La Prédatrice (roman feuilleton)

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Mad Hatter
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

Et bien on dirait que Valentine n'en a pas finis avec Sarah. Est-ce qu'il faudrait qu'en même la nettoyer après ?
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Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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Joss
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Ce que je déteste : Le SM pur et dur et toute sa quincaillerie de cuir, métal ou latex, ses rituels quand il sont rigides genre Maître-soumise, le manque d'humour, de second degré... Sinon il a des choses que je n'aime pas dans la vie de tous les jours, la liste serait longue... Mais bien plus courte que celle des choses que j'aime!
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Mad Hatter a écrit : 01 déc. 2018, 15:07 Et bien on dirait que Valentine n'en a pas finis avec Sarah. Est-ce qu'il faudrait qu'en même la nettoyer après ?
Du miel ou des fourmis ?

La prédatrice 21)

Au bout d’une demi-heure, Valentine revient et met la table, elle me délivre enfin du poteau fourmillant et me débarrasse des bestioles avec un pinceau de cuisine, elles s’enfuient en désordre. Je respire… La zoophilie, ce n’est pas ma tasse de thé ! Nous passons à table, enfin il serait plus juste de dire que je suis installée pour le repas, cette fois toujours mains au dos, elle me nourrit comme un bébé et me fait boire avec une paille. « Oui, après midi je te laisse au soleil un bon moment avec ta clochette, j’ai beaucoup de choses à finir avant que mon mari rentre. Après on se baignera comme hier ! Je t’y remets le bâillon et le gode, je sais que tu aimes être bien garnie ! » Me revoilà donc en équipement de plage à la Valentine près de la piscine, un parasol au dessus de ma tête, mon corps tout ficelé en plein soleil, elle a pris soin de m’enduire généreusement de crème… Et puis ma peau commence à prendre un joli hâle de vacancière héliophile, j’évite de penser à ce je vais ressembler quand je serai enfin délivrée… D’ailleurs, au bout de 4 jours, je commence à trouver le temps bien long dans les ficelles… Je me tortille du bassin, mon « garnissage » n’y étant pas pour rien, je change de positions, tout cela dûment accompagné de sonnailles bucoliques… Parfois je me demande si je rêve ou si c’est bien la réalité… Pour garder la forme et tuer le temps je me mets sur le dos, je lève mes jambes et les redescend lentement, autant entretenir mes abdos…

« C’est bien de te maintenir en forme, ma Clochette chérie, tu as un bon coup de reins, il t’y faut l’entretenir ; mon homme arrive et nous on va faire de la nat-acrobatique, comme hier, je crois que ça t’y avait bien plu ». Effectivement j’entends une voiture rouler sur le gravier et se ranger sur l’autre côté de la maison. Un moteur six cylindres, il me semble (oui, reconnaitre un bruit de moteur fait partie de la formation policière). Bernard arrive, nous fait la bise, mes premières pour moi ! « Bling » Ma clochette sonne … l’émotion ? – pffftt – Il ne fait aucune remarque. Il est fringué comme un ministre, costard, belle cravate, chemise blanche… Il est assez beau mec, la cinquantaine, cheveux bien noirs, front haut et dégagé, sourcils noirs et fournis au dessus des yeux vifs et noirs, menton volontaire, barbe et moustache naissantes… On voit qu’il soigne son apparence. Il rentre et revient rapidement vêtu d’un pantalon de toile légère et d’un polo Lacoste. Entretemps Valentine m’a préparée et bien accrochée à elle « Mon pélo, prends la caméra, tu vas voir comme nous nous entendons bien ensemble ! » Je note qu’elle ne dit jamais « t’y » quand elle s’adresse à son homme. En tout cas, je vais l’avoir ma vidéo... C’est parti pour le plongeon et la nage synchro. Je crois que ça dure bien une heure et Bernard a finalement posé sa caméra, s’est mis tout nu, a plongé et nage autour de nous. Je me dis :« Pourquoi ils ne baisent pas eux deux ? Il a pourtant tout ce qu’il faut pour. » Je me sens un peu gênée de monopoliser toute la sollicitude de sa compagne… Je chasse vite cette pensée : « Mais qu’est-ce que j’y peux, je ne décide rien ici ! Je ne vais pas culpabiliser quand même ! » Reprise de la vidéo pour la danse érotique, Je pense que ça vaudrait une fortune ces petits courts métrages… Quel buzz ! Le problème ce sera les droits de diffusion… Bon, si j’arrêtais de délirer moi...

Sortis du bain, nouvelle petite course pour nous sécher, petite variante cette fois : chevilles libres mais genoux bien serrés, on ne peut faire que des petits pas et vite on reprend le sautillement, ça va plus vite et c’est plus sportif. Bernard s’est rhabillé, nous abandonne et part s’installer dans le séjour où je l’entends déposer des affaires, ouvrir des mallettes ou des attachés-cases… Au bout d’un moment Valentine le rejoint après avoir remis un maillot, m’avoir rattaché les chevilles, fixé la clochette et autres accessoires. Je les entends un peu de mon matelas mais je ne saisis pas ce qu’ils disent à part : « …urgent…c’est impératif pour moi… en finir cette semaine… » En finir quoi ? Avec moi ? Mais j’entends surtout des dossiers que l’on range. Sous mon parasol, je me dis que cette terrasse manque d’entretien : Il y a bien des bacs à fleurs mais les plantes sont sèches, des herbes se faufilent entre les dalles, la haie n’a pas été taillée depuis longtemps et le petit parc arboré que l’on aperçoit au fond est envahi de broussailles… S’ils ont loué cette maison, les propriétaires n’en assurent que peu l’entretien, des extérieurs en tout cas. Les volets n’ont pas été lasurés depuis longtemps non plus. Au bout d’une heure j’ai chaud alors j’entreprends de ramper jusqu’à la piscine : Je me mets assise, j’avance les jambes et je glisse sur les fesses, me retenant des talons et poussant avec les mains au sol. Ça ne va pas très vite, j’avance comme une handicapée, elle a fait de moi une handicapée presque complètement paralysée ! Et lépreuse en plus : Ma clochette sonne, pour avertir de mes déplacements ! J’entrevois une main qui entrouvre le rideau, un œil furtif qui me surveille… Non, je ne m’évade pas, soyez sans crainte : j’ai eu tout le temps de bien explorer la terrasse des yeux : pas un tesson, pas un éclat de verre qui pourraient m’aider à couper mes liens… Si je cassais un des pots qui trainent sur les bords, on m’entendrait à coup sûr…

