Laure
Publié : 05 janv. 2016, 11:54
Bonjour à tous et très belle année à chacun et chacune d'entre vous.
Après une longue période d'absence, je reviens poster le début d'une nouvelle histoire. Je me suis attaché à mes personnages, et c'est donc naturellement ceux rencontrés dans les histoires précédente -"Le Journal" et "vice et Versa", que vous allez retrouver ici, notamment Laure dont cette histoire porte le nom.
Je vous laisse découvrir le début.
Au plaisir de vous lire.
Couchée sur le ventre, les bras dans le dos reliés aux chevilles, une balle de latex dans la bouche, un bandeau de cuir souple sur les yeux, Laure attend. Elle est dans cette position depuis longtemps, mais ne saurait dire depuis combien de temps exactement. Les cordes qui enserrent son corps –bras, poignets, jambes et chevilles en un strict hogtie, semblent faire partie d’elle-même. Sa bouche s’est habituée à la présence de cette boule douce, un filet de bave s’en échappe doucement. Un lien judicieusement placé entre ses cuisses titille délicieusement son intimité à chaque mouvement.
Une douce chaleur inonde la pièce, qui rend la situation presque confortable malgré sa nudité. Laure est dans un état second, comme à chaque fois qu’elle est ligotée suffisamment longuement : son esprit, libéré des contraintes du corps s’évade , elle repense à tout le chemin qui s’est écoulé depuis sa rencontre avec Shina. C’était il y a deux ans déjà…
Tout a commencé comme souvent, au hasard des pérégrinations sur la Toile. Jeune, un peu fétichiste sans trop le savoir, Laure passait de plus en plus de temps sur différents site, Fetlife notamment. Difficile de trier le bon grain de l’ivraie, mais elle a rapidement éludé les demandes des hommes un peu trop pressants. Parmi ses contacts une certaine Princesse S, avec qui elle passait de plus en plus de temps à échanger, d’abord via le site, puis par mail privé, et enfin sur MSN. Elles devaient avoir à peu près le même âge, la même attirance pour les matières nobles et le monde Kink en général ; mais surtout une attirance mutuelle, une sorte de complicité qui rendait les échanges naturels ainsi que leur position respective : S plutôt dominante et Laure plutôt soumise. Pas vraiment lesbienne, elle était malgré tout très attirée par cette sulfureuse princesse.
Un monde s’ouvrait à Laure : celui du fétichisme, ce qu’elle était déjà vis-à-vis du cuir, mais aussi de la domination, la soumission, le bondage… BDSM, quatre lettres qui ouvrent tant de portes, tant d’espoir, d’excitation et d’angoisse. Mais un monde virtuel pour le moment, encore hors de portée. A moins que…
A moins que l’une d’elle ose franchir le pas, et passer dans le monde du réel et des cinq sens.
Taraudée par l’envie d’aller plus loin, de gouter à toutes ces pratiques dont elles avaient discuté pendant des heures, de ressentir en vrai les sensations décrites , Laure ne savait pas quoi faire. Franchir le pas c’est aussi risquer de tout perdre, de mettre un terme à cette relation, certes frustrante, mais si riche.
Et puis un soir, après une longue discussion, ni tenant plus elle a envoyé le message suivant :
- j’ai envie de te rencontrer, en vrai.
La réponse a suffisamment tardé pour que Laure ait eu le temps d’imaginer le pire , mais finalement l’icône « message » s’est allumé sur son écran.
Le cœur battant, elle l’a ouvert, c’était Elle :
- Tu y tiens vraiment ? tu sais ce que tu risques ?
Un gros doute s’est installé dans sa tête, qu’est-ce que je risque ? Qu’elle n’accepte pas ? qu’on ne se plaise pas en vrai ? Que ces échanges ne soient en fait que des mensonges ?
- Qu’est-ce que je risque ?
Encore une fois, la réponse a tardé, puis l’icône fatale s’est allumée :
- De ne plus pouvoir te passer de moi. Viens si tu l’acceptes.
a suivre...
