Une très sombre histoire, parfois nos fictions ne s'éloignent pas tant que ça de la réalité.
Pour résumer brièvement Maureen Kearney reçoit en tant que syndaliscte un courrier qui indique un projet de transert de technologie, le problême c'est que le Président de la Direction Générale nie les faits.
Après avoir traité Luc Oursel de menteur, Maureen Kearney est convoquée par le PDG, qui est furieux. L'entretien est très violent. La syndicaliste se sent de plus en plus menacée. Un cadre supérieur lui demande d'"arrêter de se mêler de ce qui le la regarde pas", elle reçoit des appels téléphoniques mystérieux, et sa fille lui dit avoir l'impression d'être suivie... Quatre jours plus tard, le 17 décembre 2012, alors qu'elle se préparait pour un rendez-vous médical, Maureen Kearney se fait agresser chez elle.
J'étais dans la salle de bain. J'ai senti un truc noir qui m'est tombé sur la tête. Il m'a emmenée dans le salon, m'a attachée sur une chaise, m'a tailladé le ventre, m'a violée, puis il m'a dit : "C'est le deuxième avertissement, il n'y en aura pas de troisième." Maureen Kearney
La femme de ménage découvre Maureen Kearney ligotée sur une chaise, un manche de couteau enfoncé dans le vagin. Sur son ventre, l'agresseur a dessiné au couteau un immense A majuscule. Quelle est la signification de ce A ? A pour Areva ? A pour avertissement ? En tout cas, Maureen en est sûre, l'agression est liée à son engagement syndical contre le contrat chinois...
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Après la violente agression de Maureen Kearney, responsable syndicale chez Areva, l’enquête lancée par la gendarmerie démarre sur les chapeaux de roues. Mais tout bascule après quelques semaines, quand la victime se retrouve soudain sur le banc des accusés. Maureen aurait-elle tout inventé ?
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... la-justice
Pour résummer les enquetteurs ne trouvant pas de traces de l'agesseur (ADN, empreinte digitale) ; ils en arrivent à la conclusion que c'est Maureen Kearney qui aurait simulé une agression, qu'elle se serait attachée elle même, scarifiée elle même, le tout avec un des probl^mes de santé à l'épaule.
En appel l'avocat de Maureen va se rendre compte que des traces de l'agresseur ont été retrouvées… Mais qu'elles ont été perdues sur le chemin du laboratoire.
Avec le procureur qui écarte la possibilité de l'état de sidération.
Sous la pression et la menace, Maureen Kearney finit par faire de faux aveux et admettre qu'elle a tout inventé. Ces aveux corroborent ainsi les hypothèses des policiers qui disaient eux-mêmes avoir relevé beaucoup d'incohérences dans la version de la syndicaliste. Le procureur, Vincent Lesclous, manifestement peu au fait du phénomène de sidération psychique, qui empêche de nombreuses victimes de viol de réagir pendant leur agression, s'étonne en effet de ce que Maureen n'ait pas riposté face à son agresseur.