Re: l'hôtel-club
Publié : 16 nov. 2020, 14:06
En fait autour de nous, peu de gens avaient prêté attention à cet incident, une femme à la table d'à côté mais je remarquai qu'elle portait déjà un large collier au cou, avec un anneau devant, et venait de sortir de sa poche une paire de menottes métalliques cherchant quelqu'un du regard, peut-être celui-là qui revenait du bar deux verres à la main , plus loin au fond un couple qui s'approchait, l'homme avait les mains dans le dos et sa femme le tenait par le coude. Il ne me restait plus qu'à retrouver Suzanne pour que notre petite sauterie ne se réalise le lendemain et accessoirement de confirmer à Rose, trouver sa chambre, etc. etc.
Je remontai là-haut sans me presser. Ca faisait deux heures, un tout petit peu plus en fait, mais en tenant compte la logistique pour venir la chercher, la détacher en partie, la rattacher, peut-être la déshabiller, quand bien même je ne payais rien, j'en voulais pour mon argent! et une sorte de revanche aussi.
Plus je me rapprochais de "la pièce du fond", plus une forme d'excitation me gagnait je dois dire, très curieux de savoir comment j'allais la trouver et dans...
- Monsieur? Bonjour.
C'était la même femme blonde qui m'avait attaché là l'autre jour qui m'ouvrit la porte, surprise quelque peu. On se connaît non? demanda-t-elle nonchalamment et pour tout dire peu soucieuse de ma réponse. Les mêmes cheveux bouclés, la même douceur sur le visage, cette fois dans un body en latex à col montant, sans manche, couleur chair ou presque transparent. Seul un large zip à l'aine cachait son intimité mais de toute évidence, ça lui importait peu. Qui s'attardait sur sa poitrine aurait pu devenir ses tétons. Et ses chaussures à talons transparentes! Ah, que je...
- Suzanne, c'est bien ça? Venez, suivez-moi.
En m'avançant, je découvris deux femmes, quasiment nues toutes les deux, les bras au-dessus de la tête, suspendues par des menottes en cuir blanc fixées à une corde qui pendait au plafond. La première devait avoir cinquante ans, l'autre quelques années de moins. Poitrines généreuses. Visiblement éprouvées, elles ne reposaient que sur le bout de leurs pieds. Des soeurs? pensai-je. Bien entendu, elles avaient été bâillonnées, ça semblait une règle absolue dans l'hôtel, chacune un panel-gag transparent avec une boule rouge dans la bouche. La plus jeune arrivait encore à retenir sa salive mais son aînée bavait abondamment. Seule une ceinture de chasteté en métal cachait leur intimité.
- Elles sont belles, n'est-ce pas? Beaucoup de femmes aujourd'hui je dois dire.
J'imagine qu'elle avait remarqué combien mon regard avait été attiré.
- Et donc, Suzanne!
Elle venait d'ouvrir l'un de ces placards qui couvrait le mur et Suzanne apparut, à genoux dedans. Encore vêtue de sa tenue de soubrette et de profil. Ses mains étaient attachées en hauteur par rapport à sa position à un anneau fixé dans la cloison de gauche, avec de grosses menottes métalliques tenues par une chaînette très courte, à peine deux centimètres, et gaînées de caoutchouc épais, les chevilles et les genoux retenus par des ceintures épaisses, un bâillon harnais avec une boule blanche dans la bouche dont les sangles passaient sous le menton et sur la tête, équipé d'un bandeau. Tout ceci paraissait bien serré, et la boule énorme.
Habituellement Suzanne aime les postures assez contraignantes et n'hésite pas à rouspéter si je me montre trop délicat; je pense qu'elle était servie, en témoignent les gémissements presque des grognements qui s'échappaient de sa bouche et le long filet de salive qu'elle peinait à retenir.
Quant à moi, je restai un peu bouche bée en la découvrant ainsi. A peine si j'écoutais sa geôlière m'adresser les meilleurs compliments sur Suzanne, une perle, très demandeuse, on voit qu'elle aime ça, et pour finir tenter un trait d'humour: bon, je vous emballe tout ça? qui ne prit pas. Sûrement mon côté pragmatique: j'imaginais bien si elle ouvrait l'un des placards adjacent y trouver quelque personne ligotée en boule, bâillonnée et enfermée dans un sac plastique tout opaque, fermé par une fine cordelette, ou que sais-je encore.
