.


CHAPITRE 8 ( c'est caroline qui raconte)

Mon cœur fait des ratés.
Non, ce n’est pas possible!
Un dernier coup d’œil et je tombe, anéantie, assise contre le mur.

Un flic !

J’ai entrevu une veste bleue avec un insigne de police sur le revers.
Je n’ai pas distingué le bas ou le visage, ni même s’il est seul ou non, ni si c’est un homme ou une femme
Je me liquéfie.

Si j’ouvre et s’il voit Anne-Sophie, je suis perdue !
Je vais finir en prison et ma vie sera gâchée.

A moins que ce ne soit un faux (une fausse ?) policier (fliquette ?).

Je n’ose pas me relever par peur de me trahir ou de faire du bruit.

Quand la sonnette retentit, je crois mourir.
Je me prends le visage entre les mains, me bouche les oreilles, veux me retrancher du monde extérieur.
Et ça recommence !
Une sonnerie plus insistante, plus stridente, plus inquiétante me vrille les tympans
Je me suis recroquevillée, le front contre mes genoux.

De la chambre me parviennent des gémissements de plus en plus perceptibles.

Anne-Sophie ! Oh la salope !

Sur la pointe des pieds, les mâchoires crispées, je marche vers sa chambre.
Son bâillon a glissé, laissant de plus en plus passer les sons.
Je me jette sur elle, un coussin à la main que je plaque sur son visage en chuchotant :

- Si tu fais du bruit, je t’étouffe !

Ma panique et ma détermination doivent être évidents, car quand j’enlève le coussin, je vois ses yeux exorbités, pour la 1ère fois remplis de terreur et d’incrédulité.
Elle hoche la tête.
Pendant que la sonnerie retentit une troisième fois, je refixe le bâillon en le nouant très fort derrière fort derrière sa nuque, puis je me dirige à pas de loup vers la porte d’entrée après avoir refermé silencieusement celle de la chambre.
J’ai repris mes esprits et raisonne plus sereinement.

La porte est fermée à clé ! Ca c’est sûr ! J’ai vérifié.
Et si c’était un(e) complice ? Genre Julie ?
Il ou elle pourrait avoir des clés !


Au même moment, je vois la poignée qui se baisse à plusieurs reprises.
Malgré mes certitudes, mon cœur est pris de folie.
J’imagine des policiers pénétrer en nombre, armés, me plaquer au sol, crier, me menotter dans le dos.
Mais, ouf, la porte ne s’ouvre pas !

Sauvée ! Enfin pour l’instant !


Je risque un regard par le judas mais n’entrevois que la porte de l’escalier qui se referme.
L’oreille collée, j’ai du mal à entendre quelque chose.
Je cours vers la fenêtre qui donne sur la rue et avec mille précautions, cachée derrière un rideau, je peux avoir un coup d’œil circulaire sur la pelouse qui borde l’immeuble.

Rien ! Pas un mouvement ! Pas une voiture suspecte, ni de police !
Je me rassure comme je peux.

Peut être que cette personne a longé l’immeuble sur le petit chemin dans l’angle mort ?
(il faut se pencher par la fenêtre ouverte pour le voir et là, pas question , bien sûr !)


Mais qu’est ce qu’un flic viendrait faire ici ?
Et Julie ?? Où est elle passée ?
Si c’était elle, elle doit avoir compris que sa copine est dans l’embarras.
Et si c’était là le piège ? Se laisser faire prisonnière, pour être sauvée par la police ?


C’est comme une révélation !
Je me souviens de son flegme quand je la menaçais de porter plainte, et de son fair-play quand je l’ai attachée à mon tour.

Le piège était machiavélique !
Sans ce message saisi par hasard, je me retrouverais derrière les barreaux ou pire !

Je fais le tour de l’appartement, ferme tous les volets roulants, toutes les fenêtres, et rentre dans la chambre d’Anne-Sophie.

Jambes écartées, bras croisés, je me fige devant la porte refermée derrière moi, les yeux braqués sur ma prisonnière qui m’offre un ravissant spectacle.