J’arrive enfin au bord de la piscine, là où il y a des marches qui descendent dans l’eau, je descends en me glissant marche par marche pour avoir de l’eau jusqu’à la taille. J’hésite à aller plus loin, comment pourrais-je nager les jambes jointes et les bras bloqués dans le dos ? Une marche de plus quand même, l’eau arrive à mes seins, en me pliant je peux plonger mon buste et ma tête dans l’eau. Je me sens plus fraiche et mes liens se relâchent un peu comme à chaque fois qu’ils sont mouillés. Je balance mon arrière train sur la marche, cela joue sur mes prothèses érotiques, si je peux les appeler comme ça. Pourquoi me priverais-je de me faire un peu de bien, quand je suis seule, je n’ai pas d’autre occupation ni distraction, aucun échappatoire possible, alors quand on trouve le temps long…

Fin d’après midi, Valentine revient avec son machin double. Elle me détache les bras et me lie les mains devant, je me suis laissée faire, elle aurait rameuté son mec si j’avais tenté quelque chose. Elle remplace mon dildo par le sien, se met à l’autre bout, derrière moi, replace le double string de cordes et nous voilà reparties pour la nage en tandem, moi devant. Cette fois je peux participer avec mes bras devant et ondulant des jambes. Seul inconvénient, les cordes m’irritent le sexe mais avec mes mains, j’arrive à les disposer de chaque côté de mon pubis, là, ça va mieux ! Voilà que je participe à mon ligotage maintenant… Après la natation, l’eau à la taille, elle s’agite et elle m’agite, elle s’accroche à mes seins, elle les pince à me faire hurler, d’ailleurs je ne peux me retenir de crier et elle me remet le bâillon resté sur la margelle. Elle pince et repince de plus belle, je mords dans le bâillon, je frappe de mes mains dans l’eau, secouant la tête, je tape des pieds mais rien à faire, je suis bien cramponnée, bien obligée d’encaisser… « Je te tuerai un jour !!! » Tout d’un coup ça se calme, aussitôt elle me saisit par la taille et me secoue de haut en bas comme un prunier… …et voilà, je jouis ! Elle aussi : « T’es booooonne ma Sarrrrrahhh ! » Pas de tout repos l’amour à la Valentine ! J’ai les tétons en feu, je me trempe dans l’eau pour les rafraichir et les masser. Elle rigole : « Je te mettrai de la crème ! »

Maintenant, elle a attaché mes poignets sur mes genoux, me laisse sécher à moitié allongée et reclochetée sur un transat, puis est partie préparer le repas. Bernard revient allumer le barbecue, ce soir ce sera salade de tomates, ratatouille et saucisses grillées, mojitos bien tassés en apéro, une bonne bouteille de Roquebrun, un vrai repas de vacances ! Le soir à contempler les étoiles et la lune, Bernard va chercher une bouteille de Cognac XO, Valentine m’en offre un bon verre : « Hé ! Ce n’est pas pour me préparer au tourniquet ?! — Non ! Pas ce soir ma Sassa, demain peut-être… » Ah, un peu de sursis… Elle me remet un deuxième verre… Tiens, ma tête tourne, je ne suis pourtant pas pendue par les pieds ! Je titube pour aller au lit, Valentine m’a délié les chevilles et elle me maintient bien : « Mais tu es pompette ma fenotte, c’est vrai que tu as eu des émotions aujourd’hui ! Tu vois qu’on s’ennuie pas avec moi, allez viens faire ton pipi, puis tu me fais un gros mimi et tu dormiras bien ! » De fait...

A suivre ...

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

Joss a écrit : 04 déc. 2018, 01:59
Mad Hatter a écrit : 01 déc. 2018, 15:07 Et bien on dirait que Valentine n'en a pas finis avec Sarah. Est-ce qu'il faudrait qu'en même la nettoyer après ?
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:roll: Des deux ?
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Dans ce chapitre l'enquête avance...un peu...


La prédatrice 22)

13 - JEUDI
J'ouvre les yeux, toujours la première. Commencer par me faire à l'idée que je suis prisonnière, toujours attachée. Pour combien de temps encore ? Quelle histoire tout de même et dire que je m’y suis fourrée volontairement. Je commence à le regretter. Enfin chaque jour m’apporte son lot de petites surprises, qu’en sera-t-il aujourd’hui ? Dans la maison j’entends des portes s’ouvrir, se fermer, Bernard doit être déjà au boulot. Valentine s’étire, me pelote, caresse mes seins, mon pubis, introduit des doigts dans ma vulve et de l’autre main presse son majeur à l’entrée de mon anus… Elle murmure dans mon oreille : « Que c’est doux de se réveiller avec une jolie poupée comme toi, une vraie, qui bouge, qui mouille, qui gémit, qui jouit sans simuler… Qui est toujours ficelée, qui ne peut jamais se détacher. Parce que c’est moi qui t’ai attachée, ce sont mes liens d’amour, tu sais ? T’y es à moi, ton corps m’appartient, tout partout ! » Elle m’embrasse, longuement, profondément, elle m’étreint de ses jambes, de ses bras avec une force inouïe. Elle détache ma main droite, la met dans mon dos et se serre derrière moi, se frotte à ma main, elle m’a enlacée, une main caresse mes seins, une autre dans mon sexe, rentre deux doigts le plus profondément qu’elle peut, du pouce appuie sur mon clitoris et l’excite, je lui rends la pareille de ma main libérée… Qu’est-ce qu’on s’aime…! Liens d’amour ? Amour imposé par les liens, oui….

Elle me lève, hygiène matinale. Puis la douche, j’ai les jambes attachées assez lâches, Valentine m’a mis des menottes un peu écartées pour que je puisse bien la savonner et la récurer de partout, elle y prend goût à mes bon soins, elle aimerait peut-être inverser les rôles ? Ne rêvons pas… Après le petit-déj, elle me reficelle bien de partout, bâillon, mains au dos, plug au cul, elle met deux coussins sur la table, se sangle avec son string à deux pointes, m’incline et me prend par derrière avec vigueur, le haut de son appareil cogne mon plug, je me mets à apprécier cette sensation de double pénétration. On en apprend des choses à l’école privée obligatoire de la maîtresse Valentine… Le calme revient, elle me ramène sur le lit : « Il fait encore un peu frais dehors, je reviens te sortir dans une heure. Je te mets ta clarine pour t’entendre si tu t’agites trop... » Maudite clochette ! Tiens ce n’est pas une chanson de Juliette*, ça ? Et ça avait fini dans le sang cette histoire, il me semble… Du genre « Je la tuerai un jour… ! ».

