Histoire inachevée; les déboires d'Alex part 1

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french anonymous
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Ce que j'adore : Tout d'abord, je vis tous les jours habillé d'un short et jambes éternellement gainées de collants fins, noirs le plus souvent. Je suis marié, 100% hétéro et adore être ligoté par ma femme, le plus souvent possible. Autant ma femme accepte depuis longtemps ma tenue vestimentaire, autant elle déteste me ligoter mais accepte de temps en temps, sauf me bâillonner. Vivre en collants et short, je peux le faire depuis que je n'ai plus besoin de travailler mais avant, je me mettais dans cette tenue, dès que j'étais chez moi. Par contre, j'aimerais aussi vivre enchainé tous les jours par ma femme, me sentir perpétuellement à sa merci, mais ça, elle s'y refuse
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Histoire inachevée; les déboires d'Alex part 1

Message par french anonymous »

Les déboires d’Alex


L’histoire qui va suivre, a été inspirée par des extraits en consultation libre, d’une histoire publiée sur le site de F. Dartmouth. Bien évidemment, les personnages et les lieux vont être transposés puisque le site de f. Dartmouth ne traite que de ligotage féminin.



Alex finit de boucler la bride de son escarpin droit autour de son pied gainé du noir transparent de ses collants. Depuis très longtemps, Alex avait l’habitude de se vêtir en femme. Sa révélation avait débuté lorsque, très jeune, il avait par hasard découvert la sublime douceur du nylon fin sur les jambes. Alex était de ces hommes, totalement hétérosexuels, qui avaient l’immense chance d’avoir des traits féminins, leur permettant à leur guise de passer pour des hommes plaisant à certaines femmes ou de passer pour des femmes sexy, sans que l’on y soupçonne le fait qu’ils soient des hommes. Et Alex plaisait aux femmes. Elles étaient une de ses passions, et lorsqu’il repérait une « proie » qui lui plaisait, dans un hall d’hôtel dans lequel il était descendu, il se dépêchait d’aller se changer et de revenir en chasseur masculin. Et ça marchait depuis toujours. Son joli minois de chanteur pour midinettes des seventies, continuait à faire des ravages dans la gent féminine, et lorsqu’il était en femme, les hommes se retournaient sur lui. Mais Alex, malgré son jeune âge de vingt-cinq ans, a d’autres passions que les habits féminins et les femmes. C’est un expert absolu en arts martiaux et il adore les voyages. Sa condition de rentier lui permet de voyager à travers le monde, souvent en brune sexy et flamboyante (il s’était procuré un faux passeport féminin, chez un des meilleurs faussaires de la place de Paris), et c’est en brune sexy, perruque bien fixée à la tête qu’il s’apprêtait donc à aller visiter Prague. L’hôtel où il était descendu, est le plus luxueux de la ville, et il enfila son manteau par dessus sa robe noire de mousseline et sortit de sa suite. Arrivant en bas de l’hôtel, il ne remarqua pas le portier qui lui avait tenu la porte, prendre son téléphone portable dès qu’il eut quitté l’hôtel, mais peu après, une grosse voiture noire s’arrêta à sa hauteur et quatre hommes cagoulés en descendirent et le saisirent. Alex voulu commencer à se défendre, mais des escarpins à talons aiguille de 5 centimètres, et sa robe serrée au genoux, ce n’est pas l’idéal pour envoyer quelques mawashis, même pour un 4ème dan de karaté. Et c’est donc après avoir fait voler quelques dents de ses agresseurs, qu’Alex ressentit une piqûre au bras gauche, et qu’il sombra dans le néant.

Lorsqu’il se réveilla, il était dans une cellule assez grande. Il n’était pas seul. Trois femmes étaient là, comme lui, poignets menottés derrière leur dos, menottées aussi aux chevilles et reliées au mur par un collier en acier. Comme Alex, chacune était assise sur un lit confortable. La cellule était chauffée et il y avait de la moquette au sol. Le point commun entre ces femmes, c’est qu’elles étaient toutes les trois, plus belles les unes que les autres. La plus près de lui prit la parole en anglais : « Bienvenue en enfer ma chérie. Moi je suis Cindy Wallace, je suis américaine. Elle c’est Sylvie Bencher, la fille du président d’une grande banque française, et là voici Ingrid Müller, allemande comme tu dois l’avoir deviné ».
Alex regarda les trois jeunes femmes, habillées dans le même style que lui, et remarqua que la française était bâillonnée avec un bâillon-boule et avait les yeux bandés. Son interlocutrice l’avait appellé « ma chérie » donc aucun signe de masculinité n’était apparu sous le maquillage ou la perruque.
« Bonjour, moi je suis Alexia Vegas (son égo féminin), je suis aussi française, dit-il en anglais. Que nous est-il arrivé ? pourquoi Sylvie porte-elle un bâillon et qu’elle a les yeux bandés?
-Elle est punie depuis hier, condamnée à porter un bâillon et à être aveugle pendant un mois, car elle a mordu un gardien. Nous avons été kidnappées par un réseau de prostitution de luxe, pour être vendues dans des pays orientaux.
-Mais est-ce sa position de fille de grand banquier qui intéresse nos ravisseurs ?
-Non, ils n’ont pas fait apparemment le rapprochement. L’argent que nous pouvons avoir ne semble pas les intéresser. Ce qu’ils veulent, c’est notre beauté pour la vendre.
-Et qui vient s’occuper de nous ?
-Deux fois par jour et à tour de rôle, nous sommes détachées par un gros costaud bien brute, et il nous emmêne pour nous faire manger et nous laver et nos besoins.
-Et ça fait longtemps que vous êtes ici ?
-Moi ça fera trois mois demain, Sylvie ça en fait cinq et Ingrid est arrivée il y a une semaine.
-Et d’après vous, combien sont-ils dans le bâtiment ?
-Je ne sais pas, mais ils sont armés. En plus tu verras, le balaise qui s’occupe de nous est vraiment méchant. Un vrai monstre. D’ailleurs il n’hésite pas à nous détacher sans craintes, pour nous emmener aux toilettes puis nous laver et manger. Nul espoir de lui fausser compagnie.
-Et il n’essaye pas de nous violenter, ou pire ?
-A nous trois, pas encore, mais parfois nous entendons crier dans le couloir.
-Tu..tu veux dire qu’il y a d’autres prisonnières comme nous dans le bâtiment ?
-Oui. Notre cellule donne sur un couloir où il y a d’autres portes. A vue de nez, nous sommes au moins une vingtaine ici.
-Et aucune idée d’où nous nous trouvons ?
-Je pense que nous sommes encore dans Prague. Certains bruits extérieurs filtrent et ça semble être la ville dehors.
