Les "mes"aventures de Chloé

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BondageStef
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Ce que j'adore : Être attaché les poignés dans le dos, ainsi que les chevilles, les genoux, et le torse. Et tenter désespérément de me libérer le temps que ma femme décide enfin de me libérer.

J'aime tout type de lien, mais mes préférences se tournent plutôt vers les menottes (pour leur côté rapide et efficaces), mais surtout vers les cordes (chanvre, coton, polypropylene...) qui permettent une immobilisation beaucoup plus efficace avec une sensation sur la peau très agréable.

J'apprécie depuis peu les bâillon boule, car je trouve que ça renforce grandement l'impression de vulnérabilité du fait de ne pas pouvoir l'enlever une fois les mains bien attachées.

J'adore mon chat également, à part quand il vient me déranger pendant un bondage...

Et j'adore surtout ma femme qui me permet de m'épanouir encore plus dans mon amour pour les liens !
Ce que je déteste : Un bondage trop facile à défaire. J'en ai déjoué un paquet, même difficile au premier abord, mais cela devient de plus en plus rares grâce à l'expérience grandissante de ma femme (pour mon plus grand plaisir), et ma capacité à pratiquer le self bondage de manière toujours plus efficace.

Je n'aime pas non plus tout ce qui s'apparente à du SM hard. La domination doit rester très soft pour que j'apprécie.

Je déteste les courbature pendant un bondage, notamment les douleurs à l'épaule, ce sont elles qui me fixent ma limite de temps à ne pas dépasser lors de mes séances de ligotage.
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Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par BondageStef »

Elle était bonne la blague, elle m'a bien fait rire :lol:
Rajoute un smiley la prochaine fois, ça évitera les doutes

Vivement la suite de la p'tite Chloé (la veinarde :mrgreen:)
J'espère que la patronne Mme Furiosa va revenir dans la partie de Scrabble :twisted:
Quand je pense qu'il existe des personnes dans ce monde qui peuvent toucher une corde sans penser un seul instant au bondage :shock:
Comme je les plains :tap: Elles ne savent pas ce qu'elles loupent :admire: :police: :bandeau: :gagged:

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Mad Hatter
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Ce que j'adore : Le jeu d'acteur, les bandes dessinées, les nouvelles, les ballades en vélo, l'histoire
Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
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Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par Mad Hatter »

:langue: :lol: Ça aurait été dommage que quelqu'un reçoive un sms
BOUGE TOI LES FESSES D’ECRIRE LA SUITE
:lol:
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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Crazycoyote
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Ce que j'adore : L'oxygène, j'ai essayé une fois de m'en passé, j'ai arrêté. J'avoue avoir une passion pour les bandeaux sur les yeux, aussi bien en porter que de mettre à mon épouse. Pour les baillons, je ne trouve rien de plus beau qu'un bâillon boule avec une lanière qui passe sous le menton, là je craque.
Ce que je déteste : Bon, les grands classiques, l’hypocrisie, le racisme et le disco. Le manque de respect dans une relation aussi bien intime qu'amicale.

Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par Crazycoyote »

Lorsqu’ elle s’allongea sur son lit, la rouquine passa les trois heures suivantes à découvrir le monde du bondage, des images, des vidéos. Hommes attachants des femmes, le contraire. Femme entre elles, homme entre eux, des associations et même des forums de discussions…
Après le diner, alors Alice avait décidé de se vider le cerveau devant la télé, Chloé, assise à table, cogitait à la façon dont elle pouvait remercier son amie…Son Aphrodite.

Alice…Je veux te remercier pour ce que tu m’as fait découvrir. J’ai envie de sentir ta peau…J’ai envie de…
Merde, il faudrait que je lui dise…J’en suis incapable…Mais j’en ai tellement envie…Qu’est-ce que je dois faire ?


Chloé prit son téléphone et rédigeât le mail le plus étrange de sa vie.

Alice…Ma belle. Je n’ai pas le courage de te le dire de vive voix, alors je me lance.
J’ai envie de toi, je veux te remercier pour ce que tu m’as fait découvrir. J’ai envie de te voir nue, j’ai envie d’entendre ton souffle, j’ai envie de te sentir sous mes doigts, j’ai envie de respirer l’odeur de ta peau, j’ai envie de goûter tes lèvres. Je ne veux pas te dire que je suis amoureuse de toi, mais là, maintenant, je te veux. Tu m’as tellement donné, j’ai tant reçu. Je serais comblé si je te rendais un centième de ce que tu m’as offert. Fais-moi l’honneur de me laisser t’attacher, s’il te plait mon Aphrodite…

C’est bon. Plus qu’à appuyer sur envoi. Je le fais ? ...J’ai peur…Peur de la perdre si je vais trop vite…J’appuie…J’appuie pas…Trop tard.

Avant que la notification n’arrive sur le téléphone d’Aphrodite. Chloé se rendit dans la salle de bains. Le terme de fuite aurait été plus approprié à ce moment précis. Un bruit de notification se fit entendre. La notification d’un mail sur le téléphone de la plus belle fille du monde, Chloé l’avait reconnu. Et ce qui était une minute pour le restant de l’humanité parût une éternité pour une personne. Elle se rendit compte qu’elle n’avait jamais eu aussi peur de sa vie, même la veille.

Et merde, pourquoi j’ai fait ça ? J’aurai jamais dû. Je vais aller la voir…Je vais m’excuser, lui dire que c’était une bla…

Une notification : un sms d’Alice.

Bandeau

Le cœur de Chloé implosât.

Elle accepte…Bordel…Plus question de faire demi-tour. Plus maintenant…

Chloé, tremblante, réapparu dans le salon. Alice était face à l’écran de télévision éteint. Une musique douce contribuait maintenant à créer une ambiance encore plus irréaliste. Aphrodite était là, elle attendait en souriant.
Chloé saisit le foulard. Ce foulard si confortable, qu’elle avait porté une bonne partie de l’après-midi. La dernière chose que vit Alice, c’était une longue bande rouge s’approchait de son visage. Elle sentit sa belle serrait le nœud derrière sa nuque.
C’était pourtant vrai qu’il était confortable songea Alice.
Elle devina son amie faire le tour du canapé pour lui faire face. Elle entendit son souffle court lorsqu’elle approchât, elle senti ses lèvres lorsque Chloé les posa contre les siennes. Elle goûta sa langue, lorsque celle-ci lui inséra dans sa bouche.
« Et maintenant ? » dit Alice.
« C’est à ton tour de lâcher prise, mon Aphrodite »
Chloé prit le sac aux merveilles de son amie. Elle connaissait bien ce sac mais, par amitié pour Alice, elle ne l’avait jamais interrogé sur le contenu.

Des cordes, des cordes, encore des cordes…Ah, oui ! Parfait.

Tel Indiana Jones ayant trouvé la clé du temple maudit, Chloé jubila de trouver les parfaits accessoires en perspective de ce qu’elle avait augurer. Elle sortit quatre bracelets en cuir. Chacun était équipé d’une boucle, c’était idéal
Alice peinait de toutes ses forces pour ne montrer aucun signe de nervosité. Elle était plus qu’enchantée. Son esprit filait à toute allure.
Les poignets et les chevilles d’Aphrodite furent rapidement parer de ses nouveaux attributs. Chloé s’accroupit, elle saisit le pantalon de jogging d’Alice et n’oublia pas la culotte lorsqu’elle les fit glisser le long des jambes de sa déesse. Elle ôta ensuite son tee-shirt. Aphrodite était désormais nue, toute juste ornée de son bandeau et de ses bracelets. Chloé l’aida à se relever, amena ses poignets vers l’avant, prit une corde et passa un bout dans chacune des boucles des bracelets qui entouraient ses poignets. Elle fit un premier nœud, ce qui eût pour effet de coller les bracelets l’un contre l’autre. Le reste de la corde passa autour de la taille d’Alice, fit plusieurs tours pour finalement être noué dans le bas du dos.
Chloé retourna son Aphrodite, lui faisant face.
Alice ne pût retenir son délice. Elle était aux anges. Elle s’avança pour attraper Chloé. Celle-ci, devinant le geste, se recula d’un bond, amusée.
Alice était pourtant sûre d’elle, un pas en avant, elle aurait dû sentir son amie. Par réflexe, elle voulue lever les mains pour chercher à tâtons. C’était sans oublier ses bracelets qui lui maintenaient les poignets.
« Eh ! C’est pas du jeu »
Pas un mot ne fût prononcé en retour. « Chloé ? »
La seule réponse qu’elle obtint, ce fût un claquement de doigt, sur sa droite.
Elle se tourna. Nouveau claquement de doigt. Réjouie par ce petit jeu, elle s’approcha de l’endroit où elle pensait trouver sa belle. Encore un claquement, encore une nouvelle direction. A plusieurs reprises, Alice se tourna, changea de sens, perdant peu à peu son sens de l’orientation.
Tandis qu’Alice s’avançait prudemment, tâtonnant de la pointe des pieds chaque nouveau pas. Elle sentie une main se posait délicatement sur sa bouche. Chloé plaqua son corps contre elle et appuya avec fermeté sur la bouche de celle qui était devenue sa captive.
« Ma belle, si seulement tu pouvais voir ce que moi je vois. Tu te trouves pile en face du miroir. Ça te rappelle quelque chose ? »
Chloé senti le souffle d’Alice s’accélérer.
« Tu es si belle, mais tu ne peux pas le voir. Moi je le vois. Ton corps parfait, tes magnifiques yeux masqués, tes mains capturées. Mais tu ne peux pas le voir et tu n’y peux rien »
La main libre de Chloé saisit le sein d’Aphrodite, elle le caressa avec douceur et descendit langoureusement, de plus en plus bas. Au fur et à mesure que sa main descendait, Chloé entendit clairement le souffle d’Alice qui s’accélérait. La main se promena au-dessus de la zone interdite quelques instants.
Avec le peu de liberté que lui laissé les bracelets, Alice essaya d’attraper cette main baladeuse, si douce. En vain, elle la toucha à plusieurs reprises, mais à chaque fois la maline lui échappait et allait électriser une autre partie de son corps mis à nu.
Alice ressentit l’effleurement de ses lèvres, de simples frôlements, presque imperceptibles mais suffisants pour l’enflammer. C’était à son tour de ne plus pouvoir tenir, à son tour d’être prisonnière.
Alice essaya de communiquer, elle voulait crier à Chloé de continuer, d’exprimer son désir pour elle, l’embrasser à pleine bouche, hurler son plaisir…Non ! Impossible ! Une main, si ferme, si douce, restait plaquée contre ses lèvres. Les seuls sons qu’elle réussissait à émettre était des gémissements que sa geôlière accueillait avec le plus grand régal.
« Tu commences à avoir les lèvres humides, grosse dégoûtante. Et je ne parle pas de ta bouche »
Nouveau gémissement.
« Je n’en ai pas fini avec toi, ma belle »
Tout en gardant la main sur la bouche d’Alice, Chloé la conduisit à travers le salon puis vers la chambre de celle-ci.
« Je me permets d’utiliser ton lit. Il est plus approprié que le mien pour la suite. Oh suis-je bête. Tu as peut-être envie de savoir ? »
Nouveau gémissement
« Je prends ça pour un non »
Petit rire étouffé d’Alice ? Visiblement, le plaisir était partagé par les deux protagonistes.
Chloé relâcha son étreinte et aida Alice à s’asseoir au milieu du lit.
« Tu vas attendre ici, j’en ai pas pour longtemps »
Avec une voix langoureuse, Alice répondit : « Pas trop longtemps, j’espère »
La réponse arriva rapidement sous la forme d’un voluptueux baiser.
Chloé sortit de la chambre, Alice se remettait peu à peu de ses émotions tout en attendant l’improbable suite.
Chloé revint avec le sac aux merveilles. Et tandis qu’Alice, toujours aveugle et encore menottée, écoutait avec attention le moindre bruit pour deviner les intentions Chloé, elle, de son côté s’affairait à préparer son dispositif.
Lorsqu’elle fût prête, elle saisit une cheville d’Alice et passa une corde dans la boucle du bracelet. Elle tira vers le coin du lit, non sans une certaine fermeté et répéta l’opération pour l’autre cheville. Alice était désormais offerte, jambes écartées.
Chloé entreprit ensuite d’ôter la corde qui retenait les poignets de sa belle. Elle allégea Alice de cette contrainte mais saisit aussitôt les bracelets par les boucles et invita sa belle à s’allonger. Celle-ci s’exécuta, se laissant guider. Chloé commença par passer une nouvelle corde dans une boucle des bracelets et passa derrière les barreaux du lit, non sans oublier de tirer à nouveau fermement sur le bracelet, de faire un tour autour du barreau et prendre soin de nouer la corde au bas du lit. Bien évidement là où il sera inatteignable pour la captive. Récidive de l’autre côté.
Chloé se releva. Était-ce un rêve ? Aphrodite était là, les yeux bandés, bras et jambes écartés, aucune possibilité pour elle de se libérer. Elle était sa prisonnière.
Elle s’approcha du visage d’Alice et lui chuchota : « Maintenant, voilà ce qui va se passer. Tu vas rester ainsi le temps que JE désire. Dis-toi simplement que ça sera entre cinq secondes et le mois de Juin. Ensuite, nous aurons deux solutions : Soit je te détacherais, soit… Qui sait ? »
Déjà dans un état d’extase, Alice voulut répondre. Mais à la seconde où elle voulut prononcer un mot, elle senti une boule en silicone s’enfoncer dans sa bouche. Elle gémit de plaisir, ne s’attendant pas à ce que Chloé aille aussi loin. Le bâillon boule fût harnaché.
« Tu te rappelles peut-être, c’est celui que j’avais trouvé en faisant le ménage. Tu voulais me faire découvrir à quoi ça servait, je pense que j’ai compris »
Nouveau râle de plaisir pour la prisonnière.
« Je te laisse mon Aphrodite, pense à moi » La phrase fût ponctuée par un baiser sur la boule.
Alice sentit Chloé descendre du lit. Elle entendit la porte se fermer. Elle était désormais seule.
Du moins le pensait elle. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que Chloé n’était pas sortie, elle était incapable de décrocher son regard de sa belle. Elle resta ainsi appuyer contre la porte à regarder son Aphrodite.