Elle revient me chercher pour m’amener dehors, enlève la clochette le temps du déplacement, le bruit doit gêner monsieur Bernard. Petit martinet pour m’aider à sautiller, celui en velours, elle devient de plus en plus douce ! Enfin, pas toujours, j’ai encore mal à mes tétons, suite à la séance d’hier. Nous voilà dans le couloir, j’avise la porte du séjour, trois mètres devant moi : elle n’est pas bien verrouillée, je vois l’intérieur du cadre. Alors ça fait tilt, je décide une opération kamikaze, ça tombe bien, je suis ligotée comme une japonaise**. Je tombe bien : facile de simuler un faux pas quand on est entravée. Au coup de martinet : Hop ! Badaboum ! Je m’affaisse sur la porte, elle s’ouvre en grand, bruyamment, roulé boulé, je me reçois à l’intérieur, sur les fesses, jambes en l’air ! Après plusieurs jours les bras coincés, on finit par apprendre à compenser son handicap… J’ai tout vu : des mallettes au sol, une grande table, des dossiers, des documents repliés, deux ordinateurs portables allumés, imprimantes et surtout un appareil de projection avec son grand écran. J’y vois tout un plan complexe, bâtiments, rues, espaces verts… Bernard se lève de devant son ordi, furibard : « Vous ne pouvez pas faire attention ! » Je suppose qu’il s’adresse à nous deux car il rajoute : « Sors-là d’ici ! Vite ! — Trop tard, mon Nanard, j’ai vu ce que je voulais voir, même si je n’ai pas pu lire les inscriptions de ton plan, je sais ce que vous fabriquez : architectes, aménageurs urbains, promoteurs, un truc du genre… Bonne pioche… ».

Valentine me relève rapidement, sans douceur, me pousse dans le couloir, referme la porte. Elle maugrée dans ses dents : « Il avait qu’à mieux la fermer, quelle bambane ! ». Un mot de plus à son lexique. « Et toi, t’avais qu’à faire attention, t’y vas avoir ta punition ! » Elle m’entraîne vite au dehors en me soutenant, elle me pousse vers la pergola, me colle face à un des poteaux : « Bouge pas de là, je reviens ! » Elle va chercher des cordes et un martinet, pas celui de velours cette fois, celui qu’elle avait utilisé le premier jour et je sais qu’il fait mal. Elle m’attache des genoux aux épaules, seins coincés de chaque côté du poteau, et elle serre ! Volées de coups de partout : Sur les mollets, les cuisses, les fesses, les bras, le dos… Je voudrais rester stoïque mais je mugis dans mon bâillon, je sens les angles du poteau rentrer dans ma chair quand je me tords sous les coups, mes larmes coulent. Puis elle s’arrête, va chercher un de ses engins double, se met derrière moi et elle me prend vigoureusement, se tenant au poteau, elle se recule un peu puis se jette sur moi furieusement en m’écrasant contre le bois. Dix fois, vingt fois… Quelle furie quand ça lui prend celle-là ! Là je ne vais pas jouir, j’attends que ça en finisse, que sa brutalité s’apaise. Enfin elle sort de moi mais elle me balance dans le dos de grands seaux puisés dans la piscine, cela ne fait que me brûler encore plus là où elle m’a fouettée… Enfin elle m’abandonne : « Je te laisse sécher une bonne heure, au moins là tu ne risques pas de te casser la figure ! ».

Elle retourne dans l’officine d’architecture, j’entends une sourde dispute entre eux, je me doute bien que j’en suis la cause. Heureusement qu’ils n’ont pas compris que c’était une opération d’espionnage camouflée en incident de parcours ! Qu’est-ce que j’aurais pris sinon ! Malgré tout l’arrière embrasé, l’avant supplicié par les angles du poteau, je suis assez fière d’avoir avancé dans mon enquête. Vers la fin de la matinée, elle revient finalement m’installer sur le matelas, sous le parasol, sans bâillon, tout près de la piscine, cloche au cou. Elle a plutôt l’air ennuyée maintenant. « Voilà, tu te mets au soleil si t’as froid, sous le parasol ou dans l’eau si t’as chaud, tu sais bien te débrouiller… Je viendrai t’apporter de quoi boire. » La voilà presque repentante, me revoilà redevenue estivante au soleil. Je me détends, mes irritations se calment tout doucement. Quelle vie !

Repas de midi plutôt frugal, elle me nourrit car elle me laisse mains au dos. Bernard ne vient pas manger au dehors. Retour au bord de la piscine, je sens que je ne vais pas beaucoup changer de position aujourd’hui… Heureusement que j’arrive à me déplacer, je peux aller me rafraichir dans l’eau quand j’ai trop chaud puis retourner sur mon matelas. De temps en temps Valentine m’apporte un grand verre de menthe à l’eau bien fraîche avec une paille, je le sirote ainsi en me mettant sur le ventre. Et quand j’en ai besoin, je vais pisser, assise dans la piscine… Quelle autonomie !

Valentine revient vers la fin de l’après midi : « Sarah, j’ai besoin de m’amuser avec toi et faire de la gymnastique avant de me baigner, je vais te pendouiller et me balancer avec toi ! — Non ! — Si, mais je ne te ferai pas mal, enfin pas trop… Allez, viens ! — No…mmhhfff ! » Je voulais encore protester mais le bâillon est vite replacé dès que j’ouvre la bouche. Elle me ramène sous la pergola où le palan est resté en place. Elle entreprend d’abord de me pendre par les pieds, lentement mes jambes sont levées, le bassin suit puis le buste et la tête, me voilà en l’air, tête en bas, je me tords comme un ver pour essayer de me redresser mais sans pouvoir m’aider avec les bras c’est épuisant et inutile. Elle m’aura tout fait, mais à quoi ça sert de me mettre comme ça ? Elle dégage mon sexe et entreprend des caresses appuyées puis m’ayant hissée à la bonne hauteur elle y plonge sa langue. Mais pourquoi faut-il que je sois pendue par les pieds pour me faire ça ? C’est juste parce que ça l’amuse, comme elle vient de le dire. Je reçois quelques coups de martinet sur les fesses : « Ah oui, faut toujours se bouger le cul avec madame.. » Je me tortille mais elle continue, heureusement c’est celui en velours. Je commence à avoir la tête qui tourne dans cette position, je pousse quelques geignements de protestation. « Allez, on change ! » Elle détache les bras, je peux toucher le sol, je peux marcher sur les mains, elle me fait avancer, reculer, balancer… Elle a dû torturer et massacrer ses poupées Barbie quand elle était petite, ça a dû lui rester ! Cinq minutes de l’exercice puis elle relie mes poignets, par devant cette, fois, elle me descend, me pose sur le dos mais c’est juste pour accrocher mes mains à mes jambes car elle me remonte tout de suite. A nouveau le cochon pendu ! Pas de bilboquet cette fois, elle se branche sur moi, se suspend aux cordes. En poussant puis en relevant ses jambes nous faisons balançoire, moi retournée et elle agrippée derrière moi. Faut vraiment qu’elle expérimente toutes les positions, toutes les possibilités ! Enfin, je crois qu’elle n’est pas trop satisfaite de ses recherches scientifiques sur les oscillations des corps en suspension car ça ne dure pas trop longtemps, en tout cas moi je n’y prends pas vraiment goût, pas du tout ! Elle me dépendouille et me balance dans la piscine comme un jouet que l’on jette quand il n’est plus amusant… Bouh ! Je sens qu’elle est de bien mauvais poil aujourd’hui !