-Ca peut en être une autre.
-Non car lors de mon kidnapping, je n’ai pas été endormie et nous avons peu roulé. Mais de là à…. »
La porte s’ouvrit et un colosse au visage patibulaire et aux cheveux en brosse entra dans la cellule. Il faisait au moins 1m95 et 130 kg de muscles. Il dit d’une voie rauque dans un anglais fortement teinté d’accent slave:
« Salut la nouvelle française. Moi c’est Vlad, comme le comte Dracul, et si tu me cherches, je serai plus méchant que lui. Je vais te détacher et tu vas aller à table ».
Il s’avança vers Alex et voulut ouvrir son collier. Hélas la serrure résista.
« Eh merde, j’ai pas pris la bonne clé. Bouge pas poupée, je reviens dans cinq minutes ».
Il claqua la porte et Alex dit : « les copines, je vais essayer de m’évader. Apparemment chaque collier a sa clé et je ne vais pas pouvoir vous aider, mais je reviendrai avec du secours.
-T’évader, mais tu es folle, dit Cindy. Vlad va te mettre en pièces.
-Ne t’inquiètes pas pour moi et fais moi confiance ».
La porte se rouvrit et Vlad détacha le collier d’Alex. Il lui ôta ses menottes des pieds et des poignets, et Alex les frotta vigoureusement pour rétablir la circulation. Avant de se lever, il frotta également ses chevilles, bien marquées par les menottes à travers le nylon noir de ses collants. Avant qu’Alex ait pu renfiler ses escarpins, Vlad le prit par le bras et ils sortirent dans le couloir. Apparemment d’autres gardes étaient là et vaquaient à des occupations. Ils n’avaient rien à envier à l’antipathie de Vlad. Vlad et Alex empruntèrent un escalier, et par un soupirail, Alex vit qu’il était au rez-de-chaussée. Ils entrèrent dans une cuisine et Vlad referma la porte derrière lui. Au moment où il se retournait, la tranche du pied nyloné d’Alex vint fortement le frapper à la base du nez. Il n’eut même pas le temps de crier qu’une volée de coups s’abattirent sur son visage et son plexus solaire, et Vlad tomba en avant, complètement KO dans le mélange du sang qui lui coulait du nez et des dents qu’il avait oublié sur le carrelage. Alex commença par le fouiller et ramassa le trousseau de clé qu’il portait. Il allait sortir mais se ravisa. Peut-être y-avait-il des complices armés non loin dans le couloir, et les experts en arts martiaux n’arrêtent les balles que dans les films de science-fiction. Alex alors regarda Vlad gisant dans son sang. Il portait une polaire avec une capuche. Alex déshabilla Vlad et prit ses vêtements et ses baskets et il ôta sa perruque et la mis dans son pantalon. Au moment où il était presque habillé, Vlad ouvrit un œil torve et commença à grommeler. Un double tsuki au visage, le renvoya au pays des songes. Alex ouvrit légèrement la porte pour voir si le couloir était vide, puis il se faufila dans le couloir et ne croisa personne. Il trouva facilement la sortie mais deux hommes la gardaient en discutant. Il s’avança vers eux d’un pas assuré, avec la capuche rabattue pour ne pas montrer son visage, et lorsque les deux gardes s’aperçurent de l’imposture, il était déjà trop tard pour eux, Alex les avait éparpillés sur le sol. Alex cette fois avait frappé fort en des points vitaux et il s’aperçut qu’il avait tué un des deux hommes par un coup porté sévèrement au niveau du larynx, afin d’empêcher qu’il crie. L’autre était peut-être vivant mais pas brillant, mais il fallait bien sauver sa peau. Si on lui demandait des comptes, la légitime défense ne ferait aucun doute. Alex ouvrit la porte. C’était bien la ville. Il pleuvait et il était environ 19 heures. La zone semblait déserte et Alex contourna le bâtiment pour se retrouver dans la rue. C’est alors qu’une immense douleur dans le bras gauche, le stoppa net et il s’affala inconscient sur le bitume. Il sentit qu’on le menottait derrière le dos et qu’on le mettait dans une voiture. Il pensa que c’était la fin, que les ravisseurs ne lui pardonneraient jamais la mort d’un des leurs, et il se laissa sombrer. Lorsqu’il se réveilla, il était dans une grande pièce sombre, comme un genre de hangar, ligoté et menotté derrière le dos, assis sur une chaise. Un femme entra et le prit par les cheveux. Elle lui parla en tchèque. Bien sur Alex ne comprit pas mais elle ne semblait pas lui vouloir du bien. Peut-être était-ce la compagne de celui qu’il avait surement tué. Alex répondit en anglais, qu’il ne comprenait pas le tchèque. A son grand étonnement la femme lui dit : « Mais… mais tu es français en plus… et tu es une de ces pourritures qui kidnappent les femmes pour en faire des esclaves sexuelles ». Malgré sa position, Alex fut soulagé. Il n’était pas retombé aux mains des kidnappeurs. Il répondit : « Non, non, j’ai été kidnappé aussi ! je me suis échappé.
-Tu te fous de ma gueule fumier, dit-elle en le giflant. T’es pas une femme. D’accord tu as des traits fins et tu es plutôt mignon, mais t’es pas une femme. Pourquoi t’auraient-ils kidnappés ?
-C’est que….
-C’est que quoi ? parles !
-C’est que..hum…c’est que souvent je me fais passer pour une femme. J’adore me travestir.
-Non mais tu crois pas que je vais avaler ça en plus non ?
-Si si je vous assure. Soulevez mon pantalon de survêtement sur ma jambe. Je porte des collants en dessous, regardez !
-Voyons » !
Elle s’approcha et souleva le pantalon, découvrant sa jambe gainée de noir transparent.
« Ca serait vrai alors ? Tu es gay ou quoi ?
-Non, non, je suis hétéro mais j’aime vivre habillé en femme, sauf lorsque je veux en trouver une. Sous mon survet, je suis en robe et ma perruque est cachée dans le haut du pantalon de survet. J’ai assommé deux des kidnappeurs et en ai tué un autre surement.
-Et comment ? Tu n’avais même pas d’arme.
-Détachez moi, vous comprendrez.
-Ca c’est hors de question tant que je n’en sais pas plus.
-Détachez moi les jambes, juste, je vous montrerez.
OK, mais au moindre geste suspect, je te colle une balle dans la tête ».
