Les aventures de Gwendoline suite 8 courte par Néhalennia [souvenir]

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MacWilly
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Les aventures de Gwendoline suite 8 courte par Néhalennia [souvenir]

Message par MacWilly »

REMERCIEMENTS – ELUCUBRATIONS - INTRODUCTION :
Néhalennia et moi-même remercions sincèrement tous ceux qui ont bien voulu nous faire l’honneur d’apprécier nos histoires.
Les écritures de Gwendoline 10 et Néhalennia 4 ont calé devant une vérité qui nous désole. Les aventures de Gwendoline passionnent peu . . .
L’histoire courte qui suit a été écrite par Néhalennia. Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, en particulier l’épisode 2, je vous suggère de le faire avant de lire l’histoire ci-dessous.


Episode 8.1. Gwendoline et ses amies d’enfance

Le capitaine Molly passe quelques jours en compagnie de sa sœur Dolly. Dolly, Molly et Gwendoline sont des amies d’enfance.
Quelques jours après les aventures en Argentine, Gwendoline a été invitée par les deux sœurs à partager un goûter.
Les trois filles sont installées dans la maison de Dolly, devant la table du salon. Elles font honneur au gâteau, au café, au thé…

Dolly : - Je me rappelle les heures que ma sœur et moi nous avons passées, abominablement ligotées et bâillonnées, dans un vieux moulin abandonné.
Gwendoline : - Diana et moi nous vous avons délivrées.
Molly : - Oui, nous t’en sommes reconnaissantes… mais le héros, Andrew n’a rien fait en notre direction.
Gwendoline : - C’est normal. Il est mon ami. C’est mon compagnon.
Dolly : - Nous avons gardé nos rêves. Nos rêves d’enfance. Etre enlevées, attachées, bâillonnées et sauvées par un jeune homme qui nous aimerait.
Molly : - Je suis devenue le capitaine d’un navire. J’aurais préféré devenir la femme d’un homme bien.
Dolly : - Je suis devenue assistante vétérinaire. Pour moi non plus le rêve d’enfance ne s’est pas réalisé. En tout cas pas encore.
Molly : - Gwen, toi ton rêve s’est réalisé ?
Gwendoline : - La réalité ne correspond pas précisément, mais, oui. J’ai été enlevée, j’ai été bâillonnée. Quand Andy est entré dans ma vie je n’étais plus bâillonnée mais j’étais toujours solidement et horriblement attachée.
Dolly : - Je t’envie…
Molly : - Tu as bien de la chance…
Gwendoline : - Je suis sûre que vous rencontrerez vos compagnons bientôt.

Molly : - Vous vous rappelez comment nous essayions de vivre nos rêves de jeunes filles ?
Gwendoline : - Evidemment.
Dolly : - Gwen, tu as pratiquement réalisé le rêve. Allez, raconte-nous un de nos souvenirs.


******* Gwendoline raconte la suite ********


A cette époque nous étions des jeunes filles, en passe de devenir des jeunes femmes. Nous avions 17 ans, bientôt 18.
Nous rêvions d’aventures. Nous rêvions de princes charmants, ou tout au moins de jeunes gens qui nous chériraient.
Nous avions lu que les couleurs que les hommes préféraient voir sur les femmes sont le blanc, le noir et le rouge.
A cette époque le m’habillais très souvent avec un chemisier blanc et une petite jupe blanche, Dolly s’habillait souvent avec une robe rouge et Molly était souvent en chemisier et jupe noire. Une jupe toute droite qui descendait juste au-dessus de tes genoux.

C’était l’été et nous étions parties camper. Plus précisément nous n’avions pas beaucoup d’argent et le camping était au bout des champs de nos parents. Nous avions, avec l’aide de nos parents, construit une petite cabane, près de la rivière, cachée par les arbres qui bordent un coude de la rivière.