Après une longue période d'absence, je reviens poster le début d'une nouvelle histoire. Je me suis attaché à mes personnages, et c'est donc naturellement ceux rencontrés dans les histoires précédente -"Le Journal" et "vice et Versa", que vous allez retrouver ici, notamment Laure dont cette histoire porte le nom.
Je vous laisse découvrir le début.
Au plaisir de vous lire.
Couchée sur le ventre, les bras dans le dos reliés aux chevilles, une balle de latex dans la bouche, un bandeau de cuir souple sur les yeux, Laure attend. Elle est dans cette position depuis longtemps, mais ne saurait dire depuis combien de temps exactement. Les cordes qui enserrent son corps –bras, poignets, jambes et chevilles en un strict hogtie, semblent faire partie d’elle-même. Sa bouche s’est habituée à la présence de cette boule douce, un filet de bave s’en échappe doucement. Un lien judicieusement placé entre ses cuisses titille délicieusement son intimité à chaque mouvement.
Une douce chaleur inonde la pièce, qui rend la situation presque confortable malgré sa nudité. Laure est dans un état second, comme à chaque fois qu’elle est ligotée suffisamment longuement : son esprit, libéré des contraintes du corps s’évade , elle repense à tout le chemin qui s’est écoulé depuis sa rencontre avec Shina. C’était il y a deux ans déjà…
Tout a commencé comme souvent, au hasard des pérégrinations sur la Toile. Jeune, un peu fétichiste sans trop le savoir, Laure passait de plus en plus de temps sur différents site, Fetlife notamment. Difficile de trier le bon grain de l’ivraie, mais elle a rapidement éludé les demandes des hommes un peu trop pressants. Parmi ses contacts une certaine Princesse S, avec qui elle passait de plus en plus de temps à échanger, d’abord via le site, puis par mail privé, et enfin sur MSN. Elles devaient avoir à peu près le même âge, la même attirance pour les matières nobles et le monde Kink en général ; mais surtout une attirance mutuelle, une sorte de complicité qui rendait les échanges naturels ainsi que leur position respective : S plutôt dominante et Laure plutôt soumise. Pas vraiment lesbienne, elle était malgré tout très attirée par cette sulfureuse princesse.
Un monde s’ouvrait à Laure : celui du fétichisme, ce qu’elle était déjà vis-à-vis du cuir, mais aussi de la domination, la soumission, le bondage… BDSM, quatre lettres qui ouvrent tant de portes, tant d’espoir, d’excitation et d’angoisse. Mais un monde virtuel pour le moment, encore hors de portée. A moins que…
A moins que l’une d’elle ose franchir le pas, et passer dans le monde du réel et des cinq sens.
Taraudée par l’envie d’aller plus loin, de gouter à toutes ces pratiques dont elles avaient discuté pendant des heures, de ressentir en vrai les sensations décrites , Laure ne savait pas quoi faire. Franchir le pas c’est aussi risquer de tout perdre, de mettre un terme à cette relation, certes frustrante, mais si riche.
Et puis un soir, après une longue discussion, ni tenant plus elle a envoyé le message suivant :
- j’ai envie de te rencontrer, en vrai.
La réponse a suffisamment tardé pour que Laure ait eu le temps d’imaginer le pire , mais finalement l’icône « message » s’est allumé sur son écran.
Le cœur battant, elle l’a ouvert, c’était Elle :
- Tu y tiens vraiment ? tu sais ce que tu risques ?
Un gros doute s’est installé dans sa tête, qu’est-ce que je risque ? Qu’elle n’accepte pas ? qu’on ne se plaise pas en vrai ? Que ces échanges ne soient en fait que des mensonges ?
- Qu’est-ce que je risque ?
Encore une fois, la réponse a tardé, puis l’icône fatale s’est allumée :
- De ne plus pouvoir te passer de moi. Viens si tu l’acceptes.
a suivre...