Même jetée dans l’eau comme un sac de patates, j’y suis quand même mieux que suspendue au pilori. Sauf que… J’ai toujours les mains attachées aux genoux, moi ! Comment on nage dans cette position ?! C’est impossible, je vais me noyer ! Pas d’affolement, j’ai bien rempli mes poumons, je suis face contre le fond, alors je pousse avec les pieds, je m’aide un peu avec les mains ou le menton, il me faut atteindre l’autre bout, là où il n’y a pas beaucoup de profondeur. J’y arrive de justesse, voilà les escaliers, encore un bon coup de jambes, un coup de reins, je me retourne, ma tête sort de l’eau, il était temps ! Je suis à bout de souffle, Valentine m’enlève mon bâillon, me laisse reprendre haleine. « Bravo Sarah ! Tu es douée ! T’y as trouvé la bonne solution tout de suite ! J’aurais plongé pour ne pas te laisser noyer, rassure-toi ! » Super ! Je me sens vachement sécurisée avec cette femme… Seule un bon moment, l’eau à la taille, les yeux me piquent à cause de ma traversée au fond de la piscine, la chanson d’Adjani me revient en mémoire : « J'ai touché le fond d'la piscine - Dans l'petit pull marine …. J'me sens tellement abandonnée … »*** . Abandonnée, je peux dire les choses comme cela, personne n’est en mesure de me retrouver, de me libérer ; par moment je me sens toucher le fond, pas seulement celui de la piscine…

Valentine me rejoint pour la baignade ensemble, elle me libère les mains des genoux et nous faisons de nombreux tours mais pas de prouesse aquatique ou charnelle. Toutefois elle me dit : « Demain j’irai te chercher de quoi t’aider à mieux flotter ». A voix basse elle rajoute : « Puis, j’ai un projet pour toi, si j’arrive à convaincre mon homme… » Je pense qu’elle veut me trouver une bouée mais la seconde phrase me laisse assez dubitative : quel projet ? Pourquoi son homme ? Que peut-elle encore bien mijoter ? Soirée tranquille aussi, Valentine est bien câline sans partir dans ses fantaisies et performances épuisantes.


* Album « Mutatis Mutandis »
** D’Ozuma Kaname ou de Nobuyoshi Araki, par exemple…
***Isabelle Adjani, chanson et album « Pull marine », paroles de Serge Gainsbourg.



A suivre ...

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

Valentine aurait-elle envie de garder Sarah un peu plus longtemps ? :mrgreen:
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Mad Hatter a écrit : 10 déc. 2018, 17:13 Valentine aurait-elle envie de garder Sarah un peu plus longtemps ? :mrgreen:
Exactement ! Sarah est devenue son grand amour, tu comprends... Mais il n'est pas partagé...


La Prédatrice 23)

14 - VENDREDI
Bernard est parti très tôt. Pour moi, câlin au lit, douche et petit déj, la routine du matin… Ensuite les choses deviennent plus sérieuses : je me retrouve le dos allongé sur la petite table de la chambre. Trois coussins pour le confort, sympa... Juchée sur le tabouret, Valentine me fixe, jambes en l’air, au crochet de la poutre. Ensuite mes bras sont attachés autour de mes cuisses, les mains sous les genoux. Ainsi, je ne peux rien bouger et je suis bien exposée ! Elle commence par bien me léchouiller, elle est experte en la matière. Elle prend son temps, elle me mouille et je mouille aussi, je suis bien excitée. Quand elle se met debout, j’accueille son double gode avec plaisir, je deviens gourmande…

Me voilà bien pénétrée, dans cette position elle va bien jusqu’au fond et je sens aussi ses va-et-vient puissants sur le plug. En tirant sur mes jambes je l’accompagne en montant et descendant mon arrière-train. Elle s’est aussi emparée de mes seins, elle les pince en rythme, avec quand même plus de douceur que dans la piscine avant-hier. Cela s’ajoute à mon excitation, en plus du reste, je deviens « poitrinale » si l’on peut dire comme cela, ou alors « tétonale », le mot n’a pas encore été inventé, il faudrait le signaler à l’Académie, ça leur mettrait un peu de canaillerie dans leurs débats qui doivent bien en manquer. Au moins je reçois une bonne éducation de mes zones érogènes dans ce stage forcé. Tout n’est pas négatif, j’en apprends tous les jours, l’éducation sexuelle scolaire ça manquait quand même de travaux pratiques… Je jouis jambes en l’air, elle debout sur les siennes. Elle me quitte et je reste là, en attente, jambes en l’air. Au bout d’un quart d’heure elle m’apporte à boire dans ma boule d’éponge et ça repart pour un second tour, l’urne posée sur la table, c’est toujours moi… …et je me fais bourrer !

La matinée avait bien commencé, le reste de la journée et la nuit vont virer au cauchemar. Après le repas, Valentine me « sécurise » sur le lit, jambes repliées en hogtie, reliée aux coins du lit : « Je te laisse un moment, je vais en ville faire des courses et t’acheter quelques accessoires. Ne t’inquiète pas, je serai vite de retour, deux heures et demi, trois tout au plus ! » J’entends une voiture démarrer, la fourgonnette probablement. Je suis donc laissée seule dans la maison. Si je pouvais me délivrer ! Je comprends vite qu’il n’y a rien faire, je ne peux presque rien bouger, bien serrée et nouée de partout. Le temps passe, je m’ennuie, je panique parfois aussi, mes spasmes, mes luttes désordonnées contre mes liens reviennent plusieurs fois entrecoupées de périodes d’abattement. Car ma geôlière ne revient pas, trois heures, quatre, cinq, six... ? Je perds la notion du temps, il me semble que la luminosité baisse à la fenêtre. Et si des cambrioleurs rentraient dans la maison ? Me délivreraient-ils ou profiteraient-ils de l’occasion ? Je préfère éviter d’y penser… Combien de temps vais-je encore rester là ? Que se passe-t-il ? Pourquoi m’a-t-on abandonnée ? Tellement abandonnée… Je pense à Jessie* bloquée menottée sur son lit, quelle horreur ! Je pense à des mots prononcés ces jours derniers : « Détachée sur Montpellier - Je dois rester libre pour mon enquête… » Quelle dérision ! Pour ne rien arranger, j’ai une envie d’uriner de plus en plus forte… et je finis par ne plus me retenir, ce n’est pas mon lit, après tout ! Je me mets au trois-quarts sur le ventre, au mieux de ce que me permettent mes liens. Je sens l’urine mouiller mes cordes dans mon sexe, couler entre mes cuisses et inonder le drap en dessous de moi… Ce n’est pas trop agréable mais il fallait que je me soulage, cela devenait intenable. Je dois encore mariner un bon moment dans les draps mouillés quand j’entends une voiture arriver et peu de temps après Valentine rentre dans la chambre : « Oh ma pauvre chérie, pardonne moi ! Je suis tombée en panne et le temps de faire réparer, surtout à cette époque… Mais… Tu as pissé ! Le lit est tout trempé sous toi ! T’y as pissé au lit ! Tu n’as pas honte ! Il va me falloir tout laver ! J’espère qu’il y a une alèse… T’y seras punie !!! » Elle me décroche du lit, me fait tomber au sol pour enlever les draps et tout ce qui est mouillé, emporte le tout dans je ne sais quelle pièce, j’entends un bruit de machine à laver…