Imperméable à son humour, je me contentai de lui demander s'il était possible de lui laisser le harnais et les menottes. J'omis de lui dire que cette vision étrange avait fait naître en moi une excitation très très physique et l'envie d'user de mon épouse comme un simple objet sexuel. Oh, Suzanne aime ça! mais j'ignore comment une tierce personne aurait pu l'entendre, qui plus est une femme. Donc, motus... Bien entendu, je pouvais garder ses entraves, au moins jusqu'au lendemain, ou les déposer à l'accueil plus tard. Elle lui détacha donc uniquement les jambes et l'aida à se relever, maladroitement.
J'allais sortir en tenant mon épouse par le bras, les mains menottées devant elle quand je m'arrêtai. Dites-moi mademoiselle, est-ce que par hasard j'aurais pu vous emprunter une cagoule? demandai-je. Cuir? Latex? Bouche ouverte? Mon dieu, je n'avais pas réfléchi à tout ça. Cambrioleur? Oui, c'était ça, exactement, laine ou coton, toute simple. Très aimable, elle ouvrit un placard - personne à l'intérieur, juste des accessoires - et m'en tendit une sans poser plus de question, sourire même pas moqueur.
- Vous me ramènerez ça demain, je ne l'utilise pas beaucoup pour tout vous dire. Ah! et n'oubliez pas le petit jouet surtout. Au revoir. Amusez-vous bien.
D'un coup, j'avais le sentiment de déranger, tout du moins qu'il était temps de partir. Je n'osai pas demander de quel jouet elle parlait.
En silence, je me dirigeai vers la chambre, guidant Suzanne par le bras. Elle suivait, bâillonnée et les yeux bandés, la tête qui pointait en l'air un peu comme une mauvaise imitation d'un mal voyant.
Dans le couloir, je croisai un homme en costume de ville, la cinquantaine, avec une petite moustache un peu rétro, qui tenait en laisse - oui, en laisse! - une jeune fille d'à peine la moitié de son âge, poitrine nue, entièrement, juste vêtue d'un pantalon moulant blanc et de ballerines vernies, les bras cachés dans le dos, la bouche bâillonnée avec de l'adhésif transparent qui faisait tout le tour de sa tête. Discret, il me lança un simple 'bonsoir', ni étonné, ni gêné. Nous étions arrivés à la porte de la chambre, si bien que je risquai un regard en coin, curieux. La jeune fille avait en fait les bras attachés dans le dos, à l'équerre, chaque main posée sur le coude opposé.
Je poussai Suzanne à l'intérieur et claquai la porte. Suzanne ne bougeait pas, debout entre le hall et le living, pas un bruit, pas une plainte. La belle petite soubrette. Je déposai la cagoule sur la console dans l'entrée et me glissai derrière elle, l'entourant de mes bras, caressant son ventre, ses bras en remontant doucement vers ses seins que j'empoignai à pleine main pendant que j'approchai ma bouche pour lui mordiller l'oreille. J'espérai qu'elle entendait mon souffle cours. Je lui murmurai que j'avais envie d'elle. Elle se mit à quatre pattes, sans attendre, et me laissa abuser d'elle. C'est là que je découvris le 'petit jouet', sans faire de commentaire, oh! la coquine, coincé entre ses fesses. Et que j'enfilai la cagoule sur ma tête, juste pour voir comment ça faisait.
Après avoir fait l'amour, l'avoir détachée complètement et s'être dégourdie la mâchoire, elle ne résista pas à me lancer une pique, avec le sourire: c'est nouveau la cagoule? A quoi je répondis: et toi, c'est nouveau ce jouet là derrière? Elle finissait de se déshabiller, il ne lui restait plus que ses bas. Et fièrement d'ajouter: oui! avant de filer sous la douche.
Ou de s'endormir sous la douche. Je comprenais qu'elle en avait besoin après avoir passé tant de temps entre les mains de sa geôlière mais moi aussi j'aurais voulu me rafraîchir avant le dîner. Par la fenêtre, je voyais le jour tomber tout doucement. Je sortis sur le balcon prendre l'air mais je n'y restai que quelques secondes: nos voisins de chambre y avaient été attachés, tous les deux, chacun sur un tabouret des plus simples. L'homme un peu grassouillet était entièrement nu sauf de longs gants d'opéra en satin noir, les poignets liés dans le dos et reliés à ses chevilles attachées également. Un bâillon-boule rouge dans la bouche. L'air prostré mais le sexe en érection. Sa femme étaient ligotée tout aussi simplement sans gant mais on lui avait laissé une culotte rose un peu grand-mère je dois dire, bien qu'elle soit jeune, et ses escarpins. Elle était bâillonnée elle aussi, avec une longue bande de tissu blanc qui devait repasser au moins trois fois entre ses lèvres tellement il semblait épais. Ils faisaient face à la baie vitrée de leur chambre.
