Bondage dans les BD

[Mad Hatter]

Petite observation dans le trosième cycle des "7 vies de l'épervier" :

Dans " Quinze ans après " [2013] Arianne de Troïl sur plus de quatre pages est représentée attachée nue à plat ventre contre une table et sur plusieurs cases est violée

" Qu'est-ce que ce monde ? " [2021] Arianne est là aussi attachée, dénudée mais c'est juste sur deux pages et sur bien moins de case.

"Le Fils d'Ariane " [2022] Là c'est le compagnon d'Arianne qui se retrouve couché à plat ventre contre une table, mais par contre aucun sévice sexuel.



Pour cette évolution de la représentation des personnages attachées, je serai tenté de dire que l'affaire Weinstein (un producteur mis en examen suite à une enquête journalistique sur de nombreux témoignages d'agression sexuelle commises sur des actrices) avec la vague "me too" et "balance ton porc" révélant que la banalitéce phénomène n'y est pas pour rien.

[Sam Lemasque]

Ah ! La BD ! J’en ai lu des tonnes lorsque j’étais gamin ! J’étais un grand fan de BD et je le suis toujours d’ailleurs car j’aime toujours autant la BD aujourd’hui.
Bien sûr, à l’époque, je ne connaissais pas encore John Willie et Eric Stanton ; il n’y avait que des BD pour les jeunes disponibles dans ma bibliothèque communale mais il y en avait beaucoup. Et dans toutes ces BD ordinaires, que ce soit Tintin, Spirou, Lucky Luke, Astérix, Sandy, La patrouille des Castors (les cordes sont souvent présentes dans l’univers scout ) ou d’autres BD moins connues, il y avait presque toujours, à un moment ou l’autre, des scènes de ligotages. Les femmes étaient rares dans la BD à cette époque et il s’agissait souvent de ligotages de personnages masculins mais il y avait quand même de temps en temps une demoiselle en détresse, ligotée et bâillonnée, prisonnière d’un vilain méchant, éventuellement masqué. Et puis tout doucement, les femmes ont commencé à être plus présentes dans la BD, ce qui a été évidemment l’occasion de délicieuses scènes de ligotage. Je pense entre autres à Natacha, qu’on retrouve un jour agressée chez elle et laissée par terre, ligotée et bâillonnée, dans une de ses premières aventures…
J’ai déjà eu l’impression que les dessinateurs et scénaristes se complaisaient à nous montrer leurs personnages solidement ligotés et bâillonnés à un moment ou l’autre.

Quoi qu’il en soit, toutes ces scènes de ligotages ont fortement influencé mon imaginaire personnel et ont été, je pense, déterminantes dans la formation de mes fantasmes. J’ai toujours, encore maintenant, le souvenir de diverses images qui m’ont marqué.

Je me rappelle aussi des lectures de la Bibliothèque Rose, les histoires en apparence inoffensives de Fantômette et du Club des cinq, dans lesquelles il y avait quand même souvent des ligotages, que ne manquaient pas de représenter les illustrateurs de ces petits romans (le plus généralement avec des ligotages simplistes et maladroits).

Mais mon plus grand plaisir, c’était quand un vilain méchant masqué faisait prisonnière une jolie demoiselle, évidemment terrorisée. Et bien entendu, plus tard, je n’ai pas manqué de reproduire ce scénario dans les jeux avec mes partenaires (toutes consentantes, je le précise).