Plus tard elle m’amènera faire un peu de toilette, enlèvera aussi mes cordes et ma culotte trempées, m’attachera mains devant car il est déjà l’heure du dîner. Bernard est aussi arrivé, j’entends des conciliabules assise sur ma chaise de jardin et je me dis : « Est-ce ma faute si elle est tombée en panne ? Personne ne peut se retenir d’uriner indéfiniment ! Que va-t-elle encore inventer comme punition ?! ». Ce sera la pire ! J’ai droit au Cognac après le repas et ce sera le verre de la condamnée.

Valentine amène une longue perche en bois d’environ 5 cm de diamètre qu’elle dit avoir trouvée dans la cave : « Elle devait servir à y pendre et à faire sécher les saucisses : c’est tout à fait ce qu’il te faut, tu y passeras la nuit attachée ! ». Je proteste mais elle rajoute : « Tu as trempé tes draps et moi je vais aller pieuter avec mon homme, ça nous arrive encore de temps en temps… ! Allez viens que je te saucissonne !» Elle me traîne sous la pergola. « Mais je vais me geler toute nue et toute la nuit dehors ! » Elle n’en a cure : « Je vais te mettre beaucoup de cordes et un bon emballage par dessus ! » Elle me remet le bâillon et entreprend de me ficeler de partout, les mains à plat sur mes cuisses, pas 10 cm de mon corps où ne passe pas une corde… Même mes pieds et mes gros orteils ! Je ressemble à du salami de Milan dans son emballage. Ensuite, allongée sur le ventre elle relie longuement tous mes liens par des boucles entourant la perche placée au milieu de mon dos et elle serre tant qu’elle peut. Elle m’a mis un gros plug avec un anneau au bout qu’elle attache aussi à la perche, vicieusement… Vous ai-je dit qu’elle était vicieuse ? Par devant je suis munie d’un gode vibrant : « Tu peux le commander : ton pouce est juste au niveau du bouton ! Je suis sympa non ? Ça t’aidera à passer le temps ! » Elle fixe deux cordes aux extrémités de la perche et avec des poulies elle me hisse horizontalement jusqu’à hauteur de sa tête. Je suis suspendue à ma hampe, toute bien raide. Elle va même utiliser des bandes de tissu pour soutenir ma tête au niveau du front, elle rajoute de l’adhésif par-dessus pour que ça tienne bien… Elle me caresse longuement, pince mes seins : « Tu es bien là, non ? C’est comme si tu étais dans un hamac, à l’envers c’est encore plus confortable, non ? — Mmmmhhhh… Bffmmbbbpfff… — Qu’est-ce que tu dis ? Articule un peu ! Allez, je vais chercher de quoi t’empaqueter, t’y vas être emballée, c’est bien le cas de le dire ! » Je peux à peine la suivre des yeux et je la vois rentrer dans la maison. Elle revient peu de temps après tenant plusieurs rouleaux dans ses mains. C’est du film d’emballage transparent, elle va m’enrouler là dedans ! Effectivement, passant autour de mon corps et de la perche, me voilà momifiée du cou aux orteils, elle a pris soin de bien tirer mes pieds en arrière.

Résultat, je suis complètement immobilisée, à part mes pouces rien ne peut bouger, même mes autres doigts sont collés contre mes cuisses. Tout ce que je peux faire c’est balancer légèrement mon corps d’avant en arrière… Je suis comme une chrysalide collée à sa branche ! « Bonne nuit ma Sarah chérie ! Tu me raconteras demain, ça va être une super expérience pour toi ! » Me revoilà encore abandonnée, dans le noir cette fois, la lune n’est pas encore levée. J’écoute les bruits de la nuit, les grillons, des cris d’insectes, des hululements d’une chouette dans le lointain. Le peu que je puisse bouger fait bruisser mon emballage de plastique. Mon plug rattaché à la perche me titille quand je fais des balancements, alors j’allume aussi le vibro, je peux jouer sur le curseur, le mettre plus ou moins fort. C’est vrai, cela m’excite et m’aide à passer le temps, je mâchouille mon bâillon élastique, la mâchoire et les pouces, je n’ai rien d’autre à pouvoir remuer ! La lune se lève enfin, il doit être déjà tard. J’ai de temps en temps un peu de spectacle maintenant : parfois des animaux se baladent sur la terrasse, je vois un hérisson qui furète, un crapaud passe en se dandinant, une grosse couleuvre vient onduler juste en dessous de moi. J’apprends à reconnaître leurs légers bruissements, observations zoologiques, nouvelle facette de mes vacances forcées. Je me lasse du vibro, j’essaie de faire abstraction de mon corps paralysé, je me relâche, mes yeux se ferment, je dois être bien fatiguée et pourtant je n’ai pas beaucoup bougé depuis ce matin… Je m’endors ou je m’évanouis, je ne sais trop…

*«Jessie », roman de Stephen King et film de Mike Flanagan

A suivre ...

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Joss
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

La prédatrice 24)

15 - SAMEDI
Brrrouummm ! Le bruit me réveille. Il tonne, je vois des éclairs traverser le ciel. Un orage arrive ! Et je suis toujours là dehors, raide, fixée à un bout de bois ! Ils vont venir me chercher, j’espère !? Mais c’est la pluie qui arrive, d’abord des grosses gouttes bruyantes. Elles font un bruit d’enfer sur le sol et sur mon plastique. Mon corps est protégé mais pas ma tête ! Puis c’est la grosse averse qui mouille, mes cheveux sont trempés, l’eau dégouline sur mon visage, coule de mon menton, de mon nez et de mon front, me rentre dans les narines, les yeux, dans la bouche… Le froid de l’eau traverse le fin plastique. Ils vont se réveiller ou quoi ? Ils ont dû se saoûler au Cognac, les salauds, oui… Rien ne bouge… Et voilà, j’ai envie d’uriner et la pluie n’arrange pas les choses. Avec les ongles de mes pouces j’arrive à faire un trou dans le film alimentaire, au bon endroit. Je pisse à travers, ça tombe dehors avec la pluie, pas de lit à inonder cette fois !