Elle eut tout juste de le temps de tourner la tête vers moi et de secouer ses cheveux bouclés l'air de dire non qu'une autre femme apparut, debout, dans une tenue d'infirmière toute blanche, les mains enveloppées de gants pour le ménage, jaunes, soufflant la fumée de sa cigarette sur le visage du mari alors qu'elle se penchait pour attraper son sexe tout droit. Je garde en mémoire son rouge à lèvres outrancier. Aussitôt je rentrai dans ma chambre en essayant de fermer la baie vitrée sans un bruit.
Plus de bruit dans la douche, enfin. Je m'assis sur le bout du lit pour attendre mon tour, l'oeil attiré par le harnais que Suzanne avait laissé sur le lit. Elle
finit par sortir de la salle de bain, nue, appétissante et coquine. J'allais me lever mais elle m'en empêcha, droite à quelques centimètres devant moi. Ma main gauche était posée sur les sangles du harnais. Chérie, il faudrait que je te parle d'un truc, lui dis-je. Ca peut attendre? répondit-elle, enfilant la cagoule sur sa tête. C'est à prop... Je m'arrêtai de moi-même: elle venait de saisir le harnais. Je me retrouvai rapidement bâillonné et les yeux bandés puis le pantalon déboutonné et je sentis ses mains et sa bouche sur mon sexe...
Une trentaine de minutes plus tard, nous descendions; j'avais faim et soif. Dans l'attente d'une table au restaurant, je pus enfin aborder le sujet de Rose. Oh, c'était donc pour ça le masque, fit-elle. Déçu, un peu. Je m'attendais à plus d'enthousiasme de sa part.
- Les voilà, regarde là-bas.
Rose et Alexandra venaient en effet d'arriver. Alexandra s'était assise, Rose attendait au bar. Suzanne se leva alors sans que j'aie le temps de l'arrêter, se dirigea vers le bar pour s'y accouder à côté de Rose. Trop loin pour que je puisse voir ou entendre quoi que ce soit. Elle revint avec deux verres couverts d'un petit parasol.
- C'est bon.
- ...
- Pour demain, Rose et sa copine, c'est bon, j'ai le numéro de leur chambre. Bon, j'ai faim, on va manger?
Parfois sa simplicité m'exaspérait.
Je remontai là-haut sans me presser. Ca faisait deux heures, un tout petit peu plus en fait, mais en tenant compte la logistique pour venir la chercher, la détacher en partie, la rattacher, peut-être la déshabiller, quand bien même je ne payais rien, j'en voulais pour mon argent! et une sorte de revanche aussi.
Plus je me rapprochais de "la pièce du fond", plus une forme d'excitation me gagnait je dois dire, très curieux de savoir comment j'allais la trouver et dans...
- Monsieur? Bonjour.
C'était la même femme blonde qui m'avait attaché là l'autre jour qui m'ouvrit la porte, surprise quelque peu. On se connaît non? demanda-t-elle nonchalamment et pour tout dire peu soucieuse de ma réponse. Les mêmes cheveux bouclés, la même douceur sur le visage, cette fois dans un body en latex à col montant, sans manche, couleur chair ou presque transparent. Seul un large zip à l'aine cachait son intimité mais de toute évidence, ça lui importait peu. Qui s'attardait sur sa poitrine aurait pu devenir ses tétons. Et ses chaussures à talons transparentes! Ah, que je...
- Suzanne, c'est bien ça? Venez, suivez-moi.
En m'avançant, je découvris deux femmes, quasiment nues toutes les deux, les bras au-dessus de la tête, suspendues par des menottes en cuir blanc fixées à une corde qui pendait au plafond. La première devait avoir cinquante ans, l'autre quelques années de moins. Poitrines généreuses. Visiblement éprouvées, elles ne reposaient que sur le bout de leurs pieds. Des soeurs? pensai-je. Bien entendu, elles avaient été bâillonnées, ça semblait une règle absolue dans l'hôtel, chacune un panel-gag transparent avec une boule rouge dans la bouche. La plus jeune arrivait encore à retenir sa salive mais son aînée bavait abondamment. Seule une ceinture de chasteté en métal cachait leur intimité.