Un film d’Hitchcock nous avait laissé une grande impression. La fille dans le film, pour une fois, ne servait pas juste à être belle et à embrasser le héros. C’était une vraie héroïne, jouée par Maureen O’Hara. Elle était courageuse et participait activement aux événements. Après diverses péripéties elle était enlevée par le malfrat. Elle était attachée et bâillonnée. Le héros, accouru à sa rescousse, réussi à la sauver. (*)

Nous rêvions d’être courageuses comme Mary (l’héroïne), de vivre des aventures, d’être enlevées par un misérable, d’être secourues par un jeune homme avec qui nous partagerions notre amour.

Pour vitaliser les rêves vous m’aviez demandé de vous attacher les poignets dans le dos. Bien sûr je ne suis appliquée. Les poignets croisés dans votre dos, je vous ai proprement attachées.
La question était de savoir qui de Dolly ou de Molly se libérerait la première.
C’est à ce moment que nous avons vu ce crétin de Gustave. Il allait retrouver ses copains. Vous avez profité de l’occasion. Malgré vos mains attachées dans votre dos vous avez taquiné Gustave.
Dolly : - Eh, Gustave, je parie que tu ne saurais pas attacher une fille ?

J’étais prise par le jeu. Je tendis la corde à Gustave, croisai mes poignets derrière mon dos. Gustave m’attacha les poignets, sous vos encouragements et vos conseils.
Puis Gustave a repris son chemin. Je crois qu’il n’avait même pas remarqué que vous aussi vous étiez attachées.

Et c’est comme ça que nous nous sommes retrouvées, attachées toutes les trois.
C’était amusant. Trois jeunes filles attachées. Trois jeunes filles rêvant de leur amour à venir.

Nous avons bien ri. Par exemple :
Molly : - Puis-je avoir votre main ?
Moi : - Non, car elle est attachée à l’autre main.
Dolly : - On est des folles à lier ou des folles liées ?
Moi : - Des filles liées pas folles ?
Dolly : - Tes liens sont à la dernière mode…
Molly : - Une corde blanche autour de tes poignets, assortie à tes vêtements, Gwen, c’est vraiment élégant…

Au bout d’un moment Molly s’est exclamée :
- Nous sommes attachées !
Nous avons encore ri.
Molly s’est montrée inquiète.
- Qui va nous détacher ?

Là nous avons réalisé. Nous sommes attachées. Nous avions perdu de vue qu’il n’y avait personne pour nous détacher !
Affolées nous tirions sur nos liens. Nous tirions furieusement sur nos liens.
Comme Mary dans le film nous sommes restées solidement attachées.

Nous étions confuses. Nous étions vraiment attachées. Trois filles, non trois sottes, solidement attachées.

Dolly : - Gwen, tu n’avais pas besoin de nous attacher aussi solidement.
Moi : - Dolly, tu n’avais pas besoin de demander à Gustave de m’attacher.
Molly : - Inutile de faire des critiques. Réfléchissons à ce que nous allons faire.
Dolly : - On est attachées, avec nos mains dans le dos. On ne peut rien faire !
Molly : - Nous pouvons marcher.
Moi : - Tu veux aller te promener ? Les mains liées dans le dos ?
Dolly : - Oh, non. Si nous rencontrons quelqu’un je serais trop honteuse.
Molly : - C’est vrai. Ce serait embarrassant d’avouer que nous voulions être attachées.
Moi : - Très embarrassant. Imaginez qu’en réponse les garçons nous laissent attachées ?
Dolly : - Imaginez qu’en réponse ils nous attachent aussi nos chevilles, nos genoux ?
Molly : - Nous serions encore plus ennuyées.

Moi : - Donc nous restons dans notre cabane et nous essayons de nous libérer ?

Nous tentons de nous délier. Nous tirons sur nos liens. Nous nous tortillons. Nous essayons de faire glisser les cordes. Nous tirons encore sur nos liens.
Nous y mettons tellement d’énergie que nous sommes humides de transpiration.
Toujours aussi solidement attachées.
Nous nous asseyons. Dolly soupire.
Nous n’y arrivons pas. Qu’allons-nous devenir ?
Molly : - Réfléchissons. Comment faire pour nous débarrasser de nos maudits liens ?
Moi : - Mary n’a pas non plus réussi à se libérer. Finalement c’est son ami qui l’a délivrée.