Ses cheveux blonds collés contre son front et ses joues, avec des mèches rebelles évadées du bas de soie qui enserre sa nuque et ferme sa bouche.
Sa robe d’été qui s’est encore relevée sur ses cuisses fuselées, remontant presque sur ses hanches et dévoilant largement une culotte en dentelle bleu ciel.
Ses seins pointus qui tendent le tissu et dont on voit la peau blanche et ronde débordant d’un décolleté dont le 1er bouton a cédé.
Ses bras repliés sous son dos, avec cette chaine tendue sous ses cuisses et ses mollets, qui la fait se cambrer davantage.
Ses chevilles menottées et le bas qui les fixe aux montants.

Je reste là quelques instants, sans pouvoir me détacher de cette beauté captive.
Elle ne bouge pas, ne dit rien.
Seuls ses yeux trahissent une fragilité aussi nouvelle qu’émouvante.

- Alors Miss « Je sais tout » ! C’est quoi cette histoire ? »

Elle ferme les yeux et détourne la tête sur le côté vers le mur.
J’avance vers le lit en tapant des pieds, furieuse. Je lui tire les cheveux, l’obligeant à me regarder.

- Tu ne vas t’en tirer comme ça ! Le flic, c’était Julie ?

Je la gifle à 2 reprises avec une colère renforcée par une peur rétrospective.
Je la saisis par les revers de sa robe et la secoue comme un prunier.
Un second bouton craque.
Elle n’a pas de soutien gorge et ses jolis seins ronds s’avancent comme pour me défier.

- Tu vas tout me dire maintenant !

Je la pousse violement en arrière sur le lit et je quitte la chambre pour me calmer et réfléchir.

Comment me sortir de là ?
Une idée me traverse l’esprit.
Eureka ! Un plan !
Je me dis que ça peut marcher et que je n’ai guère le choix




10 minutes plus tard, je reviens près d’Anne-Sophie, baisse les volets roulants, allume la lumière, fais le tour de la pièce, farfouille un peu partout, dépose discrètement quelque chose sur une étagère puis viens m’asseoir près d’elle.

- Si je t’enlève le bâillon, tu me promets de ne pas crier?

Elle hoche la tête.
Quand sa bouche redevient libre, elle remue les mâchoires, s’humecte les lèvres.

- Tu peux me donner à boire ?

J’ai à la main une petite bouteille fraiche de coca light. Je l’approche de son visage, la passe sur ses joues et ses lèvres .

- Pas avant que n’aies parlé !

Elle grimace.

- Alors dis moi, cet évanouissement ? Il était programmé n’est ce pas ?
C’était quoi le but de ce jeu ? Je devais être arrêtée ? Emprisonnée ?
Tout était calculé ?

Une lueur insaisissable, (un sourire esquissé ?) traverse son regard. Elle secoue la tête en signe de dénégation.

- Et cette Julie ? Qui est ce ? Allez, dis moi tout. Je suppose que tu ne veux pas passer tout le weekend comme ça !

Je souris pendant que ma main remonte lentement sur ses jambes, sur ses cuisses qu’elle serre au maximum, sans pouvoir empêcher mes doigts de se frayer un passage jusqu’à sa petite culotte.
Elle a rejeté sa tête en arrière, fermé les yeux, ouvert la bouche, le cou tendu.

- Tu sais, tu as failli me séduire, me soumettre, me faire jouir…Je te jure. j’étais presque contente d’être ligotée. Mais là tu es allée trop loin, ce qui m‘a permis de reprendre tous mes esprits, enfin …presque tous, car je dois t’avouer que t’avoir là à ma merci est terriblement excitant, et que j’ai bien envie d’en profiter pleinement si tu n’es pas franche avec moi !

Ma voix s’est enrouée, presque métallique.
Je m’en rends compte et toussote.

Mes ongles griffent la face interne de tes cuisses, là où la peau est si douce.

- Alors ? Je t’écoute.

Anne-Sophie prend une grande respiration et se lance.

Elle raconte comment elle m’a piégée,

….que dès le début, elle et son amie Julie, qui habite tout près, avaient des « projets » sur moi, et qu’en devenant ma colocataire, elle pourrait saisir une occasion favorable (en plus elle avait aussi besoin d’une chambre indépendante près de sa Julie) .