- Elles sont belles, n'est-ce pas? Beaucoup de femmes aujourd'hui je dois dire.
J'imagine qu'elle avait remarqué combien mon regard avait été attiré.
- Et donc, Suzanne!
Elle venait d'ouvrir l'un de ces placards qui couvrait le mur et Suzanne apparut, à genoux dedans. Encore vêtue de sa tenue de soubrette et de profil. Ses mains étaient attachées en hauteur par rapport à sa position à un anneau fixé dans la cloison de gauche, avec de grosses menottes métalliques tenues par une chaînette très courte, à peine deux centimètres, et gaînées de caoutchouc épais, les chevilles et les genoux retenus par des ceintures épaisses, un bâillon harnais avec une boule blanche dans la bouche dont les sangles passaient sous le menton et sur la tête, équipé d'un bandeau. Tout ceci paraissait bien serré, et la boule énorme.
Habituellement Suzanne aime les postures assez contraignantes et n'hésite pas à rouspéter si je me montre trop délicat; je pense qu'elle était servie, en témoignent les gémissements presque des grognements qui s'échappaient de sa bouche et le long filet de salive qu'elle peinait à retenir.
Quant à moi, je restai un peu bouche bée en la découvrant ainsi. A peine si j'écoutais sa geôlière m'adresser les meilleurs compliments sur Suzanne, une perle, très demandeuse, on voit qu'elle aime ça, et pour finir tenter un trait d'humour: bon, je vous emballe tout ça? qui ne prit pas. Sûrement mon côté pragmatique: j'imaginais bien si elle ouvrait l'un des placards adjacent y trouver quelque personne ligotée en boule, bâillonnée et enfermée dans un sac plastique tout opaque, fermé par une fine cordelette, ou que sais-je encore.
Imperméable à son humour, je me contentai de lui demander s'il était possible de lui laisser le harnais et les menottes. J'omis de lui dire que cette vision étrange avait fait naître en moi une excitation très très physique et l'envie d'user de mon épouse comme un simple objet sexuel. Oh, Suzanne aime ça! mais j'ignore comment une tierce personne aurait pu l'entendre, qui plus est une femme. Donc, motus... Bien entendu, je pouvais garder ses entraves, au moins jusqu'au lendemain, ou les déposer à l'accueil plus tard. Elle lui détacha donc uniquement les jambes et l'aida à se relever, maladroitement.
J'allais sortir en tenant mon épouse par le bras, les mains menottées devant elle quand je m'arrêtai. Dites-moi mademoiselle, est-ce que par hasard j'aurais pu vous emprunter une cagoule? demandai-je. Cuir? Latex? Bouche ouverte? Mon dieu, je n'avais pas réfléchi à tout ça. Cambrioleur? Oui, c'était ça, exactement, laine ou coton, toute simple. Très aimable, elle ouvrit un placard - personne à l'intérieur, juste des accessoires - et m'en tendit une sans poser plus de question, sourire même pas moqueur.
- Vous me ramènerez ça demain, je ne l'utilise pas beaucoup pour tout vous dire. Ah! et n'oubliez pas le petit jouet surtout. Au revoir. Amusez-vous bien.
D'un coup, j'avais le sentiment de déranger, tout du moins qu'il était temps de partir. Je n'osai pas demander de quel jouet elle parlait.
En silence, je me dirigeai vers la chambre, guidant Suzanne par le bras. Elle suivait, bâillonnée et les yeux bandés, la tête qui pointait en l'air un peu comme une mauvaise imitation d'un mal voyant.
Dans le couloir, je croisai un homme en costume de ville, la cinquantaine, avec une petite moustache un peu rétro, qui tenait en laisse - oui, en laisse! - une jeune fille d'à peine la moitié de son âge, poitrine nue, entièrement, juste vêtue d'un pantalon moulant blanc et de ballerines vernies, les bras cachés dans le dos, la bouche bâillonnée avec de l'adhésif transparent qui faisait tout le tour de sa tête. Discret, il me lança un simple 'bonsoir', ni étonné, ni gêné. Nous étions arrivés à la porte de la chambre, si bien que je risquai un regard en coin, curieux. La jeune fille avait en fait les bras attachés dans le dos, à l'équerre, chaque main posée sur le coude opposé.
