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Les prisonnières de la planète rouge

Publié : 10 août 2016, 12:34
par Gwenboyfriend
J'avais publié ce récit dans le cadre du concours d'histoire (thème SF) Je le publie ici pour le rendre plus visible

Au milieu du XXIème siècle, la colonisation de la planète mars est entamée. Permettant enfin de libérer la terre des problèmes de surpopulation et de pollution.
Un siècle plus tard Mars est devenue la planète, du vice, du jeu et de la drogue.
Elle attire tous ceux qui veulent échapper au règne des réformateurs qui dominent la terre.
Elle attire aussi les jeunes couples en quête de frisson. Les jeux d’argent sont une des activités les plus appréciées. Les couples s’y endettent. Il ne reste alors au mari qu’à laisser son épouse en gage et à repartir vers la terre. Cette activité est devenue un trafic lucratif. Personne ne sait ce qui arrive aux femmes ainsi capturées.


Episode I : Judy, Jill et Laura
Jill et Laura entrent dans le tripot. Elles identifient aisément Franck, le patron et Olga sa responsable de la sécurité. Elles repèrent Judy, enchaînée au mur du tripot, entourée d’hommes qui la tripotent alors que son mari continue de perdre l’argent que lui a rapporté la mise en gage de son épouse. La malheureuse jeune femme est nue si on excepte les quelques lambeaux de vêtements qui restent. Vestiges de ceux qui ont été arrachées par les mains vicieuses des autres joueurs. Le bâillon appliqué sur sa bouche évite des protestations qui de toutes façons n’intéressent personne.

Jill et Laura savent qu’elles jouent gros. En tant que membres de la guilde des protecteurs, elles bénéficient d’une autorité qui leur permet de pénétrer sans crainte un tel lieu dans une tenue plus que suggestive constituée d’un haut noir et d’une jupe fendue qui montrent davantage de peau qu’ils n’en cachent. Les désintégrateurs fixés à leur cuisse, arme redoutable que seuls les protecteurs ont le droit de porter, confirment leur autorité.
Le seul problème est qu’elles ne peuvent protéger que ceux ou celles qui ont passé un contrat avec la guilde. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Le mari de Judy semble croire qu’il peut se passer de protecteur. Et l’oncle de la jeune femme a sa propre société de protection. Qui ne la protège plus depuis qu’elle s’est mariée.
Mais Judy est leur amie et elles ne peuvent pas se résoudre à l’abandonner entre les mains de marchands de chair.

Elles se dirigent droit vers Franck.
- En quoi puis je vous aider ?
- En libérant cette femme, elle est sous notre protection.
L’homme sourit
- C’est imprudent de venir ainsi sans aucun mandat de la guilde.?
Jill et Laura comprennent qu’il y a un danger et dégainent leur désintégrateur.
- Les désintégrateurs sont inactifs ici.
Les deux femmes constatent la véracité de l’affirmation et tentent de fuir. Elles brandissent un imposant coutelas. Un cercle de lumière s’abat sur le poignet de Laura qui ressent une violente brûlure et laisse tomber son arme. Jill se tourne vers son amie et voit qu’un homme a abattu sur elle un fouet électrique. Entre des mains expertes, cet objet est une arme efficace pour capturer un animal, un homme ou une femme. D’autres individus s’approchent brandissant ces mêmes fouets. Laura ne voit pas le danger, occupée à trouver un moyen de briser le cercle de lumière à son poignet. A cet instant un autre arc lumineux entoure sa taille, puis son poignet gauche, son cou, ses chevilles, ses cuisses. En quelques secondes la jeune femme est écartelée entre les huit possesseurs des fouets électriques. Incapable du moindre mouvement.
Jill comprend qu’elle doit s’enfuir.
Olga, armée aussi d’un fouet électrique, bloque la sortie du tripot. Jill lance son couteau vers elle. Son adversaire le détruit d’un seul geste du poignet.
Commence alors une étrange danse entre Olga et Kim. Danse dont l’issue ne fait malheureusement aucun doute aux yeux de Laura et Judy. Jill s’efforce d’éviter les lames de lumière habilement manipulés par Olga. Pendant quelques minutes, elle semble réussir. Jusqu’à ce qu’une bande de lumière effleure son haut noir qui se coupe en deux et tombe au sol, découvrant l’opulente poitrine de la jeune femme. Jill a à peine le temps de réaliser que le fouet effleure sa jupe fendue. Qui glisse le long de jambes de la jeune femme dévoilant sa totale nudité.
- Je crois que tu n’iras pas loin dans cette tenue.
Vaincue Jill laisse la lanière de feu s’enrouler autour de son cou et accepte d’être conduite vers le mur où la malheureuse Judy est enchaînée.
Toujours écartelée entre les fouets électriques, Laura assiste impuissante au triste spectacle de son amie soigneusement entravée.