Molly soupire.
- Nous nous n’avons pas d’ami qui va venir nous délier.
Dolly : - Pas encore …

Nous sommes assises. Les bras dans le dos. Attachées. Le temps passe. Nous ne savons pas comment nous débarrasser de nos liens. Nous ne voulons pas aller chercher quelqu’un qui nous déliera.
A cette époque nous rêvions toutes d’un jeune-homme qui entrerait dans nos vies. Aucun des garçons du voisinage ne nous intéressait. Nous n’étions pas exigeantes, je pense. Les princes charmants sont rares. Un jeune-homme bien saurait nous rendre heureuses. Simplement il n’y avait que peu de garçons dans les parages. Les quelques garçons dans le voisinage ne nous intéressaient pas. Par exemple il y avait Gustave. Il était gentil mais plutôt idiot. Il ne comprenait pas grand-chose. La seule chose qui l’intéressait c’était de nourrir les animaux de la ferme. Nous n’étions pas attirées par ce garçon.

Le temps passe. Cela devient pénible d’être attachée. De ne pas pouvoir utiliser ses mains. De ne pas pouvoir bouger ses bras. Chacune de nous attendait qu’une d’entre nous trouve le moyen de retirer nos saletés de liens.

Le temps passe encore. C’est maintenant la fin de l’après-midi. Nous sommes ligotées depuis ce matin.
Nous prenons un goûter. Nous avons tout à portée de main. Sauf nos mains !
Nous avons de l’eau, du pain, des biscuits, des vivres … Normal, puisque nous faisons du camping.
Ce n’est pas pratique de mettre la table, de servir de l’eau, de manger … les mains attachées dans le dos.

Bien sûr nous avons pensé à couper nos liens avec les couteaux. Nous faisions du camping, dans la nature. Nos couverts étaient en bois. C’est très joli, c’est économique, c’est naturel. Un couteau en bois n’est pas efficace pour couper une corde autour des poignets d’une jeune fille.

Nous étions toujours solidement attachées quand la nuit a commencé à tomber. Nous décidâmes de passer la nuit dans notre cabane. Nous y avions des petits lits avec des petits matelas et des couvertures. Bien sûr nos proches ne s’inquiéteraient pas, puisque nous sommes en vacances, faisant du camping.

Nous n’étions pas fatiguées. Nous n’avons rien fait de la journée. Nous sommes attachées, vous savez ?
La nuit est douce. Nous nous sommes assises à quelque distance de la cabane, pour ne pas être gênées par les arbres, pour regarder le ciel. Loin des lumières de la ville, le spectacle de la voute céleste est splendide.

Je me demandai alors si un jour, plutôt une nuit, je contemplerai les étoiles dans les bras de quelqu’un avec qui je partagerai un amour profond.

La vie est parfois curieuse. J’ai connu ce bonheur immense quelques années plus tard, en Argentine. Par un étrange jeu de circonstances, cette nuit-là aussi mes bras étaient entravés dans mon dos.


(*) : Les amateurs de cinéma ont bien évidemment reconnu le film ‘La taverne de la Jamaïque’ or should I say, more accurately ‘Jamaica Inn’ qui existe aussi en version colorisée (disponible sur youtube.com).
Dernière modification par MacWilly le 23 mars 2024, 10:37, modifié 1 fois.