- Je dois te dire ma chérie que vivre à côté de toi a été à la fois une torture et un plaisir, et que je n’étais pas loin de tomber amoureuse de toi, au grand dam de Julie qui devenait vraiment jalouse !

……qu’elles avaient vu partir le beau mec, l’air hébété, et que j’avais été plus que parfaite dans mon rôle de brune idiote et naïve, une vraie gamine, quand elle a proposé de me bander les yeux…pour jouer !

- Tu ne peux pas savoir l’excitation, le plaisir fou que j’ai eus quand j’ai passé les menottes autour de tes poignets si fins. Tu étais vraiment trop « trop » pour parler comme toi ! ….Aïe ! Tu me fais mal !

Je ne m’étais même pas aperçue que je la pinçais de plus en plus fort à l’intérieur de sa cuisse droite.

- Excuse moi, dis je en retirant ma main.

Anne-Sophie a les yeux qui brillent quand elle évoque mes punitions, mon bain (« quel bonheur ça a été , j’ai failli tout arrêter ») la mise en scène de sa chute (« j’avais descellé le miroir pour qu’il tombe et te réveille ») et son évanouissement simulé…(«j’ai vraiment glissé et je me suis fait un peu mal à la tête ») .

- J’ai cru mourir de joie quand tu as décidé de me menotter, à la fois parce que le plan marchait et parce que ça m’excitait. Je crois que je mouillais, inerte entre tes mains. Oh oui, je mouillais et j’avais peur de me trahir.

Elle s’arrête, avale sa salive.

- Je peux boire maintenant ?

Je me baisse vers elle, la soulève par les épaules pour la faire asseoir, ce qui l’oblige à plier les jambes à cause de la chaine tendue entre ses chevilles et ses poignets.
Je débouche la petite bouteille et la porte à ses lèvres. Elle boit à petites gorgées.
Un peu de coca coule sur sa gorge et sa poitrine.
Je me penche et du bout de la langue je lèche sa peau sur son cou, entre ses seins.
Le gout du coca mêlé à celui de son corps, c’est un fameux cocktail, me dis je en étendant mes léchages sur ses seins et ses pointes érigées que la robe entrouverte ne cache plus.
Anne-Sophie gémit langoureusement.

- Et la suite ? Que devait il se passer ?

Je me redresse et défais le bas qui la fixe au lit.
La soulevant par les aisselles, je l’adosse à la tête du lit en mettant un oreiller contre son dos et sa nuque, ses jambes repliées sous ses cuisses.
Ces manœuvres ont encore relevé sa robe dont la jupe est enroulée maintenant autour de sa taille.
Elle est superbe !

- Merci !me dit elle en souriant.
- Donc la suite ? fais je d’une voix douce .

Elle baisse les yeux, respire un grand coup.

- Je ne comprends pas ce qui a raté ! Tu étais censée ouvrir la porte et Julie, en uniforme de fliquette te braque avec son arme et te menotte durement. J’intercède alors en ta faveur et Julie accepte à condition que tu passes 48 h en garde à vue, pour te donner une leçon, après quoi tu serais libérée . Ainsi tu aurais pu prévenir tes parents et tes amis que tu t’absentais pendant tout le weekend, que tout allait bien, que tu les aimais et on aurait pu t’emmener avec nous sans risque.

Anne-Sophie s’arrête, fait la moue, pensant sans doute à ses rêves évanouis.

- Tout était prévu ! Tout marchait comme sur des roulettes, et pfffft ...
- C’est son message qui a fait tout rater. Si elle ne te l’avait pas envoyé, j’aurais ignoré son existence et ouvert la porte. Tu n’y es pour rien ! Vous m’auriez emmenée où ?
- Il n’est pas trop tard, si tu veux jouer avec nous. Détache moi et j’appelle Julie !
- Ca va pas non ! Vous m’auriez fait du mal !
- Ou du bien ?

Je me lève, pleine d’images effrayantes et excitantes. Je me secoue pour les chasser.

- Bon ! Maintenant, il me reste à te rembourser des traitements que tu m’as fait subir, et avec intérêts !

Je marche vers l’étagère en face du lit et récupère secrètement l’i phone 5S que j’y avais caché, l’objectif dirigé vers le lit.
Je sors de la chambre, arrête l’enregistrement et vérifie que ça a fonctionné.
Je retiens un cri de joie en constatant que toute la scène est parfaitement gravée, sons compris !
J’ai mon assurance !