Jill se met à genoux entre des fers fixés dans le sol qui se referment sur ses chevilles. Une ceinture métallique entoure sa taille. Obéissant aux ordres de son adversaire. Elle lève ses mains à hauteur de sa nuque. Les poignets et le cou de la jeune femme sont alors enfermés entre deux bandes d’acier qui au contact de sa peau prennent exactement la forme des parties du corps sur lesquelles elles s’appuient. Laura voit les deux barres fusionner autour du cou et des poignets de son amie jusqu’à ne former qu’une seule pièce sans charnière et sans serrure apparente. Elle réalise qu’il s’agit du métal « vivant » qui une fois fermé sur un prisonnier ou une prisonnière ne peut être ouvert que par ceux ou celles qui ont déposé leur ADN à l’instant où il a été forgé.
Laura est alors contrainte de se mettre à genoux à côté de son amie et entravée de la même façon.
Franck, le patron du tripot, s’approche de Judy terrifiée par ce bouleversant spectacle.
- Je crois que tes sauveuses ont besoin d’un sauveur.
Jill prend alors la parole.
- Vous savez que dès l’instant où vous nous avez mises aux fers, les puces d’alerte dans nos corps se sont activées et que la guilde va envoyer des secours.
L’homme sourit.
- Tu es trop bavarde.
Une partie de l’acier de l’entrave de la jeune femme se détache pour se déployer autour de la bouche de la captive qui s’efforce de garder les dents serrées.
- Je te conseille d’ouvrir la bouche si tu veux garder toutes tes dents.
Jill obéit et sent le froid métal s’insinuer entre ses dents, se déployer sous la forme d’une poire à l’intérieur de sa bouche, pendant que la partie extérieure entoure tout le bas du visage de la malheureuse jeune femme. Laura est bâillonnée de la même façon.
- A présent que vous vous tenez tranquille, vous allez pouvoir écouter le président de la guilde.
Le visage du président apparaît sur un écran du tripot.
- Mesdames, vous avez agi sans autorisation pour protéger une personne qui n’a passé aucun contrat avec la guilde. Son seul protecteur déclaré est son mari qui l’a vendue à Franck, le propriétaire de ce tripot. Nous avons contacté son oncle qui nous a déclaré qu’elle n’avait qu’à se débrouiller. Vous êtes donc intervenues dans une affaire privée sans protection. La guilde vous laisse entre les mains de Franck. Vos puces ont été modifiées. Vous n’êtes plus des membres de la guilde. Vous êtes la propriété du tripot.
L’écran s’éteint. Abandonnant les trois captives à leur triste destin.