Non. Impossible que je sorte. Elle est trop belle. La situation est trop irréelle pour que je laisse échapper une seule seconde. Alice, la fille parfaite, est ici devant moi, ligotée, bâillonnée, les yeux bandés…Prisonnière. Profite Chloé. Profite de chaque instant. L’expérience d’hier m’a montré une chose. La vie est trop courte pour ne pas jouir des meilleurs moments qu’elle nous offre. Je n’ai qu’une envie, l’embrasser, la caresser, passer ma langue sur ses lèvres humides… Non je dois attendre. Elle est là, devant moi, elle prend son pied. Je le vois. Elle aussi adore ce moment, je n’ai pas le droit de l’en priver. Je me suis fixée dix-huit minutes de délai, je vais attendre, attendre et la contempler. Tu es si belle Alice, tu es ma meilleure amie, tu es la personne la plus fantastique que je connaisse. Comment j’ai fait pour ne pas me rendre compte que j’étais amoureuse de toi depuis tout ce temps... Non, je vais un peu vite… Laissons les choses se faire. Je vais profiter, profiter de ce que je vois maintenant. Je sais déjà quels délices je veux te faire subir, où je vais passer mes mains, où je ferai effleurer ma langue. Patiente Chloé, c’est avant tout pour elle. Tu n’as pas le droit de la priver de ce moment. Bon dieu, c’est long. Trois minutes… Et merde. Attends Chloé. Attend et profite.

Et Chloé profita. Elle profita du tableau ou plutôt du chef d’œuvre qui se dévoilait à elle. Le chef d’œuvre en question semblait vouloir se libérer. Elle chercher visiblement un nœud à délier, mais en vain. Chloé remarqua que sa captive essaya ensuite de défaire les bracelets, toujours en vain. Les bras et jambes tendus ne lui offraient que peu de possibilité. Après plusieurs minutes de lutte, elle sembla se résigner.
Aphrodite resta un long moment sans bouger, probablement perdue dans ses pensées selon sa geôlière.

Qu’est-ce que je fais ?... Bordel, encore cinq minutes…J’attends ou non…Elle bouge plus…Merde, elle dort ?

Les pensées de Chloé furent interrompues par une Alice qui commença à se trémousser. Elle se dandinait de plus en plus fort.

Elle essaie de se libérer ? Elle a peut-être un problème ? Et si elle faisait un malaise ? Merde… On a rien prévu au cas où ?... Comment je fais ?... Qu’est-ce que je dois faire ?

Alice laissa s’échapper un profond râle de plaisir.

J’y crois pas. Elle vient de jouir en live sous mon nez

Soulagée, Chloé s’amusa presque lors qu’elle vit son Aphrodite se tortillait à nouveau mais d’une manière beaucoup plus lascive. Son soulagement fit place à la panique lorsque l’alarme du téléphone sonna la fin du temps réglementaire. Alarme qui surprit aussi bien la geôlière que sa prisonnière.
Alice redressa la tête et écouta attentivement. Rien, à part l’alarme du téléphone.
Chloé avait eu la présence d’esprit de ne pas acquitter l’alarme du téléphone, ce qui l’aurait trahie. Elle posa le plus discrètement du monde l’appareil sur un meuble et ouvrit la porte comme si rien n’était.
Alice sembla soulagée en entendant la porte s’ouvrir.

C’est mieux comme ça

Chloé s’approcha d’Alice, non sans prendre le temps de promener son index de la pointe du pied jusqu’au menton de sa captive.
« Tu as aimé, gentille fille ? »
Alice secoua la tête de droite à gauche.
« Tu mens très mal » répondit Chloé amusée.
Chuchotant à l’oreille d’Alice « Tu es si belle. Il est temps que je te récompense pour le temps que tu as passé ainsi. A moins que tu préfères que je te détache ? »
« GNNNNNFFFFF »
« Désolé, je ne parle toujours pas le Alice. Je prends ça pour un… Qui sait ? »
Aphrodite ne pût s’empêcher un râle de jouissance lorsque les mains de sa tortionnaire se posèrent sur elle. Une se promena sur ses seins et l’autre effleura à nouveau des lèvres déjà humides.
Chloé n’hésita pas à goûter les tétons d’Aphrodite à plusieurs reprises tandis que sa main caressait de plus en plus vigoureusement son vagin.
Les seuls sons qui se faisaient alors entendre étaient les cris étouffés d’Alice qui explosait littéralement de plaisir.
Après les seins, Chloé passa ensuite lentement sa langue sur la bouche maintenue ouverte d’une Alice qui, elle, essayait de deviner où se poserait cette divine langue à la prochaine reprise.
Une fois sur la lèvre, ensuite la joue, maintenant le front, Alice ne savait jamais où se porterait la prochaine faveur, la prochaine offrande de cette suprême nymphe qui l’avait immobilisée. Elle ne pouvait rien faire, c’est elle qui devait maintenant lâcher prise.
Chloé, elle, était aux anges. Elle continuait ses caresses sur ce corps si parfait, cette peau si douce. Promenant ses mains aux gré de ses envies, sa captive ne pouvait que subir. La seule contrainte que Chloé s’était fixée, c’était qu’Alice prennent autant de plaisir qu’elle. Visiblement, elle y arriver très bien. Chaque nouveau contact, chaque nouveau frôlement provoquait l’effet d’une bombe chez Alice. Elle jubila tout le long du temps où sa déesse la gratifia de ses attouchements. Après quelques minutes, et visiblement, un orgasme plus tard, Chloé relâcha son emprise et se tourna vers le sac aux merveilles. Alice écouta attentivement, le plus petit son étant un nouvel indice qu’il informerait de la suite des évènements.
Un objet rond toucha son sexe et dans la seconde qui suivi, une tempête de sensation fût liée aux vibrations de l’appareil.
Chloé venait de mettre la main sur le vibromasseur de son amie et savait visiblement s’en servir. Après quelques instants, le sentiment de jouissance fût accentué par une série de picotements dut au contact d’une petite roue hérissée de pics sur la jambe d’Alice. La roue se promena le long d’une jambe puis l’autre, un avant-bras, son ventre. Le but, étant moins de faire mal que de stimuler ses terminaisons nerveuses. A ce titre, l’objet s’avérait particulièrement efficace.
Le bâillon exerçait, lui aussi, pleinement son rôle, jugulant les cris d’Alice qui ne pouvait retenir sa jouissance.
L’excitation de ses lèvres, la roue à pic qui se baladait sur son corps, la langue d’une déesse qui l’électrisait à chaque rencontre avec sa peau. Elle ne voyait rien, elle ne pouvait en rien deviner les intentions de sa belle. Elle ne pouvait pas non plus lui répondre, ce bâillon qui lui obstruait la bouche, le foulard qui l’aveuglait, les bracelets qui ne lui autorisaient aucun mouvement. C’était trop, elle hurla à travers le bâillon.
C’est seulement après cet ultime cri d’orgasme que Chloé relâcha doucement son étreinte. Elle décida d’ôter le vibromasseur et posa la petite roue sur la table de chevet.
Alice, elle, reprenait peu à peu son souffle. Chloé la gratifia de lentes caresses sur la joue. Elle attendit un long moment, ne prononçant pas un mot, laissant son Aphrodite se tranquilliser. Après plusieurs minutes, Chloé passa son index entre la ficelle du bâillon et la joue d’Alice. Elle fit glisser la boule. Alice soupira.
« Merci »
« Règle numéro deux, on ne dit pas merci » lui répondit Chloé.
« Moi, j’ai le droit »
« Et de quel droit tu peux dire merci et pas moi ? »
« Ben, c’est comme ça et pis c’est tout »
La réponse à la réflexion d’Alice ne se fit pas attendre et prit la forme d’un long baiser.
« Mon amour ? »

Merde. Elle a dit… Mon amour ?