Je sauvegarde le film sur mon ordi et sur une clé USB que je cache dans un tiroir secret de ma commode puis je retourne près de ma colocataire.

Elle est maintenant à plat ventre sur le lit, les fesses exposées dans sa culotte bleu ciel, la tête tournée vers moi, les yeux luisants.

- J’ai préparé le terrain, tu vois ! Je suppose que tu vas me battre et je ne peux pas me défendre.

Ses longues jambes nues et jointes sont étendues ; les bretelles de sa robe ont glissé sur ses bras blancs tirés vers ses chevilles.
Ses doigts tiennent l’ourlet de sa robe collé sur le bas de ses fesses rondes et fermes.

- C’est moi qui décide, pas toi !

Je m’assieds à côté d’elle et la bâillonne à nouveau sans rencontrer de résistance
Elle m’interroge du regard en émettant des « mmmfffgg » .

- Tu te souviens de ce que m’avais proposé ?

Je pose ma main droite sur son cou orné de mèches blondes et commence à la gratouiller .

- Guiliguili… ?

Je sens son corps se contracter.

- Oh ! Mais serais tu chatouilleuse ?
- MFFFNONGGAOPE !
- Articule !

Je ma moque d’elle, descends du lit en lui donnant un petite tape sur les fesses, puis je me dirige vers ma chambre pour y chercher les cordelettes qui m’étaient destinées.

- Il faut qu’elles servent à quelque chose, non ? Qu’en penses tu ?

Quelques minutes plus tard, Anne-Sophie est écartelée à plat ventre, presque nue, poignets et chevilles liés aux barreaux du lit, débarrassée des menottes et de leur chaine.

Elle a bien essayé de se débattre quand j’ai retiré sa robe et enlevé les menottes de ses poignets, mais ses chevilles déjà liées ne lui ont pas permis d’avoir sa chance, d’autant plus que j’avais déjà noué une cordelette autour de chaque poignet et qu’il ne me restait plus qu’à les fixer un par un à la tête du lit.

Je m’applaudis.
- Bravo Caro ! Tu apprends vite ! Tu ne trouves pas Anne So ?
Tu permets que je t’appelle comme ça ?
Anne So et Caro ! Caro et Anne So ! Ca rime, c’est mignon !
Oh j’oubliais ta chérie, Julie !…Si elle nous voyait, crois tu qu’elle serait jalouse ?
Mais je m’égare. Tu dois être impatiente de rire un peu.

Elle gigote dans ses liens avec des gémissements de plus en plus aigus quand elle sent mes mains caresser ses chevilles liées.

Debout à l’arrière du lit, je la regarde se débattre, les mains crispées sur les cordes.
Elle tire de toutes ses forces, contractant les muscles de son dos, de ses fesses, de ses jambes, ce qui la rend encore plus belle.
Elle n’a pas un gramme de graisse !
Des gouttes de sueur commencent à perler sur son dos nu.

- Ne te fatigue pas ! Je veux juste te chatouiller. Ca va être fun !

En disant cela, j’agite mes doigts comme des araignées sur les plantes de ses pieds.
Elle beau les bouger, les tordre, je continue à les chatouiller, ralentissant parfois, accélérant souvent le rythme de mes doigts et des mes ongles.
Elle se cambre, soulève ses fesses, remue ses hanches et son bassin de droite à gauche, en poussant des grognements et des gloussements étouffés, des éclats de rire et de souffrance.
Sa tête se balance frénétiquement de tous les côtés.

J’adore ce que je fais !
Ce corps magnifique emprisonné soumis à mes caprices.
Caro !!! Est ce toi qui fais cela ?

Je hoche la tête en souriant pour répondre à cette voix intérieure.
Je me découvre des pulsions nouvelles.
Oui ! J’adore çà !

Mes doigts quittent ses pieds pour remonter sur ses mollets, l’arrière de ses genoux et de ses cuisses.

- C’est la petite bête qui monte, qui monte, qui monte ! Guiliguiliguili !