Episode II : Alexa
Après la fermeture du tripot, Olga et Franck rejoignent les prisonnières.
Jill et Laura sont épuisées. Leurs bras et leur cou sont douloureux. La poire entre leurs dents a progressivement augmenté de volume jusqu’à occuper leur bouche en totalité. Olga caresse leur poitrine de l’extrémité de son fouet.
- A présent, il est temps que vous rencontriez votre acheteur. Un être étrange apparaît au milieu de la pièce.
Les deux femmes ne sont pas surprises par le fait qu’il apparaisse, elles ont compris qu’il y a un téléporteur au milieu de la pièce. En revanche, elles sont surprises par son apparence. Ce n’est pas un humain. Il a quatre membres et est vêtu d’une sorte de combinaison. Sa peau est grise presque usée. Mais il est très grand et manifeste une étonnante vitalité. Il s’agit à l’évidence d’un extraterrestre.
Franck éclate de rire devant leur surprise.
- J’espère que vous appréciez votre chance. Vous partagez un secret qui n’est connu que des personnes les plus importantes de la galaxie. L’existence des extraterrestres.
- Tu n’es pas très honnête avec elles. Elles appartiennent à l’autre catégorie : les esclaves des extraterrestres.
L’être s’approche des deux femmes, caresse leur visage, les observe.
- Une blonde aux yeux bleus et une rousse. Les acheteurs vont se bousculer. L’autre est plus ordinaire mais jeune et belle. J’en tirerai un bon prix. Ainsi que de celle qui se cache sous la table de la roulette.
A ces mots, une jeune femme brune surgit de la table en question. Elle se précipite vers la sortie. L’extra-terrestre fait un simple geste et les vêtements de la jeune femme sont arrachés en un instant. Malgré sa nudité soudaine, elle n’interrompt pas sa course. C’est alors que des cordes situées dans un coin de la pièce se déploient et entourent les chevilles et les cuisses de la fugitive qui s’écroule face contre terre. Avant qu’elle puisse se relever les cordes l’enserrent dans une suite de nœuds complexes, elle se redresse et tente sous les yeux amusés de ses ravisseurs de défaire les liens qui immobilisent ses membres inférieurs. Dès qu’elle tire sur une des cordes, le nœud se reforme serrant davantage les attaches qui l’immobilisent. En larmes, la jeune femme hurle des protestations et des appels au secours. Jusqu’à ce que sur un geste de l’alien, le slip de la captive s’enfonce dans sa bouche et qu’un foulard se noue sur ses lèvres. L’extra-terrestre se tourne vers ses deux complices souriants.
- Je ne comprends pas que vous préfériez le métal. Les cordes sont si amusantes.
L’individu se saisit alors des poignets de la jeune femme qu’il attache dans son dos puis ligote ses bras et son torse. La captive constate qu’elle ne peut faire aucun mouvement.
- Mon nom est Zork. Je vais te retirer ton bâillon. N’en profite pas pour crier. Dis-nous qui tu es et qu’elles sont tes intentions.
- Je suis journaliste, je m’appelle Alexa. J’enquête sur la disparition fréquente de jeunes mariées sur la planète mars. Cela m’a amené à ce tripot et à vous. J’ai pris une multitude de photos que j’ai envoyé à ma rédactrice en chef et sur plusieurs serveurs sécurisés.
- J’espère que Kelsie, oui je connais le nom de ta rédactrice en chef, a reçu les photos. Nous sommes prêts à la recevoir. Quant aux autres photos, je crains qu’aucune n’ait atteint ces fameux serveurs sécurisés. Il est temps de fêter le retour du bâillon.
A ces mots, le slip s’enfonce à nouveau dans la bouche d’Alexa. Zork noue lui même le foulard sur la nuque de la captive. Puis il noue une corde aux liens des bras de la journaliste qu’il fait passer entre ses chevilles entravées. Il tire ensuite sur l’extrémité de la corde, obligeant sa victime à plier les jambes jusqu’à ce que ses pieds touchent ses fesses. Il noue enfin l’extrémité de la corde aux liens des bras de l’infortunée jeune femme qu’il prend dans ses bras et dépose face à Jill et Laura.

Episode III : Kelsie
Dans son bureau, Kelsie regarde les photos de l’alien et des jeunes femmes entravées. Ce qu’elle voit va plus loin qu’une simple affaire d’enlèvement. Elle appuie sur un bouton et demande au président du groupe de la recevoir. Sur son accord. Elle se dirige vers son téléporteur personnel. Conformément aux instructions, elle se déshabille entièrement et dépose ses vêtements dans le réceptacle prévu à cet effet. Elle croise les mains dans son dos et attend de se matérialiser dans le bureau du président…
…Et se retrouve dans le tripot de la planète mars. Elle songe à s’enfuir quand elle réalise qu’elle est immobilisée dans une cage suspendue au plafond adaptée à sa taille exacte et à ses formes. Des mains saisissent ses poignets et les ligotent achevant de l’immobiliser.
Avant qu’elle puisse protester une bande de métal se colle à sa bouche et s’unit au reste de la cage mettant un point final à sa capture.
Les ravisseurs ravis profitent du spectacle offert par les cinq femmes livrées au bon plaisir de leurs ravisseurs.
Zork prend la parole.
- Comme vous l’avez compris, je viens d’une autre planète. Mon peuple a depuis longtemps maîtrisé le voyage interstellaire. Nous sommes le lien entre les diverses galaxies et planètes. Certaines espèces connaissent notre existence. D’autres comme la vôtre l’ignorent.
Au début du XXIeme siècle, nous avons été contraint de dévoiler notre présence à certains d’entre vous pour vous éviter la destruction. Nous leur avons aussi appris quel était le principal trésor de votre planète : les terriennes. Toutes les espèces évoluées de l’univers apprécient votre beauté, votre sensualité et font de vous un objet de désir. Depuis que nous avons découvert votre planète, nous enlevons régulièrement vos femmes. Nous avons donc passé un accord avec vos dirigeants. Nous vous aidions mais chaque année, nous prélevons les femmes les plus intéressantes. Nous en choisissons certaines comme cette rédactrice en chef qui gémit stupidement dans sa cage. Pour d’autres, nous faisons confiance à Franck qui connaît nos critères et qui sait aussi éviter les remous.
Les captives désespérées par ce discours baissent la tête pour cacher leurs larmes.
- Pourquoi cette réaction, vous allez accomplir le rêve de tous les terriens. Voyager à travers l’univers. Découvrir d’autres planètes habitées. Bien sûr, vous le ferez en tant qu’esclaves.
Se tournant vers Franck.
- Vous les amènerez demain au point de rendez-vous dans le désert martien. J’emporte déjà celle là. Je n’aime pas dormir seul et j’ai dû prêter mon esclave personnelle à un ami.
L’alien hisse Alexa sur son épaule. Et quitte la pièce. Les autres captives ont juste le temps d’apercevoir le regard de détresse de leur compagne d’infortune.
Franck et Olga quittent la pièce à leur tour.
Seules dans le tripot, les quatre captives se débattent vainement dans leurs entraves. Gémissent inutilement dans leurs bâillons. Conscientes de la vanité de leurs efforts, elles se résignent et attendent le matin et le retour de leurs ravisseurs. Seules les larmes qui inondent leur visage trahissent leur désarroi.