« Que ?... Quoi ? ... »
« Tu voulais me rendre un centième de ce que je t’ai soi-disant offert. Maintenant, c’est moi qui suis redevable »
Encore éberluée par le, mon amour, Chloé ne réagit pas.
« Je… Non… Je sais plus là »
« Je vais te faciliter les choses. Tu vas poser ton téléphone à côté de moi et lancer le dictaphone. Reviens dans cinq minutes et écoute »
« Je… Ouais… Si tu veux »
Chloé ne savait pas si elle vivait un rêve ou un cauchemar ? Machinalement, elle lança l’enregistreur, posa le téléphone et sorti de la chambre en jetant un dernier coup d’œil à sa déesse.
Les cinq minutes qui suivirent parurent encore plus terrifiantes que l’attente à la réponse de son dernier mail, si on ajoute en plus le fait que Chloé resta figée à regarder les aiguilles de la pendule du salon, au cas où elles avanceraient plus vite.
Elle attendit donc cinq minutes et retourna vers la chambre. Elle hésita au moment de poser la main sur la poignée.

Est-ce que je rentre ?... Qu’est-ce qu’elle a fait ?... Qu’est-ce que je dois lui dire ? ...Putain… Je sais plus là.

Elle se décida à entrer. Aphrodite était là, toujours solidement amarrée aux barreaux de son lit. Son corps angélique offert à toutes les fantaisies de la folle qui l’a attaché ainsi.
« Ma belle ? J’ai fini. Tu peux écouter le message »
Chloé ne pouvait prononcer le moindre mot, la situation était trop surréaliste pour être vrai.
Tout aussi machinalement qu’elle avait posé le téléphone sur le lit. Elle le reprit en main et stoppa l’enregistreur.
« Tu veux que je sorte pour l’écouter ? »
« Je déteste entendre ma voie. Ce serait peut-être mieux que tu sortes »
« Je reviens »
Alice, toujours aveugle, pensait qu’elle avait pris le smartphone avec elle pour écouter le message.
Un bruit de notification. Alice reconnût sans peine le son. C’était celui de Chloé.
« Chloé ? T’es là ? »
Aucune réponse.
Chloé réapparut dans la chambre.
« Tu détestes ta voix mais moi je refuse de te laisser seule. Cruel dilemme, n’est-il pas ? »
Alice se sentit soulagé du ton ironique de son amie.
« Et ? On fait comment ? »
« Rap, pop ou musique classique ? »
« Hein ? »
« Ok, va pour Adèle »
« T’as picolé ? »
Chloé s’approcha du visage d’Alice : « Oui, c’est toi qui m’as enivrée »
« Qu’est-ce que tu…Gnnnn ?»
Chloé venait de remettre en place le bâillon.
Alice senti un écouteur se placer dans le creux d’une oreille, puis dans l’autre.
« Tu n’entendras pas ta si belle voix mon Aphrodite. Mais je ne te quitte pas »
Chloé lança la musique sur le téléphone d’Alice.
Résignée, Alice se laissa aller, ne sachant plus si elle devait être en colère ou ravie.
Chloé s’entreprit d’écouter maintenant le message de son amie.
Rien les premières secondes.

Elle s’est foutue de moi ?

« Bon ben je me lance…T’a pas osé me dire en face ce que tu pensais et j’avoue que j’ai tout autant les pétoches. Peut-être que d’avoir les yeux bandés et pas te parler directement, ça aide. Chloé, ça fait très longtemps que je suis amoureuse de toi. Voilà, c’est dit. J’ai jamais voulu te l’avouer. T’as toujours était hétéro et j’ai toujours respecté ça. Notre amitié était trop importante pour moi pour que je te confesse mes sentiments. Mais putain, ce qu’on vit depuis ce matin. Ce que tu m’as fait ce soir, je peux te le dire, je vis le plus beau jour de ma vie. Et voilà, je suis morte de trouille à l’idée que tu vas écouter ce message, mais maintenant que je te l’ai dit, je peux plus rien y faire. Bordel, là tu vois, j’ai qu’une envie, c’est d’attraper le téléphone et effacer l’enregistrement. Tu m’as trop bien ligoté, j’arrive pas à me libérer. J’espère que tu m’en voudras pas. Je t’aime ma Vénus… Et merde, tu m’as vraiment bien attaché »
Chloé réécoutât à trois reprises l’enregistrement. Elle voulait presque se pincer pour être sûre qu’elle ne rêvait pas. Ce qu’elle fît d’ailleurs. Non, elle ne rêvait pas.
Elle coupa la musique et enleva les écouteurs.
« La vache, je réponds quoi là-dessus moi ? »
« Gnnnnnnpffff »
« Ouais, probablement »
« RRRRRRRR »
Chloé fit glisser à nouveau la boule de la bouche d’Alice. Elle l’embrassa longuement.
« Je t’aime mon Aphrodite »
« Je t’aime ma Vénus »
Les deux déesses se goutèrent à nouveau longuement.
« Juste une question, t’as écouté l’enregistrement jusqu’au bout ou pas ? »
« Euh. Je crois oui »
« Donc t’as écouté la partie où je parle de ton déodorant ? »
« Hein ? »
« J’ai laissé un temps mort après t’avoir avoué certaines choses. Après je te parle de ton horrible déo. Ce truc qui pue et dont l’odeur n’a jamais quitté la pièce quand tu m’as soi-disant laissée toute seule »
Heureusement qu’Alice ne voyait rien, Chloé était plus rouge qu’une tomate mûre.
« Je… Je sais pas… J’étais pas là… »
« Mon amour, tu mens tellement mal » Répondit Alice amusée par la situation. « Je suis sûre que t’as deviné qu’à un moment, j’ai littéralement pris mon pied. C’est parce que je savais que t’étais là. J’avais qu’une envie, c’était que tu me rejoignes »
« Je… En fait, je voulais continuer de te regarder. J’étais incapable de sortir mais je voulais te laisser profiter du moment »
Alice murmura
« Et ça t’as plu ce que t’as vu ? «
Chloé n’osait même plus répondre
« S’il te plait, mon amour, dors avec moi cette nuit »
Chloé, murmurant à son tour « Je peux te laisser attacher ? »
« Ne demande pas. Exige »
« Alors tu restes comme ça »
Chloé se déshabilla. En tenue d’Eve, elle prit un drap dans l’armoire et s’allongea aux cotés de sa nymphe. Alice ne pût retenir un sursaut de plaisir en ressentant le corps de son amie contre sa peau.
Simplement recouvertes d’un drap et collées l’une à l’autre, les deux divinités ne tardèrent pas à s’endormir.
Chloé se réveilla, il faisait toujours nuit, sa nymphe était là, toujours attaché, le bandeau toujours en place. Elle semblait dormir profondément.

Dors Alice, dors du sommeil des justes. Alice qui m’a tant offert. Tu m’as dit que c’était le plus beau jour de sa vie, mais pour moi aussi. J’ai vécu l’enfer avec deux connards mais un paradis s’est révélé à moi par la suite. Une autre déesse, Athéna, m’a libéré… Et cette phrase quand elle m’a enlevé le bandeau : Je connais…Tu m’étonnes qu’elle connait…Je parie qu’Olga connaît bien Alice.
Oui…Parce qu’elles sont de mèche toutes les deux. C’est une spécialiste du Shibari, comme elle dit... Elle se sont rencontrées il y a longtemps. Avant que j’emménage avec Alice. Déjà, elle l’attachait, peut-être même dans le bureau de la galerie ? Dans le fauteuil où j’étais moi-même hier. Non…Mieux, ici…Olga est allongée nue sur le lit, son corps parfait exposé au regard d’une autre fille au corps tout aussi extraordinaire. De quelle façon l’a-t-elle ligotée aujourd’hui ? ...Oui. Ses mains sont maintenus ensemble sur le plus haut barreau, les pieds ligotés eux aussi ensembles. Les nœuds sont inatteignables, si bien que la captive ne peut en rien les atteindre et espérer se libérer.
Et ce foulard, toujours ce putain de foulard qui revient dans mes rêves. Alice a bandé les yeux d’Olga avec. Elle ne voit rien mais elle ressent tout. Aphrodite a pris un glaçon qu’elle promène doucement sur ses jambes. Athéna gémit, un plaisir mêlé de jouissance au fur et à mesure qu’elle s’approche de son entre jambe. Aphrodite joue avec le glaçon, elle le pose à un endroit puis le fait poindre à un autre. Athéna se retient de crier, elle n’est pas bâillonnée mais Aphrodite lui a interdit de prononcer le moindre mot. C’est encore plus difficile pour elle de se retenir. Plus le glaçon s’approche de son sexe, plus le souffle d’Athéna s’accélère. Maintenant, elle caresse le sein d’Athéna avec, une goutte perle dans le creux des seins et se perd jusqu’à son nombril. La main libre d’Aphrodite se perd elle aussi, mais sur les lèvres du sexe d’Athéna, elle les effleure avec une extrême volupté. Des frôlements délicats, furtifs puis des attouchements de plus en plus vigoureux. Cette fois, c’est trop, la jouissance est plus forte que sa volonté de se retenir. Elle ne peut s’empêcher de crier son plaisir. Aphrodite exhibe un large sourire en savourant sa victoire.
« Je t’avais dit que je te ferai crier »
Encore un pari ? Elle promène ses doigts humides sous le nez d’Athéna.
« Tu schlingues gentille fille »
Aphrodite prend un bâillon boule, le même qu’elle m’a posé ce matin. Elle ouvre lentement la bouche de sa prisonnière, elle prend tout son temps pour harnacher cette sublime invention.
Athéna est là, esclave d’une autre déesse, esclave des caresses sur ses lèvres détrempées, esclave des attouchements de sa divine langue sur sa peau nue, esclave du moindre désir de la fille dont je sais désormais que je suis amoureuse…


Ce furent les rayons du soleil qui réveillèrent Chloé. Elle émergea doucement et se rappela de la soirée la plus étrange qu’elle avait vécue mais aussi la plus belle. Et que dire de ce rêve, elle aurait voulu qu’il ne se termine jamais. Sa captive, elle aussi commençait à s’éveiller.
Alice commença à tirer inconsciemment sur ses liens mais fût vite rattrapé par la réalité. Sa première sensation était de sentir une Vénus contre son corps nu.
« Bonjour ma Vénus »
« Bonjour mon Aphrodite. Je te demande pas si tu as bien dormi »
« Très drôle »
Chloé prit tout son temps pour ôter les liens de sa belle et termina par le foulard.
Tandis qu’elle détendait ses muscles endolorie, Alice interpella sa belle « La prochaine fois, c’est toi qui dors comme ça »
« Je t’ai demandé »
« Ouais et je t’ai dit d’exiger. J’avais toujours voulu essayer mais j’avais jamais osé »
« Et ? »
« Tu verras » lui répondit une Alice souriante.
Chloé et Alice restèrent un long moment dans les bras l’une de l’autre et profitèrent de cette grasse matinée un peu particulière. Vers 10H00, les filles étaient sur le canapé, le téléphone de Chloé sonna.
« C’est Olga »
« Qu’est-ce qu’elle veut ? »

Que voulait elle ???????????????????????????????????????????????????????????????