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Re: Les aventures de Gwendoline suite 8 courte par Néhalennia [souvenir]

Message par MacWilly »

Episode 8.2. Gwendoline et ses amies font du camping

Lorsque nous nous sommes réveillées le lendemain matin, nous étions toujours attachées. Nos liens étaient toujours autour de nos poignets. Nous étions toujours prisonnières de ces cordes, toujours aussi solidement attachées.
Nous avons pris un petit déjeuner, avec du café. Nous avons du matériel de camping. Dolly a pris une casserole, puis de l’eau dans la rivière à 7 mètres de la cabane. L’été cette petite rivière est remplie d’eau claire. Pratiquement de l’eau de source. Molly a craqué une allumette, j’ai ouvert le gaz du réchaud à gaz. Pas facile avec nos mains attachées dans le dos.
A croire que nous sommes en train de nous habituer à avoir nos mains attachées derrière notre dos.

Nous nous promenons à proximité de notre cabane. Nous cherchons un moyen de retirer nos liens qui sont devenus insupportables. Nous rêvons qu’un jeune homme vienne à notre aide.

Cela fait presque une journée que nous sommes attachées. Nous en avons assez d’être attachées, d’avoir nos bras, nos mains dans notre dos, sans pouvoir rien faire. Agacées nous tirons encore et encore sur nos immondes liens. Rien à faire. Nos liens ne cèdent pas. Nous sommes attachées et nous restons attachées.

Nous discutons. Dans les bandes dessinées, dans les films, comment les filles font elles pour se débarrasser de leurs liens ?
Molly : - Elles n’y arrivent pas. Elles restent attachées. Leur ami vient les délivrer.
Dolly : - A moins d’être une artiste. Spécialisée dans l’évasion. Il y a des magiciennes qui présentent des numéros. Ces filles sont ligotées, ou enchainées ou camisolées ou les deux ou les trois et elles se libèrent en temps record sur scène, devant le public.
J’étais songeuse.
Moi : - Je crois que ça me plairait de devenir une reine de l’évasion.
Molly : - Eh bien … tu es mal partie. Tu es attachée depuis une journée et tu n’as même pas réussi à desserrer tes liens.
Moi : - C’est vrai. Peut-être que si quelqu’un m’explique comment font les artistes ?
Dolly : - Si un jour tu rencontres une reine de l’évasion. Ça doit être assez rare.

La vie est décidément parfois curieuse. Quelques années plus tard j’ai rencontré une vraie reine de l’évasion. Elle m’a attachée mais elle ne m’a jamais expliqué comment faire pour que je me détache.

Revenons au récit. Nous sommes toujours attachées. Depuis hier matin.
Nous éprouvions des curieuses sensations. Nous nous sentions féminines, désirables, belles, vulnérables. Cela nous excitait d’être entravées par nos liens.
En même temps nos liens devenaient de plus en plus incommodes à porter. Nous ne savions toujours pas comment les retirer.

Molly eut une idée.
Molly : - Dites les amies. Nous sommes courageuses. Nous sommes héroïques, n’est-ce pas ?
Moi : - Assurément.
Molly : - Alors nous n’allons pas mendier de l’aide. Nous allons nous tirer d’affaire nous-même. Nous essayons de retirer nos liens nous-mêmes. Si ce soir nous n’avons pas réussi nous irons chercher un couteau. Nous nous glisserons dans une étable ou une grange, à la recherche d’une lame, puis nous coupons les cordes qui nous lient.
Dolly : - C’est un excellent plan.

La journée se passe sans grand événement. Nous ne pouvons exécuter que des gestes sans réelle importance. A cause de nos liens, vous savez ?
Régulièrement nous tentons de nous dégager de nos liens. Sans résultat.

La nuit est venue. Nous sommes toujours solidement attachées. Nous nous mettons en route.
Nous sommes vraiment excitées de notre condition d’aventurières. Des héroïnes courageuses, partant à l’aventure bien qu’elles soient attachées. L’inconscience de la jeunesse, peut-être ? Nous étions plus jeunes à cette époque. Notre entreprise était tout de même hasardeuse.

Molly est bien consciente que la nuit il n’y a que peu de lumière. Elle nous met en garde :
- Faites attention où vous posez vos pieds. Si nous trébuchons, entravées par nos odieux liens, nous pouvons nous blesser.