Ma voix a des accents enfantins et me ramène à des moments oubliés, et délicieux où je jouais avec mes cousines à des jeux excitants.

Ses fesses durcissent au contact de mes mains qui les pincent et les caressent avant d’atteindre le bas des reins, où elles s ‘écartent lentement vers ses côtes.

J’ai enlevé ma chemise (il fait chaud) et me suis agenouillée à côté d’elle, pour pouvoir mieux chatouiller ses côtes et ses aisselles.
Pendant plusieurs minutes, entrecoupées de courtes pauses, je m’acharne sur toutes ses parties les plus sensibles en criant des guiliguilis de folie.
Ses cris traversent le bâillon.
Ses contorsions désespérées font vibrer le lit.
Elle tourne la tête vers moi, les yeux remplis de larmes, me suppliant du regard.

Elle n’en peut plus…et moi non plus !
Je m’affale sur elle, mon ventre contre ses fesses, mes seins sur son dos, ma bouche sur son cou, mes mains tenant ses mains.
Elle est secouée de spasmes ; sa respiration est haletante . Je me laisse porter par ses soubresauts, mon corps épousant son corps chaud et humide.

Je reste collée sur elle, jusqu’à ce qu’elle s’apaise et que sa respiration redevienne normale.
Elle ne bouge pas. Je lâche ses bras et roule sur le dos, à côté d’elle, les yeux dans le vague, remplie d’images troublantes de ce que je viens de vivre et de ce que je pourrais faire.
La fesser ? La fouetter ?
Non ! Ce n’est pas moi !
Même si en rêve, c’est tentant, je ne me vois pas être violente.


Je me lève, m’étire, la regarde.
Elle a les yeux brillants, rouges encore de ses pleurs.
Je me baisse vers elle, caresse sa joue.

- Je ne sais pas ce que je vais faire.

Je l’interroge du regard.
Elle ferme les yeux.
Je tourne en rond dans la chambre, relève les volets, puis enlève son bâillon.

- Détache moi ! dit elle la bouche pâteuse.
- Et tu me resautes dessus c’est çà ?
- Non, non. On a assez joué comme çà ! Et j’ai un peu mal partout !
- Oui ! Cà, c’est vrai ! Mais je n’ai pas encore assez confiance ; Tu m’as déjà piégée une fois ! Alors, tu comprends que j’ai besoin de réfléchir.
- Je t’en prie ! Crois moi ! (elle crie)
- Chut ! Sinon je te remets le bâillon !

J’enfle ma chemise et, les mains croisées sur la nuque, je me dirige vers la porte.

- Caroline ! Caro !

Insensible à ses supplications, je quitte la chambre et vais dans la salle de bains.

Après avoir balayé les débris du miroir, je me regarde dans la glace du lavabo.
Pas trop contente de ce que je vois, je me passe la tête sous l’eau, frotte énergiquement, me regarde encore. C’est mieux ! Je me souris, me remaquille légèrement les joues et les yeux. Cette fois, je me retrouve ! Je me souris à nouveau en m’envoyant un petit baiser.

Le cœur plus léger, je vais ouvrir tous les volets en chantonnant.
J’ai décidé de libérer Anne-Sophie.
C’est alors que la sonnette retentit, stridente.
Je m’arrête figée, le cœur battant.

- Police, ouvrez ! Ou nous enfonçons la porte !

Paniquée, je cours vers la porte en essayant de me rassurer (la vidéo !)

- Oui ! Oui…j’arrive !

En tremblant, je tourne la clé et ouvre la porte.
Deux policiers en uniforme me dévisagent d’un air sévère.
J’aperçois derrière eux une silhouette féminine. (Julie ?)

- Vous êtes Mademoiselle Leroy ?
- Oui, qu’est ce qui se passe ?
- Et vous habitez avec Mademoiselle de Villeneuve ? Nous pouvons la voir ?
- Euh, elle n’est pas là, enfin.. ..euh…

- Au secours !

La voix d’Anne-Sophie retentit, aigue.
L’un des flics court vers la chambre tandis que l’autre me prend le bras droit et le tord dans mon dos, me faisant me retourner. Il saisit violemment mon autre poignet et me passe les menottes. (Encore !)

- Non ! Je vais vous expliquer !