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BondageStef
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Ce que j'adore : Être attaché les poignés dans le dos, ainsi que les chevilles, les genoux, et le torse. Et tenter désespérément de me libérer le temps que ma femme décide enfin de me libérer.

J'aime tout type de lien, mais mes préférences se tournent plutôt vers les menottes (pour leur côté rapide et efficaces), mais surtout vers les cordes (chanvre, coton, polypropylene...) qui permettent une immobilisation beaucoup plus efficace avec une sensation sur la peau très agréable.

J'apprécie depuis peu les bâillon boule, car je trouve que ça renforce grandement l'impression de vulnérabilité du fait de ne pas pouvoir l'enlever une fois les mains bien attachées.

J'adore mon chat également, à part quand il vient me déranger pendant un bondage...

Et j'adore surtout ma femme qui me permet de m'épanouir encore plus dans mon amour pour les liens !
Ce que je déteste : Un bondage trop facile à défaire. J'en ai déjoué un paquet, même difficile au premier abord, mais cela devient de plus en plus rares grâce à l'expérience grandissante de ma femme (pour mon plus grand plaisir), et ma capacité à pratiquer le self bondage de manière toujours plus efficace.

Je n'aime pas non plus tout ce qui s'apparente à du SM hard. La domination doit rester très soft pour que j'apprécie.

Je déteste les courbature pendant un bondage, notamment les douleurs à l'épaule, ce sont elles qui me fixent ma limite de temps à ne pas dépasser lors de mes séances de ligotage.
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Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par BondageStef »

Hé beh, elle en a passé du bon temps là p'tite Chloé en l'espace de quelques jours :mrgreen:
Elle vit un vrai comte de fée en découvrant un fantasme qu'elle ne soupçonnait même pas, tout en mettant fin à son célibat avec sa colocataire pleine de surprises.

Qu'est-ce que Olga va-t-elle bien pouvoir apporté de plus à cette histoire pleine de rebondissements ?
Une bonne surprise j'espère ( :roll: :police: :gagged: :bandeau: :twisted: )

En tout cas bravo pour ton histoire bien écrite et qui ne manque pas de détails :bravo:
J'attends la suite et j'espère ne pas être le seul :)
Quand je pense qu'il existe des personnes dans ce monde qui peuvent toucher une corde sans penser un seul instant au bondage :shock:
Comme je les plains :tap: Elles ne savent pas ce qu'elles loupent :admire: :police: :bandeau: :gagged:

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Mad Hatter
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Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
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Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par Mad Hatter »

Ah Olga revient dans la narration, je suis curieux de savoir ce que le destin lui réserve.
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
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Crazycoyote
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Ce que je déteste : Bon, les grands classiques, l’hypocrisie, le racisme et le disco. Le manque de respect dans une relation aussi bien intime qu'amicale.

Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par Crazycoyote »

Chapitre Final:

« Allo ? Bonjour…Pas de souci. Vous avez besoin de quelque chose ? … Je comprends pas… Euh oui, j’arrive »
« Qu’est ce qui se passe ? »
« Elle est en bas, elle veut me voir. Comment elle sait où j’habite ? »
« Un employeur qui connait ton adresse. Où va le monde ? »
« C’est pas faux »
« Tu veux que je vienne avec toi ? »
« Non, laisse »
Chloé se leva, enfila une paire de chaussure et un sweat avant de sortir.
« A tout de suite »
« A t’à l’heure »
Tout en attendant l’ascenseur, Chloé se posait mille questions.

Pourquoi elle veut me voir un samedi ? C’est pour ce qui s’est passé ? Merde. Et si elle pense que j’étais complice ?

La porte de l’ascenseur s’ouvrit. Elle entra et appuya sur le bouton du rez de chaussée. Arrivée à l’entrée de l’immeuble, elle, Athéna, était là, si élégante, si lumineuse. Elle était habillée d’un tailleur noir, ce qui la mettait encore plus en valeur aux yeux de Chloé.
Elle arborait un magnifique sourire. Chloé se demanda si c’était de bonne augure pour la suite et si c’était sincère.
« Bonjour Chloé »
« Bonjour »
« Primo, le plus important, comment ça va vous ? »
« Euh, bien…Et vous ? »
« Je pète une forme olympique »

C’est quoi ce langage ?

« Olga. Ne prenez pas mal. Mais vous allez bien ? »
Olga regarda fixement son employée. « J’avoue. J’ai pas beaucoup dormi depuis deux jours, mais c’était pour la bonne cause »
« Ok »
« J’ai une surprise pour vous. Ça prendra pas plus de deux heures »
« Euh oui, vous voulez que je fasse quoi ? »
« Pas grand-chose. Vous venez avec nous et j’aurai un cadeau pour vous »
« Avec vous, y a qui d’autre ? »
« Un ami. Vous venez ? »
Chloé ne savait pas ce qu’il l’attendait mais elle était incapable de ne pas accepter. Cette femme était si sûre d’elle, si confiante »
Olga ouvrit la porte arrière d’un monospace et invita Chloé à monter.
Lorsqu’elle s’installa, Chloé remarqua le conducteur. Un homme, ou plutôt une armoire normande, était au volant.
« Bonjour » dit Chloé d’une voix tremblante.
« Bonjour mademoiselle » répondit l’armoire d’une voix distinguée.
Olga monta aux cotés de Chloé.
« C’est parti »
La voiture démarra.
« Ah bordel de merde, après ça je vais dormir une semaine »
Chloé ne pût retenir son étonnement, ce que remarqua Olga.
« Désolé de ma vulgarité. Mais je suis… » Elle haussa les épaules en souriant « Détendue ce matin. Au fait, je vous présente Thor. Dites bonjour Thor »
« C’est déjà fait Madame » Répondit l’armoire qui apparemment s’appelait Thor.
Olga regarda Chloé « Ne vous inquiétez pas, je l’ai nourri ce matin. Il ne vous mordra pas »
Chloé esquissa un sourire gêné mais regarda dans le rétroviseur et s’aperçu que Thor souriait lui aussi visiblement amusé par les propos d’Olga.
« Olga ? Ça vous dérange si j’envoie un message à mon amie. Je veux juste la prévenir que ça durera un peu »
« Pourquoi ça me gênerait ? Faites !»
A demi rassurée, Chloé envoya un message rapide à Alice pour éviter qu’elle ne s’inquiète.

Si je réapparais pas dans trois jours. Il faudra qu’elle se pose des questions.

Olga regarda Chloé. « Ça va vous ? Vous vous êtes bien remise ? »
« Oui, juste une grosse frayeur. On a pas mal discuté hier avec ma colocataire »

Je vais éviter de lui parler de ce qu’on a fait.

« Vous êtes en coloc ? Elle s’appelle comment ? »
« Alice »
« Alice ? Elle travaille dans quoi ? »
« Elle est comptable dans un bureau d’études »
« Ok »
La voiture s’engagea sur le périphérique.
« Olga ? Je vous ai pas demandé… mais on va où ? »
« Ce serait pas une surprise si je vous le disais » répondit une Olga souriante.
Ce qui ne rassura pas, outre mesure, Chloé qui continuait de se questionner.
La voiture continua sur le périphérique.
Thor interpella Olga «Madame?»
«Mhhh?» Olga était perdue dans ses pensées.
« Vous vous rappelez ce qu’on s’était dit… A propos de Chloé ? »

Merde. Il connait mon nom.

« Ah oui. Oh bon dieu j’ai la tête dans le slip, c’est une catastrophe »

La tête dans le slip ? Mon cul, elle est toujours aussi magnifique.

D’un ton très sérieux « Chloé. Je vais avoir besoin que vous éteignez votre téléphone »
« Mon… Mon téléphone ? »
Chloé hésita à nouveau.

Est-ce qu’elle aurait fait toute cette mise en scène si elle me voulait vraiment du mal ?

« S’il vous plait » Le ton d’Olga se fit plus autoritaire.
Chloé éteignit son portable.
Olga fouilla dans son sac à main. Elle sortit un objet que Chloé reconnût sans peine.

Le foulard.

Olga le plia pour en faire une longue bande.
« Je vais devoir vous bander les yeux. Croyez-moi, c’est pour votre bien »
Chloé acquiesça. Elle tourna la tête, et, une nouvelle fois, son regard fût aveuglé par une bande de tissu, toujours aussi confortable.

Ça devient une habitude.