La distance à parcourir n’est pas bien grande. Nous arrivons près de l’écurie de ma ferme sans difficulté. La porte n’est pas verrouillée. Il est inutile de la verrouiller. Il m’est difficile d’ouvrir la porte. Il me faut tendre les bras pour soulever mes mains à la hauteur de la poignée, puis tirer sur la poignée.
Nous entrons dans l’écurie. Une nouvelle difficulté apparait. Il fait sombre. Il y a quelques fenêtres. Pas assez pour clairement éclairer l’écurie. Normal, c’est une écurie, pas une vitrine.
Je découvre que je dois me plier puis soulever mes mains pour atteindre l’interrupteur. Heureusement que je suis plutôt souple.
Nous examinons l’écurie, nos poignets toujours fermement attachés.
Nous contemplons les brosses, harnais, sceaux, fourches, selles et autres ustensiles habituels dans une écurie.
Pas de couteau.
Dépitées nous décidons de repartir. J’éteins la lumière et nous nous glissons dans la nuit.
Excitées par notre aventure nous visitons encore la grange de la famille de mes deux amies. Sans trouver de couteau ou d’outil coupant de nature à couper ces maudites cordes autour de nos poignets.

Nous retournons à notre cabane. Nous nous asseyons sur nos lits.
Quelles curieuses sensations. Nous sommes encore toutes émoustillées par notre aventure. Quelle aventure insolite mais excitante. Chercher un couteau, la nuit, sans se faire voir, en ayant les mains attachées dans le dos.
Nous sommes aussi désespérées : nous sommes toujours solidement attachées, sans possibilité de nous libérer.
Molly nous réconforte :
- La nuit porte conseil. Nous trouverons un autre plan demain.

Nous nous endormons, toujours ligotées par ces satanées cordes autour de nos poignets.


Le lendemain nous nous réveillons toujours attachées. Evidemment nos liens n’ont pas disparu au cours de la nuit.
A peine réveillées nous glissons nos pieds dans nos ballerines et nous redevenons immédiatement des aventurières courageuses. Déjà habillées, avec nos chemisiers, jupes, collants, ballerines et cordes, prêtes à l’action. Cette nuit encore nous avons dormi toutes habillées. C’est parce que nous sommes attachées. Nous ne pouvons pas retirer nos vêtements pour enfiler une tenue de nuit.
Nous sommes reposées, nous avons de l’eau, des vivres et du temps.

Qu’allons-nous faire aujourd’hui ? Les cordes autour de nos poignets nous paraissent ce matin aussi naturelles que nos soutien-gorge autour de nos seins, que nos petites culottes autour de nos parties intimes. Cela fait maintenant deux jours que nous sommes attachées. Nous commençons à nous habituer à porter des liens autour de nos poignets.

Molly nous demande :
- Comment allons-nous faire pour, enfin, nous débarrasser de nos abominables liens ?
Moi : - Je ne sais toujours pas.
Dolly : - Nous ne pouvons pas rester attachées pendant toutes nos vacances. Par exemple nous n’avons plus beaucoup de pain.
Molly : - Nous avons de l’argent. Nous pouvons aller en acheter à la boulangerie du village ?
Moi : - Attachées comme nous sommes ?
Dolly : - Peut-être que personne ne remarquera nos liens ?
Molly : - Sûrement la vendeuse remarquera que tu as tes mains attachées dans ton dos quand tu déposeras le paiement sur le comptoir ?
Dolly : - Je pourrais le faire lorsqu’elle a le dos tourné ?
Moi : - Tu voudrais aussi prendre le cabas contenant le pain quand elle a le dos tourné ?
Dolly : - Ce serait excitant comme aventure, vous ne trouvez pas ?