Oui, je sais, vous allez me dire que cela fait plusieurs fois que je vous parle de mes mictions. Ne me reprochez pas de faire dans l’urophilie car je vais vous dire : si la relation de mes aventures vous incite à capturer et à garder une jeune fille ficelée, j’aime autant vous dire que ça ne va pas être de tout repos ! Sans compter les gros ennuis judiciaires à prévoir. En plus de la nourrir, l’abreuver, il faudra vous faire à l’idée : une fille ça a un corps et ce superbe corps bien excitant, même serait-ce celui, sublime, de Miss-Univers, eh bien ce corps ça pisse, ça défèque et ça pue, ça sue, ça pleure, ça pète, ça rote, ça crache, ça morve, parfois ça menstrue, ça peut même vomir ! Va falloir gérer tout ça ! C’est le quotidien, c’est la nature, c’est du 100% bio mais ça reste quand même le sujet à éviter : tout n’est pas de la rose dans la vie et dans la séquestration n’en parlons pas. Mais voilà, sujet tabou de nos sociétés pudiques et hygiénistes. Sauf quand on est bébé où votre entourage s’extasie de vos renvois et de vos crottes puantes. Cela ne durera pas : bien vite, il faudra maîtriser ses sphincters et fermer les clapets pour intégrer la bonne société, la politesse, la bienséance…

Oh, il y a quand même des pauvres personnes sous-payées et débordées de travail pour qui le pipi-caca, etc. reste le quotidien, dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les soins à domicile… Faut pas trop en parler quand même ! Je me plais à penser qu’un jour les nantis prétentieux, les parvenus à particule devront un jour cesser de parader, gagaterons et seront bien contents quand ces petites gens ignorées, méprisées viendront les débarrasser de leur merde collée entre leurs fesses… Petite revanche de la nature… Je suis en pleine divagation, suspendue et immobile sous la pluie… Pensées d’une pauvre femme collée sur sa perche, cela ne sera pas aussi célèbre que les sept paroles de Jésus cloué sur sa croix, je n’ai pas dû choisir le bon sujet… Tiens, j’y pense, il y a quand même une excrétion du corps qui garde toute sa noblesse, sa dignité originelle : l’éjaculation, quand le mâle injecte sa semence, son sperme à tout va ! Quand il transmet et multiplie la vie, ça c’est du beau, c’est de la pureté car c’est sa mission, son émission divine même* ! Ce n’est pas comme les femmes décrétées impures quand elles saignent une fois par mois, pourtant l’un ne va pas sans l’autre ! Qu’est ce qui a pu mettre dans les esprits de pareilles incohérences ?

Fort coup de tonnerre mais l’orage s’éloigne, la pluie devient moins forte. Enfin, j’entends une porte s’ouvrir ! Ils se sont réveillés, ce n’est pas trop tôt ! J’ai froid, je sens mon visage tout glacé, la tête me fait mal. Ils viennent me chercher, la perche est décrochée et ils me transportent sur les épaules comme une captive des sauvages dans la forêt vierge… Ils rentrent et je suis déposée sur le matelas. Bernard dit : « Il faut que j’y aille, je vais être en retard — C’est quelle heure ? — Bientôt six heures. — OK, je m’occupe d’elle, c’est toujours d’accord pour demain ? — Oui, oui, à ce soir ! » Je note : « C’est quelle heure… » Ça me dit quelque chose, il faut que je fouille dans ma mémoire. Valentine a pris une paire de ciseaux et me dégage du film plastique. Elle entreprend ensuite de dénouer tout le matelotage qui me raidit contre la perche, ça lui prend du temps. Elle me dé-saucissonne au trois quarts, je retrouve un peu de liberté.

Douche bien chaude, je me sens revivre ! Elle me bouchonne bien avec une serviette qui gratte, me sèche les cheveux et m’amène à la cuisine. Elle prend la bouteille de Cognac mais elle est vide (Je m’en serais doutée !) alors elle me donne un sucre après l’avoir trempé dans de l’eau de vie. Cela me ranime bien. Je réclame du café car justement la cafetière murmure. J’en bois deux bonnes tasses sucrées, je reviens à moi, le visage me picote mais la migraine cesse. Elle me prend ensuite dans l’autre chambre, sur et autour du lit les draps sont en vrac. Elle me serre bien contre elle et se contente de me dire : « Ma pauvre chérie ! Je t’y en fais subir des misères ! » La chaleur de son corps me fait du bien, je somnole mais sa phrase « C’est quelle heure » me titille l’esprit, il faut que je trouve. Au bout d’une heure ou deux, le jour est levé, j’émerge et là ça fait tilt : Loïc ! Loïc Dubost ! C’était à la petite école, il était arrivé en cours d’année, la maîtresse lui disait : « Il faut dire : Quelle heure est-il, Loïc ! » Cela nous faisait marrer, il posait souvent la question car il était impatient que sa mère revienne le chercher… Elle l’appelait : « Mon petit belin ! » et lui disait : « Faut pas chougner ! » quand elle le laissait le matin. Voilà, j’y suis ! Je sais qu’il arrivait de Lyon car on le surnommait parfois « petit lion » mais il avait surtout l’air d’un chaton apeuré prompt à se réfugier sous les jupes de sa maman.

Elle est donc de Lyon, la Valentine, née dans les quartiers populaires probablement. Elle est belle, grande et sportive, elle a réussi à se trouver un homme riche, comment l’a-t-elle rencontré ? Peut être grâce à la pratique du BDSM souvent en vogue dans les milieux aisés… Car je n’en doute pas, tous ses accessoires, son usage de la cravache et du martinet, son expérience en bondage efficace, tout cela le laisse à penser, sans aucun doute. Je me dis aussi qu’on ne les a pas cherchés au bon endroit, les portraits robots n’ont été diffusés que dans la région ou guère plus, on ne s’est même pas imaginé qu’ils aient pu venir d’un peu plus loin. Cette enquête a bel et bien été bâclée depuis le début ! Heureusement deux femmes s’en sont mêlées, Fabienne puis moi. Maintenant je sais que j’ai assez d’éléments pour les retrouver, je n’ai plus rien à fiche dans leur sales pattes, à subir des fantaisies torrides ou sadiques, ça va un moment mais j’en ai plus que marre : cela va bientôt faire une semaine que je suis captive ! Rendez-moi mon corps ! Mon corps est à moi, bordel !!!