Elle fouilla dans sa poche et sortit la clé des menottes qui lui reliaient les chevilles et s’avança vers lui. Elle s’accroupit face à lui et lui ouvrit les menottes à l’aide de sa main gauche, tandis que sa droite le tenait en respect avec un revolver. Alex se leva et regarda la pièce. C’était un genre d’entrepôt, avec des caisses. Alex, toujours menotté derrière son dos, se redirigea vers la chaise sur laquelle il était assis et la souleva avec son pied. Toujours avec le pied, il l’envoya vers le fond de la pièce mais en hauteur. A peine avait-elle quitté son pied, qu’Alex lança sa jambe en yoko-geri d’une rapidité extrême et pulvérisa la chaise.
« Convaincue ? demanda-t-il à sa geôlière.
-Je crois que oui, enfin je ne veux pas prendre de risque, tu restes mon prisonnier. Comment t’appelles-tu ?
-Je m’appelle Alex Vegas, comme la ville. Je suis français et j’étais en visite à Prague pour tourisme, mais sous l’identité féminine d’Alexia Vegas. Et vous, qui êtes vous ?
-Je m’appelle Sandra Reno. Reno comme l’acteur. Je travaille pour le gouvernement français. La fille d’un grand banquier français a été kidnappée par l’organisation dont tu prétends avoir été aussi la victime. Elle s’appelle Sylvie Bencher, elle a dix-neuf ans. L’aurais-tu vu des fois ?
-Absolument, j’étais enfermé dans la même cellule qu’elle. Mais je n’ai pas pu lui parler, elle était bâillonnée.
-Bâillonnée mais pourquoi ?
-Les prisonnières sont toutes menottées avec les mains dans le dos et aux pieds et par un collier relié au mur. Mais elle était bâillonnée en plus et avait les yeux bandés.
-Ils savent donc qui elle est.
-Non, mais elle avait mordu le gardien paraît-il, alors elle était punie.
-Etait-elle en bonne santé ?
-Elle avait l’air. Puis-je être détaché maintenant ?
-Hors de question, tu restes mon prisonnier jusqu’à ce que je reçoive des consignes de mes supérieurs.
-Mais je n’ai rien fait.
-Il faut que je décide avec mes supérieurs. Je ne peux pas te lâcher comme ça.
-Mais pourrais-je au moins quitter cet horrible survêt.
-Pas de problèmes ! Mais au fait, tu m’as dit que vous étiez toutes menottées. Comment t’es tu libéré ?
-Deux fois par jour, un balèze vient et détache une des filles pour l’accompagner aux toilettes et pour se laver et se nourrir. Puis il part s’occuper d’une autre. Lorsque ce fut mon tour, il a pris mon pied dans la tronche, dès que nous fûmes seul et j’ai piqué son jogging et ses pompes, voilà » !
Elle baissa le pantalon du jogging et la jupe de sa robe apparut au dessus de ses jambes gainées de noir, tandis que la perruque tomba par terre. Elle arracha le pantalon de jogging de ses jambes sans enlever les baskets. Tout en lui ajustant la jupe, elle lui dit : « Euh si t’es habillé comme ça, il vaudrait peut-être mieux mettre ta perruque non ?
-Oui mais enlevez moi le haut du survêtement avant.
-Oui mais je ne veux pas t’enlever les menottes. Je vais le couper »
Elle trouva un ciseau et découpa le jogging. Alex apparut dans sa robe et avant que Sandra ait pu lui remettre la perruque, il sauta en reliant ses jambes et dans le bond, passa ses poignets menottés par dessous ses pieds et se retrouva avec ses poignets menottés par devant. Sandra recula rapidement tout en dégainant son arme.
« Pas de ça avec moi ! Fais la manœuvre inverse immédiatement » !
Alex obéit et se repassa les mains dans le dos.
« Tends-moi ton pied droit ! » Il obéit et elle lui menotta la cheville.
« Ok, à genoux maintenant.
-Mais je vais filer mes collants, j’ai horreur de ça.
-Oh ma chère ! Alors à genoux sur le coussin ! Serre tes pieds » ! dit-elle en lançant un coussin devant lui.
Il s’agenouilla. Tout en le braquant, elle passa derrière lui et lui menotta l’autre cheville.
« Ok ne bouge pas ! ». Elle recula et ouvrit un tiroir sur un établi. Elle en sortit une chaine et des cadenas.
« Lève-toi maintenant » ! dit-elle. Elle s’approcha de lui et posa le pied sur la chaine reliant ses chevilles pour l’empêcher de sauter. Elle entoura sa taille avec la chaine et la cadenassa bien serrée, puis elle repassa derrière lui, saisit la chaine de ses menottes et la cadenassa contre les reins, à la chaine lui entourant la taille.
« Comme ça tu ne pourras plus refaire ta petite exhibition acrobatique, lui dit-elle. Bon, voyons la perruque ».
Elle la ramassa et lui ajusta sur la tête.
« Mais dis donc, dit-elle, c’est vrai qu’avec la perruque, tu fais vraiment femme. Et mignonne en plus ! C’est stupéfiant ! Je commence à te croire finalement.
-Vous allez me détacher alors.
-Ne vas pas si vite en besogne. Je veux que ton innocence dans cette affaire soit définitivement prouvée, et puis en t’échappant, tu as mis les bandits en alerte. Ils vont quitter ces lieux au plus tôt et trouver un autre repère mais ils vont surement essayer de te retrouver après pour te faire taire définitivement. C’est là où nous tenterons de les coincer, avec du renfort bien sur. Tu vas nous servir de chèvre en quelque sorte car il faut absolument sauver mademoiselle Bencher.
- Il n’y a pas qu’elle à sauver, il y a plein d’autres prisonnières, mais je ne veux pas servir d’appât.
-C’est pourquoi tu restes mon prisonnier, euh.. je veux dire ma prisonnière. Comme ça tu n’as pas le choix. Ah j’en reviens pas ! maquillé en plus, je suis sure que tu dois être une femme sublime. J’en serai presque jalouse. Je comprends finalement qu’ils t’aient kidnappé ».
Alex, pour la première fois, détailla sa geôlière. Sandra était brune, avec des cheveux mi-longs et très appétissante, avec de beaux yeux verts, comme l’actrice Claire Keim. Il se dit que s’il l’avait aperçu dans un hall d’hôtel, il se serait bien rhabillé en homme, afin d’essayer de la séduire et de l’amener vers son lit. Elle était en pantalon et veste. Elle lui dit : « Et tu es venu à Prague sans bagages ?
-Non, je suis descendu dans une suite que j’ai payé d’avance pour la semaine, au Hilton.
-Une suite pour la semaine au Hilton ? Eh bien Môssieur, ou pardon Madame, ne se mouche pas avec les coudes, dis donc. Eh bien alors on va y aller. C’est bizarre. Sylvie Bencher était descendue là aussi avant qu’on l’enlève.