Molly a une expression rêveuse, envieuse.
Molly : - Nous pourrions y aller toutes les trois, puis l’une d’entre nous distrait la vendeuse quand Dolly dépose la monnaie sur le comptoir, puis la troisième d’entre nous distrait de nouveau la vendeuse pendant que Dolly s’empare du cabas.
Moi : - Comment ouvrir la porte de la boulangerie ? Avec nos mains attachées dans notre dos ?
Molly : - Une d’entre nous se retourne pour ouvrir la porte. Les deux autres se placent devant elle et la dérobent aux regards.

Molly : - C’est tentant comme aventure. C’est risqué. Si nous sommes découvertes nous risquons de récolter une réputation déplorable dans le village.
Dolly : - Une aventurière courageuse sait prendre des risques.
Moi : - Des risques raisonnables, pas des risques inconsidérés.

Molly : - Essayons encore de défaire nos liens. Gardons cette aventure hasardeuse en réserve, si nous sommes toujours attachées quand le pain viendra à manquer.

Nous tirons encore sur nos liens. Nous savons que nos liens nous lient solidement. Nous ne pouvons pas les retirer.

Le temps passe. Nous sommes ligotées. Nous ne voulons pas nous humilier à demander de l’aide et fournir des explications embarrassantes. Nous voulons nous tirer d’affaire nous-mêmes.
Nos bras, nos mains immobilisés dans le dos nous ne pouvons rien faire. Nous cherchons comment nous libérer. Ou plutôt nous rêvons de ce que pourrait-être notre vie de jeune femme. Quelle jeune fille ne rêve pas de son chevalier servant ? Croyez-moi, les jeunes filles attachées rêvent intensément.

Le Soleil baisse dans le ciel et la lumière du jour a déjà bien diminué quand le visage de Molly s’éclaire.
- Dites voir les amies, il y a un champ entouré de fil de fer barbelé à proximité ?
- Moi : - Oui. A environ une demi-heure de marche d’ici. Pourquoi ?
Molly : - J’ai une idée. Mais nous devons attendre demain matin pour la tenter. Le temps d’arriver au champ il ne fera plus assez clair.
Dolly : Tu nous expliques ?

Molly nous explique son plan. Elle veut utiliser une pointe d’un barbelé pour défaire ses liens. Elle compte sur nous pour lui dire où elle doit précisément placer ses mains.

Nous nous couchons pour la troisième fois, ligotées. Cette fois sera la dernière nuit que nous passerons attachées. Ce n’est pas agréable de dormir avec les poignets attachés dans le dos. Il faut se tortiller pour se retourner. Il faut se tortiller pour ajuster la couverture. Heureusement c’est l’été. Les nuits sont agréables et nous n’avons pas besoin de beaucoup de couvertures.

Nous avons été réveillées cette nuit par des grognements, juste devant notre cabane. Un animal s’est mis à gratter la porte de notre cabane. Nous nous sommes serrées l’une contre l’autre, terrifiées. Trois filles ligotées, la nuit, impuissantes, effrayées. Molly nous a rassurées :
- Un sanglier. Les sangliers n’attaquent pas les hommes.

Croyez-moi, a ce moment nos liens nous ont vraiment horripilées. Comme nous aurions voulu être libres quand le sanglier frottait la porte.

Le lendemain, nous sommes toujours attachées. Oui, les cordes sont toujours autour de nos poignets.
Nous sortons de notre cabane et nous examinons les environs. Il y a quelques traces de pas sur le sol, à peine visibles. Le sanglier doit être bien loin à l’heure qu’il est.


Nous avons hâte d’arriver à notre destination. Arrivées sur place, Molly choisit un piquant du barbelé et se place devant. Dolly et moi, à côté d’elle, nous la guidons.
Molly se met au travail. Prudemment. Elle peut se blesser. Nos directives sont précises. Molly pique, use, tire sur les cordes qui lui attachent les poignets.

Molly ne ménage pas ses efforts. Je ne sais pas depuis combien de temps elle s’efforce de défaire ses liens. Je n’ai pas l’heure. A cause de mes liens.
Peu à peu, petit-à-petit la corde et le nœud s’usent.