L’autre policier sort de la chambre, en me regardant d’un air mauvais

- La fille était dans la chambre, ligotée, nue ! Je l’ai détachée et la laisse se rhabiller.
- Je peux tout expliquer, ce n’est pas ce que vous pensez !
- Silence ! Vous parlerez quand on vous interrogera!

C’est la femme qui a parlé. Sa voix est mélodieuse, assez grave.
Elle est maintenant devant moi, souriante.
Je m’apprête à parler, mais elle met un doigt sur ses lèvres. Je me tais et la regarde.
Elle est brune, typée, la peau lisse et mate (une beurette ?), un peu plus grande que moi, mince, des grands yeux noirs, des cheveux auburn et courts à la garçonne.
Elle porte un tailleur bleu marine avec un insigne de police et une chemise blanche.

- Je suis le capitaine Malika. On nous a signalé des cris et des bruits bizarres dans cet appartement. Apparemment, il était temps qu’on arrive !
Son sourire s’est accentué.

- Emmenez là dans le fourgon ! Je m’occupe de la victime !

Les policiers me prennent chacun un bras et m’entrainent hors de l’appartement.
Bizarrement, je ne suis pas trop inquiète. Je pense à la vidéo, ma carte secrète.
Heureusement que l’immeuble est désert !

- Vous savez, je vais bientôt être libérée ! Car ce n’est pas du tout ce que vous pensez !

On descend l’escalier, moi a demi portée par les bras des 2 hommes. Ils rient.

- C’est çà ma poulette. Tu as de drôles de jeux dis donc ! Qu’est ce qu’elle t'a fait la blonde ?
- Vous verrez ! Aie !

Je sursaute car J’ai senti une main passer sous ma jupe et me pincer les fesses.

- Vous n’avez pas le droit ! Je vous dénoncerai ! Ne me touchez plus !

- Tu entends cette petite salope ? Tu as vu quelque chose toi ?
- Non, elle ment encore. Qui va la croire ?

Un autre pinçon accompagne ce dialogue.

Je commence à avoir peur et décide de me taire.

On arrive dehors. Le soleil me fait cligner les yeux.
En face la résidence, j’aperçois des adolescentes qui tendent le doigt vers moi. L’une sort son portable et le dirigent vers nous. Je voudrais me cacher, mais je ne peux que baisser la tête pour me cacher. Elle doit filmer, c’est sûr et je ne veux pas être en vedette sur You Tube.

- S’il vous plait, ne les laisser pas me filmer. Je suis innocente en plus !

Ils rient encore, mais l’un d’eux met son bras devant mon visage, tandis que l’autre leur fait signe de partir en les menaçant de la voix. Elles partent en gloussant.
J’ai les jambes molles et ils doivent presque me porter pour m’emmener vers le fourgon bleu garé juste en face où ils me font monter avec difficulté.
Poussée sans ménagement, ils me font asseoir sur un banc en bois.
Il fait très chaud. Le banc me brûle les cuisses et je me tortille pour tirer ma jupe sous ma peau et n’y reposer que le bout de mes fesses.

Me voilà arrêtée comme une délinquante ! Menottée dans un fourgon surchauffé !

Les policiers me regardent de l’extérieur, moqueurs et voyeurs, par les vitres grillagées.

Je transpire. Ma chemise est trempée, colle à mes seins. La sueur dégouline sur mon visage. Les minutes passent interminables. Je suis à bout de souffle. Je lance des regards désespérés aux policiers. Ils ne peuvent pas me laisser comme ça !
La porte du fourgon s’ouvre apportant un peu d’air.

- Vous êtes malades ! Vous voulez la tuer !

La femme flic engueule les 2 hommes qui me font sortir du fourgon.
Je ne tiens plus sur mes jambes et serais tombée si elle ne m’avait pas retenue.

- Ramenez la dans l’appartement ! Et avec ménagement !

Mais je ne peux plus marcher. Alors l’un des policiers me prend dans ses bras comme une enfant, ses grosses mains sous mes cuisses nues. Je ne m’en formalise plus et les 3 étages sont montés au pas de charge.
La fraicheur me ranime.
Il me dépose sur le canapé. J’ai fermé les yeux, exagérant mon état.
Un gant frais et humide est passé sur mon visage.