-Mais enchainé comme ça, on va me remarquer non ?
-Je vais t’enlever les menottes des pieds mais pas de blagues hein ? tu as déjà goûté à mon Tazer quand je t’ai capturé. T’as pas envie de recommencer surement.
-Non alors, et tu ne m’enlèves pas les menottes des poignets ?
-C’est hors de question, je te prêterai une cape que je te mettrai sur le dos, comme ça personne ne les verra en entrant à l’hôtel
-Il faut faire quelques courses avant, car ma robe classe avec des baskets troués, ça fait louche non ?
-J’ai des escarpins à moi dans la voiture car je garde des fringues plus select, des fois que j’en ai besoin selon où la mission me conduit, je vais te les prêter, j’espère qu’ils t’iront ». Elle se baissa et lui enleva les menottes des chevilles. Elle le prit par le coude et l’accompagna dehors. Avant de sortir elle inspecta les lieux d’un regard et l’entraina vers sa voiture. Elle ouvrit la portière coté passager, installa Alex à coté d’elle, lui boucla sa ceinture. Elle alla fouiller dans le coffre de sa BMW et revint avec une paire d’escarpins à talons aiguilles. Elle les lui enfila aux pieds puis elle s’installa au volant et ils prirent la direction du Hilton. Alex était d’un coté soulagé qu’elle ne soit pas du coté des bandits mais ce rôle d’appât qu’on allait lui imposer de jouer, non seulement comportait des risques, mais en plus il se dit qu’il allait peut-être passer une partie de son existence, à voyager dans les chaines. Voulant détendre l’atmosphère, Alex demanda :
« Si on doit passer un bout de temps ensemble, on peut se tutoyer ?
-Si tu veux, mais ça ne m’amadouera pas pour t’enlever tes menottes.
-Mais…mais pourquoi me les laisses tu ? Tu ne crois pas à mon histoire ?
-Si. Ca oui !
-Mais alors tu sais que moi aussi j’ai été victime de ces brutes.
-Oui mais cela ne change rien.
-Mais pourquoi ? Je n’ai rien fait, tu ne peux pas m’obliger.
-J’avais pour mission de localiser ces gangsters et savoir où ils retenaient prisonnière mademoiselle Bencher. Je devais ensuite par téléphone satellitaire couplé à un GPS, appeler mes supérieurs en France pour qu’ils envoient un service d’intervention opérant discrètement sans en référer aux autorités de ce pays, afin de la délivrer elle et les autres aussi si possible. Ton évasion a bouleversé mes plans. Maintenant ils vont plier bagage et se réfugier dans un autre coin d’Europe de l’est, ici ou ailleurs. Mais tu connais certains de leurs visages. Ils vont tout faire pour te retrouver et t’empêcher de parler. En plus, c’est pas des mecs à laisser impuni le déshonneur d’avoir été humiliés par une femme, même si tu n’en es pas vraiment une, mais ça ils ne le savent pas. Donc, c’est là que nous pourrons les coincer. Je vais t’exhiber enchainé dans tous les lieux publics d’Europe de l’est, faisant croire qu’en tant que membre d’Interpol, j’ai arrêté une complice du gang des pourvoyeurs de harems, puisque c’est ainsi que nous les nommons.
-Mais j’ai des droits. Je refuse de coopérer.
-Tu sais, en tant que Français, les dernières décennies ont du te montrer que la raison d’état avait droit sur tout. Et libérer discrètement et sans faire de vagues, la fille d’Edgar Bencher, grand banquier et industriel Français de l’armement de dernière technologie, eh bien ça fait partie de la raison d’état. Et dans la balance, tes droits, ni même ta vie, ni la mienne d’ailleurs, ne pèsent pas lourds. Rassure-toi, moi et mon équipe, feront le maximum pour que tout finisse bien pour toi, mais dis toi que ce ne sera pas la priorité principale. Alors crois moi, quoique tu en dises, tu vas apprendre à connaître pendant les semaines ou les mois à venir, la contrainte de l’acier verrouillé à tes poignets et à tes chevilles, l’obligation d’être assisté dans tes gestes, comme un grand infirme, et le gout du caoutchouc dans ta bouche et la honte d’être vu ainsi en public.
-Le caoutchouc ? ça veut dire quoi ?
-Tu me saoules avec tes questions ! Tu vas le savoir de suite ».
Elle écrasa le frein, et l’ABS failli envoyer Alex contre le pare-brise. Heureusement qu’elle avait attaché sa ceinture. Elle descendit sous la pluie battante et alla fouiller dans son coffre. Elle revint avec une boule de caoutchouc rouge traversée par une lanière avec un fermoir à boucle.
« Ouvre ta bouche ! lui dit-elle
-Non ! non ! tu n’as pas le gnoumouhhaoummouph !! »
Elle venait de lui enfoncer la boule du bâillon entre les dents et finit de lui serrer la boucle sur la nuque.
« Je te l’enlèverai en arrivant à l’hôtel. En attendant silence » !
Le trajet dura un quart d’heure. Elle trouva un parking non loin et s’y gara.
« Je vais t’enlever le bâillon maintenant. Mais avant il faut que tu promettes de ne pas dire à la réception que je te retiens prisonnier, ou devrais-je dire prisonnière. OK » ?
Il secoua la tête affirmativement.
« Je te jure que si tu me mens, je resserre les bracelets de tes menottes à en couper la circulation et tu souffriras le martyr pendant plusieurs jours ».
Cette fois il secoua la tête négativement pour lui faire comprendre qu’il ne la trahirait pas. Elle lui tira la tête vers l’avant et lui détacha le bâillon et le mit dans la poche.
« C’est vraiment désagréable ce truc, lui dit-il. Ca a mauvais goût, ça fait saliver et c’est vraiment frustrant en plus, de ne pas pouvoir s’exprimer.
-Je suis désolée, mais tu n’es pas au bout de tes peines. Attends-toi à le porter souvent dans les semaines à venir.
-Pourquoi ? dit-il affolé. Je t’ai promis de ne pas…
-Nous sommes ensemble pour pas mal de temps. Tu es mon prisonnier et je ne courrai pas le risque de te faire échapper. Tu vas vivre menotté et entravé tout le temps que nous serons ensemble. Nous dormirons dans le même lit, mais tu seras incapable de bouger et je ne veux pas que tu me demandes à te détacher toutes les trente secondes, donc tu sera bâillonné. Allez, assez parlé. On y va » !
Elle détacha sa ceinture en contourna la voiture pour lui ouvrir la porte. Elle l’aida à se lever et le prit par le coude. Puis elle alla chercher un manteau dans le coffre ainsi qu’une valise. Elle lui posa le manteau sur les épaules et lui chuchota : « Tu demanderas les clés de ta suite. Tu me présenteras comme une amie. On nous prendra pour des lesbiennes mais ça n’est pas grave. On montera et on essayera de dormir. Tu peux tenir ma valise ?