Olga doubla le nœud du foulard avec soin.
« Pas trop serré ? Ça va ? »
« Non. C’est bon »
« Merci Chloé. Désolé pour la mise en scène, vous devez vous poser mille questions mais je vous promets que c’est mieux pour vous »
« Euh ? Ça veut dire quoi ? »
« Vous verrez. Vous me faites confiance ? »
« Oui »
Oui, elle était obligée de lui faire confiance. Cette assurance, cet aplomb que dégageait Olga. Chloé se sentait si minuscule à côté d’elle.
La voiture continua de rouler. Chloé essayait de garder bonne allure malgré ses appréhensions.
Une main douce vint se poser sur la sienne, comme pour la rassurer. Chloé ne pût s’empêcher de la serrer.
« Doucement jeune fille, je n’ai que cinq doigts » lui chuchota Olga d’un ton ironique. Ton, qui détendit quelque peu Chloé qui en avait bien besoin.
La voiture roula encore un bon quart d’heure. Chloé senti le ralentissement du véhicule, le chaos de la route.
La voiture s’arrêta.
« Ne l’enlevez pas tout de suite » dit Olga.
Chloé entendit la porte de son côté s’ouvrir.
« Je vais vous aider à descendre » Thor employait un ton tout à fait aimable.
Il aida Chloé à sortir et commença à la faire marcher une trentaine de mètres. Chloé senti une température plus fraîche. Elle se laissa guider à travers ce qui semblait être un vieux bâtiment. Thor ralentit le pas et arrêta Chloé.
Après quelques secondes, Olga démêla le foulard. Aucune précipitation, elle dénoua le bandeau et prit le temps de l’ôter du visage de Chloé. Elle la regarda en souriant.
« Ça va ? »
« Oui »
« On y va, suivez-moi »
Ayant retrouvé la vue, Chloé compris qu’elle était bien dans un vieux bâtiment désaffecté et apparemment désert. Olga marchait d’un pas sûr, Chloé la suivait, elle, d’un pas beaucoup moins sûr, se demandant où on la menait. Elle n’osa pas se retourner mais entendit clairement, l’armoire Thor, les suivre.
Olga arriva jusqu’à un grand local. Ses pas résonnaient, ce qui indiqua à Chloé que le local était probablement grand et vide.
Grand, effectivement, le local l’était, un local pour des bureaux sûrement, mais pas tout à fait vide.
Première chose qu’elle vit, deux nouvelles armoires normandes qui lui tournait le dos. Et derrière les deux armoires, trois hommes nus comme des vers, à genoux, mains dans le dos et un sac en jute sur la tête.
Chloé s’arrêta net, prise d’effroi.

Putain. C’est quoi ce bordel ?

Olga s’arrêta, se retourna vers Chloé, toute souriante et se rapprocha d’elle. Elle se plaça derrière et chuchota à l’oreille.
« Surprise Chloé. Approchez-vous. Les deux pitbulls que vous voyez là s’appelle Thanos et lui, c’est Hulk. Ils sont avec moi »
Et parlant beaucoup plus fort « Quant aux trois résidus de capote trouée, vous allez surement reconnaître celui du milieu »
Entendant ces paroles, Thanos s’approcha de l’homme du milieu et lui ôta le sac. Il secoua la tête et regarda autour de lui.

La vache… C’est Dugland.

En voyant Olga « Toi ? Espèce de salo… »
Une claque magistrale de Thanos le stoppa net.
« Un peu de respect. Et soi poli si t’es pas gentil »
« Ah oui, j’oubliai. Thanos a horreur de la vulgarité » rétorqua Olga.
Olga repris de plus belle et marcha vers Dugland « Ok, Monsieur Dugland, maintenant que vous avez rencontré Thanos, je vous présente son pote Hulk. Rassurez-vous, il n’a pas du tout le même caractère. » Elle approcha son visage à quelques centimètres de celui de Dugland et lui chuchota : « Thanos, c’est le gentil »
Dugland, d’un ton beaucoup plus respectable « Ecoutez, madame Furiosa, nous avons eu des diffé… »
Nouvelle torgnole de Thanos.
Il le releva « Franchement, tête de cul. Employer ces deux abrutis pour s’en prendre à une jeune fille. Avoue que tu l’as pas loupé celle-là »
Dugland resta sans rien dire, ne sachant plus s’il devait se taire ou se confondre en excuse auprès d’Olga, de Chloé ou de n’importe quelle entité qui passerait par là.
« Thanos, un peu de courtoisie envers nos invités, voyons » lança Olga.
Elle se tourna vers Chloé.
« Ma pauvre. Laissez-moi vous expliquer. C’est cet emmanché qui a engagé (criant) les deux crétins dégénérés qui sont là »
Thanos et Hulk ôtèrent les sacs des deux autres hommes.
Deux hommes, la trentaine passée, la bouche obstruée par un large ruban adhésif qui faisait visiblement plusieurs fois le tour de leur tête. Retrouvant la vue, ils regardèrent autour d’eux, avec un air paniqué, grommelant comme ils pouvaient.
Chloé compris rapidement que les trois prisonniers avaient les mains ligotés.
D’une voix tremblante Chloé interpella « Olga ? C’est… C’est qui je crois ? »
« Surprise » clama Olga en levant les bras au ciel, arborant un magnifique sourire. « C’est bien ça. Je vous présente Dupont et Dupond. Les deux dégénérés du bulbe que Dugland a engagé »
Les deux dégénérés en question commençaient à vouloir plaider leur cause en essayant désespérément d’articuler.
« Fermez là » hurla Hulk, ce qui eut pour effet immédiat de calmer les deux compères.
La voix forte et grave de Hulk n’incitait pas, de toutes les manières, à désobéir.
Olga s’éloigna et s’approcha de ce qui semblait être un tas de vêtements.
« C’est à eux ça ? »
« Oui madame » Répondit Hulk. « Fringues, papiers, téléphone. On a trouvé deux cents trente euros en liquide »
« On les filera aux restos du cœur » répondit Olga. « Thor. Au boulot ! »
Chloé se retourna et vit Thor qui s’avançait vers le tas de vêtements avec un pulvérisateur dans une main.

Il veut traiter les mauvaises herbes ou quoi ?

Traiter les mauvaises herbes, Pas vraiment. Thor pulvérisa les vêtements et une odeur d’essence se fit rapidement sentir.
Il craqua une longue allumette et enflamma le tout.
Dugland et ses acolytes avaient les yeux écarquillés mais n’osaient pas prononcer un mot ou ne serait-ce que grommeler, de peur de prendre une nouvelle correction.
Dugland regarda Thanos.
« Ecoutez ! Ecoutez moi ! Quoi qu’elle vous paie ? Je vous offre le double, le triple »
Nouvelle baffe.
Thanos se tourna vers Dugland. « Espèce de gros connard. En temps normal, la dame nous rémunèrent pour les boulots qu’elles nous confient. Quand elle nous a dit ce qui s’est passé, on a décidé de travailler gratuitement »
« Alors là, je confirme » Rétorqua Olga « Je vais tout de même leur verser une prime pour leur efficacité. C’est normal. Tu te rends compte qu’ils ont retrouvé mon pc en moins de douze heures et après, ils ont mis encore moins de temps à faire cracher le morceaux aux frères Taloches »
« On a pas eu de mal. Ils ont lâché ton nom en moins de cinq secondes. On a même pas eu le temps de s’amuser avec eux »
Dugland regarda un des deux hommes d’un air menaçant.
« Pauvres merdes »
« T’en veux une autre ? » hurla Thanos en levant la main
« Pardon… Pardonnez-moi… Monsieur »
L’air penaud de Dugland faisait presque pitié à Chloé.
« Madame. On a trouvé ça aussi » Thanos tendit un briquet zippo à Olga.
« Oh. Qu’il est beau ! »

Elle est inversement bonne comédienne à sa beauté.

Thor s’approcha des prisonniers avec un autre pulvérisateur et commença à les asperger avec un liquide violet.
« Non… S’il vous plait… Pitié... » hurla Dugland tandis que les deux autres essayaient d’hurler à travers leur bâillon. Ayant recouvert de la tête aux pieds les trois captifs avec l’étrange liquide, Thor s’écarta.
Chloé commença à paniquer.
« Olga ? Vous allez pas ? »
Chloé reconnût le regard d’Olga tandis qu’elle observait les trois compères se faire repeindre. C’était le même regard qu’une certaine Alice avait eu la veille au matin. Un regard félin, une lionne en chasse, une déesse prête à frapper.
Sans quitter les captifs des yeux, Olga alluma le zippo. « Chloé ? Vous vous rappelez ce que je vous avait dit. Je ne suis pas arrivée là où je suis en me laissant montée dessus par un trouffion qui fait faire le sale boulot par deux cloches… Pas de pitié pour les parasites »
A peine la phrase finie, elle jeta le briquet allumé sur Dugland.
Chloé poussa un cri d’effroi. Pendant une seconde interminable, elle observa, impuissante, le briquet volait jusqu’aux trois schtroumpfs violets qui gisaient au sol. Elle vit la flamme s’abattre sur le bras de Dugland et… Rien. Le briquet tomba au sol, toujours allumé.
« Qu’est ce… ? » Chloé ne savait plus si elle devait se réjouir que les schtroumpfs ne soit pas carbonisés où s’en désoler.
Tandis que Dugland et ses complices se remettaient de leurs émotions, Olga les interpella.
« C’est de l’encre indélébile. La même qu’on utilise pour marquer les billets de banque volés »
A ces paroles, la tension artérielle de Chloé fondit comme neige au soleil, elle poussa un grand ouf de soulagement.
Amusée, Olga la regarda. « Ils en ont pour trois bonnes semaines avant que ça parte »
Thor sorti un couteau de sa poche et libéra les mains des deux hommes. Ils se relevèrent, l’air penaud, n’essayant même pas de retirer leur bâillon.
Olga s’approcha d’eux, toujours aussi sûre d’elle.
« Bon… Tic et Tac, vous pouvez partir. Mais avant toute chose, vous allez ancrer ça dans vos crânes de piaf. S’il arrive quoi que ce soit à la petite. Si vous vous en prenez à elle… Si elle a un accident… Si elle se casse un ongle… Je vous retrouve et je fais encore cramer vos fringues, mais cette fois avec vous dedans… Compris ? »
Les deux comparses acquiescèrent de la tête.
« Tirez-vous »
A ces mots, une scène surréaliste apparue aux yeux de Chloé. Deux hommes nus, recouverts de peinture violette, la bouche recouverte de scotch, s’enfuyant à toute vitesse à travers un vieux bâtiment en ruine.
Olga se tourna vers Dugland encore à genoux.
« Maintenant que Laurel et Hardy sont partis. On va discuter toi et moi »
Dugland n’osait plus prononcer un mot de peur de prendre une nouvelle correction.
« Nous avons deux solutions désormais : Soit tu veux te venger, crois-moi ce serait une très mauvaise idée. Soit tu réfléchis à ce que tu as fait et tu acceptes la punition comme un grand garçon. Qu’est ce que tu réponds ? »

Mon dieu. Ce regard. Cette prestance. Cette femme est incroyable.