Mais pour l’instant je reste entravée, retenue dans les bras de ma gardienne, elle entreprend de me peloter, mes seins, mon sexe, joue avec le plug mais je m’efforce de rester insensible, je lui refuse mes lèvres et elle n’insiste pas. Elle me caresse les cheveux et me dit : « Oui, tu as raison d’être fâchée, ça a dû être dur pour toi, je ne pouvais pas prévoir qu’il ferait orage et je ne me suis pas réveillée assez vite. Quand on s’envoie en l’air avec mon mari, on picole, surtout moi… C’est lui qui s’est levé le premier et il est un peu fâché contre moi. Demain nous irons te chercher… Non, ce sera une surprise, un beau cadeau ! Nous allons déjeuner, je te laisserai reposer et puis tu iras nager, je t’ai ramené tout ce qu’il te faut pour ! » Nous déjeunons et puis, pour le repos, c’est retour immobilisée et bâillonnée sur le lit, la routine du matin. Je n’essaie même plus de lutter, pour oublier mon enserrement, je sais de plus en plus me relâcher, me détendre, me réfugier dans la torpeur puis un demi-sommeil… et je m’endors pour de bon, cette nuit m’a vraiment épuisée

Quand je me réveille, j’ai grand faim, je grogne et Valentine viens me chercher pour le repas : « Je t’y ai laissé dormir, c’était rigolo de t’entendre ronfler dans ton bâillon, on aurait dit un gros bébé avec sa sucette ! » Elle penche sa tête vers la mienne et rajoute « C’est peut-être pour ça que c’est bon d’avoir une boule qui te remplit la bouche, ça te rappelle la sucette que tes parents t’y mettaient pour que t’y pleures pas, pas vrai ? — Mhhhbbff, …moui, je réfléchirai à la question… » C’est vrai que souvent je mâchouille machinalement, comme si j’avais un énorme chamallow mou dans la bouche. « Allez, il est déjà une heure passée, il est temps de venir manger, ma cocotte feignante ! »

Après le repas j’ai droit à une courte sieste puis à un gros câlin, comme elle dit, ni trop doux, ni trop violent, placée derrière moi, cramponnée à mes seins, mes genoux ramenés vers l’avant, mon arrière-train bien exposé, serrée et immobilisée, ne rien pouvoir empêcher, ne rien pouvoir faire d’autre que de se laisser baiser, je balance mes hanches pour l’accompagner, presque machinalement, mélange de plaisir et de résignation, je suis soumise, complètement soumise à ses désirs, à sa force, à son ardeur, je n’ai pas d’autre choix : au fil des jours, maintenue dans les liens, j’ai abandonné toute velléité de résistance, je ne suis même plus certaine d’espérer encore qu’un jour viendra la délivrance… Je crois que cette nuit calamiteuse a brisé ma volonté, mon endurance. Ma pensée du moment c’est : « Au secours ! Au secours ! » Je me rappelle ce que disait Chloé : « Mon esprit partait en quenouille, je restais hébétée, l’esprit dans le vague. Je crois que plus ça allait, plus je devenais légume !»

Valentine s’aperçoit de mon état, démoralisée, déprimée, passive, presque désespérée : « Allez, il faut te requinquer, tu vas bien nager toute seule, regarde ce que je t’ai amené : Une monopalme et des flotteurs, tu pourras nager sans les mains et sans risque de te noyer avec ça ! Tu vas vraiment ressembler à une sirène ! » Me voilà donc dans la piscine, chaussée de cette palme unique, parfaite quand on a les jambes attachées même si ce n’est pas pour ce cas de figure qu’elles sont fabriquées… Les flotteurs sont des tronçons de frites de piscine qu’elle a coincés sous mes liens du torse. Je flotte sans problème, je me dirige comme je veux, je peux plonger et quand je m’allonge sur le dos je reste à la surface. Entre l’eau et le soleil, je me laisse aller, je nage lentement, toujours sur le dos, c’est une bonne détente, j’en oublie presque que je suis ligotée. L’eau est très chaude, je peux y rester le temps que je veux, petit à petit je sors de ma déprime. Valentine vient nager avec moi, elle me caresse tout doucement, je crois qu’elle a compris ma détresse : « Allez, demain tu seras heureuse, tu vas voir ! » Je me demande ce qu’elle peut bien prévoir, cela fait plusieurs fois qu’elle fait allusion à un cadeau, à une surprise, qu’a-t-elle vraiment dans la tête ? A part de me libérer, je ne demande rien d’autre ; je ne vois rien qui pourrait adoucir ma détention ! Repas et soirée tranquille, elle a décidé de me ficher la paix, quand elle me met au lit, elle me suce longuement, pas trop réceptive au début je finis par me laisser aller et je m’endors assez vite.

*« Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre (Genèse, 1, 28) » A condition, bien sûr, que la divine semence ne soit pas gaspillée en pratiques contre nature, non orientées vers la procréation : Masturbation, onanisme, homosexualité, sodomie, etc.


A suivre ...

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

Venant d'une personne qui n'a pas demandé son avis à Sarah. Je me demande ce que ça va donner.
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Ou est-ce l'inverse ?
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Mad Hatter a écrit : 19 déc. 2018, 17:02 Venant d'une personne qui n'a pas demandé son avis à Sarah. Je me demande ce que ça va donner.
Que peut-on offrir à une fille qu'on aime bien ? Un bijou ? Une peluche ? Une poupée...?

La prédatrice 25)

16 - LE CADEAU ! (Dimanche)

Matinée ordinaire si l’on pouvait dire que je vis une histoire ordinaire. La vie d’une statue ou d’une poupée vivante, maintenue liée, non ce n’est pas ordinaire, c’est une folie et je suis prise dedans ! Douchée, pelotée, forniquée, alimentée, coincée, abandonnée… Ils sont partis tôt tous les deux, je suis sur le lit, immobilisée dans des liens entrelacés, à attendre leur retour, j’espère qu’ils ne vont pas tomber en panne de nouveau, surtout un dimanche… Dimanche : cela fait exactement une semaine que je suis prisonnière et attachée ! Jamais je n’aurais pensé que cela dure si longtemps, je crois que j’ai été bien trop optimiste quand j’ai décidé de me fourrer dans ce guêpier, j’ai présumé de mes forces, de ma résistance… Ma seule possibilité pour tromper mon ennui, quand je suis laissée seule, pour oublier ma situation, c’est de me réfugier dans la torpeur, de relâcher mes muscles, mon corps, de lâcher prise, de m’évader par l’esprit… Parfois j’ai encore ces moments incontrôlés de révolte, de spasmes et de lutte désordonnée et inutile mais j’arrive à me ressaisir et me calmer, à nouveau replonger dans l’abandon, dans une demi-conscience. Milieu de matinée, j’entends une voiture, la fourgonnette je pense, le bruit semble venir du côté de la terrasse quand elle s’arrête, j’entends des bruits de portières…