-Euh ? Comment ? Dois-je te rappeler que mes mains sont menottées derrière mon dos ?
-Non je n’ai pas oublié mais si je te mets la valise dans les mains, tu peux quand même la tenir non ? C’est pour pouvoir tenir le parapluie pour nous abriter.
-Ok allez passes la moi ».
Elle lui glissa sous le manteau et ils commencèrent à se diriger vers l’entrée sous le parapluie. Le portier regarda Alex bizarrement. Alex ne le remarqua pas mais Sandra s’en aperçut. Devant la réception Alex demanda la clé et dit au réceptionniste de la confier à son amie. Celui-ci ne sourcilla pas et lui donna la clé de la suite. Avant de prendre l’ascenseur, Sandra dirigea Alex vers un étal de prospectus.
« Ne pose pas de question » ! lui dit-elle.
Elle sortit un briquet de sa poche et fit mine de s’en servir, puis elle l’entraina vers l’ascenseur. Il lui dit que la suite était au second et ils arrivèrent devant la porte de la suite. Sandra ouvrit et enleva le manteau d’Alex et le jeta sur le lit ainsi que la valise qu’il tenait dans ses mains menottées. Alex enleva ses escarpins et le contact de la moquette sous ses pieds gainés de nylon lui fut encore plus agréable qu’à l’habitude. Il lui dit :
« J’ai envie de faire pipi. On fait comment ?
-Attends, je vais voir les toilettes. Je reviens, j’ai moi aussi envie de faire pipi ». Elle ouvrit la valise et en sortit l’autre paire de menottes.
« Assied-toi, serre tes pieds, je n’ai pas envie que tu t’en ailles. Avec les chevilles menottées de quelques centimètres, en plus de tes mains menottées dans ton dos, tu n’iras pas bien loin. Au moment où tu iras aux toilettes, je t’enlèverai les menottes des poignets ». Elle le fit mettre à genoux et passa derrière lui et lui menotta les chevilles. Lorsqu’elle revint, elle lui demanda : « Tu vas aller prendre aussi une douche. Tu te rhabilleras. Où ranges-tu tes collants, car ceux que tu portes sont filés.
-La commode. Deuxième tiroir ».
Elle ouvrit le tiroir. Il y avait une cinquantaine de paires neuves.
« Tu ne mets que des noirs ?
-oui, c’est une habitude ».
Elle ouvrit l’armoire à coté et regarda :
« Tu as vraiment plus de fringues que moi. Bon, à partir de demain, tu oublies les robes. Dorénavant, tu vas vivre en tailleur, comme je vois que tu en possèdes pas mal, je te prépare le bleu et une paire de collants et des dessous propres. Je les pose dans la salle de bain. Tu fais tes besoins, ta toilette et tu t’habilles avec pour dormir, comme ça demain on part plus tôt et ça me donne le temps de plier tes bagages. Bon maintenant il me faut réfléchir comment je vais pouvoir te libérer momentanément pour que tu puisses te laver et te changer, sans avoir à faire les frais de tes connaissances en arts martiaux. Bon on va essayer ». Elle prit son arme et lui posa sur la nuque : « Au moindre geste suspect, j’aurai le temps de te tuer avant que tu n’ais pu me frapper. Avance » !
Il avança à petit pas limités par les menottes lui entravant les chevilles. Elle lui dit : « Je vais t’ouvrir un des bracelets des menottes à tes poignets, mais tu ne bouges pas ta main libre avant mon ordre. OK ?
-OK » ! lui répondit-il. Elle engagea la clé dans la serrure du bracelet gauche, et celui-ci s’ouvrit. Elle se recula vivement sans relâcher le pointage de son revolver. Elle lui dit : « Ok maintenant je t’envoie le trousseau de clé. Elles ouvrent toutes tes chaines. Comme tu as une main libre, tu peux te détacher seul dès que je serai sortie. Il n’y a pas de fenêtre ici, tu ne t’échapperas donc pas. Je reste de l’autre coté face à la porte, si tu essayes de sortir sans prévenir, tu recevras un billet en plomb pour aller faire du karaté avec Bruce Lee, au paradis. Lorsque tu voudras ressortir, tu me préviendras avant d’ouvrir et tu devras être habillé avec ce que je t’ai préparé, et avec ta perruque.
-D’accord ! Tu me laisses combien de temps ?
-Tu as une heure ». Elle referma la porte et recula s’asseoir sur le lit, face à la porte. Elle posa son revolver sur le lit et attrapa son briquet et son téléphone satellitaire. Elle composa un numéro :
« C’est Sandra. Je voudrais le colonel.
-Je vous écoute. C’est moi. Allez y, on a renouvelé la clé de chiffrement de la liaison. Elle est entièrement sécurisée.
-Il y a du neuf colonel.
-Allez-y !
-Il y a eu l’évasion d’un otage.
-Ah bon, comment ces brutes ont-ils pu commettre une telle erreur ?
-C’est que… c’est un peu spécial.
-Spécial ? C’est à dire ?
-Ils ont en fait kidnappé un homme en croyant kidnapper une femme
-Ils étaient bourrés ou quoi ?
-Non, mais l’homme en question est en fait un travesti extrêmement convaincant. Lorsqu’il est en femme, tous les collègues hommes du service se comporteraient style loup de Tex Avery face à lui et apparemment ils s’y casseraient les dents car notre évadé serait 100% hétéro, à ce qu’il m’a dit. Pour en revenir à nos méchants, ils se sont fait avoir doublement car notre travesti est au moins sixième dan de karaté et expert en Tae-Kwon-Do et en Aïkido. Et pour s’évader il en aurait même peut-être tué un ou deux. Et par chance pour nous, c’est un Français, en plus.
-Ah, au moins un des nôtres s’en sera tiré mais expert en arts martiaux ou pas, ils vont tenter de le retrouver. Enfin, ils cherchent une femme, s’il s’habille en homme, ils ne le retrouveront pas. Aurait-il aperçu Mademoiselle Bencher ?
-Oui, elle allait bien apparemment. D’après lui, les bandits ne sauraient pas qui elle est vraiment.
-Bon et ce travesti, où est il allé ?
-Il est ici. Je vous appelle de sa chambre d’hôtel.
-Il faudrait le protéger et le rapatrier et le faire protéger.
-Colonel, sauf votre respect, j’ai une meilleure idée.
-Laquelle ?
-Comme la priorité absolue est de récupérer Sylvie Bencher saine et sauve, et que nous agissons dans l’ombre, je suggère de garder cet homme et d’en faire un appât.
