Jeux de Liens

Petite question comme ça. Est ce que dévoiler nos penchants compliquerait pas les choses un peu ? En sachant qu'on aime particulièrement les jeux de ligotages, est ce que la moindre petite allusion ne prendrait pas une autre tournure ?

Je veux dire pas là, quand ça arrive comme ça ça peut passer pour un délire du moment et puis c'est tout ça ne va pas plus loin. Alors que quand on sait le même geste peut passer pour une envie de plus ou une allusion à des choses moins soft.

Par exemple, au cours d'une soirée quelqu'un de très énergique (ou pour sauver le buffet) se retrouve les mains attachées. Ça amuse plus ou moins tout le monde sur le coup puis voilà. Maintenant si on sait notre attirance est ce que ça prendrait pas une autre tournure ? Comme "ça commence je vais finir en hogtie", même si le mot pourrait ne pas être connu, ou même créer une gène.

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Lorsque j'ai reconnu moi-même mon penchant, j'ai passé quelques jours voire quelques semaines à regarder le monde autrement. j'en devenais parano, un peu honteuse d'être obligée de garder cela pour moi. Mais le pire c''est que beaucoup de situations faisaient et font encore que mes pensées se tournent toujours vers les cordes. Il suffit que je croise quelqu'un , un homme avec des gants, une femme avec un joli foulard autour du cou, je retrouve toujours cette envie de savoir si eux aussi ont ce penchant. Je m'interroge constamment.
A un mariage cet été, il y avait un jeu d'attache de mains, qui consistait à croquer une pomme sans la toucher. Je n'avais pas été désignée, dommage pour moi, mais j'étais troublée de l'image que cela me renvoyait. Sans pour autant la montrer en public. Je pense que nous sommes suffisamment forts mentalement pour ne rien laisser paraître à notre entourage. Les seuls qui nous connaissent et qui pourraient comprendre notre penchant seraient ceux qui eux même y auraient goûté un jour.
Qu'en pensez-vous?

Mais si la personne en face a les même goûts que nous et les cache également !!!

Dommage pour les 2 et voilà le résultat d'un dialogue fermé...

Le petit signe distinctif ( pins ou autre ) peut quelques fois ouvrir l'échange ...

Peut être aussi qu il y a une part de timidité en chacun. Dans ce cas oui l échange est casi inexistant. .

Pas plus tard que la semaine dernière je discutais avec une ex-collègue à une soirée. Au départ on parlait de sex shops, puis de vibromasseurs, une amie s'est jointe à nous et nous a parlé d'un salon de l'érotisme et on a dérivé sur les cordes, et là j'ai senti que la première aimerait pratiquer, et la deuxième serait intéressée par la découverte. Mais rien de vraiment sûr.. Peut-être me suis-je fait des films. Mais si je sens la personne ouverte je n'hésite en général pas longtemps avant de parler de cordes.

Je vais aller dans la continuité de ton post Alex!
Jusqu'à hier soir, j'étais persuadée qu'il me serait toujours difficile voire impossible de pouvoir parler de cordes autour de moi. J'étais invitée à une soirée entre amies, huit femmes de la quarantaine, que je ne connaissais pas toutes, (les amies des amies:)) D'entrée, l'ambiance était très détendue, dans un bar à vin, assez rétro mais très fréquenté. Nous nous sommes présentées aux unes et aux autres. Les sujets allaient bon train ensuite.
La conversation en quelques minutes a déboulé sur les menottes, je n'avais pas entendu ce qui se disait au départ, mais le mot menottes m'a fait sursauter. Les huit amies se sont tournées vers moi avec des yeux aussi étonnés que pétillants.
J'étais la plus timide de toutes, et je ne savais pas trop quoi dire pour leur expliquer mes joues rouges!
J'ai été chambrée quelques minutes jusqu'à ce qu'enfin, lorsqu'elles parlaient encore de menottes, de lingerie sexy et d'anneaux,en décrivant les nombreuses scènes torrides des plages d'Agde l'été dernier, je me lance dans la conversation plus soft en donnant mon avis, celui de la femme qui a envie de partager ses idées. Et elles m'écoutaient intéressées, jusqu'à ce que l'une d'entre elles me dise d'un air coquin: "c'est toi la plus timide mais c'est toi qui va le plus loin, va falloir me donner ta recette".
Et j'étais réellement heureuse de partager mon expérience des cordes parce qu'elles découvraient que même sans sexe, tout en jouant, le plaisir dans les cordes était possible. je parlais cordes, techniques de mon bondageur, sans même prononcer le mot bondage. J'ai eu droit aux questions évidentes, était-ce sexuel, y a t il une mise au point du départ, des sentiments,etc... jusqu'à savoir si cela entrait dans le cadre du BDSM, ou encore si le plaisir était réciproque. L'une d'entre elle me regardait surprise de tant d'aisance de ma part à en parler, elle m'a tout simplement demandé: "tu pratiques le bondage? " Et les autres , en coeur, disaient: "le quoi?" Et toutes les deux nous avons ri. C'était tellement bon d'en parler face à face là comme cela, que j'en étais émue.
Voilà, c'est un moment fort pour moi, autant dans mes anciens posts , convaincue que je devais cacher mes penchants, je ne faisais que les écrire, et bien depuis hier, je peux à la fois les écrire et en parler enfin à quelqu'un en face de moi, et sans être jugée.

Je n'ai qu'une chose à ajouter

Je ne sais pas pourquoi mais je trouve ton post très émouvant.
Ce qui me surprend c est l attrait général de tes amies pour le bondage bien au une seule semblait connaître le mot bondage.
Sans vouloir être indiscret je ressens les relations entre ton bondageur et toi comme étant très fortes et intimes
N hésites pas a nous en dire plus si tu le souhaites,ton récit est simplement bouleversant
Merci pour ce partage

Oui , mon bondageur et moi avons une relation basée sur l'amour des cordes, mais surtout sur un accord parfait de notre mental.
Nous nous sommes mis d accord dès le départ sur la façon de vivre ces moments. Avant même d avoir commencé une séance, l émotion me gagne et la sienne aussi je suppose.
Nous discutons beaucoup ensuite sur non seulement nos ressentis mais aussi sur tout ce qui nous plait, nous entoure. Je dirais que cette intimité est unique parce qu elle est basée sur un climat de confiance totale, de respect mutuel , sans sexe. D'autre part, j'ai connu mes premières cordes avec lui, et j'ai essayé une séance avec une autre personne. Rien ne fut pareil. Je n ai pas senti cette osmose, cet abandon. Je n ai pas perdu pied comme avec lui.
Je pense que je ne pourrai pas avoir un autre bondageur que lui. . Il m'a litteralement capturée dans tous les sens du terme!