- Bois !

Je reconnais la voix d’Anne-Sophie et tends mes lèvres vers la bouteille d’eau fraiche.

- Merci, dis je après avoir bu.

- Laissez nous maintenant, je m’en occupe. Et enlevez lui ses menottes. Rentrez au commissariat et espérez qu’elle n’aura pas de suites !

C’est la femme flic (Julie ?) qui donne des ordres à ses 2 agents. Ils quittent l’appartement, penauds, après m’avoir libérée.


Une demi heure a passé.

J’ai repris des couleurs après une douche et un deuxième remaquillage.
Que faire maintenant ? Leur parler de la vidéo ?

Je sors, vêtue seulement de ma jupe, le buste drapé dans une serviette blanche.
Elles sont assises sur le canapé. Anne-Sophie a mis un jean et une chemisette blanche nouée sous la poitrine .
Elles me regardent en souriant.

- Je vais finir de m’habiller.

Pas de réponse. J’entre dans ma chambre et ferme la porte.
Assise sur mon lit, je réfléchis, examine plusieurs options. Puis je me décide !

J’ai passé des sous-vêtements blancs (une petite culotte moulante, un soutien-gorge à balconnets) une jupette bleu ciel , légère, un top court jaune, collé sur mon buste, décolleté, à fines bretelles, les jambes et les pieds nus dans des converses blanches.

Je respire un grand coup et sors de la chambre.
Elles se lèvent.

- J’imagine que vous êtes Julie ?
- Gagné ! Tu nous donné beaucoup de mal Caroline .
- Vous voulez me faire prisonnière c’est çà ?

Elles s’écartent, m’encerclant .
Je tends les 2 mains vers elles .

- Attendez ! Je veux bien « jouer » si vous me promettez d’arrêter quand je vous ferai signe et de me laisser partir à la fin du weekend.

Elles se regardent un peu surprises et hochent la tête en même temps.
- Une dernière chose. J’ai envoyé un SMS à un copain. Je lui ai dit avec qui j’étais. C’est mon assurance. C’est d’accord ? Et puis, il faudra me capturer, car je ne me laisse pas faire ! Si je réussis à sortir, je gagne et je choisis ma prisonnière ! Pareil si je maitrise l’une de vous !

- C’est d’accord ! Parole de fliquette ! dit Julie en souriant et en levant la main.
- Parole de moi !fait Anne So en écho.

Sans prévenir, je fonce en courant vers la sortie, mets la main sur la poignée de la porte.
Fermée à clé !
Je me retourne.
Elles me regardent, les yeux brillants.
Je me jette sur Julie qui tombe à la renverse. Assise sur son ventre, je lui prends un poignet et le colle au sol.J’ai presque saisi le second, proche de la victoire, quand je suis tirée par les cheveux et projetée en arrière.
Je rampe sur le sol, mais Julie bondit sur moi et me retourne sur le ventre.
Je pousse un cri aigu quand elle s’assied sur mes reins et me ramène les poignets en arrière. J’essaye vainement de la désarçonner.

- Anne So ! Les cordes vite !

Je gigote comme une folle en émettant des petits cris.
Mais elle maintient solidement mes mains collées paume contre paume, pendant que sa complice commence à les ligoter.
(Cette fois, je suis prise me dis je résignée, mais n ‘était ce pas ce que je voulais ?)
La corde me scie la peau. Je grimace.Ca fait plus mal que les menottes.
Elle fait plusieurs tours entre et autour des poignets et noue solidement.
Julie se relève me libérant de son poids.
Je me tourne sur le côté et les vois s’enlacer, s’embrasser, puis me regarder.

- Une vraie furie ! Anne So m’avait prévenue ! Elle m’avait dit aussi que tu étais très jolie.
- Tu t’es bien défendue, mais tu n’avais pas beaucoup de chances. Tu as pris goût à çà n’est ce pas ?
- A deux contre une ! C’était facile !

Je me suis assise les fesses sur les talons .

- Lève toi !

La voix de Julie a claqué. Elle ne sourit plus.
Avec peine, je me mets debout .

- Tourne toi !