-Pour essayer de coincer des membres du gang et les faire parler. Bien vu capitaine. Et est-il d’accord pour jouer à la chèvre?
-Euh… c’est là que le bât blesse. Il refuse catégoriquement et je le gardais prisonnier jusqu’à vous soumettre mon idée. On ferait courir le bruit très localement dans chaque pays d’Europe centrale, que nous avons arrêté une des leurs, en le montrant en photo ou à la télé. Car cette évasion a du entrainer une retraite des méchants et de leurs otages vers un lieu moins connu de nous et dans lequel ils garderaient du soutien. C’est pourquoi je pense qu’ils ne quitteront pas l’Europe. Mais en le voyant à la télé et pensant que nous croyons que c’est une des leurs, ils attaqueraient plus facilement, afin d’essayer de le faire taire. Mais bien sur, nous ne pourrions plus agir clandestinement, puisque les médias locaux nous aideraient.
-Sandra, je vous couvre. Cet homme, ou femme comme vous voulez, doit rester sous votre contrôle et on va mettre ça au point mais il me faut des autorisations et il faut travailler diplomatiquement avec les pays concernés, afin de pouvoir travailler sur leurs territoires et obtenir leurs coopérations. Au fait comment s’appelle-t-il votre homme en femme ?
-Alex Végas, ou Alexia, comme vous voulez, ça dépend comment il est habillé. Il est Parisien et rentier.
-Ok, on se renseigne. On vous recontacte dans 30 minutes pour vous donner une réponse et tenter de mettre ça au point si c’est positif.
-Colonel, un dernier truc. Le portier de l’hôtel nous a regardé bizarrement et je l’ai pris en photo discrètement avec mon faux briquet. Je le connecte au téléphone et vous l’envoie immédiatement. Passez-le au fichier.
-Ok allez-y ! Je vous donnerez la réponse tout à l’heure ».
Sandra ouvrit le briquet et fit apparaître une fiche qu’elle relia au téléphone. Elle appuya sur un bouton et l’image du portier suspect se retrouva quasi-instantanément dans les ordinateurs des services spéciaux Français. Elle entendit l’eau de la douche commencer à couler. Environ 3/4 d’heure plus tard, Alex frappa à la porte pour prévenir qu’il allait sortir. Sandra reprit son arme en main et lui dit d’ouvrir. Alex apparut en tailleur bleu et escarpins, maquillé, sa perruque ajustée sur sa tête, jambes gainées de collants noirs. C’était à s’y tromper, Alex avait vraiment l’apparence d’une très jolie jeune femme, style businesswoman, à cause du tailleur.
« Où est l’ensemble de tes chaines ? demanda Sandra
-Toujours dans la salle de bain.
-Pas besoin de clés pour commencer à te les remettre seul. Attrape-les !
-Mais c’est si important que je sois enchainé ? Si je te promets de ne pas chercher à m’enfuir ?
-Non, pas question de te laisser libre pour la nuit. D’autant plus que nous risquons avoir de la visite indésirable qui vraisemblablement ne te voudrait pas que du bien. J’aurai bientôt confirmation.
-Eh bien raison de plus pour que je puisse me défendre non ?
-Non je pense être assez grande toute seule pour nous défendre. Et tu pourrais profiter de la confusion pour mettre les voiles.
-Ecoute Sandra ! Je suis Français. Si je m’enfuyais, où voudrais-tu que j’aille. Mes biens et mes comptes bancaires sont en France, comment pourrais-je aller ailleurs. Je ne m’appelle pas Jason Bourne.
-Ah Mônsieur, pardon Mademoiselle est cinéphile je vois. Mais si la visite à laquelle je crois se confirme pour cette nuit et arrive à s’enfuir sans t’avoir vu prisonnière, la suite de mon plan tombe à l’eau. Il est important de faire croire à l’ennemi que je pense que tu es des leurs, et donc tu dois être enchainé pour ça.
-Et si je refuse » ?
Sandra tira la culasse de son arme en arrière en lui demandant si ce bruit était assez explicite.
Alex dit : « Tu n’oserai pas !
-J’ai déjà tué, lui répondit-elle avec un éclair de glace dans les yeux, alors parierais-tu ta vie sur un coup de poker ?
-Non, pas vraiment » ! Il se retourna et attrapa l’ensemble des chaines posées sur la cuvette des WC.
« Je commence par quoi ? demanda-t-il
-Les chevilles ! Tu prends les menottes aux bracelets les plus larges et tu te les passes aux chevilles.»
Il saisit la paire de menottes et posa son pied droit sur la cuvette des WC. Il se referma le bracelet autour de sa cheville gainée de nylon noir et elle lui dit : « Ok ! Tu n’as pas besoin de trop serrer. Mets ton petit doigt entre ta jambe et le bracelet comme ça tu éviteras de serrer trop fort ! ». Alex entendit quelques clics jusqu’à que son auriculaire soit comprimé sous le bracelet. Il le retira alors. Sandra lui dit : « Bien ! Maintenant tu prends la clé en laiton sur le trousseau et tu l’introduis dans la serrure sur la tranche du bracelet et tu fais un quart de tour. C’est pour sécuriser ton menottage et empêcher que le bracelet se resserre et te blesse. Alex fit ce qu’elle lui demandait. Puis il se baissa et se menotta l’autre cheville et la sécurisa aussi. Il fit un pas pour savoir de combien de liberté il disposait mais ne put qu’à peine écarter les chevilles.
« OK, dit Sandra. Maintenant tu prends la chaine sur laquelle est accrochée l’autre paire de menottes. Tu te la mets autour des hanches et n’ai pas peur de bien serrer. Positionne les menottes sur tes reins puis cadenasses la chaine. Ok voilà c’est ça. Maintenant tu sais ce qu’il te reste à faire, mais tourne-toi pour que je voie que tu te mets bien tes poignets dans les bracelets des menottes ». Alex se retourna et ramena ses mains derrière le dos et se menotta le poignet gauche. Puis il engagea son poignet droit dans l’autre bracelet et le referma dans un bruit de cliquetis qui lui fit comprendre qu’il était à nouveau totalement à la merci de Sandra. Celle-ci posa alors son arme sur le lit et vint sécuriser les bracelets des menottes d’Alex avec la clé adéquate. Elle le prit alors gentiment par le bras et l’emmena vers le lit à pas de fourmi, et l’y fit asseoir.