Alors que Thor libéra les mains de Dugland, celui-ci se releva, non sans mal. Ce fût à son tour de fixer du regard Olga. Un regard malgré tout beaucoup moins impressionnant aux yeux de Chloé.
« Je vous promets que je vais sérieusement y réfléchir » Dugland essayait de garder bonne allure.
« Bien. Je ne vous montre pas la sortie… Monsieur »
Dugland se recula et fit demi-tour, il pris soin de ne pas s’approcher des deux colosses et, lorsqu’il pensa être assez loin, se mit à courir pour disparaître derrière un coin.
Olga s’avança vers Chloé avec un air bienveillant.
« Je voulais juste vous faire voir qu’on vous a venger pour ce qu’ils ont fait. Je suis vraiment désolé de ce qui s’est passé, ça aurait dû être moi ce jour-là.
A ces mots, Chloé eut LA vision à ne pas avoir, cette femme si sublime, ligotée, bâillonnée, un bandeau noir sur les yeux. Elle se rappela la photo de son téléphone et imagina Olga à sa place.
« Ça va ? Vous êtes toute rouge »

Oui parce que je viens de t’imaginer à ma place.

« Oui. Oui. Un peu trop d’émotion en trois jours » répondit une Chloé embarrassée.
« Venez, on vous ramène »
Olga fouilla la poche de son pantalon et sortit le foulard. A sa vue, Chloé ne pût retenir un petit sourire en coin. Elle tourna le dos à Olga, qui retenu son geste quelques secondes sous l’effet de surprise.
« Vous y prenais goût ? » dit-elle sur un ton léger.
Chloé n’osa pas répondre.
Olga posa une nouvelle fois le foulard sur les yeux de Chloé qui se posait la question de savoir si, depuis trois jours elle avait les yeux le plus souvent masqués ou libres.
« Je peux prendre votre main ? » demanda-t-elle.
« Bien sûr. Je vous conduit jusqu’à la voiture »
Olga prit la main de Chloé et de l’autre, la prit doucement par la taille.
Tout en marchant, elle murmura à Chloé « Je préfère que vous ne sachiez rien de cet endroit. On ne peut pas exclure qu’un de ces abrutis aille porter plainte. Si vous avez des ennuis, dites la vérité et mettez-moi tout sur le dos »
Le soulagement de repartir en un seul morceau, habillée et pas recouverte de peinture laissa rapidement la place à d’autres sensations dans l’esprit de Chloé. L’excitation d’être aveugle, conduite par une femme magnifique, la douceur du foulard. L’obligation de lui faire confiance, de la suivre où elle le voulait. Comment aurait-il pût en être autrement. A cet instant, elle l’aurait suivi n’importe où.
L’air se fit plus doux, Chloé senti un petit vent. Olga ouvrit la porte et fit entrée la jeune femme avec délicatesse. Chloé senti la ceinture de sécurité s’appuyait contre son corps et senti clairement une main remontait le long de la ceinture en effleurant son visage avant de disparaître.

Merde…Elle l’a fait exprès ? …Non, c’est moi qui déconne.

Olga monta aux côtés de Chloé et lui pris à nouveau la main.
« Je vous enlève ça bientôt. Merci d’avoir joué le jeu »
« Je…Pas de souci. C’est mieux de pas savoir »
La voiture démarra et commença à rouler. Elle aurait pût rester à l’arrêt, partir en marche arrière ou se mettre à voler, Chloé ne ressentait qu’une seule chose, une main si douce et ferme à la fois. La main d’une Athéna qui tenait la sienne, dans cette situation de vulnérabilité extrême où elle était à nouveau. Peu importe, elle se sentait tout autant en sécurité que la veille avec Alice.
Après quelques minutes de route, Chloé brisa le calme dans l’habitacle.
« Olga ? Je peux vous poser une question ? »
« Bien sûr »
« Lorsque vous m’avez trouvé dans votre bureau. Vous avez enlevé le bandeau et vous avez dit je connais. Ça voulait dire quoi ? »
Un long silence fût la seule réponse à une Chloé aveugle. L’interlocutrice étant trop surprise et embarrassée pour émettre une explication logique.
« Je…Je vous ai dit ça ? Je me rappelle plus »
Olga se dit en elle-même qu’il valait mieux que son employée ait les yeux bandés à ce moment précis, au moins elle ne la voyait pas rouge comme une cerise mûre.

Pourquoi j’ai senti sa main me serrer quand je lui ai posé la question ?

« Olga ? »
« Oui » Répondit une Olga beaucoup moins sûre d’elle.
« J’espère ne pas vous avoir gêner avec ma question ? »
« Non… Non. C’est rien… Chloé ? Je vous ai jamais vu en voiture, vous avez le permis ? »
« Bien sûr. Mais tout le monde sait que personne ne conduit à Paris, il y a beaucoup trop de voitures »
Olga ne pût retenir un petit rire ironique « Ouais. C’est pas faux »

Au moins, ma blague pourrie aura détendue l’atmosphère

« On arrive, vous pouvez enlever le bandeau »
« Ah ? Déjà ? »
Olga regarda Chloé d’un air circonspect, elle avait senti comme un regret dans la voix de son employée. Ce qui la troubla d’autant plus qu’elle avait remarqué le petit sourire de satisfaction de la jeune femme lorsqu’elle lui avait bandé les yeux pour le trajet retour. Elle remarqua aussi le regard insistant qu’elle posait sur le foulard.
« Il vous plait ? Gardez-le »
Surprise Chloé fixa Olga. « Je… Non… C’est trop Ma… Je veux dire Olga… »
Olga posa son index sur la bouche de Chloé. « Cadeau ! » Elle l’acheva d’un clin d’œil et d’un superbe sourire.
« Merci »
« Bon week-end »
« Merci, bon week-end à vous » Chloé ouvrit la porte et au moment de descendre elle lança : « Bon week-end… Monsieur »
Thor lui répondit aimablement « Vous aussi ».
La voiture reparti, Chloé la regarda s’éloignée, tenant fermement le foulard et ne pouvant s’empêcher de sourire. La voiture disparut au coin d’une rue et la jeune femme repris ses esprits.
Tandis qu’elle se dirigeait vers l’ascenseur, elle repensa à son téléphone éteint depuis son départ. Elle l’alluma et regarda l’heure, presque midi.

Merde. Alice doit être morte d’inquiétude.

Finalement non, aucun message d’Alice. Sur le coup, Chloé ne savait pas si elle devait être soulagée ou en colère.
Lorsqu’elle entra dans l’appartement, elle tomba sur une Alice affalée confortablement dans le canapé en train de scruter son téléphone.
« T’es rentrée ? Ça a été avec ta patronne ? »
« Ouais » répondit Chloé d’un air détaché.
Alice, toujours absorbé par les informations vitales qui s’affichaient sur son écran, ne doutait de rien jusqu’à ce qu’un des oreillers du canapé ne s’abatte sur son visage.
« Eh… Non mais ça va pas ? »
« Je m’absente plus de deux heures et tu t’en fous »
« Euhhhh ? Oui mademoiselle. Lorsque qu’on m’envoie des messages me disant, j’en ai pour deux heures, t’inquiète pas, je m’inquiète pas »
« Et ben t’aurais dû »
« Et en quelle honneur miss casse nouille »
C’est alors que Chloé raconta l’expérience des plus étrange qu’elle venait de vivre. Elle décida de relater son histoire, cette fois, de A à Z. Y compris la pensée de sa patronne ligotée, une boule dans la bouche et un magnifique foulard sur les yeux.
A la fin du récit, Chloé ne remarqua qu’une seule chose, c’est le magnifique sourire qu’arborait Alice.
« J’adore ta patronne. Tu me la présentes quand ? »
« Voyons voir… Jamais »
Feignant de supplier « S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait »
« Même pas en rêve »
« C’est quoi ce truc ? » Alice venait de remarquer le foulard.
« Un cadeau » Et prenant un air satisfait « Je pourrais te dire à quoi ça sert mais j’aimerais tellement te le faire découvrir »
« Et moi, j’aimerais tellement que tu le fasses »
Alice s’approcha de Chloé et lui caressa langoureusement la joue. Celle-ci, en retour, lui sourît et tandis que les yeux d’Alice étaient plongés dans ceux de sa Vénus, elle ne vit pas qu’elle avait dénoué le foulard. Elle le prit des deux mains et le posa lentement sur les yeux d’Alice. Elle serra le foulard à l’arrière de la tête d’Alice sans le nouer et approcha son visage. Elle senti clairement le souffle d’Alice qui s’accélérait.
« Peut-être une autre fois. J’ai faim »
Elle retira le bandeau et fit un clin d’œil à une Alice dépitée.
« Nonnnnnnn…. Tu me tues là ! »
« Je sais » lui répondit Chloé tout en retournant vers sa chambre.
Le reste du weekend se déroula le plus normalement du monde, la pauvre Chloé ayant surtout besoin de normalité après les trois jours les plus étranges de sa vie.
La dernière semaine à la galerie se déroula elle aussi tout à fait normalement. Aucune visite de malfaiteurs prêts à vous attacher ou de la police qui viendrait vous interroger sur vos activités du samedi matin.
Olga était apparue toujours aussi belle et aussi sûre d’elle le lundi matin. Faisant fi des événements, elle était toujours aussi distinguée et professionnelle avec les clients de la galerie.

Dernier jour. Joyeux anniversaire Chloé.

N’étant pas inquiète de trouver un nouvel emploi, elle était presque triste en ce vendredi matin, c’était son dernier jour à la galerie et après elle ne reverrait plus Olga.
Chloé ne savait pas si elle devait être inquiète ou joyeuse de la « surprise » qu’Alice lui avait promis pour son anniversaire le matin même.
Vers midi, Olga sortit de son bureau. Comme d’habitude, Chloé s’attendait à un « Bon appétit » de la part d’Olga et, qu’ensuite, elle parte déjeuner. Mais cette fois, non, elle se planta devant Chloé et la regarda fixement.
« Je ne suis pas contente, jeune fille. Vous ne m’avez rien dit »
« Je ? … Quoi ?... Pardon ? » Répondit Chloé, éberlué.
« C’est votre anniversaire et ça ne vous viendrait à pas l’idée de me le rappeler »
Chloé sourit, soulagée.
« Pour la peine, je vous invite ce midi. En route, mauvaise troupe »
Chloé, qui s’attendait à ce que sa patronne déjeune tous les jours dans un restaurant ultra chic fût plus que surprise lorsque celle-ci l’amena dans un petit bistrot sans prétention, où visiblement, elle connaissait tout le monde.
Les deux femmes passèrent un agréable moment, la seule consigne étant de ne pas parler du travail.
Chloé, quant à elle, n’avait qu’une seule question qui lui brulait les lèvres. Ce « je connais », qu’est-ce qu’elle avait voulue dire ?
Sur le chemin du retour, Olga regarda son téléphone.
« Ça va être tranquille cet après-midi, juste un rendez-vous avec une nouvelle cliente vers 17H00 »
L’après-midi s’écoula normalement, Chloé se dit qu’elle accueillerai cette nouvelle cliente et ferai en même temps ses adieux à Olga.
Et, 17H00, la cliente extrêmement ponctuelle, poussa la porte. Alors que Chloé se levait et était prête à accueillir la cliente comme il se doit, elle se figea net en voyant une Alice, élégamment vêtue d’un tailleur blanc, avec pour seul accessoire une mallette, arborant un magnifique sourire.
« Bonjour, j’ai rendez-vous avec madame Furiosa »
« Non mais t’es malade ? Je vais me faire vi… Non, on s’en fout… Mais t’es maboule quand même »
« Oui mon amour, moi aussi je suis contente de te voir »
A ce moment, Olga sortit de son bureau.
« Mademoiselle Kinbaku ? Enchantée. Olga Furiosa »
« De même »

Kinbaku ? Et en plus, elle se fout de ma gueule. Toi, c’est pas une nuit que tu passeras ligotée, plutôt une semaine.