Quelques secondes plus tard , une autre corde s’enroule autour de mes coudes, à les faire se toucher, m’obligeant à me cambrer, puis une autre autour de ma taille serrant mon ventre dénudé , fixant mes bras contre mon corps.
Je me tortille en silence, constatant la solidité des liens qui me mettent à leur merci.
Impuissante je les vois s’approcher de moi.
Une chaleur et des frissons emplissent mon corps. Je suis excitée, malgré les cordes qui me ligotent et me font mal. Julie a enlevé sa veste.
Elle tient un bandeau noir à la main.
Anne-Sophie me prend la taille et me fait tourner vers le mur.
Le bandeau ferme mes yeux, noué derrière ma tête
Je suis maintenant aveugle. C’est encore plus troublant.
Des mains passent sous ma jupe, palpent mes seins.
Des bouches se collent sur ma nuque, mordillent mon cou
Je deviens folle, gémis, proteste, me contorsionne.
Ma jupe est relevée.
Des claques que je ne compte pas battent mes fesses et me font cogner contre le mur à chaque coup.
J’entends les claps sourds des mains sur ma culotte et je sens ma peau brûler crescendo.

Puis tout s’arrête. Le bruit, la douleur. Je suis presque déçue, frustrée et soulagée.

J’entends des bruits qui viennent des chambres, des tiroirs qui s’ouvrent et se referment. des chuchotements.
Que font elles ? Je reste un moment collée face au mur, attendant leur bon vouloir.

- Prête pour le voyage ?
- Quoi ? Quel voyage ?
- On t’invite chez nous pour le weekend. Tu le savais bien ! Tu verras, ça va te plaire. Ta chambre est réservée et on a fait tes valises.

Je retiens mes protestations. J’avais prévu çà en effet et je n’ai guère le choix, ni l’envie de m’opposer d’ailleurs, malgré mon appréhension et ma peur. Je fais confiance à leur parole et à mon assurance SMS. J’espère ne pas m’être trompée.

Mon bandeau est retiré.
Un imper léger et long est jeté sur mes épaules, sans doute pour cacher les liens au cas où.
Anne-Sophie me prend le bras et me dirige vers la porte.

On est dans le parking souterrain près d’une BM noire (à Julie ?).
Le coffre est ouvert. Mon imper est enlevé.
Julie me bâillonne, un foulard roulé en boule dans la bouche, un sparadrap sur les lèvres Elles me portent pour me mettre dans le coffre.
Je secoue la tête, les yeux pleins de peur.

- Ne t’inquiète pas ! Tu pourras respirer ! On ne va pas trop loin.

Anne –Sophie lie mes chevilles et mes cuisses au dessus des genoux, puis replie mes jambes en chien de fusil Je crie à travers le bâillon.
Elle me tapote la joue et les cuisses.
- Tout ira bien, ne crains rien ! Et arrête de montrer ta culotte !

Elle éclate de rire et ferme le coffre.
Dans le noir, j’ai cette dernière vision de ma colocataire ironique.
Quand la voiture démarre, j’essaye de trouver une position acceptable, mais que c’est difficile dans cette prison étriquée, bras et jambes liés.
J ‘ai réussi à me caler un peu, couchée sur le côté, les fesses contre l’arrière de la voiture, les jambes repliées.
Au moins je peux respirer. Il ya de l’air ! Ca me rassure un peu .

Je ferme les yeux.

Le film de la journée défile dans ma tête.
Les émotions vécues, de la peur au plaisir, me refont frissonner.
L’angoisse et l’excitation se mélangent dans l’imagination du sort qu’elles me réservent.
Je pense à ma vidéo et à la revanche que je pourrais en tirer …un jour peut être?
Le passé et l’avenir, des images et des sensations envahissent mes pensées et mon corps ligoté.

C’est une belle journée de printemps.

Piégée par ma colocataire.
Prise au piège de mes pulsions.

La voiture roule vers mon destin.


Alors? Stop ou ...???
Dernière modification par caroline le 21 juil. 2014, 11:17, modifié 1 fois.

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Mad Hatter
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Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
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Re: piègée ?

Message par Mad Hatter »

:police: en route pour la suite :conduit:
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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Tchocobo

Re: piègée ?

Message par Tchocobo »

Encore :p

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