« Je vais nous commander à manger, lui dit-elle, mais avant je vais aller me doucher et me changer moi aussi. Mais d’abord bâillon et bandeau pendant que je me douche. Elle prit le bâillon et lui présenta devant la bouche. Alex garda les dents serrées. Tout naturellement Sandra lui pinça les narines et après quelques secondes, la boule du bâillon entra dans la bouche d’Alex avec un « plop » caractéristique et Sandra lui attacha les lies autour de la nuque. Elle se dirigea alors vers la commode et se choisit un tailleur pour elle. « Encore heureux que nous fassions la même taille, dit-elle, tu penses que je serai mignonne avec » ?
Alex secoua la tête affirmativement en laissant échapper des « mouuhhouummphhhh » étouffés. Sandra repartit vers la commode et ressortit avec le bandeau servant à dormir en avion et un petit sac en rayonne noire dans lequel Alex avait l’habitude de mettre ses collants sales, pour les passer en machine sans les filer. Sandra lui demanda s’il était propre et Alex fit signe que oui. Elle lui ajusta le bandeau sur les yeux puis lui encapuchonna la tête dans le sac et resserra les lies autour de son cou, le laissant dans le noir total. Elle se mit à lui dire moqueusement : « Tu n’es pas relié au lit, mais menotté, entravé, bâillonné et aveuglé, ça m’étonnerait que tu puisses aller bien loin ! Je t’ai mis un bandeau pour t’empêcher de me regarder pendant que je vais me déshabiller, aller à la salle de bain et jusqu’à ce que je sois habillée. Ensuite je te rendrai l’usage de tes yeux ». Le téléphone de Sandra se mit à sonner. Elle décrocha. Son colonel lui dit :
« Bien vu Sandra ! L’homme que vous avez pris en photo s’appelle Yuri Galek. C’est un hongrois à la solde des cartels mafieux d’ex-URSS. Je pense que s’il a vu revenir votre invitée, il doit avoir l’ordre de l’exécuter. J’aimerais éviter si possible qu’un ressortissant français innocent dans cette histoire, fasse partie des dommages collatéraux. Ne le laissez jamais seul mais attendez vous à une attaque imminente. Je vous ai déjà envoyé de l’aide. Votre co-équipière Véronique est déjà en route avec du matériel vers Villacoublay et un Falcon 50 est déjà prêt à décoller vers Prague pour qu’elle puisse vous prêter main forte. Mais en attendant, votre prisonnier ou prisonnière, si vous préférez, semblerait de taille à se défendre.
-Oui c’est vrai mais il ne veut pas coopérer. C’est pourquoi je le maintiens enchainé, sinon, il refuse de jouer à la chèvre.
-Si vous êtes attaquée, il sera une cible facile. Vous ne voulez pas essayer de le convaincre afin de pouvoir le détacher ?
-Il peut dire que oui et me fausser compagnie après. Et puis si Galek tente de nous rendre visite et voit Alex alias Alexia sans ses menottes et que nous ne le neutralisons pas, il saura que nous avons compris qu’Alexia Végas ne fait pas partie de leur bande et notre plan tombe à l’eau. Surtout que si ce plan tombe à l’eau, Alex aura tout à y gagner et n’aura pas à parcourir l’Europe en menottes, donc il pourrait être tenté de le neutraliser mais de le laisser filer.
-Vous avez raison mais soyez plus que vigilante. Dans moins de trois heures, Véronique est avec vous. En attendant soyez prudente et protégez votre prisonnier.
-A vos ordres » !
Elle se retourna vers Alex et lui dit : « Bon, je vais t’emmener avec moi dans la salle de bain, désolé, à la guerre comme à la guerre ». Elle le saisit par le bras et le fit lever. Elle l’accompagna en le tenant gentiment et en le guidant par la voix. Alex faisait de minuscules pas saccadés à cause de la longueur microscopique de la chaine des menottes lui entravant les chevilles. Il gémissait légèrement sous son bâillon. Sandra lui dit qu’elle savait que les menottes aux chevilles lui faisaient un peu mal car elle aussi était restée prisonnière lors d’une mission il y a longtemps. Elle ouvrit la porte et le fit entrer et l’appuya sur un des murs. « Reste là, je me déshabille et je reviens ». Elle quitta la salle de bain et revint quelques minutes plus tard, totalement nue avec son arme à la main. Elle referma la porte à clé derrière elle. Elle s’assit sur les WC et Alex l’entendit faire pipi puis elle tira la chasse et alluma les robinets de douche. Elle n’avait pas parlé à Alex du risque de la venue du faux portier animé de mauvaises intentions, mais elle avait pris le temps de poser un détecteur en cas d’intrusion dans la suite, pendant qu’elle prendrait sa douche. Elle referma le couvercle des WC et aida Alex à s’y asseoir car elle savait que sa situation était déjà inconfortable et qu’il était inutile d’en rajouter. Sandra finit de se doucher et passa devant lui. Elle lui dit : « Je vais m’habiller dans la chambre, ensuite je reviens te chercher et je pourrai te rendre l’usage de la vue et de la parole ». Sandra s’assit sur le lit et enfila les collants fins qu’elle avait emprunté à Alex, puis elle enfila un de ses slips en dentelle, qu’elle prit dans sa propre valise. Elle se dit qu’elle aurait pu penser à apporter des collants et des jupes mais elle ne pensait pas avoir à se mettre en jupe au cours de cette mission. Elle rembourserait tout à Alex dès que la mission serait finie. Elle enfila la jupe et un chemisier à elle et revint dans la salle de bain. Elle lui enleva le sac et le bandeau, mais avant qu’elle lui enlève le bâillon, Alex exprima un « wmouhaiimoouuhhhh !! » sous son bâillon, qui fit comprendre à Sandra qu’il la trouvait plus qu’à son goût. Elle lui sourit et lui retira le bâillon. Elle l’aida à se relever et lui tint la porte ouverte tandis qu’il avançait à pas de fourmis vers la chambre. « Va vers la table, je vais nous commander à manger ». Alex petit à petit se dirigea vers la table et Sandra retira un fauteuil et l’aida à s’asseoir. Elle lui dit : « Ne sois pas étonné, je vais te ligoter à ton fauteuil, comme ça tu seras totalement immobilisé et je serai plus tranquille.
-Mais pourquoi, je ne peux déjà pas bouger.
-Considère ça comme une précaution supplémentaire.
-Mais tu va me faire dormir assis alors ?
-Oui et je vais t’expliquer pourquoi : mon équipière va nous rejoindre d’ici trois heures. Je vais te le dire, elle et moi, monteront la garde à tour de rôle car le portier de l’hôtel est impliqué. C’est surement lui qui a dit aux autres que tu étais un joli petit lot. Imagine un peu sa tête lorsqu’il t’a vu revenir, et en qualité de prisonnière de surcroit. Il doit avoir déjà reçu l’ordre de t’éliminer et nous avons le devoir de l’en empêcher. Donc Véronique et moi dormirons à tour de rôle dans le lit et toi tu serviras de cible. Et puis s’il arrive à s’échapper et qu’il voit que tu n’es pas un peu maltraitée, ils flaireront l’arnaque et notre stratagème tombe à l’eau. Quant à toi, pour éviter toute protestation, je te rebâillonerai après le repas.