Molly passe enfin ses mains devant elle. Elle retire le dernier bout de corde autour de ses poignets. Elle regarde ses poignets. Ils sont entourés de marques rouges. Elle soupire.
- Enfin libre ! Avoir été attachée durant trois jours !
Dolly s’est retournée et montre ses liens à sa sœur.
- Détache-nous !

Molly s’affaire sur les liens de Dolly. Après plusieurs minutes elle se redresse.
- Je n’arrive pas à défaire le nœud. Il est vraiment trop serré.

Je me tourne à mon tour.
- Détache-moi !

Après quelques minutes Molly se désiste de nouveau.
- Le nœud est trop serré. Je n’y arrive pas.

Dolly et moi nous tirons sur nos liens, dépitées. Molly nous rassure.
- Retournons à notre cabane. Je suis libre. Je vais trouver un moyen de vous détacher.

De retour à notre cabane, Molly nous rassure.
- Je vais aller chercher un couteau. Puis je reviens vous détacher.

Dolly et moi nous restons dans la cabane. Nous sommes encore attachées. Maintenant nos immondes liens nous écœurent. Il y a trop longtemps que nous sommes attachées. Pourvu que Molly ne traine pas.
Peu de temps plus tard, Molly revient avec un couteau bien aiguisé.
Elle nous détache.
Enfin libres…

Nous nous massons les poignets. Nous sommes restées attachées pendant trois jours et trois nuits.
Quel bonheur d’être libre, de pouvoir bouger nos bras, de pouvoir utiliser de nouveau nos mains…

Cette aventure nous a laissé des souvenirs paradoxaux.
C’est excitant d’être attachée. Notre expédition nocturne nous a bizarrement enivrées.
C’est horrible d’être attachée. Durant des jours. Sans moyen de se libérer. D’être impuissante. Incapable de se libérer.

Peut-être devrions-nous renouveler l’expérience, un jour ?

FIN.

MacWilly p.o. Néhalennia

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Mad Hatter
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Re: Les aventures de Gwendoline suite 8 courte par Néhalennia [souvenir]

Message par Mad Hatter »

C'est qu'il y a tant de choses que je veux faire. J'ai moins de temps pour lire des histoires de bondage. Et je dois dire que ton rythme m'impressionne.

J'ai plusieurs idées d'histoire en tête l'une d'elle est d'évoquer une ancienne histoire disparue racontée par une certaine Claire si ma mémoire ne me joue pas des tours à propos d'une femme qui découvre et pratique le ligotage sous hypnose.

Évidement l'actualité m'a rappelé cette histoire :
" "En quoi consistaient exactement ces" "exercices"", si ce n'était pas de l'hypnose proprement dite ? Il ne le précise pas, pas davantage que quelques jours plus tôt sur notre plateau (à 16'50), où il évoquait déjà rapidement son intérêt pour l'hypnose". "Et voici comment il décrivait ces expériences en 2001 face à Thierry Ardisson, sur le plateau de "Tout le monde en parle".



Les femmes soumises à cette expérience étaient-elles, selon lui, libres d'exercer leur consentement ? Non, reconnait-il dans sa réponse. Elles se trouvaient, au fond, dans la situation classique, telle que mise en lumière par MeToo, de l'emprise d'une jeune femme par rapport à un homme plus âgé, prestigieux, détenteur d'un pouvoir économique ou médiatique. Ayant ainsi ramené les faits à des situations plus "classiques", il faut toujours, encore aujourd'hui, admet Miller, ""s'interroger" : """Il y a en effet des situations où celle qui ne manifeste d'aucune manière son refus, qui répond même oui aux questions qu'on lui pose pour s'assurer de son acquiescement, se sent dans l'impossibilité d'exprimer un désir qui contreviendrait au désir de l'autre. Ce que MeToo a permis de comprendre, c'est qu'il y a aussi, objectivement, des conditions qui peuvent inhiber la parole ou empêcher le désir ou le non-désir de s'exprimer"".
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De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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