« Chloé, vous pouvez fermer la galerie et attendre avant de partir, s’il vous plait ? »
« Bien sûr »

Et juste après je vais trucider ma colocataire.

« Je vous en prie » Olga indiqua le bureau à Alice Kinbaku, qui ne manqua pas de jeter un clin d’œil à Chloé.
Chloé alla verrouiller l’entrée de la galerie et tandis qu’elle revenait, les questions fusaient dans son esprit.

C’est pas possible, elle m’aura tout fait. Bordel, c’est ça sa surprise ? Qu’est-ce qu’elle va lui raconter ? J’espère qu’elle va comme même pas griller la mèche pour nous deux.

Arrivée près de la porte du bureau, elle n’eut qu’un seul souhait, coller son oreille à la porte et écouter la conversation.
Souhait qu’elle ne pût assouvir, la porte s’ouvrant au moment où elle s’en approchait et une Olga tout souriante se trouvant juste derrière.
« Vous êtes là ? Parfait. Entrez »
Chloé s’exécuta, non sans une certaine appréhension.
Alice était debout, au milieu de la pièce.
« On ne voulait pas te faire attendre. Tu dois te poser mille questions. Alors, on va faire vite. Après que tu m’es raconté ce qui s’est passé samedi matin, j’ai contacté Olga et comme ton anniversaire tombe le même jour que la fin de ton contrat ici, on en a profité pour te faire un cadeau »
« Euh ? Ouais ? »
Olga intervint. « Nous avons beaucoup échangé Alice et moi. Votre cadeau est dans cette mallette »
La mallette que Mademoiselle Kinbaku avait amené avec elle.
« Je vous en prie. Ouvrez-la »
Chloé s’avança vers le bureau, curieuse, inquiète, ravie, terrorisée, toutes les émotions mélangées dans son esprit. Elle l’ouvrit.

Oh putain.


Tandis qu’elle restait bouche bée devant le contenu du bagage, deux mains douces et fermes se posèrent sur ses épaules.
Olga chuchota à Chloé : « Il y a ici de quoi ligoter une personne de la tête au pied. J’avoue que ça fait longtemps que je n’ai pas pratiqué, mais après avoir discuté avec Alice j’ai eu très envie de recommencer. Chloé, vous êtes la seule en qui j’ai confiance mais si vous voulez que ce soit Alice qui m’attache, je ne serai pas contre »
« Vous êtes en train de me dire que je peux vous ligoter ? C’est bien ça ? » dit une Chloé tremblante.
« Moi ou Alice, ou bien vous. J’avoue que j’aimerais que ce soit vous qui me ligotiez »
« Je…Je rêve ou vous me demander de vous attacher…ici…comme ça ? »
Olga fit se retourner son employée.
« S’il vous plait Chloé »
Elle lui tendit les deux poignets se touchant l’un l’autre en souriant.
« Est-ce que je suis morte ? Au paradis ? »
« Tu es bien dans la vie réelle ma Vénus, Olga, ici présente, a fixé des règles très stricte. On ne déshabille personne, on ne touche pas les parties intimes ou les seins. Le bâillon est autorisé et on peut utiliser la longueur de corde que l’on veut »
« Seulement le bâillon ? »
Olga fût intriguée « Quoi d’autre que le bâillon ? »
Chloé regarda Alice : « Elle sait très bien de quoi je parle »
Alice arbora un grand sourire alors qu’elle se plaça derrière Olga. Elle sorti de sa poche LE foulard que Olga reconnut sans peine tandis qu’Alice le plia pour en faire une longue bande.
Elle passa la bande au-dessus de la tête d’Olga et l’approcha ensuite de son regard pour l’aveugler complètement.
« Olga, ma chère, ressentez la douceur du tissu sur le contour de vos yeux. Gardez les yeux bien ouverts, vous ne verrez rien. Ecoutez attentivement, le moindre son sera un indice. Oh, suis-je sotte, vous connaissez »
Et tandis qu’elle nouait lentement le foulard, Olga ne pût se retenir de sourire. Elle se souvînt d’un passé pas si lointain où elle se trouvait dans des situations similaires.
Alice admira son œuvre, tellement fière d’elle, qu’elle ne remarqua pas Chloé qui venait de sortir un long foulard rouge de la mallette et qui s’approchait de son Aphrodite.
Elle prit les mains d’Alice et les ramena fermement dans son dos. Celle-ci, surprise, voulut se retourner, mais Chloé l’en empêcha.
« Non. Ne bouge pas et garde tes mains dans le dos »
Elle banda les yeux d’Alice et lui chuchota « Je pense que tu reconnais »
Alice lui répondit, amusée. « Oui »
« Oui qui ? »
« Mon amour »
« Gentille fille »
Elle éloigna Alice d’Olga et contemplant ces déesses aveuglées, elle débuta son ouvrage.
Chloé ramena les mains d’Olga dans son dos, les croisa, et entreprit de les ligoter soigneusement.
« Je ne vous fait pas mal ? »
« Non »
Elle continua avec une nouvelle corde qui courra autour de la taille de sa victime bloquant soigneusement les liens de ses mains contre son corps.
« Ce sera tout pour l’instant. Je reviens »
Olga se retenait pour ne pas montrer son plaisir.
Revenant vers Alice, Chloé l’embrassa langoureusement tout en lui tenant les bras. Elle passa dans son dos et pilota ses poignets pour les croiser aussi dans le dos, mais orientés vers le haut. Elle avait vu ce type de ligotage sur internet et attendait le bon moment pour l’essayer sur Aphrodite.
« Ça va ? »
« Continue, s’il te plait »
Et elle continua, une corde passa autour du corps et des bras d’Alice, ce qui eût pour effet de bloquer totalement ses poignets. Elle essaya mollement de se libérer mais apprécia surtout cette position inconnue pour elle.
Chloé sortit un long foulard de la mallette.
« Ouvre la bouche »
Alice s’exécuta, Chloé la bâillonna avec un autre foulard. Alice ne manqua pas de faire comprendre à sa Vénus qu’elle appréciait de plus en plus la situation.
Chloé revînt vers Olga, toujours debout, essayant de deviner ce qui se passer autour d’elle. Elle la prit par la taille et la guida doucement jusqu’à une chaise.
Elle lui murmurât « Alice a les yeux bandés elle aussi. A partir de maintenant, aucune de vous ne saura ce qu’il arrive à l’autre »
Chloé entendit clairement le souffle de sa future ex patronne s’accélérait.
« Il y a une chaise devant vous, attention le dossier est face à vous »
Avec délicatesse, Chloé aida Olga à s’asseoir, elle la poussa vers l’avant pour bloquer son torse contre le dossier. Elle prit une nouvelle corde, la passa autour du corps d’Olga et du dossier. Résultat, une Olga collée au dossier de la chaise. Chloé ligota ensuite soigneusement les chevilles de sa prisonnière sur les pieds en bois, en prenant soin qu’ils ne touchent plus le sol.
« Est-ce que ça va ? » demanda Chloé d’une voix douce.
Olga, en transe, eût toutes les peines du monde à répondre. « Oui »
« Je n’en ai pas fini »
Olga arbora un grand sourire en entendant ses paroles.
Chloé se tourna alors vers son Aphrodite. Après avoir mis une chaise en face d’Olga, elle guida Alice jusqu’à elle.
« Il y a une chaise devant toi, elle est tournée, fais attention »
Chloé guida Alice et la positionna de manière identique à sa première victime.
C’est alors qu’elle sortie de la fameuse mallette l’objet le plus étrange de la création, un double bâillon boule. Deux boules de silicone reliés entre elles, parfait pour soumettre deux déesses captives.
« Quel objet fantastique. Je suis sûr que tu l’as acheté exprès pour cette occasion »
Alice réussit à émettre un sourire malgré le foulard qui la contraignait au silence.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Olga d’un ton léger.
« Ouvrez la bouche et vous le saurez »
Olga compris en effet ce qu’était l’objet en question lorsque sa bouche fût obstruée par la boule mais compris vite que quelque chose était différent lorsqu’elle ressenti une petite masse vers l’avant. Elle sentit les sangles se serrer derrière sa nuque et, au final, compris la fonctionnalité de l’accessoire lorsque Chloé tira doucement la boule vers l’avant et qu’ensuite elle ressenti une résistance en voulant reculer.
Que se passait il ? Olga compris rapidement qu’elle était désormais reliée à quelque chose. Non, un souffle chaud, quelqu’un, Alice.
Chloé se recula pour profiter pleinement de son œuvre. Aphrodite et Athéna, ligotée, les yeux bandés et surtout relié l’une à l’autre par le bâillon.
Mesdames, je vais vous laisser vingt minutes pour vous libérer. Les mêmes vingt minutes que moi j’ai eu. Si vous vous n’êtes pas libéré dans ce laps de temps… Qui sait ?
Durant les dix-huit minutes suivantes, les deux déesses essayèrent bien de se défaire de leurs liens mais le fait d’être reliées l’une à l’autre par le bâillon ne les aidaient pas outre mesure. Dès que l’une tentait un mouvement de tête, l’autre l’en empêchait. Toute communication étant impossible, elle ne pouvait se mettre en accord l’une et l’autre.
Dix-huit minutes, où Chloé se délecta de la vision de ces deux nymphes captives l’une de l’autre.
« Vous avez perdus…Quel dommage »
Deux grommèlements répondirent à une Chloé aux anges. Elle s’approcha d’Olga, qui sursauta et son souffle s’accéléra. Chloé lui murmura : « Je n’ai pas le droit de vous toucher et je vous respecte bien trop pour cela. Je vous laisse simplement imaginer ce que je vais faire subir à votre cliente.
Olga répondit par un grand râle de jouissance.
Alice, elle, continuait d’essayer de se libérer, sans doute surprise par les agissements totalement inattendus de sa Vénus.
Chloé se positionna derrière Alice.
« Il est temps que tu me donnes mon cadeau d’anniversaire mon amour »
« GNPFFFFF »
« Probablement, oui »
« RRRRR »
Elle commença par de légères caresses sur ses joues, d’abord les doigts puis la langue. Elle plongea une main dans le décolleté d’Alice et lui massa doucement un sein. Alice, sentit la température montait en elle au fur et à mesure que l’autre main, qui courrait sur l’ensemble de son corps s’approchait lentement mais sûrement de son entre jambe. C’était bien plus difficile de bouger cette fois ci. Ses mains étaient bloquées et le bâillon n’aidait en rien. La main baladeuse s’approchait de plus en plus de la zone interdite. Jusqu’à y plonger, caressant, titillant ses lèvres parfaites, les parties intime d’une déesse. Une Aphrodite qui ne pouvait qu’hurler sa jouissance, impossible pour elle de se retenir, de restreindre ses cris. C’était trop bon.
Ce que ne voyait pas Alice, c’est qu’Olga semblait profiter pleinement elle aussi de la situation. Chaque cri, chaque mouvement d’Alice était ressenti par l’intermédiaire du bâillon.
Son esprit divaguait de plus belle, elle n’avait rencontrer Alice que depuis quelques minutes, mais elle connaissait Chloé. Elle avait été profondément choquée par la photo d’elle ligotée, bâillonnée, les yeux bandés. Mais cette fois, en cet instant, les circonstances étaient tellement différentes. Alice et Chloé étaient de très belles jeunes femmes, elle pensa alors à la première fois où un homme l’avait attaché. Ce plaisir qu’elle avait découvert à ce moment, l’excitation mêlé d’appréhension avant, l’homme lui avait entièrement expliqué ce qui allait se passer. Son corps immobilisé, les zones sensibilisés par les liens, ses souvenirs rejaillirent à cet instant.
Chloé ne tarda pas à remarquer l’excitation d’Olga. Non sans un certain étonnement, elle lui murmura : « Vous semblez apprécier. Vous voulez que je continue ? »
Olga fit un semblant de signe de tête, ses mouvements fortement diminués par cette terrible invention qui la reliée à sa compagne d’infortune.
Compagne d’infortune qui ne compris pas le mouvement de bâillon qu’elle venait de ressentir, trop occupée qu’elle était à se remettre de ses émotions.
Chloé continua donc son exploration du corps de son Aphrodite, la gorge offerte, descente vers la poitrine, puis toujours plus bas. Et tandis qu’une main descendait, l’autre avait eu la bonne idée de se faufiler au niveau des fesses, poussant l’exaltation d’une Alice qui perdait tout sens de temps et d’espace. A cet instant précis, elle ne savait plus où elle était, quel moment il était. Plus rien ne comptait, plus rien n’existait, hormis sa Vénus et sa compagne de ligotage. Et ce fût la caresse de trop, l’ultime délice qui provoqua l’orgasme le plus intense qu’elle n’ait connu. Un cri si intense que Chloé prit peur l’espace d’une seconde.
« Tu sembles avoir apprécier ? »
Elle retira ses mains et laissa à Alice quelques secondes pour se remettre.
Chloé retourna vers Olga.
« Il est temps de vous détacher »
Elle détacha, dans un premier temps, les chevilles et prit tout son temps pour ôter le bâillon des deux prisonnières.
« Vous avez aimé j’espère »
« C’était…très intéressant » lui répondit Olga.
Elle dénoua ensuite les liens qui retenaient Olga.
« Je vous enlève le bandeau. Doucement…je connais »
Olga ne pût s’empêcher un sourire et attendit que Chloé lui enlève le foulard le plus lentement du monde.
« Vous pensez que je dois la détacher aussi ? »
« Ah, on pourrait la mettre dans la galerie, elle ferai une pièce maitresse »
« Je vous signale que je suis aveugle, pas sourde »
« Non et pas muette non plus. Ne me tente pas »
« T’oseras jamais »
Le ton ironique d’Alice fit rire Olga, qui saisit le foulard qui avait servi à bâillonner Alice la première fois et n’hésita pas à recommencer ne se doutant pas à quoi il avait déjà été employé.
« Gnnnnpffff »
« Bien maintenant que nous sommes tranquilles, j’ai une question pour vous Chloé »
Les deux femmes se regardèrent les yeux dans les yeux.
« Vous faites quoi Lundi ? »