- Non je ne veux pas ! tu n’as pas le mouhhonnoummphhhh !!!
-Désolée, mais je ne veux pas entendre tes protestations. Donc je te le retirerai au moment de passer à table » dit-elle en lui serrant les lies du bâillon autour de la nuque. Puis elle attrapa deux petites chaines et une plus longue et cinq cadenas. Elle se mit derrière lui et engagea une chaine dans celle lui serrant la ceinture, à hauteur du coté du ventre. Elle tendit cette chaine autour de l’accoudoir et la ferma avec un cadenas. Elle passa de l’autre coté et fit de même avec la deuxième chaine. Puis elle s’agenouilla et tendit une chaine entre les pieds du fauteuil et la cadenassa autour de chaque pied. Elle saisit alors la chaine des menottes lui entravant les chevilles et la relia à celle tendue entre les pieds du fauteuil. Alex ne put alors plus se lever du fauteuil, ni mettre ses chevilles enchainées vers l’un ou l’autre coté ou ni même tendre les jambes..
« Me voilà tranquille, dit-elle, je commande deux repas ». Elle saisit le téléphone de la chambre. Sandra choisit deux menus du jour. Lorsqu’elle eut raccroché, elle prit le paravent se trouvant dans la suite et le plaça de telle manière qu’Alex ne puisse être vu de l’employé qui allait amener le plateau. Alex essayait de faire comprendre à Sandra que le bâillon était de trop et qu’enchainé comme il l’était, il se sentait vraiment en danger. C’était trop bête de se faire tuer alors qu’il aurait pu aisément terrasser son adversaire. Il avait même été initié à la technique du kiaï, le fameux cri paralysant, qui sans avoir les effets foudroyants que la légende lui prête, sert tout de même à immobiliser l’adversaire pendant la fraction de seconde suffisante pour le désarmer et le neutraliser. Sandra s’allongea sur le lit et posa son arme près d’elle. Elle se mit à feuilleter un magazine, la tête appuyée sur une de ses mains, tout en faisant crisser le nylon de ses collants en frottant ses jambes l’une contre l’autre, avec un bruit qui rendait Alex fou de désir pour elle. Il essaya de le lui faire comprendre mais ne parvint qu’à émettre des grognements étouffés sous son bâillon. Suffisamment cependant pour que Sandra lève les yeux vers lui. Elle réalisa alors que l’angle sous lequel il la voyait, lui permettait de se rincer l’œil sous sa jupe. Elle lui sourit et se leva gentiment, s’approcha de lui et lui remit le bandeau sur les yeux et lui encapuchonna la tête dans le sac. Elle lui déposa alors un baiser sur la joue à travers le tissu du sac en lui chuchotant à l’oreille : « Petit coquin au regard baladeur, te voilà bien puni maintenant » !
Une série de « mouhhonnoummphhh » désapprobateurs traversèrent le tissu du sac. Puis elle partit se remettre sur le lit et continua à lire tout en continuant à faire crisser le nylon de ses collants. Elle ne resta pas longtemps ainsi car on frappa à la porte. Sandra se leva d’un bond et saisit son arme qu’elle garda d’une main dans son dos. Sans se mettre dans l’embrasure de la porte, elle demanda qui était là. Un homme avec un fort accent lui répondit que c’était le service d’étage et qu’il apportait les repas. Elle lui répondit sans bouger : « Attendez je vous ouvre » ! A peine avait-elle dit ça que trois balles transpercèrent la porte. Sandra, réagit promptement et tira à son tour à travers la porte. Moins d’une seconde plus tard, le bruit d’un corps tombant à terre se fit entendre. Sandra, toujours sans se mettre dans le champ de la porte, l’ouvrit et trouva un homme gisant au sol, un Tokarev à la main. C’était bien Yuri Galek, sauf qu’un énorme trou remplaçait son œil gauche et qu’une mare de sang coulait de derrière sa tête. Sandra sortit son arme vers le couloir au cas où il y ait un ou plusieurs complices, mais ne réussit qu’à faire hurler l’occupante de la chambre voisine qui ayant entendu les coups de feu, était sortie pour voir ce qui se passait. Celle-ci hurla une deuxième fois lorsqu’elle vit Galek au sol, baignant dans son sang. Sandra sachant que les employés de l’hôtel allaient rapidement arriver, attrapa son portable et composa le numéro d’urgence pour avoir le colonel. Elle lui expliqua très brièvement la situation et lorsque quelques minutes après, les policiers firent irruption par l’ascenseur, ils semblaient déjà avoir reçu les ordres de n’inquiéter ni Sandra ni sa prisonnière. Pendant ce temps là, Alex criait complètement affolé sous son bâillon depuis les détonations. Ne pouvant pas y voir à cause du bandeau et du sac, il ne savait pas que le méchant avait été neutralisé et s’attendait à recevoir une balle en pleine tête à chaque seconde. Sandra, réalisant subitement sa panique, vint vite le rassurer tout en lui ôtant le sac et le bandeau mais sans lui retirer le bâillon. Elle lui expliqua qu’elle avait tué Galek, et que les méchants allaient avoir besoin de s’organiser pour repasser à l’attaque, ce qui leur donnait quelques heures ou jours de tranquillité. En attendant, lorsque le corps de Galek fut évacué, Sandra recommanda deux repas car elle et Alex avaient vraiment faim. Moins d’un quart d’heure plus tard, une serveuse frappait à la porte. Sandra, restant prudente, ouvrit avec les mêmes précautions qu’avant mais cette fois il n’y eut pas de danger et la serveuse pénétra dans la chambre. Malgré le paravent, elle aperçut Alex enchainé sur son fauteuil, par un reflet dans un miroir. Elle posa des questions à Sandra, dans un français presque parfait à part son fort accent slave : « Vous avez une prisonnière. Je suis désolée, je milite pour les droits des prisonniers et il me semble que vous ne la traitez pas bien. Puis-je lui parler ?
-C’est hors de question, répondit Sandra. Elle est dangereuse.
-Attachée comme ça, elle me paraît bien inoffensive. Si vous n’acceptez pas, mon association fera un article dans notre bulletin, comment les prisonniers du pays des droits de l’homme traitent leurs prisonnières. Ce n’est qu’une simple jeune femme et elle ne me paraît pas bien méchante ».

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