Episode IV : Diana et Beth
Les quatre captives circulent à travers la ville sur une plateforme aéroportée. De cette façon tous les passants peuvent les voir nues, bâillonnées, entravées. Personne ne manifeste la moindre compassion. Elles n’entendent que rires et moqueries. Enfin, elles sortent de la cité. Au bout de quelques kilomètres, elles sont en plein désert martien. Un des plus arides et des plus chauds que l’on puisse imaginer La plateforme s’arrête en plein milieu d’une vallée brûlée par le soleil. Au grand désespoir des captives, exposées et assoiffées. Franck et Olga se veulent rassurants
- Le vaisseau alien ne devrait pas tarder. Vous ne souffrirez pas trop longtemps.

Soudain, des rayons venus de nulle part frappent les gardes autour des deux complices. On leur commande de laisser tomber leurs armes. Deux femmes se matérialisent et s’approchent. Jill et Laura ont compris qu’il s’agit de Diana et Beth, leurs associées, qui les ont suivis en utilisant un transporteur fantôme qui peut être rendu invisible. Elles sont sauvées. A cet instant Franck leur fait un clin d’œil. Elles réalisent qu’il s’agit d’un piège mais ne peuvent pas alerter leurs amies qui s’avancent en marchant sur le sable. Franck fait un geste et un filet sort du sable enveloppant les deux jeunes femmes. De surprise Beth perd son désintégrateur mais Diana a conservé le sien. Malheureusement le filet qui les enveloppe s’est rétréci et sa main est bloqué contre son corps, elle réussit toutefois à diriger le rayon vers une maille et à créer une ouverture où passe sa main armée. A cet instant le fouet de Olga frappe son poignet et elle laisse échapper le désintégrateur dans le sable. La brèche qu’elle a créée dans le filet se colmate. Les deux jeunes femmes sont à leur tour des captives.
Dans un hurlement de réacteurs terrifiant le vaisseau alien descend vers le sol martien il est immense. Sous les ordres de Zork, les captives sont emmenées à bord.

Epilogue : En route vers les étoiles
Les sept captives sont à présent face à une immense baie. Elles sont toujours nues, assises sur des sièges dans une matière qui ressemble à du plastique très résistant. Elles sont immobilisées par des sangles autour de leur torse, leurs bras, leurs poignets, leurs cuisses, leurs chevilles. Et même leur front. Un bâillon de cuir qui couvre leur bouche complète ce ligotage qui bloque tout mouvement et toute parole. Zork s’adresse à elles.
- J’ai tenu à ce que vous puissiez voir une dernière fois le monde qui vous a vu naître.
Le vaisseau s’élève lentement, le sol s’éloigne. La planète d’abord visible dans sa totalité diminue de taille. Plus rien ne la distingue des autres planètes. Le vaisseau accélère sort du système solaire. Les captives observent le soleil jusqu’à ce qu’il se confonde avec les autres étoiles de la galaxie.

Re: Les prisonnières de la planète rouge

Publié : 10 août 2016, 12:53
par nonobound
je ne me souviens pas de cette histoire, mais j'aime beaucoup le mélange avec un soupçon de magie mdr