Je poussai Suzanne à l'intérieur et claquai la porte. Suzanne ne bougeait pas, debout entre le hall et le living, pas un bruit, pas une plainte. La belle petite soubrette. Je déposai la cagoule sur la console dans l'entrée et me glissai derrière elle, l'entourant de mes bras, caressant son ventre, ses bras en remontant doucement vers ses seins que j'empoignai à pleine main pendant que j'approchai ma bouche pour lui mordiller l'oreille. J'espérai qu'elle entendait mon souffle cours. Je lui murmurai que j'avais envie d'elle. Elle se mit à quatre pattes, sans attendre, et me laissa abuser d'elle. C'est là que je découvris le 'petit jouet', sans faire de commentaire, oh! la coquine, coincé entre ses fesses. Et que j'enfilai la cagoule sur ma tête, juste pour voir comment ça faisait.
Après avoir fait l'amour, l'avoir détachée complètement et s'être dégourdie la mâchoire, elle ne résista pas à me lancer une pique, avec le sourire: c'est nouveau la cagoule? A quoi je répondis: et toi, c'est nouveau ce jouet là derrière? Elle finissait de se déshabiller, il ne lui restait plus que ses bas. Et fièrement d'ajouter: oui! avant de filer sous la douche.
Ou de s'endormir sous la douche. Je comprenais qu'elle en avait besoin après avoir passé tant de temps entre les mains de sa geôlière mais moi aussi j'aurais voulu me rafraîchir avant le dîner. Par la fenêtre, je voyais le jour tomber tout doucement. Je sortis sur le balcon prendre l'air mais je n'y restai que quelques secondes: nos voisins de chambre y avaient été attachés, tous les deux, chacun sur un tabouret des plus simples. L'homme un peu grassouillet était entièrement nu sauf de longs gants d'opéra en satin noir, les poignets liés dans le dos et reliés à ses chevilles attachées également. Un bâillon-boule rouge dans la bouche. L'air prostré mais le sexe en érection. Sa femme étaient ligotée tout aussi simplement sans gant mais on lui avait laissé une culotte rose un peu grand-mère je dois dire, bien qu'elle soit jeune, et ses escarpins. Elle était bâillonnée elle aussi, avec une longue bande de tissu blanc qui devait repasser au moins trois fois entre ses lèvres tellement il semblait épais. Ils faisaient face à la baie vitrée de leur chambre.
Elle eut tout juste de le temps de tourner la tête vers moi et de secouer ses cheveux bouclés l'air de dire non qu'une autre femme apparut, debout, dans une tenue d'infirmière toute blanche, les mains enveloppées de gants pour le ménage, jaunes, soufflant la fumée de sa cigarette sur le visage du mari alors qu'elle se penchait pour attraper son sexe tout droit. Je garde en mémoire son rouge à lèvres outrancier. Aussitôt je rentrai dans ma chambre en essayant de fermer la baie vitrée sans un bruit.
Plus de bruit dans la douche, enfin. Je m'assis sur le bout du lit pour attendre mon tour, l'oeil attiré par le harnais que Suzanne avait laissé sur le lit. Elle
finit par sortir de la salle de bain, nue, appétissante et coquine. J'allais me lever mais elle m'en empêcha, droite à quelques centimètres devant moi. Ma main gauche était posée sur les sangles du harnais. Chérie, il faudrait que je te parle d'un truc, lui dis-je. Ca peut attendre? répondit-elle, enfilant la cagoule sur sa tête. C'est à prop... Je m'arrêtai de moi-même: elle venait de saisir le harnais. Je me retrouvai rapidement bâillonné et les yeux bandés puis le pantalon déboutonné et je sentis ses mains et sa bouche sur mon sexe...
Une trentaine de minutes plus tard, nous descendions; j'avais faim et soif. Dans l'attente d'une table au restaurant, je pus enfin aborder le sujet de Rose. Oh, c'était donc pour ça le masque, fit-elle. Déçu, un peu. Je m'attendais à plus d'enthousiasme de sa part.
- Les voilà, regarde là-bas.
Rose et Alexandra venaient en effet d'arriver. Alexandra s'était assise, Rose attendait au bar. Suzanne se leva alors sans que j'aie le temps de l'arrêter, se dirigea vers le bar pour s'y accouder à côté de Rose. Trop loin pour que je puisse voir ou entendre quoi que ce soit. Elle revint avec deux verres couverts d'un petit parasol.
- C'est bon.
- ...
- Pour demain, Rose et sa copine, c'est bon, j'ai le numéro de leur chambre. Bon, j'ai faim, on va manger?
Parfois sa simplicité m'exaspérait.