FIN

Et voilà, ce chapitre clôture la fin des « mes » aventures de Chloé et le début d’une longue collaboration entre elle et Olga. Peut être un jour, reviendront elle sur le forum ?
Mais en attendant, je me pose une question.
Qu’est ce qu’elle pense de tout ça, Alice ?

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BondageStef
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Ligoté(e) :
Ce que j'adore : Être attaché les poignés dans le dos, ainsi que les chevilles, les genoux, et le torse. Et tenter désespérément de me libérer le temps que ma femme décide enfin de me libérer.

J'aime tout type de lien, mais mes préférences se tournent plutôt vers les menottes (pour leur côté rapide et efficaces), mais surtout vers les cordes (chanvre, coton, polypropylene...) qui permettent une immobilisation beaucoup plus efficace avec une sensation sur la peau très agréable.

J'apprécie depuis peu les bâillon boule, car je trouve que ça renforce grandement l'impression de vulnérabilité du fait de ne pas pouvoir l'enlever une fois les mains bien attachées.

J'adore mon chat également, à part quand il vient me déranger pendant un bondage...

Et j'adore surtout ma femme qui me permet de m'épanouir encore plus dans mon amour pour les liens !
Ce que je déteste : Un bondage trop facile à défaire. J'en ai déjoué un paquet, même difficile au premier abord, mais cela devient de plus en plus rares grâce à l'expérience grandissante de ma femme (pour mon plus grand plaisir), et ma capacité à pratiquer le self bondage de manière toujours plus efficace.

Je n'aime pas non plus tout ce qui s'apparente à du SM hard. La domination doit rester très soft pour que j'apprécie.

Je déteste les courbature pendant un bondage, notamment les douleurs à l'épaule, ce sont elles qui me fixent ma limite de temps à ne pas dépasser lors de mes séances de ligotage.
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Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par BondageStef »

Merci d'avoir pris le temps de finir cette belle histoire.
La vengeance d'Olga sur les 3 agresseurs permettent de mettre en avant son caractère et son côté femme dominante et autoritaire... Mais en même temps, qui aimerait secrètement se faire ligoter.
Bien vu le ligotage en face à face, j'avais secrètement espérer ce genre de scénario, en duo, mais je n'avais pas pensé au double bâillon boule, c'était bien pensé :bravo:

Franchement, on sent que tu as de l'expérience pour écrire, je me trompe ?
Tu décrit bien les situations, évite les répétitions, décrit les pensées et ressentis....
Tu devrais essayer d'écrire des e-book. Ma femme est une adepte des e.book, et apparemment tu n'as pas besoin d'écrire des livres complets, il y'en a qui écrivent juste des nouvelles d'une 30aine de pages, c'est un bon moyen de se tester et se faire un peu d'argent de poche.

Certain(e)s écrivent avec plein de fautes d'orthographe et de grammaire et ça n'empêche pas de bien vendre...
Alors je pense que tu aurais toute tes chances ;)

En tout cas, merci d'avoir partagé ton histoire ici.
A la prochaine, pour de nouvelles aventures j'espère :)
Quand je pense qu'il existe des personnes dans ce monde qui peuvent toucher une corde sans penser un seul instant au bondage :shock:
Comme je les plains :tap: Elles ne savent pas ce qu'elles loupent :admire: :police: :bandeau: :gagged:

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Ce que j'adore : L'oxygène, j'ai essayé une fois de m'en passé, j'ai arrêté. J'avoue avoir une passion pour les bandeaux sur les yeux, aussi bien en porter que de mettre à mon épouse. Pour les baillons, je ne trouve rien de plus beau qu'un bâillon boule avec une lanière qui passe sous le menton, là je craque.
Ce que je déteste : Bon, les grands classiques, l’hypocrisie, le racisme et le disco. Le manque de respect dans une relation aussi bien intime qu'amicale.

Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par Crazycoyote »

Tout d'abord merci du message,
désolé de te décevoir mais ma plus grosse expérience en matière d'écriture se limite au scénario d'un long métrage que je n'ai jamais réussi à vendre. Tans pis.
En ce qui concerne les répétions, j'avoue que j'ai horreur de ça moi aussi dans un texte. Oui c'est moi qui ai planté plusieurs fois le serveur de Synonymo.

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J'aime tout type de lien, mais mes préférences se tournent plutôt vers les menottes (pour leur côté rapide et efficaces), mais surtout vers les cordes (chanvre, coton, polypropylene...) qui permettent une immobilisation beaucoup plus efficace avec une sensation sur la peau très agréable.

J'apprécie depuis peu les bâillon boule, car je trouve que ça renforce grandement l'impression de vulnérabilité du fait de ne pas pouvoir l'enlever une fois les mains bien attachées.

J'adore mon chat également, à part quand il vient me déranger pendant un bondage...

Et j'adore surtout ma femme qui me permet de m'épanouir encore plus dans mon amour pour les liens !
Ce que je déteste : Un bondage trop facile à défaire. J'en ai déjoué un paquet, même difficile au premier abord, mais cela devient de plus en plus rares grâce à l'expérience grandissante de ma femme (pour mon plus grand plaisir), et ma capacité à pratiquer le self bondage de manière toujours plus efficace.

Je n'aime pas non plus tout ce qui s'apparente à du SM hard. La domination doit rester très soft pour que j'apprécie.

Je déteste les courbature pendant un bondage, notamment les douleurs à l'épaule, ce sont elles qui me fixent ma limite de temps à ne pas dépasser lors de mes séances de ligotage.
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Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par BondageStef »

Désolé d'apprendre que ta seule expérience fût un échec.
Si ça peut te rassurer, ma femme qui dévore plusieurs livres romantiques par semaine m'a souvent dit que ce ne sont pas les meilleurs livres qui se vendent le mieux.
C'est la communication et la pub qui font la différence.
Du coup elle fait de la pub sur son groupe de lecture pour aider les bons auteurs qui le mérite

C'est peu être ce qui t'a manqué ;)
Quand je pense qu'il existe des personnes dans ce monde qui peuvent toucher une corde sans penser un seul instant au bondage :shock:
Comme je les plains :tap: Elles ne savent pas ce qu'elles loupent :admire: :police: :bandeau: :gagged:

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Re: Les "mes"aventures de Chloé

Message par Mad Hatter »

Très agréable conclusion de cette histoire. :bravo:
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
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