La porte de la terrasse s’ouvre, ils traînent quelque chose, je les entends peiner et puis j’entends un autre bruit, des gémissements étouffés que j’identifie très vite, ceux d’une personne muselée… Oh non !!! Ils sont allés capturer une autre femme, il leur en faut deux maintenant ?! Les bruits se rapprochent, comme pour moi, ils la mènent d’abord aux WC. Ils arrivent ici, j’entends qu’elle se débat plus fort, la porte s’ouvre et je la vois : une jeune fille aux longs cheveux châtains, moins grande que moi, un peu plus forte… Ils la tiennent à deux et elle a encore les yeux bandés, ils sont devenus méfiants depuis mon coup de boule ! C’est vrai qu’elle se débat avec grande énergie, malgré son bâillon elle beugle assez bruyamment. Ils lui fixent une corde aux poignets puis au crochet de la poutre, ses bras sont soulevés malgré ses ruades frénétiques, son buste s’incline, elle halète, elle est bloquée en strappado, elle ne doit rien comprendre à ce qui lui arrive. Bernard s’en va, Valentine commence à déshabiller la fille, elle a déjà son pantalon en toile légère baissé sur ses genoux, sa chemise puis son soutien-gorge lui sont enlevés, elle a de beaux seins assez gros, pointus et bien fermes. Comme pour moi ses vêtements sont roulés sur les poignets ou les chevilles, par contre son joli string noir lui est remis en place. Elle a de belles jambes droites et rondes, ses fesses sont aussi bien pulpeuses. Maintenant ses bras sont liées autour de son buste, ses genoux ensemble, toujours la même technique que pour moi : ses vêtements lui sont enlevés, poignets et mains rattachés, la corde qui la soulevait par les poignets est fixée dans son dos. Elle est bloquée, elle gémit toujours et halète…

Enfin, le bandeau est enlevé : ses yeux expriment la terreur, deviennent fous de haine envers celle qui la tortionne, puis elle me voit, étroitement ligotée, bâillonnée sur le lit. Elle exprime une surprise totale, elle pousse un long gémissement vers moi. Je lui réponds de même, exprimant mon impuissance. Valentine lui ôte son épais bâillon, la laisse crier quelques secondes : « Laissez-moi ! Laissez-moi partir ! Que me voulez vous ! Et elle, pourquoi aussi ?! » Elle est belle, un visage fin et rond, un nez sans défaut, de beaux yeux noisette, une bouche assez grande. Elle doit n’avoir guère plus de vingt ans… Un visage qui doit être serein mais là il exprime la colère, la peur, l’incompréhension totale. Profitant de ses protestations, Valentine n’a aucune difficulté à introduire une grosse éponge ronde dans sa bouche ouverte, rapidement elle la lui bloque avec une bande de tissu, ses cris sont étouffés. « Voilà, maintenant on peut faire les présentations, les nanas : Sarah, je te présente Camille, Camille je te présente Sarah. Moi, je suis votre maîtresse et aussi votre maman, car vous êtes mes filles. Sarah était là avant toi, Camille, elle commençait à s’ennuyer alors je suis venue te chercher pour que vous vous teniez compagnie, c’est toi le beau cadeau que je lui avais promis ! Je t’ai bien choisie, t’y es très belle, t’y es un très beau cadeau, surtout quand je t’aurai bien emballée comme l’est Sarah»

Elle est folle ! Elle me fait cadeau d’une fille ! Mais je lui ai rien demandé ! Surtout pas qu’elle aille kidnapper une femme pour me l’offrir ! Qu’est-ce qu’elle veut que j’en fasse, que j’y fasse ?! Camille exprime aussi son refus, elle gémit et secoue la tête. Valentine commence à l’entortiller méthodiquement, à chaque tour de corde qui l’enserre elle exprime un gémissement, ses formes moelleuses se retrouvent boudinées sous les liens. Des plaintes plus fortes quand les cordes lui serrent les seins, lui sont passées dans l’entrejambe, elle mugit longuement quand un plug lui est introduit, elle me regarde les yeux larmoyants, secouant la tête en signe de refus, elle voit la façon dont je suis liée, elle réalise qu’elle va se retrouver inéluctablement dans le même carcan de liens.

L’enchevêtrement de sa proie terminé, Valentine nous laisse seules, je regarde Camille, toujours accrochée debout, se démener malgré tout, elle se tord, se cabre, regarde dans le reflet de la psyché comment ses mains sont liées, elle lutte, elle souffle, rugit, tape des pieds, inutilement bien sûr… Elle finit par s’avouer vaincue, sa tête se penche, elle pleure… C’est certainement la première fois qu’elle est ligotée, bâillonnée, cela dans la nudité, son anus forcé, elle réalise que son corps est sous le joug implacable qu’une autre femme vient de lui imposer. Je me dis que cela a dû se passer ainsi pour toutes les autres filles enlevées, terrorisées, contrairement à moi elles ne pouvaient rien comprendre à ce qu’il leur arrivait et elles n’étaient pas au bout de leurs peines ! Je regarde Camille, j’aimerais l’aider, la rassurer, difficile de communiquer quand on n’a plus l’usage de la parole ni des mains. Juste les gémissements, les mouvements de la tête, le regard, mais cela ne fait pas un dialogue. Elle plonge son regard dans le mien et je le soutiens, essayant de montrer un sourire. Nous restons longtemps à nous dévisager mutuellement. Fin de matinée, Valentine revient dans la chambre. Elle met la petite table devant Camille, me descend du lit, me pose sur une chaise, devant la table. « Je vais vous chercher à manger, ce sera plus pratique ici car après Camille aura droit à un petit spectacle, pour son initiation, son dressage viendra plus tard ! » Voilà encore une de ses paroles sibylline, je sais à peu près à quoi m’attendre mais notre novice doit bien s’interroger et s’inquiéter.

Elle nous amène de quoi prendre une petite collation, elle enlève mon bâillon : alors je me lance : « Bonjour Camille, tu es tombée comme moi dans le piège d’une obsédée, elle nous garde attachées pour nous violer, nous tourmenter, nous... — Tais-toi Sarah ! C’est à moi de faire son éducation, je suis la maîtresse ici ! Vous êtes mes filles et aussi mes élèves, il faut m’obéir ! » Elle a mis sa main devant ma bouche et rajoute : « Si tu continues, je te ferme le bec et tu feras ceinture ! Camille a des yeux et des oreilles, elle comprendra toute seule ! Allez, mange ! » Elle me tend la nourriture et je la saisis de ma bouche, comme il faut bien le faire quand j’ai les mains dans le dos… Camille ouvre des yeux comme des soucoupes. Après mon léger repas, Valentine s’adresse à elle : « Et toi, tu veux manger ? » Elle répond non de la tête. « Tant pis pour toi, ce soir tu auras faim, tu ne refuseras plus ! Allez, Sarah, remonte sur le lit, on va faire une petite course nous deux ! » Docilement, je me lève, je sautille jusqu’au lit et m’y laisse tomber. Autant montrer comment les choses se passent ici, je n’ai pas d’autre choix, il vaut mieux ne pas attendre de recevoir des coups de cravache !

A suivre ...

Ps : Pour la description physique du personnage de Camille, je me suis inspiré d'une personne réelle, en cherchant bien, vous en trouverez quelques photos sur mes pages de DA (où elle est libre, bien sûr!).

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Mad Hatter
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

Oh de la compagnie hi hi ! :ane
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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les synonymes de fou sont intéressants Image

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